TONHALLE ORCHESTER ZÜRICH - Sa. 28 fév.

 
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SAISON
                                     2014/2015

 Sa. 28 fév.
 18H00

   ORCHESTRES
   INVITÉS

   TONHALLE
   ORCHESTER
   ZÜRICH
Orchestre de la Tonhalle de Zurich
Yuja Wang, piano
Lionel Bringuier, direction
SERGUEÏ
                                                                                       RACHMANINOV
                                                                                       (1873-1943)
                                                                                       Concerto pour piano n° 3, en ré
                                                                                       mineur, op. 30
                                                                                    I. Allegro ma non troppo
                                                                                    II. Intermezzo : Adagio – Attaca subito
                                                                                    III. Finale : Alla breve

                                                                                    [39’]

                                                                                    — Entracte —

                                                                                       IGOR STRAVINSKY
                                                                                       (1882-1971)
                                                                                       L’Oiseau de feu
                                                                                       (Suite d’orchestre n° 2, de 1919)
                                                                                    I. Introduction ; l’Oiseau de feu et sa danse ; variation de l’Oiseau de feu
                                                                                    II. Ronde des princesses. Khovorode
                                                                                    III. Danse infernale de Kastcheï
                                                                                    IV. Berceuse
                                                                                    V. Finale

                                                                                    [23’]

                                                                                       MAURICE RAVEL
                                                                                       (1875-1937)
                                                                                       La Valse, poème chorégraphique pour
                                                                                       orchestre
                                                                                    [12’]

L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon.
Licences n° 1064009–1064010–1064011
SERGUEÏ RACHMANINOV                                                la chanson lyrique paysanne russe. Ce thème, présenté dans
                                                                          un coloris de bois tchaïkovskien, est suivi de libres varia-
                                                                          tions, principalement données par le piano. Une énergique
       Concerto pour piano et orchestre n° 3,                             transition vers le finale convoque les forces instrumentales
       en ré mineur, op. 30                                               et scande impérieusement le rythme pointé du motto.

