Trovaores 18février - Théâtre de la Renaissance
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Trovaores Antonio Placer | Antonio Campos | Antonio Campos Sextet Concert #6 18 février Relations presse : Nicole Lévy 04 72 39 74 78 (ligne directe) 06 61 11 50 85 Oullins Lyon Métropole n.levy@theatrelarenaissance.com
Informations pratiques Grande Salle | Durée : 1h30 Pour tous Mardi 18 février à 20h Distribution Direction musicale Antonio Placer, Avec Jean-François Carcelén, Antonio Campos Antonio Campos, Antonio Placer voix José Arrangements Pablo Suárez, José Antonio Antonio Suárez Canito guitare Pablo Suárez Suárez Canito piano, Gabriele Mirabassi clarinettes, José Lumières David Perez Luis Lopez violoncelle Son Thierry Ronget Production MC2 Grenoble Musiques Créatives du Sud/Nouveau Théâtre Sainte-Marie d’en Bas de Grenoble, Casa Museo Federico Garcia Lorca, Domptelio. Avec le soutien de la ville de Grenoble, Grenoble Alpes Métropole, le Conseil départemental de l’Isère, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la DRAC Auvergne-Rhône- Alpes, la CGET, la CAF, la Spedidam, le CNV.
Programme Antonio Placer, Antonio Campos, musiques originales Présentation du projet Leurs arrangements nous font passer du flamenco le plus essentiel aux sonorités du jazz ou de la trova poétique hispanique ou galicienne apportant au spectacle une respiration et un rythme où chaque pulsion est un tribut à une profonde énergie syncrétique. TROVAORES prendra la forme d’un spectacle à deux voix, puissantes, contrastées et complé- men- taires, soutenues par des musiciens d’horizons divers, une sorte de pont entre les Suds, entre les ici et les ailleurs. TROVAORES croise ainsi deux univers artistiques et poétiques portés par des voix profondes, ru- gueuses lorsque le duende oblige, tout en retenue lorsque l’émotion s’impose. Portés aussi par des textes d’où se dégagent une puissance rageuse et un engagement de tous les instants. TROVAORES project, c’est le duende en action et en interactions, car si le duende, est l’âme des « sons noirs », il est aussi l’esprit des rencontres. Note d’intention - Jean-François Carcelén TROVAORES est avant creux des Rías de Galice et des montagnes enneignées de Grenoble et Grenade. Six artistes, musiciens et chanteurs, qui prennent un immense plaisir à se retrouver en- semble sur scène pour créer une histoire musicale faire de normes et de transgressions et qui veulent le partager avec le public. Ensemble leurs noms sont deux titres de poèmes, deux beaux projets : Al Placer de los Campos (au plaisir des champs) ou encore Los Campos del Placer (les champs du plaisir). Leur rencontre avait donc tout d’une évidence, elle n’est en rien fortuite tant les parallélismes sont nombreux. Tous deux sont poètes et chanteurs, parfois poètes chanteurs, parfois chanteurs poètes, tous deux sont mu- siciens, compositeurs, auteurs, arrangeurs, tous deux sont rompus aux collaborations artistiques. Antonio Campos a chanté pour les plus grands danseurs ou chorégraphes de la scène flamenca : Andrés Marín, Antonio Canales, Manuela Carrasco, Belén Maya, Rocío Molina ou Rafaela Carrasco. Quant à Antonio Placer, on ne compte plus ses