Atlas des Alpes françaises - Réalisé par le Master 2 GÉOÏDES 2018 - 2019 Socio-écosystèmes et changements globaux - Zone Atelier Alpes

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Atlas des Alpes françaises - Réalisé par le Master 2 GÉOÏDES 2018 - 2019 Socio-écosystèmes et changements globaux - Zone Atelier Alpes
Atlas des Alpes françaises
           Socio-écosystèmes et changements globaux

        Réalisé par le Master 2 GÉOÏDES 2018 - 2019
Institut d’Urbanisme et de Géographie Alpine, Université Grenoble Alpes
Atlas des Alpes françaises - Réalisé par le Master 2 GÉOÏDES 2018 - 2019 Socio-écosystèmes et changements globaux - Zone Atelier Alpes
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Atlas des Alpes françaises - Réalisé par le Master 2 GÉOÏDES 2018 - 2019 Socio-écosystèmes et changements globaux - Zone Atelier Alpes
Sommaire

Sommaire ................................................................................................................. 3
Remerciements ........................................................................................................ 5
Le Master 2 GÉOÏDES et l’atelier professionnalisant ............................................. 6
Introduction ............................................................................................................ 7
Dynamiques du secteur agricole ............................................................................. 8
Forêt et milieux ouverts ......................................................................................... 12
Changement climatique et risques ........................................................................14
Tourisme et transitions ......................................................................................... 16
Cadre de vie et bien-être .........................................................................................18
Bibliographie ......................................................................................................... 22

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Atlas des Alpes françaises - Réalisé par le Master 2 GÉOÏDES 2018 - 2019 Socio-écosystèmes et changements globaux - Zone Atelier Alpes
Crédits photographiques 1ère de couverture : Émilie Sirot
          Document édité le 26/02/2019 - Grenoble

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Atlas des Alpes françaises - Réalisé par le Master 2 GÉOÏDES 2018 - 2019 Socio-écosystèmes et changements globaux - Zone Atelier Alpes
Remerciements

       Pour la réalisation de cet Atlas, nous avons bénéficié de l’aide de plusieurs
personnes, ainsi que d’organismes publics et privés. C’est donc l’occasion pour nous de
les remercier.
       Tout d'abord, nous adressons nos remerciements aux commanditaires, à savoir la
Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA) et la Zone Atelier
Alpes (ZAA), qui nous ont donné l’opportunité de réaliser une mission faisant appel à
nos compétences. Nous tenons à exprimer notre plus profonde gratitude à Virginie
Girard, Philippe Choler et Marc-Jérôme Hassid pour la confiance qu’ils nous ont
accordés tout au long de cette mission.
       Ensuite, nous tenons également à remercier tout particulièrement Monsieur
Bigot, Madame Dusseux et Madame Rome qui ont supervisé ce travail. Grâce à leurs
corrections et conseils, nous avons pu mener à bien la commande qui nous a été
attribuée en septembre 2018.
       Enfin, nous souhaitons également adresser nos remerciements à tous les
chercheurs et spécialistes cités ci-dessous. Ces personnes nous ont apporté une
précieuse aide tout au long des différentes étapes de travail (collecte de données,
recherche des thématiques, rédaction des métadonnées, cahier des charges).

   Sandrine Anquetin                Claire Crassous             Camille Montchicourt
      Karine Aubry                  Émilie Crouzat                  Samuel Morin
      Vincent Augé                  Nicolas Debaive                Michel Moulery
   Raphaella Balzarini               Sylvain Dupire               Claude Napoléone
      Arthur Bayle                 Thomas Echelard                  Estelle Ployon
        Élise Beck                  Isabelle Frochot                Julien Renaud
      Xavier Bodin                Christophe Gauchon             Philippe Schoeneich
      Frédéric Bray                  Franck Giazzi                    Jurij Stare
    Laurent Borgniet                Sandra Lavorel                   Lucie Vahe
    Philippe Bourdeau              Emmanuel Leroux              Delphine Voltezenlogen
      Brad Carlson                   Céline Lutoff                 Danielle Ziebelin
    Aurélie Chamaret                Fatima Karbou
   Thomas Cordonnier                 Marco Marcer

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Atlas des Alpes françaises - Réalisé par le Master 2 GÉOÏDES 2018 - 2019 Socio-écosystèmes et changements globaux - Zone Atelier Alpes
Le Master 2 GÉOÏDES et l’atelier professionnalisant

