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                        un feuilleton théâtral
porté par Michèle Pralong, Julie Gilbert et Dominique Perruchoud

          coproduit et présenté par 12 théâtres genevois
                   et par République éphémère

    avec la collaboration de 4 théâtres romands partenaires

   projection cartographique du monde sur une pyramide (Agnes Denes )

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                                                            mpralong633@gmail.com
                                                                     julie@oeil-sud.ch
                                                    dominique.perruchoud@bluewin.ch
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                                (titre de travail)

- un feuilleton coproduit par 12 théâtres genevois avec la collaboration de 4 autres
scènes romandes (Am Stram Gram, Forum Meyrin, Grand-Théâtre et Vidy)
- découpé en 9 épisodes + 1 intégrale
- écrit sur commande
- par 9 auteur.e.s ou collectifs d’auteur.e.s
- mis en scène par 10 metteur.e.s en scène/curateur.e.s/chorégraphes ou collectifs
- avec une « troupe » de comédien.nes vivant en Suisse Romande
- représenté en 2020-2021
- dans 11 théâtres genevois et carougeois ; un théâtre lausannois
- accompagné d’un previously vidéographique
- avec une intégrale en juin 2021, version simplifiée, sur le plateau de la Comédie
des Eaux-Vives

Un projet de Michèle Pralong, Julie Gilbert et Dominique Perruchoud
Représentations : saison 2020-2021
Un projet porté par l’Association République éphémère

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SOMMAIRE

            Univers narratif               p. 4
            Manifeste                      p. 6
            Mode d’emploi                  p. 7
            Distribution                   p. 8
            Scénographie, costume, suivi   p. 8
            Expérience citoyenne           p. 9
            Impact                         p. 10
            Récit                          p. 11
            Découpage des épisodes         p. 11
            Financement                    p. 13
            Engagement des directions      p. 14
            Biographies                    p. 18

champ de Totems à Notre Dame des Landes

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Univers narratif

                         « Nous avons moins besoin de grands récits, fussent-ils de la libération, que
                           d’un peuple de conteurs. » écrit le collectif Mauvaise Troupe dans son
                           introduction au livre Constellations. Trajectoires révolutionnaires du
                           jeune 21ème siècle.

Nous vivons une époque intense dans une ville où il est possible de penser les
transformations auxquelles les humains et les autres espèces vivantes sont confrontés.
Demain est chargé d’incertitudes, de peurs, de prophéties. Et demain prend racine
aujourd’hui. Nous avons besoin d’être ensemble les conteurs de nos histoires, sachant que
les théâtres sont des lieux particulièrement appropriés pour libérer les imaginaires.

Afin de donner la parole à ces conteurs, conteuses, nous avons imaginé un feuilleton théâtral
qui réunit 12 théâtres genevois et carougeois c’est-à-dire un plateau d’environ 1km2, sur une
saison. Une saison particulière pour Genève, car 2020/21, sera le moment de l’inauguration
du Pavillon de la Danse, de la nouvelle Comédie et du Théâtre de Carouge rénové.
Nous rêvons d’un incroyable voyage à travers toutes ces scènes, un voyage physique,
esthétique et éthique, voyage des publics, voyage des personnages, voyage des mythes. Nous
souhaitons une communauté citoyenne pour faire de cette aventure théâtrale un événement
hors-norme où s’inventent de nouvelles projections pour notre monde.

Notre réflexion a commencé avec la lecture de deux ouvrages.
Constellations. Trajectoires révolutionnaires du jeune 21ème siècle est un livre d’histoires écrit à
plusieurs mains et de manière anonyme. Il s’organise autour d’un dispositif d’écriture aussi
passionnant qu’un polar: chœur, dessins, photos, cartes, reproduction d’affiches et de
tracts… Soit une mise en récit qui est également une expérimentation de la narration : que
signifie aujourd’hui déserter et quitter les sentiers battus ? comment apprendre et enseigner
lorsque les voies habituelles de la transmission mènent à des impasses ? comment faire la
fête quand règnent les festivités ? que peut encore vouloir dire habiter quelque part ? qu’est-
ce qu’un imaginaire en révolte ? peut-on se plonger dans le grand bain de la numérisation
générale sans s’y noyer ? que peut signifier se révolter après tant de déconvenues des
mouvements révolutionnaires ? quelles sont les pistes pour s’organiser sans recourir aux
affres des organisations ?

Là où faire de la politique rimait jadis avec critique et prise de pouvoir apparaissent
aujourd’hui des existences structurées par l’effort de tenir ensemble la lutte et la vie. La lutte
et l’art. Global Activism. Art en Conflit in the 21st Century est notre deuxième référence, c’est
une véritable radiographie à travers toute la planète. On y croise aussi bien Attac, les Femen,
Sloterdjik, Negri, Wikilieaks que des artistes de toutes nationalités engagés dans cet artivism
qui secoue aujourd’hui les systèmes. Tous se trouvent réunis sous la notion de performativ
democracy, démontrant que l’activisme actuel ne repose pas seulement sur les droits
basiques du citoyen, mais aussi sur des pratiques artistiques et performatives, ainsi que sur la
réinvention de chaque geste du quotidien.

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Ces deux ouvrages sont des appels d’air, des invitations à habiter notre monde dans l’action,
pour tenter de nous dégager de l’anthropocène. Artistes, hackeur.se.s, féministes,
jardinier.ères urbain.es, épicier.ères collectivistes, programmeur.ses de logiciels libres,
récupérateur.ses, cueilleur.sess : c’est dans ces zones de réinvention sociale et politique,
dans ce travail sur les interstices, sur la décroissance, sur la récupération, là où s’essaient de
nouvelles manières, là où s’inscrivent des combats pour des modes de vie plus proches de la
terre, de l'autonomie et du partage que nous voulons ancrer vous êtes ici.

Toutes ces réflexions et ces expériences ainsi que l’engagement puissant des jeunes gens vis-
à-vis du climat, nous servent de terreau et d’allant pour imaginer une fiction. Car nous
croyons à la puissance du récit. À sa capacité fédératrice et transformatrice. Vous êtes ici est
une histoire qui se déploie en neuf chapitres, avec une quinzaine de personnages : l’aventure
d’un groupe de personnes face aux aléas et aux interrogations de demain. Le projet s’étend
sur deux saisons de théâtre : une saison d’écriture du feuilleton (19-20), une saison de
réalisation scénique des épisodes (20-21).

