18 RAPPORT DE PRÉSENTATION
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R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E R A P P O RT D E P R É S E N TAT I O N 2 0 1 8 RAPPORT DE PRÉSENTATION 2017 w w w .p e rfo rm a n c e - p u b l i q u e .b u d g e t.g o u v .fr M a i 2 0 1 8 ANNEXE AU PROJET DE LOI DE RÈGLEMENT DU BUDGET ET D'APPROBATION DES COMPTES compte_de_lEtat_1903.indd 10-11 20/03/2015 12:16:33
Faits marquants .................................................................. 3 Synthèse des principales évolutions de l’exercice ............... 5 Évolution du bilan de l’État ......................................................................... 5 Évolution du compte de résultat de l’État .................................................. 18 Évolution des principaux engagements hors bilan de l’État....................... 30 Articulation entre les résultats de la comptabilité générale et de la comptabilité budgétaire ........................................ 33 Qu’apporte la comptabilité patrimoniale à la gestion publique et au débat budgétaire ? ................................................................................................ 33 Quelle est la différence entre le solde budgétaire et le résultat patrimonial ? .................................................................................................................... 33 Comment a évolué la différence entre le solde budgétaire et le résultat patrimonial ? .............................................................................................. 44 Quelle est la différence entre la dette maastrichtienne et la dette de l’État ? ................................................................. 45 Le cycle de la gestion des finances publiques.................... 47 Le périmètre des comptes de l’État ................................... 49 Les entités relevant du périmètre de l’État ................................................. 49 Les entités hors périmètre de l’État............................................................. 49 Lexique .............................................................................. 51 1
Faits marquants L’exercice 2018 s’inscrit dans une trajectoire de redressement de la situation des comptes de l’État et d’amélioration de son résultat patrimonial. Le solde budgétaire pour l’exercice 2018 s’établit à - 76,0 Md€ en amélioration de près de 10 Md€ par rapport à la prévision initiale, confortant ainsi l’engagement de maintenir le déficit public sous le seuil de 3% pour la deuxième année consécutive. Le résultat comptable de l’État pour l’exercice 2018 s’est amélioré de 9,2 Md€ par rapport à celui de 2017. Il s’établit ainsi à - 51,9 Md€ et atteint son niveau le plus favorable depuis 2008. Cette évolution s’explique par l’effet conjugué d’une augmentation des produits régaliens liée au dynamisme de la croissance et d’une hausse contenue des charges nettes. L’exercice 2018 est marqué par la volonté de soutenir l’innovation en s’appuyant sur une gestion dynamique des actifs financiers et de poursuivre la politique de redistribution et le pouvoir d’achat. Soutenir l’innovation en s’appuyant sur une fondamentale. Ce troisième volet s’inscrit dans le gestion dynamique des actifs financiers cadre du Grand plan d’investissement (GPI) lancé en 2017 et doté de 57 Md€. En 2018, l’État a poursuivi sa politique de gestion Enfin, la transformation de l’impôt de solidarité sur dynamique de son portefeuille dans le cadre de la loi la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière pour la croissance et la transformation des (IFI) s’est inscrite dans le projet de mieux orienter entreprises (PACTE). l’épargne française vers les investissements dans les entreprises innovantes. Il a ainsi annoncé la mise en place d’un dispositif de soutien à l’innovation et l’industrie dénommé « Fonds pour l’innovation et l’industrie », doté de Soutenir la politique de redistribution et le 10,9 Md€ dont la gestion a été confiée à l’EPIC pouvoir d’achat des plus modestes Bpifrance. L’année 2018 a été marquée par plusieurs mesures Dispositif majeur du projet de loi relatif à la prises en faveur du pouvoir d’achat des ménages les croissance et la transformation des entreprises plus modestes et des adultes en situation de (PACTE), il s’inscrit dans le cadre de la politique de handicap. cessions d’actifs de l’État actionnaire, qui a vocation à préparer l’avenir en permettant le financement Ainsi, la revalorisation de la prime d’activité et de d’innovations de rupture d’une part et en contribuant l’allocation adulte handicapé qui représentent au désendettement de la France d’autre part. respectivement 5 567 M€ et 9 759 M€ contribuent à accompagner les politiques ambitieuses d’accès et de Par ailleurs, le programme d’investissements retour à l’emploi. d’avenir 3, doté de 10 Md€, se situe dans la continuité des PIA 1 et 2, de 2010 et 2014, qui ont été adoptés et Ces mesures ont été complétées par l’instauration au mis en œuvre afin d’apporter un soutien aux secteurs 1er janvier 2018 du « chèque énergie » en à potentiel de croissance. Le PIA 3 favorise remplacement des tarifs sociaux de l’électricité et du l’enseignement et la recherche publique (2,9 Md€), la gaz. valorisation de la recherche (3,0 Md€) et la modernisation des entreprises (4,1 Md€) afin d’aider les entreprises innovantes à être compétitives notamment en les rapprochant de la recherche 3
