LA CULTURE A LIEGE Analyse critique, partiale et prospective - Alain Leens Septembre 2008
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LA CULTURE A LIEGE Analyse critique, partiale et prospective Alain Leens Septembre 2008
Avertisse m e nt : 1. Ce texte est le fruit de souvenirs et de recherches partielles… Certains chiffres manquent et des institutions, renseigne m ent s, propositions peuv ent avoir été oubliées… Je demande donc l’indulgence quant à certains manquem e nt s et omission s… Le but est d’avoir un état des lieux destiné à faciliter réflexions, critiques, sugge stion s… 2. L’interculturalité n’a pas été envisagée ici. Outre qu’elle est transversale (musique, théâtre, livres… visent tous les publics), elle mérite un chapitre à part. Préalable : Quelques définitions A. La Culture : Des multiples définitions existantes, retenons celle adoptée en 1982 à Mexico par 130 gouvernements, dont la Belgique, à l’occasion de la conférence mondiale sur les politiques culturelles organisées par l’UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamenta ux de l’être humain, les systèmes, les valeurs, les traditions et les croyances. La culture donne à l’homme la capacité de réflexion sur lui- même. C’est elle qui fait de nous des êtres humains, rationnels, critiques et éthiquement engagés . C’est par elle que nous discernons les valeurs et effectuons des choix. C’est par elle que l’homme s’exprime, recherche inlassablement de nouvelles significations et crée des œuvres qui transcendent. » B. Les politiques culturelles : J’ai fait mienne la définition de Alain de Wasseige (Communauté Bx- Wl : quelle politique culturelle. Quorum, 2000) en l’adaptant au niveau communal : « lorsqu’on parle de politique culturelle, il faut lui donner, dans le contexte de cette note, le sens restrictif de politique culturelle publique communale, c.- à- d. l’ensemble des « mesures ou des systèmes de mesures touchant des biens, des activités, des professions ou des organismes réputés culturels ». À côté de ces politiques culturelles publiques, on relève en effet des politiques culturelles mises en œuvre par d’autres acteurs, ceux qui oeuvrent dans le secteur privé marchand et non marchand. Les politiques qui ont fait l’objet d’un commentaire détaillé sont celles qui relèvent de la compétence actuelle de la ville de Liège » Une autre définition du Conseil de l’Europe : « dans la plupart des pays européens, les politiques culturelles sont déterminées par 4 objectifs majeurs : la promotion de l’identité culturelle, de la diversité culturelle, de la créativité et
de la participation » (in « La culture au cœur. Contribution au débat sur la culture et le développement en Europe », GT sur culture et développement, Strasbourg, Conseil de l’Europe, 1988, p.52 – cité par A. De Wasseige : commu na utés Wl- Bxl, quelles politiques culturelles) PREAMBULE Liège s’est dotée, dès la fin du XIXe – début du XXe d’infrastr uctures culturelles lourdes et coûteuses : ORW – OPL – Emulation – Forum… Cela a entraîné, au cours des décennies, des frais d’entretien et de fonctionne ment de plus en plus important. Ces 20 dernières années, alors que la Ville était plongée dans un gouffre financier (plus de 1 milliard 800 € de dettes), elle a été amenée –et sera amenée dans un futur proche - à des investissements massifs dans ses « briques » historiques (avec l’aide de pouvoirs subsidiant européens, régionaux et commu na ut aires – la part ville est souvent de 10%) : - Plus de 7o mi à l’ensemble Curtius (estimation - travaux bientôt terminés) - plus de 20 mi à l’Emulation (expropriations terminées, travaux à venir, avec des subsides important s de la Com. Fr) : 11,1 CF + 3,2 RW + 1,7 Pr + entre 2,5 et 5 Ville. Depuis 2005, la Ville verse 41.000€ à la Société Emulation (et ce pdt 27 ans) puis option achat de 600.000€ + versement d’une subvention annuelle de 71.000€ Dans le cadre d’un contrat program me - 5 mi au Conservatoire (qui appartient à la CF) - 26 mi à l’ORW (à venir, qui appartient à la Ville de Lg), après près de 6 mi d’aménagements antérieurs : 40% FEDER, 50% RW, 10% Lg - 23,5 mi, à venir, au Mamac (Boverie), 48mi sont prévus au total – voir réflexions plus loin - 7,3 mi – préalables – au MNEMA (anciens bains de la Sauvenière) : « les moyens doivent permettre de rendre irréversible la création de ces lieux », dixit notes du collège du 22/05 / 0 8) - le budget prévu est de 21 mi. À ces dépenses, il faut ajouter (toutes interventions publiques confondues) : - 1mi € pour l’aide aux Grignoux (achat du terrain) + 250.000€ pour aménagements cour
