Actualités Prép'art Paris Mars/Avril/Mai/Juin 2017
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Actualités Prép’art Paris Mars/Avril/Mai/Juin 2017 Nouvelles expositions : Au-delà des étoiles. Le paysage mystique de Monet à Kandinsky Au Musée d’Orsay jusqu’au 25 juin 2017 Rechercher un ordre situé au-delà des apparences physiques, dépasser les réalités matérielles pour approcher les mystères de l'existence, expérimenter l'oubli de soi-même dans l'unité parfaite avec le cosmos… L'expérience mystique a tout particulièrement inspiré les artistes symbolistes de la fin du XIXe siècle qui, en réaction au culte de la science et au naturalisme, ont choisi de suggérer l'émotion et le mystère. Le paysage apparaît alors aux artistes comme le support privilégié de leur quête, lieu par excellence de la contemplation et de l'expression des sentiments intérieurs. Ainsi, l'exposition, organisée en partenariat avec l'Art Gallery of Ontario de Toronto, explore le genre du paysage, à travers les œuvres de Paul Gauguin, Maurice Denis, Ferdinand Hodler, Vincent Van Gogh notamment, mais présente aussi des peintres d'Amérique du Nord comme Giorgia O'Keeffe ou Emily Carr, moins connus du public français. Peter Campus : video ergo sum Au Jeu de Paume jusqu’au 28 mai 2017 L’artiste américain Peter Campus (né en 1937 à New York) compte parmi les pionniers de la vidéo les plus influents aux côtés de Bruce Nauman, Nam June Paik, Joan Jonas, Vito Acconci ou Bill Viola, assistant de sa première grande exposition à l’Everson Museum of Art de Syracuse (État de New York) en 1974. Tout au long de sa carrière, Peter Campus a réalisé des vidéos, des installations, et un grand nombre de photographies. Dans ses œuvres vidéo récentes, il fait usage des techniques numériques pour travailler l’image pixel par pixel à la manière d’un peintre. C’est avec une caméra de très haute définition qu’il poursuit ses expérimentations actuelles. Aujourd’hui, nombre de ses œuvres font partie des collections de grands musées d’art contemporain dans le monde. « video ergo sum », première exposition monographique de l’artiste en France, retrace le parcours de Peter Campus, de ses recherches avec la vidéo dans les années 1970 à ses travaux plus récents en vidéo numérique.
Eli Lotar (1905-1969) Au Jeu de Paume jusqu’au 28 mai 2017 Photographe et cinéaste français d’origine roumaine, Eli Lotar (Eliazar Lotar Teodorescu, Paris, 1905- 1969) arrive en France en 1924 et devient rapidement l’un des tous premiers photographes de l’avant- garde parisienne. Proche de Germaine Krull qui lui apprend le métier, et plus tard des surréalistes, il publie dans les revues d’avant-garde — Vu, Jazz, Arts et métiers graphiques —, et participe à plusieurs expositions internationales majeures, parmi lesquelles « Fotographie der Gegenwart », « Film und Foto », « Documents de la vie sociale ». L’exposition « Eli Lotar (1905-1969) » examine, sous un jour nouveau, le rôle de cet acteur crucial de la modernité photographique à travers un parcours thématique, de la « Nouvelle Vision » au cinéma documentaire, en passant par ses paysages urbains, industriels ou maritimes. Ses portraits montrent son attrait pour les poses et postures et sa proximité avec la plupart des grands artistes de l’époque. Mutations-Créations / Imprimer le monde Au Centre Pompidou jusqu’au 19 juin 2017 Les technologies numériques ont bouleversé la conception et la fabrication des objets, transformant la pratique des architectes, des designers, des artistes. Quel est le statut de l’auteur à l’ère de la production d’objets « non standards », à la fois uniques et produits industriellement ? Quel est le statut de cet objet « imprimé » en 3D, tout à la fois objet du quotidien, objet technologique, œuvre d’art, objet de design, prototype d’architecture ? Comment expliquer sa généralisation à l’ère du numérique à tous les domaines de production ? Qualifiée de « technologie disruptive », l’impression 3D se diffuse depuis une quinzaine d’années à une large échelle à travers les plates-formes de logiciels « open source » et se développe dans l’industrie, de l’aéronautique aux biotechnologies. Les origines de l’impression 3D remontent à la photosculpture (inventée par François Willème vers 1860) qui inaugure une captation photographique tridimensionnelle ainsi qu’aux cartes topographiques en relief de Joseph E. Blanther à la fin du 19e siècle. Dans les années 1960, l’avènement de l’informatique, des machines à commande numérique et de l’automatisation ouvre un nouvel espace numérique. « Hackers » et « makers », issus d’une culture communautaire aux États-Unis, lancent une économie collaborative où l’artisanat et les technologies numériques s’hybrident. Dans les années 1980, le premier objet par fabrication additive (stéréolithographie) est imprimé. Au tournant des années 2000, de nouveaux logiciels permettent des modélisations numériques 3D. Aujourd’hui, designers et architectes interviennent sur les langages de programmation comme sur les processus de production.