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Synthèse des principales évolutions de l’exercice Évolution du bilan de l’État Actif Passif (hors situation nette) + 39 252 M€ + 72 950 M€ 2 347 514 2 274 564 245 234 244 785 1 012 634 1 051 886 Dettes non financières 127 045 126 839 Dettes financières + 69 1780 660 1710 669 Actif circulant (hors Provisions pour risques trésorerie) et charges Actif immobilisé + 27 Autres postes du passif 851 051 878 913 Autres actifs - 4 358 150 366 146 008 46 135 34 538 + 11 +6 175 611 168 744 31.12.2017 retraité 31.12.2018 31.12.2017 retraité 31.12.2018 A l’actif du bilan, la hausse de l’actif immobilisé de 9,3 Md€ en titres des sociétés EDF et TSA (+ 27 862 M€) est liée : (cette dernière entité détenant 25,76% du o d’une part, à l’augmentation de la valeur capital de Thalès). nette des immobilisations corporelles (+ 21 308 M€, soit plus de 4%), sous l’effet Cette hausse de l’actif du bilan est accentuée par notamment des réévaluations des celle des autres actifs (+ 11 597 M€), et plus concessions autoroutières et hydrauliques et particulièrement de la trésorerie ; les fonds de la réévaluation du réseau routier en bancaires et fonds en caisse progressent de plus de raison de la hausse importante de l’indice 10 Md € entre 2017 et 2018. des coûts de construction; o d’autre part, à la hausse des Le passif de l’État est majoritairement constitué des immobilisations financières nettes dettes financières, qui s’établissent à 1 780 660 M€, (+ 6 210 M€, soit plus de 1,8%) du fait contre 1 710 669 M€ en 2017 (soit une évolution de principalement de la mise en place, dans le + 69 991 M€), et sont composées essentiellement de cadre de la loi pour la croissance et la titres négociables (1 773 621 M€). Les titres transformation du pays (PACTE), d’un négociables se répartissent entre des titres à court- dispositif de soutien à l’innovation dont la terme (BTF) s’élevant à 113 077 M€ et des titres à gestion a été confiée à l’EPIC Bpifrance. Ce moyen et à long terme (OAT) s’élevant à dernier a perçu une dotation initiale en 1 660 544 M€. capital de 1,6 Md€ en numéraire issus de cessions d’actifs réalisées en 2017 (cession de Les dettes non financières demeurent dans titres de participation ENGIE et Renault), et l’ensemble à un niveau équivalent à celui de 2017, 5
mais des variations contrastées sont observées sur 4 358 M€ à la suite de l’actualisation de provisions certains postes. Ainsi, la hausse de 3 412 M€ des au titre de contentieux fiscaux de série. produits constatés d’avance s’explique principalement par les primes constatées lors des Enfin, les dépôts des correspondants du Trésor : émissions d’OAT en 2018. A l’inverse, les dettes collectivités et établissements publics locaux, d’intervention sont en repli de 3 082 M€ et les organismes étrangers, établissements publics provisions pour risques et charges diminuent de nationaux, etc.) connaissent une augmentation significative de 9 838 M€. 6
Principales évolutions de l’actif immobilisé Catégorie d'actifs immobilisées 31/12/2017 31/12/2018 Immobilisations incorporelles 28 435 28 779 Immobilisations corporelles 475 554 + 21 308 496 861 Immobilisations financières 347 062 + 6 210 353 273 Total actif immobilisé 851 051 + 27 862 878 913 • Les immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles en Si les immobilisations incorporelles nettes ont cours Terrains et augmenté (+ 344 M€) par rapport à 2017, leur 7% constructions 40% 33 404 proportion au sein de l’actif immobilisé de 3% reste Immobilisations néanmoins stable. Les actifs incorporels de l’État mises en sont principalement composés des coûts de concession 45% 199 217 développements militaires, soit les dépenses réalisées sur des programmes de mise au point et de 221 624 production de matériels d’armement. Les principaux 3 589 développements militaires sont ceux du missile M51, 39 027 de l’aéronef RAFALE, des frégates multi-missions et Matériel technique et autres des hélicoptères NH90 et TIGRE. immobilisations corporelles Matériel militaire 1% 8% La hausse des immobilisations incorporelles est due à la progression de ces coûts de développement militaires, notamment au bénéfice du missile de Le patrimoine de l’État comprend des terrains et moyenne portée (MMP), du missile de croisière constructions pour 199 217 M€, qui sont composés naval (MdCN) et du missile M51, instrument de la d’infrastructures routières (68%), du parc immobilier dissuasion. de l’État (25%) et d’établissements pénitentiaires (5%). Hors coûts de développement militaires, les immobilisations incorporelles comprennent la valeur Les biens mis en concession représentent également nette du spectre hertzien pour 9 760 M€, une part significative du patrimoine de l’État à correspondant à l’actualisation des redevances hauteur de 221 624 M€. Ils comprennent en futures perçues par l’ARCEP au titre de l’attribution particulier des autoroutes, des ouvrages des fréquences à des opérateurs en hydrauliques, des tunnels et ouvrages d’art, ainsi télécommunication. que des installations ferroviaires et aéroportuaires. • Les immobilisations corporelles Les concessions sont les contrats par lesquels l’État confie à une personne physique ou morale – Les immobilisations corporelles nettes représentent généralement de droit privé – l’exécution d’un 47% de l’actif du bilan de l’État et s’établissent à service public, à ses risques et périls, pour une durée 496 861 M€ à la clôture de l’exercice 2018. déterminée et moyennant le droit de percevoir des redevances sur les usagers de services publics. 7
