SYNTHESE PRESSE TELESPAZIO FRANCE - Semaine du 5 avril 2021 - SYNTHESE PRESSE ...
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Sommaire 9 avril 2021 - La Tribune : « Emploi : Malgré les incertitudes post-Covid, 5.000 intentions d’embauche répertoriées… » 10 avril 2021 - www.challenges.fr : « Réguler le « New Space » devient urgent »
EDITION QUOTIDIENNE DU 9 AVRIL 2021 SOMMAIRE Nouvelles aides publiques pour sauver Air Austral Pourquoi TechnicAtome, le spécialiste de la propulsion nucléaire militaire, est en fusion Industrie de l'habitat : pourquoi Kawneer choisit d'industrialiser son site héraultais Recyclage chimique du plastique : le Britannique Plastic Energy débarque en France Les Français écrivent tellement (mais lisent si peu): Gallimard dit stop! TERRITOIRES Emploi : Malgré les incertitudes post-Covid, 5.000 intentions d'embauche répertoriées ... À l'occasion de la première édition du StartEmploi, La Tribune a recensé près de 5 000 intentions d'embauche prévues sur l'année 2021 dans la région toulousaine. Malgré les incertitudes liées au contexte sanitaire, la diversification d'activité permet de maintenir un certain dynamisme sur le mar ... Pascal Lorot - Institut Choiseul : « Le Sud est une région qui a des ambitions et des moyens » Culture : comment l'Improvidence est devenu leader du streaming théâtral post-Covid Immobilier bas carbone : la Toulousaine Anne Fraisse à la tête d'Urbain des Bois (Icade) Le Crédit Agricole Toulouse 31 "a connu des périodes de risque bien plus élevées" OPINIONS La demande énergétique mondiale est sous- estimée... et c'est un vrai problème OPINION. En ne prenant pas assez en compte les mécanismes de l'effet rebond, les modèles climatiques et énergétiques surévaluent les économies d'énergie vraiment réalisables. Par Victor Court, IFP Énergies nouvelles (*) Cession d'activité, carve out : double opportunité ou échec pour les entreprises ? Changement climatique : comment notre cerveau prend ou pas les bonnes décisions ? Augmenter la capacité de détection précoce des troubles cognitifs chez l'enfant sera déterminante pour accroître l'égalité des chances en milieu scolaire SOMMAIRE
84 EDITION QUOTIDIENNE DU 9 AVRIL 2021 TERRITOIRES EMPLOI : MALGRE LES INCERTITUDES POST- COVID, 5.000 INTENTIONS D'EMBAUCHE REPERTORIEES A TOULOUSE PIERRICK MERLET À l’occasion de la première édition du StartEmploi, La Tribune a recensé près de 5 000 intentions d’embauche prévues sur l’année 2021 dans la région toulousaine. Malgré les incertitudes liées au contexte sanitaire, la diversification d’activité permet de maintenir un certain dynamisme sur le marché de l’emploi local. Analyse. Ces dernières années, la Ville rose s'est forgée une solide réputation de territoire aux nombreuses opportunités professionnelles. Pour preuve, le cabinet Arthur Loyd, avec les données de l'Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale), démontre que Toulouse est la seconde ville française en créations nettes d'emplois, devancée par Lyon. Soutenue par la montée des cadences dans l'industrie aéronautique, l'économie de la quatrième ville de France a ainsi créé 10 381 emplois nets entre 2008 et 2014, puis 17 907 sur la période 2014-2018. Lire aussi : StartEmploi : Précommandez le fascicule avec ses 5.000 emplois recensés à Toulouse "Nous avons une locomotive, l'aéronautique. Quand elle accélère, c'est toute notre économie qui en profite mais quand elle freine, toute l'économie de notre département en souffre", juge Philippe Robardey, le dirigeant de l'entreprise Sogeclair et président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Toulouse-Haute Garonne. ACTUALITE
