The Lighthouse Notes de production - La Quinzaine des Réalisateurs
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The Lighthouse Notes de production
Synopsis 4 Notes de production 5 Les acteurs 14 L’équipe du film 19 Credits 28 A24 notes de production The Lighthouse 2
Publicité 110 minutes New York Pas encore évalué. Kate Fassl Etats-Unis kate@a24films.com Anglais Noir et blanc 646.568.6015 Los Angeles Lindsey Langweiler lindsey@a24films.com 323.900.5300 Régionale Lisa Richie lisa@a24films.com 646.568.6015 Internationale Jaime Panoff jaime@a24films.com 646.568.6015 A24 notes de production The Lighthouse 3
Synopsis Synopsis _ Le réalisateur visionnaire Robert Eggers, à qui l’on doit le chef d’œuvre moderne d’épouvante The Witch, nous revient avec l’histoire hypnotique et hallucinatoire de deux gardiens de phare sur une île mystérieuse et reculée de Nouvelle- Angleterre dans les années 1890. A24 notes de production The Lighthouse 4
Notes de production _ A24 notes de production The Lighthouse 5
Notes de production Notes de production À l’image de son précédent film, The Lighthouse est en partie plongé dans la pénombre, et de nombreuses scènes ont été Le scénariste et réalisateur Robert Eggers confirme tournées à la lumière des bougies. Mais comme le suggère son statut d’auteur parmi les plus talentueux du cinéma son titre, ce nouvel opus est également baigné de lumière. contemporain avec ce deuxième long-métrage fascinant Même dans ses moments les plus sombres, il se dégage et irréel, The Lighthouse. Prisonniers d’une île perdue au de ce film une lueur intense qui s’explique à la fois par le large de la Nouvelle-Angleterre, coupés du monde par une récit et par le type de pellicule choisi par le réalisateur. « La tempête qui leur semble interminable, deux gardiens de lumière a une puissance inhérente, et ce n’est pas un hasard phare (Willem Dafoe et Robert Pattinson) se livrent à une si les personnages de Robert Pattinson et Willem Dafoe sont guerre des nerfs alors que la tension atteint son paroxysme tous les deux attirés par elle, » explique Eggers. « Je préfère et que des forces mystérieuses (réelles ou imaginaires) ne pas trop en dire sur la nature de la lumière dans le film rôdent. Réunissant de nombreux talents qui avaient déjà : celle-ci doit rester énigmatique et sublime, fascinante et donné vie à The Witch – notamment le directeur de la effrayante. » photographie Jarin Blaschke, le chef décorateur Craig Lathrop, la chef costumière Linda Muir, le compositeur Mark Au début du film, deux « veilleurs de l’infini » (comme on Korven et la monteuse Louise Ford – The Lighthouse est un surnommait les gardiens de phare) arrivent dans cet avant- voyage terrifiant et déroutant dans l’inconnu. poste isolé au large du Maine pour s’occuper de l’allumage du phare et de l’entretien de l’île et des installations. Tout Après le succès de son premier film, The Witch, Robert oppose ces deux étrangers. Thomas Wake (Willem Dafoe) Eggers retrouve les paysages de la Nouvelle-Angleterre est un gardien de phare expérimenté et impétueux. Il de son enfance, quittant cette fois la vie rurale du XVIIème veut tout contrôler et ne se gêne pas pour rabrouer son siècle pour l’univers maritime de la fin du XIXème. Le mystérieux subalterne, Efraim Winslow (Robert Pattinson), réalisateur multiplie les références, des grands classiques à la moindre occasion. Ancien bûcheron au passé trouble de la littérature sur la navigation de Herman Melville et et en quête d’un nouveau départ, Winslow est un homme Robert Louis Stevenson aux récits teintés de surnaturel de peu loquace. Il se jette à corps perdu dans les tâches H.P. Lovecraft et Algernon Blackwood, dans un film qui n’en éprouvantes qui lui incombent : blanchir des murs de briques demeure pas moins une création unique et très personnelle. à la chaux, réparer les fuites du toit, transporter du charbon, Là où The Witch abordait le soi-disant « continent noir » de récurer et astiquer les cuivres, entretenir la citerne, ou la féminité et l’archétype de la sorcière, The Lighthouse imbiber de pétrole la mèche du fanal. examine les impulsions inquiétantes de deux personnages « Winslow est un personnage délibérément mystérieux. acariâtres, pris dans un jeu complexe de rapports de force. Petit à petit, on en apprend plus sur son histoire. À l’inverse, « Quand deux hommes sont laissés seuls dans un phallus Wake est l’archétype du vieux loup de mer ; c’est un homme géant, cela n’augure rien de bon, » s’amuse à remarquer Eggers. A24 notes de production The Lighthouse 6
Notes de production coriace qui adore son métier de gardien de phare, » explique Fermement décidé à faire un film d’époque, Robert Eggers Robert Eggers. Tandis que Winslow s’épuise à la tâche la entame des recherches sur les phares d’antan. Il tombe sur journée, seul, dans un effort pour se réinventer, Wake se l’histoire vraie d’une tragédie survenue en 1801, lorsque replie dans la partie supérieure du phare, dans la galerie deux gardiens de phare gallois, tous deux prénommés portant la lanterne, pour sa garde de nuit. Là, il se laisse Thomas, se sont retrouvés coincés dans leur phare pendant subjuguer par la lueur enivrante de la lanterne. Winslow y une tempête ; le plus vieux est mort dans un accident, le voit d’abord une obsession étrange et malsaine, mais peu à plus jeune est devenu fou, persuadé que tout le monde allait peu, il se trouve à son tour attiré par le pouvoir de la lumière. l’accuser et qu’il serait sanctionné. Au fil des semaines, le bras de fer entre les deux hommes « L’histoire est différente, raconte Eggers. Mais cette idée s’intensifie alors qu’une terrible tempête s’abat sur l’île. de deux gardiens de phare prénommés Thomas, un jeune Eggers se