La valeur nette des immobilisations corporelles a s’élève à 35 215 M€ au 31 décembre 2018 augmenté de plus de 4% par rapport à 2017 est, quant à lui, en hausse de 981 M€ ; (+ 21 308 M€) : 496 861 o à l’inverse, la partie bâtimentaire du 475 554 parc immobilier de l’État faisant l’objet 39 027 Matériel militaire 39 573 + 2 195 33 404 d’une évaluation au coût amorti à 31 209 Immobilisations compter du 1er janvier 2018, se corporelles en cours composant en valeurs nettes de + 10 779 221 624 Immobilisations mises en 12 165 M€ de bâtiments situés en France 210 845 concession et de 549 M€ de bâtiments situés à Matériel technique et l’étranger, diminue de 1 220 M€ en 3 589 3 663 autres immobilisations raison principalement de reclassements corporelles Terrains et constructions liés à la fiabilisation de l’inventaire + 8 953 190 264 199 217 physique. • Les immobilisations financières 31.12.2017 31.12.2018 retraité Les immobilisations financières comprennent Les principales variations concernent : principalement les participations de l’État détenues dans 1 767 entités dont 923 entités non contrôlées o les immobilisations mises en concession (notamment des entreprises, des entités (+ 10 779 M€, soit + 5,1%), dont internationales comme le Fonds monétaire l’augmentation s’explique international ou des entités nationales comme la principalement par la hausse de l’indice Caisse des dépôts et consignations (CDC) et les de réévaluation utilisé, qui a conduit à établissements publics de santé). Elles comprennent comptabiliser un écart de réévaluation également des créances rattachées à ces positif sur les actifs autoroutiers participations et des prêts et avances, notamment à concédés pour 7 123 M€ et de 2 126 M€ des États étrangers. sur les actifs hydrauliques concédés. Des mises en service de sections Les immobilisations financières s’élèvent en valeur autoroutières concédées ont également nette à 353 273 M€ à fin 2018 (contre 347 062 M€ en été effectuées au cours de l’exercice pour 2017, soit une hausse de 6 210 M€) et représentent un montant de 1 001 M€ ; 34% de l’actif de l’État. 353 273 347 062 o les constructions (+ 8 990 M€), à la suite 11 180 10 931 principalement de la réévaluation 18 345 17 891 - 1 947 annuelle des infrastructures routières 39 249 41 196 (+ 6 127 M€) résultant de l’évolution de 2 005 1 678 Fonds sans personnalité l’indice servant à évaluer ces actifs ; juridique Prêts et avances o les immobilisations corporelles en cours (+ 2 195 M€, soit + 7%), dont + 881 M€ de Créances rattachées à des matériel militaire en cours, à la suite de 274 586 + 8 688 participations 283 274 dépenses engagées dans le cadre de Autres immobilisations divers programmes tels que le financières développement du sous-marin nucléaire Participations d’attaque « Barracuda » (+ 308 M€), d’aéronefs militaires (+ 301 M€), etc ; o le parc immobilier à usage d’habitation et de bureaux dont la valeur vénale 31.12.2017 retraité 31.12.2018 8
L’évolution des immobilisations financières nettes L’augmentation des immobilisations financières est au cours de l’année 2018 résulte principalement de toutefois partiellement compensée par la diminution l’augmentation de la valeur nette des participations des créances rattachées à des participations de l’État (+ 8 688 M€). (- 1 947 M€), due principalement à : Cette progression des participations de l’État est o la diminution de la créance vis-à-vis du principalement portée par la mise en place d’un FMI de 1 047 M€ en raison dispositif de soutien à l’innovation et l’industrie. principalement des prêts octroyés sur la quote-part française à hauteur de Ce dispositif de financement de l’innovation s’inscrit 1 349 M€ ; dans le cadre de la politique de l’État actionnaire, redéfini en 2018 au travers de la loi pour la o une diminution de la créance sur croissance et la transformation du pays (PACTE), et l’Agence de services et de paiement dont l’un des deux axes prioritaires est (ASP) au titre du préfinancement des l’investissement dans l’avenir. aides communautaires de la Politique Agricole Commune (- 1 046 M€), compte Dans ce cadre, l’EPIC Bpifrance a perçu une dotation tenu de remboursements plus initiale de 1,6 Md€ issue des cessions d’actifs importants que les appels de fonds de effectuées au second semestre de l’année 2017 (titres l’Agence. de participations des sociétés ENGIE et Renault), et de 9,3 Md€ en titres des sociétés EDF et TSA. Cette opération a pour double incidence d’augmenter la valeur d’équivalence de l’EPIC Bpifrance (+ 10 901M€ correspondant à l’apport de titres et de numéraire à l’actif de l’entité) et de diminuer la valeur d’équivalence des entités Électricité de France (- 5 500 M€) et TSA (- 1 146 M€) (cf. Note 1 du Compte général de l’État). 9
Principales évolutions de l’actif circulant et des autres actifs Actif circulant et autres actifs 31/12/2017 31/12/2018 Stocks 28 943 29 483 Créances 87 432 88 106 Charges constatées d'avance 10 669 - 1 420 9 249 Sous-total actif circulant 127 045 126 839 Trésorerie 33 194 + 12 776 45 971 Compte de régularisation 1 344 - 1 180 164 Sous-total autres actifs 34 538 + 11 597 46 135 Total actif circulant et autres actifs 161 583 + 11 391 172 974 • Les créances Créances liées aux amendes et Impôt sur les sociétés 3% autres pénalités 7% Impôt sur le revenu 2 424 et autres créances 87 432 88 106 5 153 liées à l'impôt 27 % Créances recouvrées 18 640 16 999 16 989 pour le compte de 15 462 - 1 192 tiers 1 764 22 % 2 955 Autres créances 372 Tax e intérieure de consommation sur les 27 303 produits énergétiques + 1 876 0,5 % Clients 67 478 69 354 Tax e sur la valeur ajoutée 39 % Redevables Les créances sur redevables font l’objet de 31.12.2017 31.12.2018 dépréciations reposant sur une classification des retraité créances en fonction de leur niveau de risque ou de Les créances sont constituées de créances sur les leur catégorie. Le taux de dépréciation moyen redevables (79%), d’autres créances (19%) et de progresse légèrement et passe de 31,2% en 2017 à créances clients (2%), et progressent de 674 M€ par 32,5% en 2018. Ces dépréciations de créances rapport au 31 décembre 2017. d’impôts sont établies à partir de statistiques prenant en compte les données réelles de Les créances de l’État sur les redevables recouvrement obtenues au cours de l’année. Les créances sur redevables sont majoritairement composées de créances de TVA (39%), d’impôt sur le La variation des créances nettes sur les redevables revenu (IR) et d’autres créances liées à l’impôt (27%). (+ 1 876 M€) provient essentiellement des créances recouvrées pour le compte de l’État (+ 1 022 M€). Ces dernières sont majoritairement constituées de créances de taxe sur la valeur ajoutée (en hausse de + 478 M€ en raison de l’augmentation des dépôts de déclarations entre 2017 et 2018 à la suite d’un accroissement du nombre de redevables soumis au régime réel normal de TVA) ainsi que de créances d’IR et de prélèvements sociaux. 10
