SYNTHESE PRESSE TELESPAZIO FRANCE - Semaine du 3 mai 2021
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Sommaire 29 avril 2021 - www.lalettrem.fr : « Jean-Marc Gardin, Telespazio France » 6 mai 2021 - www.developpez.com : « Le service Internet par satellite Starlink obtient 500 000 précommandes »
Sommaire 24 mars 2021 - Intelligence Online : « Comment Florence Parly et la DRM tentent de remettre en ordre de marche le big data rêvé́ des armées » 3 mai 2021 - www.usine-digitale.fr : « L’Armée de l’Air et de l’Espace, le CNES et le groupe ADP nouent un partenariat dans la lutte anti-drones » 3 mai 2021 - www.vipress.net : « Thales Alenia Space va adapter le futur système de navigation par satellite en Europe aux besoins des véhicules autonomes » 3 mai 2021 - www.touleco.fr : « Décés de Jean-Claude Husson, ancien directeur général d’Alcatel Espace » 4 mai 2021 - La Lettre A : « ArianeGroup peine à réduire ses effectifs » 4 mai 2021 - www.telesatellite.com : « Global Eagle choisit Eutelsat pour augmenter ses capacités de mobilité » 5 mai 2021 - La Tribune : « Spatial : en pleine croissance, Erems double la taille de ses locaux » 5 mai 2021 - La Tribune : «Pour Isar Aerospace, les bonnes nouvelles volent en escadrille » 6 mai 2021 - www.lesechos.fr : « Blue Origin lancera son premier vol spatial habité le 20 juillet » 7 mai 2021 - La Tribune : « Egypte : un contrat (Rafale) peut cacher d’autres commandes (satellite espion, MRTT) »
24/03/2021 FRANCE Comment Florence Parly et la DRM Exemplaire destiné exclusivement à Anne KASSUBECK - Compte n°108131513 tentent de remettre en ordre de marche le big data rêvé des armées La direction du renseignement militaire veut remettre sur de bons rails le programme de création d'un outil souverain de traitement de données de masse, Artémis. La ministre des armées française Florence Parly. ©Peter Schneider/EPA/Newscom/MaxPPP Selon nos informations, la Direction du renseignement militaire (DRM) a récemment mis sur pied une nouvelle petite cellule d'experts entièrement dédiée Intelligence Online - 142 rue Montmartre - 75002 Paris - Tél. : + 33 1 44 88 26 10 | Page 1/2 client@indigo-net.com - Intelligenceonline.fr
FRANCE : Comment Florence Parly et la DRM tentent de remettre en ordre de marche le big data rêvé des armées - 24/03/2021 - Intelligence Online à revivifier les appétits de big data des armées et du renseignement. Celle-ci doit notamment suivre de près les problèmes rencontrés par le méga-programme Artémis (Architecture de traitement et d'exploitation massive de l'information multi-sources). Lancé en grande pompe fin 2017 par la ministre des armées Exemplaire destiné exclusivement à Anne KASSUBECK - Compte n°108131513 Florence Parly, celui-ci tarde à voir le jour. Les groupes choisis par le ministère, Thales et Atos, qui s'est vu imposer ce partenariat, commencent à prendre du retard pour opérer la phase 2 du projet. Les deux sociétés doivent notamment faire face aux critiques des concurrents malheureux, notamment Capgemini, dont l'effort d'influence est assuré par l'ancien vice-amiral devenu consultant Arnaud Coustillière (IOL nº862). La DRM se mobilise d'autant plus qu'il a été acté en conclave aux armées qu'Artémis doit exister dans tous les cas, indépendamment du succès ou de l'échec d'OTDH (Outil de traitement des données hétérodoxes), le programme concurrent révélé par Intelligence Online (IOL nº863), porté par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Pour prendre la suite d'Artémis et/ou d'OTDH, les appétits s'aiguisent. Ainsi, Airbus, évincé de ces sujets à l'origine, met désormais son offre Massive Intelligence, déjà sélectionnée par la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD) en 2019 (IOL nº841), en avant. De son côté, Dassault Systèmes pousse aussi sa plateforme, dont la couche basse est apte à répondre en l'état à la plupart des spécifications techniques des deux projets. Plusieurs start- ups françaises, dont Preligens, Geo4i ou encore le consortium dénommé Aleia, emmené par Linkurious, sont aussi régulièrement sollicitées. En revanche, le ministère a tranché : toutes les solutions de l'américain Palantir sont à proscrire dans les futures architectures. Et ce, malgré l'activisme tous azimuts de ses deux lobbyistes en France, Fabrice Brégier et Alexandre Papaemmanuel, ancien héraut du big data souverain français (IOL nº835). © Copyright Intelligence Online. Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web) sans autorisation écrite - 108131513 Publication éditée par le groupe Indigo Publications (Paris) Publié sur IntelligenceOnline.fr (Commission paritaire 1225 Z 90645) Intelligence Online - 142 rue Montmartre - 75002 Paris - Tél. : + 33 1 44 88 26 10 | Page 2/2 client@indigo-net.com - Intelligenceonline.fr
www.usine-digitale.fr 3 mai 2021
www.usine-digitale.fr 3 mai 2021
www.vipress.net 3 mai 2021
www.touleco.fr 3 mai 2021
04/05/2021 DÉFENSE ET AÉRONAUTIQUE ArianeGroup peine à réduire ses Exemplaire destiné exclusivement à Anne KASSUBECK - Compte n°108131513 effectifs Confronté à la concurrence exacerbée de SpaceX et aux retards d'Ariane 6, ArianeGroup s'était engagé dans un plan de réduction de ses effectifs. Mais à un an de l'échéance, en l'absence de PSE, le groupe n'arrive pas à atteindre ses objectifs de restructuration. Lancé dans un plan de réduction de 2 300 postes en France et en Allemagne entre 2018 et 2022, ArianeGroup tarde à faire baisser significativement ses effectifs côté français. En deux ans, seules quelques centaines de personnes sont effectivement parties. Malgré la volonté de son PDG André-Hubert Roussel, ArianeGroup n'a pour l'instant pas de levier pour déclencher un plan de départ. Bercy ne veut pas d'un PSE avant 2022 Forte de l'appui de ses actionnaires Safran et Airbus, la direction a bien tenté d'accélérer le processus à l'automne 2020. Elle a demandé la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) à Bercy, mais s'est vue opposer une fin de non-recevoir par les équipes de Bruno Le Maire. Une telle mesure semble donc écartée, au moins jusqu'en 2022 et l'élection présidentielle. Il ne reste donc qu'un seul levier à André-Hubert Roussel et à la DRH Florence Gallois-Poole : jouer sur les incitations au départ pour les fins de carrière anticipées ou la création d'entreprise afin de réduire les effectifs de l'industriel spatial, qui compte près de 7 500 salariés dans l'Hexagone. Un lot de mesures financières a ainsi été mis en place en début d'année, sans obtenir le succès escompté, avec seulement quelques dizaines de volontaires. La direction pourrait donc revenir à la charge avec de nouvelles mesures en cours d'année. Des doublons à éliminer La Lettre A - 142 rue Montmartre - 75002 Paris - Tél. : + 33 1 44 88 26 10 | Page 1/2 client@indigo-net.com - Lalettrea.fr
ArianeGroup peine à réduire ses effectifs - La Lettre A Ces soucis d'effectifs devraient s'accroître avec le plan de réorganisation "Shift" voulu par André-Hubert Roussel, qui doit entrer en vigueur début juillet. Selon les Exemplaire destiné exclusivement à Anne KASSUBECK - Compte n°108131513 syndicats, 125 managers - sur 730 - vont perdre leur rôle au sein de la nouvelle organisation, ce qui conduirait à placardiser une partie de ces cadres. Plusieurs doublons vont aussi apparaître sur d'autres fonctions. Dans un rapport d'expertise indépendant - commandé par le comité social et économique central (CSEC) et rendu la semaine dernière - le cabinet Legrand pointe également des risques psychosociaux pour les salariés restants, dont la charge de travail devrait croître fortement. L'ingénierie, cœur de cible Ces faibles résultats n'arrêtent pas pour autant André-Hubert Roussel, contraint de montrer au secteur spatial sa volonté de réforme pour continuer d'exister face à la concurrence exacerbée de SpaceX. Il souhaiterait ainsi poursuivre le mouvement pour descendre jusqu'à 6 000 salariés fin 2025. L'effort devrait principalement porter sur les fonctions d'ingénierie du fait de la baisse de charge sur le programme Ariane 6, dont la mise en service est prévue courant 2022. Certains sites comme Les Mureaux (78) et Saint-Médard Issac (33) pourraient être les plus touchés et voir jusqu'à un quart de leurs postes disparaître. © Copyright La Lettre A. Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web) sans autorisation écrite - 108131513 Publication éditée par le groupe Indigo Publications (Paris) Publié sur LaLettreA.fr (Commission paritaire : 1225 Y 90643) La Lettre A - 142 rue Montmartre - 75002 Paris - Tél. : + 33 1 44 88 26 10 | Page 2/2 client@indigo-net.com - Lalettrea.fr
www.telesatellite.com 4 mai 2021
EDITION QUOTIDIENNE DU 5 MAI 2021 SOMMAIRE La menace d'une vague de faillites est-elle exagérée ? INTERNATIONAL Total accusé de partager ses revenus du gaz avec les militaires birmans L'entreprise Moattama Gas Transportation Company (MGTC) est propriétaire du gazoduc exploité par l'industriel français qui relie le champ gazier de Yadana. Or, celle-ci est domiciliée aux Bermudes, aux dépens de l'Etat birman. Elle aurait généré 523 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2 ... Une vie sans restrictions liées au Covid-19 en Floride, une croissance record au niveau national Le pétrole porté par la levée de restrictions et l'espoir d'une reprise en Europe Sékou Sangaré : « Les stocks alimentaires sont une priorité pour garantir la sécurité alimentaire » NUMERIQUE Contenus digitaux : Rushmix veut devenir le « Meero » du montage vidéo Créée en 2016, la plateforme lyonnaise Rushmix était déjà passée d'une cible de particuliers à celle des grands comptes de différents secteurs (sport, mode, BTP, etc), auxquels elle propose des services de montage de vidéos. La pandémie lui a offert le coup d'accélérateur (+250% en 2020) pour fr ... Des robots autonomes TwinswHeel dans les rues d'Occitanie dès 2023 ENTREPRISES Spatial : en pleine croissance, Erems double la taille de ses locaux La discrète PME toulousaine Erems fournit des équipements électroniques pour tous les programmes phares du spatial : constellation Pléiades Neo pour Airbus, Iridium Next pour Thales, missions de Thomas Pesquet dans l'ISS. En pleine croissance, l'entreprise veut construire une extension pour doub ... Pour Isar Aeropace, les bonnes nouvelles volent en escadrille SOMMAIRE
68 EDITION QUOTIDIENNE DU 5 MAI 2021 ENTREPRISES SPATIAL : EN PLEINE CROISSANCE, EREMS DOUBLE LA TAILLE DE SES LOCAUX FLORINE GALERON La discrète PME toulousaine Erems fournit des équipements électroniques pour tous les programmes phares du spatial : constellation Pléiades Neo pour Airbus, Iridium Next pour Thales, missions de Thomas Pesquet dans l'ISS. En pleine croissance, l'entreprise veut construire une extension pour doubler la surface de ses locaux et prévoit une vingtaine de recrutements en 2021. Le 29 avril dernier, le lanceur Vega a mis en orbite le premier des quatre satellites de la constellation Pléiades Neo, produite par Airbus Defence and Space et capable de fournir des images d'une résolution de 30 cm en quasi temps réel. Ce que l'on sait moins, c'est que l'essentiel de l'électronique de l'instrument optique a été réalisé par la PME toulousaine Erems. "Depuis 2016, nous sommes l'un des partenaires principaux d'Airbus sur ce programme et cette constellation représente pour nous des dizaines de milliers d'heures de travail", se réjouit Gérard Dejonghe, président d'Erems. Fondée en 1979, cette PME implantée à Flourens dans l'agglomération toulousaine s'est à l'origine positionnée sur le développement d'instruments électroniques pour les vols habités. "Nous avons équipé tous les