SURVEILLANCE ET ÉTAT DES MASSES D'EAU LITTORALES DU BASSIN - Agence de l'Eau Seine-Normandie
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2 SURVEILLANCE ET ÉTAT DES MASSES D’EAU LITTORALES DU BASSIN SEINE-NORMANDIE Définir l’état des milieux aquatiques littoraux pour mieux préserver Ce document présente l’état des masses d’eau la ressource et les écosystèmes littorales du bassin Seine-Normandie sur la période 2008-2013 (SDAGE 2016-2021) et leur évolution, selon les principes posés par la Directive- cadre européenne sur l’eau 2000/60/CE (DCE). CARACTÉRISTIQUES ET DÉLIMITATIONS DES MASSES TYPOLOGIE DES MASSES D’EAU LITTORALES D’EAU LITTORALES DU BASSIN SEINE-NORMANDIE C1, Côte rocheuse, méso- à macrotidale, peu profonde La typologie des masses d’eau, Une masse d’eau côtière se situe C11, Côte principalement définie par la circulaire 2005-11 dans la zone marine comprise sableuse macrotidale du 29 avril 2005, a permis de dé- entre la côte et une distance d’un C15, Côte rocheuse finir au niveau national 26 milieux mille marin (1852 m) au-delà de macrotidale profonde aquatiques littoraux homogènes la ligne de base servant à la dé- C16, Rade de Cherbourg (macrotidale, profonde, du point de vue de certaines ca- limitation des eaux territoriales. à sédiments mixtes) ractéristiques naturelles (sali- C17, Côte à grande zone intertidale nité, marnage, profondeur, dé- Une masse d’eau de transition et à mosaïque de substrat bit…) et des pressions pouvant est une masse d’eau partielle- C3, Côte vaseuse avoir une influence structurante ment saline en raison de l’in- modérément exposée sur la répartition géographique fluence des apports d’eau douce C7, Côte à grande zone intertidale et à dominante vaseuse des organismes biologiques. Le en zone littorale. Seuls les mi- T4, Estuaire mésotidal Bassin Seine-Normandie compte lieux estuariens correspondent très peu salé et à débit moyen 27 masses d’eau côtières et de à cette définition dans le bas- T5, Estuaire, petit ou moyen, transition, définies comme suit : sin Seine-Normandie. Nouvel- macrotidal fortement salé, à débit moyen lement ajoutée, la masse d’eau 19 masses d’eau Villes principales HT08-Estuaire de la Dives, sera côtières prise en compte pour la période Limites départementales 8 masses d’eau 2016-2021 et sa typologie reste Rivières principales de transition encore à définir.
AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE 3 Les cartes d’état des masses à des conditions pas ou peu d’eau sont établies à partir perturbées. Pour cela, des des données acquises par les objectifs environnementaux réseaux de surveillance, avant sont définis au sein du Schéma d’être analysées par des experts Directeur d’Aménagement et de thématiques. À terme, toutes les Gestion des Eaux (SDAGE) pour masses d’eau doivent atteindre chacune des masses d’eau. le bon état, c’est-à-dire que leur Le nouveau SDAGE 2016-2021 fonctionnement corresponde a été adopté en 2015. L’ÉTAT D’UNE MASSE D’EAU LITTORALE EST COMPOSÉ D’UN ÉTAT ÉCOLOGIQUE ET CHIMIQUE L’état écologique d’une masse L’état chimique d’une masse L’état global est déterminé par Le réseau de contrôle de surveil- d’eau de surface est d’abord dé- d’eau littorale est déterminé à le paramètre le plus déclassant. lance (RCS) a pour but d’évaluer terminé par les espèces bio- partir d’une liste de polluants Les réseaux de surveillance lit- les changements à long terme de logiques considérées comme (DCE 2000/60/CE). Les valeurs toraux regroupent de nombreux l’état général, qualitatif et quanti- pertinentes au sein de la masse seuils des éléments chimiques sites de prélèvement, appelés tatif, des masses d’eau à l’échelle d’eau et indicatrices de la bonne sont établies par rapport à leurs stations, permettant le suivi de du bassin. Il porte aujourd’hui sur qualité du milieu. L’état écolo- effets toxiques sur l’environ- la qualité du milieu. une sélection de 12 masses d’eau gique tient aussi compte des nement et la santé, il s’agit de La définition du programme de côtières (passant à 16 pour la pé- conditions environnementales Normes de Qualité Environne- surveillance pour les eaux dlitto- riode 2016-2021) et de 5 masses en tant que support à la biologie : mentales (NQE) (2008/105/CE)*. rales est encadrée par les circu- d’eau de transition, prenant en l’hydromorphologie (courants, laires DCE 2007-20 et 2007-25 du compte leur typologie, ainsi que la profondeur des fonds…) et la phy- *La dernière Directive NQE 2013/39/CE ministère de l’écologie, qui défi- nature et l’intensité des pressions établit de nouveaux seuils qui seront sicochimie (oxygène dissous, nu- utilisés lors du prochain état des lieux. nissent les paramètres et les fré- anthropiques qui s’y exercent. triments…) sont des paramètres quences de suivi, repris par l’ar- Le réseau de contrôle opération- pouvant potentiellement déclas- rêté du 25/01/2010 (revu par les nel (RCO) vise spécifiquement les ser la biologie a posteriori. arrêtés du 27/07 et du 07/08/2015). masses d’eau en Risque de Non Atteinte des Objectifs Environ- nementaux (RNAOE). Complé- ÉTAT D’UNE MASSE D’EAU LITTORALE ÉTAT CHIMIQUE mentaire au RCS, il permet de Élément de qualité suivi suivre l’évolution de l’état de ces dans les masses d’eau : ÉTAT ÉCOLOGIQUE Substances masses d’eau jusqu’à leur retour de transition uniquement spécifiques au Bon Etat en contrôlant le(s) continentales uniquement élément(s) de qualité et le(s) pa- ramètre(s) non conformes aux attentes de la DCE. Au niveau du bassin Seine-Normandie, il porte sur 12 masses d’eau côtières Biologie (passant à 8 pour la période 2016- Hydromorphologie Physicochimie 2021) et 7 de transition. Phytoplancton Flore autre que Oxygène dissous phytoplancton Macroalgues Nutriments Angiospermes Température Macroinvertébrés Transparence Poissons Salinité