Les créances recouvrées pour le compte de tiers compte courant du Trésor à la Banque de France progressent de 749 M€ par rapport à 2017, sous (31 684 M€ en 2018 contre 21 339 M€ en 2017). l’effet de la hausse des créances des autres impôts et taxes affectés (+ 678 M€) et des créances de taxes À l’inverse, les placements sur le marché foncières (+ 438 M€). interbancaire connaissent une baisse à hauteur de 1 300 M€. Ces placements prennent la forme de prêts Les créances clients de très courte durée visant à optimiser la gestion de Les créances clients nettes ont diminué de 1 192 M€ la trésorerie. Dans un contexte de liquidités au cours de l’année 2018, soit une baisse de 40%. abondantes, en lien avec la politique monétaire Cette évolution est notamment liée à la diminution accommodante menée par la Banque centrale des produits à recevoir au titre des redevances européenne, la rémunération des fonds proposée sur acquittées par les opérateurs privés pour l’utilisation le marché interbancaire reste généralement plus des fréquences de la bande 700 MHz. Ce produit à faible que celle sur le compte à la Banque de France. recevoir est désormais nul, la dernière échéance Dans ce cas, les fonds ne sont pas placés et restent ayant été perçue en 2018. Ce produit à recevoir sur le compte à la Banque de France. s’élevait à 672 M€ au 31 décembre 2017. On observe également une diminution des créances Enfin, les valeurs mobilières de placements de fonds de concours, principalement à la suite du s’établissent à 4 599 M€ à fin 2018, contre 2 549 M€ versement de l’Agence de financement des au 31 décembre 2017. Cette situation s’explique infrastructures de transport de France (AFITF) dans principalement par l’augmentation des souscriptions le cadre du remboursement anticipé de la dette à de billets de trésorerie ACOSS dont l’encours l’égard d’Ecomouv’ (- 326 M€). progresse de 2 065 M€. Les autres créances • Les charges constatées d’avance Les autres créances nettes (16 989 M€, stables par rapport à 2017), concernent pour l’essentiel des Les charges constatées d’avance s’élèvent à créances sur les organismes intermédiaires gérant les 9 249 M€ à la clôture de l’exercice 2018, en fonds relatifs aux investissements d’avenir pour diminution de 1 420 M€ par rapport à 2017. Elles 3 469 M€, en diminution de 770 M€ par rapport à sont essentiellement composées de décotes à 2017. Les mouvements les plus significatifs l’émission sur les obligations assimilables du Trésor concernent l’ANR avec 551 M€ de nouvelles (OAT) à hauteur de 9 028 M€, en baisse de 443 M€ dotations, dont 479 M€ d’intérêts produits par les par rapport à fin décembre 2017. Ces décotes dotations non consommables, et 962 M€ de surviennent lorsque le taux de coupon servi par le décaissements, sous la forme de subventions à titre chaque année est inférieur au taux demandé par destination des bénéficiaires finaux des fonds le marché à l’émission. d’investissement d’avenir. La diminution des charges constatées d’avance • Les stocks résulte à titre principal de la comptabilisation en 2017, sans équivalent en 2018, de charges constatées Les stocks de l’État correspondent pour la quasi- d’avance au titre de la contribution de la France au totalité à des stocks militaires. L’augmentation du budget de l’Union européenne à hauteur de montant de ces actifs (+ 540 M€) résulte de la 1 183 M€. comptabilisation d’opérations d’inventaire des stocks de matériels militaires. • Les comptes de régularisation actif • La trésorerie Les comptes de régularisation actif (164 M€) sont essentiellement composés de charges à répartir L’accroissement du niveau de trésorerie à la clôture (134 M€). Ces charges sont comptabilisées en 2018 s’explique principalement par la progression comptes de régularisation à l’actif de manière à des fonds bancaires et fonds en caisse (+ 10 086 M€), rattacher à chaque exercice les charges qui le liée essentiellement à la hausse de la position du concernent réellement. 11
L’évolution à la baisse des comptes de régularisation de l’exercice 2017. En 2017, l’écart de conversion au à l’actif (- 1 180 M€) est liée à la comptabilisation de FMI était comptabilisé à l’actif et s’élevait à 1 212 M€. l’écart de conversion FMI au passif en 2018, du fait d’une évolution du cours EUR /DTS inverse à celle 12
Principales évolutions des dettes financières Catégorie de dettes financières 31/12/2017 31/12/2018 Titres négociables à long et moyen terme 1 576 766 + 83 778 1 660 544 Titres négociables à court terme 126 693 - 13 616 113 077 Autres emprunts 7 210 7 039 Total dettes financières 1 710 669 + 69 991 1 780 660 Les dettes financières constituent la principale maturité est comprise entre 2 et 50 ans. La dette composante du passif de l’État (1 780 660 M€, soit négociable à long et moyen terme a augmenté en 76% du passif). Elles progressent de plus de 4% 2018 de 83 778 M€ (+ 5,3%) pour s’élever à (+ 69 991 M€) entre 2017 et 2018. 