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Apprendre en toute sécurité pendant le COVID-19: Recommandations pour prévenir et répondre à la violence envers les enfants dans tous les environnements d’apprentissage Mai 2020 UNI313784
Impacts de la pandémie Les pressions socio-économiques peuvent conduire à une augmentation de la violence contre les enfants, y compris la violence physique, sexuelle, émotionnelle, économique, les abus et la négligence: les épidémies précédentes nous disent que le confinement et l’intensification des pressions économiques sur les ménages peuvent exacerber le stress, les tensions et les discordes et accroître la violence contre les enfants, l’exploitation et le travail des enfants. Certains impacts se feront sentir tout au long de la crise, et d’autres pourraient se faire sentir longtemps après la fin de la pandémie. De nombreux enfants ne pourront pas «apprendre en toute sécurité à la maison»: en avril 2020, 91 % des élèves du monde entier ont été touchés par les fermetures d’écoles en raison du au COVID-19. Si les écoles sont souvent des lieux de violence, elles offrent également un espace relativement protecteur et stimulant pour de nombreux enfants. En particulier pour les élèves les plus vulnérables - les plus pauvres et les plus laissés pour compte - qui dépendent de l’école non seulement pour l’apprentissage et le développement, mais aussi pour l’alimentation, des informations fiables et précises sur des questions importantes telles que l’hygiène, et leur santé physique et mentale globale. Les écoles offrent également un point d’entrée important pour prévenir et traiter la violence contre les enfants, qui est beaucoup moins visible lorsqu’elle est perpétrée à la maison et lorsque les enfants ont des contacts limités avec d’autres personnes en dehors de la maison. L’apprentissage à la maison, qu’il s’agisse d’un foyer familial, d’un camp de réfugiés ou d’un cadre institutionnel, expose de nombreux enfants à un risque accru de violence. Les filles, les enfants handicapés et les autres enfants marginalisés sont particulièrement exposés. Les enfants qui subissent des violences auront encore moins de possibilités de chercher un soutien ou d’accéder à des services. En raison des fermetures d’écoles, les élèves manquent bien plus que l’apprentissage sur des manuels: au-delà des études, les élèves passent à côté de l’interaction sociale qu’ils ont avec leurs camarades et les enseignants, qui est essentielle à leur bien-être, leur protection, leur développement et leurs capacités socio-émotionnelles qui sont essentielles pour leur permettre d’être des acteurs du changement afin de prévenir la violence. En étant brusquement éloignés de leurs amis, de leurs professeurs et de la normalité sur laquelle ils comptent, les enfants souffriront émotionnellement et psychologiquement. En outre, ils ratent l’occasion d’acquérir des compétences de vie essentielles, telles que la gestion des émotions, la gestion du stress, l’établissement de relations saines et la résolution des conflits sans violence. La pandémie creusera les inégalités et aggravera les vulnérabilités existantes: à moins que nous ne modifiions la tendance dès maintenant, les inégalités entre les sexes existantes s’aggraveront, les filles étant plus susceptibles d’effectuer des tâches non rémunérées à la maison, comme s’occuper des enfants, soigner les malades, effectuer des tâches ménagères, et étant plus exposées au risque de mariage d’enfants et de grossesses d’adolescentes. Cela contribuera à augmenter la probabilité que les enfants, les filles en particulier, ne retournent jamais en classe une fois la crise passée. Les pressions économiques et les effets négatifs des fermetures d’écoles toucheront surtout les enfants qui sont déjà souvent laissés pour compte, notamment les filles, les réfugiés, les enfants handicapés, les enfants autochtones, les enfants de familles à faibles revenus, ceux qui vivent dans des zones rurales ou isolées ou dans des pays touchés par la crise, et ceux qui n’ont pas accès aux réseaux de soutien familial ou aux plateformes d’apprentissage à distance en ligne ou autres, ce qui limite leur accès à leur droit fondamental à une éducation sûre et inclusive. Ce n’est pas le moment d’abandonner l’espoir d’un avenir meilleur: alors que la crise s’atténue et que les parties prenantes se tournent vers la transition et le retour, ce sont les systèmes éducatifs qui serviront de #SafeToLearn
base à la reprise, en réparant et en rénovant le tissu social déchiré. L’éducation au sens large qui traite à la fois de l’apprentissage scolaire et socio-émotionnel ne doit pas être oubliée dans les plans de réponse et les engagements financiers existants doivent être maintenus et renforcés pour garantir que les progrès sur les ODD 4, 5 et 16.2 ne connaissent pas une régression insurmontable. Les gouvernements et les donateurs doivent réagir maintenant pour nous permettre de “reconstruire en mieux”, en garantissant que chaque enfant qui retourne à l’école pourra apprendre en toute sécurité. Recommandations pour apprendre en toute sécurité La société civile, les enseignants, les parents et les éducateurs, ainsi que les enfants, ont tous un rôle à jouer dans la création d’environnements d’apprentissage plus sereins, en ligne, à la maison et dans la communauté. Les gouvernements jouent un rôle essentiel dans la réussite globale de ces efforts et nous recommandons que: Les gouvernements permettent une réponse collective et globale pour prévenir et combattre la violence dans et par les environnements d’apprentissage à distance. Les secteurs de l’éducation et de la protection de l’enfance devraient travailler ensemble de manière proactive pour mettre en place des mécanismes de protection efficaces et adaptés aux enfants, qui puissent fonctionner par l’intermédiaire des structures scolaires, mais aussi indépendamment de celles-ci. Les efforts de collaboration devraient