4 SURVEILLANCE ET ÉTAT DES MASSES D’EAU LITTORALES DU BASSIN SEINE-NORMANDIE À SAVOIR Le paramètre « phytoplancton » tantes de température. Les orga- turbidités plus fortes peuvent être Le paramètre « salinité » n’est n’est pas pertinent dans les masses nismes marins (faune et flore) qui trouvés. Des activités entraînant pas considéré comme pertinent d’eau turbides car l’énergie lumi- peuplent ces systèmes sont adap- une forte érosion des sols, qui au- en eaux littorales, au vue des don- neuse nécessaire à la photosyn- tés à ces conditions. Bien que ces rait pour effet d’augmenter la tur- nées disponibles actuellement. thèse est diminuée dans la colonne deux paramètres aient été décla- bidité, pourraient modifier la nature Néanmoins, en eaux de transition, d’eau, ce qui ralentit sa croissance. rés non pertinents dans les MET du peuplement en place. Il existe les experts s’accordent à dire que Les paramètres « transparence et par l’IFREMER, certains experts et des seuils au delà desquels les la salinité est un facteur structu- température » ne sont pas pris en les Agences de l’eau mentionnent poissons, à différents stades de dé- rant pour les communautés es- compte en masse d’eau de transi- l’influence des matières en sus- veloppement, sont mis en détresse tuariennes et lagunaires. Elle est tion à l’heure actuelle car les es- pension sur certaines espèces de physiologique. Néanmoins, tout le parfois le reflet des apports amont tuaires, dans leur majorité, sont na- poissons. En effet, dans certains monde s’accorde à dire que les ré- en eau douce et ses variations sont turellement affectés par une forte estuaires peu turbides, des orga- seaux actuels ne permettent pas de également révélatrices du confine- turbidité et des variations impor- nismes assez peu tolérants à des répondre à ces préoccupations. ment ou des échanges. ÉLÉMENTS DE QUALITÉ BIOLOGIQUE SUIVIS PAR MASSE D’EAU pour la période 2016-2021 Macroalgues Macroalgues Macroalgues Phytoplancton intertidales subtidales opportunistes Macroinvertébrés Macroinvertébrés Angiospermes Poissons intertidaux subtidaux Masses d’eau Masses d’eau côtières de transition
AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE 5 Le paramètre « poisson » est donc par la méthodologie d’analyse. Par lui exclusivement utilisé en masse exemple, le paramètre « angios- d’eau de transition car l’approche perme » n’est pertinent que dans du suivi est de type pression-impact, les trois masses d’eau accueil- l’intérêt étant de mettre en évidence lant des herbiers de Zostera mari- l’effet des activités humaines sur na (HC01, HC03 et HC05). Un autre le peuplement de poissons et ainsi exemple montre que les « macroal- permettre d’évaluer la qualité éco- gues subtidales » ne sont pas per- logique de la masse d’eau pour cet tinentes dans les masses d’eau de élément. Enfin, le suivi d’un para- transition, du fait de leur sensibilité mètre dépend surtout de sa pré- à la turbidité. sence dans une masse d’eau dans des conditions telles que définies PARAMÈTRES D’ÉVALUATION DES MASSES D’EAU EDL1 SDAGE2 EDL SDAGE Document socle 2004 2010-2015 2013 2016-2021 Données utilisées 1999-2003 2003-2008 2006-2011 2008-2013 Phytoplancton 2001-2003 2003-2008 2006-2011 2008-2013 Macroalgues Éléments de qualité / Années de suivis utilisées pour l’évaluation 2011 2011 interdidales Macroalgues 2008 2008 Flore autre que subtidales phytoplancton Macroalgues 2008-2011 2008-2013 opportunistes Su3 : 2008 Su : 2008 Angiospermes St4 : 2010 St : 2013 MEC : 2010 MEC : 2010 Macroinvertébrés 2007 MET : 2011 MET : 2011 Poissons 2010 2010-2012 2010-2012 Température 2003-2008 2006-2011 2008-2013 Transparence 2003-2008 2006-2011 2008-2013 Physicochimie O2 dissous 2003-2008 2006-2011 2008-2013 Nutriments (NID)5 2008-2013 Hydromorphologie 2010 2010 Eau 2012-2013 2012-2013 Chimie Biote Suivi des tendances Sédiment Suivi des tendances 1- EDL : État Des Lieux 2- SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux 3- Su : Surfacique 4- St : Stationnel 5- NID : Azote Inorganique Dissous Les travaux de recherche ont per- et 13 pour le SDAGE 2016-2021. mis la mise en place et l’interca- L’intercalibration doit permettre libration au niveau européen de la comparaison au niveau euro- nouvelles méthodes pour ana- péen des résultats obtenus. Ces lyser davantage de paramètres ajouts peuvent influencer le ré- définissant l’état des masses sultat de l’évaluation en déclas- d’eau : 2 paramètres pour l’EDL sant une masse d’eau au regard 2004 contre 12 pour l’EDL 2013 d’un nouveau paramètre.
