ASSEMBLEE SYNODALE DU 29 JANVIER 2022 SUR LE THÈME DE LA PARTICIPATION - Synthèse des échanges et interventions - Diocèse de Meaux Synode ...
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
ASSEMBLEE SYNODALE
DU 29 JANVIER 2022
SUR LE THÈME DE LA PARTICIPATION
Synthèse des échanges et interventions
Diocèse de Meaux
Synode diocésain 2021-2022
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 1
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 2
SOMMAIRE SOMMAIRE .......................................................................................................................... 3 AVANT-PROPOS ................................................................................................................. 4 Question N°1 : Quand « Je » parle de Participation .......................................................... 7 Question N°2 : Thèmes ayant trait à diverses facettes de la « synodalité vécue » .......26 A. Prendre la parole .......................................................................................................28 B. Autorité et participation .............................................................................................38 C. Discerner et décider ...................................................................................................48 Question N°3 : Recueillir les fruits à partager pour grandir dans la participation ..................................57 Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 3
AVANT-PROPOS
Chers délégués,
Dans le document présent, nous avons réuni les comptes-rendus de vos
échanges et interventions lors de l’Assemblée synodale du 29 janvier dernier.
Cependant, il s’agit d’une synthèse, à savoir que vos comptes-rendus n’ont pas
été insérés les uns derrière les autres mais mélangés entre eux pour former un
ensemble structuré selon la thématique proposée dans la fiche préparatoire.
Les choix retenus sont les suivants :
Les auteurs des propos lors des échanges et des interventions n’ont pas été
cités.
Les comptes-rendus n’ont pas été reportés tels que vous les avez produits mais
ont été divisés, voire morcelés, pour que chaque partie retenue soit groupée
avec celles abordant le même sujet.
Des parties de ces comptes-rendus ont été élaguées car elles comportaient des
verbatim parfois un peu longs. Ceci en vue de produire un document lisible et
assimilable par tous.
Enfin, pour rendre encore meilleure cette lisibilité, nous avons extrait de vos
propos des mots-clés permettant en un seul coup d’œil de voir ce qu’il en
ressort.
Encore merci à tous et bonne lecture et surtout bon discernement dans l’Esprit
Saint. Qu’il nous guide et éclaire l’intelligence de notre cœur.
Le Secrétariat du Synode diocésain
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 4
Adsumus, Sancte Spiritus
Nous voici devant Toi, Esprit Saint ;
en Ton Nom, nous sommes réunis.
Toi notre seul conseiller,
viens à nous,
demeure avec nous,
daigne habiter nos cœurs.
Enseigne-nous vers quel but nous orienter ;
montre-nous comment nous devons marcher ensemble.
Nous qui sommes faibles et pécheurs,
ne permets pas que nous provoquions le désordre.
Fais-en sorte,
que l’ignorance ne nous entraîne pas sur une fausse route,
ni que la partialité influence nos actes.
Que nous trouvions en Toi notre unité,
sans nous éloigner du chemin de la vérité et de la justice,
en avançant ensemble vers la vie éternelle.
Nous te le demandons à Toi,
qui agis en tout temps et en tout lieu,
dans la communion du Père et du Fils,
pour les siècles des siècles, Amen.
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 5
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 6
Question N°1 :
Quand « Je » parle de Participation
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 7
Table du chapitre
A. Avec mon expérience de vie en Eglise, à quoi cela me fait penser ? p. 10
PARTICIPATION – EXIGENCE – COLLABORATION – COOPERATION – CONSTRUIRE
ENSEMBLE – AVANCER ENSEMBLE – MARCHE COMMUNE – S’INVESTIR –
IMPLICATION – LETTRE DE MISSION – PRENDRE LA PAROLE – PRENDRE UNE
PLACE – PARTAGER – ECHANGE – DIALOGUE – ECOUTER ENSEMBLE – DISCERNER
– ENGAGEMENT – TEMOIGNAGE
A.1- Ce qu’elle est et ce qu’elle implique p. 10
A.2- Les joies p. 11
B. Les différentes façons de participer p. 12
B.1– La prière p. 12
MESSE – CATECHESE – RENCONTRES – CONVIVIALITE – PARTAGE – PRIERE –
OFFRANDE – PRESENCE ACTIVE – PRESENCE SPIRITUELLE - CELEBRATION
B.2– La présence, le témoignage, la charité p. 13
TEMOIN – MISSION – SERVICE – CHARITE – ETRE EN VERITE – REPRESENTER –
DISCIPLE – AMBASSADEUR – PARTAGE
B.3– L’engagement p. 14
METTRE EN ACCORD – FOI – ACTES – COMBAT – LUTTER
C. Ce qui favorise la participation p. 15
C.1– Le partage des tâches, l’implication de tous p. 15
IMPLICATION – S’ENGAGER – LAISSER LA PLACE - FORMER
C.2– L’accueil, l’ouverture p. 15
ACCUEIL – OUVERTURE AUX AUTRES – ACCEPTATION DES AUTRES –
ACCEPTATION RECIPROQUE
C.3– L’appel p. 16
FAVORISER LA PARTICIPATION – LAÏCS – JEUNES – EAP – APPEL – ACCOMPAGNER
– FORMER – INITIATIVES – ASSOCIER A LA MISSION – DONNER CONFIANCE – ETRE
AUCACIEUX – APPELER PERSONNELLEMENT – LIVERTE DES PERSONNES – ALLER A
LA RENCONTRE – DECENTRALISER – DELEGUER – INFORMER – CONFIER –
MOTIVER – OSER – DISCERNER LES BESOINS – PROXIMITE – LETTRE DE MISSION –
RELAIS DE QUARTIERS
C.4– L’écoute, le discernement p. 19
GRÂCES – DONS – QUALITES – COMPETENCES – TALENTS – RECONNAITRE –
RESPECTER – ECOUTER – DIALOGUE – RENCONTRER – DISCERNER
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 8
D. Les difficultés, les obstacles p. 22
CLOISONNEMENT – SERVICES – ENTRE-SOI – MISE A L’ECART – MILIEUX RURAUX
– INCOMPREHENSION – MANQUE D’ECOUTE – AUTO-PRESERVATION – MANQUE
D’INTERET
D.1- Manque d’intérêt p. 22
D.2- Manque d’engagement p. 22
D.3- Accaparement des tâches par quelques-uns p. 23
ACCAPAREMENT – TÂCHES – SERVICES – PARTAGE – PARTICIPATION –
FORMATION – RENOUVELLEMENT
D.4- Sectorisation, transversalité p. 24
D.5- Manque d’écoute et de dialogue p. 24
D.6- Place des jeunes p. 24
JEUNES – RESPONSABILISER – IMPLIQUER – DONNER LE GOÛT – RECONNAIRE –
TALENTS – FAIRE CONFIANCE – MISSIONS
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 9
A. Avec mon expérience de vie en Eglise,
à quoi cela me fait-il penser ?