riches collaborations avec des artistes d’horizons di- vers : Angélique Ionatos, Steve Swallow, Jean-Marie Machado, Renaud García Fons, Rocío Márquez, Fernando Suárez Paz, Moacir Santos, etc. Le poète Federico García Lorca a fait du duende cet insaisissable qu’un artiste est à même de provo- quer dans l’espace de la création. Là où le duende agit, il y a conjonction, dialogue, unisson. Antonio Placer aime la rencontre, l’Autre est le moteur de sa créativité, il aime à se laisser aller au plaisir de la conversation musicale. Antonio Campos, tout en générosité, le lui rend bien. Tout son art (el arte est aussi une autre façon de dire le duende) se déploie dans ce frêle interstice qui sépare la norme de sa transgression. Antonio Placer et Antonio Campos, ce sont deux univers unis par une même origine, celle d’appartenir à des nomadismes féconds : Antonio Campos est Gitan, Antonio Placer porte son Espagne à Grenoble depuis de longues années. Davantage que leur hispanité, le trait d’union des deux artistes est précisément ce désir d’ailleurs, une force qui les pousse à chercher le télescopage subtil, l’échange fondateur. C’est de ce dialogue, a priori improbable, de la Galice et de
l’Andalousie, du Caló et du Tamarindola, du flamenco et de la chanson d’auteur que naît TROVAORES. À leurs côtés, des musiciens énormes. De magnifiques artistes qui viennent apporter leur pierre à l’édifice, grâce à leur lecture personnelle d’un répertoire soigneusement choisi parmi les styles les plus intenses du flamenco, dans lesquels Antonio Campos excelle, et les compositions les plus fortes d’Antonio Placer, balades profondes dans lesquelles émerge la trace d’un exil qui l’a amené à quitter ses terres de Galice pour trouver refuge au pied des Alpes. Note d’intention - Antonio Placer Le chant est miraculeux et en chantant, le miracle se revêt de chair et d’os. Trovar, c’est descendre à la mine de l’âme et faire résonner ce minéral invisible de l’air vital qui nous remue les entrailles. Le chemin du tunante n’a pas de fin car il est dépourvu de commencement et même ainsi son acte créatif n’enlève rien à personne. C’est cela que chante le TROVAOR en mon for intérieur, là où Alphonse X le Sage et Al Andalus s’unissent à chaque souffle. L’un dit : « je te suis uni ! Je ne te suis pas assujetti ! On pourrait décli- ner le verbe ‘vivre libre’ depuis l’enfance jusqu’à la mutation. Mais pour cela, il faut raviver chant et guitare. » L’autre répond : « Je suis l’univers qui apprend de lui-même. Au cours de ces siècles obscurs, ma voix s’est sentie plus éteinte que perdue. Solitude me disait qu’il faut être un Sieur Personne et un authentique Sieur Rien pour que la bienaimée ait l’espace nécessaire, renaissant dans la crèche inouïe de l’humanité. Pour réussir à s’effacer totalement, tout un chacun a besoin d’un long chemin et d’un effort infini, car il n’est qu’un océan de trous noirs celui qui n’est que Lui-Même ! Finalement, le fruit de l’arbre de la nuit est l’aurore qui chante ses quatre points cardinaux comme si de rien n’était. » C’est cela que chantent les Trovaores en leur for intérieur, là où Alphonse X le Sage et Al Andalus s’unissent à chaque souffle.
