Ambitions mondiales La prochaine génération de chefs d'entreprise canadiens est en voie de s'imposer sur la scène mondiale
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Ambitions mondiales La prochaine génération de chefs d’entreprise canadiens est en voie de s’imposer sur la scène mondiale Conseil canadien des affaires 2017 RAPPORT 2018 ANNUEL i
QUI nous SOMMES… Le Conseil canadien des affaires réunit les PDG d’entreprises pour formuler la politique publique dans l’intérêt d’un Canada plus fort et d’un monde meilleur. 150 chefs de la direction et entrepreneurs des plus grandes entreprises du Canada; nous embauchons 1,7 million de Canadiens et de Canadiennes; nous représentons la moitié de la valeur inscrite à la Bourse de Toronto; Rapport annuel 2017-2018 nous versons la plus grande part de l’impôt sur le revenu des sociétés; nous assumons la plus grande part des exportations canadiennes, de la philanthropie d’entreprise et de la recherche-développement commerciale. ii
Ambitions mondiales La prochaine génération de chefs d’entreprise canadiens est en voie de s’imposer sur la scène mondiale Conseil canadien des affaires 1
4 Message de la présidente 6 Message du président et chef de la direction 8 Rétrospective de l’année 9 Politique budgétaire et économique 10 Commerce et investissement 11 Amérique du Nord 12 Énergie et environnement 14 Gouvernance d’entreprise et publique 15 Innovation et compétitivité 16 Emplois et compétences 18 Éliminer les obstacles 22 Ambitions mondiales 33 Nos entreprises payent leur part 36 Sommets des chefs de la direction 37 Silicon Valley 38 Munich 40 Toronto 42 Événements et publications 42 Faits saillants 43 Publications choisies 44 Conseil d’administration 46 Nos membres 52 Le personnel du conseil
Une des tâches les plus importantes pour un dirigeant ou une dirigeante est de prévoir ce qui s’en vient pour son organisme. Pour ce faire, il ou elle doit donc avoir une idée claire des objectifs à long terme, privilégier une culture ouverte au changement et veiller à ce que les membres de son équipe ne s’enlisent pas dans leur propre zone de confort. Le Conseil canadien des affaires a adopté De nos jours, toute entreprise qui réussit, Conseil en 2015, a récemment publié deux ces principes en plaçant l’innovation peu importe sa taille, est consciente du nouveaux guides destinés aux entreprises au cœur de sa mission. L’innovation et besoin de demeurer à l’affût des dernières et qui énoncent les étapes à suivre pour l’efficacité sont les pierres d’assise de la percées technologiques. Pour mieux com- créer des partenariats mutuellement profi- compétitivité qui, au quotidien, propulse prendre la transformation numérique et tables en recherche-développement avec nos entreprises vers la scène mondiale. son incidence sur les industries établies et des établissements d’enseignement post- Nous avons accueilli de nouveaux mem- émergentes, en 2017 et 2018, le Conseil secondaire. Parallèlement, les membres de bres et nous nous sommes ouverts à de a organisé des sommets réunissant des la Table ronde s’apprêtent à instaurer un nouvelles perspectives. Nous avons tenu chefs de direction à Waterloo, Silicon Valley, plan pour veiller à ce que tous les étudiants des rencontres portant sur l’innovation Munich et Toronto. Ces événements ont au niveau postsecondaire au Canada aient au Canada, aux États-Unis et en Europe. fourni aux entrepreneurs canadiens une accès à une forme d’apprentissage intégré Nous avons également mis sur pied plu- occasion sans précédent de rencontrer au travail. L’objectif est de préparer les sieurs initiatives sur le long terme afin certaines figures de proue en matière diplômés aux emplois de l’avenir, tout en d’appuyer plus directement les efforts de d’innovation, des personnes qui se sont contribuant à une économie plus forte et nos membres en matière d’innovation. démarquées à l’échelle mondiale notam- davantage axée sur l’innovation (p. 16). Depuis sa création à la fin des années ment dans les domaines des technologies Par ailleurs, nous continuerons de 1970, le Conseil représente les chefs de la de l’information, de l’apprentissage revendiquer un cadre politique public direction et les dirigeants de 150 entre- machine, de la fabrication d’additifs, allégé et polyvalent qui soutient la prise prises, lesquelles figurent parmi les plus du développement de matériaux et de de risques, l’entrepreneuriat et la croissance grandes au pays et représentent la totalité l’aérospatiale. Ces rencontres ont été très des entreprises. Nous avons fermement des régions et secteurs. Au cours de ces courues et elles ont été parmi les meilleures appuyé la stratégie fédérale visant à quatre décennies, nous avons donc pu que nous avons tenues. stimuler l’innovation et la commerciali- assumer un rôle unique dans l’élabora- Nous avons également créé de nouvelles sation grâce à des supergrappes dirigées tion de politiques publiques, relayant les occasions pour que les membres du Conseil par l’industrie et axées sur les marchés. Le points de vue des dirigeants d’entreprise puissent apprendre les uns des autres. Conseil travaille étroitement avec Ottawa canadiens sur des questions comme la Au printemps 2018, nous avons réussi à sur un programme politique relatif à réduction du déficit, l’unité nationale, mettre sur pied un réseau d’innovateurs l’économie des données qui inspirera la réforme fiscale et le commerce inter- corporatifs afin de créer des liens entre la confiance du public et permettra au national. En 2015, nous avons créé une les meilleurs dirigeants œuvrant dans les Canada de réussir dans une économie de nouvelle catégorie de membres à l’in- domaines des technologiques et de l’inno- plus en plus numérique. tention des fondateurs d’entreprises en vation et couvrant de nombreux secteurs Les Canadiennes et les Canadiens ont la démarrage parmi les plus prometteuses de l’industrie. Grâce au réseau, les parti- chance de vivre à une époque marquée par au Canada. À nos rangs se sont joints cipants peuvent échanger sur des défis des progrès technologiques rapides et des dix de ces dirigeants d’entreprise