Mots-clés : PARTICIPATION – EXIGENCE – COLLABORATION – COOPERATION –
CONSTRUIRE ENSEMBLE – AVANCER ENSEMBLE – MARCHE COMMUNE –
S’INVESTIR – IMPLICATION – LETTRE DE MISSION – PRENDRE LA PAROLE –
PRENDRE UNE PLACE – PARTAGER – ECHANGE – DIALOGUE – ECOUTER
ENSEMBLE – DISCERNER – ENGAGEMENT – TEMOIGNAGE
Adage : « Ce qui touche tout le monde
doit être débattu et approuvé par tous »
Marquée par la mission, la participation est une exigence de la foi baptismale. Par le
baptême, nous sommes tous enfants de Dieu, d’égale dignité dans la diversité des
ministères et des charismes.
Collaboration, apporter une pierre à l’édifice, construire ensemble, s’investir, implication,
lettre de mission.
Prendre la parole, prendre une place, partager. Il faut sortir des structures pour faire
participer tout le monde. Chacun a des talents à révéler pour son propre épanouissement et
au service de toute la communauté.
Chacun a des talents à révéler pour son propre
épanouissement et au service de toute la communauté.
A.1. Ce qu’elle est et ce qu’elle implique
Participation signifie engagement dans la cité.
Prendre conscience que nous sommes très divers et que nous avons tous une part à jouer
pour avancer ensemble.
Participation implique une nécessité d’accueil de l’autre différent qui n’empêche pas la
marche commune.
Participation implique la coopération.
Participation implique la conscience que nous sommes tous responsables de l’ensemble :
nous sommes le Corps du Christ.
Participation implique un échange, un dialogue.
Oser prendre la parole, c’est apprendre à écouter ensemble, à discerner.
Prendre la parole nécessite de connaître son sujet et de témoigner en étant convaincu.
Nécessité de ne pas être tiède, mais pas besoin de faire de grandes choses pour autant :
témoigner dans la vie quotidienne par de petits actes significatifs, car il y a un vrai combat
spirituel avec entre autre la culture Woke.
Ce qu’elle n’est pas :
Participation s’oppose à "assister en spectateur".
Participation s’oppose à l’attitude de "consommateur" dans l’Eglise.
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 10Église : petites cellules qui marchent ensemble ; se référer à Saint Paul : chaque
organe fait partie du corps. On a besoin des uns des autres. Que fais-je pour entrer
dans cette unité ? Savoir adapter notre langage à ceux que nous rencontrons, nous
ne sommes pas les meilleurs. Second texte : la rencontre de Pierre avec Jésus au
bord du lac de Tibériade. Jésus change de terme pour dire « M’aimes-tu », pour
s’adapter au langage de Pierre. Attention à ceux qui se comportent en pharisiens !
A.2. Les joies
Mes joies sont divines. Mes difficultés sont humaines, ainsi que mes blessures. Il faut prier
plus l’Esprit Saint. Importance de la Pentecôte. Les joies sont en relation avec Dieu : c’est
quand je parle du Christ. Les difficultés : on se les met soi-même. On voit nos faiblesses et
pas ce que fait le Seigneur. Aimer l’autre ce n’est pas facile ; il faut faire avec nos blessures.
Importance de la bienveillance et de la délicatesse. On est tous différents et cela nécessite
d’être bienveillant.
Mes joies sont divines.
Mes difficultés sont humaines, ainsi que mes blessures.
J’ai des joies quand j’ai prié. Je pense à la phrase : « N’aie pas peur ! ». Mais j’ai des
doutes. Pour moi, avoir confiance, c’est un combat. Je ne pense pas à prier l’Esprit Saint…
Joie : quand on me demande de servir (prépa à la Confirmation).
La participation doit toujours se faire
dans la joie qui se puise dans la prière
et qui se vit dans la mission.
L’essentiel, c’est l’écoute.
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 11B. Les différentes façons de participer
B.1. La prière
Mots-clés : MESSE – CATECHESE – RENCONTRES – CONVIVIALITE – PARTAGE –
PRIERE – OFFRANDE – PRESENCE ACTIVE – PRESENCE SPIRITUELLE -
CELEBRATION
Pour moi, c'est la participation à la messe plus les activités qui vont avec (le caté, les
accompagnements des adultes, la préparation à la première communion…). Avec la Covid, il
n'y a plus beaucoup d'activités (pique-nique, conférences…). Ce qui reste, c'est surtout la
messe… C’est une participation limitée mais le reste reviendra !
C'est la participation à la messe qui nous réunit régulièrement. Chez nous, les personnes
sont âgées cependant les jeunes qui arrivent dans le coin viennent aussi. La Covid pose la
difficulté d'une équipe vieillissante. Les autres ne s'impliquent pas trop. Par exemple, pour
les personnes âgées, des gens osaient leur rendre visite avant. Maintenant, avec les cas
contact, c'est fini ! La messe reste ainsi le cœur de la participation. Il y a la messe tous les
soirs, toute la semaine. Les gens participent beaucoup à l'Eucharistie mais aussi aux
catéchèses. Il y a aussi des temps de rencontres, des temps de convivialité, on partage des
choses…
C'est la participation à la messe qui nous réunit régulièrement.