1 660 544 M€. • Les titres négociables à court terme Comme en 2017, les titres de dette de l’État ont continué de bénéficier en 2018 d’une demande Les titres négociables à court terme se composent soutenue de la part des investisseurs, en raison de bons du Trésor à taux fixe (BTF), titres notamment de leur liquidité sur les marchés et de la négociables d’une maturité à l’émission maximale confiance attachée à la signature de l’État français. d’un an. Au 31 décembre 2018, la dette relative aux Dans ce contexte de confiance préservée et de BTF, intérêts d’avance compris, s’établit à demande soutenue, les conditions de financement 113 077 M€, soit une baisse de 10,7% par rapport à sont restées très avantageuses pour la France en l’exercice 2017 (- 13 616 M€), du fait d’adjudications 2018 : le taux moyen pondéré pour les émissions à inférieures aux amortissements (288 279 M€ émis long et moyen terme à taux fixe s’établit à, à 0,53% contre 301 852 M€ amortis). Par conséquent, la part en moyenne sur l’année contre 0,65% en moyenne en des BTF dans l’encours total de la dette négociable 2017. diminue à 6,4% (contre 7,4% en 2017). • Les autres emprunts Cela constitue le principal motif de la hausse de la durée de vie moyenne des titres de la dette Les autres emprunts demeurent stables par rapport négociable à 7 ans et 336 jours au 31 décembre 2018 à 2017. Ils sont composés à 79% de dettes liées aux contre 7 ans et 296 jours au 31 décembre 2017. contrats de location-financement mobiliers et immobiliers ainsi qu’aux partenariats public-privé • Les titres négociables à long et moyen terme (PPP), dont notamment le contrat de PPP Balard du ministère des Armées (762 M€) et celui du Palais de Les titres négociables à long et moyen terme sont Justice de Paris (703 M€). désormais uniquement constitués d’obligations assimilables du Trésor (OAT), emprunts dont la 13
Principales évolutions des passifs (hors dettes financières) Catégorie de passif (hors dettes financières) 31/12/2017 31/12/2018 Dettes non financières (hors PCA) 162 470 - 2 963 159 506 Produits constatés d'avance (PCA) 82 316 + 3 412 85 728 Provisions pour risques et charges 150 366 - 4 358 146 008 Autres passifs 39 493 - 3 275 36 218 Trésorerie 107 093 + 9 822 116 915 Comptes de régularisation 22 157 22 477 Sous-total autres postes du passif 168 744 + 6 867 175 611 Total passif (hors dettes financières) 563 895 566 853 Le total des passifs (hors dettes financières) est o des dettes d’intervention : 13 195 M€, globalement stable par rapport au 31 décembre 2017, dont 6 461 M€ de charges à payer (Cf. la progression des produits constatés d’avance infra) ; (+ 3 412 M€, soit 4%) ainsi que de la trésorerie passive (+ 9 822 M€, soit + 9,2%), étant compensée o des autres dettes non financières : par le recul des provisions pour risques et charges 138 759 M€, dont 58 182 M€ de charges à (- 4 358 M€), des autres passifs (- 3 275 M€) et des payer (Cf. infra). dettes non financières hors produits constatés d’avance (- 2 963 M€). Les dettes de fonctionnement Les dettes de fonctionnement sont principalement • Les dettes non financières (hors produits constituées de dettes envers les fournisseurs constatés d’avance) (3 201 M€, soit 42% des dettes de fonctionnement). Les dettes de fonctionnement à fin 2018 sont à un 162 470 niveau stable par rapport au 31 décembre 2017. 159 506 7 620 7 552 Dettes de Les dettes d’intervention fonctionnement Les dettes d’intervention sont composées à 42% de - 3 082 16 277 13 195 dettes relatives aux transferts aux entreprises. Ces Dettes d'intervention dernières sont principalement constituées de la dette de l’État (2 736 M€) au titre du déficit de 138 573 138 759 Autres dettes compensation des charges de service public de non financières l’électricité accumulé par le mécanisme de la 31.12.2017 retraité 31.12.2018 contribution au service public de l’électricité (CSPE). Cette dette, inscrite au passif de l’État en 2015, a fait l’objet d’un remboursement partiel en 2018 Les dettes non financières (hors produits constatés (- 1 622 M€). d’avance) sont constituées : Les autres dettes non financières o des dettes de fonctionnement : 7 552 M€, Les autres dettes non financières sont dont 3 765 M€ de charges à payer (Cf. principalement composées de dettes relatives aux infra) ; impôts et taxes, au premier rang desquelles se trouvent les acomptes d’impôt sur les sociétés (48 918 M€, en baisse de 4,4%, soit 2 256 M€ par 14
rapport à 2017). Ces acomptes correspondent au Les charges à payer relatives à des obligations montant des acomptes versés par les entreprises en fiscales en matière d’IS (35 302 M€) concernent 2018, calculés sur le montant de leur impôt au titre principalement les dispositifs suivants : le crédit des résultats 2017. Leur diminution s’explique par d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), le l’encaissement en 2017 de 4 895 M€ d’acomptes crédit d’impôt recherche (CIR), le report en arrière relatifs à la contribution exceptionnelle à l’IS ainsi des déficits et le prêt à taux zéro. L’évolution à la qu’à sa contribution additionnelle, contre 417 M€ en hausse de ces charges à payer (+ 4 011 M€) concerne 2018, étant précisé que ces deux contributions ont été en majeure partie le CICE (+ 2 982 M€). instaurées de manière transitoire, au titre des seuls exercices clos à compter du 31 décembre 2017 Les charges à payer relatives à la TVA (21 309 M€) jusqu’au 30 décembre 2018. sont composées des crédits de TVA du mois de décembre, calculés en recensant d’une part les Les acomptes d’impôt sur le revenu et de demandes de remboursement des contribuables prélèvements sociaux (4 043 M€ au 31 décembre déposées avant le 31 décembre 2018 mais non encore 2017), ont diminué de 3 771 M€ à la suite de la mise exécutées à cette date, d’autre part les déclarations en place en 2018 du prélèvement forfaitaire unique, de TVA déposées au titre de décembre 2018 et instauré par l’article 28 de la loi de finances initiale faisant apparaître un crédit de TVA. Elles pour 2018. En effet, jusqu’en 2017, le prélèvement progressent de près de 12% (+ 2 227 M€) par rapport forfaitaire obligatoire appliqué aux revenus de à 2017. placement ne donnait lieu à une comptabilisation en produit que sur l’exercice suivant, lors de la Par ailleurs, les charges à payer d’intervention liquidation définitive de l’impôt. Désormais, les (6 461 M€) ont diminué de 1 996 M€ par rapport à prélèvements sur les revenus de placement