donner la priorité à la surveillance des enfants et des familles à risque et permettre à toutes les parties concernées, y compris les enfants, les parents et les dispensateurs de soins, les enseignants et les membres de la communauté, d’avoir accès aux services appropriés lorsque des cas de violence contre les enfants se présentent. Les travailleurs sociaux et de protection de l’enfance devraient être habilités et soutenus pour continuer à fournir des services essentiels aux enfants à distance - ou en personne lorsqu’il est possible de le faire en toute sécurité, et être dotés des équipements de protection individuelle appropriés. Explorer la possibilité d’utilisation d’une technologie permettant de fournir des services confidentiels de protection et de soutien psychosocial, en prenant en compte les différents besoins et vulnérabilités des différents groupes d’enfants en raison du sexe, de l’âge, du handicap et d’autres facteurs. Les gouvernements assument la responsabilité de veiller à ce que les enfants puissent apprendre en toute sécurité à la maison, quelle que soit la forme du foyer, et mettent en œuvre dès maintenant des plans pour faire face aux conséquences à court et à long terme de la pandémie sur les systèmes éducatifs et la sécurité des élèves : Plans d’enseignement à distance Doivent privilégier les solutions non technologiques et les solutions peu technologiques pour atteindre les plus éloignés. Doivent inclure le renforcement des connaissances et des compétences clés des parents, des enfants et des enseignants, la surveillance à distance des élèvent (par exemple par la radio, la télévision ou les téléphones portables), et être sensible aux besoins des différents groupes d’enfants et des différents contextes, y compris les enfants handicapés, les enfants réfugiés et autres enfants déplacés de force, les enfants en institutions, et les enfants non accompagnés ou marginalisés. #SafeToLearn
Programmes d’études alternatifs Tous les programmes scolaires, y compris ceux dispensés à distance, devraient inclure des mesures de prévention de la violence, un soutien psychosocial et des activités d’apprentissage social et émotionnel, intégrer la résilience dans la réponse à la crise afin de créer des environnements d’apprentissage sûrs et atténuer les effets des traumatismes pendant - et après - la crise. Ces mesures doivent tenir compte des spécificités de chaque sexe et être accessibles et adaptées aux enfants ayant des besoins différents. Contact avec les enseignants, formation et services de conseil Les enseignants, qui sont parmi ceux qui sont en première ligne pour identifier les enfants ayant subi des violences, devraient être encouragés à maintenir un contact approprié avec les enfants par le biais de messages ou d’appels téléphoniques dans les situations de fermeture d’écoles et à fournir ou maintenir des services de conseil scolaire. Des codes de conduite clairs devront être mis en place ou adaptés pour guider ces interactions. Donner davantage de pouvoir aux étudiants Les étudiants devraient continuer à être responsabilisés et impliqués dans le développement de programmes de prévention et dans la mise en œuvre d’activités de prévention entre pairs. Les clubs scolaires, en tant que moyen efficace de susciter le soutien des enfants et de contribuer à la prévention de la violence, pourraient être transformés en un format virtuel en utilisant des services de SMS entre téléphones mobiles, ou des espaces en ligne lorsque cela est possible, sous la direction appropriée des enseignants. Maintenir la relation entre les écoles et les parents et les personnes s’occupant des enfants Les écoles devraient continuer à s’engager auprès des parents et des personnes qui s’occupent des enfants et, dans le cadre de leur communication régulière avec eux, leur fournir des conseils, des ressources et un soutien sur les mécanismes d’adaptation positifs et l’éducation positive des enfants afin de prévenir la violence à leur égard. Les gouvernements devraient prévoir la réouverture des écoles et la sécurité des élèves Lorsque des écoles sont mobilisés pour répondre à la crise du COVID-19, par exemple comme centres de quarantaine, il convient de veiller à protéger et à récupérer l’installation afin que les cours puissent reprendre efficacement à l’avenir. La sensibilisation de la communauté doit être menée afin de s’assurer que les enfants, les familles et les enseignants se sentent à l’aise pour retourner à l’école sans craindre pour leur sécurité. Les défis de la pandémie COVID-19 et son impact sur le droit des enfants à apprendre en toute sécurité dans n’importe quel type d’environnement d’apprentissage ne peuvent être résolus que par une action collaborative avec la participation significative des différents secteurs du gouvernement, de la société civile, des donateurs, des ONG et des communautés elles-mêmes. #SafeToLearn
« Apprendre en toute sécurité » est une initiative visant à mettre fin à la violence dans et par les écoles. Parmi les partenaires, on compte : L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le ministère britannique du développement international (DFID), l’Initiative des Nations unies pour l’éducation des filles (UNGEI), le Forum de la société civile pour mettre fin à la violence contre les enfants, la Banque mondiale, Education Cannot Wait (ECW), le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), la Coalition mondiale des entreprises pour l’éducation, Affaires mondiales Canada, l’Organisation mondiale de la santé, la Coalition mondiale pour protéger l’éducation contre les attaques, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies sur la violence contre les enfants et le Partenariat mondial pour mettre fin à la violence contre les enfants. United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization Civil Society Forum Ending violence against children #SafeToLearn
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