La messe reste ainsi le cœur de la participation.
Participer, est-ce faire quelque chose ? Il y a des personnes âgées qui « ne font rien » et
pourtant elles agissent par la prière. Elles participent à la vie de l’Eglise sans rien faire de
particulier. L’activisme n’est pas un bon signe de chrétien. Etre et faire… La parole est un
signe de participation pourtant quelqu’un peut être présent sans parler. Participe passé et
participe présent. La reconnaissance de l’autre est fondamentale dans l’Eglise : on existe
dans l’Eglise si on s’aime, ce qui n’est pas la même chose dans la vie du monde. La parole
dans le monde est celle de celui qui parle le plus fort. Dans l’Eglise, la parole vient de l’action
du Saint Esprit. Il n’y a pas forcément un rapport de force, on se sent en confiance. Il y a un
espace de liberté, le maitre mot « bienveillance » est présent et obtenu si on s’ouvre à
l’Esprit Saint.
Participer, est-ce faire quelque chose ?
Il y a des personnes âgées qui « ne font rien »
et pourtant elles agissent par la prière.
Il y a participation active et passive.
Tout le monde est invité à prendre part à un groupe : EAP, EMP, catéchèse... Problème pour
trouver du temps. A travers internet, nous disposons de supports très bien faits pour faire le
chapelet avec des communautés (ex. chapelet de Lourdes : communion avec toutes les
personnes qui sont au pied de la grotte), la lecture d’un chapitre de la Bible… Pendant le
confinement, c’était difficile de ne pas participer à la messe le dimanche : manque de la
présence physique.
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 12Distinguer "participation à" et "engagement dans". Ne pas identifier les deux de manière
exclusive sinon, qu’en est-il pour les personnes malades et des personnes âgées ? Elles
peuvent participer d’une autre manière par l’offrande, la prière. Participation = présence
active.
La participation active n’est pas toujours possible par sa vie professionnelle (ex.
agriculteurs…). Elle peut donc être spirituelle comme dans l’Eucharistie. Il ne faut pas penser
que celui qui ne participe pas physiquement ne participa pas spirituellement.
Distinction de fond sur le mot participation : la participation n’est pas seulement faire partie
d’une organisation. Il ne faut pas oublier ceux qui participent spirituellement (malades,
consacrés…). Participer n’est pas entrer dans un organigramme.
Bien différencier la participation Action et la participation Célébration. Il ne faut jamais oublier
la participation du Monastère Invisible.
Il ne faut jamais oublier la participation
du Monastère Invisible.
B.2. La présence, le témoignage, la charité
Mots-clés : TEMOIN – MISSION – SERVICE – CHARITE – ETRE EN VERITE –
REPRESENTER – DISCIPLE – AMBASSADEUR – PARTAGE
Est-ce que la messe suffit à participer ? A la messe, on reçoit et on redonne, comment ? En
tant que jeunes, groupe de jeunes pour animer les messes.
On peut aussi être actif dans la manière d’être au travail : être témoin sans pour autant faire
des choses sur la paroisse (une présence active ; « le temps que je donne » ; la mission que
l’on reçoit en tant que baptisés : partager notre trésor). Ce qu’on vit quotidiennement au nom
de notre foi ; l’Evangile que j’entends à la messe m’aide à vivre dans la vie quotidienne.
Vivre et dire en tant que chrétien.
Participation : le service des autres, chacun avec ses défauts et ses faiblesses (cela
transparait dans notre agir en milieu professionnel). On peut parler sans forcément
prononcer le nom du Christ. Reconnaitre la gratuité de Dieu envers moi. A-t-on besoin de
rassembler les troupes ? Dans un monde déchristianisé, est-ce que Dieu ne se sert pas de
la charité des autres ?
La place de la Vérité : faire la charité au nom de Jésus. L’important, c’est de générer le
questionnement chez les autres : l’Esprit Saint nous guide pour savoir quand je dois être
explicite. Dieu est dans chaque être humain, Dieu se révèle d’une manière qui lui est propre.
Importance : être en vérité, mes actes avec le Christ ancrés dans ma prière, l’Evangile.
Les valeurs catholiques sont devenues culturelles dans notre société. Cette capacité de Dieu
à agir dans les hommes et les femmes : « Celui qui n’est pas contre nous est avec nous ».
Reconnaitre la bonne volonté de ceux qui ne partagent pas notre foi.
C’est notre foi qui rend notre participation naturelle dans la vie de l’Eglise, aussi bien au
niveau de notre paroisse que de notre lieu de vie. Dans le milieu professionnel, les
discussions autour de ce sujet se font en toute transparence, dans un profond respect
mutuel, même en dehors du travail.
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 13Je suis « ambassadrice » : on doit représenter ce que c’est que suivre le Christ. Tout ce que
je vais faire est un exemple pour les autres. Je dois toujours être connectée au Seigneur. Je
marche sur les pas de Jésus. C’est ma ligne de conduite. Je retiens le verbe « être » :
essence personnelle. Ça englobe tout ce que je suis profondément. Disciple / ambassadeur :
que ma vie reflète le fait que je suis chrétienne. Pour moi, c’est être en lien, je ne suis pas
seule. Je ne pense pas forcément à la participation à la messe. C’est porter les miens.
Partager ce qui m’anime et ce qui est important pour moi. Et puis « fonder » (petite équipe
suite à un Carême de partage d’Evangile / équipe autour d’un livre Varillon). Avoir la foi ;
essayer de s’ouvrir à l’autre. Se quitter soi-même pour aller vers l’autre. Opérer un
déplacement. Le Seigneur nous amène vers les autres. On va à la messe, c’est essentiel,
une étape incontournable. Dire « oui » au Seigneur.