de la particuliers, s’attaquer à des problèmes Conseil canadien des affaires possibilités décuplées. Au nom du Conseil prochaine génération, qui œuvrent dans communs et fournir au Conseil des com- canadien des affaires, je vous remercie des secteurs à forte croissance comme mentaires sur ses propres programmes de l’intérêt que vous portez à notre pro- la technologie financière, l’intelligence en matière de recherche et de politique. gramme d’innovation. Nous anticipons le artificielle, la robotique et le commerce Dans la même optique, nous continuons plaisir de collaborer avec des partenaires électronique. Ces entrepreneurs visent à de promouvoir une collaboration plus et des intervenants de tous les domaines élargir leur entreprise, à se démarquer et étroite au chapitre de la recherche entre les de la société afin d’aider à bâtir un Canada à faire concurrence à l’échelle mondiale entreprises et les universités, les collèges et plus fort et plus résilient. et ils apportent un regard neuf à nos établissements polytechniques du Canada. rencontres et à nos travaux d’élaboration La Table ronde du milieu des affaires et de de politiques (p. 22). Linda S. Hasenfratz, présidente l’enseignement supérieur, formée par le 5
Au terme de ma neuvième année à la tête du Conseil canadien des affaires, je me trouve confronté à de multiples enjeux que je n’aurais pu envisager au cours des années où j’étais ministre dans le gouvernement de Jean Chrétien. À certains égards, c’est la période la plus Néanmoins, la rhétorique de Trump en • réduire le fardeau réglementaire étrange qui soit. Nous devrions nous réjouir faveur de « l’Amérique d’abord » et les imposé par les récents changements de la récente performance économique. mesures anti-commerciales ont refroidi apportés au processus d’évaluation L’emploi, les revenus et le PIB sont tous à la l’ardeur des investisseurs canadiens et environnementale pour les grands hausse. À ce jour, les marchés boursiers fait en sorte que les investissements au projets énergétiques; affichent de bons rendements. Toutefois, Canada ont diminué alors qu’aux États- • éliminer les obstacles au commerce des nuages d’incertitude planent à l’hori- Unis, ils ont augmenté. Pour cette raison, interprovincial; zon. Même si l’effet Trump sur l’économie nous avons fortement exhorté le gouver- américaine, qui met l’accent sur l’allège- nement à percevoir l’économie sous l’angle • ratifier l’accord commercial récem- ment des impôts et de la réglementation, de la compétitivité et à ne pas présumer ment négocié avec les pays côtiers a contribué en grande partie à améliorer que la récente embellie économique est du Pacifique; la confiance des entreprises, les manœuvres là pour durer. • entamer des négociations de libre- anti-commerce du président Trump sont échange avec la Chine. Le programme de Trump visant l’allègement pour le moins inquiétantes. des impôts et de la réglementation, ainsi La liste est longue, et elle exigerait un L’invocation par le président du motif de que « l’arsenalisation de l’incertitude », leadership politique engagé. Le besoin la sécurité nationale pour justifier les tarifs pour reprendre l’expression pertinente urgent de procéder à une réforme est en douaniers imposés au Canada et à l’Union mais intimidante de l’Institut C.D. Howe, revanche une occasion à ne pas manquer. européenne, ainsi que son manque de suggère que nous, les Canadiens et Si nous n’agissons pas, les Canadiens et respect évident à l’égard de notre premier Canadiennes, ne disposons pas d’un les Canadiennes risquent de se diriger en ministre et des autres dirigeants des temps illimité pour réagir de façon vigou- somnambule vers un désastre économique. démocraties occidentales, a déstabilisé reuse. Nous devons renforcer la capacité Au cours des prochains mois, pendant les dispositions économiques et de sécurité des entreprises canadiennes à livrer concur- que je me prépare à céder la direction qui étaient au cœur de notre vision du rence et à créer de nouveaux marchés pour du Conseil, nous continuerons de plaider monde depuis toujours. les biens et les services canadiens, tout vigoureusement en faveur d’une attention Je tiens à féliciter vivement notre gouver- en contrôlant les dommages causés aux renouvelée aux politiques visant à soutenir nement pour les efforts qu’il a déployés compagnies et aux travailleurs touchés la croissance et la prospérité. Aucun plan pour gérer les perturbations provoquées par les récentes mesures commerciales de croissance ne saurait exclure un secteur par Trump. Certains laissent entendre que imposées par les États-Unis. privé sain et en expansion. De plus, les le gouvernement n’a pas entrepris de Même si un ALENA renouvelé doit gouvernements ont peu d’espoir d’être sérieux efforts pour renégocier l’Accord demeurer le plan A, le plan B devrait réélus sans croissance économique. de libre-échange nord-américain (ALENA) prévoir ce qui suit : Conseil canadien des affaires étant donné qu’il opte pour la politique • offrir des réductions d’impôt ciblées, L’honorable John P. Manley, de la confrontation avec Trump. Cela va y compris des déductions pour amor- C.P., O.C., président et chef de la direction à l’encontre de ce que nous, au Conseil tissement accéléré; canadien des affaires, avons observé dans le cadre de notre engagement progressif • veiller à ce que les pipelines soient auprès des fonctionnaires fédéraux tout construits de manière à ce que le au long de ce processus. Canada puisse diversifier ses exporta- tions d’énergie; 7
RÉTROSPECTIVE de L’ANNÉE Le Conseil canadien des affaires permet aux dirigeants d’entreprise et aux entrepreneurs éminents de toutes les régions et de tous les principaux secteurs de l’économie de consacrer du temps et de l’énergie à résoudre les grandes questions qui touchent l’ensemble du pays. Nos principaux domaines d’intérêt sont les suivants : la politique économique et fiscale; le commerce et l’investissement; l’Amérique du Nord; l’énergie et l’environnement; la gouvernance publique et d’entreprise; l’innovation et la compétitivité; les emplois et les compétences.
