SURVOL LINGUISTIQUE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE - SCRABBLE ET TRADUCTION
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MAGAZINE D’INFORMATION SUR LA LANGUE ET LA COMMUNICATION Numéro 85 • Automne 2004 www.ottiaq.org S U RVO L L I N G U I ST I Q U E D E L A CO LO M B I E - B R I TA N N I Q U E SCRABBLE ET TRADUCTION Envoi de publication canadienne convention numéro 1537393
À la défense du dictionnaire de Josette Rey-Debove C ertains exemples d’« hexagonomanie » excessive décriés dans les Échos du numéro de l’été 2004 me laissent songeur. La Français d’avoir emprunté ici un mot anglais, alors qu’il existe tant de choix pour nommer cette réalité dans leur propre vocabulaire spécialisée dans les soins médicaux d’ur- gence, veut-il pour autant faire de ceci un do- maine de spécialité, au même titre que la personne de langue et d’expression fran- technique. Cependant, on ne peut nier que ce cardiologie, l’oncologie, etc. ? Je ne le crois çaises qui veut traduire l’anglais starter, en mot ait été ainsi assimilé complètement, avec pas, et je décrie pour ma part la diffusion de parlant de mécanique automobile, emploie ef- un SENS TOUT AUTRE que dans sa langue termes français mal formés comme « urgento- fectivement et justement « démarreur », et d’origine, et, ce qui est naturel aussi (et peut- logue ». (Madame Rey-Debove : « On crée c’est ce qu’atteste Le Petit Robert. Or, si l’on être propre à la plupart des langues), avec des domaines de science avec -ologie. », Cir- dit sciemment en français « starter » (pro- une prononciation qui respecte les règles cuit, p. 23.… Oui, il y a des limites à vouloir noncé startAIR), on NE parle PAS du démar- phonologiques de la langue emprunteuse. Le réinventer la roue… ou le starter !) Le suffixe reur mais d’un appareil tout autre, que l’on Franco-Québécois qui veut parler d’un démar- « -logie » a de tous temps servi à désigner trouve dans le carburateur, et qui se nomme reur et dit « startEUR » emploie effectivement une science ou une étude méthodique, dans en anglais choke et au Québec « volet de un anglicisme et ne fait que copier la pronon- le domaine général qui nous intéresse ici. départ », « enrichisseur de mélange », ciation de l’anglais. (D’ailleurs, nos mécanos Ainsi, un(e) urgentologue serait un médecin « étrangleur », etc. (Ce petit machin à clapet francophones le prononcent de mieux en spécialisé dans l’étude ou la science de la des anciennes mécaniques, vous savez, dans mieux comme l’anglais !) Gérard Dagenais, santé des cliniques d’urgence ! (On peut ad- lequel sûrement plus d’un travailleur intellec- dans son Dictionnaire des difficultés de la mettre que celles-ci sont engorgées par les tuel autonome d’antan a dû déjà insérer un langue française au Canada, ouvrage devenu si temps qui courent, mais tout de même…) crayon bien prosaïque, en hiver, pour pouvoir peu « PC » aujourd’hui, décrit pourtant bien ce À mon sens, l’Académie française a donc eu démarrer et aller livrer son précieux manus- problème précis, sous l’entrée « Automobile ». raison d’attester le néologisme bien formé crit à temps !) Je doute qu’ils soient très nombreux les locu- « urgentISTE », le suffixe « -iste » désignant Bref, si je dois traduire choke en méca- teurs français, d’ici ou d’ailleurs, qui pronon- simplement l’appartenance à un groupe ou à nique automobile, j’emploierai donc « volet cent « COURRICOULOUM vitae », comme le un SYSTÈME particulier, en l’occurrence celui de départ », si mon texte est destiné au latin nous l’enseignerait ! des cliniques d’urgence ou des services d’ur- Canada français, et « starter », s’il est destiné Pour ce qui est des néologismes, lorsque gence dans les hôpitaux. à l’Hexagone ou à l’Europe francophone. On Termium nous indique qu’un ou une « urgento- Gilbert Hétu, trad. a. peut débattre de la pertinence pour les logue » ou « urgentiste » est une personne Interprétation judiciaire : quelques précisions Au sujet du dossier sur l’interprétation (Circuit no 82, hiver 2003-2004) E n tant qu’interprète de conférence membre du CTTIC et membre du Conseil de l’AIIC, je me réjouis que l’OTTIAQ ait Par ailleurs, l’interprétation judiciaire n’est pas un mode d’interprétation. Dans le jargon de l’interprétation, « mode d’interpré- Erratum consacré un numéro entier de Circuit à l’inter- tation » désigne l’interprétation simultanée Dans le numéro 84 de Circuit, à la page 11, prétation. Les membres de l’AIIC me deman- ou consécutive. Il désigne parfois aussi l’in- il y a une erreur dans le texte qui figure en dent toutefois de vous communiquer un terprétation chuchotée, forme d’interpréta- marge. François Wesemael et Roland complément d’information. tion simultanée qui se fait sans équipement Wesemaël ne sont pas les co-rédacteurs En rapport avec l’article sur l’interprétation d’amplification du son. de l’ouvrage. Il aurait fallu lire ce qui suit : judiciaire au Québec, nous voulions préciser que J’espère que vous jugerez ces observa- c’est l’interprétation simultanée qui « est pour tions constructives et utiles à Circuit, publica- Rencontre avec François Wesemael, qui la première fois utilisée de façon officielle » lors tion de très grande qualité et de renommée a présenté, avec Roland Wesemaël, un du procès de Nuremberg, et non l’interprétation mondiale dont les langagiers canadiens peu- article paru dans l’ouvrage collectif Les judiciaire. L’article précise ensuite que « Depuis, vent s’enorgueillir. dictionnaires Le Robert : genèse et elle (l’interprétation judiciaire) est devenue évolution, publié sous la direction de la pierre angulaire du domaine de l’interpréta- Louise Côté Limbos Monique C. Cormier, Aline Francoeur et tion. » Encore-là, il s’agit vraisemblablement de Interprète de conférence agréée Jean-Claude Boulanger. l’interprétation simultanée. Membre du Conseil de l’AIIC, Région Canada
POUR COMMENCER O N 85 AUTOMNE 2004 Quoi de nouveau Dossier 5 dans l’Ouest ? Un tour d’horizon des activités professionnelles de nos collègues de la province canadienne qui nous est la plus lointaine, la Colombie-Britannique. Michel Buttiens, trad. a. Sur le vif 20 Être traducteur est-il un avantage pour le scrabbleur? Entretien avec À l’été 2002, Vancouver accueillait les traducteurs du monde entier dans le cadre du XVIe congrès de la Fédération internationale des tra- ducteurs (FIT), qui a bénéficié d’une organisation remarquable. Pour beau- le champion du monde 2004 de Scrabble. Notes et contrenotes. Échappées sur le futur. coup, ce fut l’occasion de découvrir une ville dynamique, une province à la fois vaste et diversifiée, et un univers différent à bien des égards des provinces de l’est du Canada. Des revues 22 Nouveautés et tendances du Dans ce numéro, Circuit vous propose de prolonger la visite en analysant en profondeur métier; le droit et nous; santé les caractéristiques du marché britanno-colombien de la traduction et de