VOILE : Amélie Grassi et Ambrogio Beccaria sur la Transat AG2R LA MONDIALE
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VOILE : Amélie Grassi et Ambrogio Beccaria sur la Transat AG2R LA MONDIALE Mutuelle Bleue, assureur santé mobilisé et impliqué dans la lutte contre le cancer, se lance dans un projet de sponsoring voile très ambitieux dont l’objectif est de sensibiliser autour de messages de prévention positifs. Associée à l’Institut Curie, premier centre français de lutte contre le cancer, Mutuelle Bleue confie à la jeune et brillante Amélie Grassi un Figaro Bénéteau pour porter haut son engagement sur la Transat AG2R LA MONDIALE dont le départ sera donné le 19 avril 2020 à Concarneau. « Objectif 40 % » c’est le nom du projet porté par le bateau
Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie. 40% c’est la proportion de cancers qui pourraient être évités grâce aux changements de comportements. Partant de ce constat édifiant mais aussi prometteur, Mutuelle Bleue a ainsi créé un programme de prévention positive incitant à la pratique d’une activité physique régulière associée à une alimentation équilibrée et diversifiée. Ces deux éléments jouent en effet un rôle décisif dans la prévention des cancers. Consciente que la prévention à elle seule, ne suffit pas dans la lutte contre les cancers, Mutuelle Bleue est engagée depuis plus de 10 ans auprès de l’Institut Curie, 1er centre français de lutte contre le cancer. L’Institut Curie associe un centre de recherche de renommée internationale et un ensemble hospitalier de pointe qui prend en charge tous les cancers y compris les plus rares. Aujourd’hui, souhaitant aller plus loin dans ce mécénat d’entreprise, Mutuelle Bleue imagine un programme « OBJECTIF 40% » porté par le bateau Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie sur la Transat AG2R LA MONDIALE. Pour Olivier RAIMBAULT, Dirigeant opérationnel de Mutuelle Bleue : « Notre expérience en tant que fournisseur officiel de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe a rempli tous les objectifs que nous nous étions fixés et a laissé entrevoir de nombreux potentiels pour aller plus loin. C’est donc tout naturellement que nous avons souhaité poursuivre sur un partenariat titre. Ce bateau et cet équipage sont le relais de notre positionnement. Ce projet ne pouvait se faire sans y associer un pendant solidaire, au regard de notre engagement dans la prévention santé et de notre relation avec l’Institut Curie. Nous avons donc créé ensemble un concept nous permettant de sensibiliser tout à chacun sur le cancer : de la prévention par l’hygiène de vie à la prise en charge, à l’accompagnement et la nécessité des dons pour encourager la recherche. La voile représente à ce titre un excellent vecteur de communication mais également de valeurs communes. » Pour le professeur Thierry PHILIP, président du Directoire de
l’Institut Curie : « Les médecins et chercheurs de l’Institut Curie travaillent main dans la main pour accélérer la recherche et améliorer les soins des patients atteints de cancers. En France, le cancer représente 400 000 nouveaux cas par an et bien-sûr, les messages de prévention et de diagnostic demeurent tout à fait essentiels. Participer aux côtés de Mutuelle Bleue, fidèle mécène de l’Institut Curie depuis plus de 10 ans, à la Transat AG2R est une formidable occasion de rappeler que l’activité physique améliore la qualité de vie et, par son action thérapeutique, aide les patients à mieux lutter contre le cancer et les effets secondaires des traitements. En prévention mais aussi pendant et après la maladie, la pratique d’un sport est bénéfique à tous les niveaux. Avec son équipage et Mutuelle Bleue, l’Institut Curie poursuit ainsi son unique et seul objectif : prendre le cancer de vitesse sur cette grande course au large qu’est la Transat AG2R. » Amélie Grassi partage l’aventure avec Ambrogio Beccaria Même génération, même soif de gagner. Marins incontournables de la Classe Mini, Amélie Grassi, 25 ans, et Ambrogio Beccaria, 28 ans et récent vainqueur de la Mini Transat sur un bateau de série, ont logiquement envie de passer à l’étape supérieure. A peine rentrée de sa brillante Mini Transat, Amélie se lance déjà dans ce nouveau projet et décide d’embarquer avec elle le jeune italien. L’équipage mixte qui se connait très bien rejoint le circuit Bénéteau Figaro 3 pour cette mythique transatlantique dont le départ sera donné le 19 avril 2020 de Concarneau pour rallier Saint-Barthélemy aux Antilles. Avec l’engouement et la détermination qu’on leur connait, et encadrés par l’équipe d’OC Sport Pen Duick basée à Lorient, les jeunes bizuths possèdent toutes les cartes en main pour écrire une belle histoire. Pour Amélie GRASSI, skipper du bateau Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie : « Comme beaucoup de monde, le cancer est une maladie qui me parle car elle a touché certains de mes
