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APPROCHE INTERNATIONALE EN MATIERE DE MEDICAMENTS VETERINAIRE: VICH Dr Peter Jones Session 3: Coopération régionale et internationale pour la législation, l’enregistrement et le contrôle des médicaments vétérinaires en Afrique
Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique, Dakar, 25-27 mars 2008 – P. Jones Approche Internationale en matière de médicaments vétérinaire: VICH P. Jones Ex-directeur exécutif de la Fédération internationale pour la santé animale (IFAH) Rue Defacqz 1, Brussels 1000 BELGIQUE Résumé Tous les médicaments vétérinaires utilisés pour traiter les maladies animales doivent avoir fait l’objet d’une autorisation délivrée par les autorités compétentes en tenant compte de critères de qualité, d’innocuité et d’efficacité. Si le secteur pharmaceutique vétérinaire se félicite des progrès de la réglementation en matière de médicaments vétérinaires, les grands laboratoires de recherche pharmaceutique sont extrêmement inquiets des répercussions que le renforcement continu de ces exigences au niveau mondial risque d’avoir sur le coût de développement des nouveaux médicaments et sur les délais de mise sur le marché. La décision par les pays et/ou les régions d’harmoniser les exigences relatives aux contrôles des produits candidats en vue d’une autorisation de mise sur le marché représente par conséquent une avancée bénéfique pour le secteur. L’auteur décrit les différents systèmes mis en place dans le monde ainsi que les progrès accomplis dans ce domaine, qui sont salués aussi bien par les législateurs que par le secteur pharmaceutique vétérinaire. En particulier, l’auteur décrit les activités de la Coopération internationale sur l’harmonisation des exigences techniques applicables à l’enregistrement des médicaments vétérinaires (VICH), un programme trilatéral (Union européenne, Japon et États-Unis) qui a préparé plus de 40 lignes directrices depuis sa création en 1996. Quelques pistes sont ensuite examinées pour que les pays d’Afrique puissent bénéficier du travail de la VICH et d’autres initiatives d’harmonisation, dans le but d’alléger la charge opérationnelle et financière qui pèse si lourdement sur les organismes normatifs dès lors que les ressources pouvant être consacrées à cette tâche essentielle sont limitées, voire minimes. 2/12
Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique, Dakar, 25-27 mars 2008 – P. Jones I. Introduction Dans tous les pays du monde, l’autorisation des médicaments vétérinaires, y compris les produits pharmaceutiques et les vaccins, est calquée sur un schéma très similaire : les demandeurs doivent satisfaire à un ensemble d’exigences réglementaires en présentant des données sur la qualité, l’innocuité et l’efficacité du produit. Dans le cas des vaccins à usage vétérinaire, les matériels d’origine animale utilisés pour leur fabrication peuvent transmettre des maladies animales. C’est pourquoi leur autorisation fait l’objet de conditions spécifiques supplémentaires afin de limiter le risque de concrétisation de ces dangers. L’un des exemples les plus importants d’accords internationaux existant à l’échelle mondiale pour garantir la sécurité de l’utilisation des vaccins chez les animaux est le Code sanitaire pour les animaux terrestres de l’OIE. Le code édicte un ensemble de principes en vertu desquels les autorités des pays importateurs et exportateurs de produits d’origine animale font respecter des conditions précisées pour l’autorisation des produits biologiques à usage vétérinaire sur la base de modèles d’analyse du risque fermement inscrits dans une approche scientifique de l’appréciation du risque. Tandis que l’infrastructure législative fournit le cadre réglementaire pour l’autorisation des médicaments, la mise en oeuvre pratique du système de licence repose généralement sur le respect des lignes directrices réglementaires élaborées par les autorités désignées des pays concernés. Les entreprises admettent généralement la nécessité de réglementer les produits et les activités du secteur de la santé animale afin de créer un climat de confiance chez leurs clients et de protéger la santé animale, la santé publique et l’environnement contre des produits qui ne sont pas dénués de danger. Une protection juridique efficace de la propriété intellectuelle représente également une incitation puissante en faveur de l’innovation et le développement de produits nouveaux et innovants est le principal catalyseur de la réussite concurrentielle dans le secteur de la santé animale ; en résumé, si les entreprises ne sont pas capables de faire face à la concurrence sur le marché, que ce soit en Afrique ou ailleurs, les incitations à investir dans la recherche et le développement de nouveaux produits sont faibles. Il ressort toutefois d’une importante enquête de référence effectuée par les entreprises du secteur en 2007 que deux problèmes majeurs étouffent l’investissement et l’innovation dans la recherche de médicaments vétérinaires. Le premier est que l’augmentation constante des contraintes réglementaires pesant sur la licence des médicaments prolonge le laps de temps nécessaire pour mettre un nouveau produit sur le marché. Les délais de développement des médicaments au cours des 15 dernières années environ ont augmenté respectivement de 3 ans et de 6 ans aux États-Unis d’Amérique et en Europe. Deuxièmement, les coûts de développement liés aux exigences réglementaires ont augmenté de 30% au cours des cinq 3/12
Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique, Dakar, 25-27 mars 2008 – P. Jones dernières années et de 150% dans certaines régions depuis le début des années 90, comparés aux 20% de croissance enregistrés sur le marché de la santé animale ces vingt dernières années. L’augmentation des coûts de la recherche défensive nécessaire pour le seul maintien des produits existants sur le marché suscite aussi une inquiétude grandissante. Les contraintes pesant sur le développement des médicaments sont présentées de façon détaillée ci-dessous. Impact of Regulatory Factors on the Average Length of Time Taken to Develop a New Product in Europe and the USA (changes over the last fifteen years 1991-2005) Europe 5.9 Major Livestock Species USA 3.5 Europe 3.2 Companion Animal USA 2.6 Europe 2.3 Minor Species USA 2.2 0 2 4 6 Additional Development Years 1991-1995 1996-2000 2001-2005 15 Source: Business Decisions Limited ‘Survey of Animal Health Companies in Europe and the USA’ (1997, 2001 and 2006) Impact des facteurs réglementaires sur le laps de temps moyen requis pour développer un nouveau produit en Europe et aux Etats-Unis d’Amérique (variations au cours des quinze dernières années, 1991-2005) Principales espèces d’élevage Animaux de compagnie Espèces mineures 4/12
Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique, Dakar, 25-27 mars 2008 – P. Jones Impact of Regulatory Factors on the Average Cost of Developing a New Product in Europe and the USA (changes in real terms over the last fifteen years: 1991-2005) Increase in real development cost (Indexed 1990 = 100) Europe 257 Major Livestock Species USA 206 Europe 212 Companion Animal USA 196 Europe 195 Minor Species USA 176 100 150 200 250 300 1991-1995 1996-2000 2001-2005 16 Source: Business Decisions Limited ‘Survey of Animal Health Companies in Europe and the USA’ (1997, 2001 and 2006) Le secteur de la santé animale et les autorités de tutelle ont déployé d’immenses efforts pour établir un dialogue de qualité afin de prendre en compte et d’affronter les difficultés auxquelles sont confrontés ceux qui sont chargés d’accélérer aussi efficacement que possible la mise à disposition de médicaments sûrs et de haute qualité auprès de la communauté de la santé animale. Très vite, il est ressorti de ces discussions que les affirmations du secteur de la santé animale étaient justes – les exigences en matière d’essais énoncées par les autorités dans leur cadre réglementaire étaient très différentes d’un pays à l’autre. Cela étant, il était évident qu’aucune autorité de tutelle ne pouvait se prévaloir d’assurer un environnement « plus sûr » pour l’autorisation et l’utilisation de ces produits. Néanmoins, ces importantes variations en termes d’exigences contraignaient les entreprises souhaitant obtenir une licence pour le même produit sur plusieurs marchés à conduire des études multiples obéissant à des protocoles différents pour atteindre les mêmes seuils d’innocuité et d’efficacité. Non seulement ces contraintes pesaient très lourdement sur les ressources financières et humaines, mais elles impliquaient l’utilisation, pour les essais, d’un nombre d’animaux énorme et inacceptable. Dans nombre de régions et de pays du monde entier, l’idée d’harmoniser les exigences en matière d’essais pour la production de données sur la qualité, l’innocuité et l’efficacité des produits est née de ces discussions et a été, ces dernières années, adoptée avec enthousiasme tant par les autorités que par le secteur privé. 5/12
Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique, Dakar, 25-27 mars 2008 – P. Jones II. Systèmes harmonisés opérationnels 1/ Accords bilatéraux entre deux pays En cas de concordance politique et géographique, des pays voisins peuvent décider de conclure des accords directs portant sur une procédure simplifiée en vue d'harmoniser le Résumé des caractéristiques du produit (fiches techniques) et les publications relatives aux produits ayant reçu une autorisation à l’échelle nationale (identiques en termes de formulation, de conditionnement et de fabrication dans les deux pays). Un accord de ce type a été mis en place entre le Royaume-Uni et l'Irlande, en vertu duquel les produits peuvent être commercialisés en utilisant les mêmes étiquetages et notices d’information, ce qui se traduit par une production du conditionnement plus efficace et d'un meilleur