       Composition : 1909.                                                Ce dernier est également présent dès les premières mesures
       Création : New York, 28 novembre 1909, par l’auteur au             du finale, marquant ainsi les parentés entre les mouvements
       piano et l’Orchestre symphonique de New York, sous la              extrêmes du concerto. L’aspect rythmique du motto génère
       direction de Walter Damrosch.                                      un jeu pianistique bondissant et volubile. Brillant, diver-
                                                                          tissant, ce finale marque également le sommet du lyrisme
                                                                          romantique déployé dans la partition, et fait apparaître des
    Le Troisième Concerto de Rachmaninov suscite chez le mélo-            trouvailles avant-gardistes, qu’un Prokofiev et un Bartók
    mane une série de superlatifs : le plus difficile, le plus lyrique,   sauront faire fructifier.
    le plus romantique, le plus russe qui soit.
                                                                          —
    L’œuvre présente des textures pianistiques foisonnantes
    et d’une grande souplesse, qu’un chromatisme insinuant                Anne Rousselin
    irise de mille nuances. S’opposant à cette richesse sonore,
    le thème principal, dans sa simplicité archaïsante, s’impose
    comme une image vénérable et sacrée. Les timbres de
    l’orchestre offrent un écrin somptueux au soliste, dans une
    palette héritée de Tchaïkovski. Piano et orchestre fusionnent
    dans des tutti d’une plénitude et d’une intensité émotion-
                                                                              IGOR STRAVINSKY
    nelles inégalées, expression d’un romantisme tardif bientôt               L’Oiseau de feu
    menacé par les coups de boutoir d’un Stravinsky ou d’un
    Prokofiev.                                                                (Suite d’orchestre n° 2, de 1919)
                                                                              Composition : de l’automne 1909 au 18 mai 1910 (ballet) ;
    Le Troisième Concerto voit le jour à Ivanovka, dans la
                                                                              février 1919 à Morges (Suisse) (suite n° 2).
    propriété du beau-père de Rachmaninov, Alexandre Satine ;
                                                                              Création (ballet) : Paris, Opéra, 25 juin 1910, par Tamara
    l’œuvre est conçue pour la première tournée américaine du
                                                                              Karsavina (l’Oiseau de feu), Véra Fokina (la belle Tsarevna),
    compositeur, entreprise à l’automne de la même année, et sa
                                                                              Michel Fokine (Ivan Tsarévitch) et Alexeï Boulgakov (Kast-
    création à New York est suivie, quelques semaines plus tard,
                                                                              cheï), dans une chorégraphie de Michel Fokine, des décors
    d’une nouvelle exécution sous la baguette de Gustav Mahler.
                                                                              d’Alexandre Golovine et des costumes de Léon Bakst,
    Des années plus tard, Rachmaninov confiera à Horowitz que
                                                                              orchestre dirigé par Gabriel Pierné.
    l’œuvre, excepté lors de son exécution dirigée par Mahler,
                                                                              Dédicataires : l’Orchestre de la Suisse romande et Ernest
    avait été froidement accueillie par la critique et le public qui
                                                                              Ansermet.
    la trouvaient «trop compliquée».
                                                                              Durée : 23 minutes environ.
    D’une durée approchant quarante minutes, ce concerto
    montre une conception unifiée autour d’un matériau théma-             En 1909, les Ballets russes viennent donner leur première
    tique énoncé dès les premières mesures. Ce motto, motif               saison à Paris. Émanation du Théâtre Mariinski de Saint-
    générateur emblématique, présente une certaine neutra-                Pétersbourg, cette compagnie reste célèbre pour ses choré-
    lité : un mouvement conjoint de notes, un rythme pointé               graphes et danseurs prestigieux : Michel Fokine, Léonide
    discrètement souligné par les timbales, et c’est tout. Mais           Massine, Vatslav Nijinski, George Balanchine ou encore Ida
    cette simplicité de moyens donnera naissance à une grande             Rubinstein. Leur non moins fameux directeur Serge Diaghi-
    variété de thèmes et de climats.                                      lev fait quant à lui preuve d’un goût très sûr dans le choix
    Cet élément engendre le thème principal, une mélopée qui              des artistes (musiciens et plasticiens) collaborant avec les
    révèle, selon le musicologue Josef Yasser, d’étroites paren-          Ballets russes. Ainsi Debussy, Ravel, Falla et Satie compo-
    tés avec un chant orthodoxe ukrainien. Ce caractère reli-             sèrent-ils pour cette compagnie, tandis que Picasso, Braque,
    gieux, un peu hiératique, instaure une dramaturgie propre à           Matisse et Chirico créèrent pour elle décors et costumes…
    l’œuvre : celle-ci diffère l’expression héroïque du piano, tant       C’est après avoir entendu deux de ses œuvres sympho-
    attendue, et la réserve à d’autres moments. Dans ce début,            niques (Scherzo fantastique et Feu d’artifice) que Diaghilev
    le compositeur-pianiste se fait le chantre d’une collectivité,        commande un ballet à Stravinsky. L’Oiseau de feu, fruit de
    retardant l’expression subjective et la confession passion-           cette première collaboration, est un immense succès – on
    née.                                                                  raconte que Debussy se rendit même en coulisses pour féli-
    Le premier mouvement, de forme sonate, exprime cette                  citer le jeune compositeur, alors âgé de vingt-huit ans. Suite
    retenue. Après l’exposé du thème en ré mineur, le piano               à ce triomphe, la compagnie fait de nouveau appel à Stra-
    s’anime toutefois progressivement dans un mouvement                   vinsky : Nijinski fait sensation dans le rôle titre de Petrouchka
    continu tiré du motto. Le second thème s’épanouit dans le             (1911), puis c’est le coup de tonnerre du Sacre du Printemps
    ton de si bémol majeur, mélodie gracieuse et tendre fondée            (1913), chef-d’œuvre de Stravinsky resté célèbre pour le
    sur le motto et sur un dessin pentatonique (sur une gamme             scandale qu’il occasionna. La musique «barbare» du compo-
    de cinq notes). Le développement, dans un contraste saisis-           siteur russe, aux rythmes brutaux, accompagnait en effet
    sant, accumule les tensions et se déroule dans une atmos-             une chorégraphie de Nijinski bafouant des règles sacrées de
    phère orageuse. La virtuosité pianistique s’y déchaîne en             la danse classique : les danseurs s’y montraient les pieds
    ondes tumultueuses. La cadence, qui lui fait suite, assure            orientés vers l’intérieur et les genoux pliés.
    partiellement la fonction de réexposition et porte l’expres-          Dès 1911, Stravinsky tira une suite d’orchestre de L’Oiseau
    sion passionnée à son paroxysme. Mais le climat y évolue              de feu, qu’il révisa à deux reprises (1919 et 1945). Dans
    vers une atmosphère élégiaque, préparant l’ultime retour du           la version de 1919, donnée ce soir, l’orchestre est un peu
    premier thème, suivi de la coda, économe et lapidaire.                plus «raisonnable» dans ses proportions que celui requis
    L’Intermezzo central, page de transition au charme mélan-             pour le ballet (bois par deux plutôt que par quatre). Stra-
    colique, introduit dans l’œuvre une sève mélodique issue de           vinsky y suit le cheminement chronologique et dramatique

