APPROCHES "OMIQUES" ATELIER " METHODES INNOVANTES D'ANALYSE
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ATELIER « METHODES INNOVANTES D’ANALYSE EN BIOLOGIE CUTANEE » APPROCHES “OMIQUES” Modérateurs: Jérome LAMARTINE - CNRS UMR 5305 - LBTI Marc VOCANSON - INSERM U1111-CIRI Lyon - France 1 Bonjour à tous Bienvenu à cette session « approches omiques » en biologie cutanée Mon nom est Marc Vocanson et celui de mon co‐chairman Jérome Lamartine. Nous sommes chercheurs respectivement au CIRI et à l’LBTI ici à Lyon. Jérome ou moi‐même, nous ne sommes experts des technologies « omiques », dont nous allons parlé au cours de cette session. Cependant en que chercheur spécialisé depusi de nombreux années en biologie cutanée, nous sommes tous 2, au même titre je pense de nombreux personnes dans cette salle, des utilisateurs ponctuels ou réguliers de ces approches qui sont en train de révolutionner notre façon de faire de la science. 1
Jérôme Lamartine Professeur de génétique Université Lyon I Laboratoire LBTI (CNRS UMR 5305) Mots clés : Epidermis, differentiation, aging, stress, epigenetics, genes networks Plus de 15 ans d’expérience des approches OMIQUE en biologie cutanée ‐ Lamartine et al. Nature Genet 2000 (Génomique) ‐ Lemaitre et al. J Cell Biochem 2004 (Protéomique) ‐ Lamartine et al. J Cell Biochem 2005, Franco et al. Rad Res 2005 (Transcriptomique) ‐ Vigano et al. EMBO J 2006 (Interactomique : ChiP chip) ‐ Berthier‐Vergnes et al. Br J Cancer 2011 (transcriptomique) ‐ Joly‐Tonneti et al. BMC Genomics 2013 (transcriptomique microRNAs) ‐ Barbollat‐Boutrand et al. Exp Dermatol 2016 (Transcriptomique) ‐ Agaësse et al. Oncogene 2016 (Phenomics) ‐ Barbollat‐Boutrand et al. Clin Cosm Invest Dermatol 2017 (Transcriptomique) ‐ Muther et al. Aging En revision (Transcriptomique microRNAs) 2
Marc Vocanson Chercheur (CR1) INSERM en immunologie Co‐responsable du laboratoire « Immunologie de l’Allergic cutanée et vaccination » • Mots clés : Peau, Inflammation, Allergie, Immunité T, Physiopathologie, Diagnostic, Thérapie Expérience des approches OMIQUE en biologie cutanée • Vocanson et al. Submitted. (Transcriptomique) • Villani et al. Submitted. (Cytomique) • Bernard et al. J Pathol. 2017, 242(2):234‐245. (Transcriptomique) • Cluzel‐Tailhardat et al. Toxicol Lett. 2007, 174(1‐3):98‐109. (Transcriptomique) • Cluzel‐Tailhardat et al. Eur J Dermatol. 2007, 17(5):457‐9. (Transcriptomique) 3
APPROCHES « OMIQUES » ETAT DE L’ART GRANDS DEFIS BESOINS NON COUVERTS EN BIOLOGIE CUTANEE TECHNOLOGIES EN DEVELOPPEMENT FORCES DE LA REGION – LES EXPERTS 4 Au cours de cette session, avant de vous présenter les 5 intervenants que nous avons sélectionné pour venir vous parler des technologies « omiques » dont ils sont experts, de leur intérêt et limites, ainsi que de leur applications actuelles ou à venir dans le domaine de la biologie cutanée, au cours de cette introduction, nous allons vous présenter jérome et moi‐même l’état de l’art du domaine, les grands challenges à relever dans les domaines des omiques et essayer de dresser grossièrement un état des lieux des besoins non couverts adaptés à notre thématique du jour, la biologie cutanée, et enfin essayer de vous présenter les forces de la région, qui comprennent notamment nos experts 4
ETAT DE L’ART • > 800 termes utilisant “omiques” • Génomique • Immunomique • Transcriptomique • Interactomique • Protéomique • Régulomique • Métabolomique • Sécrétomique • Epigénomique • Fluxomique • Microbiomique • Phénomique 5 • … Alors, lorsqu’on parle d’approches omiques, cela s’avère parfois assez compliqué et cela peut devenir vite confus En effet, aujourd’hui on utllise ce fameux suffix omique à toutes les sauces Il suffit de faire un rapide googleing pour s’apercevoir que > 800 termes utilisent ce suffix De façon non exhaustive j’en ai listé plusieurs sur cette diapositive…. 5
