Arras, le 7 avril 2014 Débat des listes candidates aux élections européennes

La page est créée Jean-Paul Gilbert
 
CONTINUER À LIRE
Arras, le 7 avril 2014
           Débat des listes candidates aux élections européennes
                               Modérateur : Alexis Poulin, EurActiv.fr
                       Organisation : Mouvement Européen Pas-de-Calais

                          Restitution synthétique des débats

Question 1: l’Europe économique et son mode de développement
L’Europe fait-elle le nécessaire pour sortir nos économies de la crise ? Quelles politiques
économiques, monétaires, énergétiques … ?

Jean-Louis Cottigny (3e de liste PS – S&D)
La question à se poser est : veut-on construire une Europe ? Actuellement il n’y a pas assez de
solidarité. Chacun des Etats veut récupérer sa mise, voire plus, par exemple dans le financement de
la PAC.
Le budget de l’Europe n’est pas suffisant. Il faut qu’il permette de véritable investissement pour
mieux vivre en Europe, grand plan sur le logement, de grands travaux de mobilité.
Au Parlement européen, aucun parti n’a la majorité, qu’il faut y trouver des alliances et des
compromis. Il le faudra, notamment, concernant l’écologie.

Karima Delli (tête de liste EELV – Les Verts)
La Commission Barroso est fautive. Elle a imposé brutalement et de manière forcée le pacte de
stabilité, attachée au dogme de la réduction de la dette publique. Les Etats membres sont aussi
fautifs en appliquant le dogme de l’austérité et de la recherche de la croissance au prix de raréfaction
des ressources naturelles
Il faut se servir de la crise pour enclencher la transition énergétique, qui crée des emplois locaux, non
délocalisables.
On a besoin d’un budget fort, un véritable budget de relance. Le budget fédéral des USA, c’est 23%
du PIB. Il faut plus d’Europe pour relancer l’économie.
On est dans une compétition internationale. Cette élection est historique : faire avancer l’UE. Les
défis qui sont devant nous demandent un espace puissant pour protéger nos vies, à l’exemple de la
directive REACH qui lutte contre les pesticides et les produits chimiques ou de la garantie jeunesse.

Jacky Hénin (tête de liste Front de gauche, GUE)
120 millions d’européens sont au bord de la pauvreté. ¼ des jeunes sont au chômage. Partout en
Europe des entreprises ferment. C’est le libéralisme qui tue. La volonté de réduire l’ensemble des
services publics pour mieux rémunérer les capitaux. 100 milliards de bénéfices sont réalisés par les
40 premières entreprises françaises, dont 50% sont redistribués aux actionnaires. Les entreprises
françaises sont massacrées par les charges.
L’euro doit avoir un coût juste. Cette Europe, il faut la reconstruire.

                                                                                                        1
Jérôme Lavrilleux (tête de liste UMP - PPE)
La crise a touché tous les pays. Si l’UE en était la cause, pourquoi des pays s’en sortent mieux que
nous en Europe et en zone euro ? Il y a un problème en France : aucune réforme n’y est faite.
Plus de 80% du commerce des 6 grosses entreprises du St Quentinois se fait à l’international. Si on
ferme les frontières, si on supprime l’euro, c’est la catastrophe.
Les élections européennes sont l’occasion de parler des réformes nécessaires au niveau européen
mais aussi d’inciter la France à se remettre en cause et à se réformer.
Concernant l’euro fort : 83% du déficit commercial de la France est lié à l’énergie. Si on sort de l’euro,
cela augmentera le coût de l’énergie, dévaluera la monnaie et provoquera un effondrement du
pouvoir d’achat des personnes qui ont des revenus fixes.

Marine Le Pen (tête de liste FN)
La situation est catastrophique pour la France et la zone euro. Plus on avance dans l’intégration de
l’UE, plus la situation se dégrade.
L’Union Européenne est complétement soumise à l’ultra-libéralisme, intrinsèquement.
L’euro est très largement surévalué pour notre économie, ce qui augmente nos prix et provoque la
délocalisation des entreprises. L’euro devrait être 25% moins cher. Si on revenait à une monnaie
nationale, notre monnaie serait 25% moins cher donc on vendrait nos produits
La dette n’augmentera pas de 20% si notre monnaie est dévaluée de 20%. Euro a déjà été dévalué
par rapport au dollar mais la dette n’a pas baissé.