Camille Pissarro : Le premier des impressionnistes Au Musée Marmottan jusqu’au 2 juillet 2017 Le musée Marmottan Monet présente, du 23 février au 2 juillet 2017, la première exposition monographique Camille Pissarro organisée à Paris depuis 36 ans. Quelque soixante-quinze de ses chefs-d’œuvre, peintures et tempéras, provenant des plus grands musées du monde entier et de prestigieuses collections privées, retracent l'œuvre de Camille Pissarro, de sa jeunesse dans les Antilles danoises jusqu’aux grandes séries urbaines de Paris, Rouen et Le Havre de la fin de sa vie. Considéré par Cézanne comme « le premier des impressionnistes », Pissarro est l’un des fondateurs de ce groupe. Pissarro à Eragny : La nature retrouvée Au Musée du Luxembourg jusqu’au 9 juillet 2017 Aux côtés d’archives familiales, une centaine de tableaux, dessins et gravures, aussi spectaculaires que peu connus, créés à Éragny-sur-Epte entre 1884 et 1903 et provenant des plus grandes collections muséales et particulières du monde entier, illustrent la période la moins étudiée de la carrière de l’artiste. Celui-ci s’installe dans le village d’Eragny en 1884 dans une belle maison dont il devient propriétaire grâce à un prêt octroyé par Claude Monet et où il reste toute sa vie. Au cœur d’un véritable bouillonnement artistique et intellectuel, Pissarro met en œuvre ses convictions politiques dans sa peinture comme dans son mode de vie. Travaux de dames ? Au Musée des Arts Décoratifs jusqu’au 17 septembre 2017 Le musée des Arts décoratifs inaugure l’exposition « Travaux de Dames ? ». Cette présentation interroge le rôle des femmes dans les arts appliqués : le textile, la mode, la céramique, le design mais aussi, la photographie, le dessin... Ce projet se pose en miroir de l’histoire du musée et de l’institution, pionnière sur la question de la place des femmes. Il tente de définir l’ampleur des champs investis et de suivre l’évolution du statut de la créatrice, depuis la maîtrise d’une technique à laquelle on l’a souvent cantonnée jusqu’à la femme artiste s’autorisant toutes les pratiques et tous les mediums. Dans un parcours chronologique et thématique, plus de 200 pièces de la fin du XIXe siècle à nos jours, issues exclusivement du fonds du musée, illustrent une large palette de savoir-faire autour de figures emblématiques, telles Hélène Henry, Sonia Delaunay, Elsa Schiaparelli, Eileen Gray, Charlotte Perriand, Niki de Saint-Phalle, Maïmé Arnodin et Denise Fayolle, Matali Crasset…
L’esprit français : Contre-cultures 1969-1989 A la Maison Rouge jusqu’au 21 mai 2017 De la Figuration Narrative à la violence graphique de Bazooka, des éditions Champ Libre à la création des radios libres, de Hara-Kiri à Bérurier Noir, cette exposition rend compte d’un « esprit français » critique, irrévérencieux et contestataire, en proposant une multitude de filiations et d’affinités. À travers une soixantaine d’artistes et plus de 700 œuvres et documents, rassemblant à la fois journaux, tracts, affiches, extraits de films, de vidéos et d’émissions de télévision, l’exposition assume une forme de révision esthétique, en allant regarder vers d’autres “genres” de la création que ceux généralement mis en avant dans l’art contemporain. Elle est également l’occasion de présenter des pièces rarement montrées telles que des carnets du groupe Dziga Vertov (fondé par Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Gorin), une sculpture monumentale de Raymonde Arcier ou les « livres d’école » d’Henri et Marinette Cueco ainsi que de passer commande d’œuvres inédites à Kiki Picasso (Il n’y a pas de raison de laisser le blanc, le bleu et le rouge à ces cons de français, 2016-2017), Jean-Jacques Lebel (L’Internationale