ETAT DE L’ART 6 Support de la bioinformatique ‐ Bases de données Nous sommes donc revenu à l’origine éthymologique du mot qui dérive en fait du mot Ome qui provient de la langue sanscrit et qui veut dire totalité Du coup lorsque l’on combine des objets du vivant tels que les gènes, les protéines… avec le terme ome, on obtient génome, trasncriptome,protéome, métabolome qui signifient respectivement l’ensemble des gènes, des ARN, des protéines ou des métabolites d’un système biologique donné. Du coup les termes génomique, protéomique métabolomique ect définissent les méthodes analytiques qui permettent d’explorer, sans à priori, l’ensemble de ces différents objets biologiques. Vous comprendrez facilement que ceci signifie donc que les approches omiques nécessitent la réalisation d’études à grande échelle, se basant sur l’utilisation de technologie, d’équipement de pointe. En outre ceci n’a été et n’ait rendu possible que grâce à l’avènement et au support de la bioinformatique, ainsi que la création de bases de données qui permettent de stocker, analyser la myriade d’informations collectées grâce à ces approches. 6
ETAT DE L’ART Vers une nouvelle biologie : intégration des données « omiques » (multi‐omiques) Biologie intégrative Biologie des systèmes Adapté, P. Fischer Ce changement de démarche a ouvert la porte au concept de biologie intégrative qui consiste à intégrer l’ensemble des données « omiques » (on parle de muti‐omiques) collectées à propos des briques vivants, Maintenant pour avoir une idée de la fonction d’un gène, il faut non seulement en connaître les trasncripts, les protéines, métabolites qui en découlent , c’est à dire l’information complète… et ça c’est c’est qu’on appelle la biologie intégrative Cette information complète est à la fois 1‐ formelle / statique comme celle générées par l’analyse du génome ou 2‐ dynamique comme celles collectées dans le cadre des approches métabolomiques ou fluxomiques. Et Si on rajoute en plus on rajoute un domaine de mathématique qui permet de modéliser l’ensemble vous passez de la biologie intégrative vers la biologie des systèmes 7
LES GRANDS DEFIS • Défi intellectuel • Défi technologique • Défi structurel • Défi éducationnel Autant par son rythme effréné que par son impact majeur sur notre conception de la recherche biomédicale, la révolution des « omiques » est tout sauf une révolution tranquille. Grisantes par leur potentiel en apparence illimité, les méthodes « omiques » ne sont pas sans poser des défis majeurs, aussi bien sur le plan de la démarche scientifique que sur celui de l’organisation structurelle des activités de recherche. Parmi les difficultés et les dangers le plus souvent évoqués, il faut souligner 8
LES GRANDS DEFIS • Défi intellectuel – Appréhender la complexité du vivant, et notre capacité à former de meilleures hypothèses à partir de la masse de données générées Parmi les difficultés et les dangers le plus souvent évoqués, il faut souligner 1‐ La complexité du vivant. Selon les prédictions les plus classiques, les quelques 25 000 gènes du génome humain se transforment en plus de 500 000 protéines lorsqu’on prend en compte les épissages alternatifs et les modifications post‐traductionnelles. Considérant que le nombre de partenaires de chaque protéine est estimé au moins à cinq, la complexité des réseaux d’interactions possibles est intimidante. Quiconque a regardé les « interactomes » engendrés par des approches protéomiques à grande échelle ne peut qu’être perplexe quant à notre capacité à formuler la meilleure hypothèse à partir de cette masse de données. Bien que ces approches aient déjà produit leurs premiers fruits en permettant, entre autres, l’intuition et les connaissances du chercheur ne suffisent plus à exploiter de manière optimale l’ensemble des données. D’où la contribution de plus en plus importante d’outils informatiques est donc devenue essentielle, tant pour la gestion des données que pour la formulation d’hypothèses objectives à partir de modèles mathématiques permettant d’appréhender de façon globale des systèmes complexes 9