Nous nous sentons particulièrement bien armées pour entrer dans la mise en œuvre de ce
projet de longue haleine : durant ses six années de co-direction du Grü/transthéâtre, Michèle
a conçu et accompagné des projets au long cours, tant du point de vue administratif,
organisationnel qu’artistique (Les Perses. Let’s perform democracy ! spectacle répété une année
avec un chœur de 300 personnes ; L’Enfer de Dante travaillé pendant une pleine saison
théâtrale avec un collectif d’acteurs ; La zone d’écriture, installée sur le plateau durant dix
mois). Julie a écrit de nombreux scénarios de long-métrages et co-réalisé trois long-métrages
(La Vraie vie est ailleurs, Mangrove et My Little One). Elle est également enseignante à la HEAD,
auteure de théâtre, souvent impliquée de près dans la mise en scène des projets et menant
aussi des performances (La bibliothèque sonore des femmes). Quant à Dominique, elle a d’une
part assuré la direction administrative et financière de gros bateaux théâtraux (La Comédie
durant 7 ans et le Théâtre de Vidy durant 5 ans), elle a d’autre part été adjointe à la
direction du Service cantonal de la culture : elle maîtrise aussi bien les ressources humaines
que le pilotage de gros projets stratégiques. Ainsi, tant dans le transfert des codes de la série
cinéma vers le théâtre que par la capacité à choisir/accompagner des équipes dans le long
terme, ou encore dans l’invention nécessaire au renouveau du lien entre la société et la
scène, notre trio peut faire état de compétences bien réelles. Ceci sans compter une
excitation que nous partageons à entrer sur ces territoires socio-politiques pour en faire
histoires.

Ce feuilleton prend racine dans une nécessité à vivre, à penser ensemble, à se doter de
nouveaux récits collectifs. Avec l’idée d’emmener le plus possible de citoyens dans une
aventure plurielle, contributive, dont les relais très actifs seront les nombreux et magnifques
théâtres du bout du lac. Des théâtres tout particulièrement investis dans ce qui est leur
mission et leur efficace depuis les Grecs : constamment vivifier et faire circuler des mythes
collectifs.

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                                                                                   Julie Gilbert
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Manifeste
                                       Dans un monde aux abois.
                         Est-ce qu’on ne devrait pas plutôt planter des arbres ?
                                        Ça va plus vite que nous.
                     A peine le temps de penser que c’est déjà derrière, trop tard.
Avant, il n’y a pas si longtemps, on aurait dit : les mots sont nos briques, les phrases nos outils, mais
              aujourd’hui, la résistance est ailleurs, dans le flux, le souffle, le mouvement.
  Ce projet de feuilleton théâtral prend racine dans cette urgence, à vivre, à penser ensemble, à se
                                doter de récits collectifs transformateurs.
 Trouver et expérimenter, dans la forme la plus rassembleuse, la plus enthousiasmante possible, de
                         nouvelles énergies pour habiter avec et dans le monde.
                                  Bienvenue dans notre fiction voyante !

- les 12 théâtres genevois qui se réunissent pour porter le feuilleton sont appelés amis, afin
de vitaliser l’idée de philia /

- les 12 théâtres amis se réunissent autour d’un devenir-scène de Genève. Ils
assemblent leurs plateaux en une grande plateforme utopique sur laquelle est expérimenté
un récit collectif pour demain. Une narration fondée sur des principes de communauté,
d’égalité, de solidarité, de décroissance, traversée par des humains qui réinventent leurs
espaces sociaux aussi bien que leurs liens avec l’animal, le végétal, le cosmique /

- considérant qu’un théâtre est toujours porté par une philosophie, une manière déclarative
et sensible de se lier au monde, le feuilleton vient activer la philosophie de chacun des
théâtres amis : le feuilleton est donc protéïforme /

- Julie, Michèle et Dominique sont les garantes à la fois de l’activation de la philosophie de
chaque théâtre ami et du maintien de la cohérence du feuilleton telle qu’elle émane du
livre-source Constellations. Trajectoires révolutionnaires du jeune 21ème siècle /

- les 12 théâtres amis comprennent que si la philia les lie, c’est parce que la solidarité
fonde le feuilleton : cette solidarité se concrétise par le consentement à un pot commun qui
permet aux moins dotés d’entrer dans le projet au même titre que les plus dotés /

- les 12 théâtres amis s’engagent à porter financièrement le feuilleton à hauteur d’une
production phare de leur saison/

- les 12 théâtres amis s’engagent à porter symboliquement le feuilleton comme un vecteur
inspirant de leur saison /

signataires :
L’Abri TU-Théâtre de l’Usine Théâtre du Galpon Théâtre du Loup La Comédie Le Poche
Théâtre de Carouge Théâtre des Marionnettes Théâtre du Grütli Théâtre de St-Gervais L’Orangerie
l’adc (association pour la danse contemporaine) Julie Gilbert Michèle Pralong Dominique Perruchoud

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Mode d’emploi
- Présentation d’un manifeste (mp+jg+dp) unissant tous les partenaires autour de principes
solidaires
- Ecriture d’une bible (selon la terminologie des séries TV : le cœur du récit, le descriptif des
personnages et le découpage des épisodes. Cette bible transmise à chaque auteur.e et à
chaque metteur.e en scène, assure la cohérence de la série.) (mp+jg)
- Ecriture des 9 épisodes sous forme de pièces de théâtre + 1 intégrale (plusieurs auteur.es
ou collectifs)
- des épisodes fortement liés au génie de chacun des 12 théâtres partenaires : taille du
plateau, esthétique, discipline,…
- Genève pensée comme une grande scène d’1km2 (avec une moyenne de 10m x10 m par
scène genevoise, le plateau globalement investi par le feuilleton, y compris les espaces
extérieurs, totalise une surface supérieure à 1km2)
- un résumé progressif sous forme vidéographique = 1 previously à diffuser sur les sites et
dans les foyers des théâtres partenaires, ainsi que dans les trams, médias
- un groupe d’une douzaine de personnes-ressources composé de Pamina de Coulon, Aude
Vermeil, Basil Da Cunha, Mathieu Bertholet, Sylvie Kleiber, Marion Neuman, Marie
Fourquet, Olivia Csiky Trnka, Stéphane Bouquet, Jihane Chouaïb et Léo Chavaz, qui
accompagne le processus de création
- une bibliothèque-médiathèque constituée au fil du projet, accessible à tous les partenaires
ainsi qu’au public, installée au Théâtre St-Gervais où le projet dispose d’un bureau

