Baromètre santé 360 LEVÉE D'EMBARGO LUNDI 3 JUILLET 2017 À 10H - Grand âge, dépendance et - Odoxa
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Baromètre santé 360 Grand âge, dépendance et accompagnement du vieillissement LEVÉE D’EMBARGO LUNDI 3 JUILLET 2017 À 10H Sondage réalisé pour
Méthodologie Recueil -Echantillon de Français interrogés par Internet les 14 et 15 juin 2017. -Echantillon d’aidants-familiaux interrogés par Internet les 14 -15 et 21-22 juin 2017. -Echantillon de médecins et d’infirmier(e)s interrogés par Internet du 8 au 19 juin 2017. -Echantillon de directeurs d’hôpitaux et d’EHPAD interrogés par Internet du 8 au 21 juin 2017. Echantillon Echantillon de 1 002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Echantillon de 328 aidants familiaux issus de deux échantillons représentatifs de la population française Echantillon de 437 médecins et 406 infirmier(e)s Echantillon de 219 directeurs d’hôpitaux et d’EHPAD (135 directeurs d’hôpitaux publics, 20 directeurs d’hôpitaux privés et 64 directeurs d’EHPAD)
Précisions sur les marges d’erreur Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part et d’autre de la valeur observée. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé. Si le pourcentage observé est de … Taille de l’Echantillon 5% ou 95% 10% ou 90% 20% ou 80% 30% ou 70% 40% ou 60% 50% 200 3,1 4,2 5,7 6,5 6,9 7,1 400 2,2 3,0 4,0 4,6 4,9 5,0 500 1,9 2,7 3,6 4,1 4,4 4,5 600 1,8 2,4 3,3 3,7 4,0 4,1 800 1,5 2,5 2,8 3,2 3,5 3,5 900 1,4 2,0 2,6 3,0 3,2 3,3 1 000 1,4 1,8 2,5 2,8 3,0 3,1 2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2 3000 0,8 1,1 1,4 1,6 1,8 1,8 Lecture du tableau : Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20%, la marge d’erreur est égale à 2,5%. Le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5].
8ème vague de notre Baromètre santé 360 Contexte et objectifs de cette 8ème vague du Baromètre santé 360 Nous avons souhaité que la 8ème vague de notre baromètre 360 sur la santé creuse en profondeur la thématique du grand âge, de la dépendance et de l’accompagnement du vieillissement. Pour ce faire, comme le sous-tend le nom et le principe philosophique même de notre baromètre à « 360 degrés », nous avons souhaité interroger toutes les populations concernées par le sujet : - La population générale, en interrogeant l’ensemble des Français mais aussi en scrutant plus particulièrement les perceptions des plus de 65 ans et celles des « aidants familiaux » - Et, en miroir, nous avons mesuré les perceptions et retours d’expérience sur le sujet de l’ensemble des professionnels de santé les plus légitimes : médecins, infirmiers/infirmières, directeurs d’hôpitaux et d’EHPAD. Ce rapport synthétise l’ensemble des résultats en trois grands chapitres dont les enseignements-clés vous sont indiqués ci-après dans un abstract résumé : « principaux enseignements ». La synthèse approfondie des résultats est, elle, détaillée à la fin de ce rapport.
Principaux enseignements - (1/6) - Chapitre 1 : Perceptions sur le grand âge et la dépendance Chapitre 1 : perceptions concernant l’accompagnement du vieillissement et la dépendance 1.1) Près de six Français sur dix (57%) et surtout les trois-quarts (73%) des plus de 65 ans se sentent concernés à titre personnel par la question de la prise en charge du grand âge et de la dépendance. Or, l’importance de ce sujet est très largement sous-estimée par les professionnels de santé, à l’exception notable des Directeurs d’hôpitaux et d’EHPAD. 1.2) Mais tous - Français, médecins, infirmières et directeurs d’établissements – sont unanimes (neuf sur dix le pensent) pour estimer que la question de la santé et de l’accompagnement du vieillissement est importante, voire prioritaire 1.3) Plus des deux-tiers des Français (68%) jugent insatisfaisante la prise en charge actuelle de la santé et de l’accompagnement du grand âge et de la perte d’autonomie et autant de Français (65%) se disent inquiets de leur capacité actuelle ou future à accéder à l’ensemble des services/aides dont ils pourraient avoir besoin en vieillissant 1.4) Si les Français ont une assez bonne image (60%) des personnels de santé qui travaillent dans les établissements d’accueil de personnes âgées, ils sont une large majorité (56% contre 44%) à avoir une mauvaise image de ces établissements, étant convaincus (84% le pensent) que ces établissements manquent cruellement de moyens