sont 2017, principalement au titre des transferts aux imputés en produit dès leur encaissement tout au ménages (- 568 M€) et des transferts aux entreprises long de l’exercice. (- 1 334 M€). Ces évolutions sont compensées par la hausse des • Les produits constatés d’avance charges à payer relatives aux produits régaliens (+ 6 235 M€) (voir infra). Les produits constatés d’avance sont composés, pour l’essentiel, de primes à l’émission sur OAT Les charges à payer (73 127 M€), constatées quand le coupon servi par le titre chaque année est supérieur au taux de marché à Autres charges à Charges à payer de l’émission (mécanisme inverse de celui des décotes fonctionnement payer 2% 6% cf. Charges constatées d’avance). La hausse du stock Charges à payer de primes (+ 3 608 M€) résulte des primes constatées 1 571 d'intervention 9% sur les nouvelles émissions en 2018, à hauteur de 3 765 Remboursements de 6 461 12 179 M€, en partie atténuées par un étalement des TVA 21 309 primes de 8 571 M€. Les primes demeurent à un 31 % niveau stable par rapport à l’année 2017 dans un environnement de taux d’intérêts bas depuis plusieurs exercices. 35 302 Remboursements d'IS 52 % • Les provisions pour risques et charges Les charges à payer représentent 43% de l’ensemble Les provisions pour risques et charges ont diminué des dettes non financières hors produits constatés de 4 358 M€ (- 2,9%) au cours de l’année 2018. Elles d’avance (68 408 M€). Elles ont augmenté de plus de sont principalement composées : 5% (+ 3 501 M€) et concernent pour l’essentiel des charges à payer relatives à l’IS (52%) et à la TVA o des provisions pour transferts pour (31%). 83 236 M€, en baisse de 450 M€ (- 0,5%) par rapport à 2017. Ces provisions pour 15
transfert concernent les dispositifs 3 343 M€ par rapport à 2017). d’intervention gérés directement par L’évolution à la baisse de ces provisions l’État ou par l’intermédiaire correspond au traitement du stock des d’organismes chargés de verser des litiges liés à un contentieux éteint en fonds aux destinataires finaux. Les 2017 après l’annulation par le Conseil principales provisions pour transferts constitutionnel de dispositifs fiscaux. correspondent ainsi aux provisions au Cette diminution est néanmoins titre des pensions militaires d’invalidité, compensée par la requalification en d’indemnisation des victimes de guerre provisions pour charges de certaines et autres pensions (23 459 M€ à fin 2018), provisions pour litiges (cf. supra) ; et par ailleurs à la provision relative au prélèvement effectué sur les recettes de o des provisions pour autres risques pour l’État au titre de la participation de la 4 098 M€ (en hausse de 233 M€ par France au budget de l’Union rapport à 2017). Ces provisions européenne (20 921 M€ à fin 2018) ; comprennent notamment celles au titre des activités d’assurance export exercée o des provisions pour litiges pour par Bpi Assurance Export. 23 274 M€, en baisse de 1 161 M€ (4,7%) sur l’année 2018. Cette dernière a été • Les autres postes du passif marquée par la reprise d’une provision relative à un contentieux de série, en L’évolution des autres postes du passif (+ 6 867 M€, partie requalifiée en provision pour soit + 4,1%) s’explique en premier lieu par charges liées à l’impôt, à la suite d’une l’augmentation de plus de 9,2% de la trésorerie décision du Conseil d’État défavorable à passive (+ 9 822 M€), relative aux dépôts des l’administration ; correspondants du Trésor et assimilés et qui se répartit ainsi : o des provisions pour remises en état à Divers hauteur de 21 018 M€, stables par Autres correspondants de 7% Trésor et comptes rapport à 2017. Ces provisions rattachés 11% 8 140 correspondent principalement aux coûts 13 187 CEPL de la part financée par l’État des 52% obligations de fin de cycle – Gouvernements 12 362 60 944 étrangers et démantèlement et assainissement des organismes étrangers installations nucléaires – découlant de 11% 22 282 l’activité du Commissariat à l'énergie Etabli ssements atomique et aux énergies alternatives publics nationaux 19% (CEA) ; Cette augmentation de la trésorerie passive résulte o des provisions pour charges de des effets de l’accroissement des dépôts des personnel pour 9 829 M€, en baisse de correspondants du Trésor : 175 M€ par rapport à 2017. Parmi ces provisions figurent des provisions au o collectivités et établissements publics titre des Allocations temporaires locaux (CEPL) (+ 3 811 M€) ; d’invalidité (ATI), du plan d’accompagnement des restructurations o organismes étrangers, notamment les (PAR) et des aides à la reconversion en Banques centrales des États d’Afrique faveur de personnel civil et militaire du centrale (BCEAC) (+ 1 227 M€) et ministère des Armées ; d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) (+ 1 970 M€) ; o des provisions pour charges liées à l’impôt pour 2 405 M€ (en baisse de o établissements publics nationaux (+ 2 253 M€) ; 16
o autres correspondants du Trésor notamment des versements effectués par les entités (+ 2 186 M€) dont notamment + 1 964 M€ gestionnaires au profit des bénéficiaires finaux pour relatifs à l’accroissement des 2,8 Md€, en majorité ceux effectués par l’Agence disponibilités de l’EPIC BpiFrance. nationale de la recherche (1 Md€), la Caisse des L’entité a perçu un versement de dépôts et consignations (0,6 Md€) et Bpifrance 1,6 Md€ correspondant à la composante (0,5 Md€). Par ailleurs, les dotations consommables numéraire de la dotation initiale du ont été alimentées en 2018 par la rémunération des dispositif de soutien à l’innovation et à dotations non consommables ainsi que les nouvelles l’industrie. dotations allouées aux entités gestionnaires dans le cadre des PIA 3 (+ 1,1 Md€). La hausse de la trésorerie passive est néanmoins compensée par la diminution des autres passifs • La dette nette de l’État à l’égard des (- 3 275 M€, soit - 8%), qui