proches. Je suis heureuse de pouvoir me lancer à travers ce projet dans une campagne de sensibilisation très positive et dynamique. Cela a du sens pour la sportive que je suis de promouvoir l’importance de prendre soin de son corps ou de son alimentation. J’ai déjà navigué en Figaro Bénéteau 3 l’année dernière avec Loïck Peyron. Après ma Mini Transat, j’avais vraiment envie de participer à cette transatlantique. Tout s’est fait très rapidement, et je suis heureuse d’embarquer Ambrogio avec moi. Partenaires d’entrainements depuis 2 ans, nous sommes très proches, nous sommes bien sur l’eau et nous nous comprenons bien. L’aventure s’annonce belle et engagée ! » Pour Hervé FAVRE, CEO OC Sport Pen Duick : « Début 2019, nous ouvrons le HUB by OC Sport à Lorient, marquant ainsi notre retour dans la gestion de projets sportifs, notre métier d’origine. Choix confirmé la même année puisque nous remportons la victoire sur la Solitaire URGO le Figaro 2019, course mythique du championnat de France élite de course au large. Confiant dans ce tournant décisif, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous embarquons un partenaire de long terme, cette fois outre Atlantique. En effet, Mutuelle Bleue, déjà fournisseur officiel de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en 2018, a fait le choix audacieux de devenir le partenaire titre d’un Figaro Bénéteau 3 sur la Transat AG2R LA MONDIALE, seule course transatlantique en double et à armes égales. Nous saluons avec ferveur le projet solidaire qu’ils ont décidé d’embrasser au travers de ce projet sportif, qui plus est porté par un équipage mixte. Un signal fort que nous sommes fiers de porter. Cet engagement à leur côté conforte ainsi le positionnement unique du HUB en tant que plateforme clé en main d’accompagnement pour les sponsors et les marins. » Programme de Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie Solo Guy Cotten Concarneau : 30 mars au 5 avril 2020 Transat AG2R LA MONDIALE : départ le 19 avril 2020
VOILE : Spi Ouest-France Destination Morbihan 2020 « L’idée est de mettre les navigants au centre des débats » Directeur du Spi Ouest-France Destination Morbihan depuis l’an dernier, Philippe Joubin est déjà sur le pont afin de finaliser la préparation de la 42e édition du 9 au 13 avril prochain. Quel bilan tirez-vous de l’édition 2019 ? Philippe Joubin : « C’est un bilan plutôt positif dans la mesure où l’on a eu beaucoup plus de bateaux que les années précédentes (70 en plus entre 2018 et 2019, NDLR), servi il est vrai par une excellente météo. On sait aussi que des
équipages s’inscrivent désormais à la dernière minute en fonction des conditions météo attendues en baie de Quiberon. Même si l’on a manqué d’un peu de vent, cette édition a été une belle réussite à tous les niveaux. » Il y a eu aussi l’arrivée de nouvelles séries ? Ph.J. : « Oui, je pense notamment aux Figaro 2, aux Mini 650, et aussi aux ETF 26. Ces derniers n’étaient pas encore très nombreux en 2019, mais il était important dans le paysage du Spi d’accueillir ces catas volants pour que l’épreuve colle avec son temps et aux grandes tendances de la compétition. » Vous avez souhaité changer un peu l’image de l’épreuve, et redonner plus de place aux coureurs à terre. Quels ont été les retours ? Ph.J. : « Ils ont été excellents ! L’idée était de mettre les navigants au centre des débats, avec un chapiteau englobant un grand bar à proximité des pontons, tout en créant une sorte de place de village attractive. Cela a apporté un vrai regain de convivialité, et les équipages étaient manifestement ravis. » Donc cette année, vous poursuivez dans cette direction-là ? Ph.J. : « Absolument puisque la nouvelle implantation du village du Spi, intégrée en 2019, a donné toute satisfaction. Ensuite, nous sommes dans les détails. On a vu que l’an dernier il n’y avait pas assez de pompes à bière, et donc on va augmenter leur nombre pour faire en sorte qu’il y ait moins d’attente. On va également agrandir la taille du village, afin qu’il soit toujours plus attractif pour les navigants mais aussi pour le public, nombreux lors du week-end de Pâques à La Trinité-sur-Mer et nos partenaires. On souhaite installer en face du grand chapiteau des stands pour créer un espace restauration, et où l’on trouvera sandwiches, bar à huîtres, bar à muscadet… » La région Bretagne rejoint le Spi comme partenaire ?