       Ce travail a été réalisé par un groupe de 22 étudiants du Master 2 "GÉOgraphie
Information Interface Durabilité EnvironnementS" (GÉOÏDES) enseigné à l'Institut
d'Urbanisme et de Géographie Alpine de l'Université Grenoble Alpes.
       Chaque année, le Master 2 GÉOÏDES doit répondre collectivement à une
commande de professionnels (collectivités, associations, organismes publics ou privés…)
dans le cadre de l’unité d’enseignement "Atelier professionnalisant".
       La commande pour la promotion 2018-2019 concerne la réalisation d'un “Atlas 2.0
des Alpes françaises : Socio-écosystèmes et changements globaux”. Les commanditaires
sont la Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA) et la Zone
Atelier Alpes (ZAA). Quant à l'équipe pédagogique de l’Institut d’Urbanisme et de
Géographie Alpine, elle est composée de Monsieur Sylvain Bigot, Madame Pauline
Dusseux et Madame Sandra Rome.
       Les objectifs principaux de cet Atlas sont de valoriser un ensemble de données
cartographiées à l’échelle des Alpes françaises. Cet Atlas est le fruit d'un travail collectif
commencé en septembre 2018, qui a pour but d’enrichir diverses connaissances en ce
qui concerne les Alpes françaises.
       La version papier que vous tenez entre les mains est un aperçu du travail réalisé
par les étudiants, avec une sélection choisie de cartes pour chaque thématique étudiée.

       Le Master 2 GÉOÏDES vous souhaite une bonne lecture,

Nicoletta Bellora, Basile Boccon-Gebeaud, Aurélie Boussemart, Bastien Charonnat,
Thomas Clapasson, Emmanuel Corneloup, Maoudé Dabo, Émilie Delaroche, Ninoska
Gajardo Alarcon, Romaric Geffroy, Laura Hernandez, Fawaz Hounkponou, Roksana
Kielkowska, Amélie Menet, Thomas Perrin, Alexandre Pomet, Camille Puverel, Maxence
Regazzoni, Justin Reymond, Sébastien Ruiz, Émilie Sirot et Logan Villard.

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Atlas des Alpes françaises - Réalisé par le Master 2 GÉOÏDES 2018 - 2019 Socio-écosystèmes et changements globaux - Zone Atelier Alpes
Introduction
        Les Alpes sont une chaîne de montagnes se situant à cheval sur 7 pays européens
que sont l’Italie, la France, la Suisse, l’Autriche, le Liechtenstein, l’Allemagne et la
Slovénie.
        Les Alpes françaises s’étendent sur environ 41 000 km², soit approximativement
6,5 % du territoire métropolitain. En raison des nombreuses activités pratiquées par la
population locale sur cet espace, différents socio-écosystèmes se sont mis en place au
cours du temps. Ils peuvent être également issus de changements globaux d’échelle
supra-régionale.

        La notion de socio-écosystème désigne les rétroactions entre la société et les
différents écosystèmes qui l’entourent. La société humaine affecte les écosystèmes de
par ses différentes activités. En retour, les écosystèmes contraignent les sociétés, comme
par exemple dans le cas de l’exposition aux risques naturels. Le contexte alpin rend
l’étude de ces socio-écosystèmes encore plus intéressante car leurs dynamiques sont
propres au contexte montagnard (climat, relief, accessibilité…). Les massifs alpins sont,
par exemple, particulièrement exposés aux changements climatiques et à ses
conséquences, ce qui rend la population réactive car elle doit s’adapter (changement de
pratiques, déplacements de population…).

        Ce document s’inscrit dans un projet de création d’un « Atlas des Alpes 2.0 » ; il
est la préfiguration d’un futur atlas numérique et évolutif. L’objectif de cet Atlas est
d’illustrer, à l’aide d’un ensemble de cartes, la localisation, le fonctionnement et les
évolutions des différents socio-écosystèmes sur le territoire alpin. Pour ce faire,
différents indicateurs ont été cartographiés pour chaque thématique de l’Atlas. Ces
indicateurs ont pour objectif de faire apparaître géographiquement le fonctionnement
ou encore les tendances d’évolution des différents socio-écosystèmes.

        Les fonds de carte utilisés dans cet atlas sont réalisés à l’aide de la BD ROUTE 500
de l’IGN, de World Data Lab et d’un MNT Aster GDEM V2.