Hallucinex, 1970-2017) et Claude Lévêque (Conte cruel de la jeunesse, 1987- 2017). Karel Appel : L’art est une fête Au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 20 août 2017 Karel Appel, artiste néerlandais cosmopolite, est connu pour avoir été l'un des membres fondateurs du groupe CoBrA, créé à Paris en 1948 (et dissout en 1951). Ce groupe européen, composé d’artistes tels que Asger Jorn ou Pierre Alechinsky, se propose de dépasser les académismes de l’époque, comme l’art abstrait, considéré alors comme trop rigide et rationnel. Ces artistes prônent un art spontané et expérimental, incluant un ensemble de pratiques inspirées du primitivisme. Ils s’intéressent particulièrement aux dessins d’enfants et à l’art des fous avec une ambition internationale, fidèles aux principes des avant-gardes. Contemporain de la Compagnie de l’art brut fondée par Jean Dubuffet au même moment, CoBrA s’inscrit dans ce courant de contre-culture. Il rejette les valeurs établies et propose un nouveau départ, libéré des conventions et revendiquant la spontanéité du naïf.
Sérénissime ! Venise en fête, de Tiepolo à Guardi Au Musée Cognacq-Jay jusqu’au 25 juin 2017 Curieux paradoxe que la Venise du XVIIIe siècle : alors que sa puissance politique, économique et territoriale s’est considérablement réduite depuis la Renaissance, elle connaît un formidable âge d’or culturel. La Cité des Doges, comme pour conjurer son déclin qui aboutira à sa reddition face à Napoléon en 1797 après un millénaire d’indépendance, multiplie les fêtes, célébrations et autres spectacles qui attirent curieux et amateurs de l’Europe entière. Loin d’être de purs divertissements oisifs, ces festivités comme le carnaval, participent à une véritable mise en scène politique et religieuse de Venise. Immortalisées par de grands noms, Tiepolo, Guardi, Longhi, elles impriment durablement et exportent partout en Europe les attraits de la cité des Doges. Plus de quarante peintures, gravures, dessins, provenant de collections françaises et européennes prestigieuses seront ainsi présentés au public pour réanimer, le temps d’une exposition, les fastes déployés par la Sérénissime République de Venise au temps des Lumières. Jardins Au Grand Palais jusqu’au 24 juillet 2017 Fragonard, Monet, Cézanne, Klimt, Picasso ou encore Matisse. Les plus grands artistes ont célébré le jardin et transformé, grâce à leur talent, cet espace clos en un monde de liberté et d’imagination. Ils ont ainsi donné naissance à certains des chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art. Le Grand Palais les réunit dans une exposition hors-norme, qui retrace, de la Renaissance à nos jours, six siècles de création autour du jardin. Peintures, sculptures, photographies, dessins, installations, environnements sonores et olfactifs nous entraînent dans un voyage immersif et poétique. Une promenade « jardiniste » unique qui fait résonner l’appel du printemps. Expositions temporaires au Palais de Tokyo Jusqu’au 8 mai 2017 - Abraham Poincheval - Dodian Gaudin - Emmanuelle Lainé - Mel O’Callaghan - Taro Izumi
Rodin : l’exposition du centenaire Au Grand Palais jusqu’au 31 juillet 2017 Auguste Rodin (1840-1917) est considéré comme le père de la sculpture moderne. A l’occasion du centenaire de sa mort, le Grand Palais présente une exposition de ses plus grands chefs-d'œuvre (Le Penseur, Le Baiser, les Bourgeois de Calais…). Le parcours retrace les rêves et les gloires de ce poète de la passion, maître incontesté et monstre sacré. Entre scandales et coups d’éclat, il révolutionne la création artistique avant Braque, Picasso ou Matisse, et la fait à jamais basculer dans la modernité. L’exposition revient enfin sur son