Note d’intention poétique - Antonio Campos La vitalité du trouvère naît de la langue, du discours, de l’empreinte et de l’art. Ainsi surgit TROVAORES ; du dialogue de langues différentes, de leurs traces, de leur art. De l’assemblage de la diversité des cultures, des styles et des formes, dans une volonté tenace où les âmes soeurs se retrouvent au coeur de leurs musiques. Tout cela sublimé par l’instrument pri- mordial et primitif, la voix. Une nouvelle Tour de Babel qui se régénère comme elle l’a si souvent fait au cours des siècles, mais cette fois-ci sans pointer un point cardinal précis, juste en visant direc- tement au coeur à travers la musique. Biographies ANTONIO PLACER (Directeur Artistique & Voix) Chanteur, musicien, poète, compositeur, arrangeur, Galicien exilé en France, il fabrique une mu- sique du monde et des chansons façonnées par les différents vents qui l’ont porté tout au long de son parcours. De quel style, de quelle nature est sa musique ? Difficilement classable... Il ne fait ni du flamenco, ni du jazz, ni du fado, ni du tango, ni de la musique classique. Son art est avant tout la scène qu’il investit de sa présence généreuse et engagée. Il a la sincérité d’un Jacques Brel, la colère d’un Léo Ferré et la passion révolutionnaire d’un Jean Ferrat. Son chant de tragédien frémis- sant em- barque le public des scènes de France et d’ailleurs depuis vingt-quatre ans. Ses mots et sa présence bouleversent et prennent aux tripes... Il a composé plus de 20 créations originales sur les scènes nationales et internationales de plus de 30 pays. Il a offert ainsi plus de 300 chansons au public de tous les continents. Il a publié 13 disques en collaboration avec des maisons de disques prestigieuses comme Le Chant du monde/Harmonia Mundi. Son oeuvre poétique est publiée dans plusieurs pays, et écrite en quatre langues différentes : Galicien, Castillan, Français et Tamarindola (son espéranto personnel). Antonio Placer explore de nouveaux territoires au-delà des frontières, des styles et du temps. C’est une voix unique, des chants d’ivresse où les mots se croisent et s’entrecroisent. Dans ses tournées nationales et internationales, il a partagé son art et composé ses spectacles avec des grands ar- tistes comme : Fernando Suarez Paz (violoniste d’Astor Piazzolla), Renaud Garcia-Fons, Steve Swal- low, Paulo Bellinati, Carlo Rizzo, Elena Ledda, Angélique Ionatos, Amancio Prada, Rocío Marquez, Gabriele Mirabassi, Toninho Ferragutti, Jean-Marie Machado, Stracho Temelkovski, Jean-François Baez, Jorge « Negrito » Trasante, Cristina Azuma, Mauro Palmas… Ses activités de « médiateur pour désapprendre les conditionnements qui nous empêchent d’être celui qu’on est par nature et depuis notre naissance » dans le domaine de la Voix/Voie/Vois et d’in- vention musicale l’ont amené à offrir son expérience à de nombreux amateurs et professionnels partout dans le monde. Depuis septembre 2015, il est le directeur artistique du NTSMB de Grenoble. ANTONIO CAMPOS (Directeur Artistique & Voix) Antonio Campos (Tarragone 1972) est né dans une famille andalouse émigrée en Catalogne, mais qui très vite après sa naissance retourne s’installer à Grenade. Dès le berceau, Antonio Campos s’initie au flamenco parmi les siens qui, sans être professionnels, sont de grands aficonados. Sa
première passion fut la guitare qu’il apprit à Grenade auprès des plus grands maestros et qu’il pra- tiqua longtemps dans les tablaos avant de se tourner vers le chant qu’il avait appris à accompagner pendant presque dix ans. C’est presque par hasard qu’il commence à chanter. Dans le disque Granà baila por Tangos, il fait une version de tangos qu’il avait entendus auprès d’une vieille gitane de Illora. A partir de là, il commence à chanter dans le tablao La Reina Mora au Sacromonte en 1997. Après un an et demi dans les différents tablaos de Granade il commence à se produire dans à Madrid dans des salles aussi prestigieuses que Casa Patas, Suristan, La Cuarta Pared, Galileo Galilei, Caracol, ou Clamores. Commence alors pour lui une vertigineuse carrière qui l’amène à travailler sur les scènes inter- nationales les plus importantes du monde (New York, Japon, Londres, Paris, Maison de la danse à Lyon etc. auprès des plus grands danseurs et chorégraphes : Mario Maya, Antonio Canales, Rafaela Carrasco, Merche Esmeralda, Javier Barón, Manuela Carrasco, Isabel Bayón, Mercedes Ruiz, Rocío Molina, Javier Latorre, Andrés Peña, Manuel Liñán, El Farru , La Moneta , Belén Maya, etc.) Très puissant, son Cante sait aussi se faire délicat et reflète une grande connaissance de la tradition. Il chante avec don de soi et témérité. Son premier disque, en 2009, en direct du Corral del Carbón à Grenade est unanimement salué par la critique. Il est aujourd’hui l’un des chanteurs les plus demandés pour l’accompagnement de la danse tout en menant parallèlement une carrière soliste reconnue par les plus grands festivals de flamenco, en particulier à Nîmes où il a offert mémorable un concert acoustique en 2010.
