Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l'extrémisme violent
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ec.europa.eu/ran twitter | facebook | linkedin | youtube RAN LOCAL RAN LOCAL 9 juin 2021 DOCUMENT RECAPITULATIF SPECIAL Groupe de travail RAN LOCAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Introduction Au départ, le groupe de travail RAN LOCAL ne faisait pas partie du RAN. Lors d’une conférence des villes de l’UE sur les combattants terroristes étrangers qui s’est tenue en 2014, il a été recommandé de créer une plateforme européenne permettant aux pouvoirs publics locaux d’échanger des informations sur la coopération interinstitutionnelle. Les réunions inaugurales du groupe de travail RAN LOCAL ont eu lieu en 2016. Il se compose de coordinateurs locaux en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent qui travaillent au sein de municipalités de l’UE. L’élaboration de la stratégie locale visant à prévenir et à lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent constitue le sujet le plus important et le premier thème principal de ce groupe de travail. Au cœur de cette stratégie locale se trouve la coopération interinstitutionnelle dans le cadre de laquelle de nombreux praticiens de première ligne coopèrent en vue de prévenir, de déceler et de faire reculer l’extrémisme violent. Le deuxième thème principal au niveau local est l’engagement auprès des parties prenantes (de la société). La réussite de la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent repose sur une approche impliquant l’ensemble de la société. Outre la coopération avec les praticiens locaux, il est tout aussi important d’impliquer la société civile, les communautés, les familles et les chefs religieux dans le domaine de la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent. En revenant sur le passé du groupe de travail RAN LOCAL, il est possible de dégager un troisième thème principal: l’analyse du paysage de la radicalisation. Outre le développement de l’extrémisme islamiste, il est également nécessaire d’étudier d’autres formes d’extrémisme violent, comme la menace émergente des mouvances violentes d’extrême droite. Au cours des six dernières années, des praticiens très expérimentés de différents États membres ont mis sur pied le groupe de travail RAN LOCAL. Suzanne den Dulk (NL), Jessika Soors (BE), Kasper Fisker (DK) et Ilham Atrass (ES) sont d’anciens dirigeants du groupe de travail RAN LOCAL. À l’heure actuelle, il est dirigé par Pushpa Islam (DE) et Anneli Portman (FI). Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
DOCUMENT RÉCAPITULATIF SPÉCIAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Page 2 sur 19 Table des matières Introduction .......................................................................................................................................... 1 Thème principal: stratégie locale et coopération interinstitutionnelle ................................................... 3 Sous-thème: approche globale et plan d’action .......................................................................................... 3 Sous-thème: obtenir un soutien politique pour les stratégies locales de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent .................................................................................................................................................. 7 Sous-thème: les rôles et les responsabilités .............................................................................................. 8 Thème principal: s’engager auprès des parties prenantes (de la société) ............................................ 10 Sous-thème: l’engagement auprès des organisations et des individus non religieux ..................................... 11 Sous-thème: l’engagement auprès des organisations et des individus religieux ............................................ 15 Thème principal: analyse du paysage de la radicalisation .................................................................... 17 Sous-thème: l’idéologie d’extrême droite ................................................................................................ 17 Sous-thème: tirer des enseignements des phénomènes adjacents ............................................................. 18 Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
DOCUMENT RÉCAPITULATIF SPÉCIAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Page 3 sur 19 Thème principal: stratégie locale et coopération interinstitutionnelle Les approches visant à élaborer et à poursuivre une stratégie locale de prévention et de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent constituent le thème principal et le plus important du groupe de travail RAN LOCAL. La mise en place d’une telle stratégie peut être relativement exigeante. Compte tenu de la divergence entre les phénomènes terroristes et de la complexité des facteurs sous-jacents impliqués dans le processus de radicalisation, il est nécessaire de déployer des efforts collectifs au niveau des autorités nationales et locales. Par conséquent, la coopération interinstitutionnelle entre les organes statutaires et avec les parties prenantes de la société est cruciale et constitue la pierre angulaire de la mise en place d’une stratégie durable de lutte contre l’extrémisme violent. Au sein du groupe de travail RAN LOCAL, plusieurs événements