6 SURVEILLANCE ET ÉTAT DES MASSES D’EAU LITTORALES DU BASSIN SEINE-NORMANDIE MÉTHODOLOGIE PAR ÉLÉMENT DE QUALITÉ CHOIX DES STATIONS DE PRÉLEVEMENT Dunes de Lindbergh ©Larrey&Roger / Conservatoire du littoral Pour chaque masse d’eau, la l’importance des zones interti- localisation du ou des points dales, pouvant atteindre jusqu’à d’échantillonnage est définie 50% de la surface de certaines 52°N selon les critères suivants, masses d’eau et impliquant un propres au milieu littoral : couplage des suivis en zones 51°N subtidale et intertidale ; les stations des réseaux de surveillance préexistants l’étendue spatiale des masses 50°N (poursuites des séries chro- d’eau et leurs caractéristiques nologiques pertinentes) et les hydrodynamiques, la perti- 49°N campagnes exploratoires de nence de la localisation des 2005-2006 visant à localiser points de prélèvement d’eau les peuplements biologiques ayant été vérifiée au moyen 48°N visés par la DCE ; des modèles hydrodynamiques ∞ 10,0 et des données satellitales de 7,5 5,0 47°N la répartition géographique couleur de l’eau (pour la bio- 3,5 2,0 hétérogène des habitats éco- masse phytoplanctonique) 1,5 logiques et des éléments de 1,0 (Cf. Carte chlorophylle-a simulée 0,9 46°N qualité biologique associés, en surface ©previmer) ; 0,8 0,7 en particulier en domaine ben- 0,6 0,5 thique (conduisant à sélection- les spécificités méthodolo- 0,4 0,3 45°N ner plusieurs points d’échan- giques pour le suivi de cer- 0,2 0,1 tillonnage par masse d’eau) ; tains éléments de qualité, 0,0 44°N Unité : µg / L telles que la surveillance zo- nale à l’aide de moyens aéro- portés pour les peuplements 7°W 6°W 5°W 4°W 3°W 2°W 1°W 0°E 1°E 2°E 3°E 4°E phytobenthiques (macroal- gues notamment). CHLOROPPHYLLE-A SIMULÉE EN SURFACE le 13/09/2015 ©previmer
AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE 7 ÉTAT ÉCOLOGIQUE : ÉLÉMENTS DE QUALITÉ BIOLOGIQUE PHYTOPLANCTON PLAN DE GESTION Le phytoplancton est suivi dans Abondance : pourcentage (en années) les masses d’eau côtières et de d’échantillons pour lesquels 1 transition (MEC/MET), excepté un taxon dépasse une valeur 6 2 dans les masses d’eau turbides seuil (valeurs seuil = 100 000 (HT03 et HT05). Néanmoins, le cellules/l pour les espèces INDICATEUR PHYTOPLANCTON choix a été fait en Seine Nor- de taille 20 μm ; 250 000 cel- 5 3 mandie de continuer l’acquisi- lules/l pour les espèces de tion de données sur ces MET. Le taille entre 5 et 20 μm). 4 phytoplancton est caractérisé par trois critères : la biomasse, Pour chaque métrique, le rapport PÉRIODE / FRÉQUENCE PAR AN l’abondance et la composition. (valeur de référence1/valeur me- (en mois) Les métriques et grilles de clas- surée) permet de normaliser les D J sification sont disponibles et va- grilles d’évaluation avec des va- N F lidées pour les deux premiers leurs comprises entre 0 et 1 : ce O M critères et les travaux d’interca- sont les Ratios de Qualité Écolo- INDICATEUR libration sont en cours : gique (RQE). De la moyenne des PHYTOPLANCTON S A métriques « biomasse » et « abon- A M Biomasse : mesurée par le dance » résulte le RQE de l’indica- J J percentile 90 de la concen- teur « phytoplancton » pour toutes tration de surface en chloro- les masses d’eau côtières (MEC) et phylle-a (μg/l) ; de transition (MET). La métrique 2 relevés par mois composition est toujours en cours de mars à octobre sur les secteurs à enjeux de développement. et dans le cadre de la DCSMM 1- Valeur de référence établie sur des sites de références peu ou pas impactés Bouteille Niskin pour le prélevement par les pressions anthropiques. du phytoplancton ©Stéphanie Pédron FLORE AUTRE QUE PHYTOPLANCTON Angiospermes 1 L’élément de qualité « angios- la vitalité (densité, biomasse Les valeurs obtenues pour ces 6 2 permes » (comprenant les zos- ou recouvrement), évaluée par deux métriques « vitalité » et tères marines et naines) est dé- un suivi stationnel : Pour Zos- « extension spatiale » sont trans- INDICATEUR ANGIOSPERMES veloppé pour les masses d’eau tera marina, elle est estimé en formées en RQE intermédiaires. 5 3 côtières et de transition mais n’a mesurant les densités (nombre Les valeurs de référence sont été retrouvé que dans deux masses de pieds/m²) et les biomasses spécifiques à chaque masse 4 d’eau côtières en Seine-Norman- (g/m²). Pour Zostera noltei, d’eau, elles correspondent a prio- die (Chausey et Ouest Cotentin)2. l’analyse de photographies est ri au meilleur état possible des Il repose sur trois métriques : utilisée pour estimer un taux herbiers au cours de la période D J de recouvrement. La métrique historique durant laquelle on dis- N F la composition taxonomique, est mesurée par le change- pose d’informations. La grille de O INDICATEUR M dont le RQE est défini en fonc- ment de la densité par rapport classification pour cet indicateur ANGIOSPERMES tion de la situation : apparition aux conditions de référence, en est encore en cours de dévelop- S A ou maintien des espèces, dis- pourcentage de perte. pement mais la proposition a été A M parition de Z. marina, dispari- faite d’effectuer une moyenne J J tion de Z. noltei ou disparition l’extension spatiale des her- des RQE intermédiaires des 1 seul relevé sur toute des deux espèces. biers, évaluée par un suivi sur- 3 métriques. la période identifiée facique, une fois par plan de gestion. La surface de recouvre- 2- Des explorations ont montré la présence de Zostera marina dans HC05 ment des herbiers (ha) est com- et de Zostera noltei dans HC09 et HT06, parée aux données historiques mais les échantillonnages ont lieu seulement depuis 2014. lorsqu’elles existent afin d’ob- tenir un pourcentage d’exten- sion ou de régression. La mé- trique correspondante est la modification de l’extension par rapport aux conditions de réfé- rence, en pourcentage de perte.
