WEEK-END CHIROPTERE - 26 et 27 janvier 2019
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WEEK-END CHIROPTERE – 26 et 27 janvier 2019 (Organisation conjointe par le Comité Départemental de Spéléologie 74, la Ligue Protectrice des Oiseaux 74 et le GRIFEM. Contacts : chrlavorel@gmail.com / jean.claude.louis@free.fr / jfdesmet@orange.fr ) Rappel des précautions à prendre pour l’observation des chiroptères en hibernation : ● Ce sont les variations de température (et donc la chaleur que vous dégagez) qui dérangeront le plus les spécimens que vous rencontrerez : évitez donc de stationner à proximité et retenez votre respiration si vous les observez d’un peu plus près. ● Parler normalement peut être moins dérangeant que chuchoter. ● Une photo peut être moins dérangeante qu’une observation prolongée pour la détermination. Tâchez cependant de limiter le nombre de flashs au maximum. ● Cette détermination n’est pas toujours possible sans manipulation (soumise à autorisation et, bien sûr, hors période d’hibernation), ne notez donc que ce dont vous êtes sûrs. Vos observations, même vagues, nous intéressent : n’hésitez plus à les communiquer ! SAMEDI 26/01/2019 : OBSERVATION AUX GROTTES DE MEGEVETTE : 12 participants : LPO74 : Jean-Claude Louis. SCASSE – LPO74 : Norbert Wourms, Bertrand Hauser, Christophe Lavorel. TECKEL : Olivier Lanet, Sandrine Lanet, Karine Choquet, Eloïse Merle, Guillaume Fauquembergue, Laurent Bron, Lisa Bron. SCA : Chloé Valette, Elsa Raymond. Cette année, les observations vont faire suite à une période plutôt froide, ces derniers jours, le thermomètre navigue aux alentours de 0°C : Nous allons nous séparer en 2 équipes qui se rejoindront dans le secteur du bas des puits parallèles. L’essentiel de la troupe emprunte le cheminement principal et observe 1 Petit rhinolophe dans la moitié supérieure du toboggan du tour de chauffe et 3 Barbastelles en bas de celui-ci. Pendant ce temps, Christophe et Bertrand partent vérifier rapidement le secteur des amonts et du labyrinthe. Sont observés : 1 Petit rhinolophe au sommet du tour de chauffe, 1 autre au milieu des puits et 1 Barbastelle à la bifurcation précèdent l’entrée 4. Une fois l’intégralité du groupe réuni, la prospection se poursuit sur l’itinéraire classique et ses diverticules. 1 Murin à moustaches / Brandt est observé à la sortie du petit méandre qui shunt la main-courante de la faille des Collemboles et 1 autre se cachait au débouché dans la salle du Pas du lasso. Le bas du toboggan des Oreillards était surveillé par 1 Pipistrelle sp., espèce pas encore observée dans la cavité. Pour finir, 1 femelle de Murin sp. de grande taille a été observée en très mauvaise posture, à terre en bas de l’échelle de la salle du balcon. Après quelques manipulations de notre spécialiste nous la déposons dans un recoin protégé sans savoir si elle était toujours vivante ou non… on repassera vérifier à l’occasion. Photo C. Lavorel
Faits marquants : comme l’année dernière, le Petit rhinolophe* qui a donné son nom à l’amont du secteur de l’Entrée 2 était absent. En revanche, celui qui garde le niveau intermédiaire des puits du labyrinthe est fidèle* à son poste depuis 3 hivers. (*Attention : il est probable qu’un individu observé plusieurs années de suite au même endroit soit le même mais scientifiquement nous ne pouvons rigoureusement pas en être certain : il s’agit peut-être juste d’autres individus de la même espèce qui utilisent les mêmes microsites par imitation ou convenance thermique, hygrométrique et aérologique. La priorité restant au dérangement minimal pendant l’hibernation, aucun procédé ne peut être envisagé pour vérifier cette hypothèse. Nous nous permettons cette imprécision par vulgarisation et car cette hypothèse est à l’origine de la toponymie de la galerie.). L’année dernière nous notions que les espèces n’étaient pas postées à leurs endroits habituellement privilégiés et nous avions émis l’hypothèse que le redoux pouvait en être la cause… Toutefois, cette année encore, nous ne trouvons aucune Barbastelle dans le secteur de l’entrée 2 mais nous les observons plutôt du côté de l’entrée 1 et 4. Du coup, nous pouvons en déduire que ce n’était pas le redoux qui avait décalé le schéma habituel des thermo-préférences… est-ce une adaptation suite l’installation d’une nouvelle aérologie due à l’ouverture de l’entrée 4 en 2015 ? tout simplement un changement d’habitudes ?... En conclusion : 4 Barbastelles, 3 Petits rhinolophes, 2 Murins à moustaches / Brandt, 1 Pipistrelle sp. et 1 Murin sp. de grande taille… 11 spécimens en tout et une nouvelle espèce présente : c’est le maximum que nous avons observé dans cette cavité depuis le début des comptages sur ce parcours.