rapport coût-efficacité. Le processus est mis en place au moyen d’une harmonisation qui est évaluée d’un point de vue administratif par les autorités respectives des deux pays. www.vmd.gov.uk Clarification paper UK Ref:#170726v1 Une autre procédure acceptée par le Royaume-Uni et l'Irlande permet une meilleure disponibilité des produits immunologiques en facilitant leur mise en phase grâce à un programme d’harmonisation des vaccins ayant fait l'objet d'une licence dans l’un des deux pays, en particulier dans le cas des produits anciens. www.vmd.gov.uk Clarification paper UK Ref:#167956 2/ Systèmes régionaux d’harmonisation L’Union européenne a mis en place des instruments juridiques appelés Directives et Règlements communautaires qui fournissent le cadre législatif applicable à l’autorisation des médicaments dans les 27 États Membres de la Communauté européenne. Depuis 1981, les lois communautaires concernant la présentation et le contenu des dossiers de demande d’enregistrement ont été harmonisées, et dans ce cadre législatif, des lignes directrices relatives aux essais sur les médicaments ont été élaborées. Ces lignes directrices sont communes à tous les Etats Membres dans la mesure où les critères utilisés pour juger de la qualité, de l’innocuité et de l’efficacité des produits sont extrêmement similaires. Ainsi les exigences d'un marché unique des médicaments au sein de l’Union sont respectées, de sorte qu'il n’existe pas de différences en termes de critères à satisfaire pour obtenir l’accès au marché quel que soit le pays de l'Union. Les exigences et les systèmes en vigueur pour l'autorisation des médicaments dans l'UE sont présentés dans le document de la Commission intitulé “Avis aux demandeurs” publié sur le site web de la Commission européenne : http://ec.europa.eu/enterprise/pharmaceuticals/eudralex/index.htm 6/12
Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique, Dakar, 25-27 mars 2008 – P. Jones L’Union européenne des 27 Dans l’Union européenne, l’autorisation de mise sur le marché pour certains médicaments ne peut être obtenue qu’en suivant la procédure dite centralisée. Cette procédure s’applique aux produits issus des biotechnologies tels que les vaccins recombinants et les facteurs d’amélioration de la productivité. En outre, les médicaments considérés comme très innovants d’un point de vue thérapeutique, scientifique et technique peuvent également faire l’objet de l’octroi d’une licence par cette procédure qui est coordonnée par l'Agence européenne du médicament à Londres et son Committee on Veterinary Medicinal Products (CVMP) (Comité des produits vétérinaires). L’avantage de cette procédure est qu’un dossier unique est présenté à l’Agence et qu’en cas d’avis favorable, le promoteur peut mettre le produit sur le marché dans les 27 pays de l’UE en une seule opération. Quand les produits ne réunissent pas les conditions requises pour s’inscrire dans cet avantageux système centralisé, l’ensemble harmonisé de critères et de lignes directrices applicables à 7/12
Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique, Dakar, 25-27 mars 2008 – P. Jones l’homologation des produits représente alors un système unique d’autorisation mis en place par les pays de l’UE appelé Système de reconnaissance mutuelle ou Système décentralisé d'autorisation. Les autorités compétentes des 27 Etats Membres sont chargées d’accorder les autorisations de mise sur le marché pour les médicaments à l’exception de ceux qui font l’objet d’une licence dans le cadre de la procédure centralisée décrite plus haut. Dans le cas où les autorisations nationales sont sollicitées par le demandeur dans plusieurs États Membres pour un même médicament vétérinaire qui ne peut pas bénéficier du système centralisé de l’UE, l’Etat Membre auquel a été soumise la demande initiale entreprend l'évaluation et, une fois le dossier approuvé, les autres pays doivent reconnaître mutuellement le rapport d'évaluation original. La seule exception à cette règle a lieu quand un pays a la conviction que le produit concerné constitue un risque potentiel important pour la santé humaine ou la santé animale, ou pour l’environnement. Les motifs de l'objection à la reconnaissance de l'autorisation obtenue par le premier pays doivent être dûment justifiés. Ce système de reconnaissance mutuelle facilite considérablement l’accès à un marché unique en se fondant sur le principe de reconnaissance et d’acceptation par un pays d’une autorisation obtenue par un autre pays. Il illustre très bien l'intérêt d'une approche harmonisée de l'autorisation des médicaments par des pays qui oeuvrent ensemble pour étayer un cadre législatif qui permette un tel système ; dans l’Union européenne, il s’agit du Traité européen, mais le système pourrait fonctionner ailleurs. Si un groupe de pays était en concordance d’un point de vue géographique et politique, il pourrait être possible pour les autorités de tutelle respectives