Utilisation de l'iPad aux urgences lors de gestes douloureux
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réalités pédiatriques # 176_Janvier/Février 2013 E.P.U. de l’hôpital Armand Trousseau Utilisation de l’iPad aux urgences lors de gestes douloureux chologique chez la plupart des jeunes vidéo portative, une étude récente a patients [2, 3]. montré l’intérêt de l’usage des dernières avancées technologiques comme outil La douleur est une expérience subjec- de distraction intégré dans la prise en tive complexe, qui associe des phé- charge non pharmacologique de la dou- nomènes physiologiques, sensoriels, leur aiguë de l’enfant lors de procédures émotionnels, cognitifs et comportemen- invasives courantes en pédiatrie [12]. taux [4, 5]. Si la douleur a une fonction adaptative (auto-protection), elle peut En vue d’évaluer l’intérêt de cette pra- avoir des conséquences néfastes sur le tique dans la prise en charge de la dou- développement neurologique si elle n’a leur aiguë au cours des procédures pas été prise en charge correctement, invasives courantes aux urgences pédia- notamment lors d’expériences dou- triques, nous avons introduit l’usage de loureuses précoces, les patients dont la tablettes numériques (iPad, Apple Inc.) ➞ J.B. Armengaud , 1 douleur aura été incorrectement prise aux urgences pédiatriques en 2012. C. Laffaille1, C. Arnaud1, en charge durant l’enfance risquent de Nous rapportons ici quelques éléments P. Gatterre1, R. Poupard1, développer une plus grande sensibilité de preuve justifiant l’utilisation des T. Lecarpentier1, N. de Suremain1, ou des phobies lors d’expériences dou- moyens psycho-corporels pour le sou- A.L. Delamar1, loureuses ultérieures, compliquant leur lagement de la douleur aux urgences, R. Carbajal1, 2 prise en charge à l’adolescence et à l’âge ainsi que notre expérience acquise au 1 Service des Urgences Pédiatriques, adulte [6-10]. cours de l’intégration de la distraction Hôpital Armand Trousseau, PARIS. par tablette iPad dans notre service d’ur- 2 Université Pierre et Marie Curie et INSERM U953, PARIS. La prise en charge pharmacologique de gences pédiatriques à l’hôpital Armand la douleur aiguë aux urgences pédia- Trousseau (AP-HP, Paris). [ triques a été considérablement amé- liorée et évaluée [1, 3]. Cependant, ces [ Problématique traitements, bien que fort utiles, ne sont pas toujours suffisants. Certains présen- pproche pharmacologique, A non pharmacologique La prise en charge de la douleur aux tent des contre-indications ou bien sont et psycho-corporelle urgences pédiatriques est un sujet de d’une efficacité limitée, du fait d’une de la douleur lors des gestes Santé publique prioritaire et fait l’ob- sensibilité interindividuelle variable, jet de recommandations régulièrement de l’anxiété du patient ou de sa famille Les urgences pédiatriques représentent remises à jour [1]. La consultation aux ou d’une efficacité limitée dans des un environnement chargé de situations urgences pédiatriques représente une situations cliniques extrêmes (douleurs douloureuses pour un bon nombre situation complexe pour le clinicien. intenses). Depuis presque dix ans, l’im- des patients et leurs familles : à la dou- Dans le domaine de la douleur, cette portance des interventions non pharma- leur évidente liée à certains motifs de complexité est majorée par la difficulté cologiques dans la prise en charge de consultation (fractures de membre, brû- d’évaluer la douleur d’un patient qui la douleur en pédiatrie a été soulignée lures, plaies…) s’ajoute l’anxiété liée à la ne l’exprime pas de façon verbale ou dans de nombreuses études réalisées nécessité de consulter en urgence, ainsi directement compréhensive pour le soi- en pratique courante [8, 11]. Alors que que la réalisation de certains gestes dia- gnant ainsi que par l’anxiété inhérente les parents proposent intuitivement à gnostiques ou thérapeutiques de nature à la consultation en urgence qui est res- leur enfant de le distraire avec leur télé- douloureuse (prélèvements sanguins, ponsable d’un stress physique et psy- phone portable ou une console de jeux immobilisations de fracture). Parfois, le 1
