Une nouvelle simplification pour les MDPH - Gironde Handicap
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Une nouvelle simplification pour les MDPH Le chantier de la simplification des MDPH (maisons départementales des personnes handicapées) connaît une nouvelle avancée avec un décret du 2 avril 2021 relatif au certificat médical joint à une demande déposée auprès d’une MDPH. Celui-ci porte en effet de six mois à un an la durée de validité de ce certificat médical, exigé pour la plupart des décisions relevant de la MDPH. Cet allongement s’applique à toutes les demandes sur lesquelles il n’a pas été statué à la date d’entrée en vigueur du décret (soit le 4 avril 2021). Compte tenu des délais de traitement de certaines demandes – au-delà des durées légales prévues par les textes –, certaines personnes handicapées ou leurs familles étaient en effet obligées de produire un nouveau certificat médical en cours de procédure. Le décret du 2 avril constitue donc une simplification pour les usagers, mais aussi pour les MDPH elles-mêmes, qui ne seront plus contraintes de solliciter les personnes handicapées ou leurs familles pour obtenir un nouveau certificat médical et de suspendre le dossier en attendant qu’il soit produit. La mesure prévue par le décret du 2 avril s’inscrit dans la logique de simplification à l’œuvre depuis quatre ans, consistant à allonger la durée de validité des prestations, comme des documents (voir nos articles ci-dessous). Plusieurs mesures ont d’ores et déjà été mises en œuvre à ce titre, comme la possibilité d’une attribution à vie pour la CMI (carte mobilité inclusion), l’attribution de l’AAH sans limitation de durée pour toute personne présentant un taux d’incapacité permanente d’au moins 80% et dont les limitations d’activité ne sont pas susceptibles d’évolution favorable, la mesure identique pour la RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) et l’orientation vers le marché du travail pour “toute personne qui présente, compte tenu des données de la science, une altération définitive d’une ou plusieurs fonctions physique, sensorielle, mentale, cognitive ou psychique qui réduit ses possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi”, la durée d’attribution allongée pour l’AEEH (allocation d’éducation de l’enfant handicapé)… Plus récemment, la durée d’attribution de l’AAH pour une durée limitée (avant révision) a également été portée de cinq à dix ans pour les personnes présentant un taux d’incapacité égal ou supérieur à 80% et le passage à la retraite est devenu automatique pour tous les allocataires de l’AAH en situation de faire valoir leurs droits. Référence : décret n°2021-391 du 2 avril 2021 relatif au certificat médical joint à une demande déposée auprès d’une maison départementale des personnes handicapées (Journal officiel du 4 avril 2021) Localtis
Handicap : rédiger un mandat de protection pour autrui ? La bonne rédaction d’un mandat de protection future pour autrui ne s’improvise pas. Cela concerne les parents qui souhaitent organiser, à l’avance, la défense des intérêts de leur enfant handicapé. Conseils d’un expert pour déjouer les pièges… A l’image de tout contrat, le mandat de protection future pour autrui, nécessairement fait par écrit (selon l’article 477 du Code civil), doit être rédigé de façon efficace et précise. S’agissant du mandat signé par les parents pour « désigner un ou plusieurs mandataires chargés de représenter » leur enfant, le quatrième alinéa de cet article prévoit que la forme « authentique » est impérative, c’est-à- dire que le document officiel doit obligatoirement être rédigé par un officier public, en l’occurrence un notaire, et non pas sous seing privé. Mais il ne s’appliquera, et c’est sa particularité, que lorsque les parents seront tous les deux, soit décédés soit incapables d’exprimer leur volonté. Inutile, alors, d’espérer une explication de leur part ! A l’occasion de cette rédaction deux axes de réflexions sont à avoir en tête… 1. Accorder un maximum de libertés au(x) mandant(s) Lorsque la fratrie le permet, c’est souvent un frère ou une sœur qui est nommé mandataire. A ce titre, la rédaction du mandat est l’occasion de poser clairement la question de l’avenir de la personne porteuse de handicap