ont été organisés pour permettre aux coordinateurs locaux et aux praticiens de première ligne d’échanger des expériences et des connaissances sur la façon d’instaurer et d’obtenir un soutien politique en faveur d’un plan d’action local de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Le thème principal «stratégie locale et coopération interinstitutionnelle» se divise en trois sous-thèmes: premièrement, «approche globale et plan d’action», deuxièmement, «obtenir un soutien politique pour les stratégies locales de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent» et troisièmement, la répartition des «rôles et responsabilités» dans le cadre de la stratégie locale. Sous-thème: approche globale et plan d’action Il est plus facile de comprendre les causes de la radicalisation susceptibles de conduire à des actes violents en les replaçant dans le contexte local où elles se produisent. En tant que tel, un plan ou une stratégie qui tient compte de ces facteurs contextuels permet d’optimiser les efforts de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent au niveau local. Un plan d’action local de prévention pourrait se définir comme un ensemble d’actions détaillées et coordonnées visant à atteindre une vision commune de la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent et comme un cadre de coopération interinstitutionnel visant à mettre la stratégie en pratique. Le groupe de travail RAN LOCAL a organisé de nombreuses réunions et visites d’étude afin d’aider et d’inspirer les coordinateurs et les praticiens locaux à instaurer un réseau local et à établir leur plan d’action de prévention. Réunions et documents • Conférence des villes de l’UE sur les combattants terroristes étrangers – 30 janvier 2014, La Haye. Les praticiens de première ligne ont discuté des possibilités d’empêcher les citoyens européens de se rendre en Syrie et en Irak pour rejoindre des groupes extrémistes. Ils ont abordé les bonnes pratiques et les possibilités de réinsertion des individus qui ont participé au conflit syrien puis sont revenus en Europe. • Groupe de travail RAN LOCAL «Comment créer des réseaux locaux?» – 22 et 23 février 2016, Rotterdam. Lors de la première réunion du groupe de travail RAN LOCAL, les coordinateurs locaux ont discuté des conditions requises pour créer un réseau européen et un réseau local de coordinateurs en matière de prévention et ont formulé des conseils sur la façon d’instaurer un tel réseau. • Élaborer un cadre de prévention local et des principes directeurs – novembre 2016. En s’appuyant sur l’expérience pratique de différentes villes européennes impliquées dans la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent, ce document d’orientation présente une «liste de contrôle» de principes directeurs visant à créer un plan d’action local de prévention. Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
DOCUMENT RÉCAPITULATIF SPÉCIAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Page 4 sur 19 • La visite d’étude à Helsinki: Une démarche globale de prévention de la radicalisation à Helsinki – 8 et 9 juin 2017, Helsinki. Cette visite d’étude à Helsinki visait à donner un aperçu de la stratégie locale de prévention mise en place par la municipalité d’Helsinki. Intitulée «Safe Helsinki», la démarche globale de la ville a été présentée aux praticiens qui ont discuté de ses avantages et de ses inconvénients. • Local Action Plan Academy – 4 et 5 octobre 2017, Barcelone. Des coordinateurs locaux mettant en place un plan d’action local de prévention se sont réunis afin de se pencher sur les différents aspects de la création et de l’amélioration d’une stratégie de prévention locale ou régionale et d’étudier les enjeux qui y sont liés. • Le programme de formation adéquat – prévenir et lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent - 7 et 8 décembre 2017, Berlin. Cette réunion visait à aider les coordinateurs locaux et régionaux impliqués dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent à déterminer la meilleure formation pour optimiser le rôle des praticiens de première ligne en matière de prévention de la radicalisation. • Élaborer un cadre de prévention local et des principes directeurs - 2e partie– novembre 2016. S’appuyant sur l’article du RAN relatif à la 1re partie (2016), cet article explique les principes clés de la formulation d’une stratégie ou d’un plan d’action local de prévention et fournit des recommandations pour la création d’une structure interinstitutionnelle. • RAN LOCAL ACADEMY Guide d’évaluation en 7 étapes du RAN à l’intention des collectivités locales - 13 et 14 mars 2019, Vienne. Lors de cette réunion, les coordinateurs locaux ont procédé à un examen critique de leur stratégie locale de lutte contre la criminalité organisée et ont examiné l’efficacité de ses différents aspects. Ils ont également créé et testé un guide d’évaluation permettant aux autorités locales d’évaluer leurs interventions et leurs programmes de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. • Visite d’étude du groupe de travail RAN LOCAL à Strasbourg - 21 et 22 mai 2019, Strasbourg. Cette visite d’étude portait sur la stratégie locale de prévention mise en œuvre à Strasbourg. Les coordinateurs de la municipalité en charge de la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent ont présenté leur démarche et partagé leurs expériences concernant l’importance d’une