ÉVALUATION DES POPULATIONS DE POISSONS RÉCIFAUX DANS LES RÉSERVES MARINES À L'AIDE D'UN SYSTÈME DE CAMÉRA VIDÉO APPÂTÉE, ACTIONNÉE À DISTANCE
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ÉVALUATION DES POPULATIONS DE MÉTHODES La Nouvelle-Calédonie est entou- POISSONS RÉCIFAUX DANS LES rée d'une barrière récifale qui entoure l'un des plus grands RÉSERVES MARINES À L’AIDE D’UN lagons au monde (24 000 km2). Ce lagon est peuplé de diverses espè- SYSTÈME DE CAMÉRA VIDÉO ces de poissons évoluant dans toute une gamme d’habitats et APPÂTÉE, ACTIONNÉE À DISTANCE pouvant être soumises à des influences diverses, dont la pêche et le ruissellement de charges terri- Pour étudier la manière dont la gènes. En mai 2006, une expérience Tim Langlois1, pêche et d'autres facteurs pertur- a été menée sur site dans le lagon Pascale Chabanet2, bateurs affectent le poisson, nous sud-ouest, dans la réserve très pro- Dominique Pelletier3 avons besoin de recueillir des don- tégée de l'îlot Signal (22°17.73’S, et Euan Harvey4 nées sur la longueur, la densité et 166°17.41’E) et de la zone du récif la diversité de leurs populations. À Larégnère (22°19.71’S, 166°17.68’E), cet effet, on privilégie des métho- fréquentée par les pêcheurs. Des des d'observation non destructri- enquêtes ont été menées sur trois ces, en particulier lorsque l'on étu- dans l’une comme dans l’autre, on sites à l’intérieur de la réserve (A, B die les poissons dans le cadre de peut laisser les caméras posées et C) et sur le site D situé à l'exté- réserves marines très protégées ou librement sur le fond marin sans rieur du lagon (figure 1). Ces sites dans des zones sensibles sur le l’intervention d’un opérateur. Le ont été choisis pour leur habitat plan écologique. Toutefois, ces premier système utilise générale- comparable, constitué de récifs moyens d’observation introdui- ment une caméra dirigée vers le coralliens frangeants côtoyant des sent souvent des biais qu’il bas (Willis et al. 2000; Ellis and zones de sédiments mous. Sur cha- importe de comprendre. Demartini 1995) et l’autre, soit une que site, on a recueilli quatre (Cappa et al. 2004), soit deux camé- échantillons identiques (n = 4) à Le comptage visuel en plongée ras placées horizontalement l’une l’aide des trois techniques à com- effectué par des plongeurs en sca- en face de l’autre (Harvey et parer : comptages visuels en plon- phandre autonome est la méthode Shortis, 1996 ; Watson et al. 2005). gée, images prises par une caméra la plus courante pour étudier les sous-marine appâtée dirigée vers poissons de récif (< 20 m) évoluant Notre étude a porté sur l’efficacité le fond marin et images prises par à moins de vingt mètres de profon- de ces techniques de vidéo à dis- deux caméras sous-marines appâ- deur. Des études résument les tance pour décrire la répartition tées et placées horizontalement. avantages et les inconvénients de des poissons de récifs coralliens cette méthode (voir Harmelin et al. dans des réserves marines très pro- Pour ce qui est des comptages 1985; Samoilys 1997; Bortone et al. tégées du lagon de Nouvelle- visuels en plongée, l'échantillon- 2000) ; toutefois, on observe que Calédonie. Nous voulions compa- nage s'est fait le long d'un transect certaines espèces couramment rer les images sous-marines prises en bande de 50 x 10 m (selon pêchées ne sont pas bien réperto- par la caméra appâtée et orientée Samoilys 1997). Les peuplements riées par les plongeurs. Cela tient vers le fond marin à celles prises d'espèces commerciales de pois- au fait que celles-ci s’adaptent par les caméras appâtées et placées sons ont été décrits par espèce, et généralement sur le plan compor- horizontalement, ainsi qu’aux pour chacune d’entre elles, on a temental, modifiant leur réaction à comptages visuels réalisés par les relevé l’abondance et la taille de diverses situations (Kulbicki 1998). plongeurs. À cet effet, nous avons chaque individu observé. Pour la Il en résulte alors parfois des biais procédé à un échantillonnage sur technique de vidéo sous-marine à importants dans les études fon- des surfaces où l’on s’attendait à distance, nous avons utilisé une dées sur les enquêtes réalisées par observer des gradients de densité caméra orientée vers le fond les plongeurs. Pour résoudre ce et de comportement des poissons, marin, dont l’objectif vise un réci- problème, des méthodes d’obser- sur des sites de réserves