Aussi récemment qu’en 2016, le taux effectif mar- ginal d’imposition moyen du Canada sur l’investis- Politique budgétaire sement des entreprises était de huit points de pourcentage inférieur à et économique celui des États-Unis. Une économie en croissance crée des emplois, fait augmenter les revenus des ménages É.-U. avant la réforme fiscale et aide à financer les services publics qui permettent à nos collectivités d’être éduquées, en santé et en sécurité. Après une courte période de croissance supérieure à la moyenne 28,4 % en 2017, le rythme au Canada a décéléré au début de 2018, partiellement en raison d’un ralentissement du marché immobilier, d’un taux décevant d’exportations de marchan- Canada dises et d’une diminution des dépenses des consommateurs. La plupart des économistes avaient prévu une croissance modeste du PNB s’apparentant à 2 p. 100 pour l’ensemble 20,3 % de 2018, mais ces prévisions pourraient même être excessivement optimistes dans le contexte des taux d’intérêt croissants et de la peur croissante qu’une guerre commerciale É.-U. après la réforme fiscale mondiale n’éclate. Par conséquent, il est essentiel que les gouvernements fédéral et provinciaux s’attachent 18,8 % entièrement à remédier aux difficultés qui nuisent à la croissance des entreprises et qui Source : Jack Mintz et Phil Bazel, minent la capacité du Canada d’attirer de nouveaux investissements privés. Université de Calgary Dans un récent sondage, trois quarts des membres du Conseil canadien des affaires se disaient « préoccupés » ou « très préoccupés » par la compétitivité du contexte commer- cial au Canada. Une proportion semblable des répondants, soit 78 p. 100, sont d’avis que le climat d’investissement s’est détérioré au cours des cinq dernières années. Seulement un répondant sur dix estimait qu’il s’était amélioré. La réforme fiscale des Procéder à une réforme fiscale est l’une des façons de renverser la vapeur et de convaincre États-Unis influencera-t-elle les gens que le Canada représente un bon endroit où investir. Pendant plus d’une décennie, les futurs plans d’investis- le Canada avait l’avantage d’offrir un taux réglementaire de l’impôt sur le revenu des sement de votre entreprise? entreprises plus faible que celui des États-Unis. Or cet avantage est disparu cette année après que le Congrès ait approuvé une réforme fiscale majeure aux États-Unis, laquelle Assurément a fait passer le taux de 35 p. 100 à 21 p. 100 et permis aux entreprises de déduire immé- diatement la pleine valeur de leurs investissements dans de nouvelles usines et du nouvel 30,3 % équipement. Près des deux tiers des membres du Conseil canadien des affaires indiquent que ces changements influenceront « assurément » (30 p. 100) ou « probablement » Probablement (33 p. 100) les futurs plans d’investissement de leur entreprise. Le Conseil canadien des affaires est déçu de voir que le gouvernement fédéral tarde à 32,6 % remédier aux problèmes de compétitivité du Canada. Nous continuerons de demander à tous les ordres de gouvernement de réduire le coût élevé de faire des affaires au Canada Probablement pas Conseil canadien des affaires et de créer des conditions susceptibles de favoriser plus de croissance. En même temps, nous demeurons préoccupés par la volonté du gouvernement fédéral et de plusieurs 22,5 % provinces de produire des déficits consécutifs. Lorsque la prochaine récession surviendra et que l’économie ralentira, les recettes du gouvernement diminueront et les dépenses Aucune incidence publiques devront augmenter. Les gouvernements doivent payer la dette maintenant afin d’être en mesure d’intervenir quand les besoins seront plus criants. 14,6 % Source : Sondage du Conseil canadien des affaires auprès de ses membres, avril 2018 9
Commerce et investis- Le PTPGP devrait profiter au Canada sement en stimulant le PIB du pays 4,2 milliards de dollars Les volumes mondiaux du commerce des marchandises ont connu une nouvelle L’accord englobe hausse en 2017, ayant augmenté de 4,7 p. 100. Malheureusement, les pers- 495 millions de pectives pour 2018 se sont assombries par l’incertitude causée par de plus consommateurs grandes tensions commerciales et une prolifération de mesures protectionnistes Le PTPGP représente dans le monde. Les pays comme le Canada, dont l’économie repose principalement 13,5 % sur les échanges commerciaux, sont parti- de l’économie mondiale culièrement vulnérables aux politiques commerciales restrictives et au protection- Collectivement, les marchés de l’Asie-Pacifique nisme grandissant. devraient connaître une Dans ce contexte difficile, le Conseil canadien des affaires a encouragé le croissance de 6,1 % gouvernement fédéral à adopter un au cours des deux prochaines années – ambitieux programme de libéralisation du soit près du double de la moyenne mondiale. commerce. En janvier 2018, nous avons félicité le premier ministre Justin Trudeau D’ici 2030, la région de l’Asie-Pacifique et le ministre du Commerce international, comprendra les François-Philippe Champagne, pour avoir resserré les liens commerciaux du Canada deux tiers avec la région du monde qui connaît la de la classe moyenne mondiale plus forte croissance. Lorsqu’il sera ratifié, le nouvel Accord de Partenariat trans- pacifique global et progressiste (PTPGP) fournira aux exportateurs canadiens un meilleur accès aux marchés, qu’il s’agisse de produits agricoles, d’exportations de fabrication de pointe, de services financiers ou de produits forestiers. Les négociations fructueuses du PTPGP envoient un puissant signal relativement aux avantages de la coopération internationale et renforcent Rapport annuel 2017-2018 la réputation du Canada en tant que champion des marchés ouverts. Parmi les autres priorités commerciales du Conseil, notons le début des négociations avec la Chine, l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ANASE) et les quatre pays fondateurs du Mercosur, soit l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. 10