85 EDITION QUOTIDIENNE DU 9 AVRIL 2021 TERRITOIRES Seulement, la crise sanitaire de la Covid-19 a inversé la tendance. Paralysant le trafic aérien, les compagnies ont freiné et même annulé leurs commandes d'aéronefs, stoppant net le développement d'une filière industrielle majoritairement implantée autour de Toulouse, avec comme chef de file le constructeur Airbus. Lire aussi : Le Covid-19 va-t-il faire payer à Toulouse sa dépendance à la filière aéronautique ? Enquête. FREIN SUR L'AÉRONAUTIQUE Par conséquent, le chiffre d'affaires s'est effondré ces douze derniers mois, engendrant ainsi plusieurs plans sociaux. Selon une récente enquête de conjoncture de la CCI de Toulouse, la filière aéronautique locale a subi un recul de -33% de son chiffre d'affaires en 2020 (en comparaison avec 2019), causant un recul des effectifs de - 9,9 % d'après la centaine d'entreprises qui a participé à cette étude. Sans surprise donc, l'économie de la métropole de Toulouse a reculé de - 18,4 % l'année passée, tous secteurs d'activité confondus et les effectifs salariés ont aussi fait l'objet d'une baisse de - 3,1%, toujours selon l'enquête de la CCI. Pour appuyer ces chiffres, l'Insee a dévoilé une analyse fin février dans laquelle elle révèle que le nombre de demandeurs d'emplois à Toulouse a progressé de + 8,3 %, entre septembre 2019 et septembre 2020. En Occitanie, seules les zones industrielle de Figeac (Lot) et touristique de Lourdes (Hautes-Pyrénées) font pire. Lire aussi : Après le vide, Lourdes en quête d'un miracle économique. Reportage LE SPATIAL, L'INFORMATIQUE ET LE CONSEIL RÉPONDENT PRÉSENTS MALGRÉ TOUT Malgré cette crise sanitaire qui se transforme en crise économique, comme le démontre ces statistiques, le territoire reste créateur d'emplois. Selon les retours de 228 entreprises auprès de La Tribune, 103 déclarent avoir l'intention de recruter en 2021 dans la région toulousaine, à contrario de la majorité, dans l'attente d'une sortie de crise. Pour les optimistes donc, près de 5 000 intentions d'embauche sur l'année 2021 ont été recensées à Toulouse et dans région (voir P.28 le Top 50 des entreprises qui recrutent). Autre bonne nouvelle, si la filière aéronautique ne compte pas de représentant dans ce recensement, l'industrie rassemble tout de même 14 % des sociétés qui recrutent. Et cette part a son origine en grande partie dans le spatial. Très impliquée dans la future constellation de 25 nanosatellites français de Kinéïs, dédiée à l'IoT et dont le lancement est prévu en 2023, Hemeria prévoit de recruter 100 personnes à Toulouse en 2021. Autre exemple, l'entreprise toulousaine Comat, qui produit un propulseur électrique pour le New Space mise sur huit recrutements afin de poursuivre son développement, tout comme la société franco-italienne Telespazio. D'autres acteurs reconnus de la filière, comme Erems (19 intentions d'embauche), Microtec (15) ou encore ESSP (15) sont aussi en phase de développement et ont besoin de ressources humaines... ACTUALITE
86 EDITION QUOTIDIENNE DU 9 AVRIL 2021 TERRITOIRES De quoi renforcer la volonté de certains élus et représentants, comme le nouveau président du Medef 31, Pierre-Olivier Nau, de développer davantage la filière du spatial à Toulouse. La montée en puissance du nouveau Commandement de l'Espace (CDE) et l'arrivée prochaine du Centre d'Excellence de l'Otan dédié au spatial, devraient d'ailleurs à eux deux générer l'arrivée de plusieurs centaines d'experts dans la Ville rose. Si l'industrie semble donc trouver une voie de secours à travers les étoiles, elle n'est pas la seule. Les activités de conseil et ingénierie trouvent des solutions après le choc engendré par la paralysie de l'industrie aéronautique. Le spécialiste du conseil en ingénierie Altran est l'un des plus gros recruteurs (sur 2021) dans la région toulousaine avec 150 intentions d'embauche. Lire aussi : Toulouse renforce son leadership spatial en accueillant le centre d'excellence de l'OTAN "Afin d'accompagner la diversification, nous recherchons des profils expéri- mentés dans de nouvelles industries (naval, ferroviaire, énergie...) afin de nous permettre d'encadrer et faire monter en compétences les consultants présents dans nos équipes", commente l'entreprise. Un autre géant du secteur, Scalian prévoit 140 ouvertures de postes la même année, tout comme Accenture (120) qui a par exemple mobilisé ses équipes pendant la crise sanitaire afin de favoriser l'émergence d'une filière dédiée à la construction d'appareils respiratoires en Grande-Bretagne. Enfin, l'autre grande victime du ralentissement de l'industrie aéronautique, à savoir l'informatique, retrouve un certain dynamisme. Pour preuve, une entreprise sur cinq qui fait savoir à La Tribune qu'elle recrute en 2021 à Toulouse est une société du secteur informatique. Parmi elles, Celad, Lyra