Principaux enseignements - (2/6) - Chapitre 1 (suite) : Perceptions sur le grand âge et la dépendance 1.5) Les directeurs d’EHPAD ont une vision assez juste de cette perception schizophrène de nos concitoyens à l’égard de leurs établissements et de leurs personnels : 69% pensent que les Français ont une mauvaise image de leurs établissements et 84% qu’ils ont une bonne image de leurs personnels 1.6) S’agissant du secteur privé, les Français ont à la fois une assez bonne connaissance des services proposés (68% disent connaître l’existence des services testés) et, pour ceux qui les connaissent ont une image sensiblement meilleure de ces services et de leurs personnels. Mais pour le public, comme pour le privé, le plus notable est le très important différentiel d’image (16 points) existant entre les établissements (moins bien jugés) et leurs personnels (nettement mieux jugés). 1.7) Les inquiétudes des Français concernant leur vieillissement portent essentiellement sur la santé (1er domaine d’inquiétude cité), et plus particulièrement sur les troubles cognitifs (Alzheimer, sénilité précoce…) 1.8) Si les troubles cognitifs inquiètent tant les Français, c’est qu’ils sont persuadés que ce sont ceux pour lesquels il existe le moins de solutions de prise en charge
Principaux enseignements - (3/6) - Chapitre 2 : vécu, problèmes rencontrés, craintes pour l’avenir et focus sur les aidants familiaux Chapitre 2 : Situation vécue par les Français en matière de vieillissement et dépendance, problèmes rencontrés et craintes pour l’avenir ; cas particulier des Aidants Familiaux 2.1) Adapter son domicile pour y rester plutôt que d’intégrer un établissement spécialisé constitue pour les Français comme pour les directeurs d’EHPAD la solution idéale… mais une troisième voie fait son chemin dans l’opinion : alterner entre présence à domicile et pouvoir aller de temps en temps dans un établissement. 2.2) S’ils étaient atteints de troubles cognitifs, en revanche, les Français pensent qu’il leur faudrait intégrer un établissement spécialisé 2.3) Plus d’un Français sur deux (52% contre 48%) est inquiet concernant la façon dont il gérera son propre vieillissement. Cette part atteint six personnes sur dix dans les milieux les plus modestes. Les professionnels de santé ont tous bien conscience de ce niveau de préoccupation de nos concitoyens. 2.4) A titre personnel, la perte d’autonomie constitue la principale inquiétude matérielle ou pratique des Français concernant leur vieillissement
Principaux enseignements - (4/6) - Chapitre 2 (suite) : vécu, problèmes rencontrés, craintes pour l’avenir et focus sur les aidants familiaux 2.5) L’inquiétude est d’autant plus forte que plus de 8 Français sur 10 disent méconnaître les dispositifs de prise en charge de la perte d’autonomie ou ne pas savoir où s’adresser en cas de besoin. Pour les trois-quarts des Français, les dispositifs existants seraient à la fois complexes, peu efficaces, pas adaptés à leurs besoins et peu accessibles. 2.6) Logiquement dès lors, pour faire face à ces inquiétudes sur leur vieillissement et à leur insatisfaction (et méconnaissance) actuelle quant aux solutions existantes, 6 Français sur 10 ont déjà prévu des « parades » pour anticiper les difficultés qu’ils craignaient avec leur vieillissement. 2.7) Le cas particulier des « aidants-familiaux » : ils représentent près de 8 millions et demi de Français. Si leur poids en France est parfaitement bien estimé par les infirmières, il est largement sous-évalué par les médecins et les directeurs d’hôpitaux. 2.8) Aider les aidants : plus de 8 aidants sur 10 ne bénéficient d’aucune aide et 1 sur 2 d’aucune solution de recours et ceux qui ont « la chance » d’en avoir comptent essentiellement sur leur famille ou leurs proches… Résultat, 7 aidants sur 10 ne s’estiment pas aidés par les pouvoirs publics.
Principaux enseignements - (5/6) - Chapitre 3 : Les attentes pour l’avenir concernant la prise en charge du vieillissement et de la dépendance (Etat, NT…) Chapitre 3 : Les attentes concernant la prise en charge du vieillissement et de la dépendance, que ce soit à l’égard de l’Etat (3 - B) et des pouvoirs publics ou concernant les avancées liées aux nouvelles technologies (3 - A) 3 - A / Les nouvelles technologies sont perçues comme un atout majeur pour l’amélioration de la santé et de la qualité des soins des personnes âgées : 3.1) Tout comme leurs médecins, infirmières et directeurs d’hôpitaux et d’EHPAD, près des trois-quarts des Français sont aussi persuadés que la santé connectée constitue une formidable opportunité pour le maintien à domicile et pour améliorer la santé et la qualité des soins des personnes âgées. 3.2) Les outils connectés sont déjà largement utilisés : 61% des plus de 60 ans en utilisent au quotidien au moins un parmi ceux que nous avons testés. Pourtant, plus de 8 Français sur 10 sont persuadés que leur usage est insuffisamment exploité par les professionnels de santé et les pouvoirs publics. Les professionnels de santé sont encore plus nombreux (9 sur 10) à le penser/constater… 3.3) Résultat, les Français (84%) comme les professionnels de santé (84% à 92% selon les populations) plébisciteraient la mise en place d’un financement spécifique de l’Etat/la sécurité sociale pour les technologies d’aide au maintien à domicile.