Amérique du Nord Au cours de la dernière année, les négo- Un accord commercial nord-américain En septembre 2017, peu après le début ciations qui se poursuivent relativement à renouvelé devrait prévoir ce qui suit : des renégociations, le Conseil canadien l’ALENA avec les États-Unis et le Mexique des affaires a publié en ligne une carte • de nouvelles dispositions sur la ont plongé les entreprises canadiennes interactive montrant 7 705 entreprises propriété intellectuelle, le commerce dans un climat d’incertitude. Bien que les canadiennes aux États-Unis et indiquant électronique, le traitement des entre- négociateurs aient fait des progrès pour l’ampleur des ventes canadiennes de cha- prises appartenant à l’État, les règles moderniser certains éléments restrictifs cun des districts américains et électoraux de la concurrence, les mesures de l’accord vieux de 24 ans, il n’y a eu (consulter la page thebusinesscouncil.ca/ sanitaires et phytosanitaires, les télé- aucune avancée pour traiter de l’une ou trade-maps). En mai 2018, nous avons communications, les procédures l’autre des demandes plus controversées mis à jour la carte afin d’y ajouter le relatives aux douanes, la main-d’œuvre, des États-Unis, par exemple l’abolition nombre d’emplois assurés par les entre- l’enironnement, l’approvisionnement, des dispositions du règlement des diffé- prises canadiennes aux niveaux national, l’admission temporaire et la coopéra- rends du chapitre 19 et l’introduction étatique et électoral. Ces renseignements tion en matière de réglementation; d’une nouvelle clause crépusculaire qui supplémentaires brossent un portrait plus permettrait le renouvellement de l’accord • des mesures visant à promouvoir et complet de l’importance du Canada pour tous les cinq ans. Le Conseil canadien à appuyer les nouvelles industries l’économie américaine. La carte est devenue des affaires a participé activement aux et l’économie numérique; une ressource populaire, souvent citée négociations en vue d’appuyer un ALENA • des dispositions améliorées concernant par des représentants de l’industrie et du modernisé et renforcé qui protège les le règlement des différends afin de gouvernement dans les deux pays. chaînes d’approvisionnement actuelles s’assurer que l’accord sera respecté. tout en rehaussant la compétitivité nord-américaine. 470 000 1,8 million Nombre d’emplois américains menacés par Nombre d’emplois américains qui seraient abolis les nouveaux droits imposés par l’administration dans la première année suivant l’abandon de l’ALENA américaine sur l’acier et l’aluminium Conseil canadien des affaires Source : Trade Partnership Worldwide, LLC Source : Trade Partnership Worldwide, LLC 654 $ (US) 14 millions Montant de la diminution du pouvoir d’achat Nombre total d’emplois aux États-Unis appuyés par du ménage américain moyen sans l’ALENA les échanges commerciaux avec le Canada et le Mexique Source : Trade Partnership Worldwide, LLC Source : Chambre de commerce des États-Unis 11 1
« Si l’on n’arrive pas à régler le problème rapidement, les investisseurs nationaux et étrangers en viendront à se demander si le Canada est un bon endroit pour investir, créer des emplois et développer Rapport annuel 2017-2018 leur entreprise. » – Déclaration du Conseil canadien des affaires sur la Trans Mountain Pipeline, 11 avril 2018 12 TransCanada
Le Conseil canadien des affaires appuie depuis longtemps une tarification du carbone afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de contribuer de manière responsable à la lutte contre les changements clima- tiques à l’échelle internationale. Le gouvernement fédéral a demandé à chaque province et TransAlta territoire d’adopter un système de tarification du carbone d’ici le 1er janvier 2019, sans quoi il imposerait son propre système. La Saskatchewan, par contre, a Énergie et menacé d’intenter des procédures judiciaires contre Ottawa par environnement rapport à son plan climatique. Le gouvernement ontarien nouvel- lement élu du premier ministre Lors de la campagne électorale de 2015, Les problèmes relatifs au processus canadien Doug Ford est susceptible de les libéraux ont promis de transformer d’évaluation environnementale ont été faire la même chose en raison de le processus fédéral d’examen des princi- clairement mis en lumière cette année paux projets en matière d’énergie et de par les efforts du nouveau gouvernement sa promesse d’abolir le système ressources. Au début de 2018, le gouver- néo-démocrate de la Colombie-Britannique provincial actuel de plafonnement. nement a présenté le projet de loi C-69, d’entraver l’expansion de la Trans Mountain Plusieurs provinces ont mis en qui visait à moderniser la Loi canadienne Pipeline. Ce projet répond à toutes œuvre une tarification du carbone, sur l’évaluation environnementale et à les exigences d’approbation à l’échelon mais la plupart l’ont fait en créer un nouvel Office national de l’énergie fédéral et provincial, et le pipeline ferait pour traiter des grands projets d’infra- l’objet des normes environnementales et augmentant les coûts pour les structure et d’exportations énergétiques. de sécurité parmi les plus rigoureuses au entreprises plutôt que d’utiliser Le projet de loi renferme des dispositions monde. En mai 2018, le gouvernement les revenus pour réduire d’autres positives, notamment une intervention fédéral a annoncé son intention d’acheter taxes. Sans une intervention des collectivités