Je suis « ambassadrice » :
on doit représenter ce que c’est que suivre le Christ.
Tout ce que je vais faire est un exemple pour les autres.
Participer, partenaire… C’est au niveau de l’être. Le Seigneur nous invite à être des
partenaires. On est appelé à un partenariat avec Dieu. « Tu quitteras ton père et ta
mère… » : Jésus appelle à faire ce qu’il a fait : « Vous ferez cela... ».
Participer, partenaire… C’est au niveau de l’être.
Le Seigneur nous invite à être des partenaires.
B.3. L’engagement
Mots-Clés : METTRE EN ACCORD – FOI – ACTES – COMBAT – LUTTER
Je suis très sensible à l’environnement. Je remercie le Seigneur pour la biodiversité
au sein de laquelle il nous a placés. Je me désole de voir les atteintes portées à
cette biodiversité et qui engendre tant de malheurs : inondations, cyclones, rareté de
l’eau… et bientôt famines. Le Pape nous a donné une lettre encyclique Laudato Si
qui est une vraie merveille. Cette lettre attire des non croyants tel Yan Arthus
Bertrand qui a illustré ce texte. J’ai tenté en vain d’obtenir un débat sur ce texte en
paroisse. Devant les non-réponses, nous avons organisé un atelier de lecture
partagée de Laudato Si dans un centre social. Cela a marché et avec des incroyants.
Le Pape François dit que les croyants vont devoir mettre en accord leur foi et leurs
actes. Nous devons défendre notre planète et les plus pauvres qui l’habitent et qui
vont souffrir en premier. Laudato Si doit permettre à l’Église de se saisir de ces
questions et lutter contre les dérèglements causés par l’homme. Les croyants
doivent être en tête de ce combat.
Le Pape François dit que les croyants vont devoir
mettre en accord leur foi et leurs actes.
Nous devons défendre notre planète
et les plus pauvres qui l’habitent…
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 14C. Ce qui favorise la Participation
C.1. Le partage des tâches, l’implication de tous
Mots-clés : IMPLICATION – S’ENGAGER – LAISSER LA PLACE - FORMER
En terme de participation, les laïcs doivent être plus orientés dans l'implication de l’Église.
Les prêtres sont trop considérés comme des fonctionnaires de Dieu. Mais c'est à nous de
nous engager plus. Cependant, il faut aussi éviter l'impression de l'entre-nous.
Les prêtres sont trop considérés
comme des fonctionnaires de Dieu.
Mais c'est à nous de nous engager plus !
Chez nous, tous les samedis on a une messe. Heureusement que les prêtres ont accepté de
passer à une messe régulière. Ça aide les fidèles et tout le monde participe à la messe. Les
jeunes, tous ont un rôle. Ils sont actifs dans la messe elle-même : lectures, quête...
Comment assurer la transition ? Il faut former des gens, assurer la relève.
Ne pas hésiter à dire des mots de remerciements. Au niveau des problèmes, il y a de la
résistance dans les équipes actives dans l'Église. Par exemple une chorale n'acceptant pas
les enfants. Il faut aussi que les gens dans les postes à responsabilité laissent la place pour
les congolais, asiatiques, etc... Que tout le monde puisse participer à l'intérieur de la messe.
On tient à chacune de ces personnes, même les étrangers vont ramener d'autres personnes.
Les équipes d'animation doivent se saisir de ces opportunités.
Des personnes cumulent, nécessité d’impliquer plus de personnes.
C.2. L’accueil, l’ouverture
Mots-clés : ACCUEIL – OUVERTURE AUX AUTRES – ACCEPTATION DES AUTRES –
ACCEPTATION RECIPROQUE
Comment faire pour faire venir d'autres ? L'accueil est important, il faut aussi profiter de cela
pour un repas convivial. Tout cela peut permettre de faire venir d'autres personnes. Ces
gens qui disent : « Je suis baptisé mais pas pratiquant », ils ne sont pas très loin de l'Église.
Il est possible de les faire venir, mais ils ne viendront pas d'eux-mêmes. Dans une famille,
chacun a sa part, il doit en être pareil dans l'Église.
Le mot « participation » fait penser à : accessibilité ; ouverture aux autres ; acceptation des
autres. Nous sommes au service de l’Église, ce qui veut dire que nous ne pouvons pas nous
accaparer des activités dans l’Eglise.
Comment faire si quelqu’un ne trouve plus sa place ? Dans la vie paroissiale, il y a certaines
périodes épanouissantes et certaines périodes de fermeture et d’autoritarisme. Il faut faire un
effort permanent pour que cela n’arrive pas. Trouver un médiateur ? Prendre le temps de
rencontrer ; être plusieurs. Parfois, ce sont les prêtres qui rencontrent des difficultés à se
faire accepter dans une communauté. Quand on lutte pour s’intégrer, c’est difficile. C’est
l’acceptation réciproque qui permet la participation. Dans un groupe pastoral, on travaille
avec des personnes différentes, de cultures différentes, mais c’est pour les enfants, pour le
Christ. Il ne faut pas non plus tomber dans le travers « bisounours » mais être en vérité.
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 15La participation de tous nécessite d’éviter l’entre-soi dans les mouvements. Pour cela, il faut
trouver une transparence et une ouverture dans chaque mouvement. La liturgie doit pousser
à une participation active à l’Eucharistie.
La participation de tous nécessite d’éviter l’entre-soi…
Attention à réduire l’Eglise aux messes et au KT ! Des chrétiens sont engagés dans d’autres
groupes, mouvements ou associations et font également Eglise. Les EAP sont trop centrés
sur les clochers et le KT, davantage ouvrir à d’autres chrétiens dans les mouvements et
dans la société civile. Ces chrétiens ont aussi besoin de reconnaissance de leur participation
à l’Eglise universelle.
Attention à réduire l’Eglise aux messes et au KT !