placées pient à appâts placé à la base d'un vation à distance (à partir de la sur- sous haute protection et sur d’au- trépied (Willis et al. 2000, Fig. 2a). face), à l’aide notamment d’une tres sites qui n’en faisaient pas par- La base du trépied occupe un carré caméra sous-marine appâtée, tie. On s’attendait à constater la de 1,6 m2 et des traits de mesure manœuvrée à distance, peuvent se présence d’un plus grand nombre permettent de calculer le nombre révéler utiles. Deux grands types de poissons au centre de la réserve de poissons observés dans ce carré. de techniques de vidéo à distance qu’à l’extérieur de celles-ci. Ce système a été utilisé avec succès sont utilisées pour décrire les pour surveiller les peuplements populations de poissons de récif ; d'espèces commerciales importan- 1 Leigh Marine Laboratory, Université d’Auckland, PO Box 349, Warkworth (Nouvelle-Zélande); timothy.langlois@gmail.com 2 IRD (CoReUs), BP A5, 98848 Nouméa, Nouvelle-Calédonie. 3 IFREMER (EMH), BP 21105, 43311 Nantes cedex 3, France. 4 CRC for Coastal Zone, Estuary and Waterway Management, School of Plant Biology, Université d’Australie occidentale, Crawley, 6009 Australie Lettre d’information sur les pêches #118 – Juillet/Septembre 2006 53
ÉVALUATION DES POPULATIONS DE POISSONS RÉCIFAUX DANS LES RÉSERVES MARINES ... tes dans et en dehors des réserves marines situées dans les zones chaudes et tempérées de la Nouvelle-Zélande (Willis et Millar No 2005). Pour l’autre technique, uv Harvey et Shortis (1996) ont éla- ell e-C alé boré une technique alliant stéréo et do vidéo, où deux caméras sont mon- ni e tées horizontalement (Fig. 2b), ce qui permet des mesures en trois dimensions pour estimer la taille du poisson. Ce système est utilisé avec succès pour étudier les popu- lations de poissons récifaux en Australie occidentale tempérée et tropicale (Watson et al. 2005). Dans cette étude, nous n'avons utilisé qu'une seule caméra appâtée et placée horizontalement (Fig. 2c). Ce système permet de simuler le champ de vision, mais pas d'esti- mer la taille des poissons. Chacune des techniques vidéo à distance a été appliquée pendant 30 minutes à partir d'un bateau le long du récif frangeant, sur les mêmes sites où avait été conduits les comptages visuels en plongée. Sur les sites où des caméras avaient été appâtées, le récipient en plasti- que contenait 500 g de Sardinops sagax (sardines). Pour éviter d'avoir à recompter et à mesurer à nou- veau des poissons attirés par la caméra appâtée, il faut prendre des précautions particulières. Seules les Figure 1: Carte indiquant la situation géographique des récifs espèces présentes et le nombre de l’îlot Signal et de l’îlot Larégnère et la position des quatre maximum d'individus apparte- sites retenus aux fins de l’étude. Trois d’entre eux sont situés nant à chaque espèce peuvent être dans la réserve marine strictement protégée enregistrés à la fois, ce qui donne (A et B au centre de la réserve; C à l’extrémité), tandis une estimation prudente de la den- sité relative (MaxN, Willis et al. que le quatrième se trouve à l’extérieur de la réserve (D). 2000). Seules les espèces considé- rées comme étant ciblées par les pêcheurs ont été décrites et leur nombre total présenté dans les résultats. On a pris la densité et la Cable pour Cordage la vidéo Cordage biomasse des populations de pois- sons enregistrés par des comptages Caméra visuels en plongée pour les compa- Caméra rer aux résultats obtenus avec les Caméra techniques de vidéo à distance. Récipients pour Figure 2: Différents systèmes les appâts de vidéo à distance utilisant des Cordage caméras sous-marines Récipients pour Caméra appâtées: caméra sous-marine appâtée et orientée vers le fond les appâts marin (a), caméra sous-marine Récipients pour appâtée et placée les appâts horizontalement (b) et (c) même système qu’en b) mais avec deux caméras 54 Lettre d’information sur les pêches #118 – Juillet/Septembre 2006