autochtones plus tôt dans le pipeline pour en assurer la construction, nationale coordonnée au le processus et un engagement à respecter et de le privatiser de nouveau par la suite. certains délais relatifs au processus Le Conseil canadien des affaires a exprimé chapitre de la réduction des gaz décisionnel. Toutefois, le projet de loi son appui à l’intervention d’Ottawa afin à effet de serre, les entreprises augmenterait du même coup le fardeau de dénouer l’impasse politique, mais canadiennes devront toujours de consultation et exigerait que les croit que les incertitudes permanentes composer avec une panoplie Conseil canadien des affaires promoteurs d’un projet répondent à relativement aux nouvelles infrastructures de politiques, de taxes et de d’autres critères socioéconomiques. Dans énergétiques ont nui à la réputation du plusieurs documents sur le sujet, nous Canada en tant que pays de choix pour programmes différents qui feront avons parlé de notre désir de parvenir à les investissements. en sorte que les engagements un processus décisionnel plus efficace internationaux du Canada à l’égard concernant les principaux projets écono- des changements climatiques miques et d’obtenir un plus vaste appui seront plus difficiles à respecter. public à ces décisions, mais il n’est pas du tout clair si le projet de loi permettra de parvenir à ce résultat. 13
Gouvernance d’entreprise et publique De nos jours, les entreprises doivent porter Dans son budget de 2018, le gouverne- une attention toute particulière à leurs ment fédéral a proposé des modifications façons de recruter, de maintenir en poste au Code criminel afin d’offrir un nombre et de favoriser l’avancement des femmes accru d’options pour lutter contre les à tous les niveaux, y compris celui des cadres crimes d’entreprises graves. La loi, qui a supérieurs et des conseils d’administration. reçu la sanction royale en juin 2018, pré- Comme l’ont prouvé de plus en plus voit un incitatif pour les entreprises qui d’entreprises canadiennes, des équipes divulguent elles-mêmes les méfaits commis de direction plus diversifiées permettent par leurs employés. Le cas échéant, et de réfléchir de manière novatrice aux si elles collaborent avec les enquêteurs défis du marché et peuvent favoriser des pour traduire en justice les personnes cultures organisationnelles plus inclusives. concernés, ces entreprises prouveront Pour aider les entreprises à adopter une leur volonté d’adhérer à des pratiques approche plus réfléchie et cohérente en commerciales éthiques et éviteront le matière de diversité, le Conseil canadien risque de porter préjudice aux employés, des affaires s’est joint cette année à aux pensionnés et aux actionnaires. d’autres chefs de file afin de mettre sur Le Conseil canadien des affaires prône une pied l’Alliance canadienne pour la mixité telle réforme depuis longtemps et félicite et la bonne gouvernance. L’Alliance s’est le gouvernement d’avoir imposé des pra- d’abord employée à élaborer un « Manuel tiques conformes à celles qui ont cours de l’administrateur », un guide pratique dans les autres grands pays de l’OCDE. dont toutes les entreprises, peu importe leur taille, peuvent se servir pour accé- lérer le processus de diversification des genres et ainsi répondre aux attentes des employés, des actionnaires et des clients. Rapport annuel 2017-2018 14 BMO
Le Conseil canadien des affaires était fier de présenter la candida- ture de l’Administration financière des Premières nations (AFPN) pour le prix du gouverneur général pour l’innovation de 2018. Avec l’appui de la Banque nationale du Canada et de son chef de la direction, Louis Xerox Vachon, l’AFPN a mis au point un modèle de financement unique qui permet aux collectivités autoch- tones d’emprunter à des taux d’intérêt favorables pour entre- Innovation et prendre des projets axés sur les besoins essentiels comme l’accès compétitivité à l’eau potable, le logement et d’autres projets d’infrastructure. Les nouvelles technologies et les besoins changeants des consommateurs perturbent La très honorable Julie Payette les modèles d’affaires établis, mais créent des occasions pour les entreprises de mettre a présenté le prix à Ernie Daniels, au point de meilleurs produits, de devenir plus performantes et de trouver de nouveaux président et chef de la direction marchés. Les membres du Conseil canadien des affaires font partie des principaux inves- tisseurs en recherche-développement et ils aident grandement les entrepreneurs et les de l’AFPN, lors d’une cérémonie chercheurs à commercialiser leurs idées. Leurs réussites renforcent l’économie du Canada à Rideau Hall qui s’est déroulée et contribuent à remédier aux problèmes environnementaux et sociaux les plus pressants. le 23 mai 2018. Au printemps 2018, le Conseil canadien des affaires a semé l’idée d’un nouveau réseau intersectoriel qui réunirait des cadres supérieurs œuvrant dans les domaines des techno- logies et de l’innovation et couvrant une vaste gamme de grandes entreprises. L’objectif est d’aider les participants à régler des problèmes communs, à cerner les obstacles au succès Bâtir un avenir meilleur et à contribuer à façonner les politiques qui favorisent l’innovation commerciale au Canada. À compter de mai 2018, Le Conseil s’est également attaché à renforcer la collaboration entre l’industrie et les l’Administration financière des établissements d’enseignement postsecondaire. En février 2018, le gouvernement fédéral Premières nations (AFPN) a a annoncé son appui à cinq nouvelles « supergrappes » dans les secteurs des technologies approuvé le financement de numériques, des protéines végétales, de la fabrication de pointe, de l’intelligence artificielle et des