cartographie des épisodes du feuilleton par Sylvie Kleiber, scénographe du projet
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Distribution (en cours)
- La distribution rassemble des comédien.nes vivants en Suisse romande. En tout, une dizaine
de personnes, engagées à temps partiel sur la saison. Certains épisodes s’ouvriront à des
guest stars (comédien.es romand.es emblématiques, afin de mettre en évidence la qualité et la
diversité du théâtre genevois). Il s’agit de Rebecca Balestra, Claude Inga-Barbey, Sandro
Rossetti, Baptiste Gilliéron, Juan Crespillo, ainsi que quatre jeunes comédienn.es sortant de
la Manufacture et de Serge Martin, Maxime Gorbachevski, Noémie Griess, Aurélien
Gschwind.
- S’échelonnant sur une saison, Vous êtes ici permettra d’entrer plus avant dans la psyché, les
évolutions, les contradictions d’un personnage au fil des épisodes : une expérience forte
pour les comédien.nes lancés dans le temps long. Sur un tel projet, l’acteur.trice est
d’emblée considéré.e comme un véritable créateur.trice. On peut même imaginer qu’il
s’opérera du côté du public un léger renversement de la réception : comme pour le cinéma,
ce sera peut-être davantage les acteur.trices que les metteur.es en scène qui seront
valorisés, aimés, suivis.
- A la différence d’une série TV où l’écriture est menée par un groupe de scénaristes, nous
faisons ici le choix du théâtre en confiant l’écriture des épisodes à des auteur.es différents.
Les auteur.es sont Antoinette Rychner, Jérôme Richer, Marina Skalova, Antoine Rubin, Julie
Gilbert, Claude Inga-Barbey, Barbara Metaïs Chastanier, Joël Maillard, Stéphane Bouquet,
Antoine Volodine, Dieudonné Niangouna, Jeremy Narby, Nina Nana, Ghalas Charara et
Fatima Wegmann.
- Tandis que les metteur.es en scène sont : Oscar Gomez Mata, Maya Bösch, Marion Duval,
Manon Krüttli, Marielle Pinsard, Stephan Kaegi, Yan Duyvendak et Madeleine Amsler, 3615
Dakota, Yvan Rihs.
- En tout, le feuilleton engagera environ 70 artistes et artisans, donc une bonne cinquantaine
de Genevois ou de Suisse romands, dans une attention à l’équilibre entre hommes et
femmes, ainsi qu’à l’équilibre entre artistes d’ici et d’ailleurs.

Scénographie et costumes
- Pour les costumes un vestiaire sera constitué, dans lequel les personnages viendront puiser.
Idem pour un kit de scénographie qui servira aux metteur.ses en scène des épisodes. Un
collectif genevois de costumières a été approché, ainsi que le Master de scénographie de la
Manufacture. Les frais seront ainsi considérablement réduits du côté de l’emballage des
épisodes. Le feuilleton s’installe là dans une économie contenue, sensible aux matériaux
utilisés, plutôt du côté de la « récup », et qui cherche sa force de déploiement davantage
dans l’écriture et dans le jeu que dans des effusions plastiques.

Suivi du projet
Michèle Pralong et Julie Gilbert sont les initiatrices et les vigies du projet. Elles co-écrivent la
bible (définition d’une quinzaine de personnages et de la structure des 9 épisodes) avec les
scénaristes et auteur.es Jihane Chouaib, Stéphane Bouquet, tandis que parallèlement, elles
montent la production avec Dominique Perruchoud (engagement des théâtres, distribution,
engagement des auteur.es et metteur.es en scène). Puis, elles passent commande des
épisodes aux auteur.es et assurent un suivi de l’écriture afin d’être garantes de la cohérence
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et singularité du récit. Enfin, lors de la phase de création, elles seront les dramaturges de
plateau faisant le lien d’un.e metteur.e en scène à l’autre.
On pourrait dire qu’elles sont les coordinatrices, dramaturges et cheffes de troupe.

le monde dans un trèfle à trois feuilles (1582)

Expérience citoyenne - se relier
Parce que les défis pour notre communauté humaine (en lien avec les autres espèces) sont
extraordinaires, nous voulons faire du théâtre un véritable laboratoire pour demain. Le
feuilleton s’ancre ainsi sur des motivations citoyennes, fond et forme dialoguant étroitement.
Nous travaillerons en amont avec le tissu associatif de la ville, les structures scolaires, les
centres de requérants, la rue, cela toujours en lien serré avec les 12 théâtres coproducteurs.
Quelques exemples de partenariats déjà engagés : un important dispositif de suivi avec Ecole
et culture (DIP) ; la conception de l’épisode 8 (semailles et moissons au Pavillon de la danse)
avec Semences de Pays et le MAPC (mouvement pour l’agriculture paysanne et citoyenne) ;
un échange avec les maisons de quartier de la vieille ville pour l’entretien du champs de
l’épisode 8 ; une collaboration avec le Grand Atelier et Materium pour la construction de la
table du banquet de l’épisode 9… ; des discussions de partenariat avec le théâtre Am Stram
Gram pour un bal littéraire, avec le Grand-théâtre pour une parade chantée par le chœur,
avec le théâtre Forum Meyrin pour une plateforme théorique, avec le théâtre de Vidy autour
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de la création de l’épisode 5 et des représentations sur l’un de leurs plateaux, avec le TPR
de la Chaux-de-Fonds autour de la circulation du public ; des discussions avec Antigel pour
le soutien de l’épisode 5 ; …

Le 9ème épisode qui clôt la saison sera écrit de façon collective, nourri des propositions du
public qui sera invité, tout au long de l’année, à partager ses idées en différents endroits de la
ville. Le public sera notamment invité à donner sa meilleure version de la fin du monde. Mais
aussi de savoir ce qu’il voudrait garder de l’humanité.