après le décès de ses parents. A défaut d’un frère ou d’une sœur, la recherche d’un mandataire de confiance est plus délicate. Par expérience, les parents sont souvent agréablement surpris par les amis ou les membres de la famille qui acceptent de s’engager (partiellement ou totalement). En tout état de cause, si la question n’est jamais posée, la réponse ne sera jamais trouvée. Qu’il soit frère, sœur, cousin ou ami de la famille, le mandataire doit se sentir libre dans son engagement. Chacun doit construire sa propre vie, qui doit passer avant même celle de la personne fragile. Facteur de souplesse, le mandat est révocable à tout moment, avec plusieurs cas de figure… a) Révocabilité • De la part des mandants (les parents), par une simple lettre recommandée avec accusé de réception adressée tant à l’étude qui a reçu le mandat qu’au(x) mandataire(s) ; • De la part du(es) mandataire(s) (les frères/sœurs/personnes de confiance) la réponse est
également simple mais double : – Tant que le mandat n’est pas ouvert, la révocation de son engagement se fait de la même façon (lettre recommandée avec accusé de réception au notaire et au mandant). – Une fois le mandat ouvert (par le décès ou l’incapacité des parents), le mandataire doit demander au juge de nommer une personne pour le remplacer, probablement un professionnel. b) Aménagement du mandat • Le mandataire peut être aidé par une ou plusieurs personnes choisies d’un commun accord avec les parents. Ainsi peut-on prévoir un « conseil de surveillance » qui, soit ratifie chaque année les décisions prises par le mandataire, soit est interrogé au préalable pour toutes décisions importantes listées dans le mandat. De la même façon, il peut être interrogé en cas de questionnements de mandataire (choix médicaux, aménagement du logement…) • Certains mandats prévoient la nomination d’un tiers convenu qui a pour seule mission de conseiller le mandataire, à la seule demande de celui-ci (gestion, santé…). • Donner le maximum de liberté au mandataire c’est, soit alléger sa charge en lui donnant des aides extérieures bienveillantes et disponibles, soit lui permettre de renoncer à son rôle. Il semble essentiel de lui expliquer simplement qu’il ne tombera pas dans une situation inextricable et définitive. 2. Donner le maximum de souplesse au contrat Par ailleurs, le contrat peut comprendre une rédaction qui donne de la souplesse dans son application. a) Nomination de plusieurs mandataires La plus simple est la nomination de plusieurs mandataires. En multipliant le nombre de mandataires, on divise, en principe, son travail et sa responsabilité. • Ces mandataires peuvent être actifs ensemble (mandat cumulatif). Reste alors à partager efficacement l’activité de chacun : l’un pourra régler les problèmes bancaires, l’autre le contrôle du versement des allocations diverses, le troisième la gestion du patrimoine… La nomination d’un trop grand nombre de personnes peut aussi générer des conflits entre elles. • C’est pourquoi on peut préférer la nomination successive. Ces mandataires exerceront chacun à leur tour. Lorsque le premier souhaitera mettre fin à son activité, il passera la main au second, puis celui-ci au troisième… C’est une solution souvent mise en œuvre dans une fratrie nombreuse. Elle évite toute tension entre les mandataires mais nécessite une communication fluide des informations ou décisions à tous les membres de la fratrie. b) Nomination d’un mandataire aux biens, un autre à la personne Enfin, les mandataires peuvent être spécialisés. En affectant des rôles spécifiques à chacun, le poids de leur travail est allégé. L’un s’occupera de la gestion du patrimoine (mandataire aux biens), l’autre de la vie quotidienne comme l’hébergement ou les questions de santé (mandataire à la personne) c) Substitutions permises Il est également possible de convaincre le mandataire, qui n’ose pas accepter, en lui rappelant que les substitutions sont permises. Ainsi celui qui se juge incapable de gérer le patrimoine peut se faire substituer par un gérant compétent qui reprendra cette charge. Le mandataire restera responsable des activités du substitué mais se déchargera de ce rôle. Pour conclure… Ainsi, le mandat de protection future pour autrui apparait comme l’instrument privilégié pour préparer l’après soi. Mais il fait souvent peur, tant aux membres de la fratrie qu’aux tiers. Alors, en