Principaux enseignements - (6/6) - Chapitre 3 : Les attentes pour l’avenir concernant la prise en charge du vieillissement et de la dépendance (Etat, NT…) 3 - B / Au-delà de l’amélioration et du développement des nouveaux outils (NT), les Français en appellent surtout à un accroissement de l’effort de la puissance publique 3.4) 9 Français sur 10 jugent que les politiques publiques ne sont pas adaptées aux défis du grand âge et de la perte d’autonomie, notamment car elles laissent selon eux un trop important « reste à charge aux familles ». 3.5) Pour les trois-quarts des Français, le financement des actions en faveur du grand âge doit relever de la solidarité nationale bien plutôt que du privé et plus de 8 Français sur 10 s’inquiètent des difficultés rencontrées par certains départements pour financer l’APA. 3.6) Les deux-tiers des Français et les trois-quarts des plus de 65 ans seraient favorables à la création d’un « 5ème risque » dédié au financement public de la prise en charge du vieillissement. ****************** Dans le contexte budgétaire contraint actuel, la santé en général et la question plus particulière de l’accompagnement du grand âge constitueront l’un des grands enjeux sur lesquels seront jugés nos nouveau dirigeants politiques. Le Président Macron se veut Jupiter, il ne perdrait rien à être aussi un peu plus Esculape… Gaël Sliman, Président d’Odoxa @gaelsliman
Chapitre 1 Perceptions sur l’accompagnement du vieillissement et la dépendance
Près de 6 Français sur 10 sont personnellement concernés par la prise en charge du vieillissement et de la dépendance La prise en charge du grand âge et de la dépendance constituent-ils des sujets sur lesquels vous vous êtes à titre personnel très, assez, peu, ou pas du tout concerné ? Les Français S/T Pas concerné : 43% S/T Concerné : 57% Pas du tout concerné 14% Très concerné 17% Peu concerné 29% Assez concerné 40%
Perception des professionnels de santé sur la part de Français concernés par le vieillissement et la dépendance Seuls les Directeurs d’hôpitaux et d’EHPAD l’estiment correctement Quelle est selon vous la proportion de Français se déclarant personnellement concernés par la question de la prise en charge du vieillissement ? Réponse numérique en % 57% des Français sont personnellement concernés par la question de la prise en charge du vieillissement Moyenne estimée Médecins 30% 35% 29% 6% 38% Infirmier/e/s 21% 42% 27% 10% 42% Directeurs d'hôpitaux et d'EHPAD 11% 28% 40% 19% 2% 52% moins de 25% 25 à 50% 50 à 70% plus de 70% (NSP)
L’urgence de la question de la santé, de l’accompagnement du grand âge et de la perte d’autonomie Aujourd’hui en France, diriez-vous que la question de la santé et de l’accompagnement du grand âge et de la perte d’autonomie est une préoccupation… S/T Important voire prioritaire Français 46% 47% 7% 93% Médecins 47% 44% 9% 91% Infirmier/e/s 41% 49% 10% 90% Directeurs d'hôpitaux et d'EHPAD 51% 37% 11%1% 88% Prioritaire Importante mais pas prioritaire Secondaire (NSP)
Plus des deux-tiers des Français jugent insatisfaisante la prise en charge du grand âge et de la perte d’autonomie en France Et estimez-vous que la prise en charge de cette question de la santé et de l’accompagnement du grand âge et de la perte d’autonomie en France aujourd’hui est : Les Français ST Insatisfaisante : 68% ST Satisfaisante : 32% 65 ans et plus : 73% Très satisfaisante Très insatisfaisante 3% 19% Assez satisfaisante 29% Assez insatisfaisante 49%
65% des Français sont inquiets sur leurs capacités actuelles ou futures à accéder à l’ensemble des services/aides Etes-vous personnellement inquiet quant à votre capacité actuelle ou future à accéder à l’ensemble des services/aides dont vous pourriez avoir besoin ? Les Français Non 35% Oui 65%
Les établissements d’accueil de personnes âgées ont une mauvaise image, contrairement à leurs personnels de santé Vous personnellement, avez-vous plutôt une bonne image ou plutôt une mauvaise image : Les Français Des établissements d’hébergements pour Des personnels de santé qui s’occupent des les personnes âgées dépendantes ou EHPAD personnes âgées dans ces établissements Mauvaise image Bonne image 40% 44% 18-24 ans : 56% Mauvaise image Bonne image 56% 60%
Les Directeurs d’EHPAD ont une assez juste perception de l’image de leurs établissements et de leurs personnels de santé Aux directeurs d’EHPAD : Pensez-vous que les Français et les patients ont plutôt une bonne image ou plutôt une mauvaise image … Perceptions des Directeurs d’EHPAD Des établissements d’hébergements pour Des personnels de santé qui s’occupent des les personnes âgées dépendantes ou EHPAD personnes âgées dans ces établissements Mauvaise image Mauvaise Bonne image 16% image 31% 69% Bonne image 84% 56% des Français en ont 60% des Français en une mauvaise image ont une bonne image
Les services de soins pour personnes âgées dans les cliniques privées sont connus de 68% des Français Les cliniques privées proposent des services de soins pour les personnes âgées / des services gériatriques et il existe aussi des cliniques spécifiques de santé mentale. Vous personnellement diriez-vous : Les Français Que vous les connaissez pour avoir des proches qui ont fréquenté ces établissements ou ces services 22% S/T connaît Que vous ne les connaissez pas personnellement ces services : mais que vous en aviez entendu parler 46% 68% Que vous ne les connaissez pas / n'en avez pas entendu parler 31% (NSP) 1%
Dans le secteur privé aussi, l’image des services de soins gériatriques est moins bonne que celle des personnels A ceux qui connaissent ces services : Et avez-vous une bonne image ou une mauvaise image : Les Français Des médecins et personnels de ces cliniques 72% 27% 1% Des services de soins gériatriques des cliniques 56% 43% 1% Des cliniques de santé mentale 49% 50% 1% Bonne image Mauvaise image (NSP)