intérieure - 15mi€ (estimation) pour l’aménagement de la salle de fêtes de Droixhe (qui reçoit de nombreux concerts) - 3,6mi pour l’aménagement du Manège à la caserne Fonck (CF propriétaire) - X pour les aménagements dans les centres culturels - 1,44 mi pour la Soundstation (70% de subsides de la CF, soit 40.000€ pour la Ville) - plus de 800.000€ pour le Cirque des Variétés - Somme à définir pour le Trianon, en voie de classement - 1,1mi pour le projet de création d’un musée de l’armée au Monument interallié de Cointe (asbl « Le devoir de la mémoire ») Complétons, pour d’autres pouvoirs, les subsides de la CF et de la RW : - 15,5mi € pour l’Embarcadère du Savoir - 2mi€ (dont 1,2 Feder) pour le « monde des plantes » de l’ULg au Sart- Tilman. Fermé après quelques années d’existence - 9,5mi€ pour le Musée de la Vie Wallonne dont 4,2mi pour la Province (transféré par la Ville à la Province en 89) - 20mi € pour les Chiroux (transférés par la Ville à la Province et dont la demande a été refusée par les Fonds Européens) - 32mi pour le Country Hall (à charge de la RW et de la CF) - 4,5 mi€ pour l’Archéoforum (471.000€ Feder + 2,4mi€ SRWT pour dalle en béton + RW) - 4,7mi€ pour le trésor Cathédrale - St Paul Terminons enfin par les interventions dans les bâtiments religieux, très nombreux à Lg (sacré Charles Le Téméraire). Les plus récents : - 12mi € pour la Collégiale St- Barthélemy (9mi RW – 2mi4 Ville – 350.000 Prov) - X pour les Travaux à St- Martin, Ste- Croix (10mi), Basilique… - X pour St- Antoine Et j’en oublie probablement… Évidemment, Lg a sur son territoire plus de 13% de l’ensemble du patrimoine classé de la Wallonie (40% pour la Province) Bref, notre ville bat tous les records de subsides Europe - RW- CF pour les infrastructures de la région. Heureuse ment, pour la plupart de ces investissements, la part de Lg ne dépasse pas 10% (et 1% pour les bâtiments religieux classés) Historique La Ville de Liège souffre d’un manque de politique culturelle depuis les années soixante. Paradoxalement, doit - on attribuer ce manque au « trop - plein »
d’argent des golden sixties et seventies et à la pléthore dispersée des investissement s culturels : Musée de la Vie Wallonne, Musée de l’Art Wallon à St- Gorges, Musée Architecture, démolition du Gymnase pour le (toujours) provisoire Théâtre de la Place et l’avorté Nouveau Gymnase, Bibliothèque des Chiroux, ouverture de 32 bibliothèques de quartier, grandes expositions de prestige, somptueux millénaire de la Principauté…La Culture à Liège a longtemp s souffert de trois maux : - une non - reconnaissance –qui se manifeste notam me nt par un sous - financement (pour ne pas dire un non - financement) des initiatives des acteurs culturels « de terrain » (milieu associatif), à l’exception des « choses » des échevins (Les Ardentes, Festival bd, Retrouvaille, Epicuriales…), voire même les initiatives de Ministres (Festival du film policier de Reynders, fête interculturelle de Marcourt p .ex.) - Un manque de crédits pour les structures « hors mammou t hs » (OPL- ORW) : acquisitions pour les musées, organisation d’expos (à l’exception des expos de prestige organisées par l’asbl « Musées de Lg »), acquisitions et personnel pour les Chiroux… La liste est longue des manifestations qui ne reçoivent que quelques considérations de la Ville : Festival de jazz, rencontres internationales du théâtre universitaire, festival voix de femmes, biennales de la gravure et de la photographie, Fêtes de la musique, itinéraires d’artistes… - la non - transversalité (ou mieux percolation) de la culture dans la vie communale : = dispersion des responsabilités culturelles entre échevins « ennemis » (ou au mieux s’ignorant) = non - concertation avec la Province et les communes voisines = manque de transversalité de la culture dans le quotidien des Liégeois via une collaboration entre l’ensemble des services et des échevinats de la ville (jeunesse et sports, instruction publique, urbanisme et tourisme, travaux, politique sécuritaire…). Je prendrais comme exemple positif de transversalité les installations d’artistes réalisées en 85 dans les souterrains de la gare des bus de la Place St- Lambert(devenus parkings), intitulée « Saint Lambert investigations »,. Cette Manifestation rassemblait urbanisme, culture, travaux publics, participation… Bref des Echevinats Ecolo (sauf la culture RPSW). Quoi qu'il en soit, sans choisir program m a tiqueme n t et sciemment sa politique culturelle, on peut dire que les hasards des désignations des échevins responsables, des subsides disponibles (Europe, RW, CF) et des lubies des membres du Collège, révèlent finalement une sorte de « ligne » culturelle : - Priorité à la sauvegarde du patrimoine : investissements massifs au Conservatoire et à l’ORW, choix de l’Emulation pour le nouveau Th. De la Place (en préférence à un bâtiment à construire à l’Espace Tivoli), restauration des