C.3. L’appel
Mots-clés : FAVORISER LA PARTICIPATION – LAÏCS – JEUNES – EAP – APPEL –
ACCOMPAGNER – FORMER – INITIATIVES – ASSOCIER A LA MISSION – DONNER
CONFIANCE – ETRE AUCACIEUX – APPELER PERSONNELLEMENT – LIBERTE DES
PERSONNES – ALLER A LA RENCONTRE – DECENTRALISER – DELEGUER –
INFORMER – CONFIER – MOTIVER – OSER – DISCERNER LES BESOINS – PROXIMITE
– LETTRE DE MISSION – RELAIS DE QUARTIERS
Savoir appeler et favoriser la participation des laïcs aux instances pastorales. Certaines
personnes s’ouvrent véritablement à une vraie expérience de participation. Ex. à Meaux, il
n’y avait pas d’EAP. Je l’ai montée et c’est devenu une vraie équipe de partage fraternel. Ce
fut une très belle expérience !
En EAP, nous déplorons le manque de participation malgré nos sollicitations. Impression que
les efforts faits pour s’ouvrir à plus large sont sans résultats et cela nous décourage. Peut-
être parce que nos communautés paroissiales manquent de dynamisme. Il y a peu de jeunes
et quand il y en a, on les sollicite pour beaucoup de choses. Or, ils sont peu disponibles.
Nous sommes encore dans une Eglise où les chrétiens vont à la paroisse pour leurs besoins
spirituels. Ils demandent et accueillent mais ne voient pas qu’ils ont à participer. L’appel est
essentiel. Il ne faut pas se fatiguer d’appeler. Croire que des personnes sont prêtes à rendre
service. Ne pas attendre que les personnes soient compétentes. Toujours recommencer,
toute personne a des dons et peut trouver un service qui lui correspond. Il faut accompagner
et former. Prier pour les personnes qu’on appelle. L’Eglise décourage aussi des initiatives en
donnant des contraintes. Jésus a choisi des pécheurs, des personnes limitées.
Il ne faut pas se fatiguer d’appeler.
Croire que des personnes sont prêtes à rendre service….
Toujours recommencer, toute personne a des dons
et peut trouver un service qui lui correspond.
Faire participer, c’est associer à la mission, cela pousse à être actif. Il faut présenter les
besoins, donner confiance pour que les personnes se rendent disponibles. Accepter qu’on
puisse être appelé et aussi refuser. Oser se proposer…
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 16Faire participer, c’est associer à la mission,
cela pousse à être actif.
Il faut appeler personnellement et non pas de manière générale à la fin de la messe. D’où la
nécessité d’aller à la rencontre des personnes, pour les connaître et ne pas appeler
uniquement parmi ceux que l’on connait depuis plus longtemps et pouvoir assurer de temps
en temps un renouvellement.
Pour participer, il faut être informé. Malgré tous les moyens d’information que nous avons
actuellement, il est difficile de toucher des personnes qui ne sont pas dans nos réseaux.
Pour que la participation puisse se faire de façon fraternelle et efficace, il faut un objectif bien
clair donné par une personne qui soit un peu un principe unificateur.
Lorsqu’on appelle, il faut dire aux personnes pourquoi on les appelle (pourquoi on a pensé à
elles pour telle ou telle mission) et le faire par écrit.
La lettre de mission est un bon moyen pour définir la participation : définir la mission, les
personnes en charge, limiter la mission dans le temps et faire connaître la personne et sa
mission à la collectivité.
La lettre de mission est un bon moyen
pour définir la participation…
Essayons d’utiliser un peu plus ce formidable outil et repère qu’est le guide pastoral. Cela
peut aider à redéfinir le projet missionnaire : revoir le rôle du coordinateur de l’EAP qui veut
absolument s’occuper de tout et non essentiellement de son équipe.
Il faut voir aussi comment les charismes peuvent se conjuguer (ex : expérience de l’Eglise St
Jean Bosco à Meaux).
Dépasser le pessimisme, il y a des dons, des charismes que les gens ignorent. Les aider à
les découvrir, leur montrer que c’est un don du Seigneur pour le service de tous.
Que chaque pôle ait un coordinateur qui fasse un état des lieux pour recenser les services
assurés, les besoins et les faire remonter au diocèse. Beaucoup de choses ne se font pas
par crainte, par peur du changement, de l’innovation. Il faut vaincre des réticences. Souvent
les prêtres ne veulent pas bousculer et on se trouve avec des paroisses molles. Définir la
place des laïcs et celle des prêtres. Que les prêtres s’entourent de laïcs pour ce qui ne
relève pas absolument de leur ministère. Ces laïcs peuvent gérer la paroisse ; assurer la
transition au moment du changement des prêtres.
Définir la place des laïcs et celle des prêtres.
Que les prêtres s’entourent de laïcs
pour ce qui ne relève pas absolument de leur ministère.
Faire participer, c’est aussi décentraliser, aller au plus près des gens, ne pas attendre qu’ils
viennent à nous. Créer des équipes de proximité pour repérer et discerner les manques et
les opportunités. Créer des commissions gérées par des laïcs démultiplie les services et
engage des personnes. Ne pas hésiter à déléguer, à informer, à former et accompagner.
Accompagner au plan du service mais aussi au plan spirituel.