Les Français sont unanimes sur le manque de moyens des établissements d’hébergement de personnes âgées De façon générale, avez-vous l’impression que les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes disposent de suffisamment de moyens ? Les Français Oui 16% Non 84% 65 ans et plus : 91%
Nouvelles technologies : un moyen d’améliorer la santé des personnes âgées et leur accès au soin Certains estiment que l’utilisation des nouvelles technologies comme la téléconsultation dans les EHPAD ou les autres services de santé numérique permettraient d’améliorer la santé des personnes âgées dans les établissements de santé et d’améliorer leur accès au soin. Vous personnellement, êtes-vous d’accord avec cette opinion ? Les Français ST Non : 37% ST Oui : 63% Non, pas d'accord du tout 9% Oui, tout à fait d'accord 11% Non, plutôt pas d'accord 28% Oui, plutôt d'accord 52%
Les problèmes de santé constituent la principale inquiétude des Français concernant leur propre vieillesse Concernant votre propre vieillesse, qu’est-ce qui vous inquiète le plus ? Les Français Les problèmes de santé 42% Les problèmes de revenu 39% Les problèmes d'isolement 13% Les problèmes de logement 6% Remarque : Les femmes et les moins de 50 ans placent les problèmes de revenus en 1er, devant les problèmes de santé
Les troubles cognitifs constituent la pathologie liée au vieillissement qui préoccupe le plus les Français Et s’agissant plus spécifiquement de votre santé, quel type de pathologies ou de problèmes de santé liés au vieillissement vous préoccupe le plus ? Les Français Les troubles cognitifs (Alzheimer, sénilité précoce…) 40% Les troubles physiques comme la dégradation de la mobilité, les problèmes de vue ou d’audition… 36% Les maladies chroniques (notamment le cancer) 24%
Il s’agit aussi de la pathologie que les Français estiment la moins bien prise en charge Parmi ces mêmes pathologies ou problèmes liés au vieillissement, quels sont ceux pour lesquels il existe le moins de solutions de prise en charge/accompagnement ? Les Français Les troubles cognitifs (Alzheimer, sénilité précoce…) 52% Les troubles physiques comme la dégradation de la mobilité, les problèmes de vue ou d’audition… 33% Les maladies chroniques (notamment le cancer) 14% (NSP) 1%
Chapitre 2 Vieillissement et dépendance : situation actuelle, vécu, problèmes rencontrés Focus spécifique sur les Aidants familiaux
Perte de capacités physiques : 1 Français sur 2 souhaiterait adapter son domicile plutôt qu’intégrer un EHPAD Aux Français : Dans le cas où vos capacités physiques se dégraderaient avec l’âge, pensez-vous qu’il vous faudrait : Aux Directeurs D’EHPAD : Dans le cas où leurs capacités physiques se dégraderaient avec l’âge, pensez-vous que les Français préféreraient : Les Français Les Directeurs d’EHPAD Pouvoir alterner entre Pouvoir alterner entre présence à présence à domicile et domicile et aller de temps en temps en aller de temps en temps établissement en établissement Adapter votre 25% 34% domicile pour y rester en bonne Adapter votre 37% auprès santé et en domicile pour des + de 50 ans sécurité Intégrer un y rester en établissement bonne santé 51% spécialisé et en sécurité 3% 72% Intégrer un établissement spécialisé 15%
Troubles cognitifs : Une majorité de Français préférerait intégrer un établissement spécialisé Et si vous étiez atteints de troubles cognitifs (Alzheimer, sénilité précoce…) pensez-vous qu’il faudrait : Les Français (NSP) 1% Pouvoir alterner entre présence à Adapter votre domicile pour domicile et aller de temps en temps en y rester en bonne santé et établissement en sécurité 28% 25% ➢ 35% auprès des plus de 50 ans Intégrer un établissement spécialisé 46%
La moitié des Français sont inquiets concernant la façon de gérer leur propre vieillissement Vous-même, êtes-vous inquiet concernant la façon dont vous gérerez votre propre vieillissement ? Les Français ST Pas inquiets : 48% ST Inquiets : 52% Très inquiet Pas du tout inquiet 9% 9% Assez inquiet Peu inquiet 43% 39%
Perception des professionnels de santé Cette inquiétude des Français est parfaitement évaluée Et quelle est, selon vous, la proportion de Français qui se déclarent inquiets concernant la façon dont ils gèreront leur propre vieillissement ? Réponse numérique en % 52% des Français se déclarent inquiets concernant la façon dont ils géreront leur propre vieillissement Moyenne estimée Médecins 16% 29% 25% 29% 1% 48% Infirmier/e/s 11% 22% 25% 41% 1% 55% Directeurs d'hôpitaux et d'EHPAD 8% 19% 31% 39% 3% 57% moins de 25% 25 à 45% 45 à 60% plus de 60% (NSP)
Perte d’autonomie, la principale inquiétude des Français Quelle est votre principale inquiétude matérielle ou pratique à ce sujet ? 2 réponses possibles Les Français La perte d'autonomie 51% Les difficultés financières que vous pourriez avoir 37% Le poids que vous pourriez représenter pour vos proches 34% La maladie 32% La solitude/l'isolement social 15% Le fait de devoir changer de logement 6% (NSP) 1%
Les Français ne connaissent pas les dispositifs existants de prise en charge de la perte d’autonomie Avez-vous le sentiment de bien connaître les dispositifs de prise en charge de la perte d’autonomie et de savoir où vous adresser en cas de besoin ? Les Français Oui 18% 65 ans et plus : 24% Non 82%
Prise en charge de la perte d’autonomie : des dispositifs complexes et peu accessibles Avez-vous le sentiment que les actions et dispositifs de prise en charge de la perte d’autonomie sont : Les Français Complexes 78% 21% 1% Efficaces 29% 68% 3% Adaptés à vos besoins 28% 70% 2% Facilement accessibles 19% 78% 3% Oui Non (NSP)
Moyen(s) anticipés pour faire face à ces difficultés Pour faire face à ces difficultés, avez-vous : Les Français Une amélioration de l'aide des pouvoirs publics 26% Au moins un oui : Prévu une épargne spécifique 61% 25% L'aide de vos enfants 23% Prévu d'équiper/adapter/changer votre logement 20% A prévu une épargne ou souscrit une assurance Acheté un logement pour bénéficier régulièrement d'un loyer 15% ou acheté un logement, au moins un oui : 36% Souscrit une assurance dépendance (PTIA) 11% % oui