bâtiments du quadrilatère Curtius pour y implanter ce qui s’appelait au départ l’EMAHL. Et dans le futur : le projet Boverie et le Mnema à la Sauvenière - Défense des grosses infrastructures du passé : ORW, OPL - Expositions de prestige (Goldine – Magotte) - Utilisation de la culture comme appel (ou appât) économico - touristique En reconnaissant le plus que constitue le regroupe men t des attributions culturelles entre les mains d’un seul échevin (à l’exception de l’art urbain chez Firket et de la coordination des politiques culturelles chez le Bgm), on peut mettre en avant des lacunes criantes : - Insuffisance des moyens pour l’enseignement artistique : infrastr uctures délaissées (état pitoyable de l’Aca), manque d’initiatives en relation avec l’enseignement généraliste (aggravé par les exigences –mesquines ?- du Receveur Communal), aucun soutien au Conservatoire Grétry et à la section Arts de la parole, diminution des budgets pour les bibl. publiques, faiblesse des acquisitions d’œuvres d’art pour les musées… - manque de concertation avec les partenaires publics de l’agglomération (Province, commune comme Huy, Verviers, Seraing…) - ignorance à peu près totale des initiatives privées, très nombreuses à Liège (sauf les infrastructures communales « Courte Echelle » et « Moderne ») - aucune structure de dialogue avec les partenaires privés - blocage total du dossier du Centre Culturel Régional À noter que le projet de ville 2007 - 2012 comprend quelques volontés (seront - elles tenues ?) d’améliorer l’activité culturelle à Liège : - améliorer les relations entre la ville et les acteurs culturels par une réunion annuelle et la mise en place de plates - formes sectorielles - créer un pôle « beaux - arts » à Liège, parallèlement au projet de rénovation du Mamac (ce qui signifie la suppression de la notion controversée d’ »art wallon ») - créer un pôle d’art contem porain dans le quartier Saint - Léonard afin de favoriser la création et l’échange de talents (notammen t par le développeme nt de résidences d’artistes) - impliquer la culture dans le tissu social et quotidien des quartiers via une charte de coopération culturelle - mettre en activité deux centres communa utaires (Glain- Rocourt) : pour rappel, ces centres ont été définis par le Collège du 26/01 / 2 0 0 6, lors du plan triennal du logement 2004 - 2006 de la RW. Chaque infrastr ucture comprend : salle de spectacle et de manifestations – 2 ateliers - expo – des bureaux administratifs et techniques. Les localisations : rue Hotteuses à Glain (285 m2, salle de 120 places – 400.000 €
Rue Arbre - Courte - Joie à Rocourt (500 m2, salle de 200 places – 700.000€) 80% à charge du Logis Social – 20% Ville 1. BUDGET DE LA CULTURE Les tableaux de l’Echevinat des finances pour les comptes 2006 nous appren n e n t que la part de la culture est de 15.152.000€ soit une charge nette par habitant de la culture de 95€ (pour 187.086 habitan t s) ou encore environ 2,5% du Compte Ordinaire . Pour 2007, la charge nette est de 96€ Au comp te extraordin aire ( = investisse me n t s), la part de la culture est de 6.094.000 €, soit 33 €/ habitan t ou encore 17,81% du Compte Extraordinaire . Pour 2007, 2.417.000€, soit 13€ / h a bit a n t. Vu la division par fonctions des budgets et comptes com m u n a u x, il faut retirer 30 à 40% de ces som m es, consacrés à la Jeunesse er aux Sports. 2. INFRASTRUCTURES A. Grandes institutions : Les subsides aux grandes institutions (ORW- OPL- Th. De la place) « bouffent » une partie importa n t e du budget culturel de la Ville : OPL 640.250€, ORW 154.506€, Th. De la place 181.161€ soit 2/3 des subsides aux « grandes » institutions (reste 117.749€ pour les Grignoux, 418.172€ pour les foyers culturels et 61.994€ pour le Trianon).