extraordinaire postérité auprès de générations d’artistes, de Carpeaux à Richier, en passant par Bourdelle, Claudel, Brancusi ou Picasso, donnant ainsi à voir et à comprendre la puissance de son génie. Kiefer-Rodin Au Musée Rodin jusqu’au 22 octobre 2017 Les similitudes de parcours, de sources d’inspiration et de procédés créatifs de Kiefer et de Rodin mettent en évidence une originalité instinctive. Attirés par l’accident, disponibles au hasard, ils exploitent tous les domaines, manipulent toutes les matières, empruntent les chemins de traverses et s’autorisent autant d’agencements et d’audacieuses mutations. Attiré par les débris et abattis directement issus du ciment rodinien qu’il mêle aux reliques de sa propre vie et à d’autres matériaux inattendus, Anselm Kiefer réalise une série de vitrines totalement inédites. L’artiste ingurgite alors, assimile et digère pour engendrer ici des formes nouvelles. Sous le verre, Kiefer guette l’étincelle de ses métamorphoses. De la même manière, les moules des œuvres de Rodin exhumés, fatigués et salis, verrouillés, brisés ou éventrés, témoignent d’une vie passée et d’une autre à venir. La forme y est prisonnière, préservée, prête à éclore, presque palpable, traversée, forcée et perpétuellement réinventée par le regardeur.
Olga Picasso Au Musée Picasso jusqu’au 3 septembre 2017 Née en 1891 à Nijyn, une ville ukrainienne de ce qui est alors l’Empire russe, Olga Khokhlova est fille de colonel. Elle entre dans la prestigieuse et innovante troupe des Ballets Russes dirigée par Serge Diaghilev en 1912. C’est à Rome au printemps 1917 qu’elle fait la connaissance de Pablo Picasso, alors que l’artiste réalise, à l’invitation de Jean Cocteau, les décors et les costumes du ballet Parade (musique d’Erik Satie, argument de Jean Cocteau, chorégraphie de Léonide Massine). Ils se marient le 12 juillet 1918 à l’église orthodoxe de la rue Daru, avec pour témoins Jean Cocteau, Max Jacob, et Guillaume Apollinaire. Modèle par excellence de la période classique de Picasso, Olga apparaît d’abord sous une ligne fine et élégante marquée par l’influence ingresque. Synonyme d’un certain retour à la figuration, Olga est souvent représentée mélancolique, assise, lisant ou écrivant, allusion sans doute à la correspondance qu’elle entretient avec sa famille qui vit un moment tragique de l’Histoire. Picasso Primitif Au Musée du Quai Branly jusqu’au 23 juillet 2017 « L’art nègre ? Connais pas. » C’est sur le ton de la provocation que le peintre, sculpteur et dessinateur andalou s’efforcera de nier sa relation avec l’art extra-européen. Pourtant, et comme le montre sa collection personnelle, les arts d’Afrique, d’Océanie, des Amériques et d’Asie n’auront cessé de l’accompagner, notamment dans ses différents ateliers. En témoignent les documents, lettres, objets et photographies réunis dans la première partie de l’exposition, traçant selon un parcours chronologique, les intérêts et curiosités de l’artiste vis-à-vis de la création non-occidentale. Dans une seconde partie plus conceptuelle, Picasso Primitif propose une mise en regard des œuvres de l’Andalou avec celles des artistes non-occidentaux, en s’appuyant davantage sur une anthropologie de l’art que sur le constat de relations esthétiques. Le face-à-face qui en résulte dévoile les questionnements similaires auxquels les artistes ont dû répondre (les problématiques de la nudité, de la sexualité, des pulsions ou de la perte) par des solutions plastiques parallèles (la défiguration ou la déstructuration des corps par exemple). Le primitif ne s’entend alors plus comme un stade de non-développement, mais comme l’accès aux couches les plus profondes, intimes et fondatrices de l'humain.