Entre les épisodes, des zones-relais seront organisées avec la présence des rendez-vous : se
retrouver autour d’un feu, dans un champs, sur l’eau. Mais aussi des rencontres avec des
praticiens et théoriciens qui ont nourri nos réflexions: Vincianne Desprets, Alain Damasio,
Bernard Stiegler, Milo Rau, Jeremy Narby, Virginie Despentes, Rémi Dufay, Marielle Macé,
Isabelle Stenger, Pablo Servigne.
L’une des visées principales du feuilleton est de faire voyager les publics, de mélanger les
esthétiques, de créer une véritable communauté de spectateur.trices, progressivement
impliqué.es dans la production même de la série. Ce qui permet à la fois de faire valoir la
très belle histoire de la scène genevoise, et d’inventer ensemble nos futurs.

Impact
Avec un récit qui est pensé dans le droit fil des séries populaires, articulées sur des
rebondissements, du suspense, le retour de personnages auxquels on s’attache, nous visons
une histoire très accessible mais sans renoncer à la poétique théâtrale. La manière dont ce
récit va progressivement quitter la scène, infiltrer d’autres espaces (plusieurs lieux à l’Usine,
une parade chorale dans la ville, un champs devant le Pavillon de la danse, un banquet au
bord de l’Arve), et le travail avec de nombreuses associations partenaires devraient
permettre d’amener au théâtre des spectateurs nouveaux, des publics souvent éloignés de
cette forme artistique. Il s’agit vraiment de faire bouger une ville. De faire du lien. De faire
événement. Et pourquoi pas d’imaginer Genève en exemple d’une ville pour demain ?

Le feuilleton théâtral est une super production, environ 10 heures de spectacle créées sur
une année. Cette dimension hors-norme sera valorisée comme telle auprès du public du
théâtre à travers une invitation spécifique des citoyens et via la proposition d’un Pass
commun. Nous allons opter pour une esthétique et un langage de communication valorisant
l’identification avec les personnages du feuilleton. Notre but est de pouvoir parler à tout le
monde, de sortir des novlangues et des graphismes parfois excluant de la culture. Côté
partenaires media, nous allons privilégier des tribunes populaires et très visitées comme
partenaires media (La Tribune de Genève, la SSR, ainsi que Heidi.news) avec lesquels nous
sommes entrés en dialogue.

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Mettre toutes les équipes professionnelles et extrêmement engagées de 12 structures
théâtrales coproductrices , en plus celles des théâtres partenaires, au service d’un projet qui
vise à activer une ville, une région, c’est agencer un dispositif renversant. Pour le meilleur de
ce que la scène peut produire en termes créatifs et relationnels.

       projection d’une carte des températures sur un polyhèdre à onze faces
       (Buckminster Fuller, 1954)

Récit
Au cœur du feuilleton, une question qui hante l’actualité : l’effondrement (cf Pablo Servigne,
Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle). Face à la disparition annoncée d’une forme de vie
basée sur l’extraction massive des ressources de la planète, que pouvons-nous faire ?
Nous pensons que l’humanité a besoin de nouveaux récits pour comprendre demain. Besoin
de nouvelles mythologies pour apprendre à vivre dans ses ruines (cf Anna Lowenhaupt Tsing
dans Le Champignon de la fin du monde, cf le romancier Antoine Volodine et Alain Damasio),
mais aussi de nouveaux rituels pour se relier autrement (cf les ethnologues et ethologues
Donna Haraway et Vincianne Despret, l’anthropologue Jeremy Narby).
Nous voulons proposer une réflexion collective, en nous appuyant sur des principes de
diversité, d’écoute, de contribution, de générosité et d’échange, d’empreinte légère. Nous
ouvrons un plateau de 1km2 pour une fiction en 9 chapitres, avec une dizaine de
personnages dont nous allons suivre les intrigues, les interrogations, les abîmes, les histoires
d’amour… Vous êtes ici va également déborder des salles de théâtre pour devenir banquet

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citoyen, fête urbaine, semailles et moissons participatives : une expérience citoyenne en
même temps qu’une aventure théatrale.

Distribution en cours

épisode 1 / septembre 20
Orangerie - auteure Claude Inga Barbey - mise en scène Marion Duval
On découvre une collectivité non-choisie : les habitants d’un immeuble. Ils sont en réunion
pour régler des problèmes de tournus de machine à laver lorsqu’une partie de l’immeuble
s’écroule. (coloration comique / premières questions écologiques)

épisode 2 / octobre 20
Théâtre de Poche- auteur Dieudonné Niangouna - mise en scène Manon Krüttli
Panique. Désorganisation. Attente de secours … qui ne viendront pas car l’effondrement est
général. Il faut comprendre comment se réorganiser seuls. (coloration dramatique/ Vivre dans
les ruines)

épisode 3 / novembre 20
TU-Théâtre de l’Usine- auteur Stéphane Bouquet + 6 récits de voyages (en cours) et plusieurs
jeunes auteur.e.s, mise en scène Marielle Pinsard
S’installe une nouvelle vie dans les ruines du monde ancien. En partie installée sur l’extérieur,
cette petite communauté entre en lien plus serré avec de nouveaux colocataires : des dealers
qui occupaient le coin de la rue, l’esthéticienne qui avait son arcade. Certains personnages
partent pour chercher d’autres solutions ou voir comment d’autres collectifs se sont
organisés. (prise de plusieurs espaces de l’Usine, au-delà du plateau de théâtre / écrit par un
collectif d’auteur.es)

épisode 4 / décembre 20
Théâtre du Grütli + L’Abri – curateur.e.s Madeleine Amsler et Yan Duyvendak
Les artistes participent à une forme d’assemblée pour réfléchir à la fondation de nouvelles
valeurs, techniques, liens : plusieurs d’entre eux viennent performer un manifeste pour le
temps qui vient (20’). Invitation lancée à des artistes d’ici et d’ailleurs, des jeunes et des
confirmés : deux personnages du feuilleton sont des artistes et y participent. D’autres
habitants du récit sont spectateurs. (coloration performative)

épisode 5 / janvier 21
Théâtre St-Gervais, collaboration avec le Théâtre de Vidy - écriture et mise en scène Stefan Kaegi
Dans la perspective de nouvelles relations d’échange des êtres humains avec la flore et la
faune prend place un épisode d’observation d’un animal ou d’une colonie animale : à la
recherche d’un partage des espaces plus équilibré. Rencontre avec un poulpe. (installation
documentaire avec interaction d’un personnage du feuilleton)