  Les informations complémentaires sont disponibles sur le site de la Zone Atelier Alpes au lien suivant :
                  http://www.za-alpes.org/projets-en-cours/projet-datlas-des-alpes-2-0/

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Atlas des Alpes françaises - Réalisé par le Master 2 GÉOÏDES 2018 - 2019 Socio-écosystèmes et changements globaux - Zone Atelier Alpes
Dynamiques du secteur agricole
    Évolution du nombre d’exploitations agricoles par commune dans les
                    Alpes françaises entre 1988 et 2010

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Atlas des Alpes françaises - Réalisé par le Master 2 GÉOÏDES 2018 - 2019 Socio-écosystèmes et changements globaux - Zone Atelier Alpes
L’agriculture alpine française se caractérise de nos jours par une déprise
importante en miroir aux phénomènes à l’échelle nationale. En vingt ans (1990-2010), la
moitié des exploitations ont disparu (AGRESTE PACA, 2013).
       En 2010, on comptait environ 15 000 exploitations. Environ 9 500 de ces
exploitations se trouvaient dans les Alpes du Nord pour 5 500 dans les Alpes du Sud. De
2000 à 2010, la diminution était nettement plus forte dans les Alpes du Nord (-34 %) que
dans les Alpes du Sud (-21 %) ; cependant, le nombre d’exploitations ne permet pas de
cerner entièrement cette dynamique (AGRESTE PACA, 2013).

       Le pourcentage d’évolution du nombre d’exploitations agricoles par commune
dans les Alpes françaises entre 1988 et 2010 montre un déclin généralisé dans les Alpes
du Nord, tout autour de l’arc alpin (Valence, Grenoble et Chambéry). En revanche, dans
les Alpes du Sud, la situation est plus contrastée. On assiste ainsi dans leur partie
supérieure à un phénomène de substitution : les petites et moyennes exploitations sont
délaissées pour des exploitations plus rentables.

     Evolution de la surface agricole utile par commune dans les Alpes
                        françaises entre 1988 et 2010

        La carte de l’évolution de la
surface agricole utile (SAU) montre
une évolution positive, notamment
sur la façade orientale des Alpes et
au centre. On voit également que les
piémonts des Alpes subissent une
déprise agricole plus forte que les
massifs internes des Alpes, ce qui
résulte     d’une      avancée    de
l’urbanisation vers ces massifs
internes.
       Comme souligné plus haut,
le nombre de petites et moyennes
exploitations a fortement diminué,
contrairement à la SAU qui reste
globalement stable. La SAU
moyenne de certaines exploitations
a très fortement augmenté, ce qui
explique la substitution des grandes
exploitations à celles de taille petite
et moyenne.

                                                                                     9
Atlas des Alpes françaises - Réalisé par le Master 2 GÉOÏDES 2018 - 2019 Socio-écosystèmes et changements globaux - Zone Atelier Alpes
Montant des aides PAC par commune entre 2008 et 2013

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Après la Seconde Guerre Mondiale, les six pays fondateurs de la Communauté
Économique Européenne (France, RFA, Italie, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg)
décident de se doter d’une Politique Agricole Commune (PAC) avec l’objectif de soutenir
l’agriculture européenne pour garantir la production et l’approvisionnement alimentaire
et améliorer le niveau de vie des agriculteurs. La PAC est entrée en vigueur en 1962
(Pflimlin, 2017).
        En 2014 a eu lieu la dernière réforme de la PAC (période 2014-2020) entraînant
une uniformité des aides entre les différents Etats membres, et l’introduction d’un
paiement vert pour les agriculteurs qui respectent un ensemble de pratiques favorables
à l’environnement (CAPeye, 2015a).

        La somme de toutes les aides PAC de la période 2008-2013 sont représentées ci-
contre. Dans l'interprétation de ces données il faut tenir compte du fait que les aides
sont attribuées à la commune du siège de l’exploitation. Une exploitation peut s’étendre
sur plusieurs communes, voire départements, mais seulement la commune où se situe
le siège est bénéficiaire.
        La commune de Gap se distingue notamment parce qu’elle est le siège
d’associations qui gèrent les canaux d’irrigation. Ces structures associatives perçoivent
des aides de la PAC au titre de développement de structures agricoles et pour des
investissements dans le secteur de l’agriculture.
        Certaines communes de montagne peuvent bénéficier des Indemnités
Compensatoires des Handicaps Naturels et des MAE (Mesures Agro-
Environnementales).