L’Art de DC – L’Aube des Super-Héros Au Musée des Arts Ludiques jusqu’au 10 septembre 2017 Art Ludique-Le Musée, en collaboration avec DC Entertainment et avec la participation de Warner Bros. Consumer Products présente « L’Art de DC – L’Aube des Super-Héros », une exposition unique au monde qui rend hommage à l’histoire de DC et à ses iconiques Super-Héros et Super-Vilains tels que Superman, Batman, Wonder Woman et le Joker qui sont à l’origine d’une véritable mythologie contemporaine. Création originale de l’équipe d’Art Ludique-Le Musée, «L’Art de DC – L’Aube des Super-Héros», dévoile plus de 250 planches originales historiques, plus de 300 œuvres de recherches pour le cinéma et de nombreux costumes et accessoires véritables des films. On pourra y découvrir les dessins originaux de création des super-héros et super-vilains de l’écurie DC ainsi que des scènes et lieux iconiques imaginés par des artistes de grand renom parmi lesquels Bob Kane, Neal Adams, Frank Miller, Jim Lee, Alex Ross et de nombreux autres… On admirera également les costumes authentiques créés pour les grands films DC tels que le costume mythique porté par Christopher Reeve dans Superman ou le fameux costume porté par Lynda Carter dans Wonder Woman dans les années 1970. Le monde selon Topor A la BNF François Mitterrand jusqu’au 16 juillet 2017 Créateur inlassable, Roland Topor (1938-1997) mit son crayon au service d’un imaginaire débridé : dessins d’humour, illustrations pour la presse et l’édition, affiches, films d’animation, émissions de télévision, décors et costumes de théâtre. Topor fut en outre l'auteur de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre, de chansons et de scénarii de films. Son oeuvre trouve son aboutissement dans l’édition, car il considérait que son public ne devait pas se limiter aux seuls collectionneurs et amateurs d’art. Organisée vingt ans après sa disparition, cette exposition rétrospective propose de faire découvrir la variété de la production artistique de Topor. Elle mettra en vis-à-vis un grand nombre de dessins originaux, provenant essentiellement de collections privées, et des éditions conservées dans les fonds de la BnF. Elle rendra ainsi hommage à l’artiste hors-norme, au génie graphique et à l’homme d’esprit à l’humour subversif que fut Roland Topor.
