CONFÉRENCE MONDIALE RENFORCEMENT DE L'ACCÈS À L'ÉNERGIE ET AU FINANCEMENT DANS LES PAYS LES MOINS AVANCÉS - 30 au 31 mai 2019, Beijing, Chine NOTE ...
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CONFÉRENCE MONDIALE RENFORCEMENT DE L'ACCÈS À L'ÉNERGIE ET AU FINANCEMENT DANS LES PAYS LES MOINS AVANCÉS 30 au 31 mai 2019, Beijing, Chine NOTE CONCEPTUELLE Photo: Russell Watkins DFID_CC BY 2.0
INTRODUCTION La Conférence mondiale sur le renforcement de l'accès à l'énergie et au financement dans les pays les moins avancés, organisée conjointement par UN-OHRLLS et l'Organisation de développement et de coopération pour l'interconnexion énergétique mondiale (GEIDCO) se tiendra du 30 au 31 mai 2019 à Beijing, en Chine. Les pays les moins avancés (PMA) ont accompli des progrès considérables sur le plan d’accès à l’électricité. Alors que le taux de l'électrification mondial moyen atteignait 87,4% en 2016, l'accès moyen à l'électricité dans les PMA oscillait autour d’un niveau bas, à savoir 44,8%, et plus de la moitié du milliard d'habitants du monde qui ne jouissent pas de l’électricité vit dans les PMA. Réaliser l’accès universel à l’énergie moderne dans les PMA d’ici 2030 représente une possibilité de changement transformateur qui mettra fin à la pauvreté énergétique et contribuera à la réalisation de presque tous les objectifs du développement durable dans les PMA. Cependant, cela nécessitera des investissements massifs et un changement rapide d’action au cours des prochaines années. Les progrès technologiques continuent de générer de nouvelles solutions et les énergies propres et vertes sont plus abordables et concurrentielles que jamais. Si ces progrès sont combinés à des investissements accrus, les pays les moins avancés ont réellement la possibilité de réaliser l'ODD7 d'ici 2030 et de contribuer aux mesures prises pour lutter contre les changements climatiques. OBJECTIF DE LA CONFÉRENCE MONDIALE La Conférence mondiale sur le renforcement de l'accès à l'énergie et au financement dans les pays les moins avancés mettra l'accent sur des mesures concrètes pour accélérer l'accès à l'énergie et renforcer le financement de l'énergie moderne et durable, comme le demande l'ODD7. La Conférence mondiale vise à renforcer le leadership national et à créer des partenariats multipartites plus solides pour accroître rapidement l’accès à l’énergie durable. Il s'agira notamment (1) de présenter et de discuter des initiatives et des modèles de financement susceptibles d'accélérer la transition énergétique dans les PMA, (2) partager des expériences dans la préparation d’études nationales sur les investissements énergétiques et discuter des meilleures pratiques entre les PMA et (3) rehausser la collaboration régionale pour une énergie durable dans les PMA. Les débats qui se tiendront durant la Conférence mondiale alimenteront la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, le Forum politique de haut niveau des Nations Unies (HLPF) qui surveille la mise en œuvre du Programme 2030 et ses objectifs du développement durable (ODD), ainsi que le Sommet sur le climat du Secrétaire général qui aura lieu en septembre 2019, en apportant des points de vue uniques sur la manière dont les personnes les plus démunies se sont lancées dans la mise en œuvre de l'ODD 7. RÉSULTATS PRÉVUS Établissement de partenariats plus solides entre les PMA, leurs partenaires et le secteur privé en vue d'atteindre les objectifs relatifs à l'accès aux énergies durables dans les PMA ; Amélioration des connaissances sur la manière dont les plans d'investissement dans l'énergie durable au niveau des pays peuvent accélérer l'accès à l'énergie dans les PMA ; Partage et discussion des leçons tirés et des meilleures pratiques en matière de financement de l’énergie durable dans les PMA afin de faire progresser la création d’un environnement favorable à la durabilité. Renforcement de la collaboration régionale dans le secteur de l'énergie durable. Photo: Russell Watkins DFID_CC BY 2.0
