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HEALTH HEROES Des initiatives qui comptent ! Le droit à la santé devient une réalité pour tous grâce à l’engagement et à l’aide apportés par ces Health Héros I HEROES
HEALTH HEROES Des initiatives qui comptent ! Des millions de personnes dans le monde n’ont pas accès aux services de santé de base. Malgré la réduction de la mortalité infantile, l’amélioration dans le domaine de la santé maternelle et de la lutte contre le VIH/SIDA, la malaria et autres maladies, les progrès sont excessivement lents. Mais il y a des « Health Heroes » partout, regardez juste autour de vous. Qu’ils soient éducateurs pairs, conseillers communautaires, travailleurs de santé ou des membres du gouvernement, leurs histoires et leurs expériences méritent d’être entendues et les décideurs politiques doivent de les écouter. Cette brochure présente les histoires de personnes comme Soeur Marie, Martha et Deepika qui travaillent tous les jours sans relâche afin de contribuer à un changement et de sauver des vies. Ce sont des Health Heroes. Apportez votre soutien. www.healthheroes.eu 2 Front Cover Photo | Polaroid Photo: © Plan Alf Berg
Notre « Health Heroes » campagne demande aux gouvernements d’être à la hauteur de leurs responsabilités Quels sont les et de soutenir les héros de la santé qui travaillent, tous les jours, inlassablement, pour faire avancer les choses et OMD santé? sauver des vies. Ensemble, ils peuvent faire de la santé une réalité pour tous. Les Objectifs du Millénaire pour le Développement sont Les 3 objectifs du Millénaire pour le développement composés de 8 objectifs clairs spécifiques santé, mortalité infantile, santé maternelle et mesurables dont la réduction et reproductive et VIH/SIDA, malaria et autres maladies de l’extrême pauvreté et font partie de ceux qui ont pris le plus de retard dans l’amélioration de la santé dans leur réalisation. Toutes les 3 secondes un enfant meurt les pays en développement. En d’une cause qui peut être largement évitée ; chaque jour, 2000, les leaders à travers le 1000 femmes meurent à cause de complications lors de monde se sont mis d’accord sur la grossesse ou au moment de l’accouchement ; chaque ces objectifs et ont défini 2015 année plus de 5 millions de personnes meurent du VIH/ comme date butoir. SIDA, de la TB et de la malaria. Bien que des progrès soient réalisés, ces statistiques inquiétantes montrent qu’il Les 3 OMD santé sont : y a encore un long chemin à parcourir. • OMD 4: Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de Que voulons-nous? mortalité des enfants de moins de 5 ans En tant qu’organisations européennes, nous demandons à nos gouvernements de contribuer à l’amélioration de la • OMD 5: a) Réduire de trois santé infantile, reproductive et maternelle et à renforcer la quarts, entre 1990 et 2015, le lutte contre le VIH/SIDA, la TB et la malaria en : taux de mortalité maternelle : b) Assurer un accès universel • Accomplissant les engagements financiers et en à la santé reproductive recherchant d’autres sources de financement pour la santé dans les pays en développement • OMD 6: a) D’ici à 2015, • Soutenant les pays en développement pour mettre avoir stoppé la propagation en place des systèmes de santé qui répondent aux du VIH/sida et commencé à besoins de la population dans son ensemble inverser la tendance actuelle • Abordant la question de la pénurie de médecins, ; b) D’ici à 2010, assurer un d’infirmières et de sages-femmes et en traitant la accès universel au traitement question du recrutement de personnels de santé HIV/SIDA pour toutes les provenant des pays en développement personnes qui en ont besoin c) • Soutenant les pays qui souhaitent supprimer les frais D’ici à 2015, avoir maîtrisé le de santé, spécialement pour les personnes les plus paludisme et d’autres grandes pauvres et les plus vulnérables maladies, et avoir commencé à • S’assurant que les organisations de la société civile inverser la tendance actuelle soient impliquées dans les décisions qui affectent les communautés qu’ils représentent 3