approche pluridisciplinaire pour lutter contre l’extrémisme et les attentats. • Stratégie locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent en période de pandémie de COVID- 19 – 30 novembre et 1er décembre 2020, réunion en ligne. Lors de cette réunion, les coordinateurs et praticiens locaux ont abordé les problèmes posés par les restrictions liées à la COVID-19 pour maintenir la coopération interinstitutionnelle locale et poursuivre les activités de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Cette réunion a abordé une série de recommandations susceptibles d’aider les autorités locales à surmonter ces difficultés. Pratiques • La municipalité de Vilvorde en Belgique a produit un guide par étapes sur la façon de créer un réseau local pour prévenir la radicalisation à l’échelon local. Cette pratique a facilité la coopération interinstitutionnelle entre les partenaires de différents secteurs et a permis d’évaluer les individus susceptibles de se radicaliser. • La formation hybride, Strasbourg (France). Il s’agit de la première formation de ce type en France, dans le cadre de laquelle des responsables religieux musulmans bénéficient d’une formation pour s’engager auprès des jeunes et prévenir la radicalisation dans ce segment de la population. De plus, cette formation permet à la préfecture du Bas-Rhin de mettre en place auprès des jeunes un réseau de praticiens présentant différentes spécialités et expertises (enseignants, travailleurs sociaux, acteurs religieux). • Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
DOCUMENT RÉCAPITULATIF SPÉCIAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Page 5 sur 19 • Programme «Web Walkers», France. Ce programme aide les éducateurs à mieux comprendre le monde virtuel que les jeunes fréquentent particulièrement. Il met à leur disposition les outils et les connaissances dont ils ont besoin pour déceler les signes de radicalisation en ligne. Il fournit également un soutien en ligne aux jeunes marginalisés et vulnérables. Enseignements tirés et recommandations • L’élaboration d’un plan d’action local de prévention nécessite une coopération interinstitutionnelle clairement structurée entre plusieurs organismes (autorités locales, police, services sociaux et services de santé, secteur de l’enseignement, etc.) La réussite de la coopération entre différents organismes nécessite: ➢ Un cadre juridique pour le partage et la protection des informations. ➢ Un soutien politique de la municipalité et la participation des parties prenantes. ➢ Il est important de définir clairement les rôles et les responsabilités des partenaires et de garantir que les coordinateurs aient des compétences, des intérêts et des expériences variés. Les sections suivantes fourniront des recommandations sur la manière d’obtenir un soutien politique et de répartir les tâches. • Pour créer un plan de prévention local, il est d’abord nécessaire de cartographier et d’analyser la situation locale et le contexte. Cela signifie qu’il convient de classer et d’examiner les tendances dominantes de la radicalisation et les types d’extrémisme existants. • Lors de la rédaction d’un plan d’action local, assurez-vous que tous les partenaires impliqués reconnaissent et comprennent les objectifs et les besoins de cette stratégie. Ces objectifs sont plus faciles à comprendre lorsqu’ils sont fixés dans le cadre de prévention dans lequel ils s’inscrivent (prévention générale, spécifique ou individuelle). • Un plan d’action local de prévention comporte généralement plusieurs éléments. Par exemple: ➢ Des services d’assistance téléphonique offrant un soutien psychologique aux personnes à risque et à leurs proches. Ces services d’assistance peuvent soit utiliser les réseaux existants (par exemple, le pôle interinstitutionnel), soit créer de nouveaux réseaux de partenariat impliquant des établissements scolaires, des centres de détention, des services de santé, etc. Ils doivent être transparents et travailler en étroite collaboration avec les autres parties prenantes afin d’assurer le suivi des cas de radicalisation. Il est possible de recourir à des programmes de mentorat pour encadrer les individus qui sont susceptibles de se radicaliser ou qui sont activement impliqués dans des groupes extrémistes violents; ➢ Des psychologues qui fournissent une aide en matière de santé mentale aux individus radicalisés et à leurs familles; ➢ Des programmes de réadaptation et de réintégration pour les personnes qui rentrent dans leur pays d’origine et les individus qui participent à des groupes violents. • Strasbourg constitue un bon exemple à suivre en matière de création et de mise en œuvre d’un plan d’action. L’approche de la municipalité en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent est dérivée de l’approche nationale qui adhère à la stratégie «Prévenir pour protéger». Elle n’essaie pas de réinventer la roue mais plutôt de tirer avantage des actions en place qui ont prouvé leur efficacité et de renforcer la coopération interinstitutionnelle entre les partenaires locaux et nationaux. L’approche de Strasbourg en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent comporte cinq éléments: ➢ une compréhension mutuelle de la radicalisation et une communication claire entre les partenaires interinstitutionnels (fonctionnaires municipaux, grand public et réseaux nationaux et internationaux); Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