réalités pédiatriques # 176_Janvier/Février 2013 E.P.U. de l’hôpital Armand Trousseau défaut de compréhension (âge < 6 ans, tale du geste) est accessible dès l’âge de 2. Nouvelles technologies : barrière linguistique) ajoute un stress 3 ou 4 ans, mais son efficacité dépend intérêt dans la distraction du patient supplémentaire pour le patient et sa beaucoup des expériences antérieures aux urgences pédiatriques famille comme pour les soignants. Très du patient. La relaxation inclut des pra- souvent, lorsque le jeune patient se tiques comme la respiration diaphrag- La disponibilité d’outils technolo- trouve dans un tel stress, les moyens matique (ou abdominale) pour les plus giques de dernière génération (télé- phamacologiques courants (anesthé- jeunes ou le relâchement musculaire phones mobiles, tablettes numé- siques locaux, mélange équimolaire progressif pour les grands enfants et les riques…) a permis d’envisager leur d’oxygène et de protoxyde d’azote) ont adolescents [4]. L’hypnose inclut des intégration dans les moyens de dis- une efficacité limitée. Depuis quelques méthodes variées selon l’âge (dont la traction pouvant être utilisés comme années, le bénéfice des méthodes non distraction), afin de conduire le patient option thérapeutique supplémen- pharmacologiques et psycho-corpo- à se concentrer sur autre chose que la taire pour les enfants douloureux qui relles a été démontré dans des études procédure invasive qu’il va subir. Cette consultent aux urgences pédiatriques cliniques réalisées aux urgences et en pratique, qui peut apparaître intuitive, ou qui subissent des gestes doulou- consultation où sont réalisés des soins réclame une connaissance théorique et reux. Plus récemment, le bénéfice de post-chirurgicaux ou des pansements une formation pratique avancées pour l’usage de ces outils technologiques de brûlures, en complément d’une prise être acceptée et efficace. Les interven- modernes comme moyen de distrac- en charge pharmacologique optimale tions à visée cognitive (réassurance basée tion a été évalué en pratique courante de la douleur (préventive ou curative) sur le vécu d’expériences antérieures) [15-18]. Dans deux études récentes selon les recommandations en vigueur. sont destinées à des enfants âgés d’au concernant le traitement de jeunes moins 6 ou 7 ans, capables de raisonner enfants brûlés, Miller et al. ont mon- 1. Méthodes antalgiques leur comportement face à la douleur. tré que la distraction avait davantage non pharmacologiques d’impact sur la prévention de la dou- et psycho-corporelles en pédiatrie La distraction est une méthode évaluée leur lorsqu’elle était utilisée de façon dans la prise en charge de la douleur conjointe avec d’autres techniques de Parmi les options thérapeutiques non aiguë au cours de procédures invasives distraction, comme la préparation à la pharmacologiques de la prise en charge aux urgences pédiatriques depuis plus procédure [19, 20]. de la douleur aiguë de l’enfant, il existe de 25 ans [13]. Depuis plus de 15 ans, les [ Dparescription des méthodes psycho-corporelles telle techniques d’analyse comportementale que l’attitude physique (sourire) et ver- ont permis de développer des interven- de la distraction bale (voix douce) adoptée par les soi- tions ciblées lors de gestes douloureux tablette numérique iPad gnants, permettant de préparer favora- aux urgences pédiatriques. L’efficacité blement le jeune patient au soin qu’il de l’hypnose a pu être étudiée en ima- 1. La distraction comme