technologies océaniques. Ensemble, elles recevront jusqu’à 950 millions de dollars projets d’infrastructure dans en financement fédéral et des milliards de dollars de plus du secteur privé pour conclure 239 collectivités des Premières de nouveaux partenariats avec les chercheurs et les universités. Plus de la moitié des nations, dont la valeur totale entreprises membres du Conseil canadien des affaires prennent part à une supergrappe s’élève à 486 millions de dollars. et certaines participent à deux initiatives ou plus. Puisque l’innovation et les technologies numériques transforment l’économie, il est Nombre de projets important que les politiques gouvernementales emboîtent le pas. Dans une lettre adressée Conseil canadien des affaires au président du Conseil du Trésor, Scott Brison, en novembre 2017, le Conseil canadien 2014 124 des affaires a dit craindre que les obstacles en matière de réglementation ne minent les investissements commerciaux et ne paralysent l’innovation. Le gouvernement a réagi en 2015 161 annonçant dans son budget de 2018 une initiative visant à moderniser la réglementation, laquelle comprendrait des examens de la réglementation des secteurs agroalimentaires, 2016 190 des sciences de la vie et des transports. Le Conseil canadien des affaires continue de colla- borer étroitement avec les représentants fédéraux à cet égard et dans plusieurs autres 2017 214 domaines, notamment la protection des renseignements personnels et la cybersécurité, afin que les politiques tiennent compte des réalités de l’économie numérique. 2018 239 Source : Administration financière des 15 Premières nations
16 Rapport annuel 2017-2018 Cargill
Cinq principaux domaines Emplois et compétences qui, selon les employeurs canadiens, devraient Les nouvelles technologies entraîneront- pour les aider à identifier des recrues connaître une pénurie de elles d’importantes pertes d’emplois? potentielles. Comparativement aux années personnes compétentes Certains analystes croient que c’est iné- précédentes, les entreprises dépensent au cours des trois vitable. Or la majorité des dirigeants aussi davantage dans la formation; plus prochaines années : d’entreprises canadiens ne sont pas aussi de la moitié d’entre elles y consacrent au pessimistes et n’envisagent pas de telles moins 1000 $ par année par employé. 1 hausses du taux de chômage. Selon les Et 57 p. 100 des répondants ont indiqué réponses des gestionnaires et recruteurs qu’une pénurie de travailleurs qualifiés a TECHNOLOGIES DE de 95 grandes entreprises canadiennes au des effets modérés (40 p. 100) ou impor- L’INFORMATION sondage sur les compétences mené par tants (17 p. 100) sur leur industrie. le Conseil canadien des affaires en 2018, Ces constats soulignent l’importance de 2 45 p. 100 des répondants s’attendent à ce la Table ronde du milieu des affaires et de que l’effectif de leur entreprise augmente l’enseignement supérieur, laquelle réunit MÉTIERS SPÉCIALISÉS en raison de l’automatisation et de l’intel- des dirigeants d’entreprises parmi les plus ligence artificielle. Quarante et un pour 3 grandes au Canada et des établissements cent prévoient un net déclin des emplois, d’enseignement postsecondaire, et dont le alors que les autres n’anticipent pas de but est d’aider les jeunes Canadiens à faire ANALYTIQUE, STATISTIQUE, changement important. la transition entre leurs études et le travail, ANALYSE QUANTITATIVE Le sondage a également fait ressortir à améliorer les capacités de recherche tous les efforts que les employeurs du Canada, et à aider les employeurs à 4 doivent fournir et tout l’argent qu’ils s’adapter à l’économie de l’avenir. Créée INGÉNIERIE doivent investir pour recruter et mainte- par le Conseil canadien des affaires en nir en poste des personnes compétentes 2015, la Table ronde a contribué à mettre 5 dans un marché du travail de plus en sur pied des programmes d’apprentissage plus compétitif. Parmi les entreprises qui intégré au travail dans les domaines des LEADERSHIP, GESTION ont répondu au sondage, 83 p. 100 ont services financiers, des mines et de l’entre- conclu un partenariat avec un établis- preneuriat, et d’autres programmes sont sement d’enseignement postsecondaire en cours d’élaboration. Évolution prévue de l’effectif au cours des cinq prochaines années en raison de l’intelligence artificielle « Le rythme des changements économiques, et de l’automatisation sociaux et technologiques continue d’avoir Augmentation une incidence sur notre façon de travailler. 45 % J’ai hâte de travailler avec mes collègues Conseil canadien des affaires du milieu des affaires et de l’enseignement Aucun changement postsecondaire pour aider à développer les 15 % compétences des jeunes Canadiens et bâtir Diminution une société intelligente et résiliente. » 41 % – Dave McKay, président et chef de la direction de RBC et cofondateur de la Table ronde du milieu des affaires et de l’enseignement supérieur Source : Enquête menée par le Conseil canadien des affaires auprès de 95 entreprises canadiennes chefs de file 17
ÉLIMINER les OBSTACLES Un groupe de travail de chefs d’entreprises transfrontaliers s’attaque aux déséquilibres entre les sexes dans les entreprises