8 SURVEILLANCE ET ÉTAT DES MASSES D’EAU LITTORALES DU BASSIN SEINE-NORMANDIE Macroalgues « intertidales » de substrats durs (MAI) Marais de Réthoville ©Larrey&Roger / Conservatoire du littoral 1 L’indicateur CCO (Cover – Cha- l’importance relative de l’importance des espèces racteristic and Opportunis- chaque ceinture d’algues pré- opportunistes (en % de cou- 6 2 tic species) développé pour les sente (en % de couverture, verture noté de 0 à 30) tient INDICATEUR masses d’eau côtières est en noté de 0 à 40 du moins bon au compte du couvert des es- MAI partie intercalibré au niveau eu- meilleur). Un rang est attribué pèces ou groupe d’espèces 5 3 ropéen (intercalibré avec le CFR à chaque ceinture algale en opportunistes présentes dans 4 espagnol et le MarMAT portugais fonction de son étendue. Une chacune des ceintures. Les mais en cours avec le RSL Britan- note est ensuite déterminée en valeurs obtenues par ceinture nique). Pour les masses d’eau de fonction de ce rang et du pour- sont sommées pour atteindre J transition de Manche Atlantique, centage de recouvrement. La un maximum de 30, lorsque D N F l’indice ABER (Algal Belts Estua- somme des notes maximales les opportunistes sont 5% rine Ratios) est en cours d’appli- attribuées à toutes les cein- partout. O M INDICATEUR cation à l’ensemble de la façade tures algales d’une même MAI S A Manche-Atlantique. À partir de masse d’eau est 40. L’indicateur CCO des « macroal- A M 2 paramètres descriptifs, éten- gues intertidales » correspond à J J due et composition, 3 métriques le nombre d’espèces caracté- la somme des notes attribuées sont obtenues pour l’élément ristiques de chaque ceinture aux métriques pour obtenir une 1 seul relevé sur toute la période identifiée « macroalgues intertidales » : noté de 0 à 30. Les espèces ca- note sur 100. Ce résultat est divi- ractéristiques prises en compte sé par 100 pour obtenir un ratio figurent sur une liste dressée de qualité écologique (RQE) com- selon des spécificités du sec- pris entre 0 et 1. teur étudié et doivent avoir une couverture moyenne par cein- ture 2,5%. Une note est don- née pour chaque ceinture en fonction du nombre d’espèces caractéristiques présentes et de leur pourcentage de couver- ture. La valeur de la métrique correspond à la somme des valeurs obtenues par ceinture algale rapportée à 30 points.
AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE 9 Macroalgues « subtidales » de substrats durs (MAS) SUPERTYPE A Cap Lévi ©Ceva SUPERTYPE B Chausey ©Larrey&Roger / Conservatoire du littoral DÉFINITION DES LIMITES D’EXTENSION EN PROFONDEUR Infralittoral supérieur Infralittoral inférieur Limite de profondeur inférieure du niveau 3 Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4 Zone à laminaires ou grandes Zone à laminaires ou grandes Zone sans algues brunes algues brunes denses algues brunes clairsemées ou laminaires mais avec encore des algues dressées 1 Le travail d’intercalibration n’a pas rieure calculée/profondeur de ré- ture algale est obtenue en calcu- été effectué pour ce sous élément férence), où la valeur de référence lant la moyenne (rapportée sur 6 2 de qualité car il est compliqué et est définie selon le super-type au- 100 points) des notes obtenues INDICATEUR coûteux à mettre en place. L’in- quel appartient la masse d’eau pour chacun des niveaux. Le RQE MAS dicateur prend en compte 7 mé- (Super-type A : Côte rocheuse peu « macroalgues subtidales » cor- 5 3 triques, auxquelles une note est turbide ; B : Côte sablo-vaseuse respond au rapport « indice de 4 attribuée en fonction du résul- peu turbide ; C : Côte rocheuse qualité calculé/indice de réfé- tat. La première métrique corres- ou sablo-vaseuse turbide. Seuls rence » où les indices de réfé- pond aux limites d’extension en les super-types A et B sont pré- rence ont été établi pour chaque J profondeur des différentes cein- sents sur notre littoral). Ce ré- super-type. Dans les cas où plu- D N F tures algales. À chaque niveau est sultat multiplié par 30 donne la sieurs ceintures d’algues sont attribué une note correspondant valeur de la métrique. La valeur étudiées dans la même masse O M INDICATEUR au rapport (profondeur limite infé- de l’indice de qualité de la cein- d’eau, un RQE moyen est calculé. MAS S A A M MÉTRIQUES ET CALCUL DU RQE « MACROALGUES SUBTIDALES » J J Infralittoral supérieur Infralittoral inférieur 1 seul relevé sur toute la période identifiée Note limite d’extension des ceintures algales Note limite d’extension Note Densité et Composition des espèces des ceintures algales Métriques définissant l’étagement Métriques Note Composition spécifique Note Composition spécifique Note Richesse spécifique totale Note Richesse spécifique totale Note Longueur des stipes de Laminaria 3 Note Longueur des stipes de Laminaria hyperborea et recouvrement des épibioses4 hyperborea et recouvrement des épibioses Note moyenne Note moyenne Indice de qualité (I.Q.) (/100 pointvs) 3- Stipes : « tige » principale présente chez certaines algues comme les laminaires 4- Épibiose : type d’association Très bon entre deux espèces dans laquelle I.Q. Bon l’une (l’épibionte) utilise l’autre (l’hôte) comme support, sans lui causer de préjudice. RQE = Moyen I.Q. référence Mauvais Très mauvais