Montant du 1er pilier des aides PAC Montant du 2nd pilier des aides PAC
 par commune entre 2008 et 2013      par commune entre 2008 et 2013

        Les financements PAC sont divisés en deux piliers, le premier représentant 80 %
des aides (CAPeye, 2015b). Le second pilier concerne les aides pour le développement
rural des pays européens. Les objectifs prioritaires sont d’augmenter la compétitivité de
l’agriculture, de gérer durablement les ressources naturelles, de lutter contre le
changement climatique, ainsi que de favoriser un développement des communautés
rurales, la préservation et la création d’emplois (Nègre, 2018). Les communes rurales
de montagne sont donc particulièrement concernées par ces aides.

                                                                                      11
Forêt et milieux ouverts
        La forêt joue un rôle indispensable dans les socio-écosystèmes alpins en assurant
un grand nombre de services écosystémiques (Dobré et al., 2005). En effet, elle constitue
un milieu naturel nécessaire au cycle de vie de nombreuses espèces et permet donc
d’assurer un rôle de “réservoir de biodiversité”. La forêt possède aussi un rôle de rempart
contre certains risques naturels comme les avalanches ou les chutes de blocs (Courbaud
et al., 2010). Elle assure une certaine stabilité des sols, ce qui limite l’érosion et les
glissements de terrains. La production de bois est également un service fondamental,
avec 7,5 millions de m³ produits chaque année dans les départements de l’Isère, de
Savoie, de Haute-Savoie, de la Drôme, des Hautes-Alpes, des Alpes-de-Haute-Provence
et des Alpes-Maritimes (Courbaud et al., 2010). La forêt constitue aussi une destination
de loisir appréciée des Français, 42 % des personnes sondées lors d’une étude de 2004
déclarent se rendre régulièrement en forêt (Dobré et al., 2005). Enfin, la forêt est capable
de fixer le dioxyde de carbone atmosphérique et permet donc de stocker une partie du
CO2, ce qui aide à lutter contre le réchauffement climatique (Courbaud et al., 2010).

Évolution de la surface
    forestière dans les
  Alpes françaises par
   rapport à la surface
 communale entre les
   années 1990 et 2018

        On observe une
tendance à la baisse ou à la
stabilisation de la surface
forestière dans les vallées
plus urbanisées de l’ouest
du territoire. L’évolution
est plutôt positive dans les
massifs à l’est des Alpes
françaises       ;      cette
augmentation        observée
dans les zones les plus
montagneuses corroborent
l'hypothèse              d'un
changement d'occupation
du sol des suites de
l’abandon des terres à
faibles         rendements
(Chauchard et al., 2010). La
zone semblant être la plus
concernée par le recul de la
surface forestière est plutôt
située au sud, notamment
dans le département du
Var.

12
Évolution de la surface des milieux ouverts dans les Alpes françaises par
      rapport à la surface communale entre les années 1990 et 2018

                                                              Ici les milieux
                                                      ouverts comprennent les
                                                      libellés prairies, pelouses
                                                      et pâturages naturels,
                                                      landes et broussailles,
                                                                     végétations
                                                      sclérophylles, forêts et
                                                      végétations arbustives
                                                      en mutation, végétations
                                                      clairsemées issus des
                                                      données Corine Land
                                                      Cover.
                                                              La     dynamique
                                                      des milieux ouverts
                                                      semble, en général,
                                                      opposée à celle de la
                                                      surface forestière. Les
                                                      communes les plus
                                                      concernées par la baisse
                                                      des surfaces en milieux
                                                      ouverts sont situées
                                                      dans       les      massifs
                                                      montagneux à l’est du
                                                      territoire tandis qu’à
                                                                       l’inverse,
                                                      l’augmentation de la
                                                      surface des milieux
                                                      ouverts          concerne
                                                      principalement le nord
                                                      (Haute-Savoie et est de
                                                      la Savoie).

     Évolution des surfaces
  forestières et des milieux
  ouverts pour le territoire
 des Alpes françaises entre
                1990 et 2018
        Lorsque la surface des
milieux ouverts croît (de 1990 à
2000), celle des milieux
forestiers est en baisse. De
même que lorsque la surface
des milieux ouverts chute, on
observe simultanément une
augmentation de la surface des
milieux forestiers en parallèle.