Rencontre avec Tante Mado: Campagne et sensibilisation contre les mutilitations génitales féminines. Tante Mado prend position contre la dangereuse pratique de mutilation génitale féminine. Contre toute attente, sa campagne de sensibilisation des populations aux risques s’avère fructueuse et modifie peu à peu les comportements. La mutilation génitale féminine (MGF) est un problème qui affecte 98 % des filles en Guinée. Mais une femme, scandalisée par les souffrances et les décès dont elle a été témoin durant ses 38 ans de profession comme sage-femme, prend position et s’exprime sur ce sujet tabou. Refusant de voir sa plus jeune fille excisée, Tante Mado est déterminée à changer les comportements envers cette tradition profondément ancrée. Habituellement effectuée sans anesthésie, la MGF est un acte qui consiste à pratiquer l’ablation du clitoris et souvent des petites lèvres ; les jeunes filles doivent endurer des douleurs insoutenables et des saignements souvent très abondants, des infections VIH et des complications mortelles durant les accouchements. Déterminée, malgré les sarcasmes et les menaces de mort qui ont suivi sa décision de s’exprimer publiquement, Tante Mado a créé l’association Femmes pour l’Avenir des Femmes (AFAF). Le projet, financé par le Plan, informe les communautés sur les réalités de cette pratique discrète. Les ONG luttent pour mettre fin à cette pratique depuis des années, mais il s’avère parfois difficile de faire tomber les barrières locales. Bien que les mères des jeunes filles aient elles-mêmes subi les souffrances des MGF, elles sont souvent inquiètes des conséquences culturelles que peut engendrer l’absence de cette pratique. En effet, si une jeune fille n’était pas excisée, elle n’était pas considérée comme une « vraie femme » ; elle pouvait même être rejetée par la communauté et rencontrer des difficultés à trouver un mari. Mais l’approche honnête et inclusive de Tante d’éduquer toute la communauté, y compris les hommes, a eu un effet exceptionnel. Cinq villages ont aujourd’hui interdit la pratique et des centaines de filles sont descendues dans les rues déclarant librement qu’elles refusaient de se faire exciser. Dûe à une forte pression sociale, cette revendication était inimaginable avant la mise en place du projet. Tante a ouvert les yeux des populations aux risques des MGF. « En Le saviez-vous ? tant que chef du village, j’ai décidé de lutter contre les excisions féminines », dit Saa Koumanua Leno, chef du village de Koumonin. « Au début, nous ne savions pas que c’était une pratique dangereuse, mais désormais nous en sommes conscients, et AFAF nous a bien expliqué Il y aurait aujourd‘hui en Afrique et les risques encourus. » au Yemen environ 70 millions de femmes ayant subi une MGF ou La réputation de Tante et son message prennent de l’ampleur. En encourageant une discussion ouverte et en travaillant avec les Excision. communautés pour créer de nouveaux rites d‘initiations, elle a réussi à faire évoluer les mentalités, sans menacer les croyances religieuses. Source : http://www.unicef. Elle a été étonnée et inspirée par les retours positifs. « La première fois que j’ai entendu qu’un village interdisait la mutilation génitale féminine, org/french/protection/index_ j’ai cru rêver », dit-elle. genitalmutilation.html La lutte contre les MGF est encore longue, mais le travail de Tante et les résultats obtenus prouvent qu’éduquer les communautés peut entraîner de réels changements. Tante est une Health Hero. Témoignez-lui votre soutien. 4