4                                                                                                                                             5
du ballet original, lui-même inspiré d’un conte russe adapté
    par Michel Fokine, et en condense en quelque sorte l’argu-          MAURICE RAVEL
    ment. L’Oiseau de feu est un animal fantastique censé offrir
    à celui qui le capture un destin exceptionnel (heureux ou
                                                                        La Valse, poème chorégraphique pour
    malheureux). Le jeune Ivan, apercevant un oiseau de cette           orchestre
    noble espèce, se lance à sa poursuite. Il n’est parvenu qu’à
    lui arracher une plume lorsque sa course l’amène dans le            Composition : Lapras (Ardèche), de décembre 1919 à avril
    domaine de l’immortel Kastcheï, personnage cruel comp-              1920 – une version pour piano à deux mains et une version
    tant transformer son hôte en pierre. Tandis que les filles de       pour deux pianos précèdent l’élaboration de la partition
    Kastcheï et les treize princesses qu’il retient prisonnières        d’orchestre.
    tentent de faire échapper Ivan, l’Oiseau de feu envoûte le          Création : Vienne, Konzerthaus, 23 octobre 1920, par
    roi et l’ensemble de ses sujets. Ceux-ci sont entraînés dans        Maurice Ravel et Alfredo Casella (version à deux pianos).
    une danse infernale, puis endormis par une berceuse, avant          Paris, 12 décembre 1920, par l’Orchestre Lamoureux, sous
    l’anéantissement final de Kastcheï et de son domaine.               la direction de Camille Chevillard (version pour orchestre).