10 SURVEILLANCE ET ÉTAT DES MASSES D’EAU LITTORALES DU BASSIN SEINE-NORMANDIE Macroalgues opportunistes (MAO) À SAVOIR SURVOLS RÉALISÉS POUR LE SUIVI DES MARÉES VERTES EN 2015 fin de la prospection (Contrôle de surveillance DCE Seine-Normandie) pour les survols de mai et juillet Pour pouvoir comparer les dépôts entre eux (entre sites ou sur un SOMME même site au cours de la saison et entre années), le CEVA a défini une surface dite « équivalent 100% » de couverture (taux de couverture SEINE-MARITIME x surface de dépôt). Elle est cal- fin de la prospection culée à partir de la digitalisation pour le survol de septembre de l’ensemble des dépôts par site et des sorties terrain permettant l’estimation du taux de recouvre- ment au sein des surfaces digita- MANCHE CALVADOS EURE lisées. Les photo-interprétations sont rationalisées par l’utilisation d’un catalogue de référence illus- Trajet en avion Programme de surveillance trant des recouvrements types. en mai, juillet, septembre Trajet Surveillance littorale 0 25 50 km Cet indicateur est intercalibré au Marées vertes de type 1 : Marées vertes de type 3 : 1 niveau européen. Les paramètres correspondent à des déve- se retrouvent sur les subs- 6 2 mesurés pour décrire et évaluer loppements massifs d’algues trats vaseux. À l’inverse des INDICATEUR la qualité écologique des masses vertes dans les grandes baies deux autres types de marées MAO d’eau au regard des macroalgues sableuses. Les algues sont vertes, les algues sont, dans ce 5 3 opportunistes sont l’importance présentes à la fois échouées cas, peu mobiles. 4 et la durée des blooms (ou ma- sur la plage mais également rées vertes). Le suivi est effectué flottantes au bas de l’eau. Dans le bassin Seine-Norman- par trois campagnes de survols die, les deux premiers types de aériens annuels (accompagnés Marées vertes de type 2 (ou marées vertes sont principale- D J N F de missions de validation sur le marées vertes « d’arracha- ment retrouvés. Des métriques terrain lorsque nécessaire). ge ») : se retrouvent également ont été élaborées pour chaque O M INDICATEUR Il existe 3 types de marées vertes sur substrat sableux. Contrai- type de marées vertes. La valeur MAO S A et pour chacune d’elles une mé- rement aux marées vertes de de chaque métrique est trans- thodologie est définie : type 1, elles ont une phase de formée en un RQE. L’indicateur A M J J développement fixée sur pla- « macroalgues opportunistes » tier rocheux préalablement à correspond à la moyenne de ces leur échouage sur la plage. RQE intermédiaires. DESCRIPTION DES MÉTRIQUES RETENUES PAR TYPE DE MARÉES VERTES Marées vertes type 1 Marées vertes type 2 Marées vertes type 3 *L’aire potentiellement colonisable Pourcentage maximum Pourcentage des dépôts Pourcentage maximum se définit comme l’aire de substrat Métrique de l’aire potentiellement printaniers d’ulves (mai) de l’aire potentiellement meuble (sable + vase) de la zone intertidale (zone comprise entre 1 colonisable* recouverte par rapport à la surface colonisable recouverte le trait de côte et la limite théorique par les algues vertes (%) de substrat rocheux (%) par les algues vertes (%) de plus basse mer, matérialisée par l’isobathe 0 des cartes marines). Colonisation moyenne Pourcentage moyen d’une masse d’eau des dépôts estivaux Métrique Aire affectée par les algues vertes d’ulves (juillet/septembre) 2 par les algues vertes (ha) par rapport à son potentiel par rapport à la surface maximum (%) de substrat rocheux (%) Fréquence des dépôts Pourcentage maximum Métrique d’algues vertes 1,5 % de l’aire de substrat meuble touché 3 potentiellement colonisable par des échouages d’ulves (%)
AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE 11 MACRO-INVERTERTÉBRÉS BENTHIQUES DE SUBSTRATS MEUBLES 1 Les macro-invertébrés benthi- l’indice AMBI, indique l’abon- site. La grille de classification du ques de substrats meubles sont dance relative des espèces M-AMBI, s’applique aux eaux cô- 6 2 classifiés à l’aide d’un outil mul- dans 5 classes de polluo-sen- tières. Pour les eaux de transi- INDICATEUR timétrique, le M-AMBI. sibilité. Cet indice est basé tion, la grille de classification est M-AMBI L’échantillonnage a lieu en zone sur la pondération de chaque en cours de développement mais 5 3 subtidale (complété de la zone groupe écologique par une le M-AMBI est néanmoins appli- 4 intertidale si son étendue est constante qui représente le ni- qué à titre provisoire à certaines importante au sein de la masse veau de perturbation auquel masses d’eau de transition dont d’eau). Cet indicateur s’appuie les espèces sont associées. le fonctionnement est sous forte D J sur les métriques suivantes : dominante marine. N F L’indicateur global M-AMBI est la richesse spécifique S cor- calculé en combinant les trois NB : certains points de suivis O M INDICATEUR respond au nombre d’espèces métriques citées ci-dessus. La peuvent être suivis tous les ans. M-AMBI S A présentant au moins un indivi- valeur du M-AMBI obtenue est A M du pour la station étudiée. comparée à une grille de classifi- J J cation pour l’évaluation de la qua- la diversité spécifique H’ lité de la masse d’eau. Lorsqu’il 1 seul relevé sur toute la période identifiée évaluée par l’indice de Shan- existe plusieurs sites d’étude au non-Weaver, calcule la propor- sein d’une même masse d’eau, tion d’une espèce par rapport la qualité globale correspond à la au nombre total d’individus. moyenne des M-AMBI de chaque POISSONS L’état écologique des estuaires 1 prend également en compte les 6 2 peuplements de poissons avec INDICATEUR une stratégie de surveillance ELFI adaptée à ces milieux, basée sur 5 3 des pêches au chalut à perche. 4 Les peuplements de poissons estuariens sont analysés avec un outil de classification multi- métrique (ELFI) validé et interca- D J N F libré au niveau européen, repo- sant sur 3 paramètres descrip- O M INDICATEUR tifs : l’identification des espèces, ELFI S A la maturité des individus et le nombre d’individus. A M J J L’indicateur « poisson » est en- 2 campagnes de prélèvement (1 au printemps et 1 en automne) suite basé sur 7 métriques : la densité totale de poissons ; la densité des poissons diadromes ; la densité de poissons juvéniles marins (pas en secteur oligoha- lin) ; la densité de poissons d’eau douce (uniquement en secteur oligohalin) ; la densité de pois- sons résidents des estuaires ; la densité de poissons benthiques ; la richesse taxonomique. Campagne de pêche DCE au chalut avec le bureau d’étude SEANEO ©Stéphanie Pédron Chalut à perche ©Mathieu Foulquié / SEANEO