DOCUMENT RÉCAPITULATIF SPÉCIAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Page 6 sur 19 ➢ la formation et l’information des praticiens afin qu’ils puissent évaluer la situation et choisir les interventions qui conviennent; ➢ la mobilisation et la création d’autant de partenariats et de réseaux locaux que possible; ➢ l’information et le soutien des praticiens concernant la manière dont ils peuvent signaler les situations à risque et adresser chaque cas au praticien concerné; ➢ l’application des mesures les mieux adaptées à la situation. • Les coordinateurs locaux en matière de coopération interinstitutionnelle sont chargés de doter les praticiens de première ligne des outils et des connaissances nécessaires pour prévenir et lutter contre la radicalisation à l’échelon local. Pour y parvenir, ils peuvent proposer aux praticiens de première ligne des formations qui répondent à leurs besoins et les aident à mieux se préparer. • En ce qui concerne l’évaluation, sept étapes pourraient être prises en considération pour évaluer les formations, les interventions ou même l’ensemble du plan d’action: ➢ Déterminez d’abord les objectifs de l’évaluation et les éléments qui doivent être évalués (intervention spécifique, formation, etc.); ➢ Avec vos partenaires, mettez en place une équipe d’évaluation composée de différentes organisations ayant une connaissance suffisante de la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent; ➢ Déterminez avec l’équipe d’évaluation le type d’évaluation qui est nécessaire, par exemple l’évaluation des effets, l’évaluation des processus ou l’évaluation économique, etc.; ➢ Décidez de la collecte des données et des informations ainsi que de la méthode la plus adaptée à l’évaluation; ➢ Créez un plan d’action pour l’évaluation, en précisant tous les détails et toutes les étapes; ➢ Procédez à l’évaluation conformément au plan d’action; ➢ Partagez les résultats de l’évaluation avec vos partenaires et adaptez votre stratégie ou votre formation en conséquence. • Outre les problèmes permanents auxquels la stratégie de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent peut être confrontée, les coordinateurs locaux et les praticiens rencontrent, depuis le printemps 2020, des difficultés spécifiques liées à la pandémie de COVID-19. Plusieurs enseignements pourraient contribuer à surmonter ces problèmes: ➢ La coopération interinstitutionnelle pourrait être maintenue en développant ou en utilisant des plateformes et des outils numériques grâce auxquels les partenaires pourraient communiquer et discuter des dossiers; ➢ Il convient de s’assurer que les praticiens de première ligne aient connaissance des nouvelles tendances de l’extrémisme et de la polarisation (discours haineux, théories du complot et discours contre l’État). Il faudrait informer les praticiens sur les pratiques en ligne susceptibles de contribuer à détecter les signes de radicalisation et sur le processus à suivre pour adresser chaque cas au praticien concerné. • Il conviendrait d’envisager les approches suivantes dans le cadre d’un plan d’action visant à s’engager auprès des combattants terroristes étrangers avant, pendant ou après leur voyage: ➢ Mieux sensibiliser les praticiens de première ligne à la détection des premiers signes de radicalisation sur les réseaux sociaux et à l’importance des services de santé mentale; ➢ Encourager l’ensemble de la famille, prendre en compte ses traditions et apporter des réponses à ses craintes concernant la stigmatisation; ➢ S’engager auprès de la communauté locale au bon moment et en ayant recours aux intermédiaires appropriés; ➢ Mettre en place des programmes de déradicalisation et de désengagement personnalisés qui intègrent des mesures préventives et répressives et encouragent l’esprit critique; Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
DOCUMENT RÉCAPITULATIF SPÉCIAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Page 7 sur 19 ➢ Assurer une coopération étroite entre les acteurs impliqués auprès des combattants terroristes étrangers afin d’améliorer le partage des informations, d’identifier les individus à risque et d’établir un contact avec eux. Quels aspects doivent être explorés plus en profondeur? • Comment le plan d’action local de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent peut-il s’adapter au monde virtuel? Les plans d’action de la plupart des États membres étant conçus pour des interventions hors ligne, comment est-il possible d’intégrer l’aspect en ligne dans la stratégie de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent? Sous-thème: obtenir un soutien politique pour les stratégies locales de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Recueillir le soutien de la municipalité et des politiciens constitue une étape clé dans la création et la mise en œuvre d’une stratégie locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Le soutien politique est nécessaire pour financer la stratégie et les interventions ainsi que pour obtenir l’adhésion du grand public concernant la politique de prévention. Les coordinateurs locaux et les praticiens se sont réunis à différentes occasions pour aborder la question du soutien politique et ont formulé plusieurs recommandations. Réunions et documents • Groupe de travail RAN LOCAL, Quels projets et initiatives les autorités locales doivent-elles soutenir? Et pourquoi? 