    Chaque mouvement dénote l’influence du folklore russe et
    de Rimski-Korsakov, dont Stravinsky était l’élève, mais aussi    Le premier projet concernant cette œuvre célèbre remonte
    le talent propre du compositeur. L’auditeur plonge dans le       à 1906 : en effet, dans une lettre au musicologue Jean
    conte par un inquiétant et captivant «Il était une fois» : les   Marnold, Ravel déclare avoir entrepris «une grande valse,
    violoncelles dans l’extrême grave nous font entrer dans          une manière d’hommage à la mémoire du grand Strauss, pas
    une brume fantasmagorique, aux vapeurs bientôt dissipées         Richard, l’autre, Johann». Cette évocation, qui se serait inti-
    par l’entrée des autres instruments de l’orchestre. La flûte     tulée Wien (le nom allemand de Vienne) fut apparemment
    évocatrice de légèreté est certes devenue un lieu commun,        abandonnée jusqu’en 1914. La valse fut cependant cultivée
    mais l’aspect virevoltant que lui confère Stravinsky pour        avec le plus grand bonheur par Ravel, qui composa en 1911,
    incarner l’oiseau est d’une grâce absolue. Les interventions     en hommage à Schubert, les Valses nobles et sentimentales :
    solistes des bois dans la «Ronde des princesses», dont le        sept délicieuses miniatures, d’un caractère plus modeste
    thème est emprunté au folklore russe, incitent à la rêverie      que celui de la grande valse impériale, suivies d’un épilogue
    bucolique. L’élégance, la fraîcheur et la délicatesse de ce      mélancolique. La partition pour piano fut orchestrée en
    mouvement séduisent, mais le charme est vite rompu par           1912 et donnée au Théâtre du Châtelet sous forme de ballet,
    l’enchaînement avec la «Danse infernale du roi Kastcheï»,        avec un argument romantique et précieux, Adélaïde, ou Le
    qui pousse l’auditeur à la tachycardie. Difficile de ne pas se   Langage des fleurs.
    laisser entraîner dans ce tourbillon orchestral, éclatant à      Au printemps 1914, le musicien se penche de nouveau
    grands renforts de cuivres. Puis une chape de neige semble       sur son projet d’«apothéose de la valse viennoise». Mais les
    tomber sur cette fiévreuse bacchanale : la «Berceuse»            circonstances politiques, et la haine que les Français nour-
    commence. Les sons harmoniques graves de la harpe vêtent         rissent alors à l’égard de l’Autriche, le poussent à ranger
    l’orchestre d’une gaze sonore chatoyante ; le basson donne       prudemment ses esquisses dans les cartons avec ce trait
    une mélodie aux couleurs russes, et les cordes, divisées en      d’humour : «Wien ! Pas moyen d’appeler ça Petrograd !»
    huit pupitres, chantent avec plénitude et brillance. Enfin, le
                                                                     En 1919, Diaghilev commande à Ravel une musique de
    «Finale» chemine lentement mais inexorablement vers un
                                                                     ballet et le compositeur reprend son travail, qu’il enrichit
    climax fabuleux. Après un solo de cor dolce cantabile, et
                                                                     d’une nouvelle vision, plus complexe et moins hédoniste :
    une atmosphère évoquant le retour à la paix et à la séré-
                                                                     à l’évocation des «rythmes admirables de la valse», et de «la
    nité, l’orchestre se densifie progressivement et éclate enfin
                                                                     joie de vivre qui s’y exprime» se mêle «l’impression d’un tour-
    pour tonner le triomphe d’Ivan : L’Oiseau de feu se conclut
                                                                     noiement fantastique et fatal». En définitive, l’argument placé
    en apothéose.
                                                                     en exergue de la partition tend à effacer cette dérive vers le
    —                                                                cauchemar : «Des nuées tourbillonnantes laissent entrevoir, par
    Mathilde Serraille                                               éclaircies, des couples de valseurs. Elles se dissipent peu à peu : on
                                                                     distingue [A] une immense salle peuplée d’une foule tournoyante.
                                                                     La scène s’éclaire progressivement. La lumière des lustres éclate
                                                                     au ff [B]. Une cour impériale, vers 1855.» (Les lettres A et B
                                                                     sont des repères dans la partition.)
                                                                     Wien, devenue La Valse, est achevé au printemps 1920 après
                                                                     un dur hiver de dépression (le compositeur reste accablé
                                                                     par le décès de sa mère, survenu le 5 janvier 1917). Le 16
                                                                     avril 1920, Ravel et Marcelle Meyer interprètent la version
                                                                     à deux pianos devant Serge Diaghilev (directeur des fameux
                                                                     Ballets russes), Igor Stravinsky et le jeune Francis Poulenc.
                                                                     Ce dernier relatera plus tard cette mémorable entrevue :
                                                                     «Quand Ravel eut terminé, Diaghilev lui a dit un mot que je crois
                                                                     très juste : “C’est un chef-d’œuvre, mais ce n’est pas un ballet.
                                                                     C’est la peinture d’un ballet.”»
                                                                     Refusée par Diaghilev, La Valse fut donc créée au concert. Ce
                                                                     fut l’Opéra flamand d’Anvers qui produisit pour la première
                                                                     fois l’œuvre dans une version dansée, avec une chorégraphie
                                                                     de la danseuse russe Sonia Korty, le 2 octobre 1926. Depuis
                                                                     lors, La Valse suscita plusieurs ballets, infirmant l’opinion de
                                                                     Diaghilev. La vision de Bronislava Nijinska, en 1928, aban-
                                                                     donnait complètement l’évocation de la cour de François-
                                                                     Joseph pour la remplacer par un tableau de baigneurs et de
                                                                     nageurs aux couleurs criardes, ce qui déplut souverainement