de collaborer pour définir d’un commun accord un cadre dans lequel un pays reconnaît les produits ayant obtenu la licence dans un ou plusieurs autre(s) pays. Un accord de ce type permettrait des économies d’échelle et aussi la possibilité de créer des centres d’excellence pour une classe de médicaments. Ainsi, un pays partie à cet accord peut estimer être plus compétent en matière d’évaluation des antimicrobiens et un autre dans le domaine des anti-parasitaires. En Afrique, par exemple, un accord de ce genre est déjà en place. Il s’agit d’un système centralisé d’autorisation géré par l’UEMOA, union de 8 pays francophones d’Afrique de l’Ouest. Pour qu’un système de ce type puisse fonctionner efficacement, il faudrait qu’une infrastructure relativement complexe soit en place, comme dans le système de l’Union européenne décrit plus haut, pour permettre aux évaluateurs et aux experts de communiquer avec efficacité et efficience, ce qui peut ne pas être approprié dans tous les pays. Cela étant, un système d’autorisation centralisé plus simple mais efficace est en place en Afrique de l'Ouest dans le cadre de l’UEMOA. Cette institution est une union économique et monétaire oeuvrant dans le cadre d’une législation harmonisée visant la mise en place de tarifs douaniers pour toutes sortes de biens, y compris les 8/12
Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique, Dakar, 25-27 mars 2008 – P. Jones médicaments, pour en assurer le libre flux. Les dossiers réglementaires d’enregistrement sont soumis à un comité scientifique régional placé sous l’autorité directe de la Commission de l’UEMOA en vue de l’évaluation des données et, une fois l’autorisation accordée, le produit peut être commercialisé dans tous les pays qui sont membres de l’union. Les informations détaillées concernant le fonctionnement du système sont disponibles sur le site web de l’UEMOA : http://www.uemoa.int/actes/index_dec.htm Le bon fonctionnement en Afrique de ce système d’harmonisation régional serait assuré de façon optimale s'il reposait sur la base d'une reconnaissance mutuelle comme c'est le cas dans l'UE, où un pays réalise l'évaluation du dossier et les autres acceptent son avis. Les avantages qui pourraient en découler méritent certainement un examen et des discussions plus approfondies de la part des autorités concernées. 3/ Coopération internationale sur l’harmonisation des exigences techniques s’appliquant à l’homologation des médicaments vétérinaires (VICH) www.vichsec.org VICH, créée en 1996 à l’OIE, à Paris, est un programme de collaboration entre les autorités de tutelle et le secteur privé de la santé animale de l’Union européenne, du Japon et des Etats-Unis d’Amérique. Son but est d’harmoniser les exigences techniques applicables aux essais réalisés sur les médicaments vétérinaires dans ces régions du monde. L’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada y participent également en tant qu'observateurs et l’OIE, qui en est Membre, a l’intention d’appuyer et de communiquer les résultats à l’échelle mondiale à ses Pays Membres. Le programme a pour champ d'application les produits biologiques, les vaccins et les pré- mélanges médicamenteux, mais exclut les ecto-parasiticides. Le programme est géré par un Comité de pilotage composé de délégations de haut rang des autorités de tutelle et d'une représentation du secteur privé dans chaque pays, et lorsqu’il est décidé qu'un sujet doit faire l'objet d’une harmonisation, un groupe de travail constitué d’experts est créé, composé de membres représentant toutes les parties et des observateurs. L’objectif principal est d’établir et d'appliquer des exigences réglementaires harmonisées pour les médicaments dans les Régions de la VICH qui répondent à des normes de qualité, d’innocuité et d’efficacité, limitent l’utilisation des animaux d’expérimentation et optimisent les coûts de développement des produits. Cette plateforme fournit une base pour l’élargissement de 9/12
Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique, Dakar, 25-27 mars 2008 – P. Jones l’harmonisation internationale des exigences liées à l’enregistrement et elle permet un dialogue approfondi et actualisé entre les scientifiques des autorités réglementaires des pays participants et le secteur de la R&D. Une fois les lignes directrices adoptées, il est important, et les mécanismes sont en place à cet effet, d’assurer des processus efficaces permettant le maintien et le suivi d’une interprétation cohérente des exigences relatives aux données à la suite de la mise en œuvre des lignes directrices de la VICH. Les lignes directrices sont organisées selon une procédure par étapes résumée ci-dessous: Step 1 Concept paper to propose issue Review by SC Appointment of Topic Leader/Chairman Step 2 EWG to produce draft Guideline Step 3 SC to review draft Guideline Step 4 Official consultation in three regions Step 5 EWG to review comments Step 6 SC to adopt final Guideline Step 7-8 Implementation of Guideline Step 9 Recommendation for review 9 step procedure Etape 1 : Document conceptuel destiné à proposer un sujet d’étude Examen par le CS Nomination d’un Responsable du sujet d'étude Etape 2 : Groupe de travail d’experts pour préparer un projet de ligne directrice Etape 3 : Examen du Projet de ligne directrice par le CS Etape 4 : Consultation officielle dans trois régions Etape 5 : Examen des commentaires par le groupe de travail d’experts Etape 6 : Adoption de la ligne directrice finale par le CS Etape 7-8 : Mise en œuvre de la ligne directrice Etape 9 : Recommandations pour la révision Procédure en 9 étapes 10/12
Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique, Dakar, 25-27 mars 2008 – P. Jones Selon des avis bien informés, la VICH a connu un très grand succès et offre depuis douze ans un excellent lieu pour la poursuite du dialogue et de la collaboration entre le secteur de la santé animale basé sur la recherche et les organes de réglementation du monde entier. Les réunions régulières entre les évaluateurs et les scientifiques du secteur privé participant aux groupes de travail d’experts leurs ont permis de mieux se comprendre et d'aboutir à une approche consensuelle pour l’appréciation et l'évaluation scientifique des dossiers d'enregistrement. Plus de 40 lignes directrices ont été finalisées concernant un large éventail de sujets portant sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité. De plus, fait très important, il est largement admis que le système tel qu’il est a contribué à rationaliser l’autorisation des médicaments dans les pays participants. Les informations détaillées concernant les lignes directrices approuvées peuvent être consultées sur le site web indiqué plus haut. Dans l'optique du présent exposé, la question de savoir si la VICH peut s'appliquer à l'octroi des licences pour les médicaments vétérinaires en Afrique revêt une importance particulière. L’expérience montre qu’elle encouragerait au moins l’autorisation des médicaments légaux et réduirait l'offre illégale de médicaments non autorisés. Comme les pays africains progressent en matière de systèmes réglementaires, la mise en œuvre et l’application des lignes directrices VICH leur permettent d’être en phase avec les systèmes mondiaux d’autorisation des médicaments vétérinaires. Parmi les avantages de l’application de ces lignes directrices figure l’adoption des principes de pharmacovigilance pour permettre, après l’autorisation, des échanges utiles en matière d'innocuité des médicaments ; de plus, la mise en oeuvre des lignes directrices VICH permettra aux évaluateurs en Afrique d’avoir accès aux réflexions scientifiques les plus récentes concernant l’évaluation des dossiers. Le partage de lignes directrices communes peut aussi offrir une base pour l’harmonisation réglementaire régionale en Afrique. Si l’harmonisation régionale doit devenir une réalité en Afrique, il faudra peut-être alors envisager des mécanismes permettant la mise en place d'une représentation régionale de ces systèmes grâce à une discussion au niveau du Comité de pilotage de la VICH coordonnée par l’OIE par l’intermédiaire de son Centre collaborateur pour les médicaments vétérinaires à Fougères en France. III. Conclusion Le véritable défi pour l’Afrique est de pouvoir administrer au bon moment les bons médicaments autorisés aux animaux qui en ont besoin. Compte tenu de l’importance du marché des produits génériques de mauvaise qualité et de l’absence de contrôles adaptés et appuyés par une inspection adéquate, on peut penser à juste titre que cet objectif continue de représenter un véritable défi pour les personnes chargées de l’approvisionnement du secteur de la santé animale en médicaments de haute qualité, sûrs et efficaces. Le problème n’est pas facilité par le 11/12
Conférence de l’OIE sur les médicaments vétérinaires en Afrique, Dakar, 25-27 mars 2008 – P. Jones manque de mesures d’incitation destinées aux entreprises consacrées à la recherche afin qu’elles fassent enregistrer leurs produits sur le continent en raison des conditions en vigueur, à savoir l'obligation de soumettre les dossiers dans pratiquement tous les pays. De nombreux exposés présentés à cette réunion ont fait état de l’existence d’excellents systèmes réglementaires à l’échelle nationale. Il est indubitable que ces systèmes peuvent constituer une base solide pour une plus grande harmonisation des procédures d'autorisation des médicaments vétérinaires. Il faut féliciter l'OIE d’avoir organisé cette conférence qui vise, entre autres, à encourager les autorités dans différentes régions du continent à œuvrer davantage en faveur de l’harmonisation, et à tirer parti de ces actions, en profitant des bénéfices qu'ont apportés les initiatives similaires menées dans d’autres régions du monde, comme le décrit le présent exposé. 12/12
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