LES GRANDS DEFIS • Défi technologique – Contrôle qualité des données produites (standardisation, automatisation) – Stockage de données (Banques immenses, transfert des données) – Exploitation/Visualisation des données (hautement complexes, consommatrices de temps) – Intégration des données (multi‐omiques) – Coopération entre les différents acteurs (Bioinformaticiens qui comprennent la biologie…) – Nouvelles approches Parmi les difficultés et les dangers le plus souvent évoqués, il faut souligner 2‐ la tâche complexe du contrôle de qualité des données produites par les études à grande échelle, 3‐ les difficultés de comparaison de larges ensembles de données obtenues dans des conditions expérimentales différentes, 4‐ l’assemblage et la dissémination des résultats sous des formats qui peuvent être exploités facilement par d’autres chercheurs et l’absence d’approches systématiques permettant de tester l’ensemble des trop nombreuses hypothèses engendrées. Automatiser, standardiser, généraliser l’acquisition des métadonnées 10
LES GRANDS DEFIS • Défi structurel – Technologies très coûteuses – Compétences humaines très recherchées car rares – Plateformes technologiques – Développement de projets à grande échelle (réseaux, consortium) – « Big science » = source de crainte. Déséquilibre entre approches / moyens des grandes companies et chercheurs indépendants Les changements qu’imposent les approches « omiques » sur notre façon de faire de la recherche suscitent des changements structurels essentielles, ceci qui peut générer une certaine inquiétude au sein de la communauté scientifque. En effet, les ressources financières et humaines nécessaires à la réalisation des projets à grande échelle conduisent à la concentration de moyens importants au sein de grands groupes (réseaux, consortium…) souvent constitués de chercheurs œuvrant aux quatre coins du monde. approche dite de « big science » est génératrice d’angoisse chez un grand nombre de scientifiques qui voient là un risque de faire disparaître les chercheurs indépendants 11
LES GRANDS DEFIS • Défi éducationnel – Former la prochaine génération de scientifiques pour qu’ils soient dotés des outils conceptuels et techniques nécessaires Il nous faut aussi préparer la prochaine génération de scientifiques pour qu’ils soient dotés des outils conceptuels et techniques nécessaires à la domestication de la masse de connaissances libérées. 12
BESOINS NON COUVERTS EN BIOLOGIE CUTANEE • Les technologies « omiques », notamment ayant attrait à la génomique/protéomique, sont aujourd’hui largement utilisées en biologie cutanées ; ceci avec un succès certain 13
BESOINS NON COUVERTS EN BIOLOGIE CUTANEE • Défi intellectuel – Appréhender la complexité de la peau et ses fonctions Il nous faut aussi préparer la prochaine génération de scientifiques pour qu’ils soient dotés des outils conceptuels et techniques nécessaires à la domestication de la masse de connaissances libérées. À nous de montrer notre capacité à récolter les fruits de cette connaissance sans sacrifier l’imagination et la passion sur l’autel de la révolution des « Omiques ». 14
La peau = un organe multi-tâche Suface de la peau =1.8 m2 Fonctions de la peau: Barrière physique, biochimique Barrière immunologique ( Maintenir l’homéostasie) Zone neuro-sensorielle développée Permet l’hydratation Site de production des vitamines, hormones 15 La peau est avec 1.8 M2 un des organes les plus larges de l’organisme, et sans aucun doute celui qui est le plus exposé à l’environnement. Elle est challengée de façon permanente par tout un ensemble de danger potentiels (physique, chimique, biologique). A ce titre, elle assure différentes missions/tâches qui sont essentielles pour maintenir l’intégrité de ce tissu, et plus généralement de l’organisme entier. Ainsi, la peau joue un rôle de barrière physique, biochimique, mais c’est également une zone sensorielle majeure. Elle est en outre un site de production de vitamines, d’hormones. 15