ÉVALUATION DES POPULATIONS DE POISSONS RÉCIFAUX DANS LES RÉSERVES MARINES ... L’utilisation de différents appâts et RÉSULTATS l’on s’éloignait du centre de la de divers types de récipients à réserve et que l’on se rapprochait du appâts ont permis de formuler des Dans le cadre de cette étude, on a site C, correspondant à la limite de observations supplémentaires. enregistré 132 espèces appartenant la réserve, et du site D (Figure 3 b) à 16 familles grâce à des comptages situé hors de celle-ci. La technique visuels en plongée. de vidéo faisant appel à une Comptage visuel en plongée Quatorze espèces appar- caméra sous-marine orientée vers tenant à quatre familles le fond a permis d'établir une ont été observées à l'aide répartition de l'abondance d'espè- de la technique de vidéo ces commerciales de poissons simi- à distance faisant appel à laire à la biomasse enregistrée à des caméras sous-mari- l'aide des comptage visuels en nes placées horizontale- plongée, malgré le fait que cette ment. Il s’agissait des technique avait permis d'enregis- familles suivantes : trer moins de poissons. Serranidae ou mérous Comptage visuel (Plectropomus laevis, P. leo- En ce qui concerne le comporte- en plongée pardus, Epinephelus merra, ment des poissons, d’autres obser- E. polyphekadion,Cephalopolis vations donnent à penser que cer- argus), Lethrinidae ou taines espèces, appartenant notam- empereurs (Lethrinus ment aux Lethrinidae et aux atkinsoni, L. genivittatus, L. Serranidae, s'approchent rarement nebulosus, L. obsoletus), de la caméra lorsque celle-ci se Carcharhinidae ou requins trouve en position verticale au-des- (Carcharhinus leucas, sus de l’appât (système de vidéo où Triaenodon obesus) et la caméra est dirigée vers le fond), Acanthuridae ou pois- mais s'en approcheraient plus sons-chirurgiens volontiers lorsqu’elle est placée de Caméra orientée vers le fond (Acanthurus xanthopterus, côté (système où deux caméras Ctenochaetus cyanocheilus, vidéo sont placées horizontale- Naso unicornis). Les trois ment, voir figure 4a). Les essais réa- premières familles com- lisés au moyen d’appâts tels que prennent des poissons sardines, maquereaux, mulets et carnivores tandis que la crevettes montrent que la sardine et dernière, celle des le maquereau conviennent mieux Acanthuridae, est herbi- pour attirer les serranidés et les vore. Seules trois espèces létrinidés. Les essais réalisés avec ont été enregistrées à différents récipients pour appâts l’aide de la technique de montrent que les poches en filet à Caméra orientée horizontalement la vidéo à distance fai- grosses mailles sont préférables aux sant appel à une caméra récipients. Les poches permettent sous-marine orientée aux petits poissons de venir s'ali- vers le fond marin menter et les activités de ces pois- (Plectropomus laevis, P. leo- sons semblent attirer des plus gros pardus, Epinephelus poly- poissons. On a également constaté phekadion). On a observé que la présence de requins augmen- que la densité et la bio- tait l'activité des poissons ciblés. En masse mesurées à l’aide revanche, les poissons ont été res- de la technique des ponsables de la perte de deux réci- comptages visuels en pients durant ces essais (Figure 4b). plongée étaient plus éle- Figure 3: Espèces commerciales ciblées vées dans la réserve (sites DISCUSSION observées au centre des sites (A et B), à A, B et C) que dans la leur périphérie (C) et en dehors de la zone fréquentée par les Notre enquête a permis d'établir réserve marine de l’îlot Signal(D). pêcheurs (site D) (den- que les comptages visuels en plon- Moyennes (± ET) de l’abondance (a) et de sité: 0,21 ± 0,13 contre gée constituent la méthode non la biomasse (b) enregistrées par comptage masse: 575,6 ± 0.30 0,06 ± 0,05 ind./m2 ; bio- destructive la plus globale pour décrire les populations de poissons visuel en plongée. Moyenne (± ET) de contre 271,6 ± 0,10 g/m2). sur nos sites d'étude. C’est en effet l’abondance observée par vidéo à distance Dans la réserve, aucun par cette méthode que l’on a enre- à l’aide d’une caméra orientée vers le fond gradient de densité n'a gistré la plus grande abondance et (c) ou horizontalement (d). Les barres été observé entre les dif- la plus grande diversité de pois- grisées concernent les observations faites férents sites (figure 3 a), sons, et observé un gradient de dans la réserve et la barre blanche mais on a constaté que la densité de biomasse entre l'inté- représente la zone de pêche biomasse de toutes les rieur de la réserve et l'extérieur. À correspondante utilisée à des fins de espèces commerciales l’aide de la technique de vidéo fai- comparaison. diminuait à mesure que sant appel à des caméras sous- Lettre d’information sur les pêches #118 – Juillet/Septembre 2006 55