astronautes français depuis la mission de Patrick Baudry en 1985. Certains, comme Jean-François Clervoy, sont venus avant le départ dans nos locaux pour essayer du matériel", se remémore le dirigeant. La société est devenue au fil des décennies un gros pourvoyeur d'éléments pour la station spatiale internationale (ISS). Pour Proxima, la première mission de Thomas Pesquet dans l'espace, Erems avait développé l'instrument de l'expérience Echo, un dispositif d'échographies réalisées à distance par un robot. Lire aussi : Ce que le Cnes de Toulouse a appris grâce à Thomas Pesquet ACTUALITE
69 EDITION QUOTIDIENNE DU 5 MAI 2021 ENTREPRISES Lors de la mission Alpha, Thomas Pesquet va tester une pince acoustique qui permet de déplacer des objets sans les toucher. (Crédits : DR) Pour Alpha, la PME a réalisé le boîtier électronique et les câbles de l'instrument Télémaque qui vise à faire bouger des objets sans contact. Une pince permet grâce à la force exercée par les ondes acoustiques de les déplacer à distance, y compris à travers un obstacle (comme une paroi). Si les résultats sont concluants, cette technique pourrait être utilisée afin de déplacer des calculs rénaux ou de délivrer des médicaments à un endroit précis du corps humain. Lire aussi : Thomas Pesquet embarque dans l'ISS le savoir-faire spatial toulousain UNE ACTIVITÉ OBSERVATION DE LA TERRE EN FORTE CROISSANCE Mais au-delà de cette activité historique, Erems a fortement développé depuis les années 2000 son activité à destination des satellites d'observation de la Terre et des autres astres. "Après l'explosion de la bulle des télécoms, le secteur spatial a connu en 2004 une baisse de ses effectifs de 35% dans toute l'Europe. En parallèle, il y a eu l'accident de la navette spatiale américaine en février 2003 (qui a fait sept morts, ndlr). Les vols habités ont été encore plus impactés. Il était urgent de trouver d'autres activités", pointe Gérard Dejonghe. ACTUALITE
70 EDITION QUOTIDIENNE DU 5 MAI 2021 ENTREPRISES Entré en 1991 dans la PME, Gérard Dejonghe a pris la direction d'Erems en 2005, au départ à la retraite des fondateurs. Il engage alors une diversification accrue de l'entreprise. Erems remporte ses premiers marchés dans le domaine de l'observation de la Terre pour Airbus avec le programme Alsat-2. "Aujourd'hui, l'observation de la Terre est le fer de lance de notre activité", remarque le dirigeant. En quelques années, la société est devenue incontournable sur ce type de missions. Dernièrement, elle a également fourni des équipements électroniques pour la sonde Solar Orbiter, une nouvelle mission de l'ESA et de la NASA pour observer le Soleil, pour la constellation Iridium Next de Thales et en développe pour celle de Kinéis, etc. C'est aussi Erems qui fournira à Airbus un équipement en charge du contrôle des interfaces avioniques du vaisseau chargé de ramener les échantillons de Mars sur Terre dans le cadre de la mission Mars Sample Return. Lire aussi : Comment Airbus va capturer des échantillons collectés sur Mars Erems participe également à la constellation optique CO3D pour le Cnes qui doit livrer des images en trois dimensions de la surface de la Terre. Avec la particularité de travailler pour ce programme New Space à partir de composants du monde automobile (et non de pièces spécialement conçues pour le spatial). Erems fournit des équipements pour la constellation Pléiades Neo (Crédits : Florine Galéron). DES RECRUTEMENTS MALGRÉ LA CRISE Une accumulation de contrats qui a généré une forte croissance de l'entreprise. La PME, qui comptait seulement 28 salariés en 2005, culmine aujourd'hui à 170 collaborateurs et continue à recruter. "Depuis le début de la Covid, nous avons réalisé 33 recrutements. En particulier, depuis début janvier 2021, nous avons embauché 12 personnes (ingénieurs en électronique analogique, en numérique, et en logiciel embarqué). Nous pensons encore renforcer dans les mois qui viennent l'effectif, ce qui représentera sur la totalité de 2021 une vingtaine de recrutements", fait savoir le président d'Erems qui a réalisé 15 millions d'euros de chiffre d'affaires sur l'exercice 2019-2020 et prévoit d'atteindre 16,5 millions d'euros en 2020-2021. ACTUALITE