épisode 6 / février 21
Théâtre de Carouge – auteur.e.s, Julie Gilbert, Jérôme Richer, Antoinette Rychner, Antoine Rubin,
Marina Skalova – mise en scène Oscar Gomez Mata
S’appuyant sur les récits de voyages de l’épisode 3, et sur les manifestes d’artistes de
l’épisode 4, les voisin.es s’attellent à la création d’une nouvelle société. Question de qui
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entre et n’entre pas dans une nouvelle communauté. Question de la justice. (coloration
dramaturgie classique / éventuellement comique)

épisode 7 / mars 21
Théâtre des Marionnettes – auteur Joël Maillard – (mis en scène en cours)
La communauté a décidé de quitter l’immeuble. Récit mythologisé de leur départ vu par un
de leurs enfants plusieurs années après. Plusieurs versions de l’histoire sont données.
(coloration marionnettes / anticipation )

Plateforme théorique Equinoxe au Théâtre Forum Meyrin/mars 21
Conférences, débats, tables rondes participatifs avec les chercheurs.euses, scientifiques et
artistes qui ont accompagné la construction du projet autour les thématiques du feuilleton à
l’attention d’un large public

épisode 8 / avril 21
ADC – Nouveau Pavillon de la danse Place Sturm- auteure Antoine Volodine – mise en scène Maya
Bösch
Le collectif des voisin.es s’est déplacé vers d’autres zones de la ville, décidant de semer
partout où cela est possible. L’une des protagonistes devient chamane, annonçant cette
mutation de l’humain au cœur du système vivant, entre les mondes visibles et invisibles.
(coloration performative et musicale / semailles et moisson)

Parade du Chœur du Grand Théâtre en Ville et banquet
Acheminement des herbes et légumes récoltés devant le Pavillon de la danse de la Place
Strum aux bords de l’Arve, pour le banquet de l’épisode 9

épisode 9 / mai 21
Théâtre du Galpon et Théâtre du Loup – écriture collective (en collaboration avec Am Stram Gram)
– mis en scène Motus
Le dernier épisode est écrit progressivement et collectivement par toustes celles et ceux qui
le souhaitent (citoyens, spectateurs, artistes liés au feuilleton) : il prend la forme d’un
immense banquet dont la table relie les deux théâtres le long de l’Arve ; le récit ouvre sur
les potentialités nouvelles de vie en commun ou d’échec de cette vie en commun. (écriture
collective, coloration festive, fin ouverte)

Intégrale / juin 21
Comédie de Genève (Eaux-Vives)- mise en scène Yvan Rihs
3 soirées pour tout retraverser à la Comédie Nouvelle. Il s’agit d’une remise en scène des 9
segments de récits. (coloration théâtre forain)

Previously
Entre chaque épisode, un résumé filmé est produit par un ou plusieurs acteurs qui racontent librement ce qui
s’est déjà déroulé (diffusion dans les foyers et sur les sites des théâtres)

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Lieux coproducteurs
Théâtres : Orangerie, Poche, Usine, Grütli/ L’Abri, St-Gervais,       Carouge, Marionnettes,
Pavillon de la danse (ADC), Galpon/ Loup, Comédie

Partenaires : Grand Théâtre, Théâtre Forum Meyrin, Théâtre Am Stram Gram, Théâtre
de Vidy (épisode 5, mis en scène par S. Kaegi)

Financement
- coproduit par les 12 théâtres partenaires, le projet repose sur un principe fort de solidarité
et de mutualisation des ressources : soit un esprit qui colle aux énergies et philosophies de
partage dont rend compte Vous êtes ici.
- un fonds commun alimenté par les 12 théâtres constitue la base du budget, qui permet
ensuite des recherches de fonds en direction du privé et du public.
- la clé de répartition du plan de financement est la suivante : 45% du budget apporté par les
théâtres, 55% apporté par des fonds privés ou publics.

projection cartographique du monde sur un donut (Agnes Denes)
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Engagement des directions coproductrices (extrait) :

THEATRE DU GALPON - GABRIEL ALVAREZ ET NATHALIE
TACCHELLA
Ainsi donc Genève s'apprête à vivre, à découvrir, à plonger dans un feuilleton à l'échelle de
son territoire théâtral. A l'heure où la série est reine, ce feuilleton sent bon.
Il sent des mots chargés de valeurs, des envies de chaleur. Il évoque l'individu qui feuillette et
un utopique collectif qui en relie les pages. Il rassemble les scènes de là où elles sont et nous
rappelle les parties de foot qu'Intersquatt organisait, prenant le territoire de Genève comme
terrain. Un terrain fait de pentes, de ponts, de bâtiments, de vides et de monuments, de
sous-sols et de grandes fenêtres.
Un immense terrain de jeu pour tisser des liens entre les êtres les plus divers qui soient.
Ainsi, on se met à rêver d'une immense table de banquet reliant le Galpon au théâtre du
Loup. Une table si longue que notre plus éloignée voisine mettrait dix minutes pour nous
passer le sel pour autant qu'elle entende qu'on le lui demande. Une table faite de faces à
faces, de coude à coude, mais pas de dos à dos. Une table immense qui nous réunit, même si
l'on ne peut pas chuchoter à l'oreille de notre plus lointain voisin. Une table sur laquelle on
partage toutes les nourritures possibles.
Une table qui termine Vous êtes ici avec Nous sommes là.

ASSOCIATION POUR LA DANSE CONTEMPORAINE- ANNE DAVIER ET
CINDY VAN ACKER
Nous souhaitons participer au projet de feuilleton théâtral de Michèle Pralong et Julie
Gilbert parce qu’il propose de braver notre monde abîmé et de l’habiter autrement. Il est
l’un des projets les plus nécessaires que nous ayons eu entre les mains ces derniers mois.
Il est question pour l’ADC de s’emparer d’un épisode qui travaillerait une écoute renouvelée
de la nature. Il s’agit de trouver, à partir du terrain et sur le terrain (la place Sturm) les
moyens de faire monde commun, de pratiquer ensemble une nouvelle sensibilité, de
rechercher d’autres qualités d’attention et d’élargir nos relations au vivant.
Concrètement, cet épisode se jouerait à l’extérieur et à l’intérieur du Pavillon. Il se
préparerait avec des citoyens et associations du quartier et aboutirait à une grande récolte,
dont la nature est encore à préciser.
Ce projet redynamise nos pratiques et réflexions – de création, de collaboration, de
production et de diffusion. Il renouvelle également nos manières d’agir dans le champ de la
médiation et des projets participatifs. Alors que nous initions un nouveau cycle au Pavillon,
nous mesurons aussi les défis qui nous attendent, notamment la mise en place et la
consolidation des liens culturels et sociaux. Ce projet est le bienvenu pour cette première
saison de l’ADC au Pavillon.