                                                                             13
Changement climatique et risques
   Inventaires des glaciers rocheux et des thermokarsts, et anomalie de
température estivale calculée sur la différence entre les périodes 1976-2005
                                et 2021-2050

14
Le massif alpin fait partie des espaces où les effets du changement climatique sur les
 socio-écosystèmes sont fortement perceptibles. Ces changements sont une menace à
 la fois pour le milieu naturel, mais aussi pour la société et l’économie ; d’où l’intérêt
 d’évaluer ses enjeux majeurs. On observe une hausse significative des températures et
 une forte variabilité interannuelle des précipitations (Durand et al., 2009 ; Bigot et
 Rome, 2010). Ainsi, entre 1944 et 2002, les hivers en Chartreuse ont connu une
 augmentation de leur température moyenne de 2,5°C (Durand et al., 2009). Ces deux
 paramètres combinés à d’autres facteurs bouleversent l’évolution de l’écosystème du
 massif alpin. La température agit sur la phénologie des plantes, tandis que leur
 répartition est souvent associée au gel, à l’évapotranspiration et aux précipitations
 estivales (Yoccoz et al., 2010). 60 % des espèces de plantes de montagne sont
 potentiellement menacées d'extinction d'ici 2100 (AEE, 2009). Plusieurs activités
 socio-économiques telles que l’agriculture, la foresterie, le pastoralisme ou le tourisme
 sont menacées par le changement climatique à l’échelle des Alpes. L’ANEM souligne
 de plus qu’une modification de la fréquence et de l’intensité des risques naturels sont
 à prévoir dans le contexte de changement climatique (ANEM, 2007).

        Le pergélisol est défini comme un sol dont la température n’est jamais positive
pendant au moins deux années consécutives (Gruber et Haeberli, 2009). Le pergélisol
est donc un sous-sol en permanence gelé, que l’on retrouve dans les zones de haute
altitude et de haute latitude (Schoeneich et al., 2017), présent dans le territoire alpin sous
plusieurs formes. Le pergélisol de montagne peut affecter la déstabilisation des pentes
et, par conséquent, avoir de graves conséquences dans ce territoire, surtout en termes
de risques. Les observations récentes montrent une augmentation de l’intensité et/ou
de la fréquence de ces processus (Bodin et al., 2015). À terme, le réchauffement progressif
de la température du sol aura pour conséquence une remontée en altitude des limites
inférieures du pergélisol, entraînant des
modifications         des        processus
géomorphologiques sur les terrains
affectés par la fonte de la glace du sol, et
une déstabilisation partielle de la partie
aval (Schoeneich et al., 2017).

  Évolution du nombre annuel de
       jours de gel dans les Alpes
   françaises pour l’horizon 2021-
    2050 par rapport à la normale
                        1976-2005
        Une diminution du nombre de
jours de gel (où la température
minimale est inférieure ou égale à 0 °C)
est à envisager selon un certain nombre
de simulations, comme celle choisie ci-
contre (CNRM-2014, modèle ALADIN,
RCP 4.5). Cette diminution illustre la
sensibilité du massif alpin au
changement climatique et les risques
associés.

                                                                                          15
Tourisme et transitions
 Évolution du nombre de résidences secondaires par commune dans les
                   Alpes françaises de 1968 à 2015

16
Dans un contexte de changement climatique global, le tourisme dans les Alpes
françaises subit de multiples pressions qui mettent en péril sa durabilité. Une dualité forte
existe actuellement entre développement économique et préservation de l’environnement
dans des systèmes touristiques aujourd’hui encore centrés autour de pôles de croissance
standardisés que sont les stations de sport d’hiver (Debarbieux et al., 2008). Face aux
contraintes naturelles de développement, les systèmes touristiques de montagne doivent
relancer l’attractivité de leur territoire. Pour cela, la diversification des activités, la prise en
compte des ressources spécifiques des territoires, et la transition vers des séjours touristiques
plus long terme sont des éléments importants pour assurer la pérennité de ces systèmes
(ANEM, 2007 ; Peyrache-Gadeau 2011).