se composent comme suit : organismes de Sécurité sociale 39 493 - 386 Dette nette Dette nette 36 218 6 065 5 679 12 496 - 1 115 7 720 11 381 Investissements d'avenir- 7 893 Dotations consommables 5 194 Bons du Trésor émis au 5 588 23 103 - 2 301 profit des organismes 20 803 internationaux 2 041 377 544 Passif résultant des 1 828 262 448 monnaies métalliques en 333 3 894 4 035 circulation 1 495 1 857 779 1 1961 11420 982 273 31/12/2017 retraité 31/12/2018 Actif Passif Actif Passif 31.12.2017 31.12.2018 Cette diminution est due en majeure partie à la retrai té baisse de l’encours des Bons du Trésor émis au Débiteurs divers Dettes d'intervention Etat, SSde Dettes et fonctionnement autres organismes sociaux Dettes Dettes d'intervention de Provisionsfonctionnement pour charges profit des organismes internationaux (BTI). Cette Etat, SS et autres organismes sociaux Provisions pour charges diminution résulte premièrement de l’octroi de prêts La dette nette de l’État à l’égard des organismes de sur la quote-part française au FMI principalement au Sécurité sociale s’élève à 5 679 M€ à fin 2018, en bénéfice de l’Argentine (1 345 M€). Ces opérations se baisse de - 386 M€ par rapport à 2017. Cette matérialisent par la remise à l’encaissement de BTI variation s’explique principalement par une par le FMI afin de verser les montants aux pays diminution des charges à payer d’intervention bénéficiaires, ce qui vient diminuer le solde de BTI (- 957 M€) au bénéfice des dispositifs relatifs aux dans les comptes de l’État. D’autre part, l’ajustement ménages (- 264 M€), et ceux relatifs aux entreprises réel de change réalisé au mois de mai 2018, a conduit (- 693 M€). A l’inverse, les dettes anciennes à un versement en euros du FMI (1 153 M€) sous la d’intervention sont en hausse par rapport à 2017. Il forme d’une remise à l’encaissement de BTI ce qui s’agit notamment des transferts aux entreprises vient diminuer d’autant leur solde. Le versement du (+ 288 M€), ainsi que ceux relatifs aux ménages FMI permet de compenser la dépréciation du DTS (+ 276 M€). vis-à-vis de l’euro sur la période du 1er mai 2017 au 30 avril 2018. La dette nette de l’État à l’égard des organismes de Sécurité Sociale est principalement composée de Par ailleurs, la diminution des autres passifs dettes d’intervention, notamment de charges à payer. s’explique par la baisse de 1 115 M€ des dotations Ces dernières correspondent à des prestations, ou consommables dans le cadre des Projets des exonérations de cotisations, telles que les d’Investissements d’Avenir. Cette évolution résulte allocations aux adultes handicapés (AAH), les aides 17
au logement, le revenu de solidarité active, ou les cours de l’exercice, ou en instance de liquidation à la contrats d’apprentissage. Le financement de ces clôture de l’exercice. dispositifs fait l’objet de transferts entre l’État et divers organismes sociaux chargés de les liquider, Le recensement des actifs et passifs de l’État envers comme l’ACOSS, la CNAVTS, la CNAF ou la les organismes de sécurité sociale est mené auprès CNAMTS pour le régime général. Les créances et les de 23 organismes sociaux relevant soit du régime dettes constatées en fin d’année reflètent les général, soit de régimes spéciaux. Le régime général excédents et les insuffisances de financement est le plus important et représente 90% des dettes et constatées par rapport aux prestations liquidées au 64% des créances de l’État à l’égard de ces organismes. 18
Évolution du compte de résultat de l’État 16 703 22 542 Résultat patrimonial 61 075 51 873 Produits régaliens 151 448 154 711 Charges financières nettes 302 771 314 267 Charges d'intervention nettes 195 695 188 888 Charges de fonctionnement nettes 2017 retraité 2018 Le résultat patrimonial 2018 s’établit à - 51 873 M€, en nette amélioration de 15% (+ 9 202 M€) par rapport à 2017. Résultat Charges de Charges Charges Produits Résultat patrim onial fonctionnement d'intervention financières régaliens patrim onial 2017 retraité nettes nettes nettes nets 2018 - 51 873 - 61 075 11 496 6 807 3 262 5 839 Cette évolution s’explique notamment par la baisse nationale) compensée pour partie par des réductions des charges de fonctionnement nettes (- 6 807 M€), d’effectifs dans d’autres secteurs (gestion fiscale et principalement en raison d’une diminution très financière de l’État et du secteur public local). marquée des dotations nettes des reprises (- 9 497 M€, soit - 66%), compte tenu d’importantes Le résultat patrimonial bénéficie par ailleurs de la réévaluations de provisions pour charges progression des produits régaliens nets intervenues en 2017 (au titre de charges diverses (+ 11 496 M€) en raison d’une hausse des produits telles que des charges liées à l’impôt, ou des charges fiscaux nets (+ 14 703 M€) atténuée par une hausse relatives à l’obligation de démantèlement et des ressources propres du budget de l’Union d’assainissement des installations nucléaires du européenne (+ 4 266 M€). Le produit de TVA CEA), sans équivalent en 2018. Cette évolution est présente l’augmentation la plus importante entre les néanmoins atténuée par la hausse des charges de deux exercices (+ 5 216 M€) en raison notamment du personnel (+ 2 694 M€, soit + 1,9%) résultant d’une dynamisme de la consommation et de part de l’augmentation des rémunérations des l’investissement. L’évolution du produit net d’impôt personnels civils et militaires, ainsi que de la sur le revenu (IR), marquée par la mise en place du création d’emplois dans certains secteurs prioritaires prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur 2018, (enseignement public du premier degré et police 19