Ph.J. : « Oui et c’est une grande satisfaction de savoir que la région Bretagne soit de nouveau derrière nous. » Et sur l’aspect sportif, il y a du nouveau cette année ? Ph.J. : « Si l’on travaille toujours bien sûr en étroite collaboration avec la SNT, qui a un nouveau président Didier Visbecq, et également avec Christophe Gaumont de la Fédération Française de Voile qui coordonne les six ronds de course, nous ouvrons la course à de nouvelles catégories tels que les Class40 en double et qui seront accueillis grâce au Port de La Trinité sur le môle Loïc Caradec. On devrait également avoir les Figaro 3, toujours en double pour ceux qui ne disputeront pas la Transat Ag2r. Les autres classes habituelles (monotypes, IRC, Osiris, Diam 24…) demeurent bien sûr, et on retrouvera aussi les ETF 26 sous la houlette de Jean-Pierre Dick, et dont les courses seront toujours gérées par l’ENVSN sur un rond spécifique. » Le double est en plein essor. Vous attendez beaucoup d’équipages ? Ph.J. : « Nous l’espérons, car en plus 2020 est une année de Transquadra (Transat Lorient Madère Martinique pour les plus de 40 ans, NDLR). En outre, le niveau sportif est impressionnant entre les derniers modèles issus des chantiers Jeanneau, JPK, J Composite, Dehler… Il est clair que ça va batailler dur ! » Programme du Spi Ouest-France Destination Morbihan Jeudi 9 avril : à partir de 9h00, chaîne d’inscriptions Du vendredi 10 au lundi 13 avril : Régates Lundi 13 avril – 16h00 : remise des prix
BATEAUX : HIGHFIELD sur The Transat CIC et la Route du Rhum Après avoir célébré avec succès les quarante ans de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, la marque Highfield renouvelle sa confiance à OC Sport Pen Duick en embarquant sur The Transat CIC, dont le départ sera donné de Brest le 10 mai prochain. En tant que Partenaire Officiel de la course, le leader mondial des annexes et bateaux semi-rigides à coque en aluminium mettra à disposition de l’organisation de la transatlantique vingt-deux semi-rigides aux couleurs de
l’évènement et motorisés avec les hors-bord Suzuki. Ce partenariat se poursuit sur l’édition 2022 de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Présente sur toutes les mers du globe, Highfield signe un partenariat stratégique en s’associant à OC Sport Pen Duick sur les 2 transatlantiques les plus célèbres au monde. En devenant partenaire de The Transat CIC, qui inaugurera au mois de mai son nouveau parcours entre Brest et Charleston, la marque renforce sa présence sur la scène vélique internationale. « Nous sommes ravis de renouveler notre partenariat avec OC Sport Pen Duick après une superbe Route du Rhum – Destination Guadeloupe en 2018, qui nous a permis de créer un beau bateau avec nos partenaires : Suzuki pour la motorisation, mais également Sun Way, MC Technologies, Proxam ou encore Pennel & Flipo », commente Yves Brintet, Président Directeur Général de Highfield FRANCE, qui précise que The Transat CIC 2020 n’est que le premier volet d’un ambitieux partenariat étendu à l’édition 2022 de la plus mythique des transatlantiques : la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. « La série limitée « The Transat CIC 2020 » compte vingt-deux semi-rigides, dont dix-sept 660 (150 cv), quatre 760 (300 cv) et un 860 (2 x 300 cv), qui ont été construits spécifiquement pour la course. Tous les bateaux ont d’ores et déjà été vendus, et seront livrés à leurs futurs propriétaires à l’issue de l’évènement. Nous sommes ravis d’avoir travaillé une fois de plus avec l’ensemble de nos partenaires. Ces bateaux sont le fruit d’un beau travail d’équipe », poursuit- il. A noter que cinq semi-rigides Highfield assureront la sécurité sur la zone d’arrivée, aux Etats-Unis. De son côté, Hervé Favre, CEO d’OC Sport, se réjouit d’accueillir Highfield au sein de la flotte de partenaires de la course : « Je suis ravi qu’après un premier partenariat sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en 2018, OC Sport
