Autisme et Imagerie Cérébrale - 18/10/2011 Stephane Malik Hammoutene LEJEUNE Morgan DCEM
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I) Introduction II) Les principales techniques d'imagerie III) Physiologie du lobe temporale IV) Résultats de l'imagerie des autistes V) Conclusion
I) Introduction L’autisme est une affection dont les causes sont multiples Des anomalies cérébrales sont associées à certaines formes d’autisme Les premières études morphométriques des cerveaux autistes datent de 1980 (réalisées grâce à la tomodensitométrie) L’autisme cérébral est la conséquence d’un trouble du développement cérébral dont on ignore encore les causes, les structures cérébrales impliquées Jusqu’à présent cette pathologie était considérée comme psychologique, on sait désormais qu’elle à une base neurologique. Le développement des techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle ouvre un nouvel espoir de pouvoir diagnostiquer précocement les sujets autistes en mettant en évidence ces anomalies neurologiques.
II)Techniques d’imageries Plusieurs méthodes pour l’étude des cerveaux autistes: -TEP -IRM -IRM d’activation : permet de voir les zones activés du cerveau lors de la réalisation d’une tache donnée
Tomographie par émission de positons Injection d’un traceur radioactif Mesure du rayonnement émis par ce traceur sur des capteurs externes
TEP : les différents traceurs 15 O-eau perfusion débit sanguin 18 F-deoxyglucose métabolisme du glucose 11 C-raclopride récepteurs dopaminergiques 18 F-dopa synthèse de la dopamine 11 C-flumazenilrécepteurs benzodiazépines
TEP : imagerie d’activation Inconvénients : Rayonnement radioactif Multiples injections Faible signal Moyennage sur plusieurs sujets
IRM fonctionnelle : principes de l’IRM IRM : Imagerie par Résonance Magnétique - basée sur la résonance des spins des protons en présence d’un champ magnétique B M : moment magnétique
principes de l’IRM
IRM fonctionnelle : principe effet BOLD: Oxyhémoglobine : diamagnétique. Désoxyhémoglobine : paramagnétique.
IRM fonctionnelle : principe effet BOLD Effet BOLD = variation locale de susceptibilité magnétique par variation de concentration en désoxyhémoglobine (agent de contraste intrinsèque) variation du T2*variation de l’amplitude du signal RMN. Séquence d’imagerie ultra-rapide sensible au T2*séquence EPI (Echo Planar Imaging). Technique non invasive de mesure indirecte de l’activation cérébrale. Très bonne résolution spatiale (3 . 4 mm). Résolution temporelle : environ 1 s.
IRM fonctionnelle : protocoles Paradigme en bloc Exploitation des variations locales d’inhomogénéités de champ magnétique entre une phase de controle (OFF) et une phase de tâche (ON). Paradigme de type ON/OFF en créneaux
Avantage : Facilité de mise en oeuvre. Inconvénient : Processus transitoires peu ou pas explorés.
IRM fonctionnelle : protocole événementiel Quantification de l’activation d’un voxel par identification du signal RMN à une fonction modéle (fonction gamma, gaussienne). Avantages : Processus transitoires accessibles. Etude de la dynamique de l’activation cérébrale. Inconvénients : Rendement faible
Electroencéphalographie (EEG) et Magnétoencéphalographie (MEG) Mesurent l’activité électrique neuronale Imagerie non invasive Résolution temporelle ~1ms EEG : mesure du Potentiel électrique. MEG : mesure du champ magnétique. Ordre de grandeur : quelques microvolts Ordre de grandeur : 10-13 tesla Capteurs : électrodes Capteurs : SQUID couplés . des bobines Appareillage très répandu Appareillage très coûteux
INSTRUMENTATION EEG 1er EEG : Hans Berger 1929 sur patient trépané Système 64-128 électrodes casque d’électrodes
INSTRUMENTATION MEG 1er MEG : Cohen -MIT 1968 avec de nombreux bobinages 1972 : apparition des squids=Capteur magnétique Supraconducteur 4degree K (refroidi à l’hélium liquide) 1980 : Systèmes 7à37 capteurs couverture partielle de la tête 1990 : Système casque intégral, ~150 capteurs Enregistrement MEG + EEG simultané
INSTRUMENTATION MEG Principe de la mesure en MEG Détection : bobines réceptrices de flux + transformateurs de flux : squids SQUIDS : dispositif supra Basse T (refroidi . L’hélium liquide
DIFFERENCES ENTRE MEG ET EEG : RECAPITULATIF MEG EEG Mesure le champ magnétique Mesure le potentiel électrique Réponse dipolaire perpendiculaire à la Réponse dipolaire parallèle à la direction du dipôle direction du dipôle Réponse focale Réponse diffuse Peu affecté par tissus cérébraux Très affecté par les tissus Sélectif pour sources tangentielles Sensible à toutes orientations Peu sensible aux sources profondes sensible aux sources profondes Appareillage coûteux Appareillage moins cher
III) Physiologie du lobe temporale Essentiel pour le langage et la cognition sociale Joue un rôle dans le traitement des signaux environnementaux qui entrent dans le système nerveux par les organes visuels et auditifs Impliqué dans le contrôle de la direction du regard, dans la reconnaissance des visages et dans le langage Le sillon temporal supérieur est une région cérébrale impliquée la « perception sociale » : une anomalie de cette région serait pertinente avec les difficultés relationnelles observées chez l’enfant autiste
IV) Résultats de l’imagerie Grâce à la TEP, on a constaté au niveaux du lobe temporale: -une diminution du débit sanguin cérébrale (DSC) (hypoperfusion) -de façon bilatérale -ceci chez 80% des enfants autistes (au repos) -particulièrement au niveau du : Gyrus temporal supérieur (GTS) Sillon temporal supérieur (STS) -confirmé par une étude récente en SPECT
Similitude de localisa.on des foyers d’hypoperfusion sur vue latérale, frontale et axiale (deux études indépendantes sur deux cerveaux au.stes)
On a également constaté: - une moindre activation des régions frontales (siège des fonctions exécutives) - une absence d’activation de l’amygdale (impliquée dans le traitement des stimulis sociaux et émotionnels) - des insuffisances dans le traitement de l’information auditive par l’hémisphère gauche -Insuffisances d’activation de la zone temporo-pariéto-occipitale (impliquée dans l’organisation corticale du langage) -des anomalies au niveau de la substance blanche du lobe temporal (langage et la cognition sociale) chez 40% des patients autistes.