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à Ravel. Plus tard, en 1951, Balanchine intégra à la partition,
    dans une esthétique beaucoup plus fidèle au compositeur,
                                                                       Yuja Wang, piano
    les Valses nobles et sentimentales.                                Yuja Wang a étudié au Conservatoire central de musique de
    Ravel respecte dans son œuvre l’allure et le caractère géné-       Pékin auprès de Ling Yuan et Zhou Guangren puis au Curtis
    ral d’une valse viennoise : introduction indécise et mysté-        Institute of Music de Philadelphie avec Gary Graffman.
    rieuse, thème principal langoureux, dont les grands inter-         Elle a joué avec les orchestres les plus prestigieux des États-
    valles sont «comblés» par les portamentos des violons,             Unis, ainsi qu’avec la Staatskapelle de Berlin, les Orchestres
    épisodes contrastants, crescendo vers le sommet final. La          philharmoniques de Chine et d’Israël, l’Orchestre de Paris,
    magie de La Valse tient à ce caractère viennois parfaitement       l’Orchestre symphonique de la NHK de Tokyo, l’Orchestre
    perceptible, mais altéré par des touches personnelles qui lui      royal du Concertgebouw d’Amsterdam, l’Orchestre phil-
    donnent un aspect ironique, grinçant et, au terme d’une impla-     harmonique de la Scala de Milan, etc. sous la direction de
    cable progression, empreint d’une dimension tragique. Les          chefs comme Claudio Abbado, Daniel Barenboïm, Charles
    grognements des bassons au début, émergeant des trémolos           Dutoit, Daniele Gatti, Valeri Guergiev, Manfred Honeck,
    confus des cordes, créent un climat d’indécision, de «sfuma-       Lorin Maazel, Kurt Masur, Zubin Mehta, Antonio Pappano,
    to» obscur et menaçant. Plus loin, le thème est orné de très       Michael Tilson Thomas...
    conventionnelles figures aux bois, dans un esprit malicieux de
    parodie. Plusieurs épisodes tonitruants annoncent le crescendo     Ces derniers mois, Yuja Wang a joué avec l’Orchestre
    final, qui surenchérit dans une violence sonore paroxystique :     symphonique de Londres dans le cadre des concerts «Artist
    charge de la batterie, glissandos des trombones, accords disso-    Portrait» de la saison. Elle est ensuite partie en tournée en
    nants et sombres viennent jeter le trouble sur cette apothéose.    Chine avec l’Orchestre sous la direction de Daniel Harding.
    Mais, dans la tonalité réaffirmée de ré majeur, le thème réappa-   Elle a fait ses débuts avec l’Orchestre national philharmo-
    raît, triomphant et radieux.                                       nique de Hongrie dirigé par Zoltán Kocsis dans le Concerto
                                                                       pour piano n° 2 de Bartók. Elle s’est également produite avec
    —                                                                  l’Orchestre philharmonique de Los Angeles (dans le cadre
    A. R.                                                              de la saison et en tournée aux États-Unis sous la direction
                                                                       de Gustavo Dudamel), l’Orchestre symphonique de Boston,
                                                                       l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre symphonique de San
                                                                       Francisco et l’Orchestre philharmonique d’Israël.
                                                                       En récital, elle s’est produite notamment au Festival de
                                                                       Verbier, salle Pleyel à Paris, au Carnegie Hall de New York,
                                                                       à la Philharmonie de Berlin, au Suntory Hall à Tokyo et,
                                                                       dernièrement, en tournée en Espagne. Après sa tournée
                                                                       européenne avec l’Orchestre de la Tonhalle et Lionel Brin-
                                                                       guier, qui fait étape ce soir à Lyon, elle joue avec l’Orchestre
                                                                       symphonique de Londres et Michael Tilson-Thomas à
                                                                       Londres, New York, San Francisco et Los Angeles notam-
                                                                       ment, donne des récitals avec Leonidas Kavakos à Salz-
                                                                       bourg et Vienne, puis est l’invitée entre autres de l’Orchestre
                                                                       philharmonique de Munich, de l’Orchestre philharmonique
                                                                       de Berlin, de l’Orchestre philharmonique de Hong Kong et
                                                                       de l’Orchestre symphonique de Sydney.
                                                                       —