l’interprétation. et traduction; principes d’ergonomie et conception Un marché marqué par une grande diversité linguistique à l’image du contexte mondialisé de votre site Web. qui est le nôtre. Un marché où, à l’encontre de celui de l’Est, les spécialistes des combinai- sons anglais-français et vice-versa ne tiennent pas le haut du pavé. Un marché enfin où les Des livres 24 relations d’entraide entre langagiers semblent s’effriter et où l’on travaille de plus en plus Une réflexion à partir des travaux dans l’isolement. Aux prises avec les divers aspects propres à sa situation, la Society of du poète canadien Robert Bringhurst, qui souligne Translators and Interpreters of British Columbia s’efforce de trouver sa propre voie vers l’importance de conserver vivante l’harmonisation des pratiques dans le cadre du Conseil des traducteurs, terminologues et la voix des Premières Nations, au moyen de la traduction. interprètes du Canada, ce qui ne va pas toujours sans mal, semble-t-il. Faute d’espace, certains de nos chroniqueurs font désormais relâche à tour de rôle. Dans ce numéro, vous retrouverez malgré tout les chroniques qui constituent l’épine dor- Court-Circuit 27 sale de Circuit depuis les débuts de sa parution. Dans Des revues, Éric Poirier nous pro- Le Trésor de la langue française au Québec pose ses comptes rendus de lecture habituels, témoins de l’intense activité d’écriture sur nos professions ici et ailleurs dans le monde. Des livres et Des campus apportent chacune son complément à notre dossier avec, respectivement, une analyse du travail du poète et Des campus 28 traducteur Robert Bringhurst, spécialiste de la culture haida, et un survol des programmes Les programmes de traduction et d’interprétation offerts en d’enseignement de la traduction et de l’interprétation en Colombie-Britannique. Colombie-Britannique. Si Pages d’histoire nous entraîne dans une tout autre direction, vers le Moyen-Orient, et dans une époque lointaine, on se rend compte à la lecture que les préoccupations des traducteurs sont demeurées essentiellement les mêmes : s’assurer d’avoir un texte de Des techniques 29 Xerox Terminology Suite, logiciel départ correct et veiller à la clarté et à l’intelligibilité du texte d’arrivée. Sur le vif nous pro- d’aide à la terminographie qui pose une rencontre avec un champion de Scrabble, qui est aussi traducteur. Serait-ce une peut s’intégrer tant à la chaîne de travail du terminologue qu’à combinaison gagnante ? Pas nécessairement, selon Germain Boulianne. Des techniques celle du traducteur. s’intéresse à Xerox Terminology Suite, puissant outil d’aide à la terminographie. Enfin, dans Court-circuit, Lionel Meney se penche sur la production de l’équipe du Trésor de la Pages d’histoire 30 langue française au Québec. Humayn Ibn Ishâq et Un numéro aux sujets variés, en somme, qui vous sera, nous l’espérons, de lecture l’intégration de la culture grecque à la civilisation agréable. arabo-musulmane.
2021, avenue Union, bureau 1108 Publié quatre fois l’an par l’Ordre des traducteurs, Montréal (Québec) H3A 2S9 terminologues et interprètes agréés du Québec Tél. : (514) 845-4411, Téléc. : (514) 845-9903 Courriel : circuit@ottiaq.org Site Web : http://www.ottiaq.org Nous aimons Vice-présidente, Communications — OTTIAQ Publicité vous lire. Valérie Palacio-Quintin Direction OTTIAQ Tél. : (514) 845-4411 Écrivez-nous Téléc. : (514) 845-9903 Michel Buttiens Rédactrice en chef Avis aux auteurs : Veuillez envoyer votre article à l’atten- pour nous tion de Circuit, sous format RTF, sur disquette ou par cour- Gloria Kearns Rédaction rier électronique. faire part Toute reproduction est interdite sans l’autorisation de l’éditeur et de Yolande Amzallag, Marie-Pierre Hétu (Des techniques), Didier Lafond (Curiosités), Solange Lapierre (Des livres), l’auteur. La rédaction est responsable du choix des textes publiés, mais les opinions exprimées n’engagent que les auteurs. L’éditeur n’assume de vos commentaires. Marie-Ève Racette (Des campus), Éric Poirier (Des revues), aucune responsabilité en ce qui concerne les annonces paraissant dans Eve Renaud (Sur le vif), Wallace Schwab (Classe affaires), Circuit. Françoise Tardy (secrétaire du comité) © OTTIAQ Dossier Dépôt légal - 4e trimestre 2004 Bibliothèque nationale du Québec Yolande Amzallag et Solange Lapierre Bibliothèque nationale du Canada Ont collaboré à ce numéro ISSN 0821-1876 Ken Birrell, Guy P. Buchholtzer, Silvana E. Carr, Pierre Cloutier, Pascaline Denblyden, Camille Gueymard, Tarif d’abonnement 2021, avenue Union, bureau 1108 Membres de l’OTTIAQ : abonnement gratuit Margaret Jackson, Hana Kucerova, Mireille Letellier, Montréal (Québec) H3A 2S9 Lionel Meney, Fenella Sung, AnneMarie Taravella, Non-membres : 35 $ par année (40 $ à l’extérieur du Ca- Sabrina Zeghiche nada), toutes taxes comprises. Chèque ou mandat-poste à Tél. : (514) 845-4411 l’ordre de « Circuit OTTIAQ » (voir adresse ci-dessus). Direction artistique, éditique, prépresse et impression Téléc. : (514) 845-9903 Mardigrafe inc. Deux fois lauréat du Prix de la meilleure pu- Courriel : circuit@ottiaq.org blication nationale en traduction de la Fédé- Site Web : http://www.ottiaq.org ration internationale des traducteurs. N E RESTEZ PAS Veuillez m’abonner à Circuit, magazine d’information sur la langue et la communication (un an, 4 numéros : 35 $ toutes taxes comprises, extérieur du Canada : 40 $) Chèque ou mandat à l’ordre de « Circuit OTTIAQ » nom adresse Circuit Circuit • Automne 2004 Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec code postal 2021, avenue Union, bureau 1108 Montréal (Québec) H3A 2S9 Télécopieur : (514) 845-9903 signature date 4
DOSSIER SURVOL LINGUISTIQUE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Regard sur la Colombie-Britannique A vec ce dossier sur la traduction et l’interprétation en Colombie- Britannique, nous inaugurons un survol géographique de quatre grandes régions canadiennes excentrées : la côte Ouest, les Prairies, les territoires du Nord et les provinces de l’Atlantique. Nous avons commencé notre tournée par la province qui nous est la plus lointaine, la Colombie-Britannique, trait d’union avec l’Orient et figure de proue de la diversité linguistique et culturelle du Canada. Foyer d’une di- zaine de familles linguistiques autochtones, cette province majoritairement anglophone compte plus d’un quart de locuteurs de langues du monde entier. La langue étrangère la plus courante est le chinois et ses multiples déclinaisons. Fenella Sung, présidente de l’association des traducteurs et interprètes de la Colombie-Britannique (STIBC), nous éclaire avec un portrait de la profession où l’on apprend qu’il est bien imprécis de dire « traduire en chinois ». Il faut non seulement savoir s’il est question du mandarin, du taï- wanais, du cantonais, du hong-kongais, mais se préoccuper aussi du type de caractères (simplifiés ou non) et du marché visé. En raison