ÉVALUATION DES POPULATIONS DE POISSONS RÉCIFAUX DANS LES RÉSERVES MARINES ... marines appâtées et placées hori- vée dans les résultats obtenus à ple, la pêche) sur les regroupe- zontalement, on a obtenu un l’aide de ces deux méthodes sem- ments de poissons, ces auteurs ont échantillon représentatif des peu- ble indiquer que les comptages indiqué que la technique de vidéo plements de poissons récifaux qui visuels en plongée permettent de actionnée à distance et faisant avaient aussi été enregistrés par mieux détecter les petits poissons appel à une caméra sous-marine des comptages visuels en plongée, que le système de caméras vidéo appâtée pouvait se révéler très en particulier des loches et des appâtées et placées horizontale- utile. Ils ont en outre signalé que la empereurs. Certes, cette technique ment. On a déjà fait remarquer déjà présence de plusieurs systèmes de a permis de décrire moins de 10 % que les grands poissons peuvent caméras sous-marines multiples des espèces observées par des dominer sur les sites où des camé- peut contribuer à fortement dimi- comptages visuels en plongée, ras vidéo appâtées sont placées, nuer le temps passé sur le terrain et mais a fait ressortir le même gra- d’où une moins bonne observation les effectifs requis. Ceci signifie dient de densité de ces espèces des poissons de plus petite taille. que, même en tenant compte du dans la réserve et en dehors de coût du matériel vidéo et du temps celle-ci. La technique vidéo faisant Notre étude a permis d’établir que que prend l’analyse des images appel à une caméra dirigée vers le la méthode vidéo faisant appel à vidéo, l’utilisation des techniques fond marin n’a pas donné de résul- des caméras appâtées et placées de vidéo à l’aide de caméras sous- tats satisfaisants, ce qui donne à horizontalement était utile pour marines appâtées pour procéder à penser qu’il y a des différences de décrire les peuplements d’espèces des études répétitives d’un comportement trophique des pois- couramment pêchées et vivant à domaine peut être plus efficace sons de récifs tropicaux et tempé- proximité du benthos telles que les que les méthodes faisant appel à rés, puisque cette technique a été mérous (Serranidae) et les empe- des plongeurs, tels que les compta- appliquée avec succès dans les reurs (Lethrinidae), mais pas pour ges visuels en plongée. L’autre régions tempérées de la Nouvelle- d’autres prédateurs pélagiques tels avantage est qu’avec les systèmes Zélande (Willis et al. 2000). que les carangues (Carangidae), à distance, on n’est pas soumis à les barracudas (Sphyraenidae) et des limites maximales de profon- Il est intéressant de noter que sur les thons (Scombridae), ou les deur à respecter en plongée. tous les sites, qu’ils se trouvent espèces herbivores qui sont égale- dans ou hors de la réserve, les ment ciblées par les pêcheurs telles L’étude pilote montre que les comptages visuels en plongée ont que les perroquets ou les picots. La méthodes de vidéo faisant appel à permis d’établir un fort gradient de présence de requins peut poser un des caméras sous-marines appâ- la biomasse, mais pas de l’abon- problème dans la mesure où ceux- tées et placées horizontalement dance de poissons, la biomasse la ci peuvent rapidement prélever les peuvent servir à étudier des popu- plus importante ayant été observée appâts servant à attirer le poisson. lations de poissons récifaux dans le au centre de la réserve. La techni- lagon et les habitats récifaux de la que de vidéo à distance faisant Watson et al. (2005) ont comparé Nouvelle-Calédonie. Pour amélio- appel à des caméras appâtées et les différentes méthodes faisant rer ce système, il faudra appliquer placées horizontalement a égale- appel à des caméras sous-marines des techniques associant vidéo et ment permis d’observer un fort appâtées ou non appâtées, ou stéréo et faisant appel à deux gradient de l’abondance, sa valeur encore à des plongeurs. Pour les caméras (Harvey et Shortis 1996, maximum étant observée au centre études portant sur l’incidence par- Fig. 2b) et à un logiciel de mesure de la réserve. La différence obser- ticulière d’une pratique (par exem- en trois dimensions, afin d’obtenir des estimations exactes de la lon- gueur des poissons (voir www.gemsoft.com au sujet de ce logiciel). Dans ces systèmes, les a caméras convergent pour que l’on puisse estimer la longueur des objets se déplaçant à l’oblique (par exemple la taille des poissons qui ne nagent pas parallèlement aux caméras). Pour ce qui est des