Actualités des maladies du péril fécal - Symposium du CMIT " Actualités en médecine tropicale " - gispe
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Symposium du CMIT « Actualités en médecine tropicale » Actualités des maladies du péril fécal Olivier Bouchaud Hôpital Avicenne et Université Paris 13 Bobigny
prédisposition aux helminthoses • 1,5 milliard concernés ; stratégies de lutte d’effets variables • persistance malgré TT de masse répétés • revue de littérature (43 articles ; 34 études ; 23 pays) • pic de recherche : 90’ • constats de « prédisposition » • enfants : ascaridiose, schistosomoses • femmes : ascaridiose • clusters familiaux : ascaridiose, trichocéphalose, schisto à Sj • discordance pour ankylostomoses • évidence de prédisposition mais pop « cibles » variables (H ou F ; vieux ou jeunes !!) • mécanismes mal connus : immunité, génétique impact sur stratégie de lutte = identifier les populations « prédisposés » Wright JE Parasit Vectors. 2018
tests rapides « péril fécal » : les parents pauvres • revue des TDR /performances en infectiologie en zones urbanisées pauvres • delphi + revue littérature + litt grise (2000 – 2016) • n = 179 • palu 100 ; TB 47 … • « péril fécal » = 6 !! • typhoïde (3) • 2 Tubex (1/2 quantit. test colorimetrique): Sen 56 et 60 % ; Spe 95 et 88 % (Chine et Inde) • 1 réactif « diazo » (vs Widal) : Sen 27% • schistosomoses (3) • 2 circulating cathodic antigen (CCA) urinaire (vs Kato) : Sen 60 à 90% ; Spe 47 à 90% • 1 TDR Ig G urinaire : Sen 97% ; Spe 78% maladies négligées = diagnostics de terrain négligés ! Osorio L. Infect Dis Poverty. 2018
impact de l’ébullition sur la diarrhée • 2 milliards sans accès à l’eau potable • ébullition très utilisée mais impact sur santé peu évalué • revue + méta-analyse 27 études • limites : auto-déclaratif ; définition ébullition ; identification germes limitée • impact sur : • V cholerae : OR 0,31 • Blastocystis : OR 0,35 • protozooses : OR 0,61 • virus (rota, VHE): OR 0,83 • diarrhées « idiopathiques » : OR 0,58 • pas d’impact sur helminthoses (diarrhées ??) pas exceptionnel mais reste une valeur sure ! Cohen A. Am J Trop Med Hyg. 2017
diarrhées à C difficile sous estimées dans les PED • toxine pas recherchée si diarrhée • revue de littérature • Asie • Est : 19,5 % • Sud : 10,5 % • Moyen Orient : 11 % • Afrique SS : • 8 à 10 % 1/3 communautaires ! • 43 % si nosocomial • Am Sud : 8 à 10 % ; 40 % si nosocomial aussi fréquentes / graves que dans pays riches rôle VIH et usage excessif ATB souches différentes Roldan GA. J Clin Microbiol. 2018
cryptosporidiose et facteurs de risque : pas simple ! • cause de diarrhée sous estimée • revue et méta-analyse • FdR : • surpopulation : OR 1,37 (mais hétérogénéité dont 1 étude protective) • diarrhée intra-familiale : OR 1,98 • contacts avec animaux : OR 1,98 • « open defecation » : OR : 1,82 mais • allaitement maternel protecteur : OR : 0,4 • eau « peu potable » peu à risque : OR : 1,06 • Omarova A dit l’inverse ! • Int J Environ Res Public Health. 2018 Bouzid M PLoS Negl Trop Dis. 2018
brèves • effet « minimal » du WASH (« sanitation/hygiène »)/ TT de masse des helminthes intestinaux (Kenya, VIH) • ou comment ne pas retenir les leçons de l’histoire : cf étude historique schisto Ste Lucie… • Means AR PLoS Negl Trop Dis. 2018 • désespoir ou portes ouvertes ? (méta-analyse) • impact positif du « WASH » sur diarrhées, trachome, helminthes intestinaux (pas tous !), schisto, croissance des enfants • mais : effet faible, hétérogénéité et pas d’impact sur d’autres critères anthropométriques • Freeman FC. Int J Hyg Environ Health. 2017 • rôle du sapovirus dans les diarrhées en PED • 6,5 % des diarrhées • Magwalivha M Adv Virol. 2018 • contact avec feces animales et morbi-mortalité humaine • Campylobacter, non-typhoidal Salmonelles, Lassa virus, Cryptosporidium, Toxoplasma gondii = 1 million DC/an prévention • Delahoy MJ. Int J Hyg Environ Health. 2018
lutte contre les schistosomoses : traitement de l’eau ! • 3 volets de la lutte : • TT de masse au praziquantel mais pas d’effet sur réinfection • molluscicides mais limites en efficacité et écologiques • aménagements sanitaires mais efficace si pleine adhérence communautaire • 1 seul miracidium suffit pour infecter un mollusque 20 000 cercaires TT de l’eau pour détruire les cercaires toilettes, lessive, bains … • (1ère) revue de littérature : > 1922 !! • 5 techniques (testées surtout sur S mansoni) • « storage » • durée de vie dans l’eau des cercaires (réserve de glycogène) : max 3 jours (d’autant plus que T°↘) • chauffage : > 40° (6h) ; 50° (1 mn) • filtration sur sable (horizontale > verticale) ou filtre • chloration • UV (si soleil : > 1 h) : plus efficace sur S mansoni et japonicum (cercaires de S h plus profondes) • limites : études expérimentales efficacité variable • pas de données sur la faisabilité • alternatives au TT de l’eau : bottes, gants !!! Utilisation concrète de ces techniques ? L Braun, PLoS Negl Trop Dis. 2018
brèves • prévalence schisto urinaire c/° migrants en Italie du sud • 1 centre, 2014-2017 • globalement si Z endémie 1% ; 10 % si Sénégal ou Mali • Brindicci G Biomed Res Int. 2017 • association schistosomoses et performances scolaires (revue + méta analyse) • Ezeamama AE. PLoS Negl Trop Dis. 2018 • nanotechnologies au secours de la schisto? • nanomolécules, nanoemulsions, nanoparticules : ça marche … in vitro ! • Tomiotto-Pellissier F, Acta Trop. 2017
… la fin d’une histoire vieille de 5000 ans ? • Egypte : du contrôle à l’élimination de la schisto programmée pour 2020 • rappel historique de la lutte depuis …1922 • leçons apprises … • résistance au PZQ (foyers persistants) ??? • stratégie : • TT de masse PZQ pour toute la population dans Z de transmission (??) • + intensification molluscicides et éducation sanitaire • évaluation sur le long terme • étude adaptation parasites / mollusques dans 2 ans vraiment ? Abou el Naga IF. Acta Trop. 2018
le mot de la fin aux paleopathologistes ! les 1ères découvertes des parasites du péril fécal (et urinaire !) • schistosomoses : • Marc Ruffer (inventeur de la paleopathologie moderne) • découverte d’œufs calcifiés de S haematobium dans les reins de 2 momies (20ème dynastie /Ramsés III à XI/-1250 à -1000) (BMJ 1910) • trichocephalose : • Bouchet : momies -2400 ans • 1ère description de T trichiura trouvé dans un colon (G Morgagni, 1740) • ascaridiose • « autopsie » d’une momie : 1 seul œuf d’A lumbricoides ! (Sciences 1975) • décrit pour la 1ère fois par Tyson en 1683 Sensi S Pathobiology. 2018
Merci et longue vie aux ss
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