23 et 24 mai 2016, Athènes. Au cours de cette réunion, les praticiens locaux ont échangé leurs perspectives et leur expertise sur la façon de choisir l’intervention adaptée pour lutter contre l’extrémisme violent. Les praticiens ont en particulier étudié la question de l’obtention du soutien politique et du financement des initiatives de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. • Mise en place d’une approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent: enjeux et perspectives. Visite d’étude à Augsbourg - 29 et 30 août 2018, Augsbourg. Les coordinateurs locaux de la ville d’Augsbourg ont présenté leurs approches locales en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Ils ont aussi expliqué en quoi il était important d’obtenir le soutien politique des autorités locales et régionales pour la stratégie de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et ont indiqué comment créer un réseau local. • Comment obtenir un soutien politique durable pour votre stratégie locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent - 27 septembre 2018, Berlin. Cette réunion a examiné l’importance du soutien politique pour une stratégie durable de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et a fourni une liste de conseils pour bénéficier d’un financement et d’un soutien politique, en étudiant plusieurs scénarios. Enseignements tirés et recommandations • Pour obtenir un soutien politique, la stratégie doit être solide et démontrer une bonne compréhension de la situation locale. Rendez votre projet attrayant et convaincant en exposant clairement les objectifs et les besoins de votre stratégie. Si la municipalité n’a pas encore de stratégie, commencez à rassembler des faits et à cartographier les facteurs contextuels en vue d’en créer une. • Les chances d’obtenir un soutien politique pour un plan de prévention local augmentent lorsque les conseillers municipaux reconnaissent les problèmes et ressentent le besoin d’agir. Invitez-les à des réunions et montrez-leur des exemples régionaux ou des cas locaux de personnes vulnérables et présentez-leur une stratégie bien structurée visant à lutter contre ces problèmes. Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
DOCUMENT RÉCAPITULATIF SPÉCIAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Page 8 sur 19 • Coopérez avec les parties prenantes et les acteurs locaux concernés (éducateurs, forces de police, établissements scolaires, etc.). et assurez-vous que tous les partenaires s’impliquent dans la prévention de la radicalisation. Assurez-vous également que tous les partenaires parviennent à un accord budgétaire afin de démontrer la solidarité de la ville en faveur de la lutte contre la radicalisation. • Créez un groupe stratégique local visant à mettre en relation les praticiens et les responsables politiques. Lancez une stratégie pilote et présentez ses résultats en vue d’obtenir un soutien politique. • Veillez à ce qu’une évaluation des risques soit réalisée au niveau local afin de mettre en lumière les problèmes et les solutions, notamment la menace que représente le fait d’ignorer ces phénomènes. • Adaptez votre projet pour le faire correspondre au point de vue du public et aux récits des politiciens. Ayez conscience du contexte politique et recherchez une situation avantageuse pour tout le monde. • Augsbourg est un bon exemple de cas dans lequel la stratégie locale a reçu un soutien politique. Le programme «Live Democracy» a permis à la ville d’obtenir le soutien politique et le financement nécessaires pour mener à bien sa stratégie de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et promouvoir la résilience et les normes démocratiques auprès des praticiens locaux. De plus, le réseau bien organisé et diversifié des parties prenantes de la ville, tant au niveau régional que local, a contribué à garantir une coopération interinstitutionnelle régulière qui, à son tour, a généré un fort soutien politique en faveur de sa stratégie de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Sous-thème: les rôles et les responsabilités Les partenaires de la coopération interinstitutionnelle ont, dans une large mesure, la même vision et les mêmes objectifs en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Cependant, la répartition des tâches et les différences au niveau des rôles et des responsabilités ne sont pas toujours parfaitement claires pour tous les partenaires. Le travail de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent fonctionne mieux lorsque chaque partenaire comprend la place qu’il occupe et connaît le rôle des autres acteurs dans le contexte interinstitutionnel. Les services de santé mentale, les forces de l’ordre, les travailleurs sociaux, les établissements scolaires et d’autres acteurs clés se complètent pour gérer tous les aspects de la menace du phénomène de la radicalisation dans ce contexte. Réunions et documents • Solutions et approches locales, qui est responsable? 