Network, CoperBee, Aosis... et CGI, aussi sur le podium des recruteurs à Toulouse pour cette nouvelle année avec 200 intentions d'embauche. Pour le justifier, en plus de l'ouverture d'un nouveau centre d'expertise SAP à Toulouse, l'entreprise de services du numérique (ESN) a lancé une filiale du nom de CGI Business Consulting, tout en se dotant d'une force commerciale pour obtenir des marchés en dehors de l'industrie, son marché cible historique. Et c'est l'un des grands enseignements de cette crise sans égal dans l'histoire. Pour 79 % des entreprises qui recrutent à Toulouse, ces ouvertures de postes doivent permettre de "répondre ou anticiper une croissance de l'activité". Rien de surprenant quand les prévisions économiques sur la métropole toulousaine, notamment réalisées par la CCI de Toulouse, projettent une croissance du chiffre d'affaires de + 5,4 % du tissu local en 2021. Mais c'est la raison de cette croissance qui est à mettre en lumière. Pas moins de 72 % des entreprises qui évoquent cette croissance la relient à "une diversification d'activité", et 21 % d'autres évoquent "la création d'un nouveau service". Pour favoriser cette diversification, les entreprises de certains secteurs bénéficient en plus d'un accompagnement financier de France Relance, le plan de relance économique de l'État français à 100 milliards d'euros. Et la région Occitanie est l'une des régions qui héberge le plus de bénéficiaires... LA SANTÉ, LA FINANCE ET L'INNOVATION, OU LES EMPLOIS IMMORTELS ? ACTUALITE
87 EDITION QUOTIDIENNE DU 9 AVRIL 2021 TERRITOIRES Alors, Toulouse résiliente face à la crise de la Covid-19 ? Si la réponse mérite débat, certains secteurs ont la résilience dans leur ADN, à l'image de ces jeunes pousses que nous surnommons les startups. Portant une innovation, et de petite taille (en matière d'effectifs), leur agilité leur permet d'absorber plus facilement que des PME, ETI et grands groupes des chocs tels que la Covid-19. Par conséquent, nombreuses sont les startups de Toulouse à recruter, ou du moins à en avoir l'intention en 2021. C'est ainsi le cas de Cenareo (communication ciblée - 10 intentions de recrutement), Ilek (fournisseur d'énergie verte - 20 intentions), Eldotravo (le "AirBnb" des artisans - 12 intentions), Airmob qui développe notamment une solution 5G pour le CHU de Toulouse (opérateur de télécommunication - huit postes en 2021), Ffly4u (IoT pour applications industrielles - quatre postes), Ascendance Flight Technologies, qui travaille sur un petit avion hybride à décollage vertical mise sur 10 recrutements cette année, ou encore Louis Design, qui conçoit des meubles sur mesure avec des matériaux recyclés (trois intentions d'embauche). Lire aussi : Startups en Occitanie : touchées par le missile Covid-19, mais pas coulées (1/3) Par ailleurs, dans d'autres secteurs, de par leurs activités, les besoins en ressources humaines sont toujours là comme le monde de la finance. Ainsi, les banques figurent également comme les meilleurs recruteurs toulousains chaque année. En 2021, la Banque Populaire Occitane prévoit d'ouvrir 200 postes, la Caisse d'Épargne Midi-Pyrénées mise sur 85 intentions d'embauche et le Crédit Agricole de Toulouse parie sur 30 nouveaux emplois. Avec ces mêmes caractéristiques, le monde de la santé est un secteur fortement créateur d'emplois, d'autant plus qu'il est très sollicité en cette période de crise sanitaire. Dès lors, le CHU de Toulouse est le premier employeur du territoire. Après avoir ouvert 2 100 postes durant l'an- née animée par des confinements, son directeur, Marc Penaud prévoit environ 1 800 intentions d'embauche en 2021. Comment en arriver à de telles proportions ? L'établissement, classé parmi les meilleurs de France, recrutent aussi bien pour des postes de direction, que les fonctions supports, la R&D, l'informatique et bien évidement du personnel soignant. DES ALTERNANTS TRÈS DEMANDÉS Dans l'ensemble des répondants, les intentions d'embauche concernent en majorité les métiers en lien avec l'informatique et le digital, avec près de 1 600 postes concernés. Derrière, le personnel soignant, les encadrants d'unité de soins et les secrétaires médicaux comptent pour 1 200 emplois. Pour compléter le trio de