JOSE ANTONIO SUÁREZ CANITO (GUITARE FLAMENCO) Grâce à sa relation profonde avec les racines gitanes traditionnelles de l’Extremadura et l’art flamen- co, Canito a participé au renouveau de ce mouvement artistique dès ses débuts. Son talent naturel, appuyé par une formation approfondie, l’ont transformé en un grand guitariste et compositeur. Il a débuté en 1990 au Palau de la Música de Barcelone de la main de la danseuse Flora Albaicín, et dès ses débuts, il a accompagné des grandes étoiles de la danse flamenco comme Manuela Car- rasco, Merche Esmeralda, Belén Maya, Sara Baras, Niña Pastori, Javier Barón, Joaquín Grilo , Isabel Bayón, Andrés Marín, Rocío Molina, Rafaela Carrasco, entre autres ... Entre 1995 et 1999 il a composé des oeuvres musicales pour le scénographe Francisco Suárez, comme Plaza Alta (El Sueño de los Gitanos), Bodas de Sangre, Orestes en Lisboa, Romancero Gitano e Itaca. Il a aussi collaboré dans Más Allá del Tiempo, Asimetrías d’Andrés Marín et la première de Abrazo a eu lieu à Irvine/Los Angeles (USA). Son talent artistique a été corroboré dans ses performances sur les scènes prestigieuses d’Alle- magne, Australie, Argentine, Brésil, Bali, Cap-Vert, Cameroun, Côte d’Ivoire, Chine, Danemark, Etats- Unis, Égypte, Écosse, Philippines, Finlande, Guinée Equato- riale, Honduras, Hong-Kong, Irlande, In- donésie, Israël, Jordanie, Japon, Liban, Maroc, Russie, Namibie, Portugal, Royaume- Unis, Singapour, Syrie et Taïwan. Il a collaboré aux enregistrements d’artistes prestigieux comme Rafael Jiménez Falo (Cante Gitano), Gerardo Nuñez (La nueva escuela de guitarra flamenca). En 2008, il a enregistré son premier disque Son de Ayer. Il a été présenté, entre autres lieux emblématiques, au Teatro Es- pañol de Madrid, le Festival de Jerez et dans les « Jueves Flamencos del Monte Sevilla ». En 2010 il a publié son disque Flamenco Crossover. Il faut signaler aussi son travail musical avec le réali- sa- teur Carlos Saura dans son documentaire Flamenco Flamenco. En 2011, Cano a participé au CD et DVD live de Diana Navarro (Flamenco), enregistré au Teatro Quintero de Sevilla qui a obtenu un « disque d’or ». En 2012, il a publié son troisième disque El Atlante (guitare solo). En 2015, il a enre- gistré son dernier travail discographique en DVD Seis cuerdas para dos tacones (en direct). Canito a eu des excellentes critiques dans la presse musicale et les journaux internationaux (The New York Times, Le Figaro, Cebú Daily News, El País y El Correo de Sevilla). Les journaux en ligne deflamenco.com et flamenco-world.com ont délivré d’excellentes chroniques à son encontre. PABLO SUÁREZ (Piano) Après des études musicales à Barcelone avec le professeur Rosario Vilanova, puis au Taller de Mu- sics, il s’installe en 1995 à Madrid où il intègre le monde professionnel du flamenco. Sollicité comme interprète, compositeur et directeur musical par les compagnies les plus importantes, il s’est pro- duit dans les plus grands théâtres du monde et a notamment collaboré avec Eva Yerbabuena, Rafael Amargo, Cristina Hoyos, Adrián Galia, Alejandro Granados, Rafaela Carrasco, Antonio Márquez, An- drés Marín ou encore Carmen Linares. Son expérience vient principalement du flamenco dans toute sa diversité. Depuis la danse, le chant et la guitare en passant par la mise en scène et la composition. On le retrouve au piano dans de