de sa forte immigration venue d’Orient, mais aussi d’ailleurs, la Colombie-Britannique est le chef de file de la profession d’interprète judiciaire au Canada. Sylvana E. Carr, spécialiste du do- maine et pionnière de la professionnalisation de cette pratique, en pré- sente un historique : la situation a bien évolué face à une demande accrue et multilingue, au sens fort : les doublets de langues atteignent la vingtaine, dont celles des Premières Nations ! À cet égard, il faut souli- gner que la Colombie-Britannique est la province qui en compte le plus au Canada. On en dénombre une trentaine, pour une population s’établissant à 100 000 membres. Pourtant, seule une faible proportion des Amérindiens se déclarent de langue maternelle autochtone. Un tel paradoxe est Yolande Amzallag, trad. a. un indice révélateur de la menace qui pèse sur ces langues. À cet égard, l’anthropologue Guy P. Buchholtzer, qui Solange Lapierre a travaillé avec Claude Lévi-Strauss, dresse un tableau fort précis de la réalité socioculturelle des nations amé- rindiennes du Canada. L’attitude semble enfin changer à l’égard de ces langues, peu ou prou délaissées des champs d’études, et on constate que, s’il reste beaucoup de travail à faire, la partie est commencée. Dans cette mosaïque multiculturelle, on comprend que les échanges entre les deux langues officielles soient quelque peu marginalisés. Deux portraits, illustrant les deux facettes de la traduction, vers l’anglais et vers le français, révèlent certaines difficultés. Tout d’abord, la formation de la relève pose problème, le programme d’enseignement de la traduction à l’Université de la Colombie-Britannique ayant été aboli depuis 1998. Du côté du marché, vu la faible présence francophone dans la région, il peut être difficile d’y faire valoir l’intérêt d’une bonne traduction, et les traducteurs doivent se tourner vers l’extérieur pour recruter leur clientèle. Dans le profil historique qu’elle esquisse, Hana Kucerova, présidente sortante de la STIBC, confirme cette tendance en souli- gnant le potentiel de la Colombie-Britannique sur le marché de la traduction multilingue, aujourd’hui dominé par les États-Unis. Circuit • Automne 2004 Soulignons enfin la collaboration dont nous avons bénéficié, tant de la part des auteurs des articles, qui ont gracieusement offert leur temps et leurs efforts, que de plusieurs personnes-ressources qui nous ont éclairées sur la situation et qui nous ont dirigées vers des spécialistes et des praticiens des divers domaines abordés dans le dossier. Nous les remercions tous vivement. 5
DOSSIER SURVOL LINGUISTIQUE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE All Too Quiet on the Western Front: French-to-English Translation in British Columbia T he Society of Translators and Interpreters of British Columbia has 27 certified translators from French to English, 21 of whom reside in the province. time by choice (some are easing into retirement) or for health reasons. Just one of us works at the Translation Bureau’s French-to-English That makes us the sixth-largest certified group in the Vancouver office; otherwise, few in the group do gov- translation STIBC (the groups translating English to Chinese, ernment work. Only two of us (both trained in the French, Japanese and Spanish are larger, as is the Translation Bureau) get most or all our work from the sinking in a sea of Chinese to English group). Translating the words of federal government, under one- or two-year contracts. multilingualism. French speakers is an important task in this province: we need to make it easier for francophones to survive Two others once had full-time federal contracts trans- lating inmate files for Correctional Services, but even- in French here, and to mediate their reality in an envi- tually that work was contracted out in bulk to a large ronment where they are actually one of the tinier lin- translation firm in Quebec. The local office of the by Ken Birrell, C.T. guistic minorities. Our task, as my supervisor used to Translation Bureau farms out a limited amount of work put it rather grandly, back in Ottawa in the 1970s when under spot contracts. bilingualism was a rising tide, is to “weave together Others in the group the strands of Confederation.” But on a more prosaic get work from various level, we also need to put food on the table, and a institutional sources: survey of this professional group revealed that not school boards, a health many of its members are managing to do that through research foundation, translation. francophone associa- tions, an employment resource centre. An- Part-time is the norm other major source of Of the 21 transla- work is CGA-Canada, tors certified from which has its head French to English, only office in Vancouver. a handful are working Full-time translator Chris Chris Olson full-time in this combi- Olson had a practice in Quebec and managed to hold nation. What about the onto his clients there when he moved out to Victoria. others? Well, for some, Other translators get work from law firms, which usu- French-to-English ally require certified translations and therefore make translation is only one serious use of the Society’s directory. Few if any trans- arrow in their linguistic lators in the group do work for U.S. clients or agen- quiver. Several are cer- cies. tified in the other di- rection and work mainly Pattie Kealy toward French. Others work primarily as court inter- Training: no longer available preters and/or work in other languages. Still others In 1976, the French Department at the University work in entirely different fields. Eric Spalding, for of British Columbia began to offer a Certificate in Circuit • Automne 2004 example, is a full-time instructor in communications Translation to those completing a two-year, part-time and does translation in that field to complement his program that included courses in translation theory teaching. Pattie Kealy has been an active translator for and terminology and practical courses in translation many years, but now spends only 15-20% of her time from French to English and English to French. Faced translating, having followed the path of opportunity to with budget constraints and enrolment numbers too work mainly in court reporting. Others work only part- low to justify the program, the University terminated it 6 Ke n B i r re l l i s a s e l f - e m p l oy e d Fre n c h - t o - E n g l i s h t ra n s l a t o r l i v i n g i n Va n c o u ve r. H e s e r ve d t w o y e a r s a s Pre s i d e n t o f t h e S o c i e t y o f Tra n s l a t o r s a n d I n t e r p re t e r s o f B r i t i s h C o l u m b i a i n t h e e a r l y 1 9 9 0 s a n d t a u g h t Fre n c h - t o - E n g l i s h t ra n s l a t i o n f o r f o u r y e a r s i n t h e n ow - d e f u n c t Tra n s l a t i o n C e r t i f i c a t e Pro g ra m a t t h e U n i ve r s i t y o f B r i t i s h C o l u m b i a .