PARTICIPANTS ET PARTENAIRES La Conférence mondiale sera organisée conjointement par UN-OHRLLS et l'Organisation mondiale de coopération pour le développement de l'interconnexion énergétique (GEIDCO), avec le soutien du système des Nations Unies, y compris des commissions régionales et des banques de développement. Outre les représentants des PMA et leurs partenaires de développement, des partenaires du secteur privé sélectionnés des secteurs de l'énergie et de l'investissement, ainsi que des fondations concernées et de la société civile, seront invités. CONTEXTE Les pays les moins avancés (PMA) ont accompli des progrès considérables sur le plan d’accès à l’électricité. Pourtant, plus de la moitié du milliard d'habitants du monde qui ne jouissent pas de l’électricité vit dans les PMA. Alors que le taux d'électrification mondial moyen atteignait 87,4% en 2016, la proportion de la population des PMA ayant accès à l'électricité était de 44,8%. Ces données masquent les disparités entre les pays et les régions, ainsi que les zones urbaines et rurales. En 2016, en moyenne, 75% de la population urbaine des PMA avaient accès à l'électricité, par rapport à 31% seulement des populations rurales. Ces lacunes ne se limitent pas à l'électricité, l'accès à des combustibles modernes pour la cuisson et le chauffage étant encore plus restreint dans ces pays. Le grave déficit énergétique auquel sont confrontés les pays les moins avancés est un obstacle majeur à leur transformation structurelle. Un accès fiable et abordable à l'énergie est un facteur de développement clé doté d'un pouvoir de transformation important pour atteindre la plupart des ODD. Il est essentiel pour le développement du secteur privé, le renforcement des capacités de production et l’expansion du commerce. Il est également étroitement lié à l’action pour le climat, à la santé, à l’éducation, à l’eau et à la sécurité alimentaire. Compte tenu du potentiel de l’énergie durable pour le développement des pays les moins avancés, il est nécessaire d’accélérer l’action des PMA si l’Objectif de développement durable 7 doit être atteint d’ici 2030 au niveau mondial. Atteindre l'accès universel à l'énergie moderne dans les PMA d'ici 2030 nécessitera des investissements massifs et une évolution rapide de l'action dans les années à venir. Les progrès technologiques continuent de générer de nouvelles solutions et les énergies propres et vertes sont plus abordables et concurrentielles que jamais. Si ces progrès sont combinés à des investissements accrus, les pays les moins avancés auront réellement la possibilité de réaliser l'ODD7 d'ici 2030 et de contribuer à l'adaptation au changement climatique et à l'atténuation de ses effets. Selon une estimation récente, le coût de la réalisation de l'accès universel à l'énergie moderne dans les PMA passera de 12 à 40 milliards USD par an. Pourtant, le financement reste limité. Un rapport sur la promotion des investissements favorisant l'accès à l'énergie dans les PMA, publié en 2017 par UN-OHRLLS, a révélé qu'entre 2010 et 2015, les investissements dans les énergies durables, y compris ceux fournis par les institutions de financement du développement, étaient de tout évidence inégaux. Une grande majorité des investissements dans les énergies renouvelables réalisés dans les économies en développement vont aux non-PMA et, même à l’intérieur des PMA, les investissements sont fortement inégaux; une grande majorité des investissements dans les énergies renouvelables vont à une poignée de pays. Les PMA font face à des difficultés en matière de mobiliser des financements à long terme pour l’énergie durable. Ils peuvent rarement bénéficier de plus grands plans de financement de la même manière que d’autres pays en développement, et cela est due à leur ampleur, à l’absence d’investissements locaux substantiels et aux contraintes en matière de capacités institutionnelles. Les principaux obstacles au financement de l’énergie durable dans les PMA sont notamment les coûts élevés inhérents au secteur de l’énergie (de la préparation du projet aux coûts d’investissement Photo: United Nations
initiaux élevés), l’accès limité au financement en raison de cotes de crédit médiocres ou inexistantes et le manque de capacités privées et nationales des partenaires du secteur qui comprennent bien l’analyse de rentabilité du secteur de l’énergie des PMA. Ces facteurs, associés aux défis posés par le cadre réglementaire et aux restrictions de capacité, empêchent les PMA de relever leurs défis énergétiques. Par conséquent, une question clé à considérer est celle de savoir ce qui sera nécessaire pour attirer un financement important dans le secteur de l’énergie, y compris par le secteur privé, avec des contributions catalytiques du financement public et du développement. Les principales contraintes pour accéder au financement comprennent les faibles capacités de préparation de projet et les compétences nécessaires pour déployer des modèles de financement qui encouragent le financement mixte à attirer plus de fonds que ce soit privé et public, national et international. À cet égard, les plans nationaux d’investissement dans l’énergie jouent un rôle essentiel dans la préparation de la voie vers l’avenir. Compte tenu des objectifs