tête, les métiers en lien avec la R&D pèsent pour quasiment 500 intentions d'embauche. Côté profils, les besoins sont très divers, mais des tendances se dégagent. Les postes destinés à des profils confirmés représentent une intention d'embauche sur trois (34,2 %), un point non surprenant pour éviter les erreurs de casting en tant de crise alors qu'un recrutement reste un acte onéreux pour une entreprise. À contrario, les profils débutants concernent plus de 24 % des intentions de recrutement, sûrement pour leurs salaires moins importants qu'un profil expérimenté, mais aussi pour les nombreux dispositifs de soutien financier associés au recrutement d'un jeune, notamment quand il s'agit de son premier emploi. ACTUALITE
88 EDITION QUOTIDIENNE DU 9 AVRIL 2021 TERRITOIRES Dans la continuité, le plan national "1jeune1solution" encourage les entreprises à faire appel aux apprentis, mais aussi aux alternants, via des subventions importantes à l'embauche, afin d'éviter une génération sacrifiée post-Covid. Résultat, près de 500 intentions d'embauche à Toulouse sont destinés aux alternants. Suffisant pour que Toulouse garde son attractivité auprès des jeunes diplômés ou sur le point de l'être ? ACTUALITE
www.challenges.fr 10 avril 2021
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Veille presse
Sommaire 6 avril 2021 - La Lettre A : « Bertrand Maureau de retour chez Thales Alenia Space » 6 avril 2021 - www.lesechos.fr : « Spatial : les start-up européennes, sous- capitalisées mais mieux accompagnées » 6 avril 2021 - air-cosmos.com : « Le New Space, un phénomène typiquement américain » 9 avril 2021 - La Tribune : « Les cinq enjeux stratégiques du CNES, selon son futur président Philippe Baptiste » 9 avril 2021 - www.la-croix.com : « La Russie peine à relancer son spatial » 9 avril 2021 - www.lesechos.fr : « Le toulousain CLS concevra la météo marine d’Indonésie »
06/04/2021 DÉFENSE ET AÉRONAUTIQUE Bertrand Maureau de retour chez Exemplaire destiné exclusivement à Anne KASSUBECK - Compte n°108131513 Thales Alenia Space Le président de Thales Alenia Space (TAS) - coentreprise spécialisée dans les satellites entre Thales et le groupe italien Leonardo - Hervé Derrey vient de se doter d'un directeur des opérations. Ce nouveau poste a été confié à Bertrand Maureau, qui revient ainsi dans la société où il a réalisé la majeure partie de sa carrière, deux ans seulement après l'avoir quittée. Il sera chargé de chapeauter les fonctions transverses réunies au sein d'un "meta competence center" et de la direction des opérations, dont le responsable actuel Roberto Minella va se concentrer davantage sur la croissance des activités en Italie. Depuis début 2019, cet ingénieur formé à l'Ecole Centrale Paris (ECP, devenue CentraleSupélec) occupait le poste de vice-président chargé des opérations de la division avionique de Thales et de directeur général de la société Thales Avionics France (AVS). Il est remplacé dans ses précédentes fonctions par Jean-Jacques Guittard, qui dirigeait jusque-là Thales Electron Devices, avec la responsabilité de l'unité Thales Microwave & Imaging Sub-Systems (MIS) spécialisée dans l'imagerie par rayons X à destination des satellites, de la défense ou du médical. Egalement ingénieur, il est diplômé pour sa part de Supélec. © Copyright La Lettre A. Reproduction et diffusions interdites (photocopies, intranet, web) sans autorisation écrite - 108131513 Publication éditée par le groupe Indigo Publications (Paris) Publié sur LaLettreA.fr (Commission paritaire : 1225 Y 90643) La Lettre A - 142 rue Montmartre - 75002 Paris - Tél. : + 33 1 44 88 26 10 | Page 1/1 client@indigo-net.com - Lalettrea.fr
www.lesechos.fr 6 avril 2021
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air-cosmos.com 6 avril 2021