moyen doit avoir. L’hypnose et la distraction gerie cérebrale chez l’adulte. Dans une analgésique sont des pratiques actives, souvent réa- étude réalisée chez un nombre limité lisées intuitivement par certains soi- d’adultes âgés de 23 à 44 ans, la neuro- En 2012, le service des urgences pédia- gnants et parents. La présence parentale imagerie fonctionnelle (tomographie triques de l’hôpital Armand Trousseau a longtemps été considérée comme peu par émission de positons et imagerie a accueilli 47 380 patients. Parmi ces bénéfique car gênante pour les équipes par résonance magnétique) a permis patients, en sélectionnant ceux consul- soignantes. En référence aux stades pré- d’objectiver la modulation du cortex tant pour une douleur aiguë (crise coces du développement de l’enfant, la sensitif (cortex cingulo-frontal) vers les vaso-occlusive chez un enfant drépa- voix et le toucher d’un parent sont des structures intégratives du cerveau pro- nocytaire, fracture de membre, brû- atouts majeurs dans la réassurance du fond (thalami postérieurs, substance lures…) et ceux dont la prise en charge jeune nourrisson (0-2 ans), stressé à la grise périaqueducale) ; dans ce contexte, médicale nécessitait un prélèvement vue d’un soignant ou d’une aiguille. La il a été montré que la distraction (test sanguin veineux, nous avons identifié présence du père ou de la mère évite une d’association mot-couleur de Stroop) 14 741 patients (31 %) pour lesquels angoisse supplémentaire de séparation ; pouvait être associée à une réduction une prise en charge de la douleur était le respect des besoins fondamentaux de l’activation de ces structures intégra- nécessaire. Pour estimer le nombre de comme l’alimentation ou le sommeil, tives, objectivée par une réduction de patients qui pourraient bénéficier de notamment chez les plus jeunes patients la douleur mesurée par échelle visuelle la distraction dans la prise en charge (< 6 mois) est également essentiel [8]. analogue au cours de stimulations dou- de leur douleur, nous avons dans un Le conditionnement (anticipation men- loureuses par la chaleur [14]. premier temps exclu les patients âgés 2
réalités pédiatriques # 176_Janvier/Février 2013 de moins de 12 mois, car leur stade sécurisé : le dispositif comprend une >>> Points forts développemental pourrait rendre dif- tablette numérique iPad, protégée ficile l’utilisation de cette option à dans une coque en plastique spécifi- L’adhésion des personnels soignants à cet âge. Notre expérience acquise en quement conçue pour cet appareil, car l’usage de ce nouvel outil a été remar- pratique quotidienne nous montre elle permet sa fixation à un support au quable, probablement favorisée par néanmoins que certains de ces jeunes moyen d’un câble à verrou. Une fixa- le changement de support (mobilité enfants pourraient également en béné- tion sur un caisson métallique roulant accrue), l’installation d’un dispositif ficier. Nous avons finalement identifié s’est montré peu fonctionnelle. Du fait en salle de prélèvement, l’implication 12 329 patients (26 %) qui auraient de deux systèmes de verrouillage et de médecins et soignants du service pu bénéficier d’une intervention d’une mobilité réduite de l’ensemble, pour rendre les tablettes fonctionnelles, basée sur la distraction dans la prise l’usage de notre tablette ne s’est pas conviviales et ludiques. Les parents et en charge d’une douleur aiguë aux amplement diffusé au sein des équipes même parfois les patients eux-mêmes urgences pédiatriques. Il peut s’agir soignantes. Afin d’en faciliter l’usage ont été sollicités pour connaître les de la prévention de la douleur lors de quotidien, sans sacrifier la sécurité du applications “incontournables”. Sur procédures courantes (prélèvements dispositif, notamment contre le vol, chaque tablette, les applications