                                                                       Lionel Bringuier, direction
                                                                       Cette saison, Lionel Bringuier a pris ses fonctions de premier
                                                                       chef de l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich. Il dirigera l’or-
                                                                       chestre à Zurich et en tournée en Europe avec la pianiste
                                                                       Yuja Wang (artiste en résidence).
                                                                       Ils donneront notamment des œuvres d’Esa-Pekka Salo-
                                                                       nen, compositeur associé de l’Orchestre. En 2014/2015, il
                                                                       dirige également les Orchestres symphoniques de Bamberg
                                                                       et Sydney, l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre philharmo-
                                                                       nique de Los Angeles, l’Orchestre philharmonique de Radio
                                                                       France et l’Orchestre symphonique de Castilla y Léon (dont
                                                                       il a été directeur musical de 2009 à 2012) et fait ses débuts
                                                                       avec l’Orchestre philharmonique d’Israël et le Philharmonia
                                                                       de Londres.
                                                                       Par ailleurs, Lionel Bringuier est régulièrement invité à
                                                                       diriger l’Orchestre philharmonique de Munich, l’Orchestre
                                                                       symphonique de la Radio suédoise, l’Orchestre philharmo-
                                                                       nique de New York, l’Orchestre symphonique Simón Bolí-
                                                                       var du Venezuela, l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig et
                                                                       l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam.
                                                                       Il crée fréquemment des œuvres de compositeurs contem-
                                                                       porains comme Kaija Saariaho, Marc-André Dalbavie, Bruno
                                                                       Mantovani, Steven Stucky, Magnus Lindberg, Philippe Féne-
                                                                       lon, Éric Tanguy, Rebecca Saunders, parmi d’autres.

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Lionel Bringuier a commencé la musique en étudiant le

                                                                      PROCHAINS
     violoncelle au Conservatoire national supérieur de musique
     et de danse de Paris avant de se dédier à la direction en 2000
     auprès de Zsolt Nagy. Il s’est perfectionné auprès de Péter
     Eötvös et János Fürst. En 2004, il a obtenu ses diplômes de
     violoncelle et direction avec la mention très bien à l’una-
     nimité. Il a remporté le Concours international des jeunes
                                                                      CONCERTS
     chefs d’orchestre de Besançon en 2005, à l’unanimité du
     jury.                                                            MARS
     —                                                                  JE. 5 20H                                                                   JE. 12 20H
                                                                        SYMPHONIQUE ONL                                                             SYMPHONIQUE ONL