concentre sur le face-à-face psychologique et et un vieux, m’a semblé un bon début pour une histoire physique entre les deux personnages, deux êtres qui « vident centrée sur deux personnages, sur le thème de l’identité, leur sac » lors d’une nuit de tempête mémorable, et nous qui pouvait devenir étrange et jouer sur l’ambiguïté de façon montre ainsi ce qui arrive quand les vérités les plus terribles intéressante. » sur nous-mêmes, et sur qui nous pensons être, remontent à Le réalisateur écrit alors quinze pages qui constituent à la surface. la fois une ébauche de l’intrigue et un schéma directeur Selon le réalisateur : « Le secret d’un huis clos réussi entre pour l’atmosphère du film - un élément crucial dans tous deux personnages - comme dans les premières pièces de ses projets. « Le film devait être crasseux, malodorant, Harold Pinter ou dans L’Ouest, le vrai (True West) de Sam quasi tactile, et tourné en noir et blanc, explique-t-il. Je me Shepard, par exemple - repose en partie sur cette quête de souviens d’avoir très tôt stipulé dans le scénario que le film domination : qui a le dessus ? Qui donne son rythme à la devait être tourné en 35mm. » scène, voire à l’histoire toute entière ? » Mais le projet est remis à plus tard quand The Witch Le calme avant la tempête décroche finalement un financement et que le tournage commence en 2014. Le succès phénoménal rencontré par le Après avoir tenté pendant des années de monter The Witch, film lors de son avant-première au Festival de Sundance en sans succès, Robert Eggers se tourne vers son frère, Max, 2015 fait de lui un classique du cinéma d’horreur, et propulse qui écrit à l’époque une histoire d’épouvante moderne dont son réalisateur au premier rang du jeune cinéma d’auteur l’action se déroule dans un phare. Le réalisateur décide américain. Récompensé par le Prix de la mise en scène à en 2012 de se concentrer sur ce projet, persuadé qu’une Sundance, le film est salué par la critique et continue de histoire à plus petite échelle, plus contenue, serait plus facile terrifier les cinéphiles à travers le monde. à monter que The Witch. A24 notes de production The Lighthouse 7
Notes de production Suite à ce succès, Eggers développe un certain nombre de « Les reflets ondoyants qui se dessinent sur le visage de projets, parmi lesquels un remake du célèbre film de vampire, Robert Pattinson dans le film sont un phénomène bien réel. Nosferatu. Mais il revient finalement à The Lighthouse, qui Les lentilles de Fresnel ont un effet quasi hypnotique ; nous lui permet de travailler dans un cadre bien déterminé et de serions bien restés toute la nuit à contempler la lumière, » se garder le plein contrôle de sa vision. souvient le réalisateur. Eggers et son frère remettent donc à l’écriture du scénario Autre influence visuelle majeure de Robert Eggers : les de The Lighthouse. S’éloignant de la tragédie du phare des tableaux réalistes d’Andrew Wyeth, qui a peint les paysages Smalls, ils instillent au récit une atmosphère unique, teintée et les habitants des campagnes de la Pennsylvanie et du de surnaturel et de mythologie, et le recentrent sur le face- Maine au début du XXème siècle. « Je me suis souvent à-face entre Winslow et Wake. Le tournage commence au plongé dans l’œuvre de Wyeth. Personne n’a aussi bien début de l’année 2018. représenté la Nouvelle-Angleterre. » Le réalisateur se penche aussi sur l’œuvre de peintres symbolistes du Le diable est dans les détails tournant du siècle, comme Arnold Böcklin ou Jean Delville, Avec plusieurs courts-métrages et un long-métrage à son dont les sujets allégoriques ou mythiques ont en partie actif, Robert Eggers est connu pour son souci du détail inspiré l’imagerie fantastique du film. et le soin méticuleux qu’il porte à la moindre scène. Dans Pour l’écriture des dialogues, Robert Eggers et son frère ses histoires, le réalisateur donne toujours la priorité à Max lisent, entre autres, l’œuvre de Melville et de Stevenson, l’atmosphère. Ancien chef décorateur de théâtre, il ne ainsi que des dictionnaires sur l’argot du XIXème siècle ménage pas ses efforts pour insuffler de l’authenticité à ou le vocabulaire de la marine, pour trouver des termes l’écran. adaptés. Le personnage de Dafoe a tendance à se lancer La préparation de The Lighthouse commence avec la dans de grands monologues, dans le style de Shakespeare création d’un « lookbook », un cahier d’inspiration qui donne ou de Milton. Pour les dialogues plus naturalistes, les frères un avant-goût de l’esthétique du film à travers des références Eggers se plongent dans l’œuvre de Sarah Orne Jewett, littéraires, picturales ou musicales et des documents une poétesse et romancière installée dans le Maine, célèbre historiques, notamment des photographies sur la vie des pour ses écrits sur la côte est au tournant du XXème siècle, marins en Nouvelle-Angleterre dans les années 1890. comme Tales of New England et Strangers and Wayfarers, publiés en 1890. En guise de recherche pour ses écrits, Lors d’un voyage de recherche au nord de la Californie, Jewett a interrogé des marins et des fermiers, et souvent le réalisateur et son directeur de la photographie, Jarin pris des notes sur leur jargon. Blaschke, visitent l’ancien phare de Point Cabrillo, bâti en 1909, qui comporte encore une lentille de Fresnel en état de « Dans les romans de Jewett, un capitaine au long cours ne marche. Particulièrement réfléchissant, ce type de dispositif parle pas de la même façon que les fermiers du sud-est de permettait à la lumière d’être vue à une très grande distance. la région, dont le dialecte nous a inspiré pour le personnage A24 notes de production The Lighthouse 8