          L’évolution du nombre de résidences secondaires permet de distinguer une
   évolution des infrastructures touristiques, et donc indirectement des pratiques et des
   types de séjours liés. La part des résidences secondaires était encore mineure au
   développement du “tout neige” à la fin du siècle dernier, marqué par des infrastructures
   concentrées dans le temps et l’espace. On assiste depuis au développement du
   résidentiel qui permet d’attirer des populations à moyen et long termes stabilisant et
   pérennisant ainsi les transferts de revenus vers les territoires de montagne (ANEM, 2007
   ; Peyrache-Gadeau, 2011). Favoriser le tourisme résidentiel inclut l’installation d’une
   demande et de populations nouvelles pour lesquelles l’offre en infrastructures s’adapte.
   La carte ci-contre évoque cette mutation déjà enclenchée malgré une dominance
   toujours forte des pôles de sports d’hiver.

     Nombre d’hôtels par commune en 2015 et nombre de nuitées hôtelières
                           par département en 2008

            On observe un déséquilibre
   important sur les infrastructures
   hôtelières, un type d’habitat majoritaire
   et représentatif du système touristique
   actuel. Des communes comptent ainsi
   près de 50 infrastructures hôtelières dans
   les Alpes du Nord, quand la plus grande
   majorité du territoire en dénombre en
   général moins de 5 par commune. Cette
   carte atteste ainsi de la logique de pôles
   de croissance standardisés, initiée dans
   les années 1970 mais encore présente
   dans les territoires, économiquement et
   socialement basée sur les stations de
   sport d’hiver (ANEM, 2007 ; Debarbieux
   et al., 2008).
          Concernant le nombre de nuitées,
   compte tenu des données à cette emprise,
   les départements de l’Isère, de la Drôme,
   des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse, des
   Alpes-Maritimes et du Var ont été exclus
   car ayant une partie de leur territoire en
   dehors du périmètre d’étude des Alpes.

                                                                                             17
Cadre de vie et bien-être
 Couverture 4G pour la téléphonie mobile et les communes denses des
                       Alpes françaises en 2018

18
L'avènement récent des concepts du "mieux-vivre" amène les sociétés actuelles à
s'interroger de plus en plus sur des notions se rapportant au "bien-vivre", telles que le
bien-être, la qualité de vie et le cadre de vie. Ces notions peuvent constituer de nouveaux
indicateurs pour évaluer l’efficacité de la mise en place des politiques sociales,
économiques et environnementales. A la manière du Bhoutan avec l'indicateur du
Bonheur National Brut (BNB), ce concept peut être mesuré au-delà des simples notions
de richesse, de santé et d'éducation comme avec l'IDH et le PIB. L'idée d’un tel concept
est aussi de l’évaluer à des échelles locales afin de garantir une certaine précision et un
certain réalisme de l'information retranscrite. Néanmoins, la complexité et la
subjectivité d'un tel indicateur font qu'aucune initiative à l'échelle communale n'a été
entreprise dans les Alpes. L’élaboration d’un tel indicateur prendrait en compte un
maximum de dimensions à la fois sociales et environnementales. La connectivité
(desserte, couverture 4G...) ou les nuisances (pollution sonore, lumineuse…) sont par
exemple des aspects à prendre en compte dans son calcul.

       Alors que la 5G doit arriver en France en 2020, la 4G couvre presque toute
l’Europe depuis maintenant 6 ans (Grossin, 2017). La cartographie des différentes
couvertures 4G des quatre opérateurs mobiles principaux en France (Orange, Bouygues,
Free, SFR) montre l’inégalité de la couverture du territoire. Elle suit ainsi les principaux
axes de communication et les zones urbaines. Les communes présentant une densité
supérieure à 200 hab/km2 sont généralement couvertes par au moins deux opérateurs.
Les principales aires urbaines, comme Grenoble et Chambéry, sont très bien couvertes
tandis que les reliefs aux faibles densités constituent des zones blanches.

Pollution lumineuse et densité de
   population des communes des
          Alpes françaises en 2015

        Le terme de pollution lumineuse
désigne la présence nocturne anormale
ou gênante de lumière. Cet éclairage
artificiel nocturne comporte de
nombreuses conséquences sur les
écosystèmes ainsi que sur le bien-être et
la santé humaine (IDA, 2018).
L’évaluation de la pollution lumineuse
peut se faire de différentes manières.
Ici, les données proviennent d’images
VIIRS, des images visibles et infrarouges
qui       collectent    des      mesures
radiométriques de la terre, de
l’atmosphère, de la cryosphère et des
océans (NASA.gov, 2017). La luminosité
est ici exprimée en radiance ou
luminance, et indique la puissance d’un
rayonnement réfléchi par une surface
(W / m² / sr). Les noyaux urbains se
distinguent par une pollution lumineuse très importante avec un centre touché par une
radiance souvent supérieure à 40. Les communes présentant de fortes densités sont
systématiquement très éclairées la nuit. Les noyaux urbains s’agrandissant et se
densifiant, le paysage nocturne évolue et devient plus lumineux d’année en année.