ont été sanguins veineux, pose d’un disposi- un groupe de médecins et de soignants classées par tranche d’âge, de 3 mois à tif intraveineux pour perfusion, injec- du service des urgences pédiatriques 18 ans, pour faciliter leur sélection par tions intraveineuses de médicaments, a été chargé de l’amélioration logis- le soignant (tableau I). Contrairement immobilisation d’un membre fracturé, tique de notre tablette. Après quelques à l’hypothèse initiale (usage inadapté suture d’une plaie) ou du traitement tests, l’appareil a été fixé sur un pied avant l’âge de 12 mois), nous avons symptomatique de la douleur aiguë orientable incluant une alimentation observé des nourrissons de moins de liée à un traumatisme ou à une patho- électrique pour la tablette. Ce pied a 3 mois tout à fait répondeurs à la dis- logie médicale définis. été fixé par un câble à verrou au lit de traction passive (dessins animés) lors la salle de prélèvements sanguins. de soins invasifs. Dans cette nouvelle 2. Expérience locale configuration, le personnel, aidé par les L’usage de la distraction par tablette patients et leurs familles, a rapidement Depuis le début de l’année 2012, nous numérique a été laissé à la discrétion pris possession de ce nouvel outil inno- avons mis en service de manière non de chaque soignant, sans indication ni vant. Une réelle dynamique s’est ainsi protocolaire une tablette numérique usage protocolaires ; l’intégration de la créée au sein des équipes soignantes, iPad, afin de tester la distraction comme distraction a été ainsi évaluée en vraie afin d’actualiser constamment les possi- méthode complémentaire de prise en grandeur comme méthode complémen- bilités ludiques du dispositif. Le carac- charge de la douleur aiguë lors de pro- taire de prise en charge de la douleur tère ludique et dynamique a été facilité cédures douloureuses courantes aux aiguë liée aux soins dans un service par l’accès à une connexion au réseau urgences pédiatriques (hors contexte d’urgences pédiatriques. Il a aussi per- Internet permettant le téléchargement d’urgence vitale) : prélèvements san- mis de tester le bénéfice individuel de immédiat d’applications, de conte- guins veineux, sutures de plaies, réa- la distraction dans la prise en charge de nus (vidéos, dessins animés, musique) lisation de contentions plâtrées, soins la douleur aiguë liée aux soins dans ce en libre accès que nous réclament les aux brûlés, sondages urinaires. contexte stressant. patients. Lorsque le média souhaité par le patient pouvait être obtenu, l’effica- >>> Difficultés logistiques Après plusieurs mois d’utilisation, cité du dispositif semblait encore aug- la manipulation répétée du disposi- mentée. Nous avons développé l’usage de tif et la relative fragilité des supports tablettes numériques comme moyen mobiles ont provoqué la détérioration La possibilité d’adjoindre la distraction de distraction lors de procédures de certains éléments du dispositif : aux moyens classiques de prévention invasives couramment réalisées aux câble d’alimentation électrique, coques de la douleur liée aux soins invasifs a urgences pédiatriques de l’hôpi- protectrices. Des mesures de renfort du montré des résultats prometteurs dans tal Trousseau durant l’année 2012. support et de protection des connec- de nombreuses situations, chez des Dès l’acquisition de notre première tions ont été prises, qui ont considéra- enfants même très jeunes (nourrissons tablette, l’une des préoccupations blement amélioré la souplesse d’utili- de moins d’un an). Nous l’utilisons initiales a été la prévention du risque sation. Malgré cet usage intensif, aucun actuellement comme complément aux de vol ou de dégradation. Cela nous vol ni détérioration irréversible n’est à moyens analgésiques médicamenteux a conduits à installer un dispositif déplorer à ce jour. tels que le MEOPA ou l’anesthésie 3