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 17Ne pas hésiter à déléguer, à informer, à former et accompagner. Avoir confiance dans les jeunes, leur confier une mission. Par exemple, au moment de la confirmation en leur présentant divers services et en leur donnant un tuteur pour le service qui leur est demandé et en les envoyant au cours d’une Eucharistie. Est-ce toujours facile de participer ? On constate que les personnes qui participent à la messe dominicale, sont celles qui ont des responsabilités. Comment faire participer les gens extérieurs à l’Eglise ? Expérience des relais de quartiers à Pontault Combault : il est demandé aux paroissiens d’aller vers les personnes extérieures ; parcours ALPHA… C’est une attente de servir, on ne sait pas appeler. Exemple dans les équipes Notre Dame, tous les 3 ans on change de service afin d’éviter que l’on se sente propriétaire de sa charge. Formation « comment appeler ? » : prière, réflexion, discernement. On apprend à ne pas avoir peur d’appeler les gens débordés, à ne pas appeler les personnes comme nous... C’est toujours un peu difficile de demander aux autres de participer, difficulté des horaires, etc. Persévérer dans l’appel, la patience… La Parole de Dieu touche ! L’importance de l’attention du prêtre qui connait, interpelle, ne lâche pas les talents avec persévérance et confiance. L’interpellation se fait aussi par les paroissiens (par exemple, chez nous, le samedi soir une dame fait une soupe pour les gens de la rue. Elle a appelé des jeunes pour aider !). Les gens ne savent pas comment participer. Il faut appeler les gens, mais il faut aussi motiver. Pour bien situer notre participation, il faut appeler les chrétiens à participer mais quelles formations, quelles disponibilités ont-ils concrètement ? Quand je parle de participation, il me vient à l’esprit la place que peut prendre chacun dans une équipe, un mouvement, un service, et le temps que l’on peut donner. Mais en premier lieu, il faut connaître les besoins et pouvoir l’exprimer, ce qui n’est pas facile. L’appelant peut avoir du mal à demander tout comme celui qui est appelé à répondre ; ils se trouvent parfois saisis dans un combat spirituel. Dans tous les cas, il faut oser, abandonner sa crainte, se surpasser, pour discerner les besoins et aller vers… L’appelé peut y voir un appel divin, vouloir participer, mais attention, le blocage peut venir de l’accueil réservé à ce dernier (ce qui peut freiner son enthousiasme). Il est indispensable de faire de l’accompagnement ; attention au non-respect de l’espace-temps dans la vie de l’autre. Dans les deux positions (appelant ou appelé), il faut prendre soin de l’un de l’autre, ne pas s’imposer, laisser du temps à chacun, se confier à Jésus pour ceux qui sont en cheminement, soit prioriser la prière. La question de la participation ne peut pas être cantonnée aux cercles ecclésiaux traditionnels. De fait, il paraît nécessaire d'appeler en dehors de ces cercles en proposant : des missions concrètes, des objectifs motivants, des contacts enrichissants. Cependant, l'appel des personnes, déjà connues ou nouvelles, semble devoir répondre aux principes suivants : faire confiance a priori, être audacieux lors de l'appel, ne pas avoir peur de proposer des missions de service, ne pas se réfugier derrière des "fiches de poste" trop rigides, ne pas se cantonner à une forme d'utilitarisme qui résumerait les personnes à leur seule capacité à remplir des tâches, cerner avec bienveillance les talents des personnes, Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 18
respecter la liberté des personnes appelées (en laissant explicitement ouverte la possibilité
d'un refus), invoquer l'Esprit-Saint pour discerner.
Ne pas se cantonner à une forme d'utilitarisme
qui résumerait les personnes à leur seule capacité à remplir des tâches,
cerner avec bienveillance les talents des personnes…
Les difficultés induites par le COVID ont rompu des liens, déjà parfois fragiles. Il est donc
plus que jamais nécessaire d'aller vers les gens, de les rencontrer vraiment, de les écouter.
Pour cela, il nous faut renoncer à une réunionite rassurante et rechercher les modalités
permettant l'expression des propositions des paroissiens actifs et des autres, afin de
construire une vision d'ensemble claire et de moyen terme, répondant à la question : « où
allons-nous ? ». La posture du pasteur est alors déterminante : il incarne la confiance, la
proximité et l'écoute. Il est clair, qu'à l'invitation du pape François, il doit alors sentir l'odeur
de ses brebis.
Il est donc plus que jamais nécessaire d'aller vers les gens,
de les rencontrer vraiment, de les écouter.
C.4. L’écoute, le discernement
Mots-clés : GRÂCES – DONS – QUALITES – COMPETENCES – TALENTS –
RECONNAITRE – RESPECTER – ECOUTER – DIALOGUE – RENCONTRER – DISCERNER
Dans les écoles catho, on fait un travail pour que la parole de chacun soit prise en compte.
Sous prétexte d’égalité, des personnes ont été mises en difficulté et ce n’est pas bon ! Il faut
avoir une attention particulière à chacun. Participer, c’est donner sa part mais la part de
chacun n’est pas la même. Il y a des grâces à mettre en œuvre. Le travail d’un curé de pôle
n’est pas forcément facile pour trouver les compétences de chacun. La meilleure réponse, la
prière du curé… Il a des critères et des règles mais ce qui compte d’abord ce sont les
personnes. Il faut savoir ce que les personnes viennent chercher, quels sont leurs désirs,
tout le monde n’a pas les mêmes demandes… Qu’est ce qui fait l’unité ?
Participer, c’est donner sa part
mais la part de chacun n’est pas la même.
Il y a des grâces à mettre en œuvre.
Il y a un préalable : il faut que la personne puisse ne pas avoir peur de dire ce qu’elle est,
qu’elle soit acceptée telle qu’elle est. Pour rencontrer l’autre, il faut écouter mais accepter
aussi d’être entendu. L’autre : on doit pouvoir l’accueillir et à partir de cet accueil alors l’autre
pourra dire et faire. Il faut être humble pour accepter l’autre.
Dans nos communautés, il faut reconnaitre les dons et qualités des uns et des autres. Puis il
faut les respecter, garder ces compétences. Après, il y a ceux qui pensent que c’est leur
mission et restent sur leur position. Alors, il n’y a plus de changement possible ! En privé, il y
a des idées mais ensuite il n’y a pas d’engagement et la critique est aisée. L’accès à un rôle
n’est plus ouvert aux autres.
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 19Se réunir, écouter, tenir compte de l’autre, prendre le temps de discuter. C’est aussi oser
prendre la parole et accepter que les autres ne soient pas éventuellement d’accord :
humilité ! La participation entraine une relation aux autres et créer un sentiment
d’appartenance. S’il y a de la fraternité et de la confiance, les échanges sont plus
authentiques car il y a moins d’auto-censure.