Volet plus spécifique sur… Les aidants-familiaux
Les aidants-familiaux en France Le terme d’aidant familial ou aidant naturel désigne les personnes non professionnelles venant en aide à une personne dépendante et/ou handicapée faisant partie de leur entourage pour les activités de la vie quotidienne. Cette aide régulière peut être prodiguée de façon permanente ou non et peut prendre diverses formes : garde, soins, accompagnement à la vie sociale et au maintien de l’autonomie, démarches administratives, activités domestiques, etc. Vous personnellement êtes-vous un aidant d’une personne proche de votre entourage ? Les Français ➢ Avec 16% de Français se Oui définissant comme des aidants 16% familiaux, la France compterait près de 8 millions et demi d’aidants familiaux au sein de sa population adulte (8 320 000 précisément). Non Non, vous ne l'êtes 69% pas vous-même mais l'un de vos proches est un aidant 15%
Profil des aidants-familiaux en France Le terme d’aidant familial ou aidant naturel désigne les personnes non professionnelles venant en aide à une personne dépendante et/ou handicapée faisant partie de leur entourage pour les activités de la vie quotidienne. Cette aide régulière peut être prodiguée de façon permanente ou non et peut prendre diverses formes : garde, soins, accompagnement à la vie sociale et au maintien de l’autonomie, démarches administratives, activités domestiques, etc. Vous personnellement êtes-vous un aidant d’une personne proche de votre entourage ? SEXE La majorité des aidants (55%) sont des femmes ÂGE Un aidant sur deux (49%) a plus de 50 ans STATUT 52% des aidants sont des salariés et 35% sont inactifs REVENUS Près d’un aidant sur deux (48%) gagne moins de 2 500 euros par mois DIPLÔME 58% des aidants ont un niveau de diplôme inférieur au bac
A part les infirmières, les professionnels de santé sous- estiment nettement le nombre d’aidants-familiaux en France Selon vous, combien de Français sont actuellement des aidants familiaux c’est-à-dire des personnes non professionnelles venant en aide à une personne dépendante et/ou handicapée faisant partie de leur entourage pour les activités de la vie quotidienne ? Estimation moyenne des médecins : 3 033 000 aidants en France Estimation moyenne des infirmier/e/s : 9 418 000 aidants en France Estimation des Directeurs d’hôpitaux et d’EHPAD : 2 204 000 aidants en France 8,3 millions de Français sont des aidants-familiaux ➢ 8 millions d’après l’UNAF en octobre 2016 : http://www.unaf.fr/IMG/pdf/lettre_39_complete.pdf ➢ 8,3 millions d’après enquête de la DRESS : http://factoscope2017.blog.lemonde.fr/2017/03/21/marine-le-pen-les-aidants-familiaux-sont-8-millions-en-france/
Les aidants s’occupent le plus souvent de l’un de leurs parents Aux aidants-familiaux - Qui est la personne que vous aidez ? Les aidants L'un de vos parents 54% Une autre personne 28% Votre conjoint ou conjointe 18%
Près de 9 aidants sur 10 ne perçoivent aucun dédommagement au titre de leur activité d’aidant Aux aidants-familiaux - Bénéficiez-vous d’un dédommagement ou d’une rémunération au titre de votre activité d’aidant ? Les aidants Oui 13% Non 87%
Nouvelles technologies jugées les plus utiles pour accompagner les personnes âgées dépendantes Aux aidants-familiaux - Quels sont selon vous les outils liés aux nouvelles technologies qui pourraient être les plus utiles pour accompagner les personnes âgées dépendantes ? 2 réponses possibles Les aidants Les alertes automatiques en cas de problème de santé 68% La télésurveillance médicale/le suivi médical 63% La domotique pour les assister pour l'ouverture de leurs portes ou de leurs volets dans leurs logements 24% Les robots pour aider à faire le ménage 13%
La moitié des aidants ne dispose d’aucune solution de recours en cas d’indisponibilité Aux aidants-familiaux - Disposez-vous de solutions de recours pour que l’on s’occupe de votre proche lorsque vous n’êtes pas disponible ? Les aidants Non Oui 50% 50% 51% des 65 ans et plus VS 40% des 18-24 ans 50% des CSP- VS 42% des CSP+
Les aidants qui disposent d’une solution de recours comptent essentiellement sur leur propre famille Aux aidants-familiaux ayant une solution de recours : Quelles sont ces solutions de recours dont vous disposez ? Plusieurs réponses possibles Les aidants ayant une solution de recours Un autre membre de la famille 53% Une aide sociale à domicile 24% Un accueil de répit dans un établissement (EHPAD) 21% Un voisin 19% Un ami 11% Une autre solution 6%
7 aidants sur 10 s’estiment mal aidés par les pouvoirs publics Diriez-vous que dans votre rôle d’aidant vous êtes vous-même bien aidé par les pouvoir publics ? Les aidants ST Mal aidés : 70% ST Bien aidés : 30% Rappel : Déjà en 2008, près de 7 aidants sur 10 Oui, très bien aidé s’estimaient insuffisamment aidés 5% Non, très mal aidé 35% Oui, assez bien aidé 25% Non, assez mal aidé 35%
Chapitre 3 Attentes pour l’avenir concernant la prise en charge du vieillissement et de la dépendance : rôle de l’Etat, espoirs sur les nouvelles technologies
9 Français sur 10 jugent les politiques publiques inadaptées aux défis du grand âge et de la perte d’autonomie Avez-vous le sentiment que les actions et politiques publiques actuelles sont adaptées aux défis du grand âge et de la perte d’autonomie ? Les Français (NSP) 1% Oui 10% 18-24 ans : 22% oui Non 89% 65 ans et plus : 97% non
Des politiques jugées inadaptées en raison d’un « reste à charge » trop important A ceux qui estiment que les politiques publiques sont mal adaptées : Qu’est-ce qui fait selon vous que ces actions et politiques publiques sont mal adaptées aux défis du grand âge et de la perte d’autonomie ? Les Français Le "reste à charge" qui reste trop important pour les > 50-64 ans : 67% familles 58% > 65 ans et + : 65% Le manque d'information au sujet des aides proposées 18% Leur complexité 14% Leur difficulté d'accès 10%