On peut noter une certaine similitude avec la ville d’Anvers où les socialistes se sont targués d’avoir réussi à faire passer la part des grandes institu tio n s de 96% à 94% du budget culture. Les grandes institu tion s mangent aussi une partie importa n t e des budgets de la CF : ORW 13mi7, OPL 7.663.000 soit près de 2/3 du budget CF grandes institutions Wl/Bxls. Après une reprise substa n tielle, en 1984, par la Comm. Fr. des charges de la Ville dans ces grandes institutio n s, la ville de Lg continue à dépenser des som me s significatives, tant en subventionne m e n t annuel que pour les bâtimen t s ORW et Th. De la place qui appartienne n t à la Ville. Le déménage m e n t du Théâtre de la Place (dans un bâtiment provisoire depuis 30 ans) vers l’Emulation devrait être réalisé en 2010 - 2011. Après une implantation prévue à l’espace Tivoli,le Théâtre de la Place devrait donc trouver sa place au bâtiment (classé) de l’Emulation. Coût estimé des travaux : 25 mi €. Il faut égalemen t noter l’utilisation du Manège à la Caserne Fonck (bvd de la Constitu tio n) qui fait l’objet de travaux, subsidiés par la CF, pour un monta n t de 3,6mi€ (après des aménagem e n t s à la charpen te de 1mi€). Celui - ci, outre l’utilisation par le Théâtre de la place - Emulation pour sa progra m m a tio n, doit recevoir le biennal « Festival de Lg ». En outre, il devrait accueillir le festival « Place des Musiques » (musiques non classiques ), Voix de Femmes (un an sur deux), les Ateliers d’Art Contem p o r ai n, la Biennale de la Photograp hie et la Biennale du Design. Enfin, l’asbl « d’une certaine gaieté » (M. Antaki) y développera ses activités « Jardin du Paradoxe ». Plus de 80% des budgets « subsides » vont à ces 3 institutions. B. Theatres :
Trois lieux sont devenus communaux au fil du temps : a. Moderne : ce bâtiment de la Ville est occupé depuis 1984 par une asbl dynamique qui l’a rénové à ses frais. La Ville a récemment affecté un budget important à la rénovation des annexes. Le prix de location de l’infrastructure pour des répétitions pose problème aux troupes qui veulent créer un spectacle ou y répéter. b. La Courte Echelle : après l’hôtel de Soer de Solières, la Courte Echelle a été relogée à la rue de Rotterdam (Guillemins) dans l’ancien dépôt des bibliothèques de quartier. Après aménagements, la Courte Echelle offre une salle de 200 places et une program m a tion éclectique , notam me n t axée sur les enfants. Là aussi, les prix de location pour répéter et spectacles sont peu attractifs. c. Les ex - oblats : après une occupation précaire d’un bâtiment privé dans le quartier de la rue Basse- Wez, par plusieurs compagnies, la Ville, sous la pression des acteurs théâtraux et d’un conseiller communal, s’est décidée à racheter le bâtiment. Malheureusement, devant les frais de rénovation, la Ville a fermé (puis revendu en 2006) le bâtiment. Les animateurs ont dissous les Oblats et, sous le nom de Mezza Luna, loué un lieu rue Souverain - Pont. Devant le loyer et le refus de la Ville de Lg d’intervenir, le lieu a été déserté et la Mezza Luna continue ses activités sans lieu de spectacle. d. Autres lieux : Liège se distingue par sa multiplicité de lieux et d’associations théâtrales (Arlequin – Proscenium – Etuve – Franche Scène – Waroux – Trianon…). Ceux- ci sont soutenus par la Ville via des subsides. A noter le sort favorable réservé au Trianon (50.000 de subvention communale + 52.000 de la Communau té Française + 25.000 de la Province). e. Remarque générale : Le manque de lieux gratuits de répétition pour des créations, la faiblesse de la promotion des jeunes acteurs et le peu de subsidiation des projets « jeunes liégeois » risque de voir un exode de ces jeunes acteurs vers Bruxelles, Namur, Paris… Or, Liège bénéficie d’un Conservatoire réputé pour la bonne formation de ses acteurs (Groupov, Olivier Gourmet, Alain Eloy…). Après l’Emulation, le Conservatoire occupe maintenan t le Val- Benoit dans des conditions difficiles. Une synergie entre la Ville et la Communauté Française s’avère nécessaire. Il faudrait également considérer la demande du Conservatoire « arts de la parole » de constituer une section à part, détachée de la Musique.
C. CINEMAS Après une longue période d’indécision (concurrence Kinépolis – UGC pour l’implantation de cinémas à Rocourt – Bavière puis Médiacité) supposant une pléthore de salles « commerciales », la situation semble s’être décantée toute seule. UGC s’étant retiré de la Médiacité, Kinépolis est candidat pour ce site. Conséquence, la loi de concurrence lui impose de réduire le nombre de salles à Rocourt et à la Médiacité. Le poids de Kinépolis en terme de priorité de program m a tion (atténué par le doublement de salles des Grignoux via « le Sauvenière »)risque de poser un problème de rentabilité pour les Grignoux. Ceci dit, la program m a tion à Liège des « classiques » du Musée du Cinéma est enfin devenue une réalité et s’amplifie cette année via les rétrospectives. De plus, outre la fermeture des salles Opéra, la fermeture du Palace paraît inévitable. La menace d’un nouveau chancre urbain et la perte de fréquentation du centre - ville constituent un bon levier de chantage pour la taxe communale sur les spectacles. La taxe sur les spectacles, descendue de 33% à 16% en 1981, abandonne pendan t un temps pour les cinémas d’art et d’essai a été rétablie pour les Grignoux à leur demande, moyennant subsides correspon da nt s (justifications fiscales). D. LECTURE PUBLIQUE La Ville de Liège a longtemps favorisé la lecture publique, et ce, dès les années 70 (Chiroux + 34 bibliothèques de quartier). En butte à une concurrence avec la Province (les deux libres accès, situés dans le même bâtiment, étaient séparés par un mur), la Ville, vu ses problèmes financiers, n’a plus respecté ni la convention la liant avec la Province ni ses obligations découlant du Décret sur la lecture publique. De plus, une grande majorité des lecteurs ne venaient pas de Liège- Ville. Poussée par les preuves de volonté d’économies de son plan de gestion conclu avec le CRAC (RW), la Ville s’est décidée (Ecolo a poussé pour) à remettre son libre - accès, sa salle des périodiques et sa « centrale pédagogique » à la Province. Économie : traitement de 16 agents passés à la Province, entretien et rénovation coûteuse et urgente des bâtiments. Pertes de rentrées : subventions - traitements en moins + subsides diminués vu la perte du statut de « centrale ». Je réclame, en vain, depuis 3 ans le chiffrement budgétaire de cette cession. J’avais espéré qu’une question écrite amènerait une réponse… sans nouvelles depuis le 12/06 / 2 0 0 8.