BESOINS NON COUVERTS EN BIOLOGIE CUTANEE • Défi intellectuel • Défi éducationnel – Master de biologie cutanée, de bioinformatique (Université de Lyon) • Défi technologique – Difficulté de collection des échantillons cliniques (besoin de nouvelles méthodes « minimally invasive ») – Technologie « single cell » (cellule unique) à démocratiser – Intégration des données (multi‐omics) à développer • Défi structurel – Stimuler les projets de grande envergure, la coopération académie/industrie – Capitaliser sur les expertises pour structurer les forces sur AURA car VOUS êtes TRES nombreux Il nous faut aussi préparer la prochaine génération de scientifiques pour qu’ils soient dotés des outils conceptuels et techniques nécessaires à la domestication de la masse de connaissances libérées. À nous de montrer notre capacité à récolter les fruits de cette connaissance sans sacrifier l’imagination et la passion sur l’autel de la révolution des « Omiques ». 16
Technologies OMIQUES en développement • Approches cellule unique (génomique, transcriptomique, protéomique) 17
Cf présentation Joël Lachuer pour le détail des technologies 18
Vision « ancienne » Vision « nouvelle » 19
Techniques OMIQUES en développement • Approches cellules uniques (génomique, transcriptomique, protéomique) • Cribles phénotypiques à haut débit (Phenomique) : siRNA/CRISPR on chip 20
Transfections à haut débit sur puce à cellules b. a. c. 200 µm HEK293T cells expressing GFP Xavier Gidrol (CEA) 21
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Technologies OMIQUES en développement • Approches cellules uniques (génomique, transcriptomique, protéomique) • Cribles phénotypiques à haut débit (Phenomics) : siRNA/CRISPR on chip, systèmes microfluidiques • Analyse des métagénomes 23
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Technologies OMIQUES en développement • Approches cellules uniques (génomique, transcriptomique, protéomique) • Cribles phénotypiques à haut débit (Phenomique) : siRNA/CRISPR on chip, systèmes microfluidiques • Analyse des métagénomes • Intégration des données OMIQUES et modélisation des réseaux génétiques 25
Forces en présence en Auvergne- Rhône-Alpes Laboratoires de recherche académique en biologie cutanée Lyon CIRI LBTI IGFL CRCL Clermont‐Fd HCL Imost INSERM St‐Etienne Grenoble CHU CHU CEA‐ LAN ‐ BIG IAB INSERM U1209 CHU 26
Forces en présence en Auvergne- Rhône-Alpes Plate-formes OMIQUE et analyse des données G : Génome T : transcriptome B M : Métabolome L : Lipidome G, T L I : Interactome G, T, I Pr : Protéome I Ph : Phénome M B : Bio‐info G, T, I, Ph, Pr Pr Pr Ph Plate‐forme OMIC ou bio‐info labélisées IMBL (INSA Lyon) : Lipidomique Prométhé : plate‐forme de protéomique IAB CEA GPI : Grenoble Proteomics Infrastructure Dorothée Lebert : PAP Sylvie Sauvaigo : LxRepair 27
Forces en présence en Auvergne-Rhône-Alpes Industriels de la dermo-cosmétique & dermo-pharmacie 28
Forces en présence en Auvergne- Rhône-Alpes Un paysage en évolution … CHU de Lyon, Grenoble‐Alpes, St‐Etienne et Clermont‐Ferrand + 3 centres anti‐cancer Universités de Lyon I, Grenoble‐Alpes, St‐Etienne, Clermont‐Ferrand + Ecole des Mines SE Société Eurofin Biomnis Objectif : traiter 18 000 génomes en 2019 Plate‐forme de séquençage à Lyon (HEH), stockage et analyse des données à Lyon et Grenoble 29
Forces en présence en Auvergne-Rhône-Alpes Un paysage en évolution … Réseau de Biologie systémique de l’université de Lyon www.biosyl.org Missions : ‐ Contribuer à fédérer les activités de biologie systémique sur Lyon. ‐ Gérer l’accès aux moyens de calcul et notamment à de futures plateformes de stockage et de traitement de donnés (interface avec la Fédération de Modélisation et Sciences Numériques, FMSN et le Pôle Rhône‐Alpin de Bioinformatique PRABI) ‐ Créer une plate‐forme de modélisation dynamique permettant une activité de service ‐ Identifier les préoccupations industrielles nécessitant des approches de biologie systémique et proposer aux partenaires concernés des solutions et des contacts locaux. 30
LES EXPERTS J. Lachuer D. Lebert S. Sauvaigo T. Andrieu 31 Support de la bioinformatique ‐ Bases de données J. Nourikyan 31
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