Notes de production d’Efraim Winslow. C’est comme cela que nous avons créé En plus de sa longue carrière au cinéma, Willem Dafoe a les dialogues du film, » explique Eggers. « Je pense qu’à beaucoup joué au théâtre. « Il se sentait très à l’aise dans l’époque les marins devaient parler un dialecte rhotique dans cet environnement, contrairement à Rob. Mais c’est un peu la le nord-est. C’est ainsi que parle Thomas Wake dans le film. » même chose pour le personnage qu’il interprète : il n’est pas à l’aise dans son environnement. Je pense que cette tension Le choix des gardiens a aidé Rob à créer son jeu si intense, cette transformation Une fois le scénario achevé et le financement bouclé, que l’on voit à l’écran. C’était incroyable de le voir atteindre Eggers approche les deux seuls acteurs qu’il envisage des abîmes de tourments, pour finalement exploser de rage. pour les rôles d’Efraim Winslow et Thomas Wake : Robert Il travaille plus dur que n’importe qui, et sa virtuosité lui Pattinson et Willem Dafoe. vient justement de son implication dans le travail et de sa précision physique. » Les acteurs se plongent dans la documentation amassée par le réalisateur sur la vie des marins et des bûcherons à la « Willem Dafoe a cette capacité peu commune d’intégrer la fin du XIXème siècle, composée de livres, de photographies moindre petite indication, s’émerveille Eggers. Je pouvais et de documentaires. Puis ils se laissent pousser la barbe lui dire de prononcer le deuxième mot de la troisième ligne et apprennent le dialecte de leur personnage avant le de sa première réplique un chouia plus vite, puis de baisser commencement du tournage, au début de l’année 2018. toute la fin de la réplique d’un demi-ton, et il le faisait à la perfection. Et bien sûr, il incarne vraiment toutes les facettes Durant la phase des répétitions en Nouvelle-Écosse, à de son personnage. Il est à la fois terrifiant et hilarant. C’est laquelle le réalisateur tient absolument, les deux acteurs ont un maître, un point c’est tout. » tout le loisir d’affûter leur interprétation. « The Lighthouse repose sur un langage cinématographique formel bien Partir de zéro particulier, et je voulais qu’il soit cohérent. Il fallait donc Tous les décors vus dans The Lighthouse ont été construits, que les acteurs connaissent bien leurs déplacements à de A à Z, par le chef décorateur Craig Lathrop et son équipe. l’avance, » explique Eggers. « Comme pour The Witch, Jarin Pour créer la pièce maîtresse qui donne son titre au film, ils et moi avions des mouvements de caméra très précis en ont bâti un phare grandeur nature sur un affleurement de tête. Et certains devaient être décidés durant cette phase de roche volcanique unique au Cap Fourchu, dans la province répétitions. » canadienne de Nouvelle-Ecosse. En outre, puisqu’il y a beaucoup de dialogues dans le « Nous avons tout fait pour insuffler un caractère typique film, Eggers souhaite que les acteurs répètent ensemble de la Nouvelle-Angleterre à nos bâtiments. Notre phare est pour trouver le bon rythme. « Robert Pattinson était génial la réplique exacte de ceux que l’on pouvait trouver dans le durant les répétitions, mais il trouvait ce processus un peu Maine à la fin XIXème, début XXème, » explique Eggers. frustrant, » reconnaît le réalisateur. « Néanmoins, comme pour The Witch, je voulais aussi que le film se passe “il était une fois”, dans un endroit isolé et désert, comme sorti tout droit d’un livre de contes. » A24 notes de production The Lighthouse 9
Notes de production Le complexe du phare, visible dans un plan d’ensemble au Aveuglés par la lumière début du film, était en réalité composé de plusieurs éléments Pour donner vie au style visuel unique du film, Robert de décor, bâtis en divers endroits. Tous les extérieurs ont Eggers a de nouveau eu recours au talent du directeur de été construits dans la petite communauté de pêcheurs du la photographie Jarin Blaschke, à qui l’on doit l’atmosphère Cap Fourchu. Certains intérieurs y ont également été filmés, sombre et lugubre de The Witch. L’idée directrice était que mais la plupart ont été construits sur des plateaux et dans l’esthétique du film devait « transporter » le spectateur. Pour des entrepôts dans la banlieue de Halifax, la capitale de la retranscrire au mieux la vision du réalisateur, le choix s’est Nouvelle-Écosse. En effet, dès la phase d’écriture, Robert porté sur une pellicule Double X et une image en noir et blanc. Eggers et Craig Lathrop savaient que la tour du phare serait trop exigüe pour y manœuvrer une caméra. Le chef Ils ont également opté pour un format en 1.19:1, presque décorateur a donc construit les décors intérieurs sur un carré, semblable à celui utilisé dans les premiers films plateau de tournage. parlants, notamment par Fritz Lang et G.W. Pabst. Jarin Blaschke est un directeur de la photographie expérimenté, Pour les scènes en extérieur, l’équipe a réussi une prouesse tourner dans un format carré ne lui a posé aucun problème. technique : elle a construit une tour de plus de vingt mètres de haut, capable de supporter des vents de 120 km à l’heure « Dans ce film, il était essentiel que les espaces paraissent au cœur de l’hiver. « Nous avons commencé à tourner confinés. Il s’agit plus d’un film en gros plan que The au mois de mars en Nouvelle-Écosse, au milieu de nulle Witch, et ce format met magnifiquement en valeur les part, » explique Lathrop. « Nous voulions tourner juste après visages incroyables de Robert Pattinson et Willem Dafoe à l’hiver, mais pas encore tout à fait au printemps, pour que la l’écran, » explique Blaschke. « Les écrans larges remontent nature soit encore endormie. Nous avons donc dû construire aux années 1950, nous avons voulu transporter le spectateur la tour en plein hiver. » à une époque bien antérieure. » L’équipe a dû