Par ailleurs, la Ville redéveloppe les bibliothèques de quartier (après en avoir fermé la moitié) et multiplie les initiatives en matière d’apprentissage de la lecture et d’éducation permanente. Reste le problème des fonds patrimoniaux, non accessibles pour l’instant, qui devraient être relogés au Val- Benoit, après une installation provisoire à l’ex- vaissellerie de la rue Féronstrée dont les travaux commencent enfin à avancer (conseil communal du 20/10 / 0 8). E. BANDE DESSINEE Liège bénéficie de deux grandes écoles de bd ((Aca et St- Luc) et ne compte plus les dessinateurs, scénaristes célèbres. Mis à part les librairies spécialisées en bd et les manifestations « économiques » de M. Yerna, rien n’est fait pour aider ce secteur (si ce n’est bien sûr l’enseignement communal artistique) F.MUSEES Après avoir été la Ville la plus dotée en musées (14), Liège a désinvesti dans les années 80 : état pitoyable du Musée du Verre et du Musée d’Art Moderne et Contemp orain (MAMAC) – fermeture du Musée d’architecture (actuellement loué à 1.500€ par mois à un restaurant) – remise de musées à d’autres institutions (Musée de la Vie Wallonne, Musée de la Métallurgie). Le projet, subsidié par le Feder et la RW, de l’ensemble Curtius, à ouvrir en 2009, permet de fédérer 4 grands musées et a pour ambition de faire passer le nombre de visiteurs de 40.000 à 150.000 par an (pour mémoire, 400.000 initialement avancés). Une liaison piétonne avec St- Barthélemy est maintenant terminée. Ce projet, suite aux protestations des associations de défense du patrimoine et au procès avec l’auteur de projet désavoué, a vu son coût dépasser les 70 millions d’euros (dont une subsidiation de plus ou moins 10% par la Ville de Lg). Autre projet récemment doté par les Fonds Européens, le « Centre d’art » à La Boverie, destiné uniquement à des expositions temporaires sur le thème de « la Modernité » (extension du Mamac rénové et agrandi vers le bâtiment nautique et vers la Dérivation) : 23,5 mi € + 10 à 15 mi€ du privé. Frais de fonctionne ment annuel prévus : 8 mi€. Problèmes : les collections actuelles du Mamac devraient partir et l’Echevin envisage de les porter vers St- Georges pour créer « un pôle beaux - arts ». Vu le manque de place, une extension de l’actuel musée d’art wallon est prévue, parallèlement au projet de rénovation
du Mamac (date prévue : 2011 - 2013). Par rapport aux grosses expositions de prestige susceptibles d’attirer des visiteurs, il faut insister sur la difficulté et le coût pour obtenir les prêts d’œuvres d’art connues (l’exposition « Picasso à Paris coûte déjà 790.000 € pour les frais d’assurance soit 1/5 du budget total). Nombre de visiteurs escomptés pour atteindre le seuil de rentabilité : 600.000 (dur, quand on sait que le Cinquantenaire, le Musée des Beaux- Arts ou le Musée des Sciences Naturelles de Bruxelles font 250.000 à 350.000 visiteurs alors que Bxls est une ville à destination touristique / écono mique de plusieurs jours). Pour plus de détails, voir ma note spécifique. À noter la faible politique d’acquisition d’œuvres (20.000€ / a n alors qu’Anvers engage 750.000€ / a n) et l’arrêt de l’organisation par l’asbl « Les Musées de Liège » des expositions « de prestige » (220.000 visiteurs pour Monet, 150.000 pour Gauguin, 80.000 pour Chagall). Une inquiétude : le rôle joué par l’asbl communale « Musées de Lg », mise en place en 91 pour gérer les bénéfices envisagés de l’expo Monet (et empêcher leur retour dans le trou du déficit communal). Elle tend de plus en plus à remplacer une politique commun ale d’exposition et de maintien des infrastructures. Après avoir subsidié les aménagements des Musées d’Art wallon, du MAMAC, elle subsidie en effet des expositions « normales » (Cobra – Fondation Darchis – Le Sidaner – Jean Delcourt…). De plus, la récente création de la « Fondation Patrimoine », avec pour Président Hector Magotte, entraîne un chevauchement d’objectifs des deux structures. À terme, un risque d’un non - engagement du Collège dans une politique cohérente d’expositions et une « dé- subsidiation » et une débudgétisation commu nale. L’avenir : l’ouverture de l’ensemble Curtius est prévue en 2009, mais rien n’a encore été organisé en matière de gestion (Directeur à engager sans appel international suite au traitement « minable » de conservateur communal) et de structuration public- privé. Les réserves devraient être stockées au Val- Benoit, pour laquelle la SPI+ a également annoncé son intérêt. Certains dénoncent les mauvaises conditions pour la conservation de ce lieu, l’Echevin des Travaux avançant quant à lui la résistance au sol. G. CENTRES CULTURELS Liège est dotée d’un centre culturel au centre (Les Chiroux) et de 3 en périphérie (Chênée, Angleur, Jupille). Le projet de centre culturel régional semble toujours quelque peu bloqué (depuis 20 ans). Malgré un accord tardif entre communes liégeoises (centre administratif à Seraing sans investissement s dans un lieu de spectacle), la Communau té Française bloque, faute d’argent, tout projet. La program m a tion est plutôt faible (les Chiroux étant surtout un lieu d’accueil) et la création rare… quoiqu’une amélioration soit perceptible. Son Président, Pierre Stassart, a notam men t instauré la biennale de la photographie.