12 SURVEILLANCE ET ÉTAT DES MASSES D’EAU LITTORALES DU BASSIN SEINE-NORMANDIE ÉTAT ÉCOLOGIQUE : ÉLÉMENTS D J D J DE QUALITÉ PHYSICO-CHIMIQUES N F N F O M O M TEMPÉRATURE OXYGÈNE S A S DISSOUS A A M A M J J J J TBE = 95 % des valeurs RQE = Percentile 10 mesurées comprises dans concentrations mesurées l’enveloppe de référence / valeur de référence D J D J N F N F O M O M TRANSPARENCE NUTRIMENTS S A S A A M A M J J J J RQE = valeur de référence / Valeurs seuils basées sur la percentile 90 de la valeur correspondance entre concentration de la turbidité en NID et concentration en chlorophylle-a dans le milieu La qualité physico-chimique et du nitrate), le phosphate, et le d’une masse d’eau est évaluée silicate. À ce jour, la pertinence grâce à 4 paramètres mesurés des indices phosphate et silicate tous les ans. Concernant les nu- est toujours à l’étude, l’indica- triments, dont la présence en ex- teur intègre donc uniquement cès dans le milieu perturbe le bon les concentrations en NID. fonctionnement des écosystèmes, Substances spécifiques : La liste l’indicateur DCE prend en compte des substances spécifiques à l’Azote Inorganique Dissous (NID, contrôler dans les MEC et MET somme de l’ammonium, du nitrite est en cours de développement. Prise de mesure physico-chimique dans l’eau ©IFREMER ÉTAT ÉCOLOGIQUE : HYDRO-MORPHOLOGIE Survol de Port en Bessin ©CEVA La modification des paramè- ne le restera que si elle est aus- tres hydrodynamiques (cou- si en très bon état hydromor- rant, exposition aux vagues…), phologique. Sinon elle sera dé- morphologiques (profondeur, classée en bon état écologique. structure du fond…) et sédi- La méthodologie de l’évaluation mentaires par les pressions an- consiste à recenser les pres- thropiques est susceptible d’al- sions exercées sur chaque masse térer le bon fonctionnement d’eau et d’en estimer l’étendue et des écosystèmes marins. C’est l’intensité selon une échelle al- pourquoi leur suivi est réalisé lant de 1 à 3 (avec 1-perturbation 1 fois par plan de gestion. L’hy- faible ou négligeable et 3-pertur- dromorphologie n’intervient dans bation majeure). Un indice de fia- la classification qu’au niveau du bilité est attribué en fonction de très bon état. Ainsi, une masse l’origine des données sources de d’eau en très bon état écologique, l’expertise. GRILLE DE CLASSIFICATION « HYDROMORPHOLOGIE » Surface d’impact Localisée 1 Moyenne 2 Généralisée 3 Intensité Négligeable 1 1-1 1-2 1-3 Mineure 2 2-1 2-2 2-3 Négligeable 3 3-1 3-2 3-3
AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE 13 ÉTAT CHIMIQUE Falaise Mur Blanc ©Larrey&Roger / Conservatoire du littoral La stratégie de surveillance dé- l’évaluation de l’état chimique trations inférieures à cette limite, finie au titre de la DCE (Cf. Circu- à partir de suivis effectués mauvais état pour des concentra- laire 2007/20 du MEEDDM et arrêté du dans l’eau tous les mois pen- tions supérieures. Les substances 27 juillet 2015 et arrêté du 7 août 2015) dant une seule année sur le pour lesquelles la matrice analy- a déterminé une liste de 41 subs- plan de gestion. sée (biote ou sédiment) ne pos- tances à suivre, appartenant aux sède pas encore de NQE définie familles des métaux, pesticides L’évaluation des tendances en peuvent être évaluées selon les et polluants industriels. La direc- concentration des substances seuils de la convention des mers tive fille 2013/39/CE augmente le par des suivis effectués 1 fois régionales OSPAR. Cette dernière nombre de ces substances à 53 par an tous les ans dans le propose 2 critères d’évaluation : pour l’évaluation de l’atteinte du biote, et 1 fois par an tous les bon état en 2027. 6 ans dans le sédiment. BAC = Background En parallèle, le suivi des 20 subs- Assessment Criteria tances OSPAR dans les co- Par référence à des limites, les quillages (Plomb, Cadmium, Normes de Qualité Environnemen- EAC = Environmental Mercure, Tributylétain, 9 Hydro- tales (NQE) établies pour la subs- Assessment Criteria carbures, 7 Polychlorobiphényles) tance ou famille de substances et (ou ERL, Effect Range est réalisé chaque année dans la qui ne doivent pas être dépassées Low concentration) moitié des masses d’eau rete- afin de protéger la santé humaine acceptable nues pour le contrôle de surveil- et l’environnement, la DCE dis- mais à mesures acceptable surveiller à prendre lance de la DCE. Pour répondre tingue deux états chimiques pos- aux attentes DCE, sont réalisées : sibles : bon état pour les concen- BAC EAC, EACPassive ERL
14 SURVEILLANCE ET ÉTAT DES MASSES D’EAU LITTORALES DU BASSIN SEINE-NORMANDIE Herbiers de zostères (Zostera marina) Afin d’orienter ses actions Les études et les réseaux de L’Agence de l’eau Seine Normandie à Chausey ©Thomas Abiven et d’éclairer les décisions des surveillance littoraux financés par peut ainsi définir, planifier acteurs, l’Agence de l’eau Seine- l’Agence de l’eau Seine-Normandie et programmer les solutions Normandie contribue aux études contribuent à une meilleure techniques à mettre en place pour sur le fonctionnement des milieux connaissance des milieux aquatiques atteindre le bon état des eaux aquatiques, sur les causes permettant de mieux préserver côtières et de transition, mais aussi d’évolution de la contamination la ressource et les écosystèmes évaluer ses actions, informer des milieux et sur les sources et de dresser un état des et sensibiliser tous les publics. de pollution, avec pour objectif, milieux aquatiques littoraux afin la mise en place d’actions visant d’en rendre compte aux instances le bon état des milieux aquatiques. locales, nationales et européennes.