Financement des actions en faveur du grand âge : Les Français souhaitent qu’elle relève de la solidarité nationale D’après-vous, de qui devrait relever le financement de ces actions en faveur du grand âge et de la perte d’autonomie ? Les Français De la solidarité nationale 49% D'acteurs privés (complémentaires, mutuelles, etc.) 24% Du département 18% De la commune 8% (NSP) 1%
Difficultés budgétaires des départements liées au financement de l’APA : une situation inquiétante pour 8 Français sur 10 De nombreux départements ont fait état de difficultés budgétaires liées au financement de l’Allocation personnalisée d’autonomie. Cette situation vous inquiète-t-elle ? Les Français Non 17% Oui 83% 76% des 18-24 ans 90% des 65 ans et plus
Quelle solution pour faire face aux enjeux de financement ? La solidarité nationale l’emporte sur l’incitation à l’assurance dépendance Quelle serait d’après-vous la meilleure façon de faire face à ces enjeux de financement ? Les Français Recourir à la solidarité nationale, même au prix d'augmentation des prélèvements obligatoires (cotisations sociales, CSG, etc.) 31% Encourager, voire forcer les Français à souscrire à une assurance- dépendance 24% Augmenter la part payée par les personnes utilisatrices de services 7% Aucune de ces réponses 37% (NSP) 1%
Les deux-tiers des Français sont pour la création d’un « 5ème risque » dédié au financement public de la prise en charge de la dépendance et de la vieillesse L’idée de créer un « 5ème risque » dédié au financement public de la prise en charge de la perte d’autonomie et du grand âge est régulièrement évoquée dans le débat public. Vous personnellement, seriez-vous favorable à un tel financement public visant à couvrir ce risque ? Les Français (NSP) 1% Non 33% Oui 66% 61% des 18-24 ans 74% des 65 ans et plus
Santé connectée : les trois-quarts des Français et des professionnels de santé y voient une opportunité pour le maintien à domicile des personnes âgées Diriez-vous que la santé connectée, c’est-à-dire l’utilisation d’objets connectés dans la santé, est une opportunité pour aider au maintien à domicile des personnes âgées ? Français 71% 28% 1% Médecins 76% 24% Infirmier/e/s 76% 24% Directeurs d'hôpitaux et d'EHPAD 83% 16% 1% Oui Non (NSP)
Nouvelles technologies et téléconsultation en EHPAD : un moyen d’améliorer la santé des personnes âgées pour 8 Français sur 10 Aux directeurs d’EHPAD : Et pensez-vous que l’utilisation des nouvelles technologies comme la téléconsultation dans les EHPAD permettraient d’améliorer la santé des personnes âgées dans les établissements de santé et d’améliorer leur accès au soin ? Les Directeurs d’EHPAD ST Non : 19% ST Oui : 81% Non, pas du tout d'accord 3% Non, plutôt pas d'accord 16% Oui, tout à fait d'accord 44% Oui, plutôt d'accord 37%
Les outils connectés déjà utilisés par 61% des plus de 60 ans Aux Français de 60 ans et plus : Vous-même, quels sont les outils connectés que vous utilisez déjà dans cette liste ? Les Français de 60 ans et plus Des applications permettant de rompre ou limiter l'isolement (comme Skype et les réseaux sociaux qui vous permettent de communiquer avec vos proches) 40% Les outils permettant un meilleur suivi de vos traitements (pilulier, glycémie, etc.) 29% Les outils connectés améliorant le suivi de votre santé au quotidien (tensiomètre, podomètre, balance… connectés) 28% 61% utilisent au Les outils améliorant la sécurité de votre domicile 26% moins 1 de ces outils - Les outils vous aidant dans le bon usage des médicaments/la bonne observance de vos 41% en utilisent au 18% traitements moins 2 Des outils vous aidant à mieux prévenir les risques domestiques (chutes, etc.) 16% Des outils connectés proposant des systèmes de prévention des risques dans vos activités quotidiennes à l'extérieur de chez vous 11% Des outils permettant de détecter les premiers symptômes de la fragilité/d'une pathologie 10%
Mais les Français sont convaincus que leur développement est insuffisamment favorisé Pensez-vous que les nouveaux services liés à l’usage des nouvelles technologies, notamment pour le maintien à domicile des personnes âgées, sont à l’heure actuelle suffisamment ou insuffisamment… Les Français Evolution depuis 2016 Présentés aux médecins et aux patients pour 20% 79% = favoriser la prévention 1% Utilisés pour améliorer la permanence des soins 18% 81% 1% +2 et diminuer leur coût Financés par l'Etat et/ou la sécurité sociale pour en assurer le développement 14% 85% 1% +4 Evoqués dans le débat politique 12% 87% 1% +2 Suffisamment Pas suffisamment (NSP) *Baromètre santé 360 Odoxa de mars 2016
Les professionnels de santé partagent le sentiment des Français que les technologies d’aide au maintien à domicile sont insuffisamment promues Pensez-vous que les nouveaux services liés à l’usage des nouvelles technologies, notamment pour le maintien à domicile des personnes âgées, sont à l’heure actuelle suffisamment ou insuffisamment… Médecins Infirmier(e)s Directeurs d’hôpitaux et EHPAD Présentés aux médecins et aux patients pour favoriser la prévention 9% 91% 11% 90% 7% 90% Utilisés pour améliorer la permanence des soins et diminuer leur coût 11% 88% 10% 90% 5% 92% Financés par l’Etat et/ou la sécurité sociale pour en assurer le 14% 86% 7% 92% 7% 90% développement Evoqués dans le débat politique 11% 89% 6% 93% 8% 90% % Suffisamment % Pas suffisamment