D’autres lieux privés jouent également un important rôle de centre culturel : Barricade, Centre Agora, Carlo Levi, d’une certaine gaieté (ex cirque divers)… H. ART URBAIN La seule attribution culturelle –attribuée à l’Echevin CDH de l’Urbanisme - qui échappe à l’Echevin de la culture (en dehors de la « coordination des politiques culturelles », espèce de porte d’entrée de secours que s’est réservé le Bgm). Quelques opérations d’envergure réalisées par l’asbl 251 Nord avec la collaboration de la Ville en 1985 (« place St Lambert investigation ») et de la Province en 2006 ( »Images publiques », 1 ère d’une triennale d’art public). Quelques œuvres installées, souvent à l’initiative de Daniel Dutrieux, « conseiller » de l’Echevin Fir ket en la matière . I. ORGANISMES D’EDUCATION PERMANENTE De nombreuses associations d’éducation permanente permettent d’initier jeunes et moins jeunes à l’art, la création artistique et la lecture : Jeunesses Musicales, Contredanse, « Jeunes et opéra », Ecoles de devoirs, asbl PARI, Art- académie… Sans oublier les –devenus indispensables - Ateliers d’Art Contemp orain. J. DIVERS : Les artistes et initiatives privées à Liège a. Subsides aux associations : les aides de la Ville aux associations culturelles –tant en services qu’en subsides - ont toujours été faibles et un peu « en arrosage » sans choix politiques. En 1989, la Ville a restreint uniformé ment ses subsides de 40%. Confrontées à l’obligation d’intervenir dans le paiement du
person nel à statut précaire (ACS, Prime…), de nombreuses asbl font de la corde raide ou disparaissent. b. Plasticien s : Liège est réputée pour de multiples raisons en matière de créations plastiques : deux écoles (Saint- Luc et l’Académie), de nombreuses galeries publiques et privées ainsi que des centres d’exposition (Espace Nord, Brasseurs, Marielle, Flux, Lerhmann, Périscope…) qui accueillent régulièremen t de jeunes artistes… sans que l’on puisse décerner une réelle politique d’exposition de l’art actuel. Malgré cette réputation, la subsidiation et l’aide communale aux artistes vivants est faible. Les galeries ne sont même pas répertoriées par la Ville de Liège et ne reçoivent aucune aide ni subsidiation. À noter le rayonneme nt du MAD- Musée qui s’adresse à la création artistique des handicapés mentaux. Leur bâtiment (Trink - Hall au Bvd d’Avroye) appartient à la ville. Celle- ci prévoit d’important s travaux, notam men t pour éviter les régulières inondations du sous - sol. Pour 2010 : la création de 3 résidences d’artistes (près de la brasserie Haecht), initiée par la SPI+ c. Musiciens : Outre le Conservatoire et l’Opéra, Liège est aussi patrie du jazz et est réputée pour ses académies de musique et ses initiatives en matière de musiques « jeunes » et autres : Maison du jazz qui organise le Festival « Jazz à Lg ». A l’étroit dans le bâtiment communal de la rue des Foulons, son déménagement vers la Soundstation est envisagé. À noter également le club « jazz - Pelzer » et des program m ations à « La Péniche ». En matière de Rock, la Soundstation est bien sûr à mettre en avant avec l’Escalier… Las, la demande de subside est actuellement coincée par le Service « Finances » de la CF et la Soundstation vient de fermer. De multiples salles existent : Péniche, Ex- Cale, In- side out, Aquilone… Malgré tout cela, les aides et appuis publics sont rares… La pauvreté des « Fêtes de la Musique » (2.5000€ de subventions, sauf cette année 2008) et le désintérêt sont patents et les subsides communa ux sont faibles. Pour la venue de grands spectacles à Lg, le manque d’infrastructures adéquates a souvent été mis en avant (capacité insuffisante du Forum et du Palais des Congrès ainsi que des centres culturels, inadéquation du Halle des Foires…). L’ouverture du Country Hall au Sart Tilman a pu laisser de grands espoirs. Las, après un essai de gestion par le Forum et après le vain appel d’un nouveau gestionnaire dont le cahier des charges n’imposait que l’organisation de 4 spectacles « culturels » par an, le Forum a repris, bon gré mal gré, la gestion des spectacles. d. Centre multiculturel : Proposé par Ecolo dès 1984, l’idée d’un centre multiculturel avait été acceptée par tous les partis démocratiques. Hélas, tout reste en plan.