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LA COMEDIE DE GENEVE – NATACHA KOUTCHOUMOV et DENIS
MAILLEFER
La Comédie de Genève, théâtre institutionnel et historique, est ravie de s’associer à ce
projet, riche de symboles importants. Il associe des théâtres de la place, dans un moment où
chacun pourrait être tenté de se replier sur ses acquis et prérogatives, et, artistiquement, il
puise sa force dans un collectif d’artistes qui va travailler à créer une pensée non pas unique
mais forte et riche de multiples talents.
La Comédie nouvelle, comme un symbole, recevra l’intégrale des épisodes, en fin de
parcours. C’est une nécessité et une fierté.

THEATRE DE L’ORANGERIE – ANDREA NOVICOV
Imagine une ville où plusieurs théâtres s’allient pour produire un spectacle qui n’est pas le
reflet de l’ego de leurs directions.
Imagine un réseau de « gens de théâtre » qui ne se sentent pas obligés de savoir ce qu’il faut
faire, mais sèment quelques graines et laissent ensuite les choses se faire tout simplement.
Imagine un réseau de gens qui collaborent avec l’objectif commun, qu’ailleurs, dans le monde,
tout se passe aussi bien que chez eux voire mieux…
Imagine qu’on puisse offrir un espace de création sans la finalité de posséder les fruits du
travail qui y est accompli.
Imagine qu’on puisse mettre à disposition les talents de ses propres équipes et que ce soit
les spectateurs d’une autre institution qui en bénéficient.
Imagine que le Théâtre de l’Orangerie puisse participer à ce projet et que les valeurs qu’il
défend — collaboration, permaculture, échange, production locale — correspondent au
projet qui lui est proposé.
Imagine que sur cette planète, nous soyons tous d’accord qu’il est temps de changer de cap
avant que ce soit définitivement trop tard.
Ce n’est sûrement pas possible
Ça fait probablement partie des utopies révolues du siècle dernier.
Sauf si… « Vous êtes ici ».

L’ABRI - RARES DONCA
Dans un contexte culturel renouvelé à Genève et au-delà, avec l’émergence de nouvelles
synergies, L’Abri aussi doit se positionner et s’interroger sur son rôle dans le paysage actuel.
Il s’agit dès lors de se fixer une charte, une feuille de route pour insuffler un projet pensé
dans une dynamique de dialogue et de collaboration. Interroger nos pratiques et la place de
ces lieux de création qui nous accueillent pour un temps, les rendre vivants et pertinents.
Des relais de pensée et de solutions, de foisonnement qui puisse nous inspirer tous –
producteurs, artistes, public. Ce projet est porteur d’élans.

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GRÜTLI-CENTRE DE PRODUCTION ET DIFFUSIONT DES ARTS
VIVANTS - BARBARA GIONGO & NATALY SUGNAUX HERNANDEZ
Au Grütli – Centre de production et de diffusion des Arts vivants nous aimons les projets
atypiques.
Les projets qui ne sont pas dans les rails, qui (nous) sortent de leurs (nos) gonds.
Nous cherchons à imaginer d’autres moyens de produire des projets, à être créatives en
production.
Parce que les artistes le sont, créatives, et que nous nous devons, donc, de l’être aussi.
De suivre les mouvements, les flux, les changements qui proviennent des artistes.
Nous soutenons donc le projet Vous êtes ici.
Atypique ? Il l’est ! Et il fait se réunir plusieurs lieux genevois de création. Des lieux qui déjà
se parlent, échangent et collaborent.
Ce projet met en jeu une mutualisation des forces pour un sujet important, parler des
trajectoires révolutionnaires au 21e siècle. Portés par plus de 10 lieux, il représente le genre
de projet fou qui nous anime.
Julie Gilbert et Michèle Pralong nous concoctent des épisodes sur-mesure pour chaque lieu,
selon nos lignes artistiques et nos possibilités d’espace. Quoi demander de mieux !
Un projet rassembleur — de productrices — et donc de publics, pour que les gens circulent,
se promènent et suivent, en live, sur des plateaux de théâtre — loin des écrans dans le
confort de leurs salons — les différents épisodes, les différentes écritures scéniques et
découvrent la variété de lieux dédiés à l’art vivant que recèle Genève.
La révolution (théâtrale) doit se faire à plusieurs… Vous êtes ici ou comment le théâtre peut
(re)devenir un endroit où réinventer l’être et le faire ensemble.

THÉÂTRE SAINT-GERVAIS GENÈVE- SANDRINE KUSTER
Chères Michèle, Julie & Dominique,
Par ce courriel j’ai l’immense plaisir de vous confirmer notre désir de collaborer sur votre
feuilleton théâtral vous êtes ici. Sitôt après nous avoir transmis les grandes lignes de votre
projet ambitieux réunissant 14 théâtres genevois, l’évidence d’y associer le Théâtre Saint-
Gervais s’est rapidement confirmée.
L’ouvrage déclencheur « Constellations. Trajectoires révolutionnaires du jeune 21ème
siècle », la dynamique du feuilleton, l’encrage sur le territoire genevois, votre association et
bien sûr les thématiques abordées tellement d’actualité, nous ont vraiment convaincus de
vous suivre. Votre désir de faire se rejoindre le contenu du projet et sa manière de le créer
nous apparaît comme révolutionnaire et essentiel.
Ainsi, le Théâtre Saint-Gervais s’engage à coproduire le projet (montant à déterminer), à
accueillir un des 14 épisodes dans ses murs et à couvrir les frais liés à ces représentations, à
mettre à disposition un bureau pour votre travail d’écriture et la constitution d’une
bibliothèque-ressources.
Des rendez-vous réguliers nous permettront d’échanger sur l’avancée du projet et les détails
de notre collaboration prévue pour aboutir lors de la saison 2020-21.
Nous souhaitons vivement que vos démarches de recherche de soutiens aboutissent et dans
cet espoir, nous vous saluons chaleureusement.