Français comme professionnels sont pour un financement spécifique de l’Etat/la sécurité sociale pour les technologies d’aide au maintien à domicile Pensez-vous que pour en favoriser le développement, l’Etat et/ou la sécurité sociale devraient prévoir un financement spécifiquement des nouvelles technologies visant à aider au maintien à domicile des personnes âgées ou dépendantes ? ST Oui ST Non Français 26% 58% 11% 4%1% 84% 15% S/T oui : de 72% chez les 18-24 ans à 91% chez les 65 ans et + Médecins 43% 41% 13% 3% 84% 16% Infirmier/e/s 39% 52% 7% 2% 91% 9% Directeurs d'hôpitaux et d'EHPAD 48% 44% 5% 1%2% 92% 6% Oui, certainement Oui, probablement Non, probablement pas Non, certainement pas (NSP) *Baromètre santé 360 Odoxa de mars 2016
Synthèse détaillée
Synthèse détaillée (1/17) Chapitre 1 : perceptions des Français et des professionnels de santé concernant l’accompagnement du vieillissement et la dépendance 1) Près de six Français sur dix (57%) et surtout les trois-quarts (73%) des plus de 65 ans se sentent concernés à titre personnel par la question de la prise en charge du grand âge et de la dépendance. Or, l’importance de ce sujet pour les Français est très largement sous-estimée par les professionnels de santé, à l’exception notable des directeurs d’hôpitaux et d’EHPAD. En moyenne, les médecins pensent que « seulement » 38% des Français se sentiraient concernés par la question de la prise en charge du vieillissement et près des deux-tiers (65%) des médecins pensent que moins de 50% des Français se sentiraient concernés. « Mieux » encore, près d’un médecin sur trois (30%) pensent que moins d’un quart des Français se sentiraient concernés par la question. Mauvaise anticipation : les Français sont en réalité 57% à se sentir personnellement concernés par cette question… soit 20 points de plus que les anticipations moyennes des médecins. Les anticipations des infirmières sont un peu plus justes que celles des médecins, mais elles restent en deçà de la réalité vécue/perçue : elles situent en moyenne à 42% la part de Français se sentant personnellement concernés (soit une sous-estimation de 15 points) et sont plus de 60% (63%) à croire que moins d’un Français sur deux se sentirait concerné. Mais, au moins, rares sont les infirmières (21%) à penser que les Français seraient moins d’un quart à se sentir concernés par le sujet. Finalement, les directeurs d’hôpitaux et (dans une moindre mesure) d’EHPAD sont les seuls à estimer assez correctement la part de Français se sentant personnellement concernés par la question. En moyenne, ils pensent que 52% des Français se sentent concernés, soit un niveau moyen remarquablement proche de celui observé chez les Français (57%), et la tranche qu’ils citent le plus (40% donnent un chiffre compris entre 50 et 70%) est justement celle dans laquelle se situent les Français. Notons que, paradoxalement, les directeurs d’hôpitaux du public comme du privé anticipent encore mieux les choses que leurs homologues directeurs d’EHPAD : 69% des premiers et 55% des seconds pensent à juste titre que plus de la moitié des Français se sentent concernés par le sujet, alors que les directeurs d’EHPAD ne sont que 39% à le penser… Alors qu’ils sont moins au contact direct des patients, les directeurs d’établissements perçoivent donc mieux les perceptions de ceux-ci que les médecins et les infirmières pourtant davantage à leur contact.
Synthèse détaillée (2/17) 2) Mais tous - Français, médecins, infirmières et directeurs d’établissements – sont unanimes (neuf sur dix le pensent) pour estimer que la question de la santé et de l’accompagnement du vieillissement est importante, voire prioritaire Si les médecins, et, dans une moindre mesure, les infirmières, sous-estiment sensiblement la part de Français se sentant aujourd’hui concernés par la question, ils ne sous-estiment en revanche pas du tout l’importance de ce sujet. Tous comme les Français (93%) et les directeurs d’hôpitaux et d’EHPAD (88%), les médecins (91%) et les infirmières (90%) sont en moyenne 9 sur 10 à juger que « la question de la santé et de l’accompagnement du grand âge et de la perte d’autonomie est une préoccupation importante voire prioritaire. A l’inverse moins d’une personne sur dix la qualifie de « secondaire ». Le seul clivage partageant à 50/50 les différentes populations interrogées concerne la frontière entre les deux positions « importante sans être prioritaire » ou « franchement prioritaire » : les directeurs d’hôpitaux et d’EHPAD sont les plus nombreux (plus encore que les patients) à faire de ce sujet une priorité absolue (51%) plutôt qu’un sujet « important sans être prioritaire » (37%). 3) Plus des deux-tiers des Français (68%) jugent insatisfaisante la prise en charge actuelle de la santé et de l’accompagnement du grand âge et de la perte d’autonomie et autant de Français (65%) se disent inquiets de leur capacité actuelle ou future à accéder à l’ensemble des services/aides dont ils pourraient avoir besoin en vieillissant Si la question du vieillissement et de la dépendance est pour eux importante sinon prioritaire, l’immense majorité de nos concitoyens juge insatisfaisante la prise en charge actuelle de la santé et de l’accompagnement du grand âge et de la perte d’autonomie. Plus des deux-tiers des Français la jugent « insatisfaisante », score qui culmine même à 73% auprès des plus de 65 ans, justement, les personnes les plus concernées par ce sujet. Conséquence logique de cette déficience perçue, en moyenne, les deux-tiers des Français (65%) se disent inquiets de « leur capacité actuelle ou future à accéder à l’ensemble des services/aides dont ils pourraient avoir besoin » en vieillissant. Et encore, ce niveau moyen masque d’importantes et inquiétantes différences selon l’âge des personnes interrogées. Ainsi, alors que l’on aurait pu imaginer que plus on avance en âge, plus on s’est préparé et renseigné sur le sujet, l’inquiétude augmente en réalité corrélativement avec l’âge : elle est de 57% à 59% auprès des 18-34 ans, atteint 66% des 35-49 ans et des 50-64 ans pour culminer à 69% auprès des plus de 65 ans.