Rencontre avec Sœur Marie: Améliorer les conditions d’accouchement malgré le manque de moyens Sœur Marie et ses collègues travaillent dur pour aider les mères à accoucher sans complications dans l’une des cliniques les plus indispensables, mais en surcapacité, de Kinshasa. Sœur Marie, une sage-femme de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, s’efforce chaque jour de veiller à ce que les femmes accouchent sans complications. Dans une ville d’une population de 10 millions d’habitants, où les femmes peuvent avoir jusqu‘à 10 enfants, la maternité située dans le voisinage peuplé de Kingasani est désespérément indispensable. Sœur Marie est sage-femme depuis neuf ans, elle a aidé à mettre au monde chaque jour beaucoup d’enfants. Un grand nombre d’enfants naissent prématurément, résultat du stress et de la malnutrition. Sœur Marie et ses collègues travaillent d’arrache-pied afin d’apporter les meilleurs soins possibles aux mères et aux enfants. Malheureusement, les conditions sont loin d’être optimales : les nourrissons prématurés partagent les couveuses, les mères sont deux par lit… Sœur Marie est originaire d’un village lointain dans la région de Bandu, en RDC. Elle est déterminée à travailler comme sage-femme, bien que le gouvernement ne verse aucune aide financière et que l’équipement soit obsolète. Toutes les subventions proviennent de sources privées et externes. Sœur Marie a un foisonnement d‘idées pour améliorer le secteur de la santé congolais. D’après elle, les Congolais devraient changer leurs comportements et commencer à exiger du gouvernement qu’il prenne les populations en charge. C’est en particulier la santé des femmes qui doit être améliorée par le biais d’hôpitaux publics opérationnels dotés d’un personnel hospitalier rémunéré et d’un stock de médicaments suffisant. Le coût des médicaments liés aux maladies de longues durées devraient également être réduit. Le taux de mortalité infantile est actuellement très élevé car les gens craignent des frais trop onéreux et optent souvent pour l’automédication. Selon sœur Marie, lorsqu’ils n’ont plus de formes alternatives de traitement et que leur maladie s’aggrave, la note de frais médicaux est généralement encore plus élevée. En RDC près de 80 enfants sur 1000 meurent chaque année avant Le saviez-vous ? d’atteindre leur premier anniversaire, ce qui place la RDC en 15e position au niveau mondial pour son taux de mortalité infantile. Plus de 10 millions de personnes Sœur Marie est une Health Hero. Témoignez-lui votre soutien. deviennent pauvres chaque année car ils doivent payer pour leur santé. Source: World Health Organisation 5
Rencontre avec Robinson: Apporter un soutien et un traitement aux personnes séropositives Dr Robinson Cabello a joué un rôle majeur dans son pays en lançant, pour la première fois dans l’histoire du Pérou, un Programme national de santé pour le traitement des personnes atteintes du VIH. Débuté en 2004, ce dernier propose désormais un traitement à plus de 15 000 personnes atteintes du virus. Dr Cabello cherche à contribuer au bien-être des malades en améliorant leur qualité de vie. Robinson Cabello se réveille tous les matins en réfléchissant à la manière de faciliter l’accès aux programmes de prévention et de traitement du VIH. Il est médecin et Directeur général de Via Libre, l’une des organisations les plus actives dans la lutte contre le VIH/SIDA au Pérou. Ses campagnes politiques engagées et sa détermination à octroyer l’accès universel à la santé ont contribué à placer la lutte contre le VIH au centre du programme national de santé péruvien. Son esprit est sans cesse en ébullition. En plus de sa collaboration dans la mise en place d’un Programme national pour l’accès au traitement du VIH, il est actuellement en train de promouvoir de nouvelles initiatives visant à augmenter l’accès à la prévention universelle. Il est représentant de Via Libre à travers plusieurs réseaux dans le monde et membre clé de plus de dix organisations. Néanmoins, ce sont ses rapports personnels avec les groupes communautaires qui le satisfont le plus. « Nous sommes quotidiennement confrontés à de nouveaux problèmes. Quand je vois les gens remplis de joie et d’optimisme, malgré leurs problèmes, cela me motive à continuer de défendre mes revendications », dit-il. Il s’est engagé à aider les autres depuis son enfance. Vers la fin de ses études universitaires, il s’est intéressé aux stigmates et à la discrimination envers les gens atteints du VIH. Il nous explique qu’en rejoignant Via Libre, il avait immédiatement compris que cette mission serait la plus importante et prioritaire de sa vie. « J’ai vu beaucoup de gens mourir et souffrir à cause des