20 et 21 octobre 2016, Berlin. Cette réunion conjointe des groupes de travail RAN LOCAL et RAN POL a mis l’accent sur la collaboration entre la municipalité locale et les forces de police pour gérer la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent au niveau local. Les principaux points de discussion de cette réunion concernaient les responsabilités incombant aux différents acteurs ainsi que les moyens de communication. • Coopération entre les autorités locales et les établissements scolaires dans le domaine des interventions interinstitutionnelles et de la prévention de la radicalisation – 22 et 23 février 2017, La Haye. Cette réunion a porté sur la coopération entre les autorités locales et les établissements scolaires en faveur de la prévention générale et spécifique de la radicalisation chez les jeunes, en s’appuyant sur des interventions interinstitutionnelles. • Exercices de simulation: Pratiquer la coopération interinstitutionnelle – 7 et 8 novembre 2018, Dublin. Cette réunion visait à effectuer des exercices de simulation qui ont permis aux coordinateurs locaux d’étudier des scénarios inattendus en vue de renforcer la coopération interinstitutionnelle et de clarifier leurs rôles et leurs responsabilités. Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
DOCUMENT RÉCAPITULATIF SPÉCIAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Page 9 sur 19 • Prise en compte des questions de santé mentale dans les actions locales de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent – 29 mai 2019, Paris. Étant donné que les individus souffrant de problèmes de santé mentale peuvent être plus susceptibles de se radicaliser et de commettre des violences, des spécialistes de la santé mentale et des coordinateurs locaux se sont réunis pour aborder la question de la prise en compte des troubles mentaux dans les programmes locaux de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. • Gestion de cas individuel: quand et comment intervenir? – 13 et 14 novembre 2019, Milan. Lors de cette réunion, des coordinateurs locaux et des responsables de dossiers ont discuté des manières de prendre en charge des cas individuels ainsi que d’un plan d’action personnalisé de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. • Communications locales pour le rapatriement des FTF – 25 et 26 mai 2020, réunion en ligne. De nombreux pays européens ayant dû faire face aux conséquences du retour en Europe de combattants terroristes étrangers, des spécialistes de la communication et des coordinateurs locaux se sont réunis en ligne afin de discuter des enjeux liés à la communication et des solutions possibles pour les autorités locales confrontées au retour des combattants terroristes étrangers. Enseignements tirés et recommandations • L’initiative BeRATen mise en place dans la région de Basse-Saxe, en Allemagne constitue un exemple de la manière d’organiser les rôles et les responsabilités dans le cadre du travail local de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. L’accompagnement proposé dans le cadre de l’initiative BeRATen vise à faciliter et à assurer une communication fluide entre les autorités locales, les forces de l’ordre, les centres pour les jeunes et les autres partenaires impliqués auprès de combattants terroristes étrangers qui rentrent dans leur pays d’origine. Afin d’éviter les conflits liés aux rôles ou toute erreur résultant d’une mauvaise communication, l’initiative BeRATen guide la coopération et informe chaque partenaire de ses responsabilités. • En ce qui concerne la prévention des actes violents et la sécurité de la communauté locale, les rôles et les responsabilités de la municipalité et des forces de police peuvent se chevaucher. Il est donc important de maintenir une communication ouverte. Les deux partenaires locaux pourraient assurer conjointement la gestion et l’évaluation des risques, établir une stratégie pour les interventions en ligne et renforcer les liens avec les communautés locales. • Un accord précis concernant les processus et les protocoles à suivre dans les cas critiques et compliqués peut favoriser une coopération fructueuse entre les municipalités et les forces de police. Néanmoins, pour qu’une telle coopération puisse se poursuivre, il est important que les institutions impliquées partagent la même perception et le même objectif. • Il conviendrait d’instaurer un protocole systématique pour le partage des informations sensibles et l’exécution des interventions de prévention et de désengagement, afin que des organisations telles que les établissements scolaires et les centres de santé puissent déterminer le type d’informations qu’elles doivent partager avec les autorités locales et dans quel but. • Il est crucial d’instaurer un climat de confiance pour assurer la réussite de la coopération entre les partenaires du réseau interinstitutionnel, notamment par une communication efficace, une prise de décision rationnelle, le respect des accords et la transparence. • Un entraînement à la coopération interinstitutionnelle par l’intermédiaire d’exercices de simulation aide les coordinateurs locaux à déterminer si tous les partenaires nécessaires sont impliqués, à mieux comprendre les rôles de chacun et à préparer les partenaires à des situations difficiles qui nécessitent une intervention rapide et efficace. Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