Dominique Riquet (tête de liste UDI-MODEM)
Europe a évité la banqueroute à 7 pays de la zone Euro.
On ne peut pas lutter contre les paradis fiscaux, la dérégulation financière à l’échelle des Etats. On
doit le faire au niveau européen. On reproche à l’Europe d’en faire trop mais elle ne peut pas faire
tout ce qui est nécessaire, parce que depuis 20 ans, les eurosceptiques gagnent le combat contre
l’Europe.
Avec l’austérité, nous payons pour les dettes souveraines des Etats. L’Europe n’y est pour rien.
Comment l’Europe peut faire de la croissance ? Le budget de l’UE est insuffisant : 0,95% du PIB
européen, dont 94,2% revient aux Etats. 135 milliards de budget européen annuel, c’est moins que la
charge de la dette annuelle de la France.

Cédric Suzanne (tête de liste Parti fédéraliste européen)
Il ne faut pas charger l’Europe de tous les maux. La France prélève plus de taxes que la moyenne
européenne. Son manque de compétitivité n’est pas dû à l’Europe.
Il faut faire preuve d’audace et retrouver le goût du risque.
L’Europe est indispensable dans la compétition internationale. Elle doit réguler l’économie avec,
notamment une banque européenne indépendante, un gouvernement fédéral. Le fédéralisme ne
doit pas faire peur.

                                                                                                         2
Jean-Philippe Tanguy (tête de liste Debout la République)
L’Europe n’a rien fait pour sortir de la crise ou plutôt elle a renforcé la crise. Elle a trouvé des millions
d’euros pour sauver les banques mais est incapable de lancer de grands projets industriels. L’UE est
un modèle soviétique alors qu’il faut être souple pour réagir à l’économie.
L’UE est conduite par une bande d’impotents et d’incapables quand ils ne sont pas corrompus.
Concernant la Politique agricole commune, il faut passer d’un modèle de subvention à la dignité des
prix.

Question 2 : Europe sociale et citoyenneté
Ne faut-il pas, après l’Europe économique, faire celle des citoyens : celle de la famille, de la protection
sociale, du travail ? Quelle immigration accepter pour faire face au vieillissement démographique ?

                          e
Jean-Louis Cottigny (3 de liste PS – S&D)
On ne peut pas continuer à avoir des coûts de travail autant différenciés à l’intérieur de l’Europe. Il
faut créer un salaire minimum en Europe.

Pour la 1ère fois, les jeunes vivent moins bien que leurs parents. L’Europe finance 6 milliards pour la
Garantie jeunesse pour 2014-2015. Elle vient de créer Erasmus+.

Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation a permis de débloquer 12 millions d’euros pour
les salariés de Peugeot Citroën licenciés pour retrouver un emploi, une formation. Les surplus
agricoles sont redistribués aux défavorisés. La Directive cabotage a permis de limiter temps de travail
des chauffeurs routiers. Il faut également uniformiser le droit à la santé européenne. Il nous faut
travailler pour cette Europe là.

Si on ferme les frontières de la France pour ne travailler qu’en France, on va créer 10 millions de
chômeurs en plus.

Karima Delli (tête de liste EELV – Les Verts)
Pour faire cette Europe sociale, il faut déléguer une part de souveraineté nationale, opérer un vrai
saut fédéral. Pour lutter contre le dumping social, il faut un revenu minimal européen, mais aussi une
Europe fiscale avec l’harmonisation de la fiscalité des entreprises. Il faut aussi fermer les paradis
fiscaux qui privent les Etats de recettes. Ce sont des conditions à la ré-industrialisation.

Une des valeurs de l’UE est la liberté de circulation et d’installation. Annuler la directive travailleurs
détachés ferait perdre leurs droits sociaux aux 200 000 français qui en dépendent.

Plus de 5000 projets sont financés sur fonds européens dans notre région : qui le sait ?

Jacky Hénin (tête de liste Front de gauche, GUE)
L’action sociale est de la responsabilité des Etats membres.

                                                                                                             3
Le Fonds d’aide à la mondialisation permet à Renault de se faire rembourser par l’Europe des stages
qui ne contribuent pas à la re-employabilité des ex salariés. Les agences d’intérim fleurissent au
Luxembourg et démarchent les entreprises françaises avec des salariés aux cotisations sociales moins
élevées. Comment contrôler les abus alors que l’austérité entraine une réduction d’efficacité du
service public ?

Il nous faut une Europe qui réponde aux besoins des populations européennes. L’Europe pourrait
être l’Europe des peuples.

Il faut un SMIC minimum européen basé sur le SMIC maximum avec 5 ans pour y parvenir.

Jérôme Lavrilleux (tête de liste UMP - PPE)
Chaque pays fait sa propre politique sociale. Si les charges sont très élevées en France, ce n’est pas
l’Europe qui en est responsable. Nous devons redevenir plus compétitifs avec des mesures prises en
France.

