Beauport Paul Trépanier - Continuité - Érudit

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Beauport Paul Trépanier - Continuité - Érudit
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Continuité

Beauport
Paul Trépanier

Splendeur du mobilier victorien
Numéro 38, hiver 1988

URI : https://id.erudit.org/iderudit/18707ac

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Éditeur(s)
Éditions Continuité

ISSN
0714-9476 (imprimé)
1923-2543 (numérique)

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Citer cet article
Trépanier, P. (1988). Beauport. Continuité, (38), 49–55.

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Beauport Paul Trépanier - Continuité - Érudit
UNE VILLE

                                                                                                          Entre les battures et les Laurentides,
                                                                                                      Beauport s'étend sur un territoire de 68
                                                                                                      kilometres carrés dont près de la moitié
Depuis sa fondation en 1634 par le sieur                                                              est encore occupée par la forêt, (photo:
Robert Giffard, le petit Bourg-du-Fargy est devenu                                                    Roger Rainville)

Beauport, l'une des quinze villes
en importance au
Québec.                   O is entre Québec et la côte de                Il y a à peine 40 ans, le    B e a u p o r t - E s t ( 1 9 2 1 ) , Beau-
                          O Beaupré, bordé par les cé-            territoire de Beauport regrou-      p o r t - O u e s t e t Sainte-Thérèse
                          lèbres b a t t u r e s du S a i n t -   pait une demi-douzaine de mu-       (1937). La fusion à Beauport de
                          Laurent et les Laurentides,             nicipalités que reliait le cordon   ces six villes, en 1976, a permis
                          Beauport est, avec ses 63 000           sinueux du chemin Royal. Au         de reconstituer la presque tota-
                          habitants, la 14' ville en impor-       fil des ans, les anciens villages   lité du territoire d'origine. Fait
                          tance au Québec. U n peu                s'étaient détachés de la paroisse   surprenant, près de la moitié de
                          comme la ville de Charlesbourg          mère, comme le village indus-       la superficie de 68 kilomètres
                          (11e), Beauport représente bien         ttiel du Sault-Montmorency          carrés est encore occupée par la
                          le cas de ces vieux villages qué-       (aujourd'hui Saint-Grégoire)        forêt.
                          bécois que le développement             qui devint autonome en 1890.
                          suburbain de l'après-guerre a           La cité de Giffard est créée en
                          propulsé au rang des grandes            1912, puis s'ajoutent Saint-
                          villes de banlieue.                     Louis-de-Courville (1916),

                                                                                                      COIYnNUTKhlvrr 1988                           49
Beauport Paul Trépanier - Continuité - Érudit
Sous le signe de
                                                                                                                   I éclectisme, les mai-
                                                                                                                   sons en rangée de
                                                                                                                   la rue du Couvent,
                                                                                                                   (photo: B. Ostiguy)

     LE BOURG-DU-FARGY                           Le Bourg-du-Fargy est dé-             Du Régime français jus-
            Le Vieux-Beauport, ou        limité à l'ouest par la rivière       que vers 1900, le tracé des rues
     comme on l'appelait au XVIL         Beauport et à l'est pat la rue Pie    évolue peu. Il existe deux axes
     siècle, le Bourg-du-Fargy, est le   XII. C'est dans ce périmètre que      importants: l'avenue Royale et
     noyau du vaste arrondissement       s'installent, à partir de 1634, les   l'actuelle rue des Cascades,
     historique reconnu par l'État en    premiers colons après que cette       coupées par les rues Saint-Jules
     1964. En plus de regrouper des      seigneurie ait été concédée au        et Seigneuriale. Une seule ar-
     dizaines d'édifices remar-          sieur Robert Giffard. En 1700,        tète est ouverte au sud de l'ave-
     quables, ce secteur présente une    le village est déjà bien établi. Il   nue Royale, en direction de l'é-
     trame urbaine ancienne que          possède une église, un presby-        glise: l'actuelle rue du Temple.
     350 ans de développement ont        tète et une quinzaine d'habita-              C'est dans cette partie de
     peu altérée.                        tions donnant sur l'avenue            la vieille ville, parmi des bâti-
                                         Royale. Une enceinte de pieux         ments institutionnels, qu'on re-
                                         entoure le bourg. En 1642, le         trouve encore aujourd'hui la
                                         seigneur avait construit un im-       maison Bellanger-Girardin
                                         posant manoir ainsi que deux          dont le début de la construction
                                         moulins, tous trois le long de la     remonte à 1727. Maintenant
                                         rivière Beauport, à moins d'un        restaurée, cette maison loge le
                                         kilomètre à l'ouest du village.       centre d'exposition de la So-