interrompre la construction lorsque des Blaschke a tourné avec une caméra Panavision Millennium embruns ont recouvert la structure de glace durant une XL2, agrémentée d’une lentille Baltar conçue dans les années tempête. Trois tempêtes venues du Cap Hatteras ont frappé 1930, aux caractéristiques exceptionnelles. « Les fenêtres le Cap Fourchu au cours du tournage, mais le phare a brillent vraiment. Le ciel est éclatant, l’eau miroite davantage toujours tenu bon. et même le grain de peau des acteurs est comme lissé. » « Nos projecteurs de cinéma dans le fanal étaient bien plus Pour mettre en valeur l’image et la faire ressembler à des puissants que les brûleurs au pétrole qui fonctionnaient à photographies anciennes, Blaschke a utilisé un filtre cyan la fin du XIXème siècle, » remarque Eggers. « Nous avions fabriqué par la société Schneider, qui reproduit l’aspect et le donc un phare en état de marche, visible à plus de 25 grain unique des photographies orthochromatiques de la fin kilomètres à la ronde. » du XIXème siècle. « Je voulais cette texture si particulière, A24 notes de production The Lighthouse 10
Notes de production celle de vieilles photos oubliées depuis une centaine Une symphonie du malaise d’années, » explique le chef opérateur. L’univers sonore évocateur de The Lighthouse a pour Des costumes taillés sur mesure élément central le long mugissement d’une corne de brume, implacable et menaçant, que l’on entend dès les premiers La chef costumière Linda Muir a créé des vêtements instants et qui donne le ton du film. Pour Eggers et le originaux pour presque toutes les tenues du film. En plus du designer sonore Damian Volpe, trouver la bonne corne de « lookbook » de Robert Eggers, elle a fait des recherches sur brume était crucial. les vêtements que portaient les marins et les bûcherons au tournant du XXème siècle. Elle s’est notamment renseignée « Il fallait que la corne de brume rende le spectateur auprès de la Compagnie américaine des phares et balises (The dingue, » explique Eggers. « Le personnage de Willem Dafoe US Lighthouse Establishment), pour en apprendre davantage parle aussi beaucoup, et la tempête fait rage la plupart du sur les vêtements de travail et les uniformes qu’auraient pu temps. C’était un équilibre difficile à trouver au niveau du porter Winslow et Wake. son, parce qu’il ne fallait pas que le spectateur, submergé par trop de stimulations sonores, soit gêné au point de se Pour le personnage de Robert Pattinson, elle s’est inspirée déconnecter de l’histoire, voire de quitter la salle de cinéma ! des tenues des bûcherons canadiens, avec des bleus de travail Mais sans un paysage sonore efficace, le film ne fonctionne en denim, des vestes matelassées à carreaux (fabriquées à pas du tout. » l’origine à partir de couvertures) et de lourdes bottes de travail. Soucieux d’enregistrer un son de corne de brume fidèle à Pour le personnage de Dafoe, Thomas Wake, qui a travaillé l’époque du film, Damian Volpe s’est adressé à J.J. Jamieson, toute sa vie pour la Compagnie des phares, la costumière a un artisan des îles Shetland en Écosse, qui poste des vidéos créé un uniforme et un pardessus fidèles à ceux que portaient sur Youtube sur le fonctionnement et l’entretien des cornes les gardiens à l’époque, ainsi que des sous-vêtements longs de brume. Sur la base des enregistrements fournis par inspirés d’un modèle edwardien trouvé sur eBay. Elle s’est Jamieson, Volpe a manipulé le son pour créer une corne de également procuré sur internet certains articles difficiles à brume inquiétante, mémorable et propre au film. trouver, comme de véritables boutons de la Compagnie des phares, pour accessoiriser les uniformes des personnages. Pour les autres sons du film, comme le cri des mouettes, le bruit des machines, la pluie, le tonnerre, le vent, les vagues, Le climat difficile joue un rôle essentiel dans The Lighthouse. les craquements du parquet, le tic-tac des horloges, le Linda Muir a donc créé pour les protagonistes de gros pulls sifflement de la bouilloire, les flatulences ou le bruit des pas marins, tricottés à la main et très résistants. À l’origine, ces « sur les rochers détrempés, Volpe a enregistré des sons en guerneseys » étaient fabriqués pour les marins à partir de fils extérieur, près de son domicile à New York. À l’occasion de la de laines épais et compacts, afin que les vêtements soient visite d’un phare à Cape Cod, il a aussi enregistré des bruits solides, réversibles et capables de résister à l’eau et au vent. de pas, des sons d’ambiance, et il a creusé une tombe pour enregistrer le bruit des pelletées de terre qui referment le A24 notes de production The Lighthouse 11
Notes de production trou. Enfin, il a placé de minuscules micros à l’intérieur de sur lequel des tiges de bronze sont fixées pour produire un conques, ces gros coquillages creux, pour enregistrer les son vibrant et féérique, au moyen d’un maillet à friction. bruits dissonants de la mer et du vent qui hantent le paysage Composer avec les éléments sonore dans chaque plan de The Lighthouse. Le tournage de The Lighthouse a duré trente-deux jours, Mettre l’appréhension en musique entre mars et avril 2018, sur la pointe sud de la Nouvelle- Pour obtenir la musique atonale à base de cuivres du film, Écosse et aux alentours. Les extérieurs ont été tournés Robert Eggers a fait appel à un collaborateur de longue sur le Cap Fourchu, les intérieurs près de Halifax. Les eaux date, le compositeur Mark Korven, qui a laissé de côté les glaciales de l’Atlantique, les vents intenses et l’absence de sons stridents des cordes de The Witch pour créer une végétation sur le Cap ont fait que les acteurs et l’équipe partition à la fois plus expérimentale et plus traditionnelle. du film