stigmates et de la discrimination liés au VIH. Je me suis aperçu qu’il y avait encore beaucoup de travail à accomplir dans ce domaine ambitieux, ce qui signifiait apprendre d’eux, regrouper plusieurs disciplines, et ne pas seulement agir en tant que médecin. » Il gère, coordonne, soutient et facilite le travail de 100 travailleurs de la Via Libre, en développant des activités et en communiquant avec des Le saviez-vous ? institutions importantes pour gérer le problème du VIH au Pérou. Selon Robinson : « notre pays a besoin de politiques de santé plus durables, de nouvelles technologies et connaissances afin de renforcer la lutte contre le VIH/SIDA. » La plupart des infections au VIH sont transmises par la voie sexuelle Le besoin d’innovation est un moteur pour son travail. Au cours des 10 au Pérou. dernières années, Robinson a su mobiliser des ressources et mettre en place des projets pour les activités de prévention du VIH qui ont bénéficié à plus de 100 000 personnes à travers le réseau de Via Source: UNICEF http://www.unicef. Libre. org/french/aids/peru_29843.html Le principal objectif du Dr Cabello dans les années à venir est de permettre aux populations les plus marginalisées du Pérou de jouir de leur droit d’accès aux soins de santé universaux. Il ajoute : « je continuerai de me battre jusqu’à ce que tout ait été fait pour le VIH/ SIDA ; mais la route est longue. » Robinson est un Health Hero. Témoignez-lui votre soutien. 6
Rencontre avec Martha: Améliorer la répartition des professionnels de santé et l’accès aux services de santé aux populations La lutte contre les inégalités et la pénurie de professionnels de la santé au Malawi sont les deux axes prioritaires du programme de Martha Kwaitaine. Au moment où l’économie mondiale lutte pour sortir de la crise financière, elle souhaite rappeler aux dirigeants mondiaux que réduire les aides auxquelles ils s’étaient engagés n’est nullement une solution. Lorsqu’il s’agit de santé, Martha Kwataine est l’une des partisanes les plus vigoureuses du Malawi. Elle est très respectée. En tant que directrice générale du Réseau d’équité en santé du Malawi, Martha est le fer de lance de la lutte pour l’accès égalitaire aux soins de santé dans son pays. Le réseau sert d’organisme de surveillance des dépenses de soins de santé du gouvernement et du fonctionnement des processus de planification nationaux. Comme elle l’explique : « mon travail est axé sur la lutte en faveur de plus de justice dans le secteur de la santé, tout particulièrement sur l’accès à la santé des personnes les plus pauvres et les plus marginalisées, qui demeure une question d’envergure. » Être pauvre, dit-elle, ne devrait pas représenter un obstacle aux soins de santé. « Mon rôle est de donner plus de pouvoirs aux populations les plus démunies afin que leur droit à la santé soit respecté et qu’ils aient eux aussi le droit à la vie. » L’un des enjeux les plus pressants auquel est confronté le Malawi concerne la pénurie de professionnels de la santé qualifiés ; mais le travail effectué par Martha et ses collègues au niveau des ressources humaines de la coalition de santé est en train de porter ses fruits. L’une de leurs récentes réussites a été la réintroduction de bourses gouvernementales pour les étudiants des instituts de formation dirigés par l’Association Chrétienne de Santé du Malawi (CHAM). Cet accomplissement est loin d’être une broutille : la CHAM fournissant près de 40 % des services de santé dans le pays, une formation adéquate pour leur personnel s’avère vitale. Mais le problème ne concerne pas que la formation. Martha s’assure que ces professionnels de la santé sont disponibles dans tout le pays, y compris dans les zones marginalisées. « Mon rôle est de rappeler au gouvernement qu’il lui incombe de délivrer des services de soins de santé de qualité répondant aux besoins des populations », dit Martha. « Cela me remplit de joie de voir les choses changer, tout particulièrement lorsque les populations pauvres reconnaissent elles-mêmes que les choses ont véritablement changé. Les personnes Le saviez-vous ? défavorisées