réalités pédiatriques # 176_Janvier/Février 2013 E.P.U. de l’hôpital Armand Trousseau Nom Age Type Indication Description Sweet Dreams < 1 an Passive En supplément de l’analgésie par sac- Mobile musicale charose oral Boîte à meuh 12-18 mois Active Différents bruits d’animaux Proposition de jeux : demander à l’en- fant de faire le bruit d’un animal et vérifier avec lui en appuyant sur l’ani- mal en question T’Choupi et les couleurs 18 mois-4 ans Active Suture du visage ou des membres infé- Coloriages rieurs, mise en place de contention des NB : les quiz sont peu appropriés membres inférieurs durant nos soins Angry birds A partir de 4 ans Active Suture du visage ou des membres infé- Les joueurs utilisent un lance-pierre rieurs, mise en place de contention des pour lancer des oiseaux sur des membres inférieurs cochons, dans l’intention de détruire tous les cochons présents dans l’aire de jeu Talking Ben A partir de 4 ans Active Suture du visage ou des membres infé- Chien qui parle, répond au téléphone rieurs, mise en place de contention des et qui répète ce que l’on dit. Très drôle. membres inférieurs et prélèvements sanguins Talking Roby A partir de 4 ans Active Suture du visage ou des membres infé- Petit robot qui parle et qui fait du hip rieurs, mise en place de contention des hop membres inférieurs et prélèvements sanguins Spy Mousse A partir de 5 ans Suture du visage ou des membres infé- Le joueur doit faire déplacer une sou- rieurs, mise en place de contention des ris, le but étant de manger le fromage membres inférieurs et prélèvements sans se faire manger par le ou les chats sanguins Temple Run Plus de 8 ans Active Suture du visage ou des membres infé- Le joueur incarne un personnage cou- rieurs, mise en place de contention des rant à l’infini sur des plates-formes en membres inférieurs tentant d’échapper à des singes Petits ours brun A partir de 15 mois Passif Tous les gestes douloureux Vidéo Tro tro A partir de 15 mois Passif Tous les gestes douloureux Vidéo Sam Sam A partir de 3 ans Passif Tous les gestes douloureux Vidéo Tableau I : Description des applications couramment utilisées selon l’âge du patient. locale, ainsi qu’en complément des moyens non pharmacologiques tels que les solutions sucrées ou la succion non nutritive. Enfin, pour certains [ Conclusion enfants, la distraction est utilisée à la La distraction est un moyen non phar- place de certains moyens analgésiques macologique très utile et efficace dans qui se sont montrés inefficaces tels que la prévention de la douleur liée aux le refus ou l’inefficacité du MEOPA. soins invasifs dans un service d’ur- Ainsi, par exemple, chez un jeune gences pédiatriques, en complément patient stressé refusant le MEOPA et des options pharmacologiques clas- difficile à raisonner, la distraction per- siques. L’utilisation de l’iPad comme met de rompre la séquence encore plus moyen de distraction s’est avérée fort stressante du soin. Secondairement, utile, car ce dispositif semble avoir un une fois le patient rassuré et distrait, il a pouvoir captivant majeur chez la plu- même été parfois possible de n’utiliser part des enfants. Sa mise en œuvre en qu’un moyen anesthésique local pour pratique quotidienne dans notre service Fig. 1 : Exemple de distraction active avec une tablette numérique en complément d’une anesthé- une suture ou un prélèvement sanguin a posé des contraintes matérielles limi- sie locale lors d’une suture de plaie de main gauche. (figure 1). tées et facilement surmontables. L’usage 4