nombreuses productions discographiques : Rafael Jiménez (Falo), Paco del Pozo (Vestido de luces), Juan Antonio Suarez « Canito » (Son de ayer), Antonio Rey (A través de ti), Jesus Torres (Viento del Norte), José Luis Lopez (Soleando), Jesus Corbacho (Debajo del romero) et Carmen Linares (Remembranzas). GABRIELE MIRABASSI (CLARINETTE) Jusqu’en 1986, Gabriele Mirabassi étudie la musique classique et contemporaine au Conservatoire de Pérouse en Italie, et apparaît essentiellement comme interprète de musique contemporaine. Il
fonde en 1986 avec d’autres musiciens l’ensemble Furteux l’Artisanat. Il joue régulièrement avec l’ensemble Musica Negativa de Francfort, l’ensemble des Carnets pérugiens de musique contem- poraine (Quaderni Perugini di Musica Contemporanea), et l’ensemble Veni de Bratislava. Il a tra- vaillé avec des musiciens comme John Cage, Gunther Schuller, Jürg Wittenbach, Siegfried Palm, Louis Andriessen et Rainer Riehn. Il fonde le Gabriele Mirabassi Trio en 1991 avec Luciano Biondini (accordéon) et Michel Godard (tuba), avec lesquels il crée un répertoire inspiré des complexités harmoniques de la musique classique du XXe siècle et des jeux rythmiques du jazz, sans oublier la polyrythmie de certaines musiques populaires italiennes. Depuis 1992, il travaille avec des musiciens de jazz tels que Richard Galliano, Sérgio Assad, et Ste- fano Battaglia, et se produit régulièrement sur les scènes italiennes et les festivals de jazz interna- tionaux. En 1996, il remporte le Top Jazz du concours Italian Jazz Awards, dans la catégorie « Meilleur nou- veau talent ». Son album, Canto d’ebano (« le Chant d’ébène »), est un hommage aux bois africains qui, travaillés par des mains passionnées, deviennent clarinette. Ses participations avec des musiciens de tous horizons sont fréquentes, ayant enregistré avec des artistes comme Rabih Abou-Khalil, Mina, Steve Swallow, Enrico Rava, Battista Lena, Enrico Piera- nunzi, Roberto Gatto, Gianmaria Testa. Il collabore avec l’écrivain italien Erri De Luca pour la pièce Quichotte et les invincibles, ainsi qu’avec les chanteuses Barbara Casini, Monica Demuru pour Cos- truzione (Construction), un spectacle à mi-chemin entre musique et théâtre en hommage au roman- cier brésilien Chico Buarque. Gabriele Mirabassi travaille sur les musiques brésiliennes, et plus particulièrement le choro, lors de ses visites régulières au Brésil. ANDRES MARIN (danseur invité) Andrés Marín est à ce jour l’un des bailaores et chorégraphes les plus créatifs et talentueux de la scène flamenca contemporaine. Fils d’un danseur et d’une chanteuse, Andrés Marín a commencé à danser dès son plus jeune âge. Après ses débuts professionnels en 1992, il fonde en 2002 sa propre compagnie et entame une carrière riche de créations saluées dans le monde entier. Depuis Más allá del tiempo, son premier spectacle présenté pour la première fois à la Maison de la Danse de Lyon en 2002 jusqu’à D. Quixote sa dernière création présentée au théâtre National de Chaillot en novembre 2017, puis à la biennale de flamenco de Séville en 2018, le parcours artistique d’Andrés Marín est jalonné de spectacles qui sont autant de références dans l’évolution de la danse flamenca contemporaine : Más allá del tiempo (2002), Asimetrías (2004), El cielo de tu boca (2008), La pasión según se mire (2010), Tuétano (2012), Carta blanca (2015), D.Quixote (2017). Profondément radical, au sens étymologique du terme, Andrés Marín est un danseur des racines. Très attaché au respect de la tradition, en particulier du cante, qu’il considère comme la colonne vertébrale du flamenco, Andrés Marín est cependant convaincu que rester dans l’imitation naïve ou la reproduction mécanique, revient à vider toute expression artistique de sa moelle et, finalement, manquer de respect à ce que l’on croit servir. Et c’est bien dans ce frêle espace, dans cet interstice entre la norme et sa transgression qu’existe son flamenco. José Luis López (violoncelle) Né en 1965 à Madrid où il commence ses études musicales, José Luis López se forme auprès d’En- rique Correa, Mareck Kubicky et Mikhail Khomitser. Il devient professeur supérieur de violoncelle et de musique de chambre. En 1990 il gagne le « Premier prix d’interprétation » lors du concours Madrid Joven 90 et en 2002 le « Prix de composition à la meilleure musique pour la danse » lors du 11e Concours International de Chorégraphie de flamenco et de danse espagnole de Madrid. Il est nominé au Prix MAX 2014
(l’équivalent espagnol des Victoires de la musique) en tant que compositeur du spectacle A pie de la compagnie Daniel Doña. En 2005, il publie son travail solo, enregistré en direct dans la grande salle du Royal concert gebouw d’Amsterdam : Soleando Suite, première oeuvre de l’histoire pour violoncelle en clef flamenca. Producteur musical de spectacles (Soleando Suite, Va cayendo gente al baile, Con su permiso don Carlos, Plaza Mayor, etc), il en compose également (Las Cervantas dir. Fernando Soto, Deseo Bajo los Olmos dir. Paco Suarez, A pie Compagnie Daniel Doña, etc). Il travaille avec des chorégraphes et musiciens flamencos de renom et a notamment accompagné Carmen Linares, Antonio Campos, Daniel Doña, Léonor Leal, Rafael Riqueni, Malevaje, Javier Patino, Rafaela Carrasco. Il s’attache à développer l’intégration du violoncelle dans le flamenco. Son style personnel et sa virtuosité en font l’un des musiciens les plus appréciés de la scène flamenca. Jean-François Carcelén (Directeur Artistique) Issu d’une famille d’exilés républicains espagnols, Jean-François Carcelén est professeur de littéra- ture espagnole contemporaine à l’Université Grenoble-Alpes. Spécialiste du roman espagnol actuel (littératures de la mémoire, postmodernité) et de flamenco, il est aussi traducteur et conférencier. Il a notamment traduit José Ángel Mañas, Montero Glez, Ramón Gómez de la Serna, Maruja Torres, Roberto Arlt ou Andreu Martín. Auteur de nombreux travaux sur le roman espagnol, en particulier lié aux rapports Histoire, mémoire et fiction, il a notamment publié l’ouvrage Témoignage et fiction dans l’Espagne contemporaine aux éditions PULM (2012). Il s’intéresse depuis longtemps au flamenco auquel il a consacré plusieurs travaux. Co-fondateur du festival Les voix du Cante flamenco à Grenoble en 1999, il a collaboré aux créations du danseur et chorégraphe Andrés Marín (La pasión según se mire et Tuétano). Il est aussi co-auteur, avec la danseuse Concha Vargas de la conférence spectacle Il était une fois Concha, sur la transmission du flamenco dans les familles gitanes, présentée à la Cité de la Musique à Paris en 2013 et au Festival de Arte Flamenco de Mont-de-Marsan (2014).
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