doivent être au fait de leur droit d’accès à la santé. » L’Afrique a un ratio de 2 médecins Martha, qui vit à Lilongwe, souhaite préciser aux dirigeants pour 10000 habitants comparé mondiaux que réduire les aides n’est pas une solution. « La récession économique ne doit pas servir d’excuse à la réduction des aides au ratio de l’Europe qui est de 32 aux dépens des populations pauvres, » dit-elle, « car il reste encore médecins pour 10000 habitants. beaucoup de chemin à parcourir ». « Nous devons parvenir à établir l’équité au sein, et entre les pays », ajoute-t-elle. « Il est important d‘accorder la priorité à nos efforts, mais nous devons le faire sans Source: WHO, World Health mettre en péril la vie des gens. » Statistics 2009 Martha est une Health Hero. Témoignez-lui votre soutien. 7
Rencontre avec Nasser : Former et sensibiliser afin de lutter contre la pandémie VIH/SIDA En Afghanistan, le Dr Naseer Akhmad Hekmatjo a énormément contribué au développement de son pays en aidant les populations les plus pauvres et les plus marginalisées à défendre leurs droits et à lutter contre la pandémie du VIH/ SIDA. En tant que médecin, Naseer Akhmad Hekmatjo est considéré comme un modèle dans son pays. Mais il est bien plus que ça ; c’est en travaillant avec ActionAid comme coordinateur VIH/SIDA qu’il a le sentiment d’avoir apporté sa « plus grande contribution » au pays, en aidant les populations les plus démunies et marginalisées des provinces lointaines, à limiter l’épidémie de VIH/SIDA et à revendiquer leurs droits fondamentaux. Selon lui, « cette action, plus que tout autre chose au monde, a été ma plus grande contribution à mon pays », « je suis devenu bien plus qu’un titre ». Marié, père de quatre garçons et d’une fille, Dr Naseer a travaillé comme formateur médical puis professeur de maladies infectieuses à l’Université Médicale de Kaboul (UMK) après avoir obtenu son diplôme d’études médicales en 2002. Il a ensuite rejoint ActionAid, d’abord comme médecin à temps partiel jusqu’en 2007, puis comme Directeur exécutif du renforcement des capacités de l’Institut pour le Changement Social de l’organisation pendant près de deux ans. Aujourd’hui, il est coordinateur VIH/SIDA et responsable de la réussite du « renforcement du programme provincial de VIH dans huit provinces, à travers le développement des capacités des services de santé de base. » « À ce jour, 708 infirmières, médecins, sages-femmes, techniciens de laboratoire, vaccinateurs et conseillers santé ont suivi mes formations, et afin d’améliorer la couverture géographique, nous sommes en train de former 17 futurs formateurs. Notre matériel d’information et d’éducation a été adapté pour être mieux compris des communautés, avec 1 500 affiches et 7 000 brochures distribuées dans les zones d’intervention », déclare Dr Naseer. Mais le Dr Naseer doit payer le prix fort pour son engagement auprès d’ActionAid : la plupart de ses voisins et la communauté proche le connaissent comme médecin plutôt que travailleur humanitaire ; c’est également ce qu’il dit aux personnes qu’il connaît peu. Le saviez-vous ? « En Afghanistan, les médecins sont respectés alors que les membres actifs d’ONG sont régulièrement tués, enlevés et pris pour cibles. Je dois donc raconter que je suis médecin. Mais dans mon cœur, j’ai Seulement 37 personnes bénéficient conscience que je suis plus que ça – je suis un travailleur humanitaire. d’ARV en Afghanistan. Je suis un ActionAideur », dit-il fièrement. Naseer est un Health Hero. Témoignez-lui votre soutien. Source : Fond Mondial 8