DOCUMENT RÉCAPITULATIF SPÉCIAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Page 10 sur 19 • Une coordination étroite de tous les partenaires est nécessaire tout au long du processus de gestion des cas individuels. • Voici les facteurs importants à prendre en compte pour gérer les cas individuels: ayez une vision claire de votre position et de vos capacités par rapport aux partenaires et aux cas traités, impliquez des professionnels de la santé mentale, assurez-vous que l’analyse des données est effectuée avec soin et sans précipitation et assurez la sécurité de votre équipe. • Améliorez la coopération interinstitutionnelle liée au retour des combattants terroristes étrangers: ➢ Il ne doit y avoir aucune ambiguïté au niveau du rôle et des responsabilités d’un partenaire. Évitez les conséquences fâcheuses dues à des informations erronée et/ou à un manque d’information. ➢ Mettez en place des stratégies de communication personnalisées qui correspondent aux groupes cibles. La communication avec les établissements scolaires n’a pas le même objectif que la communication avec la communauté d’accueil ou avec les médias. Il convient donc de choisir l’approche adéquate pour communiquer avec chaque groupe. En communiquant avec les communautés, il est également important de tenir compte des différentes langues parlées au sein de la communauté locale. Il est donc nécessaire de traduire les documents et d’utiliser un langage accessible pour faire passer votre message. ➢ Outre le problème posé par la stigmatisation et la polarisation croissantes au sein de la communauté locale, la protection des données et de la vie privée est la question la plus controversée et la plus compliquée en ce qui concerne la prise en charge des combattants terroristes étrangers qui rentrent dans leur pays d’origine. Même s’il est clair que cette tâche incombe aux forces de police, il est toujours nécessaire d’établir une relation de confiance entre toutes les parties prenantes. Cela facilitera le partage d’informations sensibles en cas de besoin. Décidez quels partenaires doivent partager quelles données et tentez de le faire avant le retour des combattants terroristes étrangers. Thème principal: s’engager auprès des parties prenantes (de la société) Outre la collaboration avec les pouvoirs publics et les organisations de prise en charge dans le cadre de la coopération interinstitutionnelle, il est également important d’inclure d’autres parties prenantes locales pour assurer l’efficacité du travail de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. En impliquant des organisations de la société civile et des individus des communautés concernées, tels que des jeunes (ou des organisations de jeunesse), des communautés locales d’origines diverses, des représentants de quartiers ainsi que des organisations religieuses, l’approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent touchera les publics nécessaires pour empêcher les citoyens vulnérables d’être influencés par des opinions extrémistes. Dans de nombreuses villes et municipalités, des réseaux de bénévoles locaux ou des personnalités clés de la société ont été sollicités pour prendre le pouls de la société et promouvoir les valeurs démocratiques. Bien souvient, ces acteurs de la société se mobilisent à titre gratuit. Dans d’autres cas, les municipalités financent des organisations locales qui jouent un rôle important au sein des communautés et des quartiers auxquels elles appartiennent. Le thème principal de l’engagement auprès des parties prenantes (de la société) se divise en deux sous-thèmes. Tout d’abord, l’engagement auprès des organisations et des individus non religieux. Puis, l’engagement auprès des organisations et des individus religieux. Cette division a été opérée parce qu’il convient de prêter attention à certains points supplémentaires lorsqu’on travaille avec des organisations et des individus religieux. Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
DOCUMENT RÉCAPITULATIF SPÉCIAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Page 11 sur 19 Sous-thème: l’engagement auprès des organisations et des individus non religieux Le travail auprès des communautés facilite non seulement des réponses rapides dans des cas locaux spécifiques, mais contribue également à la résilience des communautés, ce qui aide à prévenir les tensions sociétales et la radicalisation. Le travail auprès des communautés locales à risque présente plusieurs avantages pratiques. Par exemple, les membres de la communauté comprennent les aspects culturels ou religieux pertinents dans des cas spécifiques. Pour prévenir la radicalisation, il est crucial d’investir dans des relations fondées sur la confiance entre les pouvoirs publics et les communautés, et ce même de dehors des périodes de crise. En ce qui concerne la prévention, les communautés peuvent offrir un sentiment d’appartenance et remettre en question les idéologies radicales. L’endoctrinement fonctionne mieux lorsqu’il n’y a personne pour le contredire dans l’environnement social immédiat. Par conséquent, faire entendre la voix de la communauté pour neutraliser les messages radicaux contribue à réduire l’extrémisme et la polarisation. Les communautés peuvent également donner l’alerte en identifiant les individus potentiellement vulnérables. L’engagement auprès des jeunes mérite une attention particulière. Pour réellement inclure les jeunes dans l’approche de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent, il est nécessaire de leur donner des responsabilités et de les prendre au sérieux. Lors d’une visite d’étude du RAN à Leicester en 2018, les participants ont pu voir comment cette ville a impliqué les jeunes dans la mise en place et la mise en œuvre de l’approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent ainsi que dans les processus de prise de décision. Réunions