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EDITION QUOTIDIENNE DU 9 AVRIL 2021 SOMMAIRE INTERNATIONAL Relance: Yellen exhorte les grandes économies à ne pas caler au milieu du gué "Le travail n'est pas terminé" même si les perspectives mondiales se sont améliorées grâce à la mise des politiques de soutiens à l'économie depuis le début de la pandémie et au lancement de plans de relance économique a soutenu la secrétaire américaine au Trésor face au Fonds monétaire internat ... Joe Biden dévoile son plan de limitation des armes à feu NUMERIQUE "La Bourse doit permettre aux innovations de rester dans une Europe souveraine » (Anth ... La France et l'Europe peuvent-elles encore tenir le rang dans la course mondiale aux technologies ? Et peuvent-elles ainsi gagner leur souveraineté ? La réponse passe notamment par la finance et Euronext entend bien jouer son rôle pour accompagner la croissance des pépites de la tech du Vieux co ... Doses de vaccins et faux passeport vaccinal : attention aux arnaques sur Internet ! Logistique "verte" : la startup Zecombi va commercialiser son utilitaire dédié au dernier kilomètre Confortée par la crise dans sa stratégie digitale, As de Carreaux explose les ventes en ligne Chez Akka, le choc du plan social par visio ENTREPRISES Les cinq enjeux stratégiques du CNES, selon son futur président Philippe Baptiste Malgré une petite frayeur, Philippe Baptiste sera bien le futur président du CNES. Dans sa feuille de route, il a défini cinq enjeux stratégiques : convertir le spatial au numérique, repenser l'innovation, ré-orbiter la filière lanceur, mettre en musique la stratégie spatiale militaire de l'Élys ... Les loueurs de voitures, essorés par la pandémie, taillent dans leurs flottes pour ne pas couler SOMMAIRE
64 EDITION QUOTIDIENNE DU 9 AVRIL 2021 ENTREPRISES LES CINQ ENJEUX STRATEGIQUES DU CNES, SELON SON FUTUR PRESIDENT PHILIPPE BAPTISTE MICHEL CABIROL Malgré une petite frayeur, Philippe Baptiste sera bien le futur président du CNES. Dans sa feuille de route, il a défini cinq enjeux stratégiques : convertir le spatial au numérique, repenser l'innovation, ré-orbiter la filière lanceur, mettre en musique la stratégie spatiale militaire de l’Élysée et renforcer le rayonnement scientifique du CNES. Enfin, il tient à lancer une constellation européenne pour développer l'internet à haut débit. L'Assemblée nationale a sauvé la tête de Philippe Baptiste candidat à la présidence au CNES, largement désavoué par le Sénat (20 voix contre, 9 voix pour et un vote blanc). Mais l'ensemble des votes négatifs des deux chambres ne dépassant pas les 3/5e des suffrages, Philippe Baptiste va être propulsé aux commandes du CNES. Ce qui aurait dû être une formalité a failli tourner à la désorbitation du candidat d'Emmanuel Macron. Pourtant lors de ses deux auditions face à des parlementaires (Sénat puis Assemblée nationale) de la commission des affaires économiques, dont la plupart - de leur propre aveu - sont inexpérimentés sur les questions spatiales, Philippe Baptiste ne semblait pas vraiment en danger même s'il devra s'approprier les problématiques du spatial plus en profondeur. ACTUALITE
65 EDITION QUOTIDIENNE DU 9 AVRIL 2021 ENTREPRISES En attendant sa nomination prochaine par le conseil d'administration du CNES en tant que président, le futur patron de l'agence spatiale française a déroulé une feuille de route sans surprise autour de "cinq enjeux stratégiques". Une feuille de route d'ailleurs très œcuménique qui rassemble l'ensemble des exigences des ministères concernés par le spatial (Économie, Armée et Enseignement supérieur), de l'Élysée bien sûr, qui a choisi Philippe Baptiste pour développer le secteur aval (applications) et, enfin, du commissaire européen Thierry Breton, dont un des projets phares pour l'Europe spatiale est de lancer une constellation européenne. "Je crois vraiment très important qu'une constellation européenne doit émerger très rapidement. Elle fournira de l'internet haut débit partout et contribuera à notre autonomie stratégique. Elle sera aussi l'occasion de lancer un modèle intégré : satellite, lanceur, usage", a expliqué Philippe Baptiste lors de son audition au Sénat. Ce qu'il a d'ailleurs confirmé à l'Assemblée nationale. En revanche, l'exploration restera le parent pauvre de la stratégie spatiale française et européenne, contrairement aux Etats-Unis et à la Russie ainsi que la Chine, qui montre un grand intérêt relativement récent à cette problématique. Envoyer des hommes sur la Lune et à plus long terme sur Mars appartient pour les Européens au domaine du rêve pour Philippe Baptiste. Il n'y aura pas d'Europe en tant que puissance spatiale dans l'exploration, elle se contentera d'un strapontin dans les projets internationaux. Philippe Baptiste préfère développer des "relations" avec les grands pays européens spatiaux (Allemagne, Italie notamment) autour de la data, des télécoms, du cloud spatial et de l'observation. 