71 EDITION QUOTIDIENNE DU 5 MAI 2021 ENTREPRISES Erems a recruté dernièrement des ingénieurs (Crédits : Florine Galéron). UNE EXTENSION DES LOCAUX D'ICI À FIN 2022 La société a peu de difficultés à faire venir les ingénieurs attirés par "la part de rêve" de collaborer à des missions scientifiques vers d'autres planètes, des satellites d'observation de la Terre ou des instruments qui seront manipulés par les astronautes. Erems est en revanche à l'étroit depuis quelques années dans ses locaux. "Au moment où nous avons remporté le contrat sur la constellation Pléiades Neo, nous avons pris une location chez un voisin dans la zone industrielle. Nous avons également installé des bâtiments préfabriqués", détaille Gérard Dejonghe. Une solution provisoire qui lui permet de disposer de 3.000 m2 de locaux, soit le double de ses bâtiments historiques. Mais pour faire face à une croissance durable, la PME compte déposer un permis de construire d'ici à cet été pour bâtir une extension et porter à plus de 3.000 m2 ses locaux en dur. La livraison de ces nouveaux bâtiments est attendue fin 2022. ACTUALITE
72 EDITION QUOTIDIENNE DU 5 MAI 2021 ENTREPRISES POUR ISAR AEROPACE, LES BONNES NOUVELLES VOLENT EN ESCADRILLE MICHEL CABIROL Après avoir signé un contrat d'exclusivité pour lancer à Andøya en Norvège et obtenu un contrat ferme pour un premier lancement de la part d'Airbus, Isar Aerospace a également convaincu le gouvernement allemand et le Centre aérospatial allemand (DLR) de le soutenir. Après 90 millions d'euros de levées de fonds, la startup de Munich a obtenu 11 millions d'euros du ministère des Affaires économiques. Tout réussit actuellement à Isar Aerospace. Après avoir signé un contrat d'exclusivité pour lancer sur le site norvégien d'Andøya et obtenu un contrat ferme d'un premier lancement ferme de la part d'Airbus, la startup de Munich, pilotée par l'homme très pressé du spatial européen Daniel Metzler, a également convaincu le gouvernement allemand et le Centre aérospatial allemand (DLR) de la soutenir. Ils ont attribué à Isar Aerospace un contrat de 11 millions d'euros dans le cadre de son programme C-STS géré par l'Agence spatiale européenne (ESA) et destiné à renforcer les services et le soutien au transport spatial commercial en Europe. Clairement, les bonnes nouvelles volent en escadrille pour Isar Aerospace. "Nous construisons la prochaine génération de lanceurs en Europe. Je suis enthousiasmé par trois start-ups, qui ont toutes le potentiel pour secouer le transport spatial européen. (...) Contrairement aux lancements spatiaux traditionnels, ces sociétés développent leurs lanceurs avec de l'argent privé et non avec l'argent des contribuables. Il s'agit d'un changement radical de paradigmes. L'Allemagne se prépare à une nouvelle ère de lancements spatiaux. Nous voulons être à l'avant-garde ici et étendre encore notre statut de n ° 1 en Europe », a expliqué le coordinateur du gouvernement fédéral des affaires aéronautiques et spatiales, Thomas Jarzombek, membre du Bundestag allemand depuis 2009. ACTUALITE