e. Université de Liège : Quoique trop peu impliquée dans la vie culturelle liégeoise, on doit mentionner les très actifs Théâtre Universitaire, Maison de la Science et Aquarium et Musée en plein air du Sart- Tilman ainsi que la Fondation Wittert. K. Projets culturels intersectoriels : Un certain individualisme des acteurs / c réa teur s liégeois a déjà été mis en avant dans les rares études existantes. Le cloisonnement –qui existe dans les administrations de la CF- se retrouve auprès des artistes liégeois… un mélange du style Kunstfestivaal des arts reste absent à Liège (en dehors de quelques lieux qui reçoivent différentes disciplines artistiques) L. Design et mode : La biennale du design (inaugurée à Liège en 2002 à l’initiative de l’Office Provincial des métiers d’art et Liège Province Culture), les formations design et stylisme de St- Luc, l’asbl Wallonie Design… Liège s’est taillé peu à peu une place de choix en la matière. L’attribution d’un financement de 1,5mi € par le Feder pour la création d’un centre du design, dont la SPI+ est l’opérateur du projet, permettra peut - être de réaliser le chaînon reliant les designers aux entreprises. Alors que sa localisation était prévue rue Paradis, sur un terrain appartena nt à la Ville (sous la forme d’un bail emphytéotique de 27 ans), celle- ci est remise en cause par la vente du show - room de l’éditeur wl de design Vange. Celui- ci a préféré regrouper ses activités à Seraing, vu l’incertitude planant sur le devenir de cette rue dans le cadre de l’esplanade Calatrava. Quant à la mode, mis à part « cap’mode », créée pour la 2eme fois en 2008 par un cercle de stylistes et de créateurs liégeois, pas beaucoup d’initiatives publiques. 3. PROPOSITIONS PRATIQUES ECOLO
Les propositions des program m es Ecolo 1994 - 2000 - 2006 semblent toujours d’actualité. Les grands axes proposés (éducation permanente – ouverture au public – promotion des initiatives et des artistes de Liège –interculturalité) permettraient d’augmenter le rôle eurorégional de Liège (par les échanges d’initiatives et d’artistes) et l’impact de la culture sur « l’appropriation de l’acte créatif ». Pour atteindre ces objectifs, plusieurs axes seraient à négocier dans le cadre d’une participation d’Ecolo à une majorité (et, dans l’opposition, à privilégier dans les contacts et les interventions communales) : - Regrouper l’ensemble des activités culturelles dans les mains d’un seul Echevin : il manque encore à Hupkens l’art urbain (M. Firket). On peut s’interroger sur l’intérêt d’y ajouter les compétences touristiques. De plus, une politique culturelle ne peut se concevoir qu’en concertation avec l’échevin chargé des infrastr uctures. C’est loin d’être le cas actuellement. - Mettre en place une structure de collaboration entre la ville – les communes de la Communau té Urbaine (via le Centre Culturel Régional ?) – la Province - Créer un service « promotion des musées et des initiatives culturelles » en engageant des artistes - chômeurs destinés à dynamiser, promouvoir et guider dans les musées et autres manifestations (via SMART p.ex.) - Prévoir les synergies entre Echevins de la Culture et l’Echevinat de l’Instruction Publique pour des initiatives culturelles dans les différents réseaux d’enseignement de Liège (en collaboration avec les associations existantes, bien sûr) - Imposer des collaborations CPAS/Echevinat Culture pour des opérations d’aide à la « réinsertion » des minimexés (par le Théâtre - action, l’extension de l’art.27 aux chômeur s…) - Augmenter les subsides aux associations d’éducation permanente et d’initiation à l’art et à la culture pour les jeunes adultes - Augmenter les budgets d’acquisition d’œuvres d’art pour les musées - Redéfinir les statuts de l’asbl « Musées de Lg » pour permettre l’utilisation d’une partie de ses fonds pour la promotion des artistes /i nitiatives de Liège. Actuellement, les statuts prévoient la seule subsidiation aux musées et à leurs initiatives. Prévoir 50.000 € annuellement pour cette promotion semblerait porteur d’actions.