sont restés à la merci des éléments pendant tout le tournage. « J’avais envie d’une musique aléatoire, avec des clins d’œil à la musique grecque ancienne, » explique Eggers. « Je voulais « Le tournage en extérieur a été difficile : les conditions atténuer le son des cordes et me concentrer plutôt sur le climatiques étaient exécrables, et il faisait un froid de verre et sur les instruments dans lesquels on peut souffler, canard, » se souvient Robert Eggers. « Comme nous l’a comme les cuivres et les flûtes. Je cherchais à recréer le rappelé un jour notre coordinateur maritime, le Capitaine son de la mer. Mais je suis allé trop loin et me suis rendu William Flower, d’un ton inquiétant, en frappant ses mains sur compte, avec l’aide de mes collaborateurs, qu’il nous fallait la table : ‘’Des gens sont morts sur le Cap Fourchu ! ‘’ » des éléments qui nous rapprocheraient plus des musiques En plus de la tempête réelle qui sévissait, les acteurs ont dû de vieux films, alors nous avons aussi fait un clin d’œil à affronter le vent et la pluie. « On n’en mène pas large quand Bernard Herrmann. » il fait -1°C, qu’on porte un ciré bien lourd et que le Cap Après avoir regardé des rushes du film, Mark Korven a Fourchu est battu par les vents et la pluie. » centré sa partition sur les cuivres, avec aussi des éléments « C’était dur pour les acteurs, » reconnaît le réalisateur. de production orchestrale, comme l’inclusion de sons proches « Le rôle de Robert était particulièrement éprouvant des bruits du cœur, que l’on obtient en trainant un maillet en physiquement, alors que pour Willem, la difficulté résidait bois pourvu d’une boule de caoutchouc à son extrémité sur plutôt dans la quantité de dialogues à maîtriser. Mais tous diverses surfaces, notamment en bois ou en verre. les deux en ont bavé physiquement, comme nous tous La musique comporte aussi d’autres instruments atypiques, d’ailleurs. » comme un harmonica de verre, qui reproduit le son que l’on Après ces trente-deux jours de tournage, Eggers et obtient en promenant un doigt mouillé sur un verre en cristal, une équipe réduite ont filmé les mouettes dressées qui ou encore un waterphone ou harpe de l’océan, un bol en inox A24 notes de production The Lighthouse 12
Notes de production apparaissent dans plusieurs scènes clés du film. « J’ignorais à quel point ces animaux sont intelligents. Elles étaient capables d’effectuer la plupart de leurs tâches complexes en une seule prise. Mais il n’est jamais facile de travailler avec des animaux, » conclut Eggers. « Je veux bien tourner à nouveau dans des conditions climatiques exécrables. Mais je crois que je ne reconfierai pas de sitôt un rôle important à une chèvre ou une mouette. » A24 notes de production The Lighthouse 13
Les acteurs _ A24 notes de production The Lighthouse 14
Les acteurs Robert Pattinson Robert Pattinson poursuit une carrière faite de choix audacieux. Il évolue à chaque projet et captive les spectateurs du monde entier par ses transformations à l’écran. On a pu voir l’acteur récemment dans le premier film en anglais de Claire Denis, High Life, aux côtés de Juliette Binoche et Mia Goth. Le film raconte l’histoire d’un père et de sa fille qui s’efforcent de survivre aux confins de l’espace, dans l’isolement le plus total. Le film est projeté en avant-première au Festival de Toronto le 9 septembre 2018, et A24 Films le distribue aux États-Unis le 12 avril 2019. En 2019, Robert Pattinson sera à l’affiche d’un autre long-métrage distribué par A24, The Lighthouse de Robert Eggers, dans lequel il donne la réplique à Willem Dafoe. Le film sera projeté en avant-première durant la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. Autre film attendu en 2019 : The King, premier film de l’acteur pour Netflix, réalisé par David Michôd. Pattinson y interprète le Dauphin aux côtés de Timothée Chalamet et Joel Edgerton L’acteur vient de terminer le tournage de deux autres longs-métrages. Le premier, Waiting for the Barbarians, de Ciro Guerra, avec également Johnny Depp et Mark Rylance, est une adaptation du roman allégorique de J.M. Coetzee. Il raconte l’histoire d’un magistrat britannique dans une petite ville coloniale qui commence à douter de sa loyauté envers l’Empire, alors qu’il tente d’ignorer une guerre contre les soi-disant “barbares”. Le film devrait sortir en 2020. Le deuxième film, réalisé par Antonio Campos, s’intitule The Devil All the Time. Pattinson y tient le rôle de Preston Teagardin, un pasteur qui vient d’arriver en ville. Netflix devrait sortir le film en 2020. Courant 2019, Robert Pattinson devrait commencer le tournage du prochain film de Christopher Nolan, qui n’a pas encore de titre. Warner Brothers devrait sortir le film le 17 juillet 2020. Autre projet de l’acteur actuellement en préproduction : The Souvenir: Part II, un film de Joanna Hogg avec Tilda Swinton, que A24 devrait distribuer en 2020. Le 22 juin 2018 sort aux États-Unis le film Pionnière (Damsel) de David et Nathan Zellner, A24 notes de production The Lighthouse 15