Il y a plus de travailleurs détachés français hors de France que de travailleurs détachés UE en France.
Contrôler les abus de la directive travailleurs détachés c’est le rôle de l’administration nationale.

Il faut faire de la pédagogie sur ce qui est fait, par exemple sur les fonds FEDER qui ont permis aux
collectivités de faire des investissements.

Marine Le Pen (tête de liste FN)
Le SMIC européen, c’est la moyenne des SMIC européens, c'est-à-dire 600-700 euros. Ca fait 25 ans
qu’on le dit au niveau européen.

La France a existé avant l’UE et l’euro. Des étrangers sont venus dans les années 70 travailler en
France. Des accords bilatéraux avec les pays d’émigration ont permis de payer leur retraite.

Dominique Riquet (tête de liste UDI-MODEM)
Il ne peut pas y avoir d’Europe sociale. Pour en avoir une, il faudrait une convergence des niveaux de
vie, des systèmes fiscaux, financiers. Il n’y a pas de convergence suffisante pour le moment.

Les pays de l’est tirent le système vers le bas, c’est vrai, mais c’est une question de solidarité
européenne. En 1945, à Yalta, nous avons abandonné les pays de l’Est. En 1986 l’Espagne sortait du
franquisme, très sous-développée. Aujourd’hui la France exporte vers l’Espagne, la Tchéquie a
rattrapé le niveau européen, la Pologne est un moteur de croissance.

La Directive travailleurs détachés a été prise malgré l’opposition du Parlement européen. Le Conseil
européen continue d’empêcher ce qui serait bon pour la construction européenne.

Cédric Suzanne (tête de liste Parti fédéraliste européen)
L’Europe actuelle ne permet pas de SMIC européen ni d’Europe sociale. Avec un fédéralisme
d’avenir, on peut le faire.

                                                                                                         4
L’Europe, ce doit être la solidarité européenne entre les citoyens européens, l’ouverture des
frontières, des esprits, à l’exemple de la mobilité en Europe : renforcer Erasmus, à ceux qui sont en
apprentissage.

Jean-Philippe Tanguy (tête de liste Debout la République)
L’Europe sociale est un espace de confrontation et de concurrence sauvage, comme en témoigne les
situations de nos routiers et dans le secteur du bâtiment. Il y a 200 000 travailleurs détachés dans ces
secteurs. Il faut annuler les directives Travailleurs détachés et Cabotage.

Du jour au lendemain, on a intégré aux pays occidentaux des pays sortant du système soviétique. Le
résultat est que 1/3 paysans roumains sont expulsés de leurs terres agricoles. Entre l’Europe des
Etats et celle qui a intégré brutalement les pays de l’Est, il y avait le projet de Philippe Séguin : créer
une transition et non un choc, par des accords de coopération entre les pays.

Question 3 : Europe, voisinage, mondialisation
L’Europe est confrontée à des défis mondiaux: écologique, climatique, énergétique, migratoire, de
sécurité. Elle doit se préoccuper de sa sécurité (Ukraine, Mali, Syrie…) Comment doit-elle s’organiser
face aux enjeux extérieurs ?

                         e
Jean-Louis Cottigny (3 de liste PS – S&D)
La Chine a pris le dessus sur tout le monde. L’économie est mondialisée, ce qui nécessite l’union des
européens.

Concernant le TTIP, il faut être très vigilant sur les normes sanitaires et environnementales.

Karima Delli (tête de liste EELV – Les Verts)
Il manque une vraie diplomatie européenne qui parle d’une seule voix, notamment au sein des
grandes instances mondiales (ex ONU) et en cas de conflit.

UE doit devenir autonome sur les questions énergétique et du gaz. Cela permettrait d’éviter les
pressions de Poutine sur les pays européens.

Jacky Hénin (tête de liste Front de gauche, GUE)
L’Europe ne doit pas engager le peuple de France dans une guerre qui ne serait pas la sienne. C’est
au peuple français de décider en matière de paix

Je suis contre le projet de traité de libre-échange Europe Etats-Unis (TTIP)

Il ne faut pas recréer des frontières. Nous devons avoir une politique d’accueil et de tolérance dans
le monde. C’est un des fondements de la nation française depuis 1789.

                                                                                                              5
Jérôme Lavrilleux (tête de liste UMP - PPE)
Il faut modifier ce qui ne fonctionne pas, notamment sur le traité Scehgen.

Une politique de défense commune est impossible car les histoires de nos 28 pays sont trop
différentes.

Je suis très réservé sur les possibilités d’intégrations en matière de diplomaties et de défense.