- Création d’une petite cellule communale « soutien aux initiatives culturelles » (2 ou 3 person nes dynamiques) ayant pour but de fournir les aides logistiques, de rechercher des subsides, de promotionner Liège à l’extérieur, de chercher des collaborations eurégionales. - Etablissement de calendriers annuels d’ »essaimage culturel » dans les quartiers avec les différents concernés et inscription d’une somme au budget communal (25.000 € par an p.ex.) - Inscrire un lieu culturel (pour réunion des associations, répétition pour les artistes…) dans chaque mairie de quartier - Ouvrir un (ou plusieurs) lieux gratuits pour les artistes afin de faciliter répétitions, création de spectacles et échanges culturels. A cet effet, pour répondre à la sentence « la ville n’a plus de bâtiments disponibles », étudier la réaffectation de quelques - uns des 16 bâtiments libérés par la prochaine centralisation dans le bâtiment de la Poste, rue de Namur - Multiplier les résidences d’artistes permettant de recevoir les artistes de l’Eurégio et au- delà. Lyon prend pour exemple les buildings, friches urbaines et maisons abandonnées qui ont créé un vivier d’échanges artistiques et d’échanges sociaux dans les quartiers affectés aux artistes - Réorienter les économies réalisées par la remise à la Province des Chiroux vers les bibliothèques de quartier (surtout de jeunesse) et des actions en collaboration avec l’enseignement en matière d’alphabétisation - Mettre enfin en place la structure public- privé destinée à piloter l’ensemble Curtius - Mettre en place une structure d’étude associant politiques - administration - artistes - sociétés privées - population pour étudier l’évolution du dossier « ensemble d’art contempor ain ». Le but : créer un courant positif et éviter le parachutage d’un « machin » purement touristique sans participation de la population et des artistes régionaux (comme le disait un responsable culturel d’Anvers : « tout ce que vous faites sans nous (la population) est contre nous ») - Prendre en compte et faciliter, pratiquement et financièrement, la mise en place d’un « réseau » des initiatives issues du monde associatif (galeries d’art, ciné- clubs, théâtres, lieux de concerts…) - Coordonner les agendas publics et s’inscrire plus volontairement dans l’agenda Eurégio - Etablir une program m a tion culturelle pendant les vacances d’été. Liège se targue de compter plus de nuitées d’hôtel que Namur - Mons - Tournai
réunis, mais ; mis à part les Ardentes en juillet (du 10 au 13 cette année), pas grand - chose à se mettre sous la dent avant le 15 août - Etablir un atlas des pratiques culturelles par quartier et un recensement des artistes / a s s ociations 4. CONCLUSIONS GENERALES Comme l’ont confirmé les rencontres avec des responsables culturels de Lyon et Anvers, organisées par le Service Général d’Inspection pour la Culture de la Commu na uté Française et l’Echevinat de la Culture, les lignes de force d’une politique culturelle passent par : - Une véritable transversalité de la culture dans l’ensemble des politiques communales, notam me nt via les services communaux - un projet culturel portant sur plusieurs années permettant de dégager de grandes lignes et évitant les « dadas » des échevins ou autres « cabinetar ds », voire les opérations « électoralistes » - un choix de secteurs prioritaires donnant à Liège une image de marque (sans exclure, bien sûr, les autres secteurs. P.ex. Charleroi est devenu centre de la danse et de la photographie, Anvers de la Mode, Namur de F. Rops, tapisserie à Tournai, art contem porain au Grand Hornu, gravure à La Louvière….) - une connaissance des potentialités locales de la Communauté Urbaine, via ses associations actives, ses acteurs, ses initiatives… - une participation / a s s ociation de tous les quartiers de la ville, pour un vrai essaimage culturel. P.ex., Lyon a conclu une charte de coopération culturelle dans 10 quartiers choisis visant à une approche culturelle intégrée par territoire - profiter de la réputation de Liège pour ses aspects d’accueil et festif pour multiplier et promotionner ceux- ci Enfin, je terminerai en disant mon scepticisme face à une politique essentiellement « événementielle » : multiplication de festivals, parades (à propos, la technoparade est de retour), biennales. Celle- ci offre certes l’avantage de rassembler les énergies (et l’inconvénient de nécessiter de gros budgets) mais représente parfois une grande frustration pour les « acteurs du quotidien ». Priorité me semble devoir être donnée à des actions plus permanen tes, même si elles sont moins visibles. Au moins, auront - elles un effet à long terme, moins ponctuel et touristique.
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