in 1998. With the Certificate Program gone, there are who identify French to English as their combination. few opportunities to train as a French-to-English trans- Under the CTTIC rules, they cannot write the certifica- lator in British Columbia. tion exam unless they have either: a degree in transla- tion from a recognized university in Canada, plus one year’s experience translating full time; or three years’ High level of isolation experience translating full time. Under these condi- A striking finding of this survey was that virtually tions, the prospect of acquiring many new certified all those contacted work in isolation. They reported no members is dim indeed, especially with formal training formal or informal arrangements for sharing work or communicating about translation issues. This seems a A marked deterioration from a decade ago, when contacts were much more frequent and projects were sometimes shared. Why the change? The end of the Translation Certificate Program is one reason. During the more than two decades of its existence, the pro- gram generated an old boys (and girls) network. Now the program is gone, and the old school ties are wearing thin. Also, fewer French-to-English translators are acti- vely engaged in the daily business of the STIBC. During the Society’s middle period (after it moved striking finding of this away from its largely academic origins), translators survey was that virtually working between French and English played a major role in its running. In 1992-93, for example, five of the all those contacted work eleven positions on the Board were held by French-to- in isolation. They reported English translators. Gradually, as the Society has evol- no formal or informal ved to reflect the linguistic reality in B.C., official language translators have moved to the sidelines arrangements for sharing to make way for translators and interpreters in no longer available in British Columbia. As certified work or communicating other combinations, and they are thus foregoing this translator Jennifer Fielding-Villeneuve notes, “I am dis- about translation issues. opportunity for professional contact. mayed at CTTIC’s decision to prevent those with less than an incredibly high number of translated words from sitting certification exams. I think it is unfortu- Prospects for the future nate that someone with the talent and skill to trans- This group is definitely greying. About half of its late is unable to have the chance to prove him/herself 21 members—and half of the more active ones—are in without having already translated hundreds of thou- their fifties. A number of sands of words: it’s a real Catch-22.” them are semi-retired or The future of this language combination in B.C. is approaching retirement. uncertain. One of the younger members of the group, Who will replace them? Aaron Bull, sums it up: “It seems likely that our num- Not many are coming bers will decline if the present circumstances con- forward. To secure title tinue.” A number of factors—the greying of the protection, the STIBC profession; growing isolation; the unavailability of had to set high entry training; barriers to entry to the profession as a result standards, and it now of the exigencies of title protection and certification requires prospective requirements, which, it must be said, seem to be tai- members to have one lored to the interests of our colleagues in Central year’s experience (for Canada—are all conspiring to make it more difficult for Circuit • Automne 2004 the official languages, Jennifer Fielding-Villeneuve this group to flourish and renew itself. Clearly, we will the word equivalent is have to address this issue. A first step would be to set at 110,000 words) even to write the admission exam. meet to rebuild contacts and find ways that we Who can meet this requirement, just starting out with can support each other and others who may wish to no professional standing? And among those already ad- enter a profession that is, after all, both personally mitted, there are currently only two associate members rewarding and vital to society. 7
DOSSIER SURVOL LINGUISTIQUE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE A Snapshot of the Chinese Translation Market in B.C. Catering to M embers working in the Chinese languages (written: Chinese, spoken: Mandarin and Cantonese) com- has an Advanced Interpreter Certificate. It is not surprising, therefore, that all three of us undertake both translation prise the largest language group in the and interpretation work. Our combined the complexity Society of Translators and Interpreters fields of specialty range from medical of the Chinese of British Columbia. As of July 2004, the translation (Susan), technical translation Chinese language division had 44 asso- and localization (Louise), to court inter- languages: Two ciate members, as well as 49 members pretation (Susan and I) and medical spoken languages, certified, respectively, in the combi- nations of English to Chinese, Chinese Fenella Sung interpretation (Susan and Louise). I also specialize in legal and financial/busi- Mandarin and to English, French to Chinese, court ness translation, simultaneous interpre- interpretation (English/Mandarin and English/ tation and broadcast interpretation. Cantonese, one Cantonese). It is also the most active language division At the other end of the spectrum, our two male col- written language among the 36 different language categories repre- leagues with a Mainland China background—George sented in the STIBC. Gong and Mingmian Chen—undertake only translation with simplified On July 12, 2004, some members of the Chinese work and they work solely for the local B.C. market. or traditional division had a roundtable discussion to share views and perspectives on the challenges faced and insights George specializes in educational consulting in his local community in the Fraser Valley, while Mingmian characters. into the future. The discussion was conducted in devotes his efforts to immigration-related work. Mandarin; the background of the participants and a Interesting enough, while Mingmian is also a certi- summary of the issues discussed are shown below. fied translator from French to Chinese, he says that the by Fenella Sung demand for this particular language combination is extremely low, accounting for less than 1% of his total Diversified backgrounds, business. wide-ranging markets, specialized skills Like members of the Chinese community in B.C., Local and global competition our Chinese members come from diversified back- and challenges grounds and speak a variety of languages. Just look at One of the daily issues we encounter is the com- the participants of the discussion group: George Gong plexity of the Chinese languages. Far too many people and Mingmian Chan came from Mainland China with take it for granted that Chinese is one, homogenous Mandarin as their mother tongue. George also speaks language, written and spoken. The reality is quite the Shanghainese, while Mingmian speaks Cantonese, opposite. As Louise Chen says, “Every time we deal Hakka and French and also understands German. with a new client, we have to ask questions right from Susan Yao and I are originally from Hong Kong and we the start. ‘Do you require simplified or traditional char- both speak Cantonese and Mandarin. Louise Chen is acters?’ If they say ‘Chinese characters,’ then you of Taiwanese background and she speaks Mandarin, know they do not understand, and you have to re- her mother tongue, plus Taiwanese. And, of course, all phrase the question to ask ‘Does your document of us are fluent in English. target the Mainland Chinese, Taiwanese, Hong Kong, Our Chinese translators/interpreters work in a North American or European market?’ Or even tell wide range of markets, demonstrating the global them ‘If you target the Mainland Chinese market, you demand for services in the Chinese languages. At one have to use simplified characters.’” The same holds end of the spectrum, for two of the earlier starters— true for the interpretation market. For interpretation Louise Chen and I—80% of our business comes from assignments, the very first question we have to ask is: Circuit • Automne 2004 clients in the U.S., whereas our other female col- ‘Do you require Mandarin or Cantonese interpreta- league—Susan Yao—works mostly for the local B.C. tion?’ Similar kinds of questions are also being asked market, with a small fraction of her business coming every day in the court and health care systems in B.C. from her birthplace, Hong Kong. On the local scene, one of the most critical compet- Of the three female participants, two—Susan and itive issues we face is the very low translation rate I—are also certified court interpreters, whereas Louise when compared with other languages like French or 8 Fe n e l l a S u n g i s Pre s i d e n t o f t h e S o c i e t y o f Tra n s l a t o r s a n d I n t e r p re t e r s o f B r i t i s h C o l u m b i a .
Russian, or Asian languages like Japanese or Korean. As Susan Yao puts it, “We know that the very low rate comes not from inside but from outside the Society. Non-certified translators/interpreters boost the supply of Chinese linguistic services and clients simply may not be able to tell the difference.” Educating potential clients to distinguish between certified and non- certified translators is therefore the key. For those of us operating in the international mar- ketplace, we also face fierce competition as a result of globalization, which has steadily worsened the market situation. With technological advancements clients who do not pay much attention to quality. More nowadays, it can be very convenient for Canadian or often than not, work done by such translators requires American corporations and translation agencies to stringent editing, sometimes even re-translation. directly contract translators or translation firms inside China or Taiwan. Translators in North America no longer enjoy the advantage of proximity. Furthermore, Challenges from within it is not hard to find Chinese language service the Chinese community providers with extremely low rates, especially in Asia. One thing we find hard to beat is the so-called As a result, we have seen the translation quality for “value for money” concept that is part of the social the Chinese languages, in parallel with the rate per culture of the Chinese community. Many Chinese- word, decline significantly in the past decade, espe- speaking clients do not appreciate the value of intan- cially in the English to Chinese combination. That said, gible professional services, but will spend large sums this low-rate, low-quality service only caters to those of money to buy tangible goods! By the same token, Participant Certification Business Ratio in Fields of Specialty/Practice Other Relevant Qualifications Terms of Language Combination Fenella Sung Translation: 50% C to E Legal, financial and marketing Degree in English Language and EnglishChinese, 50% E to C translation Comparative Literature, LLB, English/Cantonese Court interpretation Intermediate level Simultaneous interpretation Broadcast interpretation George Gong Translation: 100% E to C Educational consulting Degree in English Language and Literature English>Chinese Louise Chen Translation: 90% E to C Literary, technical and medical Degree in Chinese Language and English>Chinese 10% C to E translation Literature Localization Certificate in Advanced Interpreting Mingmian Chen Translation: Over 90% C to E Immigration and legal Degree in English Language and EnglishChinese, 1% F to C translation Literature, LLM French>Chinese Circuit • Automne 2004 Susan Yao Translation: 60% E to C Health care translation Diploma in Translation EnglishChinese, 40% C to E and interpretation Certificate in Court Interpreting Court Interpretation: Court interpretation Certificate in Healthcare Interpreting English/Mandarin, Course on Medical Terminology English/Cantonese 9
DOSSIER SURVOL LINGUISTIQUE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE these clients do not see why they should pay the care, Mingmian Chen specializes in immigration, and lawyer’s consultation fee when the lawyer only sat Louise Chen in technical translation and localization. there and listened to them for an hour and did noth- As for myself, I have developed a specialty area in ing. As Susan Yao puts it, “I once had a client who legal translation and interpretation. Since I worked as asked for three driving licenses to be translated. He a broadcast journalist before and still host a current found it unimaginable that I refused to offer him any affairs radio program every Saturday, my interpreta- discount. He said I could get away with no discount for tion skills also prove useful when I am interviewing one license, but not for three. He took discounts as a non-Chinese-speaking government officials or political given.” leaders. The other community-related issue we face is that George Gong has established himself as an educa- there are far too many amateur translators operating tional consultant, providing all kinds of cultural adap- in the B.C. market. Many of them do not act as profes- tation services, including translation/interpretation. sionals and they have no intention of working full-time He says, “It is important to provide a value-added or in the field. They may have other jobs and translation one-stop service, not only strict translation, to your is only one of many ways to supplement their income. clients. Many of them may not know what the best They are the ones who severely undercut the market approach or strategy may be in handling Chinese dele- rate. For example, there are many court interpreters gations, for example, and they definitely find my who also take on legal translation work, despite the advice and expertise valuable when they are doing fact that they are not certified translators. All they do their planning.” Many Chinese members of the Society is simply attach a declaration or an affidavit. Worse of Translators and Interpreters of B.C. also branch out yet, many lawyers and judges are willing to accept to other value-added services such as typesetting and their translations. graphic design. Quality, reliability, market niche Working as a team and value-added service One imperative strategy for a successful transla- As freelance translators, we firmly believe that tion/interpretation profession is to collaborate with, quality and reliability are the keys to success. Take my and make referrals