/ CODE - NOM DE LA MASSE D’EAU COMMENT LIRE LES FICHES ? LOCALISATION DE LA MASSE D’EAU Caractéristiques physiques SUR LA FAÇADE Superficie Bassin versant Courantologie Statut de protection (Natura 2000, arrêté de biotope) Statut et réseaux dans le cadre de la DCE : RCS Réseau de Contrôle de Surveillance RCO Réseau de Contrôle Opérationnel RCB Réseau Complémentaire de Bassin POINTS DE SUIVI CARACTÉRISTIQUES PAR ÉLÉMENT DE QUALITÉ DE LA MASSE D’EAU DANS LA MASSE D’EAU ACTIVITÉS EXERCÉES SUR LA MASSE D’EAU Estran Survol / zones d’échouages CULTURES / ÉLEVAGE macroalgues opportunistes DU BASSIN VERSANT ÉLÉMENTS DE TYPE DE TYPE DE CULTURES / QUALITÉ SUIVIS MASSE D’EAU ÉLEVAGE DANS LA MASSE D’EAU Masses d’eau Prairie côtières Masses d’eau PRESSIONS EXERCÉES Céréales (orge, blé…) de transition SUR LA MASSE D’EAU Maïs Icône Activités Pressions Impacts Colza Rejets polluants (eaux pluviales et usées) ; Qualité : Micropolluants, enrichissement excessif Industries rejets refroidissement ; déchets en Azote/Phosphore, température, turbidité Légumes Verger Navigation / Ports de commerce Lin Artificialisation du milieu, Dommage physique - abrasion - perte aménagements ; dragage; rejets d’habitats ; perturbation sonore ; espèces Navigation / polluants (carénage, avitaillement, invasives ; extraction d’espèces (pêche) Élevage Ports de pêche eaux usées…) ; déchets ; Qualité : Micropolluants, microbiologie, arts trainants (pêche) turbidité… Navigation / Ports de plaisance, mouillage ÉLÉMENTS DE QUALITÉ BIOLOGIQUE Phytoplancton et physicochimie associée Colmatage, étouffement des espèces Immersion des et habitats Macroinvertébrés sédiments de dragage Qualité : Micropolluants, turbidité benthiques intertidaux Macroinvertébrés benthiques subtidaux Aménagements, artificialisation, Perte d’habitats ; exposition aux aléas Habitats urbains Macroalgues imperméabilisation ; rejets eaux Qualité : Micropolluants, enrichissement excessif et infrastructures benthiques intertidales pluviales et usées ; déchets… en Azote/Phosphore, microbiologie, turbidité Macroalgues benthiques subtidales Élevage (bâtiments, épandages, Modification / perte d’habitats écologiques Agriculture Macroalgues divagation) ; Qualité : Micropolluants, enrichissement opportunistes cf. détail type de Culture (fuite de nutriments, pesticides, excessif en Azote/Phosphore, microbiologie, cultures / élevage intensification…) turbidité Angiospermes Poissons Aménagements ; piétinement Modification du milieu Conchyliculture de l’estran ; déchets Qualité : Turbidité CHIMIE Pêche Piétinement de l’estran ; Extraction d’espèces ; à pied fréquentation ; déchets modification de l’habitat Chimie eau Chimie Fréquentation ; piétinement Dérangement des espèces ; matière vivante Tourisme de l’estran ; déchets dommages physiques Chimie sédiment Sources d’information État des lieux 2013 du bassin de la Seine et cours d’eau côtiers normands / Plan territorial d’actions prioritaires 2013-2018 rivières de Basse-Normandie et Seine-Aval / Registre français des émissions polluantes / Atlas des zones conchylicoles (ARS) / Enquêtes de fréquentation (Life+, pap-côte-de-nacre, Pap-Caux) / Recensement Agricole 2010 / Registre Parcellaire Graphique 2013 / INSEE
ÉTAT ÉCOLOGIQUE ÉTAT ÉTAT ÉTAT BIOLOGIQUE PHYSICOCHIMIQUE HYDROMORPHOLOGIQUE L’échelle suit le Nutriments (NID) Aménagement du territoire, code couleur DCE poldérisation O2 dissous Température Ouvrages de protection 1 0,75 0,38 0,20 0,13 0 Extraction/rejet TRÈS BON BON MOYEN Transparence 0,70 = Ratio de Qualité Écologique (RQE) ÉLÉMENTS UTILISÉS POUR Pêche ÉCHELLE D’ÉVALUATION L’ÉVALUATION Exploitation MÉDIOCRE MAUVAIS INCONNU SPÉCIFIQUE À CHAQUE ÉLÉMENT DE QUALITÉ BIOLOGIQUE CODE COULEUR Espèces invasives DCE PRÉSENTANT Nettoyage de plage L’ÉTAT DES MASSES D’EAU Modification apports eau douce et intrusion eau salée GROUPES DE PRESSION PRIS EN COMPTE POUR L’ÉVALUATION ÉTAT CHIMIQUE La DCE fixe des Normes de Qualité En- Tous les paramètres sont pris en compte Parmi les substances suivies dans le vironnementales (NQE) pour un cer- et l’évaluation se fait comme suit : cadre de l’évaluation de l’état chimique tain nombre de substances utilisées Aucun dépassement des masses d’eau, il existe des subs- pour évaluer l’état des masses d’eau. de NQE(s) = BON ÉTAT tances dites « ubiquistes » pour les- L’évaluation de l’état chimique présenté quelles les mesures de gestion de- Au moins 1 paramètre dans ce document est basé sur l’ana- en MAUVAIS ÉTAT meurent difficiles à mettre en œuvre : lyse des substances dans l’eau, matrice = Masse d’eau en MAUVAIS ÉTAT les Hydrocarbures Aromatiques Poly- pour laquelle les NQE sont établies. cycliques (HAP) et le phtalate DEHP. On distingue les : BON ÉTAT MAUVAIS ÉTAT L’état des lieux fait la différence entre NQE – CMA = Concentration l’état chimique global et l’état chimique Maximale Admissible de la Norme HORS UBIQUISTES (HU). C’est ce der- de Qualité Environnementale NQE – MA nier qui est exposé dans les fiches « Masses d’Eau » qui suivent. NQE – MA = Concentration BON ÉTAT MAUVAIS ÉTAT Moyenne Annuelle de la Norme de Qualité Environnementale NQE – CMA ÉTAT CHIMIQUE ÉVOLUTION DE L’ÉTAT Description de l’état de la masse d’eau Description de l’évolution de l’état de la sur la période 2008-2013 masse d’eau au cours des différentes PRÉSENCE D’UN RISQUE DE NON ATTEINTE évaluations successives : ÉCOLOGIQUE CHIMIQUE DES OBJECTIFS ENVIRONNEMENTAUX EN 2021 (RNAOE) SDAGE RNAOE 2021 RNAOE ÉCOLOGIQUE RNAOE CHIMIQUE 2010-2015 ÉTAT. EDL 2013 ÉCOLOGIQUE /. NON OUI CHIMIQUE. SDAGE Objectifs BE 2015 BE 2027 HU 2016-2021 ÉVALUATION. SDAGE EDL SDAGE BE 2027 2010-2015 2013 2016-2021 et Délais NON DÉGRADATION (HORS UBIQUISTES) PÉRIODE UTILISÉE. 2003-2008 2006-2011 2008-2013 Origine du risque TBT, HAP TBT BON ÉTAT (BE) OU BON POTENTIEL 2015 BIOLOGIE BON ÉTAT (BE) OU BON POTENTIEL 2021 BON ÉTAT (BE) OU BON POTENTIEL 2027 ÉLÉMENTS DE QUALITÉ. ÉCOLOGIQUES UTILISÉS. POUR L’ÉVALUATION. HYDROM PHYSICO-CHIMIE T°C T°C T°C O2 d O2 d O2 d T°C = Température Transp. Transp. Transp. O2 d = O2 dissous Nutt Transp. = Transparance Nut = Nutriments t HydroM = Hydromorphologie HydroM HydroM