     Orchestre de la Tonhalle de                                      BRAHMS 1                                                                    BRAHMS 3
                                                                                                                                                  Orchestre national de Lyon / Gautier
     Zurich                                                                                                                                       Capuçon, violoncelle / Leonard Slatkin,
                                                                                                                                                  direction
                                                                                                                                                  — Ron Nelson Saraband «For Katharine
     Fondé en 1868, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich est le                                                                                   in April» / Johannes Brahms Symphonie
                                                                                                                                                  n° 3, en fa majeur, op. 90 / Sergueï
     plus ancien orchestre symphonique de Suisse et joue dans                                                                                     Prokofiev Sinfonia concertante pour

                                                                                                                        L. Slatkin © N. Rodamel
     l’une des meilleures salles au monde, la Tonhalle de Zurich.                                                                                 violoncelle et orchestre, op. 125
     Il est composé de plus de 100 musiciens, issus de 20 pays, et                                                                                Tarif : de 16 € à 46 € / réduit : de 8 € à 41 €
     donne chaque saison environ 50 programmes et plus de 100
                                                                                                                                                    VE. 13 20H
     concerts. Au cours des deux dernières décennies, l’orchestre                                                                                   LES GRANDS INTERPRÈTES
     s’est produit dans plus de 70 villes et dans 14 pays, accom-                                                                                 Nikolaï Luganski, piano
                                                                      Orchestre national de Lyon / Denis                                          — Franz Schubert Allegretto en ut
     pagnant en tournée avec des solistes comme Joshua Bell,          Matsuev, piano /Leonard Slatkin,                                            mineur D 915 – Sonate pour piano n°
     Rudolf Buchbinder, Alfred Brendel, Julia Fischer, Hélène         direction                                                                   19, en ut mineur, D 958 / Edvard Grieg
     Grimaud, Gidon Kremer, Radu Lupu, Yo-Yo Ma, Viktoria             — Samuel Barber Adagio pour cordes                                          Pièces lyriques (extraits) / Piotr Ilyitch
                                                                      / Dmitri Chostakovitch Concerto                                             Tchaïkovski Grande Sonate pour piano en
     Mullova, Maria João Pires et Sabine Meyer. 40 enregistre-        pour piano n° 2, en fa majeur, op. 102 /                                    sol majeur, op. 37
     ments discographiques témoignent de ce cheminement au            Johannes Brahms Symphonie n° 1, en ut                                       En coproduction avec Les Grands Interprètes.
                                                                      mineur, op. 68                                                              Tarif : de 16 € à 46 € / réduit : de 8 € à 41 €
     sommet de l’excellence, parmi lesquels les intégrales des
                                                                      Tarif : de 16 € à 46 € / réduit : de 8 € à 41 €
     symphonies de Beethoven, Mahler, Brahms et Schubert ont                                                                                        SA. 14 18H
     été particulièrement remarquées et encensées.                      SA. 7 18H                                                                   SYMPHONIQUE ONL
                                                                        SYMPHONIQUE ONL
                                                                                                                                                  BRAHMS 4
     Des concerts spécifiques familiarisent les jeunes oreilles,      BRAHMS 2
     et des jeunes de tous âges participent à des ateliers avec
     des musiciens de l’orchestre ou organisent eux-mêmes des
     concerts. Pour les jeunes adultes, tonhalleLATE offre une
     combinaison originale de concerts classiques et de soirées
     électro. TOZZukunft est une plateforme communautaire