guise de conclusion, deux conseils : • Insister sur tous les points de souplesse et la vraie liberté laissée au mandataire ; il n’est pas question de l’engager dans une situation sans issue. • Laisser du temps aux personnes sollicitées pour assumer cette charge, par exemple : « Ne me réponds pas tout de suite. Je te laisse le temps d’y réfléchir ». Enfin, le professionnel qu’est le notaire, conseil des familles, est à leur écoute pour tailler avec elles un contrat sur-mesure. Handicap.fr Prestations versées par les CAF : Les changements à compter d’avril Revalorisation, conditions d’accès, plafonds : Le point sur les changements en matière de prestations versées par les CAF – Caisses d’allocations familiales – à compter du mois d’avril 2021. Comme chaque année, le 1er avril signe l’entrée en vigueur de différents changements en ce qui concerne les prestations versées par les Caisses d’allocations familiales ou CAF. Alors que certaines aides sont revalorisées ou voient leurs conditions d’accès modifiées, d’autres ont fait leur apparition : allocation journalière du proche aidant et allocation en cas de décès d’enfant. Nous vous proposons un tour d’horizon de ces différentes prestations à compter du 1er avril 2021. Emploi, école, parentalité, vie quotidienne La Prime d’activité Les montants forfaitaires sont réévalués. Le calcul varie selon les situations (le simulateur en ligne sur caf.fr permet d’avoir des premières indications du montant). Exemples (hors Mayotte) : une personne seule sans enfant peut désormais bénéficier jusqu’à 553,71€ par mois de Prime d’activité (830,57€ avec un enfant, 996,68€ avec deux enfants, puis 221,48€ maximum de plus par enfant supplémentaire). Un couple sans enfant (marié ou non) peut prétendre jusqu’à 830,57€.
Revenu de solidarité active (Rsa) Le montant du revenu de solidarité active a été revalorisé par décret. Il s’élève désormais à 565,34€ par mois pour une personne seule et à 848,01€ pour un couple, également sans enfant. Les personnes seules avec un enfant peuvent percevoir jusqu’à 848,01€ par mois et les couples avec enfant jusqu’à 1017,61€ par mois. À Mayotte, le montant forfaitaire au titre du Rsa pour un foyer composé d’une seule personne vivant à Mayotte est fixé à 282,67 €. Revenu de solidarité (Rso) – dans les départements d’outre-mer uniquement. Son montant varie selon les ressources. Le montant mensuel maximum est désormais fixé à 532,47€. Allocation aux adultes handicapés (Aah) Le montant maximal de l’Allocation adulte handicapé s’élève à 903,60€. L’AAH est versée aux personnes en situation de handicap à partir de 20 ans (16 ans sous certaines conditions) dont le taux d’incapacité est d’au moins 80 % ou compris entre 50 et 79 % et dont le handicap entraîne une restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi, reconnue par la Cdaph (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées). Les allocations familiales Les allocations familiales varient en fonction des ressources de la famille, du nombre et de l’âge des enfants. Elles sont versées à partir du deuxième enfant en métropole et du premier dans les départements d’outre-mer. En métropole, pour une famille de deux enfants aux ressources annuelles 2019 inférieures à 69 933€, cette prestation s’élève à 132,08€. L’allocation de rentrée scolaire Elle s’élève désormais à 370,31 euros pour les enfants âgés de 6 à 10 ans, 390,74 euros pour les 11-14 ans, et 404,28 euros pour les 15-18 ans. Le versement de l’Ars intervient automatiquement une seule fois, par enfant, dans le courant du mois d’août. Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (Aeeh) Versée pour aider les parents dans l’éducation et les soins d’un enfant en situation de handicap de moins de 20 ans, l’AAEH s’élève désormais à 132,74€ pour l’allocation de base. Ce montant peut être augmenté d’un complément qui peut aller de 99,55€ à 1126,41€ selon la réduction ou cessation d’activité professionnelle des parents, l’embauche d’une tierce personne rémunérée et le montant des dépenses liées au handicap de l’enfant. Prime à la naissance ou à l’adoption A compter du 1 e r avril, elle est désormais versée au début du 7e mois de grossesse ou à l’adoption, si les ressources de 2019 ne dépassent pas un certain plafond. Son montant s’élève désormais à 948,27€ pour une naissance et à 1 896,52€ pour une adoption. En cas de naissances ou d’adoptions multiples, la Caf verse autant de primes que d’enfants nés ou adoptés. Prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE) Elle est accessible aux parents qui cessent ou réduisent leur activité professionnelle pour s’occuper