politiques mondiaux ambitieux et de la pénurie de l’énergie dans les PMA, une transition énergétique rapide nécessitera une forte impulsion de la part de toutes les parties prenantes, des investissements massifs et le déploiement de nouvelles technologies. En prenant appui sur les enseignements tirés et des meilleures pratiques, les pays les moins avancés auront besoin d’un soutien supplémentaire pour réaliser cette transition et les objectifs mondiaux en matière d’énergie. La Conférence mondiale sur le renforcement de l'accès à l'énergie et au financement dans les pays les moins avancés mettra l'accent sur des mesures concrètes pour accélérer l'accès à l'énergie et renforcer le financement de l'énergie moderne et durable, comme le demande l'ODD7. Elle visera à accélérer la réalisation des objectifs et cibles mondiaux énoncés dans divers accords et documents intergouvernementaux, comme indiqué ci-dessous. Le Programme d'action d'Istanbul pour les pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020 (IPoA) reconnaît que l'accès à une énergie abordable, fiable et renouvelable et aux technologies associées, ainsi qu'à une utilisation et à une distribution efficaces de l'énergie sera essentiel pour accélérer la croissance, améliorer les moyens de subsistance et faire progresser le développement durable. L’accès à l’énergie est donc l’un des domaines d’action prioritaires du IPoA, qui comprend trois objectifs et cibles liés à l’énergie: S'efforcer d’accroître l'approvisionnement totale d'énergie primaire par habitant au même niveau que les autres pays en développement; Augmenter de manière significative la part de la production d'électricité issue de sources d'énergie renouvelables d'ici 2020; Renforcer les capacités de production, de commerce et de distribution de l'énergie dans le but de garantir à tous l'accès à l'énergie à l'horizon 2030. Les objectifs de développement durable adoptés en 2015 incluaient pour la première fois un objectif reconnu sur le plan international en matière d'énergie durable. L'objectif 7 vise à garantir l'accès à une énergie abordable, fiable, durable et moderne pour tous d'ici 2030. Il fait aussi particulièrement référence à l'expansion des infrastructures et à la modernisation des technologies permettant de fournir des services énergétiques modernes et durables, en particulier dans les pays les moins avancés et les autres pays vulnérables. L'ODD 7 est étroitement lié à la Décennie des Nations Unies pour une énergie durable pour tous (2014-2024). Photo: Rob Goodier/Engineering for Change CC BY-SA 2.0
UN-OHRLLS Le Bureau de la Haut-Représentante des Nations Unies pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement (UN-OHRLLS) soutient des groupes de pays vulnérables appartenant au système des Nations Unies. Les 47 pays les moins avancés, les 32 pays en développement sans littoral et les 58 petits États insulaires en développement font face à des propres défis particuliers. Les pays les moins avancés représentent le segment le plus pauvre et le plus vulnérable de la communauté internationale. En raison de leur trop grande dépendance à quelques produits primaires, ils sont généralement très vulnérables aux chocs du commerce extérieur. UN-OHRLLS aide à coordonner et à mettre en œuvre le Programme d'action d'Istanbul, qui aide les pays les moins avancés dans des domaines tels que la croissance économique, la réduction de la pauvreté et la réalisation des objectifs énoncés dans les objectifs du développement durable. GEIDCO L’Organisation mondiale pour le développement et la coopération en matière d’interconnexion énergétique (GEIDCO), dont le siège est situé à Beijing, en Chine, est une organisation internationale non gouvernementale à but non lucratif. GEIDCO a pour objectif de promouvoir la mise en place d’un système mondial d’interconnexion énergétique (GEI), de répondre à la demande mondiale d’électricité de manière propre et verte, de mettre en œuvre les initiatives des Nations Unies concernant l’énergie durable pour tous et le développement durable de l'humanité. GEIDCO va promouvoir le concept du système mondial d’interconnexion énergétique, formuler des plans de développement pour ce système, promouvoir la création d’un cadre de normes techniques relatifs à ce système, organiser des efforts concertés de recherche et d’innovations, d’études clés, de communication et de coopération internationales, de projets d’ingénierie, fournir des services de conseil, et diriger le développement du système mondial d’interconnexion énergétique. Photo: USAID/Robert Foster CC BY 2.0
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