                                                                                        19
Qualité de vie : profil tranquillité

                                                                             Cette carte
                                                                    croise 16 indicateurs
                                                                    issus de thématiques
                                                                    transversales telles
                                                                    que le climat, la
                                                                    richesse            des
                                                                    populations,          la
                                                                    dotation             en
                                                                    équipements,         les
                                                                    risques naturels, le
                                                                    paysage,              la
                                                                    pollution,            la
                                                                    connectivité… Elles
                                                                               permettent
                                                                    d’évaluer un niveau
                                                                    potentiel de qualité
                                                                    de vie. Les six
                                                                    paramètres           de
                                                                    connectivité pris en
                                                                    compte sont classés
                                                                    de 0 à 1, où 1
                                                                    représente         une
                                                                    faible connectivité
                                                                    aux      réseaux     de
                                                                    transport     et     de
                                                                     télécommunication.
                                                                    La qualité de vie
                                                                    étant un indicateur
                                                                    subjectif, ce choix
                                                                    est donc motivé par
                                                                    l’ambition           de
                                                                    répondre à un profil
                                                                    type de perception
de la qualité de vie. Il correspond ici à une représentation associée à la tranquillité. La
tranquillité est définie comme le fait d’être déconnecté des réseaux de communication
physiques (transports) et virtuels (télécommunications).

        Globalement, cette carte fait ressortir les territoires ruraux. En effet, la répartition
de l’indice de qualité de vie est très fortement liée à la connectivité du territoire. Les
Alpes du Sud présentent donc les valeurs les plus fortes du point de vue de ce profil car
cet espace dispose des plus grandes superficies non-urbanisées par commune, des plus
fortes radiations solaires, de la connectivité la plus faible et des nuisances (pollutions
sonore et de l’air) les moins marquées. À l’inverse, les Alpes du Nord semblent plus
impactées par ces indicateurs. Bien que modestes, les pôles urbains de Digne-les-Bains
et de Gap semblent ceux qui enregistrent la meilleure qualité de vie (selon le critère de
tranquillité). Les dynamiques spatiales sous-jacentes à ce profil de qualité restent
difficiles à interpréter compte tenu de leur hétérogénéité.

20
Qualité de vie : profil connectivité
        Cette carte croise
les mêmes indicateurs
utilisés précédemment.
Les six paramètres de
connectivité pris en
compte sont classés de 0
à 1, où 1 représente une
forte connectivité aux
réseaux de transport et
de télécommunication.
La connectivité est le fait
d’être bien connecté aux
réseaux                  de
communication
physiques (transports)
et                 virtuels
(télécommunications).
Cette carte montre à
première vue une forte
hétérogénéité de ce
profil de qualité de vie.
Les communes qui ont
le plus mauvais indice
sont des communes qui
ont à la fois un indice de
connectivité faible mais
également des valeurs
moindres dans les dix
autres indicateurs.
Il       s’agit       donc
généralement             de
communes très rurales
et qui ne disposent pas
de pôle touristique majeur comme c’est le cas notamment dans les massifs des Écrins,
du Queyras, du Diois et des Préalpes de Digne. À l’inverse, les communes qui ont un
indice élevé sont plutôt des communes qui ont une bonne connectivité tout en ayant
des valeurs élevées pour les indices relatifs au paysage et à l’absence de nuisances.
        On retrouve donc surtout des communes périurbaines ainsi que des stations de
sports d’hiver qui répondent généralement plutôt bien à ces trois indicateurs. Les
agglomérations de Nice, Annecy et Gap semblent bien correspondre à ce profil de qualité
de vie.
        Cependant les dynamiques spatiales sous-jacentes à ce profil de qualité restent
difficiles à interpréter compte tenu de leur hétérogénéité.