Lésions pouvant êtres observées chez certains patients autistes : -lésions lobes temporaux (fréquence+++) -lésions lobes frontaux -lésions lobes fronto-temporaux -dysfonctionnement bilatéral du cerveau -malformations amygdale, cervelet, ventricules, tronc cérébral L'imagerie cérébrale montre des nettes différences entre les processus cognitifs du cerveau des personnes autistes et celui des personnes normales. (les zones du cerveau qui s'activent chez les personnes autistes et chez les personnes normales sont différentes pour un stimuli donné).
Imagerie fonctionnelle méthodes d’imagerie qui fournissent des informa.ons sur le fonc.onnement d’un organe -Tomographie par émission de positons: TEP -Tomographie par émission de simples photons: SPECT Les études d’activation en imagerie fonctionnelle ont montré que les sujets autistes activaient, lors de taches spécifiques, des patterns corticaux différents des sujets contrôles. Cela suggère qu’il existerait dans l’autisme des connections différentes entre plusieurs régions cérébrales.
Mesure du Débit Sanguin Cérébrale (DSC) par La TEP
On constate une diminution bitemporale du débit sanguin cérébrale Ainsi on a repéré un déficit d’activation de certaines zones qui traitent les informations visuelles et auditives, le contrôle de la direction du regard et la reconnaissance du visage
Les études suivantes (sur des cerveaux de patient autistes) montrent des résultats contestés par certains: -‐ mise en évidence d’une dilata.on du système ventriculaire -‐ une hypoplasie de certains lobules du cervelet (VI et VII du vermis) -‐ poly-‐microgyrie et une macro-‐gyrie temporale -‐ une diminu.on du volume du lobe pariétal supérieur bilatéral -‐ une diminu.on de la surface du corps calleux -‐ absence d’anomalie du volume de l’hippocampe dans l’au.sme -‐ diminu.on du volume des régions cingulaires antérieures -‐ augmenta.on de la substance grise au niveau de l’amygdale gauche, du cervelet et du gyrus temporal inférieur
IRM L’imagerie par résonance magnétique montre que plus de 40 % des enfants autistes présentent des anomalies cérébrales
Mise en évidence d’anomalies au niveau de la substance blanche (entouré) du lobe temporal (essentiel pour le langage et la cognition sociale).
V) Conclusion Il existe une réelle difficulté pour obtenir un diagnostic fiable et précoce de l’autisme Car les signes précoces peuvent être discrets ou méconnus La recherche actuelle en imagerie cérébrale a pour objectif de caractériser les anomalies et fonctionnements du cerveau impliqués dans l’autisme, ceci permettrai une prise en charge plus précoce des patient atteint de ce syndrome L’imagerie cérébrale est actuellement un moyen très utilisé dans la recherche pour l’autisme Le but de la recherche en imagerie est de pouvoir diagnostiquer précocement les formes d’autisme dues à des lésions cérébrales pour pouvoir ainsi améliorer la prise en charge de ces patients
Sources http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/vie-1/d/autisme-anomalie-de-la-reponse- cerebrale-a-la-perception-de-la-voix_4233/ http://www.univ-tours.fr/recherche/imagerie-et-cerveau-autisme-et-troubles-du- developpement-equipe-1-116967.kjsp http://www.amcehpad.fr/spip.php?article47 http://www.fondation-fondamental.org/page_dyn.php? lang=FR&page_id=MDAwMDAwMDA5NA== http://www.cea.fr/var/site/storage/original/application/ c84d719f12e90da246155b686ecc2144.pdf
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