73 EDITION QUOTIDIENNE DU 5 MAI 2021 ENTREPRISES La société de lancement munichoise a soufflé ce financement à deux autres sociétés allemandes rivales : Rocket Factory Augsburg (RFA), filiale d'OHB, qui développe un système de lancement à trois étages équipé d'un étage orbital RFA One, et la startup HyImpulse Technologies, basée à Neuenstadt am Kocher dans le sud de l'Allemagne et qui développe le lanceur, appelé SL1. Isar Aerospace est arrivé en tête des trois critères (maturité des choix techniques et de leurs avancements, gestion financière et plan de financement, et, enfin, service de lancement et contrats client). Le concours a été lancé et financé par le ministère allemand des Affaires économiques et de l'Énergie (BMWi) et mis en œuvre par le Centre aérospatial allemand (DLR). TERMINER LE DÉVELOPPEMENT DE SPECTRUM Isar Aerospace utilisera cet argent pour poursuivre le développement de son lanceur Spectrum, et plus précisément de son moteur Aquila, propulsé par un mélange original de propane et d'oxygène liquide. L'entreprise s'est lancée seule dans le développement de l'ensemble de son lanceur. Elle réalise actuellement à des tests de matériels et de logiciels de vol. Le patron d'Isar Aerospace avait réussi en décembre 2020 à lever 75 millions d'euros (91 millions de dollars) financés par des fonds de capital-risque, notamment allemands. Ce qui était l'un des plus importants tours de table dans le NewSpace, après avoir déjà réuni 14,1 millions d'euros (17 millions de dollars) en décembre 2019. En contrepartie des 11 millions octroyés, le gouvernement allemand pourra monter deux fois à bord de Spectrum avec une charge utile allant jusqu'à 150 kilogrammes pour des lancements en orbite terrestre. L'agence spatiale fournira les satellites qui constitueront les deux premières charges utiles de la Spectrum, soit deux vols de démonstration sur la période 2022-2023. "C'est la première fois que le gouvernement allemand achète des services de lancement à une société spatiale purement privée", a expliqué Isar Aerospace dans son communiqué. "Le gouvernement ne finance plus de développement technologique mais devient un client de référence. Je pense que c'est exactement la bonne manière de rendre l'industrie spatiale européenne compétitive au niveau international", a estimé le PDG d'Isar Aeropace, Daniel Metzler, qui s'est félicité de ce "changement de paradigme". A Isar Aerospace de démontrer maintenant qu'il est capable de propulser Spectrum avec son moteur Aquila. ACTUALITE
www.lesechos.fr 6 mai 2021
www.lesechos.fr 6 mai 2021
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EDITION QUOTIDIENNE DU 7 MAI 2021 SOMMAIRE LES FOCUS Six nouveaux EPR en France : EDF dévoile son jeu EDF a annoncé jeudi avoir remis au gouvernement son dossier sur la possible construction dans l'Hexagone de nouveaux EPR, des réacteurs nouvelle génération, qui ont jusqu'ici surtout marqué pour leurs multiples déboires. De quoi éclairer la décision à venir de l'Etat sur la place du nucléaire da ... Malgré la crise, les banques vont bien et Société Générale mieux encore Egypte : un contrat (Rafale) peut cacher d'autres commandes (satellite espion, MRTT) Vers une reprise fragile de l'économie française Grand Paris: les projets d'Inventons la métropole 1 et 2 sont-ils sortis de terre ? Santé : la France est-elle toujours un pays qui compte ? Le développement durable, ce n'est pas du luxe Intelligence artificielle : une réglementation européenne en phase avec les attentes des jeunes TOUTE L'ACTU FRANCE Vers une reprise fragile de l'économie française L'Insee prévoit un rebond d'un quart de point de la croissance au second trimestre après une hausse limitée de 0,4% au premier trimestre. L'espoir d'un fort rebond de l'économie tricolore dans les semaines à venir s'éloigne de plus en plus. Tous les Français pourront se faire vacciner à partir du 10 mai, si des doses sont disponibles, annonce Macron Le gouvernement s'attaque à la lenteur de la vaccination en entreprise Festivals, théâtres, musées: les professionnels de la culture face au casse-tête de la réouverture SOMMAIRE