                                                                                   21
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22
Table des matières
Sommaire ................................................................................................................. 3
Remerciements........................................................................................................ 5
Le Master 2 GÉOÏDES et l’atelier professionnalisant ............................................ 6
Introduction ............................................................................................................ 7
Dynamiques du secteur agricole ............................................................................ 8
      Evolution du nombre d’exploitations agricoles par commune dans les Alpes françaises
      entre 1988 et 2010 ............................................................................................................8
      Evolution de la surface agricole utile par commune dans les Alpes françaises entre
      1988 et 2010 ......................................................................................................................9
      Montant des aides PAC par commune entre 2008 et 2013 .......................................... 10
      Montant du 1er pilier des aides PAC par commune entre 2008 et 2013 ........................ 11
      Montant du 2nd pilier des aides PAC par commune entre 2008 et 2013 ....................... 11
Forêt et milieux ouverts ......................................................................................... 12
      Évolution de la surface forestière dans les Alpes françaises par rapport à la surface
      communale entre les années 1990 et 2018 ..................................................................... 12
      Évolution de la surface des milieux ouverts dans les Alpes françaises par rapport à la
      surface communale entre les années 1990 et 2018 ........................................................ 13
      Évolution des surfaces forestières et des milieux ouverts pour le territoire des Alpes
      françaises entre 1990 et 2018 ......................................................................................... 13
Changement climatique et risques ........................................................................14
      Inventaires des glaciers rocheux et des thermokarsts, et anomalie de température
      estivale calculée sur la différence entre les périodes 1976-2005 et 2021-2050 ............. 14
      Évolution du nombre annuel de jours de gel dans les Alpes françaises pour l’horizon
      2021-2050 par rapport à la normale 1976-2005 ............................................................. 15
Tourisme et transitions ......................................................................................... 16
      Évolution du nombre de résidences secondaires par commune dans les Alpes
      françaises de 1968 à 2015 ............................................................................................... 16
      Nombre d’hôtels par commune en 2015 et nombre de nuitées hôtelières par
      département en 2008 .....................................................................................................17
Cadre de vie et bien-être ........................................................................................18
      Couverture 4G pour la téléphonie mobile et les communes denses des Alpes françaises
      en 2018 ........................................................................................................................... 18
      Pollution lumineuse et densité de population des communes des Alpes françaises en
      2015................................................................................................................................. 19
      Qualité de vie : profil tranquillité ................................................................................. 20
      Qualité de vie : profil connectivité ................................................................................. 21
Bibliographie ......................................................................................................... 22

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Ce projet s’insère dans le cadre d’un atelier professionnalisant, commandité par
la Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA) et la Zone Atelier
Alpes (ZAA), ayant pour objectif l’identification d’indicateurs socio-économiques
d’intérêt pour le suivi des socio-écosystèmes de montagne. Il se présente sous la forme
d’un Atlas exposant un ensemble de thématiques définies à partir des différents socio-
écosystèmes existant sur le territoire des Alpes françaises. La notion de socio-écosystème
désigne les rétroactions entre la société et les différents écosystèmes qui l’entourent.
L’Atlas vise à faire ressortir les connexions entre les activités de la société et les
écosystèmes dans les Alpes françaises, à savoir entre différents critères sociaux,
économiques et environnementaux, dans un contexte d’évolution et de changement des
pratiques socio-économiques.
       La promotion 2018-2019 du Master 2 GÉOÏDES a donc été sollicitée pour
construire les bases de ce projet, travail faisant appel à diverses compétences comme le
travail d’enquête, la collecte de données, la production d’éléments cartographiques et de
documents de synthèse.

       This project is part of a professional workshop, sponsored by the International
Commission for the Protection of the Alps (CIPRA) and the Atelier Alps Area as part of
research of important socio-economic issues. It is commonly formulated as an atlas
featuring a set of topics defined from various socio-economic ecosystems existing in the
French Alps. The notion of socio-economic system captures the idea of including concepts
between society and the various ecosystems being surrounded by it. The main aim of this
atlas is to draw attention to the links between social activities and ecosystems in the
French Alps, particularly between different social, economic and environmental criteria,
in the context of the evolution and change of socio-economic practice.
       Therefore, the entire school year of the Master 2 GÉOÏDES in 2018-2019, was asked
to build the basis of this project in a work that included various skills, such as surveys,
data collection, creation of cartographic elements and synthesis documents.
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