Rancillac A l’Espace Niemeyer jusqu’au 6 juin 2017 Bernard Rancillac est l’un des grands noms de la peinture contemporaine. Il est l’inventeur d’une « nouvelle figuration » attentive aux réalités de la vie quotidienne et aux images dont les médias sont friands pour les faire accepter. Peintre rebelle, il est aussi celui qui a décidé de rendre compte à sa manière de l’actualité de notre monde, histoire de déranger notre confort tiédasse et la bienséance du petit monde feutré de l’art. La rétrospective de Bernard Rancillac proposée à l’Espace Niemeyer par le Musée de La Poste, actuellement fermé pour rénovation, réunit sur plus de 1300 m2 une centaine de pièces : peintures, objets, affiches, installations, collages… s’étalant de 1961 à 2015. Elle permet une approche complète et représentative du parcours de l’artiste né en 1931 et grande figure de la Figuration Narrative. Dans le climat politique international des années 60, extrêmement tendu, il entame une réflexion sans concession sur la société de consommation, la culture populaire et l’actualité la plus brûlante. De Watteau à David, la collection Horvitz Au Musée du Petit Palais jusqu’au 9 juillet 2017 Le Petit Palais est heureux de présenter un florilège de près de 200 tableaux, sculptures et surtout dessins du XVIIIe siècle français réunis par le grand collectionneur américain, Jeffrey Horvitz. Constituée depuis trois décennies, il s’agit de la plus importante collection privée de dessins français outre-Atlantique. Riche d'œuvres de tout premier plan de Watteau, Boucher, Fragonard, Greuze et David, elle offre aussi un panorama de tous les artistes notables de la période, d’Oudry à De Troy, de Natoire à Bouchardon, d’Hubert Robert à Vincent, toujours à leur meilleur. Avec l’exposition Le Baroque des Lumières rassemblant à l’étage, au même moment, les plus belles toiles du XVIIIe siècle des églises de Paris, l’ensemble constituera l’une des plus grandes rétrospectives jamais consacrées à l’art de cette période.
Mômes et Cie A la Cinémathèque Française jusqu’au 30 juillet 2017 Joie, colère, rire, tristesse, peur, courage. Dans une scénographie colorée, scintillante et amusante, les émotions de cinéma guident les visiteurs, petits et grands pour dessiner le portrait de l'enfance. Incarnée par des « totems » spectaculaires, tantôt poétiques, tantôt effrayants – de Peau d'Âne et sa robe couleur de lune à King Kong en passant par la chenille d'Alice ou le Nimbus 2000 d'Harry Potter – l'exposition révèle les mondes réels et imaginaires traversés par les personnages d'enfants au cinéma. Grâce à la complicité de Michel Ocelot, auteur de Kirikou et la Sorcière on découvre certains des secrets de fabrication du cinéma. Un parcours à hauteur d'enfant à partager en famille et entre amis ! De Zurbaran à Rothko, la collection Alicia Koplowitz Au Musée Jacquemart-André jusqu’au 10 juillet 2017 Alicia Koplowitz a réuni, via le Grupo Omega Capital, une collection à son image, qui rassemble un nombre important d’oeuvres maîtresses des plus grands artistes. Les maîtres anciens et modernes s’y côtoient dans un passionnant dialogue à travers les siècles : les sculptures antiques et les tableaux de Zurbarán, Tiepolo, Canaletto, Guardi et Goya voisinent avec les peintures et les dessins de Toulouse- Lautrec, Gauguin, Van Gogh, Picasso, Van Dongen, Modigliani, Schiele, de Staël, Freud, Rothko ou Barceló, mais aussi les sculptures de Giacometti, Bourgeois et Richier... C’est au Musée Jacquemart-André que sera présentée pour la première fois une sélection des plus beaux chefs-d’oeuvre de cette collection unique, dans la demeure d’une autre collectionneuse d’exception : Nélie Jacquemart qui, avec son mari, a constitué un splendide ensemble, aussi varié que l’est aujourd’hui celui réuni par Alicia Koplowitz - Grupo Omega Capital.