DIMANCHE 27/01/2019 : COMPTAGE A LA GROTTE DE LA DIAU : 30 participants venus de Haute-Savoie, de l’Ain et de Suisse : LPO74 : Jean-Claude Louis, Macha Demaseure, Marion Schneider, Benoit Chalais. GRIFEM : Jean-François Desmet, Emmanuelle Fallard, Jean-Mathieu Fallard. SCASSE – LPO74 : Maël Dugué, Norbert Wourms, Christophe Lavorel. SCA : Gérald Legrand, Jean-Marc Verdet, Clément Mathieu, Antoine Malec, Ben Owax, Alex Friez, Chloé Valette, Jacques Lottin, Xavier Lecrinier, Martin Diaz, Walter Diaz. GSTN : Yannick Baux, Nadège Bobillier. TECKEL : Estelle Avrillon. SCVJ : Miguel Borreguero, Daniel Cueroni, Adrienne Dessertaine, Léonard Cornuz, Francine Lafon, Auriane Albanese. Indépendant : Eric Vogel. Avant tout : Merci à tous les participants-observateurs pour leur participation et leur bonne humeur ! Merci au SCA d’avoir assuré Photo Ben Owax l’équipement de la cavité comme d’hab. ! Merci à nos spécialistes pour leur disponibilité ! Cette année nous avons recensé un total de 235 chiroptères dont : - 202 Barbastelles - 15 Petits rhinolophes - 9 Grands rhinolophes - 2 Murins sp. « de grande taille » - 2 Murin sp. - 4 Pipistrelles sp. - 1 hésitation entre Sérotine bicolore et Sérotine de Nilsson Précisions sur les conditions météo : C’est clair, l’ambiance était à la glace et ce n’est pas la voiture que nous avons dû sortir du fossé qui dira le contraire. Même si elle était déjà en train de fondre à 9h30, la glace vive recouvrant la route d’accès au parking n’a autorisé que le passage des 4x4(Voir courbes de température en fin de CR). Dans la cavité le niveau d’eau était minimal, le lac du rocher et les zones d’entrées étaient complètement asséchées. Plus loin, le limnimètre indiquait un niveau de 10, ce qui correspond à 45 l/s. Secteur Zones d’entrées jusqu'au lac du rocher (équipes « encadrées » par Jean-François et Maël) : 4 Pipistrelles étaient présentes dans la fissure du porche d’entrée. Elles avaient pour voisinage direct 1 invité spécial sur lequel il reste une hésitation entre “Vespertilio murinus (Sérotine bicolore) et Eptesicus nilssonii (Sérotine de Nilsson) même s’il s’agit plus certainement d’une Sérotine bicolore. Le reste du secteur a permis de recenser 77 Barbastelles dont 29 dans la grande salle et 48 dans les galeries secondaires. Secteur Lac du rocher - Soufflerie (équipe « encadrée » par Jean-Claude et Miguel) : Les équipes ont décelé la présence d’1 Murin sp. de grande taille mais c’est surtout 124 Barbastelles qui ont pu être dénombrées, pour la grande majorité bien à l’abri du courant d’air apportant le froid extérieur. L’équipe du SCVJ en a dénombrées 5 de plus, bien plus loin que d’habitude, dans la galerie remontante au pied de l’échelle d’accès à la soufflerie, là où seul un Murin avait été observé par le passé. 1 spécimen à même été observé au delà de la soufflerie. Secteur Galerie Sup - Trou du Four (équipe « encadrée » par Christophe et Norbert) : 15 Petits rhinolophes ont été observés. C’est moins que l’année dernière mais plus que les années précédentes. L’équipe a également relevé la présence d’1 Murin sp. de grande taille dans la première salle, de 9 Grands rhinolophes répartis entre les salles, d’1 Murin sp. encastré dans les plafonds à l’aplomb du puits et d’1 autre dans les plafonds de la grande salle (certainement des Murins à moustaches / Brandt mais pas confirmé). 