présente également une hausse significative de (+ 3 262 M€), en raison principalement de l’évolution 4 265 M€. des dotations nettes de reprises (+ 3 149 M€), sous l’effet d’une hausse des dotations relatives au A l’inverse, les charges financières nettes ont dispositif de majoration des rentes viagères augmenté en 2018 (+ 5 839 M€), traduisant la hausse constituées auprès de la Caisse nationale de des dotations nettes de reprises (+ 8 093 M€), et prévoyance (CNP), de caisses autonomes notamment celles relatives aux dépréciations des mutualistes ou de compagnies d’assurance participations et créances rattachées. (+ 1 816 M€). Dans une moindre mesure, les charges d’interventions nettes augmentent en 2018 20
Principales évolutions des charges de fonctionnement nettes Charges de fonctionnem ent nettes 31/12/2017 retraité 31/12/2018 Charges de personnel 143 220 + 2 694 145 914 Achats, variations de stocks et prestations externes 22 684 23 044 Autres charges de fonctionnement direct et indirect 12 239 - 1 369 10 870 Subventions pour charges de service public 29 257 + 1 391 30 648 Dotations nettes des reprises 14 353 - 9 497 4 856 Ventes de produits et prestations de services -3 595 -3 470 Production stockée et immobilisée -153 -180 Autres produits de fonctionnement -22 311 -22 795 Charges de fonctionnem ent nettes 195 695 - 6 807 188 888 Les charges de fonctionnement nettes (charges de 4,8% par rapport à 2017), versées par fonctionnement diminuées des produits de l’État aux opérateurs accomplissant une fonctionnement) de l’État s’élèvent à 188 888 M€ en mission de service public ; 2018 (en baisse de 3,5% par rapport à 2017). o de produits de fonctionnement pour Ces charges de fonctionnement nettes sont 26 445 M€, composés principalement de constituées, hors dotations et reprises : cotisations au titre des régimes de retraite pour 15 133 M€, stables par o de charges de personnel à hauteur de rapport à l’année 2017, et de produits de 145 914 M€. Elles représentent ainsi 77% fonctionnement divers à hauteur de des charges de fonctionnement nettes et 7 661 M€, qui progressent de 421 M€ par progressent de 2 694 M€ par rapport à rapport à 2017. 2017 (+ 1,9%) ; • Les charges de personnel o d’achats, de variations de stocks et prestations externes à hauteur de 145 914 143 220 23 044 M€, en hausse de 360 M€ par rapport à 2017 (+ 1,6%) ; Autres charges de 55 725 personnel 54 731 o d’autres charges de fonctionnement Pensions direct et indirect pour 10 870 M€, en 12 039 12 203 baisse de 11% par rapport à 2017. Elles concernent notamment des admissions + 1 514 Charges de sécurité sociale, de prévoyance et en non-valeur, décisions gracieuses et 74 883 76 397 contributions directes apurement des débets (4 716 M€) ainsi Rémunérations du que des intérêts moratoires (1 256 M€) ; personnel 2017 retraité 2018 o de subventions pour charges de service public pour 30 648 M€ (en hausse de 21
Les charges de personnel sont essentiellement • Subventions pour charges de service public composées des rémunérations du personnel (76 397 M€, soit 52% des charges de personnel) et Les versements de subventions pour charges de des pensions (55 725 M€, soit 38% des charges de service public augmentent de 1 391 M€ par rapport personnel). La progression des charges de personnel à l’année 2017. Cette évolution est due d’une part à par rapport à 2017 (+ 1,9%) est principalement due à une progression courante des subventions au la hausse des rémunérations (+ 1 514 M€), résultant bénéfice des établissements publics (dont + 214 M€ d’une part de l’augmentation des rémunérations pour les établissements universitaires au titre de principales des fonctionnaires civils, contractuels et l’augmentation des effectifs étudiants et de la militaires et d’autre part de la création d’emplois progression de la masse salariale) et d’autre part de dans certains secteurs prioritaires (enseignement modifications du périmètre des subventions aux scolaire public du premier degré et police nationale) établissements publics nationaux (+ 597 M€ compensée pour partie par des réductions d’effectifs notamment au bénéfice de l’Agence de dans d’autres secteurs (gestion fiscale et financière l’environnement et de la maîtrise de l’énergie de l’État et du secteur public local). Cette évolution (ADEME), financée désormais par une subvention prend par ailleurs en compte la création de en lieu et place de la taxe générale sur les activités l’indemnité compensatrice de la hausse de la CSG polluantes). (+ 630 M€). • Dotations nettes de reprises Les charges de personnel progressent par ailleurs sous l’effet de la hausse des pensions (+ 994 M€) qui Les dotations nettes de reprises sont en net recul bénéficient de la revalorisation du point d’indice et par rapport à 2017 (- 9 497 M€). Celui-ci s’explique des mesures statutaires et indiciaires de l’accord en premier lieu par la forte variation des dotations relatif à l’avenir de la fonction publique et à la nettes de reprises relatives aux provisions pour modernisation des parcours professionnels, des charges (- 10 374 M€). Une évolution qui s’explique carrières et des rémunérations (PPCR), mise en notamment par l’apurement des litiges liés au œuvre progressivement de 2016 à 2021. contentieux consécutif à l’invalidation par le Conseil constitutionnel de la contribution additionnelle à • Autres charges de fonctionnement direct et l’impôt sur les sociétés de 3%. Les dotations nettes indirect de reprises des provisions pour charges liées à l’impôt ont ainsi diminué de - 7 796 M€ par rapport Les autres charges de fonctionnement direct et à 2017. indirect diminuent notamment en raison de la baisse du versement d’intérêts moratoires et pénalités Par ailleurs, les dotations aux provisions pour (- 954 M€) par l’État. remise en état diminuent (- 2 908 M€), à la suite d’une réévaluation de la provision relative aux obligations de démantèlement et d’assainissement, en fin de cycle, des installations nucléaires du CEA (+ 2 645 M€) ayant été constatée en 2017, sans équivalent en 2018. 22
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