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TU- THEATRE DE L’USINE- LEA GENOUD ET HELENE MATEEV
Le TU - Théâtre de l’Usine infiltre le feuilleton. Petitx joueurx au grand coeur, iel se réjouit
d’enfanter l'épisode de la ruine. Entrer dans un grand projet commun pour éprouver les
formes de l’intelligence collective paraît pour nous une évidence, à la fois comme propos et
comme mode de fonctionnement.
Au TU et dans l’Usine, nous avons l'habitude de travailler en autogestion et en horizontalité.
Nous essayons tous les jours d’actualiser un modèle particulier dans le paysage culturel
genevois et de politiser ce que nous faisons à travers différents niveaux. Nous nous
réjouissons de participer à un projet dans lequel nos expériences pourraient contribuer de
manière positive à des conversations importantes. Enfin, nous avons un penchant fort pour la
science-fiction, la ruine nous emporte ainsi vers de nouveaux mondes et nous sommes
prêt.x.e.s.

LE COLLECTIF DU THEATRE DU LOUP
A l’heure où le chacun pour soi semble régner, malgré l’illusion d’être ensemble parce
qu’ensemble dans le monde virtuel, le projet Vous êtes ici nous propose d’entrer dans une
communauté de lieux, un désir de partage, une urgence à être ensemble, vraiment,
physiquement, géographiquement, intellectuellement… C’est une possibilité de se
rencontrer encore plus et encore mieux, au coeur de cette ville, de tous ses théâtres qui,
saison après saison, nous invitent à découvrir, réfléchir et partager.
Serez-vous au rendez-vous ?
Le collectif du Théâtre du Loup y sera et se réjouit de se mettre à table avec vous autour de
ce grand banquet tiré le long de l’Arve, jusqu’au Galpon.

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Biographies

Michèle Pralong est une praticienne de théâtre basée à Genève. Elle a été collaboratrice
artistique du Théâtre du Grütli (1994 -1997) puis du théâtre de la Comédie de Genève
(2000-2004). De 2006 à 2012, elle a co-dirigé le GRÜ/Transthéâtre Genève avec la metteure
en scène Maya Bösch. Au travers de cette institution transdisciplinaires, elle a conçu et
porté, en collaboration avec Maya Bösch, de nombreux projets d’envergure, dans des
configurations de création complexes, impliquant de larges équipes de créateurs (Les Perses,
Let’s perform democracy !, Focus Müller). Elle a notamment dirigé le grand projet Zones
d’écriture, qui dédiait une salle du théâtre à des résidences puis à des créations d’auteur.e.s
durant toute la saison 2010-2011. De 2012 à 2016, elle collabore notamment en tant que
dramaturge avec Caroline Bergvall, artiste pluridisciplinaire, Cindy Van Acker et Foofwa
d’Imobilité. De 2013 à 2104, elle travaille pour le Théâtre de Vidy.
Au Théâtre de Poche à Genève, elle a mis en scène Au Bord de Claudine Galéa en 2016,
et J’appelle mes frères de Jonas Hassen Khemiri en 2017.
Dès la saison 2018-2019, elle est en charge avec Cindy Van Acker de la création d’une
radio, STATION DEBOUT, projet coproduit par l’ADC (Association pour la danse
contemporaine) et la Cie Greffe. En 2018, elle présente une performance à La Bâtie Festival
de Genève : (elle s’assit.) avec Alexandra Bellon et Julie Cloux. Toujours à La Bâtie, elle
présente en 2019 une installation pluridisciplinaire au Bâtiment Sicli : Finalement, tout s’est
bien passé. Essai sur la colère.

Julie Gilbert est auteure et scénariste. Après avoir grandi à Mexico et à Grenoble, puis
vécu à La Havane, Montréal, New-York et Los Angeles, elle vit maintenant à Genève. Elle
écrit pour le cinéma, essentiellement avec le réalisateur Frédéric Choffat. Ils réalisent
ensemble les longs métrages La Vraie vie est ailleurs, Mangrove (avec Vimala Pons ) et My little
One (avec Anna Mouglalis et Mathieu Demy) ainsi que des courts-métrages, des
documentaires et des émissions radio. Elle écrit aussi pour le théâtre, devenant à deux
reprises auteure associée du Théâtre St Gervais et du Théâtre du Grütli à Genève. Elle est
trois fois lauréate du prix SSA, et bénéficie de la bourse Textes-en-scènes sous la direction
d’Enzo Cormann. Ses textes Les 13 de B., My Swiss Tour, Outrages Ordinaires, FRIDA/DIEGO, Je
ne suis pas la fille de Nina Simone, sont joués entre la Suisse, la France et le Québec. En 2016,
elle est lauréate de la bourse littéraire Pro Helvetia pour le texte Au milieu de la nuit. Elle
mène aussi des performances, Sexy Girl, Droit de Vote, La bibliothèque sonore des femmes
interrogeant notamment la place des femmes dans la société et crée les poèmes téléphoniques,
comme une possible résistance poétique, publiés aux éditions Héros-limite. Ses autres textes
sont publiés au éditions Lansman et Passage(s).

Dominique Perruchoud est active dans le domaine des arts de la scène en Suisse
romande. Titulaire d’un master en sciences économiques et sociales à l’Université de
Genève, elle a débuté son parcours professionnel dans les domaines social et humanitaire.
Elle a été notamment déléguée en Bosnie et au Burundi auprès du Comité international de la
Croix-Rouge (CICR) et a collaboré au sein de la direction de l’Hospice général.
Depuis mai 2000, elle s’est engagée dans la vie artistique et dans la politique culturelle
romande, d’abord à la Comédie de Genève comme directrice administrative et financière de
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2000 à 2007 ; elle a rempli la même fonction au Théâtre de Vidy à Lausanne de 2013 à 2017.
Elle a aussi collaboré au Service cantonal de la culture en tant qu’adjointe à la direction,
responsable des domaines danse et théâtre de 2007 à 2013. Elle vient de finir un mandat à la
Bibliothèque de Genève, où elle a été notamment responsable du pilotage et du suivi des
projets stratégiques de l’institution.
Elle est au bénéfice d’une solide expérience dans la direction administrative et financière,
dans la gestion des ressources humaines, ainsi que dans l’accompagnement de projets
stratégiques.