FRHC01 - CHAUSEY 106 km² dont 76 km² de zone intertidale (72 %). Présente un fort marnage (11 m pour un coefficient de 95). Bassins versants : Inexistants car HC01 est une masse d’eau « du large ». La courantologie décrit une trajectoire ovale autour de l’archipel, lui conférant un caractère confiné. Masse d’eau de référence pour l’évaluation de l’état. Suivie dans le cadre du RCS. Protégée au titre de N2000 par une ZSC et une ZPS. Évaluation sur 2008-2013 ÉTAT ÉTAT ÉCOLOGIQUE CHIMIQUE ÉTAT ÉTAT L’état chimique basé sur les analyses BIOLOGIQUE PHYSICO-CHIMIQUE sur eau réalisées en 2012-2013 montre La concentration du phytoplancton en Nutriments : Cette masse d’eau est un TRÈS BON ÉTAT de la masse d’eau 1 chlorophylle-a est en moyenne faible classée en TRÈS BON ÉTAT au regard HCO1. Seulement 7,6 % des mesures et la masse d’eau ne présente pas de des nutriments, avec des stocks hi- ont pu être quantifiées (plomb, nickel, 1 0,75 0,38 0,20 0,13 0 pics importants. Peu de blooms y sont vernaux de l’ordre de ceux rencontrés DEHP, TBT) et présentent des concen- observés (21 blooms 100 000 cellules dans les eaux ouvertes de la Manche trations inférieures aux Normes de par litre depuis 2001). et témoignant d’un milieu présentant Qualité Environnementales (NQE). un niveau de dystrophie très faible. Le classement en BON ÉTAT au regard 0,65 des « Invertébrés benthiques » est O2 dissous, turbidité et température : principalement lié à la valeur assez La masse d’eau apparaît très bien oxy- 1 0,77 0,53 0,39 0,20 0 moyenne de la métrique « diversité génée. Elle est peu turbide et aucune spécifique ». Cette note pourrait s’ex- variation anormale de température pliquer par l’envasement de la sta- n’est observée, justifiant le TRÈS BON tion de prélèvement, privilégiant ainsi ÉTAT de la masse d’eau au regard de des espèces à cycle de vie court. Pour ces indicateurs. mieux comprendre ce phénomène et s’assurer qu’il ne s’est pas généralisé sur Chausey, 1 station en zone interti- ÉTAT dale et 2 stations en subtidale ont été HYDROMORPHOLOGIQUE rajoutées depuis 2014. Cette masse d’eau présente un TRÈS BON ÉTAT hydromorphologique et La note associée à la métrique ce, malgré la présence d’exploitation 0,69 « nombre d’espèces caractéristiques » conchylicoles, de l’extraction de vases classe la masse d’eau en BON ÉTAT au en faibles volumes et de la pêche aux 1 0,80 0,60 0,40 0,20 0 regard de l’indicateur « macroalgues arts traînants. intertidales » selon les évaluations de 2008 et 2011. Les métriques « extension » et « den- 0,97 sité » classent la masse d’eau en TRÈS BON ÉTAT au regard de l’indicateur 1 0,80 0,60 0,40 0,20 0 « angiosperme ». Aucune disparition d’espèce n’est observée sur la période 2008-2013. L’herbier à Zostera marina apparaît en bonne santé et présenter une bonne extension. La présence de maërl a été observée dans la masse d’eau. Bien que non retenu pour l’évaluation de la qualité écologique des masses d’eau par la DCE, il fait néanmoins l’objet d’un suivi tous les 3 ans. Des études sont en cours pour mieux caractériser cet habitat.
FRHC01 - CHAUSEY Chausey ©A. Guigny / SyMEL ÉTAT GLOBAL Les données acquises depuis 2001 La masse d’eau HC01 est classée en RNAOE 2021 RNAOE ÉCOLOGIQUE RNAOE CHIMIQUE indiquent que la masse d’eau HC01 est BON ÉTAT sur la période 2008-2013, oligotrophe et sans risque d’eutrophi- les éléments de qualité « invertébrés NON NON sation. Cette masse d’eau est d’ailleurs benthiques » et « macroalgues inter- retenue comme masse d’eau de réfé- tidales » ne permettant pas l’atteinte Objectifs BE 2015 BE 2015 BE 2015 HU et Délais NON DÉGRADATION rence au regard de la DCE. du TRÈS BON ÉTAT. Origine du risque / report de délai ÉVOLUTION DE L’ÉTATPAR RAPPORT AUX PRÉCÉDENTES ÉVALUATIONS Le phytoplancton reste en TRÈS BON Zostera marina est présente dans la ÉTAT par rapport aux évaluations pré- masse d’eau alors qu’elle avait dis- cédentes. La physico-chimie, intégrant paru, historiquement touchée par le les nutriments (non prises en compte « wasting disease » dans les années SDAGE EDL SDAGE sur 2006-2011), montre également 30. Le paramètre « densité » était en 2010-2015 2013 2016-2021 un état TRÈS BON et ne modifie pas régression au cours de la période 2006- 2003-2008 2006-2011 2008-2013 l’évaluation physico-chimique qui a 2011 (493,7 pieds/m² en 2007 à 406,7 été faite lors de l’état des lieux 2013. en 2010) mais les dernières mesures semblent montrer une amélioration À l’avenir, des stations supplémen- (281,7 pieds/m² en 2012 à 679,2 pieds/ BIOLOGIE taires seront échantillonnées pour m² en 2013). La métrique « extension » l’indicateur « macroinvertébrés ben- étant basée sur des données de 2008, thiques » qui était classé en TRÈS BON il serait intéressant d’observer la ten- ÉTAT en 2007 (en limite inférieure de dance affichée par les nouvelles don- seuil néanmoins) et est maintenant nées 2014 et les années suivantes. PHYSICO-CHIMIE T°C T°C T°C classé en BON ÉTAT. En effet, les herbiers présentent une O2 d O2 d O2 d grande variabilité spatio-temporelle Transp. Transp. Transp. et il semble important de disposer de Nutt nombreuses données pour statuer de HydroM HydroM leur évolution. Néanmoins, des travaux cartographiques sont en cours pour évaluer leur dynamique à terme.
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