Marine Le Pen (tête de liste FN)
L’accord de libre-échange UE-Canada fait disparaître les barrières tarifaires et non tarifaires,
l’importation de produits non soumis aux normes européens. Quel est le mandat de négociation de
l’accord de libre-échange entre UE et USA ? L’industrie a perdu 500 000 emplois à cause de la
concurrence mondiale déloyale.

Dominique Riquet (tête de liste UDI-MODEM)
Le Traité UE-Canada n’a pas encore soumis au vote du Parlement européen, ce qui est obligatoire. Le
Traité de libre-échange UE-USA n’avancera pas non plus sans accord du Parlement. Je le refuse dans
l’état actuel des négociations.

Concernant les frontières et Schengen : les Etats membres sont responsables de leurs frontières
extérieures. Si Europe est une passoire, c’est à cause des Etats membres, qui refusent de transférer
moyens et compétences à l’Europe.

En matière de politique extérieure, les Chefs d’Etats et ministres défendent leur souveraineté et leur
pouvoir. Avec la règle de l’unanimité, c’est le plus petit disant qui a raison.

La défense coûte aux pays membres 194 milliards d’euros tous les ans. S’il y avait intégration des
politiques de défense et d’armement, ce coût serait de 68 milliards. De très sérieuses économies
budgétaires sont à faire pour les Etats et des gains d’efficacité pour l’Union. Est-il normal d’avoir 28
ambassades de chaque pays dans le monde ?

Des Ukrainiens sont morts avec le drapeau de l’Europe à la main car elle représente pour eux la
démocratie, les droits de l’homme, ce dont ils sont privés.

Cédric Suzanne (tête de liste Parti fédéraliste européen)

Jean-Philippe Tanguy (tête de liste Debout la République)
Ce n’est pas parce que l’UE a préservé la paix, que ceux qui sont contre l’UE sont pour la guerre.

Je suis contre le projet de traité de libre-échange Europe Etats-Unis (TTIP)

Il faut de la souplesse en politique extérieure alors que l’UE doit réunir 28 chefs d’Etat pour prendre
des décisions. Il ne faut plus de lien obligatoire qui contraignent les peuples

                                                                                                           6
Question 4: Europe politique
Quelles réformes pour retrouver l’intérêt des citoyens pour le projet européen ? Démocratiser (plus de
pouvoir au Parlement, un Parlement de l’Euro…) ? Rendre l’Union plus efficace (réforme de la
Commission, ressources propres pour le budget…) ?
Notamment :
    -   Faut-il organiser une Europe à deux vitesses : un parlement de l’euro, un traité de l’euro ?
    -   Faut-il réviser les traités ?
    -   Faut-il conserver la Grande-Bretagne dans l’UE ?
    -   Quel est votre candidat à la présidence de la Commission européenne ?

                          e
Jean-Louis Cottigny (3 de liste PS – S&D)
La priorité n’est pas à la révision des traités mais à la croissance et à l’emploi. Il faut évoluer dans le
cadre des traités existants. Il ne faut pas une Commission qui bafoue le Parlement européen (PE)
mais une Commission qui applique la méthode communautaire et associe PE aux décisions

Les dirigeants de la BCE, la Commission n’ont pas été élus. Les Commissaire européens doivent sortir
des rangs du PE.

Je suis convaincu de l’importance de la zone euro : il faut une gouvernance de la zone euro, avec une
commission parlementaire spécifique.

Karima Delli (tête de liste EELV – Les Verts)
Le PE doit prendre plus de pouvoir car il est le représentant des citoyens européens. Demain on
devrait être capable d’élire directement le président de la Commission européenne. Le Parlement
doit aussi avoir l’initiative de la loi et le pouvoir de contrôler la BCE.

Il faut travailler à une gouvernance de la zone euro avec un parlement de la zone euro

Il faut construire un vrai espace public européen. L’Europe c’est nous et c’est ce qu’on en fait. La
politique européenne sera celle des majorités politiques à venir.

Si certains pays veulent sortir de l’Europe, voyons ce que veulent vraiment les peuples concernés par
les conséquences économiques et sociales d’une sortie de l’Union.

Il est amusant de voir que D.Cameron refuse toute augmentation du budget européen mais dès que
le Royaume-Uni est touché par de fortes inondations, il réclame des subventions à l’Union
européenne.

Jacky Hénin (tête de liste Front de gauche, GUE)
Les eurosceptiques gagnent parce que les citoyens n’ont pas eu ce qu’ils attendaient. Les citoyens
veulent de l’emploi, pas des délocalisations, ni l’opposition des salariés entre eux.