                                                                                                                                                                                                    D. Matsuev © DR
     pour jeunes de 18 à 30 ans : concerts en groupe, offres                                                            D. Matsuev © DR
     exclusives, accès aux répétitions générales…
     Ces dernières années, l’orchestre a tissé des liens étroits
     avec Herbert Blomstedt, Christoph von Dohnányi, Charles                                                                                      Orchestre national de Lyon / Gautier
     Dutoit et Bernard Haitink. Ton Koopman et Giovanni Anto-         Orchestre national de Lyon / Denis                                          Capuçon, violoncelle / Sylvain Ketels,
                                                                      Matsuev, piano / Leonard Slatkin,                                           trompette / Pascal Zamora, cor anglais
     nini, représentants éminents des pratiques musicales histo-      direction                                                                   / Leonard Slatkin, direction
     riques, dirigent régulièrement l’orchestre. Jusqu’à la fin de    — Cindy McTee Einstein’s Dream /                                            — Aaron Copland Quiet City, pour
     la saison 2013/2014, David Zinman a partagé la vie de            Sergueï Prokofiev Concerto pour piano                                       trompette, cor anglais et cordes / Dmitri
                                                                      n° 3 / Johannes Brahms Symphonie n° 2,                                      Chostakovitch Concerto pour violoncelle
     l’Orchestre de la Tonhalle comme chef principal, poste qu’il     en ré majeur, op. 73                                                        n° 2, en sol majeur, op. 126 / Johannes
     occupait depuis près de vingt ans. Une nouvelle ère s’est        Tarif : de 16 € à 46 € / réduit : de 8 € à 41 €                             Brahms Symphonie n° 4, en mi mineur,
                                                                                                                                                  op. 98
     ouverte en 2014/2015 avec le nouveau chef principal, le
                                                                        DI. 8 11H00                                                               Tarif : de 16 € à 46 € / réduit : de 8 € à 41 €
     Français Lionel Bringuier.                                         MUSIQUE DE CHAMBRE
                                                                      RÊVERIES                                                                      DI. 15 11H
                                                                                                                                                    MUSIQUE DE CHAMBRE
                                                                      Musiciens de l’Orchestre national de
                                                                      Lyon : Jacques-Yves Rousseau, violon                                        QUATUOR AMÉRICAIN
                                                                      – Jean-Baptiste Magnon, alto – Édouard                                      Musiciens de l’Orchestre national de
                                                                      Sapey-Triomphe, violoncelle – Emmanuelle                                    Lyon : Catherine Menneson et Jacques-
                                                                      Réville, flûte – Éléonore Euler-Cabantous,                                  Yves Rousseau, violon – Jean-Pascal
                                                                      harpe                                                                       Oswald, alto – Matthieu Chastagnol,
                                                                      — Guy Ropartz Prélude, marine et                                            violoncelle / Angélique Salines, piano
                                                                      chanson / Florent Schmitt Suite en                                          — Samuel Barber Quatuor à cordes en si
                                                                      rocaille / Gabriel Pierné Variations libres                                 mineur, op. 11 / Antonín Dvořák Quatuor
                                                                      et final, op. 51 / Jean Françaix Quintette                                  à cordes n° 12, en fa majeur, «Américain» /
                                                                      pour flûte, harpe et trio à cordes n° 2                                     Leonard Bernstein Trio avec piano
                                                                      Tarif : 16 € / réduit : de 8 € à 11 €                                       Tarif : 16 € / réduit : de 8 € à 11 €

                                                                      CONFÉRENCES                                                                                          G        RATUIT
                                                                      LE VENDREDI À 12H30 AU CAFÉ-COMPTOIR
                                                                         VE. 06 MARS                            VE. 13 MARS                                          VE. 20 MARS
                                                                        LE MUSICIEN ET L’INSTRUMENT             MUSIQUE SUR LE POUCE                                 CORRESPONDANCES EN
                                                                      Avec Guillaume Itier,                   Avec Sophie Miczka                                   MUSIQUE
                                                                      percussionniste de l’ONL                                                                     Avec Pierre-Alain Braye-Weppe

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BRAHMS
INTÉGRALE DES
SYMPHONIES
 Orchestre national de Lyon
 Leonard Slatkin, direction
 Denis Matsuev, piano
 Gautier Capuçon, violoncelle

5 > 14 MARS
         auditorium-lyon.com
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