Synthèse détaillée (3/17) 4) Si les Français ont une assez bonne image (60%) des personnels de santé qui travaillent dans les établissements d’accueil de personnes âgées, ils sont une large majorité (56% contre 44%) à avoir une mauvaise image de ces établissements car ils pensent (84%) que ceux-ci manqueraient cruellement de moyens. La raison de cette inquiétude tient sans doute en partie à la mauvaise image dont pâtissent les établissements d’accueil de personnes âgées : une large majorité de Français (56% contre 44%) a une mauvaise image de ces établissements. En outre, à l’exception des plus jeunes qui en ont une bonne image (56%) mais qui, souvent, les connaissent moins, ces établissements souffrent d’une mauvaise image auprès de l’ensemble des catégories composant la population, quelle que soit la génération (de 54% de mauvaise image auprès des plus de 65 ans à 61% auprès des 25-34 ans) ou la catégorie sociale (54% auprès des CSP+ et 60% auprès des CSP-) des personnes interrogées. Les Français font toutefois clairement la différence entre les établissements eux-mêmes, qui souffrent de cette mauvaise image, et les personnels qui y travaillent. A leur propos, la clémence est de mise, 60% des Français disant avoir une « bonne image » des personnels de santé qui s’occupent des personnes âgées dans ces établissements. Le clivage entre personne morale et physique est commun à l’ensemble des catégories de population, les catégories supérieures (66%) – dont les parents fréquentent plus souvent ces établissements – et les plus de 65 ans (64%), qui les fréquentent le plus souvent pour eux-mêmes ou leurs proches, étant les plus nombreux à louer le personnel de ces établissements. Par ailleurs, il convient de relativiser la mauvaise image des établissements car l’explication de cette mauvaise image tient avant tout à un manque de moyens : plus de 8 Français sur 10 estiment (84%) ainsi que « les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ne disposent pas de suffisamment de moyens ». En outre, des solutions existent selon nos concitoyens qui pourraient permettre d’améliorer l’efficacité de ces établissements, indépendamment de cette question de moyens : Pour près des deux-tiers des Français (63%) les nouvelles technologies permettront à l’avenir d’améliorer la santé des personnes âgées et leur accès aux soins.
Synthèse détaillée (4/17) 5) Les directeurs d’EHPAD ont une vision assez juste de cette perception schizophrène de nos concitoyens à l’égard de leurs établissements et de leurs personnels : 69% pensent que les Français ont une mauvaise image de leurs établissements et 84% qu’ils ont une bonne image de leurs personnels Les directeurs d’EHPAD savent bien que leurs établissements ne bénéficient pas d’une très bonne image dans l’opinion et , qu’à l’inverse, leurs personnels sont – eux – appréciés. En fait, ils auraient même plutôt tendance à surestimer cette schizophrénie de nos concitoyens : 69% pensent que les Français ont une mauvaise image de leurs établissements, alors qu’ils ne sont « que » 56% à en avoir effectivement une mauvaise image ; et 84% des Directeurs d’EHPAD pensent que les Français ont une bonne image de leurs personnels, alors qu’ils ne sont « que » 60% à en avoir une bonne image (il est vrai sans doute un peu atténuée par leurs jugements négatifs sur les établissements). 6) S’agissant du secteur privé, les Français ont à la fois une assez bonne connaissance des services proposés et, pour ceux qui les connaissent, ont une image sensiblement meilleure de ces services et de leurs personnels. Mais, pour le public comme pour le privé, le plus notable est le très important différentiel d’image (16 points) existant entre les établissements (moins bien jugés) et leurs personnels (nettement mieux jugés). Plus des deux-tiers des Français (68%) savent que les cliniques privées proposent des services de soins pour les personnes âgées / des services gériatriques et qu’il existe aussi des cliniques privées spécifiques de santé mentale. Mais il convient de relativiser la « densité » voire la fiabilité de cette connaissance : la plupart de ceux qui connaissent l’existence de ces services, en ont simplement entendu parler (46%) bien plus qu’ils ne les connaissent personnellement pour avoir eu des proches qui les ont fréquentés (22%). Or, l’image qu’ont les Français de ces services dans le privé est sensiblement meilleure à celle qu’ils ont du public : 72% ont une bonne image des personnels de ces services/cliniques (soit 12 points de plus que pour le public) et 56% ont une bonne image des services de soins gériatriques de ces cliniques (l’inverse pour le public). Enfin, un sur deux (49% contre 50%) a une bonne image des cliniques de santé mentale. Il n’en demeure pas moins que public comme privé souffrent tous deux d’une moins bonne image des services et établissements que de leurs personnels. Le différentiel est même exactement le même : il est de 16 points dans le public (60% contre 44%) comme dans le privé (72% contre 56%).
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