et documents • Conférence «Penser à l’échelle mondiale, agir au niveau local» – 1er et 2 février 2016, Amsterdam. Cette réunion a abordé l’approche globale locale de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent. La mobilisation de la communauté comptait parmi les quatre sujets abordés. • Groupes de travail RAN LOCAL - RAN YFC «Collaboration avec les communautés», 22 et 23 février 2018, Prague. Cette réunion visait spécifiquement à discuter de l’engagement auprès des communautés et à mieux comprendre cette thématique. Une approche par étapes a été élaborée et incluse dans l’article ex-post. • Visite d’étude à Leicester – La participation des jeunes dans la ville de Leicester – 5 et 6 juin 2018. Cette visite d’étude s’est concentrée sur l’implication des jeunes, un type spécifique d’engagement communautaire dans lequel la municipalité de Leicester a investi beaucoup de temps et d’efforts. • Politique et pratique du RAN «Impliquer les communautés dans la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent», Berlin, 28 septembre 2018. Il s’agissait de la dernière des trois réunions organisées en 2018 sur le thème de l’implication des communautés. L’article ex-post fournit un aperçu complet de ce sujet. Pratiques • «Reclaim Radical» de Leicester (UK) s’articule autour de trois courts métrages entièrement produits par des jeunes. Les praticiens de première ligne qui travaillent avec des jeunes peuvent se servir des films comme points de départ pour tenir des conversations honnêtes et nouer un dialogue constructif sur les questions liées à la radicalisation. Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
DOCUMENT RÉCAPITULATIF SPÉCIAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Page 12 sur 19 • Le projet Community Counteracting Radicalisation (Danemark) vise à responsabiliser les jeunes qui sont exposés à la radicalisation politico-religieuse. Il les aide à se reconnaître et à se définir selon le concept d’une citoyenneté égale et active. Ce projet tente de renforcer la connaissance, la crédibilité et la confiance mutuelles entre les professionnels/praticiens locaux et les communautés locales afin de concevoir des approches et des méthodes dans le cadre d’efforts de prévention communs. Enseignements tirés et recommandations • Dans le document ex-post intitulé «Collaboration avec les communautés» (2018), une approche par étapes est présentée pour organiser la collaboration et surmonter les problèmes survenant au cours du processus en cinq étapes: 1. préparation, 2. prise de contact, 3. sélection des partenaires, 4. dialogue et collaboration et 5. réponse à une crise. Préparatifs Établir Sélectionner des Dialogue et Répondre à une un contact partenaires collaboration crise Repérage et Intérêt Niveau de Quoi ? Quand ? Reconstruction Autorités locales conditions véritable collaboration Où ? communautaire préalables Prendre contact Progression Ouverture Partage et Traiter avec Communautés diffusion attention • L’Agence suédoise pour la jeunesse et la société civile a récemment produit un guide décrivant la manière dont les autorités publiques peuvent collaborer avec la société civile en vue de prévenir l’extrémisme violent. Ce guide, intitulé Crack the code , présente quelques exemples de coopération entre les autorités locales et la société civile, y compris les communautés religieuses. Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
DOCUMENT RÉCAPITULATIF SPÉCIAL Activités du RAN en matière de coordination locale et approche locale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent Page 13 sur 19 Les sept CONSEILS ET AVERTISSEMENTS Qu’est-ce que vous attendez des autorités POUR UNE PARTICIPATION EFFICACE locales? Soutenez activement la participation des jeunes • Une confiance envers les jeunes Ayez un objectif clair • Un investissement en faveur de l’établissement de liens Ne soyez pas tenté de faire pression sur les • Une participation à la prise de décision jeunes pour qu’ils participent trop rapidement • Des infrastructures claires, notamment un Écoutez le professionnalisme des jeunes et soyez lieu permettant aux jeunes de présenter prêt à ce qu’ils vous conseillent leurs idées Soyez prêt à fournir aux jeunes que vous suivez des informations détaillées et précises sur votre Qu’est-ce que les autorités locales organisation et le processus auquel ils sont invités attendent des jeunes? à participer • Une confiance envers les autorités locales Soyez prêt à fournir un retour d’information en • Un sens des responsabilités temps utile • Une motivation intrinsèque Ne craignez pas de modifier vos projets initiaux • Des propositions de solutions pour les concernant leur participation problèmes détectés • Une connaissance du système local et une conscience que le processus de décision prend du temps • Au cours de la visite d’étude à Leicester intitulée «La participation des jeunes dans la ville de Leicester» (2018), les «Dix principes de participation» ont été présentés ainsi que sept conseils et avertissements. Les principes de participation sont les suivants: 1) la notification, 2) la neutralité, 3) la rétroaction/l’évaluation, 4) l’information, 5) l’échelle de participation, 6) la rémunération, 7) la reconnaissance, 8) les bases, 9) l’inclusivité et 10) le respect. Un produit du Réseau de sensibilisation à la radicalisation (RAN)
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