Rencontre avec Deepika: Une participation communautaire pour améliorer les conditions de vie des enfants Comme de nombreuses femmes de sa communauté, Deepika, âgée de 23 ans, est au cœur des efforts visant à résoudre le problème de la sous-alimentation chez les enfants. Ce n’est qu’une question d’engagement et de courage, dit-elle, et d’une petite dose de bonheur. Une question tracassait Deepika : pourquoi tant d’enfants âgés de moins de cinq ans souffraient-ils de sous-alimentation dans sa communauté de Weerawera ? Malgré plusieurs initiatives en matière de santé dans le passé, près de 25 % des enfants étaient sous- alimentés. Avec un groupe d’amis de sa communauté, Deepika, 23 ans, femme au foyer et mère d’une petite fille, s’interrogea sur une autre question : que pouvait-elle y faire ? Avec le soutien et les conseils des sages-femmes du secteur de la santé publique, et encouragés par l’approche à la santé promue par le Plan et le Département national de la santé, Deepika et son groupe d’amis, composé de 20 autres femmes de la communauté, entamèrent une réflexion sur ce qu’elles pouvaient faire afin d‘améliorer la santé nutritionnelle des enfants. Qu’ont-elles découvert ? Que le bonheur d’une mère et le soutien d’un père étaient essentiels. Les femmes se sont donc organisées en cinq groupes de voisinage et se sont lancées dans l’introduction d’une série de mesures qui, elles l’espéraient, résoudraient le problème, allant de la sensibilisation en matière de nutrition à un livre de mesure du bonheur pour les mères. Deepika a joué un rôle majeur en coordonnant et contribuant à de nombreuses initiatives. Le groupe a encouragé les mères, également membres, à mettre de côté leur travail quotidien en cuisine et à prendre part aux initiatives communautaires. Elles ont lancé un programme de prévention sur l’alcool et ont organisé une campagne par affichage avec l’aide de leurs familles et voisins. Mais les femmes n‘étaient pas les seules impliquées. Les pères, aussi, se sont impliqués de façon plus régulière dans les activités de leurs enfants, et ont été des acteurs importants dans la création d’espaces de jeu dans la communauté. Le résultat encourageant de cette participation communautaire au bout de quelques mois, fut que tous les enfants de la communauté avaient repris du poids. Cela n’a pas été évident. En regardant en Le saviez-vous ? arrière, Deepika et ses collègues sont fières de leurs efforts. Mais elles n’ont pas l’intention de s’arrêter là, elles ont encore de nombreux La participation communautaire projets pour le futur. dans la fourniture des services de « L’engagement, le courage et l’apprentissage sont les clés du succès santé, l’élaboration des programmes dans tout ce que vous entreprenez. À travers une participation positive et la prise de décision, peut jouer un dans les prises de décisions qui nous concernaient, nous avons rôle significatif dans la réalisation gagné la confiance et le respect de nos propres familles et de notre communauté », dit Deepika. des Objectifs du millénaire pour le Développement (OMD). Deepika est une Health Hero. Témoignez-lui votre soutien. Source: Community Participation in Service Delivery and Accountability. Commins, S, 2007 9
Rencontre avec Mallam: Promouvoir la santé au niveau communautaire Son statut de chef du village a permis à Mallam Bala Isah d’acquérir beaucoup d‘expérience sur la façon de promouvoir la santé, et il utilise sa position pour en faire profiter l’ensemble de sa communauté. Mallam Bala Isah est connu pour son implication et le contrôle des activités de son village. Toute personne souhaitant intervenir auprès des habitants de Kadawa Ciki pour des campagnes de sensibilisation doit d’abord s’adresser à lui. Il joue également un rôle d’intermédiaire entre le chef de district de Garun Mallam et les membres de la communauté de Kadawa. Mallam est le chef du village de Kadawa Ciki, ce qui lui a permis d’acquérir beaucoup d’expérience dans l’organisation de campagnes de santé publique au niveau communautaire. C‘est naturellement qu‘il s‘est peu à peu impliqué dans le secteur de la santé. « C‘est à moi qu‘il incombe de prendre soin de la population ; si les gens sont heureux, alors je le suis aussi », dit-il. En tant que chef du village, Mallam doit connaître le nombre de foyers, d‘habitants de la communauté, les limites territoriales du village et bien plus encore. En retour, le Ministère de la santé utilise ces informations pour mettre en place différentes campagnes de santé. Mallam veille à ce que tous les membres de la communauté aient accès aux services de santé et que les actions financées par le Ministère de la