prochaines étu- des des réserves marines entou- rant la Calédonie, nous recom- mandons l’utilisation de systèmes associant la vidéo et la stéréo, et b faisant appel à des caméras sous- marines appâtées et placées hori- zontalement. Nous disposerons sans aucun doute ainsi d’un outil Figure 4: Images prises à l’aide par vidéo à l’aide de caméras sous- efficace permettant de se rensei- marines appâtées et placées horizontalement, où l’on distingue a) gner sur la densité et la biomasse trois Plectropomus leopardus, un Lethrinus nebulosus et un des populations de poissons, et Cephalopholis argus s’approchant du récipient contenant les appâts ; d’étudier dans quelle mesure les b) un Carcharhinus leucas sur le point de dévorer ce récipient. stocks se reconstituent. De plus, les 56 Lettre d’information sur les pêches #118 – Juillet/Septembre 2006
ÉVALUATION DES POPULATIONS DE POISSONS RÉCIFAUX DANS LES RÉSERVES MARINES ... enquêtes effectuées à l’aide de BIBLIOGRAPHIE Harvey E.S. and Shortis M.R. 1996. vidéos peuvent être utiles lorsque A system for stereo-video mea- la réalisation d’autres enquêtes, Bortone S.A, Samoilys M.A., surement of subtidal orga- par des comptages en plongée, Francour P. 2000. Fish and nisms. Marine Technology sont gênées en raison de condi- macroinvertebrate evaluation. Society Journal 29:10–22. tions particulières (telles qu’une p. 127–164. In: Seaman W. Jr. forte sédimentation), ou dans le (ed). Artificial reef evaluation Samoilys M. 1997. Underwater cadre d’une surveillance régulière with application to natural visual census surveys. In: d’espèces commerciales telles que marine habitats. Boca Raton, Samoilys M. (ed). Manual for les mérous et les empereurs. Il est London, New York, Washing- assessing fish stocks on Pacific recommandé d’associer les techni- ton D.C.: CRC Press. coral reefs. Department of ques d’enquête — caméras vidéo Primary Industries, Townsville, appâtées et comptages en plongée Cappo M., Speare, P. and De’ath G. Australia. — afin de prendre en compte à la 2004. Comparison of baited fois des espèces prédatrices capa- remote underwater video Kulbicki M. 1998. How the acqui- bles d’adapter leur comportement staions (BRUVS) and prawn red behaviour of commercial et des espèces exploitées qui ne (shrimp) trawls for assessments reef fishes may influence the réagissent pas aux appâts. of fish biodiversity in inter-reefal results obtained from visual areas of the Great Barrier Reef censuses? Journal of Experi- REMERCIEMENTS Marine Park. Journal of mental Marine Biology and Experimental Marine Biology Ecology 222:11–30. Des fonds ont été alloués au titre and Ecology 302:123–152. de l’Initiative régionale pour la Watson D.L., Harvey E.S., protection et la gestion durable des Ellis D.M. and Demartini E.E. 1995. Anderson M.J. and Kendrick récifs coralliens dans le Pacifique Evaluation of a video camera G.A. 2005. A comparison of Sud (CRISP) et du projet LITEAU- technique for indexing abun- temperate reef fish assembla- MPA du Ministère français de l’en- dances of juvenile pink snap- ges recorded by three under- vironnement. Ce projet a été rendu per, Pristipomoides filamentosus, water stereo-video techniques. possible grâce aux efforts de P. and other Hawaiian insular Marine Biology 148:415–425. Laboute, G. Moutham, M. shelf fishes. Fishery Bulletin Clarque, S. Tereua et C. Geoffrey. 93:67–77. Willis T.J., Millar R.B. and Babcock Les observations formulées au R.C. 2000. Detection of spatial sujet de l’avant-projet l’ont été par Harmelin-Vivien M.L., Harmelin variability in relative density of Kendall Clements. Nous remer- J.G., Chauvet C., Duval C., fishes: comparison of visual cions également L. Vigliola, du Galzin R., Lejeune P., Barnabé census, angling, and baited Secrétariat général de la G., Blanc F., Chevalier R., underwater video. Marine Communauté du Pacifique, pour Duclerc J. and Lasserre G. 1985. Ecology Progress Series la caméra sous-marine numérique Evaluation visuelle des peuple- 198:249–260. qu’il a fournie pour les besoins de ments et populations de pois- cette étude. sons : méthodes et problèmes. Willis T.J. and Millar R.B. 2005. Revue d'Ecologie: a Terre et la Using marine reserves to esti- Vie 40: 467–539. mate fishing mortality. Ecology Letters 8(1):47–52. Lettre d’information sur les pêches #118 – Juillet/Septembre 2006 57
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