50   roOT.NMTt.hl.fr 1988
Beauport Paul Trépanier - Continuité - Érudit
ciété d'art et d'histoire de Beau-   L'EXPANSION                          Montmorency, l'industriel Pe-       pierre à chaux. Les gisements de
port et témoigne éloquemment                Au cours du XIX' siècle,      ter Patterson, le nouveau sei-      pierre à chaux sont d'ailleurs
de la première architecture qué-     la population beauportoise           gneur de Beauport qui habite le     omniprésents sur le territoire de
bécoise, simple et solide, rare-     double tous les 40 ans, passant      manoir       Montmorency,           la paroisse; vers 1860, plus
ment conservée avec autant           de 870 en 1790 à 6 800 en 1900.      construit des scieries dont on a    d'une centaine d'agriculteurs
d'intégrité. Le Beauport histori-    Le village, essentiellement agri-    dit qu'elles étaient les plus       exploitent des fours à chaux sur
que ne contient pas moins de         cole, se densifie, on y construit    grandes au monde. L'industtie       une base artisanale.
140 maisons traditionnelles          de vastes bâtiments institution-     textile prendra la relève des              L'accroissement de la po-
québécoises; elles s'élèvent         nels et l'industrie vient occuper    scieries après leur fermeture       pulation et l'avènement de l'in-
pour la plupart le long de l'ave-    une main-d'oeuvre maintenant         vers 1885; un siècle plus tard,     dustrie exigent de nouveaux
nue Royale et des quelques ar-       abondante.                           en 1986, l'usine Dominion           édifices institutionnels. Le
tères anciennes. Le mode d'im-              Au début du XIX' siècle,      Textile a dû, à son tout, fermer    coeut du Bourg-du-Fargy troque
plantation de ces maisons est        deux centres industriels vont        ses portes. Saint-Grégoire-de-      son apparence de vieux village
fort intéressant; orientés dans      prendre leur essor. Le premier       Montmorency doit sa très forte      agricole contre celle d'une mu-
l'axe de la division des terres      se trouve près de la rivière Beau-   densité de population à son im-     nicipalité prospère, moderne et
seigneuriales que traverse en        port, à l'endroit même où Ro-        portant passé industriel. Un
diagonale le chemin Royal, les       bert Giffard avait implanté          autre secteur de l'industrie
bâtiments sont disposés en                                                                                         Les maisons traditionnelles de l'ave-
                                     deux moulins; une distillerie et     beauportoise, celui-ci encore
                                                                                                              nue Royale implantées «en dents de scie -
dents de scie, créant des pers-      trois moulins occupent alors ce      bien vivant, remonte au Ré-         offrent des perspectives de rue uniques en
pectives de rue bien singulières.    secteur. Au pied de la chute         gime français: l'extraction de la   leur genre, (photo: B. Ostiguy)

                                                                                                              I O M I M I I I lil.i-i   1988               51
Beauport Paul Trépanier - Continuité - Érudit
coquette. Les grands travaux
     commencent en 1850 par le
     remplacement de l'église pa-
     roissiale de 1722. Le jeune ar-
     chitecte Charles Baillairgé
     dresse les plans d'une vaste
     église, d'une longueur de 200
     pieds, dans un style tout nou-
     veau: le néo-gothique. Le décor
     intérieur est confié à un autre
     architecte québécois: F.-X.
     Berlinguet. Incendiée à deux
     reprises, en 1890 et 1916, l'é-
     glise de la Nativité est recons-
     truite aussitôt selon les mêmes
     plans, les flèches des clochers
     en moins. On dote aussi la pa-
     roisse d'un nouveau presbytète
     en 1864, plus spacieux et mo-
     numental. Avec la construc-
     tion du très beau couvent des
     Dames de la Congtégation et
     des maisons en tangée de la rue
     du C o u v e n t , le c e n t r e du
     Vieux-Beauport acquiert un ca-
     ractère éclectique fort harmo-
     nieux qui contraste avec la pré-
     sence de la sobre maison Bel-
     langer-Girardin.