Il y a un Conseil et un Parlement élus, mais la Commission c’est anti-démocratique.

Concernant la révision des traités : le Traité constitutionnel a été rejeté puis imposé, ce qui pose
question sur le fondement démocratique de l’union européenne.

                                                                                                              7
Jérôme Lavrilleux (tête de liste UMP - PPE)
La France est un vieux pays certes, mais c’est la première fois que depuis 70 ans, mon pays est en
paix, grâce à l’UE.

Pour que l’Europe avance en évitant les blocages liés à la nécessité d’unanimité, il faut une Europe
des cercles qui permettent d’avancer aux pays qui le veulent.

Il faut modifier Schengen. Quand un pays entrant n’assure pas son rôle dans la surveillance des
frontières, il devrait être suspendu. Il faut donner 6 mois à UE, et si ce texte n’est pas modifié,
appliquer la politique de la chaise vide.

Marine Le Pen (tête de liste FN)
UE est comme URSS : on ne peut pas la réformer. On ne peut pas améliorer l’UE. Pour le chômage, la
sécurité, le contrôle de l’immigration, l’UE ne fonctionne pas.

Il faudrait rendre la souveraineté au peuple. La loi nationale doit primer sur traité européen car la loi
nationale émane du peuple souverain. Les pays qui ont la maitrise de leur souveraineté, s’en sortent
mieux.

Il faut supprimer Schengen et retrouver nos frontières nationales, un nouveau franc, et un
patriotisme économique avec des entreprises françaises prioritaires.

Nous n’avons pas de candidat à la Commission, car la Commission doit être supprimée, car non
démocratique.

Dominique Riquet (tête de liste UDI-MODEM)
On a oublié ce que l’Europe nous a apporté : plus de guerre, possibilité d’étudier dans toute l’Europe,
de circuler. Nous sommes quand même les enfants gâtés du monde.

Mais l’Europe est un nain budgétaire et un infirme institutionnel : elle est dirigée par un conseil de
chefs d’état eurosceptique depuis 1995, qui ne cède que face aux crises.

La Commission n’a aucun pouvoir législatif, ni exécutif. Elle applique ce que lui dit le Conseil.

Le PE est massivement intégrateur, il défend l’Europe, contre le Conseil.

Toutes les décisions européennes ont été prises démocratiquement avec une possibilité d’exceptions
si certains ne veulent pas de certaines mesures ainsi qu’une possibilité pour les parlements
nationaux de faire des oppositions de constitutionnalité.

Des Ukrainiens sont morts avec le drapeau européen à la main pour les droits de l’Homme, pour la
démocratie. Ils se sont-ils tournés vers l’Europe. L’Europe est probablement le meilleur espoir pour
réparer les fractures créées par la crise.

Je n’ai pas de position générale sur les traités : il y en a des bons et des mauvais.

                                                                                                         8
Cédric Suzanne (tête de liste Parti fédéraliste européen)

Il faut rendre l’Europe aux citoyens, par exemple avec l’Initiative citoyenne européenne. Ce n’est pas
qu’aux institutions de décider.

Les citoyens ne se sentent pas du tout concernés par les modifications des traités, mais on sera
forcément obligé de changer les traités.

De nouveaux partis émergent avec des réflexions citoyennes.

Jean-Philippe Tanguy (tête de liste Debout la République)
Les Eurosceptiques ont gagné un référendum en 2005 et leur victoire a été volée.

Les traités européens ont assassiné l’espace politique national.

Il faut maintenir une Union européenne, juste pour ce que les EM ne peuvent pas faire seuls : de
grands projets.

                                                   ***

Paul-André Leclerq (tête de liste Nous Citoyens, sur l’ensemble des questions posées)

Je crois beaucoup en la France, qui est fantastique, bourrée de talents. Mais elle n’a pas le moral.

Les vraies réformes nécessaires du pays ne sont pas abordées par les hommes politiques.

« Nous citoyens » est une liste de personnes de la société civile, mais expérimentées et qui peuvent
mettre du bon sens et du pragmatisme à Bruxelles avec leur connaissance de terrain.

Chaque semaine, je vais dans un pays d’Europe de l’Est pour mon boulot.

Nous croyons en l’Europe. Elle n’est pas parfaite. Il faut la changer. Elle doit être plus simple, moins
technocratique, plus près des gens.

Nos valeurs :

    -   Solidarité et protection des personnes
    -   L’homme doit être au cœur des décisions, qui ne doivent pas être toutes prises à Bruxelles
    -   Une politique basée sur la famille.

                                                   ***

                                                                                                           9
Vous pouvez aussi lire