Un sondage mené auprès de 69 sociétés canadiennes représen- tant plus de 500 000 employés clarifie les obstacles auxquels se heurtent les femmes lorsqu’elles La dernière année a été éprouvante pour les relations canado- tentent de gravir les échelons. américaines, les discussions relatives à l’ALENA s’éternisant et La perte de talent féminin en les tensions commerciales faisant les manchettes pratiquement montant dans la hiérarchie n’est pas attribuable à un manque toutes les semaines. Or les deux pays ont fait des progrès surprenants d’ambition ou à un taux d’attrition sur au moins sur un plan puisqu’ils ont décidé d’un commun accord plus élevé; en fait, autant de de promouvoir les chances d’avancement pour les femmes dans femmes que d’hommes aspirent le milieu des affaires. à obtenir des promotions et un moins grand nombre d’entre L’initiative a pris forme en février 2017, ministre et le président dans une déclara- elles quittent leur poste que lors de la visite du premier ministre Justin tion commune. Ils ont exhorté le Conseil leurs homologues masculins. Trudeau à Washington, D.C., pour sa à formuler des recommandations afin de première rencontre en personne avec le remédier aux défis particuliers que doivent La représentation président Donald Trump. Parmi les faits affronter les femmes entrepreneures et pro- des femmes en milieu saillants de la visite à la Maison-Blanche, priétaires d’entreprises de part et d’autre mentionnons une table ronde dans la de la frontière canado-américaine. de travail salle de réunion du Cabinet avec des Au-delà de ce mandat général, le Conseil dirigeantes d’entreprises, puis la mise sur pied d’un nouveau groupe de travail n’a pas reçu aucune directive ou orien- tation spécifique de l’un ou l’autre des 45 % conjoint : le Conseil canado-américain des travailleurs de gouvernements. Après cette table ronde, premier échelon pour l’avancement des femmes entrepre- certains journalistes se sont même neures et chefs d’entreprises. demandé si cette initiative était bien Les Canadiennes qui ont participé à la table ronde ont toutes accepté de siéger réelle. « Si ce n’était rien de plus qu’une séance de photos, la rencontre fortement 39 % des gestionnaires au nouveau Conseil. Il s’agit d’Elyse Allan, médiatisée à la Maison-Blanche ne repré- présidente et chef de la direction de GE sente qu’un autre exemple de l’exploita- Canada; Dawn Farrell, présidente et chef de la direction de TransAlta Corporation; tion des femmes », a-t-on pu lire dans la revue Maclean’s. 35 % des directeurs Linda Hasenfratz, présidente et chef de la Or les membres du Conseil n’allaient pas direction de Linamar Corporation et pré- rater pareille occasion de tenter d’unifor- sidente du Conseil canadien des affaires; Tina Lee, présidente et chef de la direction miser les règles du jeu pour les femmes 25 % en affaires. Sans tambour ni trompette, des vice-présidents, de T&T Supermarket Inc.; Monique Leroux, ils ont organisé des appels conférence, des vice-présidents présidente d’Investissement Québec; et échangé des idées et décidé finalement directeurs et des Annette Verschuren, présidente et chef de de miser leurs efforts sur cinq principaux cadres de la haute Conseil canadien des affaires la direction de NRStor Inc. objectifs ou « piliers » : renforcer les direction « Nous croyons que cette initiative favorisera entreprises dirigées par des femmes; aug- la croissance des entreprises dirigées par menter leur nombre dans les domaines des femmes et contribuera à notre crois- des sciences et des technologies, de 15 % sance économique et à notre compétitivité l’ingénierie et des mathématiques (STIM); des chefs de globale, ainsi qu’à une intégration accrue appuyer les femmes entrepreneures; leur la direction de nos économies », ont déclaré le premier fournir un meilleur accès à du capital; Source : McKinsey Global Institute 19
Annette Verschuren et Linda Hasenfratz et promouvoir les femmes en tant que dirigeantes dans le secteur privé. Ils ont ensuite choisi deux femmes pour diriger chaque pilier, en tenant compte de leurs forces et de leurs secteurs. « Le plus difficile a été de toutes nous réunir pour une conférence téléphonique, se rappelle Annette Verschuren des pre- miers jours du processus de planification du Conseil. Mais j’étais tellement impres- sionnée par l’engagement de toutes ces femmes qui ont à cœur de promouvoir leur présence dans le milieu des affaires. » une exécution simple. J’ai défoncé des « Nous accomplissons tellement plus de portes pour faire avancer les choses et par- manière collective qu’individuellement, a Mme Verschuren a travaillé avec Elyse Allan venir à des progrès tangibles. Nous avons affirmé Mme Hasenfratz, qui a collaboré sur le premier pilier. Ensemble, elles ont formé des groupes de discussion et parlé avec Mary Barra, présidente et chef de la rédigé un rapport et une série de recom- à 200 personnes, femmes et hommes, au direction de General Motors Company, Rapport annuel 2017-2018 mandations afin d’appuyer les entreprises sujet des obstacles. Nous n’aurions pas pu pour superviser les travaux du Conseil rela- dirigées par des femmes et favoriser leur y arriver sans cette collaboration. » tivement au deuxième pilier : augmenter le croissance. Publié par le Conseil en janvier nombre de femmes dans les STIM. C’était 2018, le rapport a retenu l’attention des Or la collaboration a pris de l’expansion génial d’obtenir les perspectives des deux médias traditionnels et sociaux des deux bien au-delà des dix membres du Conseil pays, de divers secteurs et industries, côtés de la frontière. « Puisque nous étions et de leur personnel. Alors que les travaux ainsi que de femmes et d’hommes, et ça les premières, notre processus a servi de progressaient, le Conseil canadien des nous a permis de trouver des solutions et modèle aux autres groupes, a déclaré affaires, Accenture, McKinsey & Company, de formuler des recommandations plus Verschuren. J’ai adopté une approche Ernst & Young, et Loblaw Companies robustes. » Linda Hasenfratz, titulaire pragmatique et tenté d’examiner les ques- ont tous fourni du temps, de l’énergie d’un baccalauréat spécialisé en chimie, 20 tions en profondeur tout en privilégiant et des idées.