          Le toit mansarde, une composante
     architecturale dominante dans les mai-
     sons bourgeoises construites à Beauport à
     la fin du siècle dernier, (photo: B. Os-
     tiguy)

                                                                                                               En vente dans nos librairies,

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                                                 Façades et devantures                                         C.P. 1005
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                                                 Guide de rénovation                                           G1K 7B5
         %       &      *     &                  des bâtiments            commerciaux
                                                                                                               Vente et information :
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                                                 façades des b â t i m e n t s c o m m e r c i a u x . Il      (Sans frais)
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                                                 p e r m e t d ' i d e n t i f i e r les travaux à effectuer
                                                 et leurs étapes de réalisation. Grâce à ce
                                                 guide, les rues c o m m e r c i a l e s devraient
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                                                 1987. 136 pages
                                                 EOQ 23924-4                                 18,95 $
       Québec
52   MWmiM ITK hiver 1988
Beauport Paul Trépanier - Continuité - Érudit
La chapelle du parc des Saints-
Martyrs construite entre le cimetière de
Giffard et l'esplanade qui domine le
fleuve, (photo: B. Ostiguy)

                   LES GRANDS                                    La famille Gugy avait        subsiste encore quelques-uns de
                   DOMAINES                              aussi acquis le domaine de Sala-     ces châteaux de bois sut le bou-
                          Le paysage urbain de           berry adjacent au domaine sei-       levard Sainte-Anne, masqués
                   Beauport conserve encore des          gneurial. Un incendie détruisit      par les motels et les restaurants
                   traces de la plupart de ses grands    la vieille résidence en 1969         qui font la renommée de la
                   domaines bourgeois. Seul l'an-        mais les magnifiques grilles de      route de S a i n t e - A n n e - d e -
                   cien manoir de Robert Giffard,        fer ouvragé subsistent encore.       Beaupré.
                   détruit pat un incendie en            C'est sur des concessions de ce             Le plus fameux domaine
                   1878, fait exception à la tègle.      domaine que sont construites, à      de Beauport est sans contredit
                   Cette demeure seigneuriale que        la fin du XIX' siècle, les grandes   celui du manoir Montmorency,
                   les successeurs de Giffard, les       demeures bourgeoises de cette        construit en 1790 pour le gou-
                   Juchereau du Chesnay, occupe-         partie de l'avenue Royale qui        verneur Haldimand et agrandi à
                   ront pendant près de deux             bénéficient toutes d'une vue         plusieurs reprises. Maintenant
                   siècles, est vendue en 1844 au        imprenable sur le fleuve et la       un établissement hôtelier, le
                   colonel B.C.A. Gugy. De 1845          capitale. D'ailleurs, Beauport       manoir est, par son architec-
                   à 1850, le vieux manoir loge          possède au tournant du siècle        ture, ses jardins et son site qui
                   l'Asile de Beauport avant le dé-      un secteur de villégiature près      surplombe la chute, un haut
                   ménagement de l'institution sur       des battures, au sud du Bourg-       lieu de l'histoire de la villégia-
                   le chemin de la Canardière.           du-Fargy: Everell Station. Il        ture au Québec.

                  Études d'impact sur l'environnement

                         - Programmes de recherche                            ethnoscop
                                 Projets de mise en valeur
                                                                         CONSULTANTS EN ARCHÉOLOGIE

                                                                                     360 Saint-François-Xavier
                                                                                     Bureau 300
                                                                                     Montréal (Québec)
                                                                                     H2Y2S8
                                                                                     Tél.: (514)849-3791