11 EDITION QUOTIDIENNE DU 7 MAI 2021 LES COULISSES EGYPTE : UN CONTRAT (RAFALE) PEUT CACHER D'AUTRES COMMANDES (SATELLITE ESPION, MRTT) MICHEL CABIROL Paris s'est porté caution auprès de banques françaises pour un financement de 5,4 milliards d'euros pour plusieurs contrats d'armement avec l’Égypte, incluant la vente de 30 Rafale (près de 4 milliards d'euros) mais aussi d'un satellite d'observation (Airbus) et de deux avions ravitailleurs MRTT. Derrière le contrat Rafale qui sera mis en vigueur en juin, voire en juillet par l'Égypte, d'autres commandes pourraient être annoncées très rapidement comme la vente d'un satellite espion et deux avions ravitailleurs MRTT aux forces armées égyptiennes. Car la France s'est portée caution auprès de plusieurs établissements bancaires français - BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale et CIC - non pas pour un financement de 4 milliards d'euros (30 Rafale) mais pour pour un montant total de 5,4 milliards, selon des sources concordantes. Le satellite d'observation sera fourni par Airbus Space, comme l'avait révélé La Tribune en décembre dernier, et les deux MRTT par Airbus. Enfin, Le Caire a récemment acheté quatre GM400, les redoutables radars 3D de défense aérienne à longue portée développés et conçus par Thales, selon nos informations. FOCUS
12 EDITION QUOTIDIENNE DU 7 MAI 2021 LES COULISSES Les négociations pour la vente du satellite d'observation sont une très longue histoire qui pourrait trouver peut-être son dénouement prochainement. Lors de la visite en décembre dernier en France du président égyptien, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, il y avait déjà eu déjà l'espoir d'une avancée décisive sur ce dossier, porté par Airbus. Mais finalement il n'était pas assez mûr, notamment sur le volet du financement, pour déboucher sur un contrat, ni même sur une annonce. D'autant que certains industriels avaient alors senti une réelle gêne de certains responsables politiques français d'aborder les dossiers d'armement lors des retrouvailles entre la France et l'Égypte après une période glaciale. AIRBUS ET THALES PUIS AIRBUS SANS THALES L'histoire de ces négociations remonte à 2015 quand François Hollande et son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian étaient au pouvoir et surfaient sur les excellentes relations entre les deux pays. Le président égyptien exprime alors le désir de s'offrir très rapidement un satellite d'observation et un satellite de télécoms militaire auprès de Paris. L'équipe de France se met en place : Airbus DS et Thales Alenia Space (TAS), désigné à l'époque comme mandataire de l'opération par le ministère de la Défense. Les deux industriels proposent aux Égyptiens un contrat d'un montant de 1 milliard d'euros environ pour les deux satellites. En dépit de la volonté du Caire d'avancer le plus rapidement possible, les négociations trainent toutefois en longueur pendant des mois. Et la venue à Paris en décembre 2015 d'une délégation égyptienne de haut niveau pour finaliser le contrat ne permettra pas de conclure les négociations, ni même d'engager une percée décisive. Puis, en avril 2016, Airbus DS et TAS parviennent enfin à finaliser les négociations mais pour le seul satellite de télécoms militaires. Le montant du contrat est estimé à environ 600 millions d'euros. Un accord est annoncé en marge de la visite au Caire du président de la République François Hollande en avril 2016. Le 10 mai, TAS et Airbus DS signent à Paris le contrat et, en juillet, le premier acompte est versé aux industriels. C'est la concrétisation de sept mois environ de négociations entre les deux industriels tricolores et Le Caire. Pourquoi un seul satellite ? Les Égyptiens avaient trouvé la facture des deux satellites beaucoup trop salée. Le satellite d'observation était donc remis à plus tard. Plusieurs fois annoncé à la concurrence étrangère, ce contrat pourrait finalement échoir six ans plus tard à Airbus, qui a entretemps débarqué son partenaire mais aussi rival, Thales. Mais c'est une autre histoire... FOCUS
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