1/ LE SPATIAL FRANÇAIS À L'HEURE NUMÉRIQUE Dans la feuille de route de Philippe Baptiste, chaque organe étatique concerné retrouvera donc ses priorités. A commencer par l'Élysée, qui a la volonté de développer et d'accélérer les applications aval à travers le spatial comme l'avait révélé La Tribune. D'où le choix Philippe Baptiste, qui vient du monde numérique et porte la volonté de l'Élysée de faire converger le monde du numérique avec celui du spatial. Un choix d'ailleurs qui avait occasionné quelques frictions entre l'Élysée et Bercy, qui préférait à la tête du CNES un candidat venant du monde de l'industrie. Le premier enjeu du futur président du CNES est donc celui... des données spatiales. Selon Philippe Baptiste, "la diminution des coûts de production des données spatiales change radicalement la chaîne de valeur que nous connaissons". Par conséquent, les acteurs, capables de produire, de collecter, de traiter, de mettre dans le cloud ces données pour fournir de nouveaux services aux États, aux entreprises et aux citoyens, vont "posséder dans les années qui viennent, un avantage concurrentiel absolument considérable", estime-t-il. Et de citer Amazon et Microsoft qui ont déjà lancé leur premier service, comme celui de Microsoft avec AWS Ground Station, un service qui permet de contrôler les communications satellitaires, de traiter les données et de mettre à l'échelle vos opérations sans avoir à créer ou gérer votre propre infrastructure de stations au sol. Le groupe chinois Alibaba teste le même concept avec des entreprises chinoises et internationales. Pour Philippe Baptiste, c'est un enjeu majeur pour les années qui viennent. "Le CNES, qui a su prendre le virage, par exemple, du calcul intensif dans la décennie précédente, doit préparer dès maintenant cette nouvelle révolution numérique", juge-t-il. Le CNES doit donc aider à faire émerger "une solution française et européenne compétitive", fait-il valoir. Comment ? Pour gagner ce défi, il devra mobiliser "des start-up, des acteurs privés, des acteurs institutionnels, et des acteurs du numérique". ACTUALITE
66 EDITION QUOTIDIENNE DU 9 AVRIL 2021 ENTREPRISES 2/ REPENSER L'INNOVATION DANS LE SPATIAL Le deuxième enjeu est celui porté par Bercy, ministère de tutelle du CNES, l'innovation et les relations entre le CNES et les industriels. "Avec la baisse des barrières à l'entrée des applications spatiales, la manière de penser l'innovation doit aussi évoluer", explique Philippe Baptiste. A côté des grands programmes de R&D, qui associent public et privé sur des temps long, il estime que les ruptures technologiques ou commerciales viennent de petites structures, de startup qui, par leur capacité à prendre de très grands risques, "savent parfois s'aventurer là où nous ne serions pas allés naturellement, en utilisant aussi des effets leviers et des capitaux divers". Le rôle du CNES est de faciliter l'éclosion de ces écosystèmes "en répondant rapidement - positivement ou négativement - aux sollicitations, en soutenant des projets par des apports de technologies, par des apports d'expertises, en mobilisant des fonds partenaires et en viabilisant des projets de startup par des contrats publics quand c'est pertinent", estime Philippe Baptiste. Pour lui, "c'est vraiment essentiel d'aller dans cette direction". 3/ ARIANE 6, FAUT-IL COPIER LE MODÈLE SPACEX ? C'est l'un des enjeux les plus compliqués du moment pour la France. Une équation a priori irréalisable sauf à renverser complètement la table... Que peut proposer Philippe Baptiste, qui n'avait pas montré une appétence pour ce sujet lors de son passage au ministère de l'Enseignement supérieur ? Il devra déjà faire avec l'existant. C'est-à-dire Ariane 6, qui doit effectuer en principe son premier vol mi-2022 et consolider l'accès souverain à l'espace. Mais beaucoup de rumeurs dans le spatial annoncent un report de ce vol en 2023. Sans confirmation officielle à ce jour. Pour Philippe Baptiste, "Ariane 6 doit s'inspirer