Pen Duick et Highfield aient à nouveau la possibilité de collaborer sur The Transat CIC qui n’est que la première étape d’un partenariat stratégique portant sur les deux transatlantiques majeures organisées par OC Sport Pen Duick : The Transat CIC et la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Pour nous, la présence d’un partenaire comme Highfield est primordial autant pour la logistique que pour la sécurité sur l’eau, mais surtout pour l’image de l’événement. » La course au large, un vecteur de notoriété important pour Highfield Réputée pour ses bateaux sécurisants, robustes et légers, Highfield s’est rapidement imposée comme un incontournable dans le milieu de la course au large. « Nous étions très présents dans le monde des annexes avec nos marques Caribe et Highfield, mais il manquait une gamme de gros semi-rigides à notre panel. En tant que navigateurs et amoureux de la voile, il nous a semblé naturel d’être présent aux départs de courses pour en assurer la sécurité », raconte Yves Brintet. « Les voiliers de course se retrouvent souvent dans des positions difficiles lors des départs du fait de la présence de nombreux bateaux spectateurs. Nos semi-rigides permettent d’assurer la sécurité des personnes qui sont à leur bord, mais également sur les autres embarcations autour », ajoute-il. C’est l’alliance créée par les semi-rigides Highfield équipés de moteurs Suzuki qui renforce la performance de cet ensemble. « Flotte officielle » de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe il y a deux ans, Highfield n’a cessé de renforcer sa présence dans le milieu de la course au large et des régates de haut niveau. « Avant, nous étions surtout connus pour nos annexes grâce à nos partenariats avec les gros constructeurs de bateaux. La confiance que nous ont accordé les organisateurs de course, dont OC Sport Pen Duick, nous a permis de développer la notoriété de la marque sur le marché des semi-rigides », se
félicite-t-il. Une activation à plusieurs niveaux Outre la belle vitrine offerte par la course, Highfield profitera du départ de la transatlantique pour activer son partenariat à plusieurs niveaux. « Nous avons prévu d’inviter notre réseau de concessionnaires à Brest, sur le Village de The Transat CIC, où nous aurons également un stand. Ce dernier nous permettra de présenter à nos concessionnaires mais également au grand public une partie de notre gamme de bateaux, qui y seront exposés. Brest est une ville de gens de mer, où nous sommes présents par le biais d’une concession B2B, et d’une concession B2C. Cependant, nous faisons la plus grosse partie de notre business au niveau national et nous manquons de résultats sur le plan local. Le départ de The Transat CIC est une belle occasion d’être présent sur le port de Brest avec notre marque, et fera office, pour nous, de salon nautique à terre et à flots », conclut-il. De quoi contribuer à renforcer encore plus la notoriété de la marque.