Les acteurs Robert Pattinson (cont.) dans lequel Robert Pattinson donne la réplique à Mia Wasikowska. Le film suit Samuel Alabaster, un riche pionnier qui s’aventure au-delà de la frontière américaine pour épouser l’amour de sa vie, Penelope. Magnolia Pictures distribue le film et le jeu comique de Pattinson est salué par la critique. Robert Pattinson joue également le premier rôle dans le film Good Time, de Josh et Benny Safdie, sorti en 2017. Le film suit les pérégrinations de Constantine Nikas dans les bas-fonds de New York pour tenter de faire sortir son frère de prison. Projeté en avant-première au Festival de Cannes 2017, le film est encensé par la critique et reçoit une standing ovation de six minutes. L’acteur est nominé pour le Prix du Meilleur acteur dans un rôle principal aux Independent Spirit Awards. A24 distribue le film sur le marché américain le 11 août 2017. En 2017, l’acteur joue dans The Lost City of Z de James Gray, aux côtés de Charlie Hunnam, Sienna Miller et Tom Holland. Inspiré d’une histoire vraie, le film raconte la vie de l’explorateur britannique Percival Fawcet, disparu dans les années 1920 alors qu’il cherchait une mystérieuse cité au cœur de la forêt amazonienne. Le film sort aux États- Unis le 21 avril 2017. En 2015, l’acteur joue dans Life, d’Anton Corbijn, un film sur l’amitié qui unit Dennis Stock (Robert Pattinson), photographe au magazine Life, et James Dean (Dane Dehaan). Pattinson joue cette même année dans Queen of the Desert de Werner Herzog, avec notamment Nicole Kidman. En 2014, l’acteur joue dans Maps to the Stars de David Cronenberg, aux côtés de Mia Wasikowska, Julianne Moore et John Cusack. Il partage également avec Guy Pierce l’affiche de The Rover, de David Michôd. Les deux films sont projetés en avant-première lors du Festival de Cannes 2014. La filmographie de Robert Pattinson comprend aussi le film Cosmopolis de David A24 notes de production The Lighthouse 16
Les acteurs Robert Pattinson (cont.) Cronenberg. L’acteur rejoint également Reese Witherspoon et Christoph Waltz dans De l’eau pour les éléphants (Water for Elephants), l’adaptation par Francis Lawrence d’un best-seller de la littérature, produit par la Fox. Avant cela, il est à l’affiche du drame Remember Me de Allen Coulter, avec Pierce Brosnan, Chris Cooper et Emilie De Ravin. Robert Pattinson joue aussi dans Bel Ami, une adaptation du roman de Guy de Maupassant dans laquelle il interprète un jeune journaliste qui fait son chemin dans le monde en côtoyant les femmes les plus chic et influentes de Paris, interprétées notamment par Uma Thurman, Kristin Scott Thomas et Christina Ricci. Pattinson se fait remarquer par l’industrie du cinéma à l’âge de dix-neuf dans Harry Potter et la coupe de feu de Mike Newell, quatrième volet de la saga Harry Potter, dans lequel il interprète Cedric Diggory, l’élève qui représente Poudlard au Tournoi des Trois Sorciers. Il est aussi célèbre pour avoir incarné Edward Cullen dans la saga Twilight. Robert Pattinson commence sa carrière professionnelle en jouant dans le téléfilm L’Anneau sacré (Sword of Xanten) réalisé par Uli Edel, aux côtés de Sam West et Benno Furmann. Il fait aussi une apparition dans How to Be de Oliver Irving, récompensé par une mention honorable dans la catégorie film de fiction au Festival de Slamdance. L’acteur interprète Salvador Dali dans Little Ashes, de Paul Morrison. On a aussi pu le voir à la télévision dans “The Haunted Airman”, produit par la BBC. Alors qu’il fait partie de la troupe du Barnes Theatre, Pattinson tient le rôle principal dans “Notre petite ville” (“Our Town”) de Thornton Wilder. On peut également le voir sur les planches dans “Anything Goes” de Cole Porter, “Tess d’Urberville” et “Macbeth”, mis en scène à l’OSO Arts Centre de Londres. L’acteur est l’ambassadeur des parfums Dior Homme depuis 2013, ainsi que de la ligne de prêt-à-porter de la marque. Par ailleurs, il est engagé auprès de GO Campaign, une ONG internationale qui œuvre pour améliorer le quotidien d’enfants orphelins ou vulnérables autour du globe par des actions locales. Il devient leur premier ambassadeur en 2015. A24 notes de production The Lighthouse 17
Les acteurs Willem Dafoe Avec déjà plus de cent films à son actif au fil d’une une carrière légendaire, Willem Dafoe est un acteur respecté sur la scène internationale pour avoir marqué bon nombre de films parmi les plus emblématiques de notre temps par la polyvalence, l’audace et la virtuosité de son jeu d’acteur. Sa curiosité artistique l’a poussé à explorer la condition humaine à travers des projets internationaux, de plus ou moins grande envergure, à Hollywood tout comme dans le cinéma indépendant. En 1979, Michael Cimino lui confie un rôle dans La Porte du paradis (Heaven’s Gate), mais il se fait renvoyer. Depuis, Dafoe a travaillé avec un ensemble de réalisateurs qui constituent une encyclopédie virtuelle du cinéma moderne : Kathryn Bigelow, Sam Raimi, Alan Parker, Walter Hill, Mary Harron, Wim Wenders, Anton Corbijn, Zhang Yimou, Wes Anderson, Martin Scorsese, David Lynch, Oliver Stone, William Friedkin, Werner Herzog, Lars Von Trier, Abel Ferrara, Spike Lee, David Cronenberg, Paul Schrader, Anthony Minghella, Scott Cooper, Theo Angelopoulos, Robert Rodriguez, Phillip Noyce, Hector Babenco, Andrew Stanton, Josh Boone, Kenneth Branagh, Sean Baker, ou encore Julian Schnabel. Son caractère aventureux transparaît dans le choix de rôles aussi divers qu’un tireur d’élite prenant Keanu Reeves sous son aile dans le film néo-noir John Wick, un agent du FBI obsédé dans le cultissime Les Anges de Boston (The Boondock Saints), ou encore Vulko, le mentor d’Aquaman dans le blockbuster de James Wan qui engrange plus d’un milliard de dollars de recettes. Il prête aussi sa voix au personnage de Gil dans Le Monde de Nemo, de Ryuk le dieu de la mort dans Death Note, et il est le narrateur de Vox Lux. On pourra le voir bientôt dans The Last Thing He Wanted de Dee Rees, Motherless Brooklyn d’Edward Norton, The Lighthouse de Robert Eggers, Tommaso d’Abel Ferrara ou encore Togo d’Ericson Core. Il vient de finir le tournage de The French Dispatch, le prochain film de Wes Anderson, et de Siberia d’Abel Ferrara. A24 notes de production The Lighthouse 18