                                                                                              ..OVriMITI.lll.rr I98H                   53
Beauport Paul Trépanier - Continuité - Érudit
L'Asile de Beauport s'ins-   tecte bénédictin Dom Paul Bel-       PERSPECTIVES                         L'entrée en service d'un archi-
     talle en 1850 sur un autre grand    lot, dont les oeuvres ont mar-       D'AVENIR                             tecte à la Ville de Beauport dé-
     domaine de Beauport, celui du       qué l'architecture religieuse du            La mise en valeur d'un        montre qu'elle entend prendre
     juge Amable de Bonne. Dé-           XX' siècle. Dufresne obtiendra       arrondissement historique aussi      en main la destinée de son pa-
     vasté plusieurs fois par des in-    la célébrité grâce à une oeuvre      vaste et varié que celui de Beau-    trimoine. Des interventions
     cendies, l'hôpital fait toujours    en particulier: la basilique de      port n'est pas chose facile, d'où    éclairées dans un environne-
     partie de ce grand domaine          Cap-de-la-Madeleine. À Beau-         le besoin d'études approfondies      ment ancien aussi riche ne peu-
     dont les dimensions sont celles     port, Adrien Dufresne construi-      sur toutes les facettes du paysage   vent que se transformer en un
     d'une ville à l'intérieur d'une     ra plusieurs bâtiments impor-        utbain ancien. Une première          actif culturel et économique de
     autre ville.                        tants. Il conçoit à son retour       étude d'ensemble du patri-           première importance.
                                         d'Europe, au début des années        moine vient d'être effectuée à la
     LE XX' SIÈCLE                       trente, l'imposant maîtte-autel      suite d'une entente entre le mi-
            La g r a n d e è r e de      de l'église de la Nativité, oeuvre   nistère des Affaires culturelles     Paul Trépanier
     construction se poursuit au XX'     que les critiques d'art du temps     et la Ville de Beauport. L'utilité           Historien d'art et rédacteur
     siècle avec la constitution de      ont salué avec grand enthou-         d'un tel document est bien sûr       adjoint de Continuité.
     cinq nouvelles municipalités.       siasme. En 1946, il livre les        de permettre une meilleure
     C'est pendant cette période que     plans du nouvel édifice princi-      connaissance du patrimoine
     l'architecte Adrien Dufresne        pal de l'hôpital Saint-Michel-       pour ceux qui ont le mandat de
     (1904-1982) laissera sa marque      Archange (maintenant centre          l'administrer mais aussi de pro-
     dans Beauport. Natif et résident    hospitalier Robert-Giffard).         poser des priorités dans la plani-
     de Beauport, Adrien Dufresne a      On doit aussi à cet architecte la    fication des interventions.
     étudié à l'Ecole des Beaux-Arts     conception des hôtels de ville
     de Québec avant d'aller se per-     de Beauport et de Giffard ainsi
     fectionner en Europe vers 1930      que l'église Sainte-Thérèse-de-
     auprès de son maître, l'archi-      Lisieux.