un peu du succès de SpaceX", qui "a démontré l'intérêt économique du réutilisable" avec Falcon 9. Le futur lanceur lourd européen doit devenir "le lanceur naturel institutionnel du marché européen". C'est pourtant déjà en grande partie le cas. Il rappelle effectivement que "SpaceX bénéficie d'innombrables lancements institutionnels qui lui permettent de baser ses tarifs commerciaux sur les coûts marginaux de lancements". Un constat qui n'est pas nouveau : la concurrence de SpaceX existait déjà fin 2014 lors du lancement d'Ariane 6. Comment rivaliser ? Pour Philippe Baptiste, le secteur public devra "augmenter les cadences de lancements pour répartir les coûts fixes et pour garantir la fiabilité du lanceur. Nous serons aux côtés des industriels pour atteindre cet objectif. Le CNES reste résolument aux côtés des industriels". Un objectif qui va être très difficile à atteindre surtout au moment où la pression budgétaire au niveau européen va s'accroître avec la crise liée au Codivd-19. En outre, Philippe Baptiste estime "essentiel de préparer dès aujourd'hui la génération suivante des lanceurs". La première brique sera le moteur réutilisable Prometheus. "Le CNES fera de ces développements une priorité", affirme-t-il. N'est-ce pas trop tard ? 4/ LE CNES AU SERVICE DES ARMÉES ACTUALITE
67 EDITION QUOTIDIENNE DU 9 AVRIL 2021 ENTREPRISES Quatrième enjeu stratégique, le spatial militaire. Philippe Baptiste ne pouvait pas y couper. D'autant que c'est une des préoccupations militaires du président français. Pour le soldat Baptiste, "la France doit être en mesure de conserver sa liberté d'accès, sa liberté d'action dans l'espace en assurant une protection et une résilience des moyens spatiaux critiques et en décourageant et en mettant en échec tout acteur tiers". Avec la création du commandement de l'espace (CDE), qui va opérer directement les satellites militaires, le CNES a perdu beaucoup de son leadership dans le spatial militaire. Pour autant, rappelle-t-il, "il y a une volonté d'avoir un CNES, qui conserve une compétence technique extrêmement forte pour être capable d'être un interlocuteur (de la direction générale de l'armement, ndlr) et d'être une aide sur l'ensemble des questions qui touchent aux champs spatiaux, et donc cette coordination se fait bien". Le nouveau CDE pourra compter sur le CNES "pour monter en compétences rapidement", promet le futur président du CNES. Ce dernier à vocation également à appuyer la DGA sur "les nouvelles applications de défense qui sont nombreuses et font l'objet de programmes de recherche et de développement technologique". Clairement, la mise en œuvre de la stratégie spatiale militaire du ministère des Armées sera "une priorité claire du CNES". 5/ RENFORCER LE RAYONNEMENT SCIENTIFIQUE DU CNES Enfin, dernier enjeu stratégique, renforcer le rayonnement scientifique du CNES. Ce qu'a très bien réussi Jean-Yves Le Gall, qui a multiplié à travers le monde des accords de partenariats entre le CNES et la plupart des agences spatiales internationales, dont notamment la NASA... Le CNES et les industriels français bénéficient effectivement d'une réelle reconnaissance internationale. Ils remportent régulièrement des appels à contribution pour la conception d'instruments sur des missions spatiales internationales. "La programmation scientifique du CNES est déterminante pour le rayonnement de très nombreuses disciplines scientifiques, mais aussi pour l'avenir de notre planète", note le futur président du CNES. Philippe Baptiste a une priorité dans ce domaine, l'observation de la Terre. D'autant qu'avec la miniaturisation des satellites, il estime qu'il y aura "une profusion de données qui vont arriver". "Les programmes scientifiques spatiaux permettent d'observer la Terre, de recueillir, d'analyser les données, de nourrir ainsi des modèles pour comprendre des phénomènes physiques complexes. Ils nourrissent directement les travaux sur le climat, sur la biodiversité, sur les risques naturels, sur les ressources agricoles, sur les ressources hydriques", explique-t-il. ACTUALITE
www.la-croix.com 9 avril 2021
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www.lesechos.fr 9 avril 2021
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