Les acteurs Willem Dafoe (cont.) Willem Dafoe a reçu quatre nominations aux Oscars : Meilleur acteur dans un second rôle pour Platoon ; Meilleur acteur dans un second rôle pour L’Ombre du Vampire (Shadow of the Vampire), qui lui vaut aussi une nomination aux Golden Globes et aux Screen Actors Guild Awards ; Meilleur acteur dans un second rôle pour The Florida Project, qui lui vaut également une nomination aux Golden Globes et aux Screen Actors Guild Awards ; et plus récemment, une nomination à l’Oscar et au Golden Globe du Meilleur acteur pour son rôle dans At Eternity’s Gate. Parmi ses autres récompenses et nominations, citons deux prix d’interprétation aux Los Angeles Film Critics Awards, un prix aux New York Film Critics Awards, un prix aux National Board of of Review Awards, un prix aux Independent Spirit Awards, une Coupe Volpi à la Mostra de Venise, sans oublier un Ours d’Or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière à la Berlinale. L’acteur a tourné quatre films avec son épouse Giada Colagrande : Padre, Bob Wilson’s Life and Death of Marina Abramovic, A Woman, et Black Widow (Before It Had A Name). Un cinquième, Tropico, est actuellement en préproduction. Willem Dafoe est un des membres fondateurs du Wooster Group, une troupe de théâtre expérimental installé à New York. Il crée et tient un rôle dans toutes les productions du collectif entre 1977 et 2005, à la fois aux États-Unis et à l’étranger. Suite à cela, il travaille avec Richard Foreman pour “Idiot Savant” au Public Theatre de New York, et plus récemment dans deux productions internationales de Robert Wilson : The Life & Death of Marina Abramovic et The Old Woman face à Mikhail Baryshnikov. Il vient de retrouver les planches avec The Minister’s Black Veil, tiré d’une nouvelle de Nathaniel Hawthorne, dans une mise en scène de Romeo Castellucci. A24 notes de production The Lighthouse 19
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L’équipe du film Robert Eggers Robert Eggers est un scénariste et réalisateur installé à Brooklyn. Originaire du Scénariste/Réalisateur New Hampshire, il fait ses débuts dans le métier en mettant en scène des pièces de théâtre classiques ou expérimentales à New York. Il bascule finalement vers le septième art en réalisant plusieurs courts-métrages, tout en travaillant comme chef décorateur pour le cinéma, la télévision, le théâtre et la danse. The Witch, son premier long-métrage en tant que scénariste et réalisateur, remporte le Prix de la mise en scène dans la catégorie film dramatique américain au Festival de Sundance 2015, où sa projection en avant-première reçoit un accueil enthousiaste de la critique. Le film remporte aussi les Prix du Meilleur film et du Meilleur premier scénario aux Independent Spirit Awards. Le réalisateur développe actuellement plusieurs autres projets, notamment une réinterprétation du grand classique Nosferatu de F.W. Murnau. Max Eggers Max Brand Eggers est le co-scénariste de The Lighthouse, son premier long- Scénariste métrage. Il a également co-écrit avec Robert Eggers le pilote de la mini-série Raspoutine (Rasputin) pour MRC. Avant cela, il était comédien dans des pièces jouées off-Broadway, dans l’État de New York ou en tournée aux États-Unis. Rodrigo Teixeira Rodrigo Teixeira est l’un des plus importants producteurs au Brésil. En 2005, il Producteur fonde RT Features, une société de production qui développe, produit et finance des projets de grande qualité, qu’il s’agisse de projets originaux ou d’acquisitions, pour le cinéma et la télévision. La société produit une liste impressionnante de long-métrages, parmi lesquels Call Me By Your Name de Luca Guadagnino, nommé aux Oscars, avec Armie Hammer ; A Ciambra de Jonas Carpignano, projeté en avant-première à la Quinzaine des Réalisateurs durant le Festival de Cannes 2017, et sélectionné pour représenter l’Italie pour le Prix du Meilleur film étranger aux Oscars ; ou encore Patti Cake$ de Geremy Jasper, distribué par Fox Searchlight. À l’occasion du Festival de Cannes 2019, RT Features présentera en avant- première : Port Authority de Danielle Lessovitz, Invisible Life de Karim Aïnouz, et The Lighthouse de Robert Eggers, avec Robert Pattinson et Willem Dafoe, en collaboration avec A24 et New Regency. Teixeira a remporté l’Independent A24 notes de production The Lighthouse 21
L’équipe du film Rodrigo Teixeira (cont.) Spirit Award du Meilleur film pour The Witch de Robert Eggers, distribué par A24. Récemment, il s’est associé à New Regency pour produire Sabrina de Drew Goddard et Blood on the Tracks de Luca Guadagnino, inspiré de l’album de Bob Dylan sorti en 1975. Le producteur s’attèle actuellement à la post-production de deux longs-métrages : le film de science-fiction Ad Astra, qu’il a développé avec le réalisateur James Gray, avec Brad Pitt comme interprète principal ; et aussi Wasp Network d’Olivier Assayas, avec Edgar Ramirez. Depuis la création de RT Features, Rodrigo Teixeira a produit, coproduit et financé un ensemble remarquable de films, notamment : Love is Strange de Ira Sachs, un grand succès critique produit pour Sony Pictures Classics, et Brooklyn Village (Little Men), du même réalisateur ; Indignation de James Schamus ; Frances Ha et Mistress America de Noah Baumbach pour Fox Searchlight ; Night Moves de Kelly Reichardt ; ou encore Love de Gaspar Noé. Parmi ses autres projets, citons The Human Surge (El Auge del Humano) de Teddy Williams, salué par la critique, ou encore Tarde Para Morir Joven (Late to Die Young) de Dominga Sotomayor. À la télévision, on lui doit notamment “The Hypnotist” pour HBO Latin America. Teixeira commence sa carrière dans l’univers de la finance, avant de se tourner vers le développement et le financement de projets de jeunes auteurs brésiliens prometteurs, lorsqu’il se découvre une passion pour le développement de scénarios. Le producteur réside actuellement à São Paulo, au Brésil. Lourenço Sant’ Anna Lourenço Sant’ Anna exerce comme producteur au sein de RT Features, qu’il a Producteur rejoint en 2011. Fondé par Rodrigo Teixeira en 2005, RT Features est une société de production innovante, qui se consacre au développement, à la production et au financement d’œuvres de grande qualité, originales ou achetées, pour le cinéma et la télévision. Lors du Festival de Cannes 2019, RT Features présentera en avant-première : Port Authority de Danielle Lessovitz, Invisible Life de Karim Aïnouz, et The Lighthouse de Robert Eggers, avec Robert Pattinson et Willem Dafoe, en collaboration avec A24 et New Regency. A24 notes de production The Lighthouse 22