1 Barbastelle était présente dans une cheminée avant le puits remontant, invisible depuis la vire du Docteur Favre par l’autre équipe. Rappel : l’air chaud montant, cette galerie supérieure reste hors-gel et convient donc particulièrement à la thermo préférence des rhinolophes qui apprécient la relative « chaleur » des lieux alors que les Barbastelles privilégient les températures plus basses des étages inférieurs. Nous savons également que, plus nous avançons vers la sortie du trou du Four, plus la température se réchauffe (excepté dans la salle ouverte sur l’extérieur bien sûr).
Comparatif : Un record ! 202 Barbastelles… soit une grosse centaine de plus que l’année dernière et une petite cinquantaine de plus que le record précédent. Le très récent épisode de froid intense, illustré par la présence de glace dans toute la zone d’entrée, est sans conteste à l’origine de ce phénomène. On constate une nouvelle fois que plus le froid est intense, plus les spécimens s’adaptent en allant se réfugier loin dans la cavité (voir détails du nombre d’observations avant et après le lac du rocher). Par ailleurs, dans la mesure où l’essentiel des variations concernent les secteurs au-delà du lac du rocher plutôt que les zones d’entrées, on peut également penser qu’on « loupe » une partie des barbastelles lors des hivers plus cléments. Sont-elles alors restées à l’extérieur ? dans l’une des galeries des entrées annexes ? dans des recoins encore inconnus avant le secteur Lac du Rocher – Soufflerie ? Concernant les Petits rhinolophe, la théorie de nouvelles colonies présentes à la belle saison dans les environs est donc étayée et d’ailleurs corroborée par l’observation d’une petite colonie de 7 spécimens dans le clocher de Thorens-les-Glières. COMPTAGES LA DIAU Hiver Hiver Hiver Hiver Hiver Hiver Hiver 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 2017-2018 2018-2019 Total 117 173 173 191 155 135 235 Barbastelle (nb secteurs zones d’entrées + nb au- 115 159 143 152 127 94 202 delà du lac du rocher) (79+80) (98+45) (88+64) (64+63) (75+19) (77+125) Oreillard 1 1 2 Petit rhinolophe 6 13 13 11 21 15 Grand rhinolophe 3 6 7 9 4 9 Murin à moustaches /de Brandt 1 3 4 7 3 8 Murin de Daubenton 1 Murin sp. « de grande taille » 1 1 2 Murin sp. (non identifié) 2 3 1 2 Pipistrelle sp. 10 3 3 4 Sérotine de Nilsson 1 Sérotine bicolore 1 1 (?) Chiro sp. (non identifié) 1 1(sérotule) 2 Attention, l'augmentation du nombre de chiroptères vu les premières années ne traduit pas une augmentation du nombre de spécimens mais plutôt une amélioration de la qualité de nos observations. Par la suite, les variations sont souvent dues aux variations climatiques. En 2017, le chiro sp. était soit une Sérotine commune soit une Noctule sp.). Concernant le point d’interrogation 2019, il s’agit certainement d’une Sérotine bicolore même si un doute subsiste avec Sérotine de Nilsson. Courbes températures à Thorens-Les-Glières en janvier 2019 : Comparatif avec 2018 : Comparatif avec 2017 :
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