Henri Michaux, face à face Au Centre Wallonie-Bruxelles jusqu’au 6 juin 2017 Elle met en lumière la figure du créateur entre écriture et peinture, là où se trouve son vrai visage, à travers une sélection d’extraits significatifs de livres, de dessins et d’huiles sur toile de l’artiste. Elle fait apparaître ce que disent les textes de Michaux tant de sa peinture que de celle des autres (Magritte, Zao Wou Ki, Klee…) Elle dévoile également une série de portraits tracés, dans le geste nerveux ou la lenteur, et qui sont peut-être un immense et fascinant autoportrait… Vermeer et les maîtres de la peinture de genre Au Musée du Louvre jusqu’au 22 mai 2017 « Le sphinx de Delft » : c’est ainsi que l’on désigne Vermeer, figeant le peintre dans une attitude énigmatique et solitaire. L’exposition permet au contraire aux visiteurs de comprendre comment Vermeer et les peintres de scènes de genre actifs en même temps que lui rivalisaient les uns avec les autres dans l’élaboration de scènes élégantes et raffinées – cette représentation faussement anodine du quotidien, vraie niche à l’intérieur même du monde de la peinture de genre. Le troisième quart du 17e siècle marque l’apogée de la puissance économique mondiale des Provinces-Unies. Les membres de l’élite hollandaise, qui se font gloire de leur statut social, exigent un art qui reflète cette image. La « nouvelle vague » de la peinture de genre voit ainsi le jour au début des années 1650 : les artistes commencent alors à se concentrer sur des scènes idéalisées et superbement réalisées de vie privée mise en scène, avec des hommes et des femmes installant une civilité orchestrée. Notre objectif vise à mettre en évidence les relations entre ces artistes, à tout le moins à présenter les pièces d’un dossier largement inédit.
Lek et Sowat, circonstances atténuantes Au Pavillon Carré de Baudouin jusqu’au 22 juillet 2017 Les artistes Lek et Sowat exposent ici des œuvres réalisées in situ. Ce binôme (qui travaille ensemble depuis 2010) partage un goût pour l’Urbex (Exploration Urbaine) : une discipline qui consiste à explorer la ville à la recherche de ruines industrielles. Poussant les limites du graffiti traditionnel, leurs expérimentations plastiques réunissent abstractions architecturales, calligraphies, installations précaires, vidéos, photographies et archéologie. Lek et Sowat poursuivent leur travail sur la mémoire, la trace et l’in situ en déployant un ensemble d’œuvres éphémères au cœur des 400 m² du Pavillon Carré de Baudouin : peintures murales temporaires, vitraux réalisés à partir de mobilier urbain, installations bâties sur les ruines de l’exposition qui les précède, projection de films, d’archives et de fragments de vie... Aéroports / Ville-Monde A la Gaîté Lyrique jusqu’au 21 mai 2017 « Mon atmosphère favorite est celle des aéroports » observait Andy Warhol qui détestait prendre l’avion. D'un panneau d’affichage aux noms de villes inventées à une signalisation qui invite à la poésie, Aéroports / Ville-Monde vous embarque dans un aéroport transposé, décalé, virtuel. Ce parcours immersif et critique est résolument interdisciplinaire : il présente des œuvres de plasticiens mais aussi de designers, d’architectes, de musiciens, de roboticiens, d’auteurs et d’artistes des arts numériques qui sont invités à transformer la Gaîté Lyrique en terminal aéroportuaire. À l’ère de la globalisation avancée, l’aéroport est un laboratoire de la vie contemporaine où se font écho et se fixent les grands thèmes qui rythment la vie de nos sociétés: mobilité et surveillance, immigration et consommation, terrorisme et connexion généralisée. Reliés les uns aux autres, de Marseille à Yellowknife, les aéroports sont peut-être aujourd’hui les banlieues de « cette métropole invisible » entrevue par l’écrivain de science-fiction J.G. Ballard. Avec Aéroports/Ville-Monde, la Gaité Lyrique interroge les environnements technologiques contemporains où entrent en résonance espaces, technologies, modes de vie et imaginaires. En espérant que vous y ferez bon voyage !