to colleagues in order to keep personal experience as an example. Years ago before I clients within the Society. Operating solely on one’s moved to Canada, I worked for the Hong Kong govern- own can be both exhausting and limiting. Alone, quite ment in charge of trade and industrial promotion. We often we would have to decline prospective assign- required French, German and Japanese translations for ments that go beyond our capabilities in terms of our promotional publications and we sent them to a volume and delivery timeframe. But with the Society of very large international translation agency headquar- Translators and Interpreters of B.C. behind us, to- tered in the U.S. However, the translation quality was gether we have the expertise, skills and experience so bad that it backfired and we ended up having to required. We can form an ad-hoc working team to bid sue the agency. Many clients simply cannot afford on or handle mega projects, especially those with very having to take court action and they will be very care- tight deadlines, instead of losing work to translation ful in choosing their translators. Today, about 15% of agencies. Working in collaboration not only helps us my business comes from re-translation, which simply retain clients, it also gives our Chinese translators Circuit • Automne 2004 demonstrates the not-too-desirable quality offered by capabilities similar to that of translation agencies, some Chinese translators out there. with the added flexibility of handpicking teammates to Over the years, many of our Chinese colleagues cater to the unique requirement of every assignment have also developed their own niche, depending on that comes our way. their backgrounds and expertise. Susan Yao has devel- In other words, we are not competitors. We are oped into a translator/interpreter specialized in health colleagues. 10
Un marché tourné vers l’extérieur D écrire le marché de la traduction anglais-français en Colombie- Britannique… Question bien subjective langue mis à part, bien entendu, les fonctionnaires. La majorité croit que le simple fait de connaître le français suffit et difficile à cerner étant donné que pour bien traduire. Plusieurs personnes l’expérience de chacun et chacune est s’improvisent traducteurs simplement En Colombie- unique. Les auteures ne se targuent parce qu’ils connaissent la langue, et de donc pas de décrire la réalité de tous, nombreuses entreprises ne valorisent Britannique, mais bien celle qu’elles connaissent pas la profession. Ce phénomène n’est la traduction personnellement. Travaillant en réseau bien entendu pas limité à la Colombie- dans le domaine depuis plus de sept Pascaline Denblyden Britannique. Ces pseudo-traducteurs de l’anglais au ans, elles ont eu l’occasion néanmoins de faire un tour d’horizon de la situation. bradent en fait le marché. Il arrive fré- quemment que des personnes nous appellent disant français souffre Le marché de la traduction anglais-français en avoir utilisé un logiciel de traduction sur le Web et du fait que la Colombie-Britannique est particulier étant donné que la souhaitent que nous peaufinions le document de plupart des clients ne sont pas situés dans la province. façon à économiser. La perception du traducteur agréé profession ne soit La clientèle est en fait dispersée au Canada et en n’est donc pas toujours très bonne (ses tarifs sont en pas reconnue à Europe. Les clients avec qui nous traitons en Europe général plus élevés), son travail reste méconnu, et la sont principalement des agences de traduction qui re- profession n’est pas très valorisée. sa juste valeur. cherchent des traducteurs vers le français canadien. Le Notre équipe a une formation diverse, chaque per- fait d’avoir un site Web nous a permis de nous faire sonne ayant connu un parcours différent et choisi la par Camille Gueymard, connaître, et les tarifs sont moins élevés au Canada que traduction après une autre carrière. Les diplômes que Mireille Letellier, dans certains pays européens, notamment la Suisse. détiennent les auteures sont variés : baccalauréat en Pascaline Denblyden Les clients de la Colombie-Britannique qui font affaire relations industrielles (cinq ans d’expérience dans le avec nous sont, soit des succursales d’une compagnie domaine des ressources humaines) et diplôme en tra- implantée en Ontario ou au Québec, soit des entre- duction (cinq ans d’expérience en traduction) ; bacca- prises d’étude de marché ou de conception de sites lauréat spécialisé en traduction, certificat de rédaction Web, ou bien de petits fabricants souhaitant com- technique, diplôme d’enseignement des mathéma- mercialiser leur produit au Québec ou ailleurs dans la tiques et sciences (15 ans comme enseignante en francophonie. Pour les autres, il s’agit du gouver- Europe et au Canada et 15 ans comme pigiste en tra- nement fédéral, d’organismes culturels, sportifs, para- duction) ; maîtrise en communication, 12 ans dans un gouvernementaux ou d’agences de traduction à organisme culturel fédéral à titre d’analyste (finance- l’étranger. En moyenne, 30 % environ des travaux sont ment, développement des affaires à l’inter- des textes et des documents gouvernementaux. national), traduction dans le domaine Les tarifs en Colombie-Britannique sont moins culturel et dans celui de la gestion élevés que dans le reste du Canada en général et se si- des organismes culturels, adapta- tuent dans la tranche de 0,15 $ à 0,22 $ en moyenne. tion de dialogues. Cela repré- Pour certains travaux plus spécialisés ou dont les sente un véritable atout pour délais sont très serrés, les tarifs peuvent être plus les divers textes que nous tra- élevés. Étant donné que l’économie en Colombie- duisons. Nous avons formé un Britannique a été relativement instable ces dernières réseau informel de traducteurs années, les tarifs de même que les salaires en général agréés, qui nous permet de puiser dans l’expertise de sont inférieurs à ceux du reste du Canada, et ce, même chacun, de nous entraider quand nous sommes aux si le coût de la vie y est plus élevé. Le fait que le fran- prises avec des colles linguistiques, de nous relayer çais ne fasse pas partie de la vie de tous les jours peut pendant les vacances. Mentionnons aussi que nous également expliquer ces tarifs plus bas. Pour plu- nous révisons toujours l’une l’autre, ce qui nous donne sieurs, le français est simplement une « obligation une très grande satisfaction, nous permet de rester légale » et un coût dont ils se passeraient volontiers. humbles et d’assurer la qualité du travail. Ce mode de Circuit • Automne 2004 collaboration est idéal, et nous avons développé entre nous une camaraderie, un esprit de confiance et de Une connaissance partielle soutien très apprécié. Tous les membres de ce réseau du français utilisent Trados et, bien entendu, Termium et Le grand Très souvent, nos interlocuteurs privés ne parlent dictionnaire terminologique, outre les nombreux sites pas français ou ont une connaissance sommaire de la spécialisés bilingues. C a m i l l e G u e y m a r d , M i re i l l e Le t e l l i e r e t Pa s c a l i n e D e n b l y d e n s o n t t ra d u c t r i c e s i n d é p e n d a n t e s . 11