VOILE : IDEC SPORT dans le pot au noir ! 23 jours après son départ de Hong-Kong dans le cadre de sa tentative contre le record de la Route du Thé, le Maxi Trimaran IDEC SPORT affronte ce si délicat moment de navigation constitué par la traversée de la Zone de Convergence Intertropicale, le pot au noir. Un épisode de grand instabilité climatique qui vient s’ajouter à un long et lent week-end consacré à la négociation d’une vaste zone de calmes de part et d’autre de l’Equateur. Francis Joyon, Christophe Houdet, Antoine Blouet, Corentin Joyon et Bertrand Delesne, dans l’étouffante chaleur équatoriale, ont bataillé ferme 48 heures durant à maintenir un semblant de vitesse, cap plein Nord, pour couper au plus court ce secteur déserté par Eole. Le bilan comptable demeure positif pour les
hommes d’IDEC SPORT, dont l’écart avec le détenteur du record, l’italien Giovani Soldini, un moment tombé à 23 milles, repart malgré tout à la hausse. Le salut n’est plus très loin, matérialisé par de bons gros alizés de Nord Est, en activité moins de 50 milles devant les étraves du trimaran rouge et blanc. Le pot au noir au menu du jour « Nous n’avons pas encore rencontré de conditions typiques d’un pot au noir virulent » décrit Francis Joyon. « On aperçoit seulement depuis quelques heures ce matin de grosses lignes de nuages noirs. Nous ne sommes pas encore sortis d’affaire et cette 24ème journée de navigation nous réserve certainement encore quelques désagréments. Ce n’est pas encore l’heure des très hautes vitesses. » Tout l’équipage d’IDEC SPORT, malgré une avance effondrée en quelques jours de près de 800 milles, s’estime logé à belle enseigne. « Nous avions nous aussi sérieusement considéré l’option suivie en 2018 par le tenant du titre Maserati » poursuit Francis, « avec cette route au plus court, travers au golfe de Guinée, au ras des côtes du Niger. Mais elle présentait nombre d’inconvénients matérialisés par de nombreuses zones très orageuses, suivies de grands calmes blancs. Notre route initiale nous conduisait au plus près des côtes du Brésil, afin de couper le pot au noir loin dans l’ouest, en sa partie la plus étroite. Mais vendredi dernier, une petite dépression tropicale s’est rapidement formée sur notre route, que nous avons dû contourner par l’Est, d’où notre cap du week-end, plein Nord dans ce marasme météorologique précurseur au pot au noir. » Objectif alizés ! Petites vitesses et grandes chaleurs sont toujours au programme de la journée. L’avenir, une fois le pot au noir définitivement dans le tableau arrière du maxi trimaran, s’annonce plus classique, avec des alizés de Nord Est bien établis, et un raccordement délicat mais intéressant à
négocier avec les dépressions d’Atlantique Nord du côté des Açores. Loin de toute lassitude, l’équipage reconnait une certaine fatigue due à la difficulté, voire l’impossibilité, de trouver un vrai sommeil réparateur dans la chaleur de l’équateur. Le petit temps exige aussi, plus que jamais, une grande efficacité à la barre et des réglages millimétrés, sur une mer certes aplanie, où commence à se lever une houle annonciatrice des vents de Nord Est. L’énergie, et la difficulté de charger les batteries du bord, fait aussi l’objet de toutes les attentions. « Nous naviguons à l’économie » explique Francis. « Notre gas- oil est quasiment épuisé. Seules les éoliennes et nos batteries solaires sont activées, mais le bateau est gourmand en énergie et nous devons nous rationner, en coupant souvent toute l’alimentation électrique du bord. » A 3 200 milles du but, et à 13 jours de l’échéance du record, tout l’équipage d’IDEC SPORT ne rêve plus que d’allonger enfin la foulée dans les alizés, puis dans de puissants flux d’Ouest pour arriver « à la maison » avec panache. Il a dit : Corentin Joyon « Peu de vitesse, peu de sommeil depuis deux journées pleines. Il fait beaucoup trop chaud pour dormir à l’intérieur du bateau. On pense au record en permanence. Heureusement que nous nous sommes dotés d’un beau matelas d’avance dans l’océan Indien, car cet Atlantique Sud a été compliqué, jamais conforme à nos plans de route. On sait que l’on approche de la sortie du pot au noir. C’est motivant. On a hâte de reprendre de la vitesse. Christian Dumard nous avait proposé la route Est suivie par Soldini en 2018. Mais il nous avait prévenu qu’elle était parsemée de zones orageuses. On a choisi l’Ouest, et pour l’instant, on est toujours en avance sur le record, même de très peu! Avec 23 jours de mer non stop, c’est ma plus longue navigation. Je suis en pleine forme. Depuis le passage de l’équateur hier, ça sent le retour à la maison. Si
la mer le permet, on espère terminer en fanfare… »
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