Il ne faut pas chercher des personnes juste pour boucher des trous, mais partir de ce qu’ils
ont envie de faire. Prendre le temps de voir les talents des autres. Les gens n’osent pas
toujours. Comment les mettre en valeur ? Attention ! Certains peuvent se mettre trop en
avant et empêcher d’autres d’émerger.
Il ne faut pas chercher des personnes
juste pour boucher des trous,
mais partir de ce qu’ils ont envie de faire.
Prendre le temps de voir les talents des autres.
Ne pas chercher à remplir nos cases pour nos besoins, mais écouter les personnes, ce
qu’elles vivent, leurs richesses et les encourager à prendre leur responsabilité de chrétien, à
prendre des initiatives : ex. du potager à Bussy (cf. Newsletter diocésaine) ; ex. du chapelet
de rue, initiative qui a fait le tour du monde. A la communauté de Pontcarré, on voit la joie de
la participation à partir de l’engagement d’une famille, qui a communiqué, entrainé,
communauté renaissante. La communication avec les moyens modernes est très utile pour
s’organiser avec nos vies bien remplies qui ne nous permettent pas de nous engager
beaucoup et régulièrement, également pour toucher les plus jeunes.
Les membres des EAP ne savent pas trop ce que le Seigneur attend d’eux, problème de
discernement, peur de dire ce qu’ils pensent. Quand un directeur dit : « Je te donne carte
blanche », on sent la confiance et cela donne des ailes.
La participation doit être fondée sur l’écoute et le dialogue. Des difficultés existent pour que
tous participent. Comment ramener les chrétiens loin de l’Église à participer activement ?
Il faut toujours chercher ce qui est bon pour la personne à qui l’on demande un engagement.
La participation peut être source de tension car souvent il y a un doute sur le fait d’être
écouté lorsque l’on demande de participer.
Il faut toujours chercher ce qui est bon pour la personne
à qui l’on demande un engagement.
Comment faire pour que notre participation soit en accord avec ce que nous demande le
Seigneur ? La participation ne doit pas être celle que je veux mais celle où je suis appelé. On
peut s’ignorer compétent.
Comment faire pour que notre participation
soit en accord avec ce que nous demande le Seigneur ?
Les laïcs ont le désir de participer mais ils rencontrent le problème de l’emploi du temps. La
forme donnée aux offres de participation sera donc importante. La participation implique
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 20l’écoute… Les gens se retirent s’ils ont le sentiment de ne pas être écouté dans l’Église. Si
on se sent entendu on a plus l’envie de participer.
Rencontrer, écouter, discerner… prendre le temps dans l’Église ; ex. avant et après la
messe. Timidité du nouvel arrivant, si on ne vient pas à lui, il ne participera jamais. Ne pas
brusquer les personnes : risque de couper la relation.
Rencontrer, écouter, discerner…
prendre le temps dans l’Église.
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 21D. Les difficultés, les obstacles
Mots-clés : CLOISONNEMENT – SERVICES – ENTRE-SOI – MISE A L’ECART –
MILIEUX RURAUX – INCOMPREHENSION – MANQUE D’ECOUTE – AUTO-
PRESERVATION – MANQUE D’INTERET
Si l’appel à prendre des responsabilités dans l’Église est bien perçu et apporte beaucoup de
joie intérieure, de l’espérance par des temps de partage, force est de reconnaître le
cloisonnement des services, l’entre-soi par catégorie sociale ou d’âge, la mise à l’écart des
milieux ruraux, les incompréhensions et le manque d’écoute entre clercs et fidèles laïcs, et
parfois entre laïcs.
De la base paroissiale, il n’y a pas d’élan, seuls les délégués prennent la parole. Et on
observe une tendance à l’auto préservation : habitudes, style, horaires, langage liturgique,
choix « éclairés » qui viennent souvent du père-curé !
D.1. Manque d’intérêt
Pour la participation diocésaine, comme celle du synode, il y a des difficultés au démarrage,
c'est dur de compter sur des gens bien précis. La Covid est le premier obstacle et par
rapport à cette participation, les gens ne s'intéressent qu'à la vie de leur église. Même si je
passe mon temps à parler du synode, jamais on ne vient m'en parler. Les gens ne
s'intéressent pas à ce qui est annexe. Par contre, si on organise des activités en paroisse,
les gens sont intéressés. Il y a un intérêt pour la paroisse mais pas au-delà.
Il y a un intérêt pour la paroisse mais pas au-delà.
Par rapport au synode, les gens ne sont pas intéressés, même dans l'EAP. Ils voient de loin
ou ils ne comprennent pas. Comme si je portais la chose toute seule. On en parle mais ça
n'intéresse personne. Pour parler du synode, les gens déclinent à la dernière minute. Ces
personnes disent qu'il ne se passe rien. Quand on leur donne des nouvelles, il n'y a aucun
retour. Mais il faut garder espoir et persévérer. La réactivité ne vient pas tout de suite mais
les gens entendent, on fait et on verra.
D.2. Manque d’engagement
Quand on parle de participation dans ma paroisse, il y a les messes en semaine, quatre
messes en semaine. Mais c'est une participation superficielle. A part la messe, il y a d'autres
engagements dans la paroisse ! Ces messes sentent trop l'entre-nous. Ce sont toujours les
mêmes personnes. Il n'y a pas de nouvelles têtes. Comme baptisés, nous avons reçu l'Esprit
saint, nous devons participer et collaborer. Quand on parle d’Église, il doit y avoir une Église
relationnelle. Nous oublions que dans notre engagement de chrétiens, le premier sacrement
reçu est celui du baptême. Nous devons donc nous engager comme les prêtres. Ainsi, nous
essayons des choses mais les gens ne viennent qu'à la messe.