DOSSIER SURVOL LINGUISTIQUE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Se tenir au fait profession soit mieux reconnue et aussi pour freiner le La STIBC organise de nombreux séminaires pour nombre de personnes qui se disent traducteurs du encourager ses membres à se perfectionner. Elle jour au lendemain, qui cassent les prix et nuisent publie également un bulletin de liaison qui tient les grandement à la qualité des traductions. La STIBC et membres au courant des développements récents. chaque traducteur agréé en particulier se doivent de Cela nous permet de nous tenir au fait de l’évolution défendre les intérêts de la profession. Contrairement à du marché et des technologies en traduction, dans la leurs collègues au Québec ou en Ontario, les traduc- province et au Canada. Bien que la STIBC veille aux in- teurs d’ici doivent se tourner davantage vers des térêts de tous les traducteurs agréés et rehausse la clients résidant en dehors de la province étant donné perception de la profession, les traducteurs anglais- qu’en Colombie-Britannique la deuxième langue majo- français n’y sont pas majoritaires contrairement à plu- ritaire n’est pas le français. Il est bon néanmoins de sieurs autres provinces. Cela s’explique notamment préciser que, parmi le réseau de traducteurs que nous par la proximité du marché asiatique et par la démo- connaissons, personne ne crie famine, bien au graphie de la province. Pour la combinaison anglais- contraire. Malheureusement, trop de traducteurs tra- français, la STIBC compte 8 membres associés et vaillent isolément, ayant peur de partager leur expé- 40 membres agréés. rience avec d’autres alors que cette ouverture leur Selon nous, l’avenir de la traduction anglais- permettrait de parfaire leurs connaissances, de créer français en Colombie-Britannique est positif, mais des liens professionnels et amicaux profonds et d’ac- nous devrons sans cesse nous battre pour que la croître leur clientèle. P R O G R A M M E D ’ A S S U R A N C E P O U R L E S M E M B R E S D E L’ O T T I A Q Profitez ainsi de tarifs de groupe avantageux sur toutes les protections suivantes : Le programme d’assurance de • assurance auto-habitation l’Ordre des traducteurs, termino- • assurance vie, accidents, salaire • assurance médicaments logues et interprètes agréés du • assurance voyage Québec est le seul qui puisse • assurance juridique satisfaire parfaitement vos besoins • assurance des entreprises. d’assurance. Le seul qui vous offre Pour obtenir une soumission gratuite, communiquez sans tarder avec un conseiller de Dale-Parizeau LM. des taux aussi avantageux. Et le seul pour lequel une équipe multi- disciplinaire a été mise sur pied à votre intention. Circuit • Automne 2004 HULL • JONQUIÈRE • MONTRÉAL QUÉBEC (Poitras, Lavigueur) SHERBROOKE (Dunn-Parizeau) À votre service partout au Québec, COMPOSEZ 1 877 807-3756 www.dplm.com 12
Legal Interpreting in British Columbia T here are no guidelines laid down for the selection of court interpreters. The hiring is carried out, most often, by court clerks who have little or no College training program and the STIBC was the same small group of individuals promoting the professional- ization of translators and interpreters. Won the battle for knowledge of the problems involved in language During those ten years, neither the STIBC nor the transference. One court administrator admitted that VCC Program had any significant influence on the recognition and the qualifications are determined by the “no screech” status quo of court interpreting in B.C. Nevertheless, accreditation – method. If no one screeches, the interpreter is the issue did not lie dormant. Beginning in 1983, rep- deemed competent. If the accused fails to appear, the resentatives of the VCC program and the STIBC met still fighting for interpreter receives one hour’s pay. Naturally the agency providing the interpreter takes half the fee. We periodically with representatives of the Court Services Branch of the Ministry of Attorney General of B.C. (the better pay. are told that one such agency provides certification A/G). During that decade, the STIBC set up task papers for $10. groups to study the question of the profession- by Silvana E. Carr, Ph.D. The above forms part of the description I gave at a alization of court interpreters and the implementation conference in New Jersey of the court interpreting of accreditation procedures. The task groups com- situation in British Columbia in 1989. My presentation prised representatives from the Society itself, the VCC coincidentally marked the tenth anniversary of the Program, practicing court interpreters, commercial first steps taken to change the face of legal interpret- agencies, and the legal profession. However, any ing in B.C. In the late ’70s, a young doctoral student attempt to impose accreditation procedures as well at the University of Toronto had been called to act as as membership in a professional association was interpreter in a months-long narcotics trial. A novice strongly and successfully opposed by the majority of at interpreting, he experienced first-hand the inade- practicing court interpreters. quacy of the court interpreter system prevalent In 1990, based on the findings and recommenda- throughout Canada. When he moved to Vancouver tions of those task groups, the STIBC, with the collab- shortly afterward, Jindra Repa convinced his Dean at oration of the VCC Program, presented a proposal to Vancouver Community College (VCC) of the impor- the A/G concerning the testing and certification of tance of training interpreters for the legal system. legal interpreters for the B.C. court system. The pro- With the assistance of Professors Roda Roberts posal put forward a court interpreter system compris- and Brian Harris of the School for Translators and ing training at a public institution such as VCC, and an Interpreters at the University of Ottawa, Jindra was examining body with the powers to grant certification. responsible for the design of the first multilingual The examining body proposed was the STIBC, which training program for court interpreters in North not only could operate at arm’s length from the America in 1979. It is still today the longest running employment procedure, to avoid any real or perceived fully functional program of its kind. conflict of interest, but also had experience in testing court interpreters. In response to the legal interpret- ing realities in B.C.’s multilingual society, the proposal The founding of STIBC also set forth a two-tiered hiring system. That is, the Other steps followed between 1979-1989: foremost proposed policy would give priority to certified court was the founding of the Society for Translators and interpreters (the higher tier). However, if, and only if, Interpreters of B.C. (STIBC) in 1981. Unlike other affili- no certified interpreter were available in that lan- ates of the CTIC (as the umbrella organization was guage combination, a non-certified court interpreter then called), which put translation at the forefront, the could be called (the lower tier). Accordingly, a two- impetus for creating a professional society in B.C. tiered fee structure was also proposed. To facilitate stemmed from an attempt to found a Society for Court the transition to the new system, the proposal includ- Interpreters. The same impetus led to the formulation ed a one-time grandfather clause to grant certification of the STIBC court interpreter accreditation exams, without examination to practicing court interpreters administered and adjudicated provincially. The first able to demonstrate a suitable level of experience in Circuit • Automne 2004 assessment of court interpreter qualifications in B.C. courts. Finally, the proposal recommended that Canada, the exams were essentially similar to the membership in a professional society be a require- examination model adopted for the Certificate ment for certification. Before replying to the STIBC Program in Court Interpreting at VCC. Both exam proposal, Court Services undertook a review of court models tested the same skills by the same or similar interpreter services throughout Canada and other means, since the moving force behind both the jurisdictions. S i l va n a E . C a r r, P h . D . , i s c u r re n t l y C o o rd i n a t o r, C e r t i f i c a t e Pro g ra m i n C o u r t I n t e r p re t i n g , a t Va n c o u ve r C o m m u n i t y C o l l e g e . 13