Elle a participé, au sein du Service cantonal de la culture, à l’élaboration de la loi sur la
culture C3 05 votée en 2013 par le parlement genevois. Elle est membre du comité
d’initiative « Pour une politique culturelle cohérente à Genève », préside l’Association pour
la danse contemporaine – Genève (ADC) depuis mai 2018 et est membre de la Fondation
pour le développement des arts et de la culture (FODAC).

Auteur.es du feuilleton

Claude Inga Barbey, est une humoriste, comédienne, metteure en scène, journaliste et
écrivaine suisse. Mère de quatre enfants, elle écrit des émissions et chroniques pour la radio
dont Bergamote, les dicodeurs, « 5 sur 5 », Betty, les beaux parleurs, cinq romans et des pièce
de théâtre. Elle a notamment crée le personnage de Manuela, femme de ménage.

Julie Gilbert auteure franco-suisse, ayant grandi au Mexique, écrit pour le cinéma et le
théâtre, des textes et des scénarios traversés par la question de l’exil et de l’identité. Elle
réalise aussi des performances interrogeant notamment la place des femmes dans la
société. Ses textes sont édités chez Héros-limite, Passage(s) et Lansman. Elle est la
dramaturge du Théâtre de POCHE/GVE pour la saison 19/20.

Joël Maillard est acteur, auteur et metteur en scène, il a collaboré avec Jean-François
Peyret, Guillaume Béguin ou Denis Maillefer. Une dizaine de ses textes ont été mis en scène
dont Quitter la terre. En 2010, il crée la Cie SNAUT et entame le Cycle des rien. Dans ses
textes, il cherche à mettre en jeu des subjectivités et sa perception de l’Histoire présente,
où, pense-t-il, notre quête inassouvissable de maîtrise technique (volonté et puissante) va
rapidement devoir cohabiter avec notre volonté de durer.

Jérôme Richer, auteur et metteur en scène basé à Genève. Il pratique un théâtre proche
du théâtre documentaire. Ses textes sont diffusés dans tout l’espace francophone. Il a
présenté en janvier 2019 « Si les pauvres n’existaient pas, faudrait les inventer » au Grütli, à
Genève.

Antoinette Rychner, née en 1979, diplômée de l’Institut Littéraire, écrit du théâtre et
de la prose. En 2015 paraît son premier roman, Le Prix, chez Buchet Chastel, qui lui vaut le
Prix suisse de littérature 2016. Elle produit également des performances scénico-littéraires.

Marina Skalova est poète, dramaturge et traductrice littéraire. Elle a notamment publié
Atemnot (Souffle court) chez Cheyne en 2016, recueil lauréat du Prix de la Vocation de
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Poésie, Exploration du flux (Seuil, Fiction & Cie, 2018) et La chute des comètes et des
cosmonautes (L'Arche, 2019). Elle est lauréate de la bourse de création littéraire 2019 de la
ville de Genève.

Antoine Volodine. Il a publié une quinzaine de livres qui fondent le « post-exotisme »,
univers littéraire parallèle où onirisme, politique et humour du désastre sont le moteur de
toute fiction. Des anges mineurs (1999) lui a valu le prix Wepler et le prix du Livre Inter
2000. Terminus radieux (2014) lui a valu le prix Médicis. Après avoir enseigné la littérature
russe – qu’il traduit également –, il se consacre entièrement à son œuvre. Il a écrit plusieurs
textes pour la radio (France Culture) et sa construction romanesque est aujourd’hui riche
d’une trentaine de titres. Il vit à Orléans et voyage souvent en Orient (Macao, Hong Kong)

Auteur.es des voyages :
Barbara Métais-Chastanier est autrice et dramaturge. Elle a collaboré ces dernières
années avec Gwenaël Morin Noëlle Renaude, Camille Decourtye et Blaï Mateu Trias de la
compagnie Baro d’evel, Keti Irubetagoyena, qui a mis en scène trois de ses pièces
(Embrassez-les tous, Il n’y a pas de certitude, La Femme® n’existe pas), et Marie Lamachère avec
qui elle collabore depuis quatre ans sur un projet autour des utopies concrètes et des futurs
alternatifs (Nous qui habitons vos ruines et De quoi hier sera fait). Ses textes ont fait l’objet de
lectures, de mises en espace ou de mises en scène en France comme à l’étranger (festival
d’Avignon, festival d’Automne, MC93, MC2:, Théâtre des 13 vents - CDN, etc.).

Ghalas Charara aime jouer sur le brouillage des codes, les mystères et les ambiguïtés.
Dans ses récits écrits ou performés, elle nous mène en bâteau avec humour et subtilité telle
la figure ambivalente d’un détective obsessionnel où l’on ne sait plus s’iel sera celle qui nous
aidera à résoudre le crime ou en sera l’auteur. Ghalas a écumé les scènes musicales et
artistiques de Beyrouth en passant d’assistante ingénieur son, à perche-woman, à
responsable technique pour finalement s’engager dans des études d’arts visuels à l’ECAV puis
à la HEAD.

Fatima Wegmann est une artiste, chercheuse et DJette qui expérimente et explore des
formes d’identités hybrides au delà de la pensée dominante occidentale. Dans une visée
politique similaire à son DJ set, Fatima Wegmann (alias ven’3mo) crée un espace de
résistance et de partage à travers un processus d’écriture organique. Cette notion, tirée des
écrits de l’auteure, poétesse, universitaire et militante féministe chicana Gloria Anzaldúa,
invite à penser avec le corps, faire constat de ses blessures et puiser dans ses entrailles.

Nina Nana, Dj dissidente, dilettante, militante, ménade des nuits calvinistes et
performeuse hystérique (UNIPORN), termine actuellement un Master en littérature
française à l’Université de Genève, parcours durant lequel elle fait de l’analyse de genre son
entrée principale dans la matière. DJ, drag queen et mère de la maison Genevegas, Nina
Nana est également l'autricxe d'une série de poèmes érotiques, un petit manifeste politique
et d'incroyables posts facebook.

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