Parmi les 72 entreprises membres du Conseil « Il faut absolument que plus canadien des affaires inscrites au TSX en date de femmes étudient ou travaillent de juin 2018 : dans les STIM si l’on veut exploiter le plein potentiel de toute 97 % ont au moins une notre population. » femme siégeant à leur conseil – Linda Hasenfratz, chef de la direction de Linamar Corporation d’administration 64 % ont trois femmes ou plus siégeant a amorcé sa carrière dans le secteur pharmaceutique et a plus tard été opératrice de à leur conseil machines dans l’usine de pièces automobiles de son père. Elle a donc pu tirer profit de d’administration ses propres expériences de jeune femme dans les STIM, de son parcours en affaires et de ses relations avec des gens de l’industrie. 80 % Pour sa part, Mary Barra a commencé à travailler dans le secteur automobile à l’âge de disposent d’une 18 ans, vérifiant les panneaux d’ailes et inspectant les capots pour payer ses frais de politique écrite scolarité et obtenir un baccalauréat en génie électrique. Elle indique que la proportion sur la mixité pour de filles intéressées à étudier l’informatique chute radicalement lorsqu’elles passent les nominations des études intermédiaires à l’école secondaire. « Ces filles ont besoin d’orientation, aux conseils elles doivent être soutenues, elles ont besoin d’un plus grand nombre de modèles », d’administration. a déclaré Barra. Bien que le Conseil soit constitué de femmes, ses membres reconnaissent d’emblée le rôle que doivent jouer les hommes pour s’attaquer aux déséquilibres entre les sexes dans le milieu des affaires. « Les hommes détiennent 80 p. 100 du pouvoir dans notre Des études dans les STIM sont pays; ils doivent donc participer à cet enjeu et donner l’exemple, a affirmé Verschuren. l’un des plus précieux outils pour Je suis en affaires depuis 41 ans et j’adore travailler avec les hommes, mais ils doivent fonder une nouvelle entreprise. faire leur part. » Bien que la plupart des femmes Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant? « Le temps est venu de se relever les manches », étudient et mènent des carrières affirme Mme Verschuren. « Nous réfléchissons encore à la façon de procéder pour y fructueuses dans les STIM, elles arriver, précise Linda Hasenfratz. Nous aimerions vraiment que les recommandations n’ont pas encore atteint la parité soient mises en place et voir comment les choses et les statistiques évoluent dans la avec leurs homologues masculins foulée de cet élan positif. » sur plusieurs plans. Les principaux obstacles comprennent ce qui suit : DES BIAIS CONSCIENTS Conseil canadien des affaires Elyse Allan ET INCONSCIENTS UN MANQUE DE CONNAIS- SANCES RELATIVEMENT AUX PROGRAMMES ET OCCASIONS DANS LES STIM UN ACCÈS LIMITÉ À DES MODÈLES ET DES MENTORS 21
Ambitions mondiales La prochaine génération de chefs d’entreprise canadiens est en voie de s’imposer sur la scène mondiale
En 2011, le Conseil canadien des affaires a créé une nouvelle catégorie de membres afin de reconnaître certains jeunes entrepreneurs qui ont le mieux réussi en affaires. Ces dirigeants d’entreprise de la prochaine génération représentent des sociétés de plus petite taille que d’autres entreprises membres du Conseil, mais qui connaissent une forte croissance et qui se démarquent par leur côté novateur. Leurs expériences mettent en lumière une nouvelle réalité commerciale. Auparavant, les entreprises attendaient souvent d’atteindre une certaine taille avant de s’attaquer aux ventes à l’échelle internationale. De nos jours, les entreprises en démarrage ont tendance à penser et à agir mondialement dès le départ. Dans les pages qui suivent, nous présentons un bref profil de neuf dirigeants d’entreprise de la prochaine génération. « Faire du réseautage avec 150 dirigeants d’entreprise qui représentent une grande part de l’économie est une occasion en or. » Conseil canadien des affaires – Dax Dasilva, chef de la direction, Lightspeed POS 23
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