54   COVriM ITI. hher 1988
À VOIR                                  6. Maison Bellanger-Girardin,                 (HORS C A R T E )                       populaire s'intègre assez bien à
1. Secteur de la rivière Beauport.         600, avenue Royale (XVIII*           1 1 . Parc des Saints-Martyrs, du             cet ensemble ancien. Au sud de
    U n des sites archéologiques           siècle). U n des plus célèbres             nord de l'avenue Royale, à la           la place se dresse la maison
    majeurs de la région de                vestiges du Régime français au             hauteur de l'avenue des Martyrs         Tessier dit Laplante, un
    Québec. Le manoir de Robert            Québec, la maison                          dans le quartier Giffard. Cette         monument classé et restauré
    Giffard se trouvait dans ces           Bellanger-Girardin profite d'un            vaste esplanade créée dans les          par l'État.
    environs ainsi que plusieurs           environnement champêtre                    années 1920 relie l'avenue          14. Manoir Montmorency, 2490,
    moulins et la distillerie de           intact. Restaurée et ouverte au            Royale au cimetière paroissial.         avenue Royale. Construite pour
     Beauport en activité de 1792 à        public, elle loge le centre                De l'aménagement originel               le gouverneur Haldimand, cette
     1910. Ce site maintenant              d'exposition de la Société d'art           subsistent le monument                  grande villa connut la célébrité
    reconquis par la nature est            et d'histoire de Beauport.                 commémoratif, les plantations           en devenant la résidence du
    menacé par l'éventuelle             7. Maisons en rangée, 2-12, rue               et la chapelle dont on doit les         duc de Kent, le père de la reine
    ouverture de l'axe routier             du Couvent (v. 1920).                      plans à l'historien d'art Gérard        Victoria. Maintenant un
    Saint-David qui doit relier le                                                    Morisset.                               établissement hôtelier, le
                                           Alignées sur un terrain en
    boulevard Sainte-Anne à                pente et entretenues                 12. Église Sainte-Thérèse-de-                 manoir conserve encore tout
     l'autoroute de la Capitale.           jalousement par leur                     Lisieux (1936), boulevard                 son cachet dans
2. Emplacement de la maison                propriétaire, ces six maisons            Bertrand, Adrien Dufresne,                l'environnement des chutes
    Salaberry, 482-488, avenue             forment un ensemble d'architecture       architecte. Malgré ses petites            Montmorency.
     Royale. Lieu de naissance de           éclectique des plus original.           dimensions, l'église                  15. Centre hospitalier
    Charles-Michel de Salaberry, le     g. Couvent de la congrégation               Sainte-Thérèse est                        Robert-Giffard (anciennement
     héros de la Châteauguay. La           Notre-Dame, 11, rue du                   probablement l'une des oeuvres            hôpital Saint-Michel-
    vieille résidence reconstruite en      Couvent (1886), F.-X.                    les plus achevées et sûrement             Archange, 1946) 2601, chemin
     1882 après un incendie fut de         Berlinguet, architecte. Le               l'une des plus attachantes du             de la Canardière. Adrien
    nouveau ravagée par les                couvent de Beauport dresse sa            style Dom Bellot au Québec.               Dufresne, architecte. Construit
    flammes en 1969 puis démolie.          silhouette élancée dans un petit         O n doit à Henri Angers                   dans un grand parc paysager, le
    Les grilles de fer ouvragé de          boisé au coeur de la ville               l'admirable sculpture au                  complexe hospitalier nous
     l'entrée principale, quoique fort                                              trumeau du portail.                       rappelle encore qu'à l'origine le
                                           historique. Au fond du terrain,
    délabrées, rappellent toujours ce      une dépendance reprend les           1 3 . Le noyau institutionnel de              domaine en était un de
    grand domaine maintenant occupé        formes architecturales de                  Saint-Louis de Courville, au            villégiature. Le bâtiment
    par des immeubles d'habitation.        l'édifice principal.                       nord de l'avenue Royale, à la           principal, colossal, est
3 . Alignement de belles                9. Presbytère, 25, rue du                     hauteur de l'avenue Vachon.             maintenant le point de repère
    résidences à toit mansardé, 492        Couvent. Le monumental                     Grande place publique du                majeur de la côte de Beauport.
    à 550 avenue Royale. Ces               presbytère de Beauport fut                 début du XX' siècle entourée
    maisons construites à la fin du        construit en 1864 et réaménagé             par l'église, le presbytère et le
    XIX' siècle possèdent toutes de        vers 1900. Tout comme les                  poste de pompiers. Fait
    grands terrains et une vue             maisons bourgeoises de la ville,           surprenant, la nouvelle Caisse
    panoramique sur le Saint-Laurent.      le bâtiment profite d'un
4 . Centre administratif                   panorama enviable par son
    Louis-Juchereau, 10, rue de            implantation sur une pente qui       O U S'ARRÊTER                                 Langlois, Michel. Les ancêtres
    l'Hôtel de Ville. Bien qu'elle         domine le fleuve.                       Manoir Montmorency, 2490,              Beauportois 1 6 3 4 - 1 7 6 0 . Québec,
    l'ait agrandi récemment, la        10. Église de la Nativité, rue du        avenue Royale, (418) 663-2955.            l'Éclaireur, 1984, 367 p.
    Ville de Beauport conserve             Couvent. Construite une                 Le Baron Rouge, 350, boulevard             Lortie, Marcel. Beauport et son
    encore son bel hôtel de ville          première fois en 1850 par            Sainte-Anne, (418) 667-1355.              curé. Sainte-Anne-de-Beaupré,
    Art déco, oeuvre de l'architecte       l'architecte Charles Baillairgé,                                               1983, 149 p.
    beauportois Adrien Dufresne.           l'église de Beauport est             À LIRE                                        Tardif-Painchaud, Nicole. Dom
5. Maison Marcoux, 588, avenue             incendiée à deux reprises en             Dufresne, Michel. Beauport: de        Bellot et l'architecture religieuse au
    Royale. Construite en partie au        1890 et en 1916. Elle fut            la côte à l'arrière-pays. Québec,         Québec. Québec, Les Presses de
    Régime français, la maison             reconstruite chaque fois selon       ministère des Affaires culturelles,       l'Université Laval, 1978, 262 p.
    Marcoux possède encore sa              les mêmes plans, à l'exception       1977, 79 p. (Les cahiers du
    grange, fait inusité dans un           des deux clochers tronqués           patrimoine n" 8)                          POUR EN SAVOIR PLUS
    centre-ville. L'ajout d'une            depuis 1916. Le maître-autel             Gagnon Pratte, France.                   La Société d'art et d'histoire de
    grande lucarne centrale en             néo-gothique (v. 1930), conçu        L'architecture et la nature à             Beauport, Maison Bellanger-
    1921 est une remise au goût du         par l'architecte Adrien              Québec au X I X ' siècle: les villas.     Girardin, 600, avenue Royale,
    jour inspirée par les formes           Dufresne, se pare d'un bel           Québec, ministère des Affaires            Beauport, Que., G 1 E 6 Y 9 . (418)
    éclectiques des maisons en             ensemble de statues en ronde-        culturelles, Musée du Québec, 1980,       666-2199.
    rangée de la rue du Couvent.           bosse du sculpteur Henri Angers.     334 p.

                                                                                                                          .:OVHMm.lil,er I98B                       55
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