L’équipe du film Lourenço Sant’ Anna (cont.) À l’occasion de son entrée sur le marché international, RT Features rencontre son premier grand succès public et critique avec Frances Ha, réalisé par Noah Baumbach et interprété par Greta Gerwig, nommée au Golden Globe de la Meilleure actrice dans la catégorie comédie ou une comédie musicale. Le catalogue impressionnant de RT Features comprend aussi : Call Me By Your Name de Luca Guadagnino, nommé aux Oscars ; A Ciambra de Jonas Carpignano, projeté en avant-première à la Quinzaine des Réalisateurs durant le Festival de Cannes 2017 et candidat pour l’Italie à l’Oscar du Meilleur film étranger ; Indignation de James Schamus ; Patti Cake$ de Geremy Jasper ; Frances Ha et Mistress America de Noah Baumbach pour Fox Searchlight ; Night Moves de Kelly Reichardt ; The Witch de Robert Eggers, un grand succès public et critique distribué par A24 ; ou encore Love, de Gaspar Noé. RT Features s’occupe actuellement de la post-production du film de science-fiction Ad Astra, développé avec le réalisateur James Gray, avec Brad Pitt, et du film Wasp Network d’Olivier Assayas, avec Edgar Ramirez. La société s’est récemment associée à New Regency pour produire Sabrina de Drew Goddard, et Blood on the Tracks de Luca Guadagnino, inspiré de l’album de Bob Dylan paru en 1975. Jay Van Hoy Jay Van Hoy co-fonde Parts & Labor en 2004. Avec plus d’une trentaine de films Producteur primés, la société imprime sa marque en révélant de nouveau auteurs avec des premiers ou deuxièmes films à succès. Aujourd’hui, Parts & Labor met à profit ce savoir-faire en travaillant avec des réalisateurs et des artistes établis. Parmi les réalisateurs ayant commencé chez Parts & Labor, citons David Lowery, Robert Eggers, Mike Mills, Kelly Reichardt, Andrew Dosunmu, Julia Loktev, Adam Rapp, So Yong Kim, ou encore Shaul Schwarz. Sans oublier these Ira Sachs, Andrea Arnold et Alan Ball. Les films produits par Parts & Labor ont reçu des récompenses dans les festivals et cérémonies les plus prestigieux : une pluie de récompenses à Sundance, Berlin ou Cannes ; aux Independent Spirit Awards et aux Gotham Awards ; aux BAFTA Awards et aux Oscars. En 2013, Parts & Labor s’associe avec les réalisateurs Lone Scherfig, Ole Christian Madsen, Dagur Kari et Per Fly pour créer Creative Alliance, une maison de production dirigée par des artistes, qui crée des films et des séries pour un public à la fois scandinave et international. A24 notes de production The Lighthouse 23
L’équipe du film Jay Van Hoy (cont.) En 2017, Jay Von Hoy transfère les bureaux de Parts & Labor à Los Angeles. Tout en supervisant cette opération, il rejoint Operam, une société au croisement des nouvelles technologies, de l’industrie du divertissement et du marketing, en tant que consultant. Au sein d’Operam, il œuvre dans les domaines de la stratégie et de la prospection et supervise la création, notamment en gérant l’intégration du studio créatif d’Operam pour les médias et l’analyse de données. Durant sa première année chez Operam, les revenus de la société explosent : avec de nouveaux clients dans de multiples studios, la société passe de 30 à 130 employés. En outre, Jay dirige des projets annexes, comme par exemple le développement d’un mode de détection des campagnes informatiques de propagande et de désinformation qui ciblent les sorties de films. Parts & Labor continue de faire fructifier un catalogue varié et original de films, séries, courts-métrages web et podcasts, dont beaucoup entreront en production en 2019 et 2020. Déjà en production : Uncle Frank, écrit et bientôt réalisé par Alan Ball (“True Blood,” “Six Feet Under”). En post-production : The Lighthouse, deuxième long-métrage de Robert Eggers après The Witch, qui sera projeté à Cannes en avant-première en mai 2019. Jay participe en tant que premier conférencier au Déjeuner des producteurs du Festival de Sundance, au Sommet des producteurs de Sundance, et il est consultant pour le Laboratoire des producteurs délégués de Sundance depuis dix ans. En sa qualité d’expert en marketing télévisuel dans le domaine du divertissement et en comportement des consommateurs, il intervient lors de la conférence Richemont pour les cadres en relations publiques à Paris en 2018. Jay est membre de l’Académie des Oscars et de la Producers Guild of America. Il enseigne régulièrement à l’Atelier Ludwigsberg de Berlin, et multiplie les interventions pour des écoles de cinéma, des festivals et des organismes divers, notamment l’Université Columbia, l’Université de New York, le Festival Cannes, les Film Independent Awards, Cinereach, la Producers Guild of America ou l’American Film Editors (ACE). Il fait partie du conseil d’administration de Cinema Conservancy, une association à but non lucratif dédiée à la conservation des films américains indépendants. Né au Texas, Jay Van Hoy est le fier détenteur d’un diplôme de l’Université du Texas à Austin, où il a étudié la communication et la littérature anglaise, avec une spécialisation en commerce. A24 notes de production The Lighthouse 24
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