UN MEILLEUR CONTENU ÉDUCATIF SUR LA SANTÉ POUR LES PATIENTS - LIVRE BLANC - DR. GABRIEL SCHNITMAN AVRIL 2019
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UN MEILLEUR CONTENU ÉDUCATIF
SUR LA SANTÉ POUR LES PATIENTS
LIVRE BLANC
DR. GABRIEL SCHNITMAN
AVRIL 2019
– DÉPLOYER UN EFFORT POUR AMÉLIORER LE CONTENU
ÉDUCATIF SUR LA SANTÉ POUR LES PATIENTS –
ans un monde où l’information est mondialisée, il n'est pas surprenant que la
D demande de la population de s’engager dans les soins de santé ne cesse de
croître. Il est tout à fait naturel que cette tendance connaisse une croissance
et une diffusion constantes.
Cependant, actuellement, les gens ont accès à une variété de sources
décentralisées d’informations sur la santé, et peu de choses sont faites par le milieu
universitaire ou celui de la Santé publique pour organiser, améliorer l’efficacité ou
surveiller le contenu diffusé de nombreuses sources. Au-delà du moment où les
établissements de soins de santé décident de promouvoir à grande échelle l'éducation
sur la santé, cela dépend de l'intérêt et de la proactivité de chaque individu quant à la
découverte et à l’apprentissage de ce qu'il exige savoir sur une situation sanitaire
donnée. Même lorsqu’une personne est dans le besoin, trop souvent, elle n’est pas
entièrement satisfaite des informations obtenues auprès d’un professionnel de la
santé.
Néanmoins, il est toujours difficile d’établir les changements critiques
nécessaires à l’amélioration de cette situation difficile. En effet, le problème est
nettement multifactoriel, et les acteurs du milieu de la santé ne s’identifient pas
nécessairement au problème ou ne disposent pas des outils ou des ressources
nécessaires pour apporter des changements.
Au-delà du contexte difficile dans lequel se déroule ce débat, d’autres facteurs
intrinsèques à la situation du patient augmentent considérablement cet enjeu. Les
patients sont toujours dans un état de vulnérabilité et, lorsqu'ils sont confinés dans le
milieu hospitalier, ils sont encore plus privés d’informations et mal renseignés. Par
ailleurs, les patients considèrent les hôpitaux, ou tout autre établissement de santé,
comme des lieux inconnus qui les isolent et leur provoquent des sentiments d’anxiété
et de confusion. Être hospitalisé peut se révéler une expérience très dévalorisante,
souvent considérée par les patients comme l’une des pires épreuves de leur vie. Pour
la population générale, il existe sans doute d’autres obstacles importants qui
contribuent également à limiter le bon déroulement d’une éducation sur la santé
adéquate.
Malgré tout, reconnaître le problème est une étape importante pour avancer.
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Il existe de nombreuses raisons et preuves pour justifier les efforts en ce sens. Que
l’on considère l’éducation individuelle sur la santé comme un moyen d’obtenir de
meilleurs résultats pour la population ou simplement comme un outil d’amélioration
personnelle, le besoin sociétal d’aborder cette question est clair. Cela est évident
lorsque nous observons l’ampleur de la participation du public aux différentes
plateformes de réseaux sociaux aujourd’hui. La quantité de contenu lié à la santé est
exorbitante, souvent le fruit d’individus à la recherche de plus d’informations, ou qui
ont désespérément besoin d’aide et de soutien. Les soins de santé, en tant que
science, laissent un grand vide, et ne permettent pas de comprendre l’erreur majeure
occasionnée. En renforçant la responsabilisation des patients, il est possible d’obtenir
de meilleurs résultats pour la santé et de faire évoluer la satisfaction de la population.
Ainsi de nombreuses études montrent les avantages de dispenser aux patients du
contenu éducatif préopératoire, par exemple, dont certains résultats positifs sont
présentés ci-dessous :
• la diminution de l’anxiété des patients (1-5),
• l’amélioration de la préparation aux consultations médicales (1-5),
• le soutien des patients et des membres de leur famille en tant que membres
impliqués dans la prise de décision (1-5),
• la diminution de la durée de l’hospitalisation et de la réadmission (4, 6-9),
• la diminution de la demande d’analgésie postopératoire (4, 6-9),
• l’augmentation de la satisfaction des patients (4, 6-9).
Néanmoins, il est indéniable que cet enjeu est aussi pertinent qu’exigeant et
qu’il ne peut être relevé par une seule personne, une seule institution ou un seul
gouvernement. Pour surmonter les difficultés sociétales, comme celles qui sont
intrinsèques à l’éducation des patients, il est nécessaire de créer des réseaux d’efforts.
Ainsi, il est possible de comprendre et d’agir en fonction des différents angles qui sont
nécessaires d’aborder pour faire évoluer la situation. Faire participer les individus à
leurs propres soins de santé, même si cela semble naturel, est une tâche qui exige un
grand effort en soi. Faire participer des personnes qui souffrent réellement d’une
certaine maladie présente des difficultés qui leur sont propres. Cette démarche
devrait soulever des questions qui exigent une réflexion approfondie : quels sont les
meilleurs contextes pour impliquer les individus et promouvoir le contenu éducatif sur
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la santé?
• Comment peut-on encourager le développement des compétences en
autogestion de la santé?
• Quels sont les meilleurs outils pour sensibiliser le plus grand nombre
d’individus?
• Quels outils et technologies favorisent le changement le plus significatif?
• Comment tenir compte de la diversité culturelle, linguistique, de l’âge et des
besoins de la population?
Divers secteurs ont consacré de l’énergie pour tenter de résoudre certains de
ces enjeux. Notamment, et sans surprise, une grande partie de cette avancée a été
réalisée grâce à des innovations liées aux solutions technologiques et à l’Internet. En
effet, l'éducation basée sur le multimédia s’est révélée efficace pour les patients de
tous les âges. De plus, l’utilisation d’outils multimédias audiovisuels peut améliorer
l’apprentissage. Le recours au multimédia peut être considéré comme un outil
important qui peut aider à surmonter ces difficultés. Cependant, le manque de
coordination et de mise en réseau de ces nouveaux développements empêche tout
changement ou toute amélioration réelle. Les gens sont perdus au milieu d’un nombre
toujours plus grand de sources d’information liées à la santé, et sont frustrés par
l’insécurité et la vulnérabilité intrinsèques à leur situation. Un outil qui responsabilise
les patients et leur permet de collaborer en tant que véritables acteurs de soins de la
santé, tout en comprenant le besoin pressant d’un réseau mondial, pourrait
contribuer à relier les efforts pour favoriser le progrès.
Il est irréfutable, et les preuves sont nombreuses, qu’il s’agit d’un sujet de
grande préoccupation et d’une importance croissante, car les besoins clairs à satisfaire
augmentent constamment. Néanmoins, il reste encore beaucoup à faire. Donc, la
question qui se pose est : que pouvons-nous faire en tant qu’individus, institutions, et
en tant que société pour améliorer cette situation? Il n’y a pas de réponse toute faite
pour répondre aux nombreux aspects différents de cette question. Pour tenir compte
d’une des facettes de cet enjeu, nous pouvons offrir le point de vue de l’institution
Hôpitel et de sa proposition d’apporter une contribution importante à ces questions.
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