santé profitent à tous. Il cite un exemple parfait : les campagnes de distribution de moustiquaires imprégnées en insecticides longue durée (LLIN) dans l’État de Kano, en 2009. Il nous explique que pendant la campagne de distribution des moustiquaires, certains villages en ont reçues en nombre insuffisant. Pour combler ce manque, il a donc pris l’initiative d’aller en récupérer dans un village où il y avait un excédent de moustiquaires. « Je suis heureux quand mon peuple est heureux », nous confie-t-il. Une vague de joie l‘envahit quand il apprend qu’un programme de santé va être mis en place dans sa communauté car il est conscient qu’un accès aux services de santé signifie moins de maladies et de décès. Il ajoute que depuis l’utilisation des LLIN à Kadawa Ciki, le taux d’incidence du paludisme a notablement diminué et qu’aucun enfant n’est mort de complications dues à cette maladie infectieuse. Mallam a hâte de voir le jour où il y aura assez de soutien pour que Le saviez-vous ? chacun reçoive une moustiquaire, ce qui aiderait à réduire à néant le taux d’incidence élevé du paludisme au Niger (et dans toute l’Afrique). Alors que le temps imparti pour atteindre les Objectifs du Millénaire Plus d’un quart des cas de Malaria pour le développement s’écoule, Mallam souhaite également que en Afrique se situe au Nigeria les maladies qui peuvent être prévenues, comme le paludisme et la poliomyélite, soient complètement éradiquées du Niger. Source : OMS Malaria report 2009 Mallam est un Health Hero. Témoignez-lui votre soutien. 10
Que pouvez-vous AfGH adopte une approche globale par rapport à la santé et faire? milite pour l’accomplissement du droit à la santé pour tous. Un milliard de personnes sur Si vous pensez que les gouvernements doivent apporter la planète n‘a pas accès à des plus de soutien à ces Health Heroes et faire du droit à la soins de santé et nous sommes santé une réalité pour tous, impliquez vous et soutenez convaincus que l‘Europe notre campagne. a les moyens de faire plus pour changer cet état de fait. Rejoignez notre campagne L‘Europe est en effet le premier Allez sur www.healthheroes.eu pour signer la petition. bailleur mondial pour l‘aide Rejoignez notre campagne et faites entendre votre voix internationale globale, mais auprès des gouvernements pour qu’ils se ressaisissent et reste à la traîne sur la proportion écoutent nos demandes. qui revient à la santé. Partagez et faites connaître votre histoire Notre réseau est composé Si vous connaissez un héros de santé, partagez votre d‘organisations travaillant dans histoire aujourd’hui en envoyant un email à become@ le domaine de la santé et du healthheroes.eu développement, et comprend des spécialistes du VIH/ Soutenez officiellement sida, de la tuberculose, et des Si votre organisation est intéressée pour devenir un droits à la santé sexuelle et supporter officiel de la campagne, envoyez un email à reproductive. Nous travaillons supporters@healthheroes.eu pour plus d’informations. ensemble autour d‘une approche globale de la santé. AfGH cherche à faire reconnaître l‘interdépendance des problèmes et objectifs de santé au niveau mondial et s‘attache à trois besoins spécifiques : augmenter les financements pour la santé, permettre l‘accès I aux soins à ceux qui en ont le plus besoin et renforcer les systèmes de santé pour qu‘ils puissent mieux répondre aux besoins et aux enjeux. E RO E S H 11
photo: © plan alf Berg Health Heroes: Des initiatives qui comptent ! Health Heroes est une campagne initiée par Action pour la santé globale. Ce réseau européen, composé d’organisations de santé et de développement, interpelle l’Union Européenne et les Etats membres afin qu’ils aient un rôle pro actif dans l’amélioration de la santé dans les pays en développement et qu’ils soutiennent les progrès des Objectifs du Millenium pour le Développement (OMD) consacrés à la santé. Cette campagne a été lancée lors du sommet sur la révision des OMD qui s’est tenu à New York en septembre 2010. International HIV/AIDS www.actionforglobalhealth.eu
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