DOSSIER SURVOL LINGUISTIQUE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE CTIC seeking national recognition the Society, especially since that entailed submitting for court interpreters to examination and evaluation by peers. Graduates At the same time, the CTIC was seeking national of the VCC Program thus simply presented their VCC recognition for court interpreters. A national certifica- Certificate to the courts and generally ignored the tion exam was piloted in Montreal in 1990. The evalua- exhortations of instructors as to the benefits of tors of the pilot deemed the exam format to be valid, membership in a professional association. However, and recommended changes only to the administration as the STIBC gradually gained professional recognition procedures. The CTIC national court interpreter certifi- in the translation market, more and more VCC gradu- cation exam format stemmed from the STIBC provin- ates in the last few years have successfully sought, cial exam, which had been in existence since 1981. and are seeking, STIBC certification. VCC graduates, In June 1992, the Court Services Branch of the A/G however, still make up by far the largest number of proclaimed its new Court Interpreter Policy. Court court interpreters accredited with Court Services. Services accepted the recommendations of the STIBC proposal as to the importance of training and certifica- tion, and the two-tier system of hiring and fee struc- STIBC granted title protection ture, granting a substantial raise to the first tier of A recent development may bring about greater interpreters. However, Court Services did not accept recognition of the STIBC in the legal interpreting field the grandfather clause, did not grant recognition to in B.C. In February 2004, the STIBC was granted title the STIBC as the certifying body, and did not make protection for various titles in B.C. As a result, only membership in the society a requirement for certifica- STIBC-certified members have the right to use the des- tion. Instead, Court Services elected to recognize the ignation “Certified Court Interpreter.” It remains to be STIBC certification, and the Certificate granted by VCC seen whether VCC graduates, who may only print “VCC to graduates of its training program, as equal proof of Certificate Program in Court Interpreting” on their qualification to work as accredited interpreters in the business cards, are lured to the STIBC by the coveted courts of B.C. designation. Perhaps if a third and higher level of pay- The consequences of the proclamation of this ment from Court Services were to reward membership policy had an immediate effect on the fortunes of the in the association, with its requirements of continuing training program at VCC. The September intake for education credits and submission to an ethics commit- that year jumped from a previous years’ average of 50 tee…? Currently, interpreters accredited with Court to 212 applicants and has remained consistently high. Services receive a fee of $35 per hour with a minimum The public recognition of the program by the A/G con- guarantee of two hours’ pay. Non-accredited inter- solidated the program’s position within the College. All preters receive $20 per hour. These fees have not programs in the Continuing Education Division are increased since 1992. to be offered on a cost-recovery basis. Due to the Many challenges, however, still exist. Only a third language-specific nature of interpreter training, tuition of court interpreters are accredited. They are based fees have never covered costs, and the program has almost exclusively in the Lower Mainland and are thus always been in a vulnerable position. Other called to other parts of the province only for serious events have contributed to keeping the program viable cases. Thus in towns outside the Lower Mainland, in spite of financial concerns. In the same year, untrained bilingual individuals are the only option for for example, the University of Minnesota researched the daily functioning of the court. The VCC Program 25 existing interpreter training programs in North receives many requests for training throughout the America and Europe. From these, six were chosen for province. VCC instructors have been sent for one- to site visits, including VCC, the University of Arizona, the three-day workshops, but these are just stopgap mea- Cambridge Interpreter Project and the Polytechnic of sures. VCC has pioneered two 98-hour training pro- Central London in the U.K., the Copenhagen School of grams for First Nations interpreters in the interior of Business, and Stockholm University. Following their B.C. The College has also successfully developed web- visits, the researchers concluded that the VCC Program based distance education programs. However, the best suited the needs of a multilingual society, and tuition fees are too high for most aspiring professional chose it as the model for their training program. The interpreters outside the Lower Mainland. There is not Law Foundation of B.C. also awarded funding to the enough work for them to make it financially worth- VCC Program to develop various projects in court inter- while. This situation does not translate into equal preter training, and to establish an endowment to pro- access to justice for all in the justice system. vide scholarships to needy students accepted into Another challenge is posed by an increasingly mul- the Program. In 2002, the VCC Certificate Program in tilingual society. Although both VCC and the STIBC Circuit • Automne 2004 Court Interpreting won the Program Excellence Award train and examine court interpreters in 17-19 lan- granted annually by the Association of Canadian guages, that is but the tip of the iceberg, considering Community Colleges to just one program in Canada. the many languages of lesser diffusion which have no The A/G’s Court Interpreter Policy did not have as trained professional interpreters. In 2002, VCC offered immediate an effect on the STIBC. The incentives did a 395-hour training program for Kurdish and Khmer not induce court interpreters to become members of interpreters that had to include intensive English 14
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