de leurs enfants de moins de 3 ans (ou de moins de 20 ans s’ils sont adoptés). Son montant mensuel s’élève désormais à 398,79€ en cas de cessation totale d’activité, à 257,80€ pour une durée de travail inférieure ou égale au mi-temps, et à 148,72€ pour une durée de travail comprise entre 50 % et 80 %. Allocation journalière de présence parentale (Ajpp) Versée pour les parents qui s’occupent de leur enfant gravement malade, accidenté ou handicapé, son montant journalier s’élève désormais à 43,87€ pour un couple et à 52,13€ pour une personne seule. En cas de dépenses supplémentaires liées à l’état de santé de l’enfant, un complément de 112,12€ par mois, peut être versé, sous conditions. Deux nouvelles prestations versées par les Caf Allocation journalière du proche aidant (Ajpa) Depuis le 1 er octobre, cette aide est versée aux actifs qui ont pris des congés ponctuels pour s’occuper d’un proche en perte d’autonomie. Elle n’est pas conditionnée par le niveau des ressources, mais en tant que revenu de remplacement, elle est fiscalisée. Allocation en cas de décès d’un enfant Cette nouvelle allocation est versée par la Caf aux familles touchées par le décès d’un enfant de moins de 25 ans vivant au sein du foyer. Elle s’élève entre 1001,01€ à 2001,98€ selon les ressources. Les montants indiqués incluent la Contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) et correspondent au plus près aux montants perçus par les allocataires. La base mensuelle de calcul des allocations familiales (Bmaf), parue dans l’instruction interministérielle N° DSS/SD2B/2020/33 du 18 février 2020, est fixée à 414,4 € contre 413,16 € précédemment. À noter que l’ensemble des conditions d’accès à ces prestations, ainsi que les plafonds de ressources, sont précisés sur le site caf.fr. Handirect Handicap : les nouvelles mesures du gouvernement face au coronavirus Pour tenter d’endiguer l’épidémie de Covid-19, le président de la République a annoncé, le 31 mars, de nouvelles mesures. Sur tout le territoire, les écoles seront fermées pour trois à quatre semaines à compter du 5 avril. Les établissements et services médico-sociaux (ESMS) qui accueillent des enfants handicapés, quant à eux, resteront ouverts.
Parmi les annonces du gouvernement pour freiner la propagation de la Covid-19, voici celles qui concernent l’accueil et l’accompagnement des enfants en situation de handicap : contrairement aux écoles, les établissements et services médico-sociaux qui accueillent des enfants handicapés peuvent rester ouverts ; les enfants scolarisés en unités d’enseignement externalisées (UEE) ont la possibilité d’aller dans les établissements médico-sociaux dont ils dépendent ; du 5 au 9 avril, un enseignement en distanciel est prévu pour les enfants de maternelle et de primaire, dont ceux scolarisés en unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis). Après deux semaines de vacances (du 10 au 25 avril), ils pourront de nouveau se rendre en classe ; les collégiens, dont ceux scolarisés en Ulis, suivront des enseignements à distance du 5 au 9 avril, puis du 26 au 30 avril, après deux semaines de congés ; les professionnels du médico-social sont jugés prioritaires pour la garde d’enfants organisée par l’Education nationale. Le secrétariat d’Etat chargé des personnes handicapées rappelle également la mise à disposition de supports sur la plateforme CapEcole Inclusive pour permettre aux enfants de la maternelle au lycée de bénéficier d’une « continuité pédagogique ». A noter, les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) peuvent maintenir l’accueil physique des usagers et les droits arrivant à échéance sont automatiquement maintenus jusqu’à la fin de l’état d’urgence actuel (le 1er juin). ASH
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