réalités pédiatriques # 176_Janvier/Février 2013 d’outils technologiques récents comme 6. Kennedy RM, Luhmann J, Zempsky WT. Clinical reduces pediatric preoperative anxiety. implications of unmanaged needle-insertion Paediatr Anaesth, 2006 ; 16 : 1 019-1 027. les tablettes numériques semble être un pain and distress in children. Pediatrics, 16. Dahlquist LM, Weiss KE, Law EF et al. Effects vecteur satisfaisant pour le développe- 2008 ; 122 : S130-S133. of videogame distraction and a virtual reality ment de cette technique complémen- 7. Koller D, Goldman RD. Distraction tech- type head-mounted display helmet on cold taire de prévention de la douleur. Des niques for children undergoing procedures : a pressor pain in young elementary school- critical review of pediatric research. J Pediatr aged children. J Pediatr Psychol, 2010 ; 35 : études sur l’apport précis de ce disposi- Nurs, 2012 ; 27 : 652-681. 617-625. tif dans differents contextes sont néces- 8. Eldridge C, Kennedy R. Nonpharmacologic 17. Schmitt YS, Hoffman HG, Blough DK et al. saires et notre service travaille dans ce techniques for distress reduction during A randomized, controlled trial of immersive emergency medical care : a review. Clinical virtual reality analgesia, during physical sens. Nous espérons ultérieurement Pediatric Emergency Care, 2010 ; 11 : 244-250. therapy for pediatric burns. Burns, 2011 ; définir plus précisement les indications 9. Dahlquist LM, Gil KM, Armstrong FD et al. 37 : 61-68. selon l’âge du patient, le contexte fami- Preparing children for medical examina- 18. Downey LV, LS Zun. The impact of watching lial et la procédure invasive à laquelle le tions : the importance of previous medical cartoons for distraction during painful experience. Health Psychol, 1986 ; 5 : 249- procedures in the emergency department. patient est soumis. 259. Pediatr Emerg Care, 2012 ; 28 : 1 033-1 035. 10. Weisman SJ, Bernstein B, Schechter NL. 19. Miller K, Rodger S, Bucolo S et al. Multi- Consequences of inadequate analgesia modal distraction. Using technology to Bibliographie during painful procedures in children. Arch combat pain in young children with burn 1. AFSSAPS, Prise en charge médicamenteuse Pediatr Adolesc Med, 1998 ; 152 : 147-149. injuries. Burns, 2010 ; 36 : 647-658. de la douleur aiguë et chronique de l’enfant. 11. Zempsky WT, Cravero JP. Relief of pain and 20. Miller K, Rodger S, Kipping B et al. A novel 2009. anxiety in pediatric patients in emergency technology approach to pain management 2. Drendel AL, Brousseau DC, Gorelick MH, medical systems. Pediatrics, 2004 ; 114 : in children with burns : A prospective ran- Pain assessment for pediatric patients in the 1 348-1 356. domized controlled trial. Burns, 2011 ; 37 : emergency department. Pediatrics, 2006 ; 12. McQueen A, Cress C, Tothy A. Using a tablet 395-405. 117 : 1 511-1 518. computer during pediatric procedures : a 3. Drendel AL, Kelly BT, Ali S, Pain assessment case series and review of the “apps”. Pediatr for children : overcoming challenges and Emerg Care, 2012 ; 28 : 712-714. optimizing care. Pediatr Emerg Care, 2011 ; 13. Alcock DS, Feldman W, Goodman JT et al. 27 : 773-781. Evaluation of child life intervention in emer- 4. Kahn KA, Weisman SJ. Nonpharmacologic gency department suturing. Pediatr Emerg pain management strategies in the pediatric Care, 1985 ; 1 : 111-115. emergency department. Clin Pediatr Emerg 14. V alet M, S prenger T, B oecker H et al. Med, 2007 ; 8 : 240-247. Distraction modulates connectivity of the 5. Sinha M, Christopher NC, Fenn R et al. Evalua- cingulo-frontal cortex and the midbrain tion of nonpharmacologic methods of pain during pain – an fMRI analysis. Pain, 2004 ; and anxiety management for laceration repair 109 : 399-408. in the pediatric emergency department. 15. P atel A, S chieble T, D avidson M et al. L’auteur a déclaré ne pas avoir de conflits d’intérêts Pediatrics, 2006 ; 117 : 1 162-1 168. Distraction with a hand-held video game concernant les données publiées dans cet article. 5
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