Comme baptisés, nous avons reçu l'Esprit saint,
nous devons participer et collaborer…
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 22Nous oublions que dans notre engagement de chrétiens,
le premier sacrement reçu est celui du baptême.
Nous devons donc nous engager comme les prêtres.
D.3. Accaparement des tâches par quelques-uns
Mots-clés : ACCAPAREMENT – TÂCHES – SERVICES – PARTAGE – PARTICIPATION –
FORMATION – RENOUVELLEMENT
Le surinvestissement ecclésial de quelques-uns, peut être source de conflits que le pouvoir
collectif pourrait résoudre en organisant la participation. L’Esprit est donné à tous. Sommes-
nous convaincus des bienfaits du discernement collectif et de l’altérité dans l’écoute de son
prochain ?
Sommes-nous convaincus des bienfaits du discernement
collectif et de l’altérité dans l’écoute de son prochain ?
Tous les gens doivent pouvoir participer à la vie de l’Eglise et ça passe par la formation des
gens à la participation. « Ce n’est pas à moi de tout faire ! », multiples sont les tâches : ouvrir
l’église, le chauffage, le nettoyage, la décoration, les livrets... A Pontcarré, ça fonctionne
bien. C'est une paroisse jeune qui est partie de cinq éléments. Après la messe, il y a une
petite communauté qui prend des initiatives comme pendant les vacances scolaires. Il n'y a
rien d'obligatoire mais il y a un sentiment de responsabilité.
Dans nos paroisses des gens accaparent leur service. Il faudrait définir un temps donné,
comme pour les prêtres.
Beaucoup de bénévoles s’accrochent à leur service. Comment les décrocher alors
qu’il n’y a pas de relève ? Il n’y a personne derrière justement parce que la personne
ne lâche pas l’affaire.
Trois écueils à éviter :
L’omniprésence : pour cela, être attentif à ne pas s’accrocher à sa mission, à son poste
pour éviter que ce soit toujours les mêmes personnes qui fassent tel ou tel service et qu’on
puisse les remplacer par d’autres personnes.
Aucune présence : pour cela, aider les personnes timides à s’approcher, à prendre leur
place (ex : lectures à la messe).
Participation en cavalier seul et autosuffisance : pour cela, être envoyé et travailler en
binôme.
Chartre de notre diocèse, EMP, CPP, EAP, équipe de relais : c’est là où ça fait mal !
Oser actionner le dispositif prévu dans la chartre en renouvelant les membres de l’EAP
normalement.
Pour les clochers : au lieu de créer une équipe, on confie à une seule famille. Ce n’est pas
bon ! Les autres prennent de la distance ; cela devient un poids pour les premiers. OSER
mettre en œuvre ce qui est prévu dans la Chartre. Au sein des EAP, souvent une même
personne supporte trop de casquettes. Cela fait peur à d’autres. EAJ : cela a eu existé mais
cela a disparu !
Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 23D.4. Sectorisation, manque de transversalité Difficultés de connaître tout ce qui se fait sur une paroisse, un pôle, le diocèse. Problème de la sectorisation, du manque de transversalité. D.5. Manque d’écoute et de dialogue Les réseaux humains sont compliqués, les prêtres ne sont pas psychologues. Un prêtre qui arrive dans une paroisse doit prendre du temps pour sentir. Certains arrivent comme un chef d’entreprise et décident tout. Les prêtres sont pécheurs comme nous, ne pas les mettre sur un piédestal, accepter qu’ils ne soient pas parfaits. Prendre du recul : le Malin met la discorde pour mieux régner. Prier pour les prêtres, nos communautés. Avoir un désir d’ouverture : la communication est essentielle, « qu’est-ce que tu veux dire par là ?», pas de non-dit. Difficulté de nos histoires, nos blessures. D.6. Place des jeunes Mots-clés : JEUNES – RESPONSABILISER – IMPLIQUER – DONNER LE GOÛT – RECONNAITRE – TALENTS – FAIRE CONFIANCE – MISSIONS Dans nos églises vieillissantes, il n'y a pas de jeunes. Dans dix ou quinze ans, peut-être les églises vont fermer. Cependant, on a essayé d'attirer des jeunes et neuf jeunes se sont inscrits au catéchisme. Il faut faire tout pour qu'ils aillent jusqu'au bout. La plupart ne demande que le rite. Mais il faut les soutenir dans les engagements qu'ils ont pris eux- mêmes. L’Église, c'est aussi leur affaire ! L’Église, c'est aussi leur affaire ! La relève n'est pas évidente. Le diocèse propose une formation, mais on n’a trouvé quasiment personne. Il faut un travail à faire pour que les jeunes soient responsabilisés. « Une fois baptisé, vous avez pris des engagements et ça ne s'arrête pas après le baptême ». Il faut trouver des jeunes qui osent et qui s'engagent, ils peuvent facilement amener d'autres jeunes. La participation auprès des enfants du KT passe par des petites choses pour les impliquer et leur donner le goût d’aller plus loin. Peur : où sont les jeunes ? Comment les faire participer ? Certaines personnes s’accaparent les services. Oser arrêter, oser refuser pour appeler d’autres ; oser appeler plusieurs fois une même personne. Il faut oser laisser la place ; le vide appelle. Il faut que les jeunes soient présents dans toutes les instances et pas dans une instance à part ! Les jeunes, c’est l’Église d’aujourd’hui. Cela n’empêche pas qu’ils constituent un groupe à part (condition sine qua none : présence d’un adulte pour les soutenir…). Mais tout ne doit pas tourner autour des jeunes ; ils doivent s’insérer et être à l’écoute des équipes en place, et dire petit à petit leurs idées. Difficulté : les anciens ont des enfants de l’âge des jeunes donc avec les mêmes difficultés relationnelles ! Il faut que les jeunes soient présents dans toutes les instances et pas dans une instance à part ! Synode diocésain, assemblée du 29 janvier 2022, synthèse des comptes-rendus Page 24
Vous pouvez aussi lire