Studio Blumenfeld – New York : 1941-1960 – L’art en contrebande A la Cité de la Mode et du Design jusqu’au 4 juin 2017 Du 3 mars au 4 juin 2017, la Cité propose de partir à la découverte du cheminement artistique du photographe de mode Erwin Blumenfeld, de sa constante soif d’exploration et de sa recherche d’une identité par la photographie couleur qui, dans les années 40 et 50, va influencer l’Amérique. Issues de plus de six cents archives, 170 images - dont une trentaine d’œuvres inédites - sont présentées. L’exposition rassemble les photographies de mode en couleurs réalisées par l‘artiste et propose une immersion dans l’univers du studio, chambre d’expérimentation de ce génie photographique. « Studio Blumenfeld New-York 1941-1960 » donne à voir le fonctionnement du studio dans les années de guerre et d’après-guerre, en partant de plus de 640 plan-films qu’Erwin Blumenfeld avait conservés comme mémoire de ses séances new-yorkaises. Des archives personnelles qui explicitent aussi bien sa relation avec la presse de mode et de beauté, que sa relation avec la publicité. Hors cadre et hors échelle, la mise en scène de l’architecte et scénographe Vasken Yéghiayan rythme un parcours intérieur et extérieur et fait dialoguer, la modernité d’Erwin Blumenfeld avec l’architecture post- industrielle et ultra contemporaine de la Cité. Paris Haussmann : Modèle de ville Au Pavillon de l’Arsenal jusqu’au 21 mai 2017 Le Pavillon de l’Arsenal rend hommage au “projet d’embellissement” de Paris mené par Haussmann, l’emblématique préfet de la Seine. L’exposition « Paris Haussmann, modèle de ville » propose un nouveau regard sur l’œuvre du baron. Une relecture de la ville à découvrir jusqu’au 21 mai. De 1853 à 1870, le préfet de la Seine a profondément transformé la capitale. Avec près de 600 kilomètres d’égouts et 175 kilomètres de voirie, ce “projet d’embellissement” a refaçonné la ville selon les grands principes de modernité du XIXe siècle. Umberto Napolitano et Franck Boutté, les commissaires scientifiques de l’exposition, se sont plongés dans des archives provenant du Paris haussmannien de 1840 à 1914. Grâce à des outils d’étude contemporains comme la mobilité, les pratiques ou encore la consommation, ils ont étudié la ville et ses différentes échelles. Une analyse à travers ses tracés, îlots, immeubles et leur “langage architectural”. L’exposition, très documentée, rassemble des plans, maquettes et photographies et propose une relecture à la fois sensible et écologique. Selon les commissaires, “Paris est la ville la plus dense d’Europe en termes de population et de densité humaine”. Certains documents de l’exposition permettent de mettre en valeur des constats étonnants. Saviez-vous, par exemple, que le 11e arrondissement était aussi dense que Bangkok ?
Zimoun, Mécaniques remontées Au 104 jusqu’au 6 août 2017 Zimoun investit les espaces du CENTQUATRE-PARIS avec ses sculptures sonores pour sa plus grande exposition. Constituées de petits objets (cartons, balles, petits moteurs...), ses œuvres envoûtent le visiteur, tout en modifiant sa perception de l'espace. Golem ! Au Musée de l’Art et de l’Histoire du Judaïsme jusqu’au 16 juillet 2017 Avec 136 œuvres provenant de 28 institutions et prêteurs privés, cette exposition explore le riche devenir de la figure du Golem dans les arts visuels, à travers un parcours mêlant peinture, dessin, photographie, théâtre, cinéma, littérature, bande dessinée et jeu vidéo. De la présentation d’un remarquable Sefer Yetsirah (« Livre de la Création ») imprimé à Mantoue en 1612 à la projection d’extraits de Terminator 2, en passant par des œuvres de Boris Aronson, Christian Boltanski, Gérard Garouste, Antony Gormley, Philip Guston, Amos Gitaï, R.B. Kitaj ou Anselm Kiefer, l’exposition montre comment cette légende juive médiévale opère encore aujourd’hui dans un imaginaire mondialisé. Être d’argile animé à l’aide de lettres sacrées, le Golem est l’un des mythes juifs les plus célèbres et l’une des figures majeures de la littérature fantastique. Celui que l’on a coutume de représenter sous les traits d’un géant aux pouvoirs surhumains n’a cessé de fasciner et d’endosser de multiples significations au fil du temps. Conférences et Atelier rencontres à l’Ensad et l’Ensba (entrée libre) : http://www.ensad.fr/ http://www.beauxartsparis.com/fr/agenda Expositions dans les galeries (entrée libre) : https://www.fondation-entreprise-ricard.com/GmeGalleries
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