Box office 2016 : Record battu pour les studios américains - Insight NPA

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Box office 2016 : Record battu pour les studios américains - Insight NPA
Box office 2016 : Record battu pour les
studios américains

Rendus publics en marge du CES 2017, les données du Box-office 2016 confirment les bons
résultats enregistrés par les salles en 2016 aux Etats-Unis et au Canada (et de même
d’ailleurs qu’en France) : avec 11,37 Mds$ de recettes tirées des entrées, le cinéma nord-
américain a battu en 2016 son record historique, en légère croissance (2,2%) par rapport à
son niveau de 2015 et en progression plus marquée (9,8%) sur 2014.

Avec 26,4% de part de marché pour l’ensemble de ses productions, Disney s’est montré l’an
dernier particulièrement performant, laissant à plus de neuf points son second, Warner
Bros (16,8%), et à plus de treize le troisième, la Fox (12,9%).

Même domination dans le Top 10 des films ayant généré les plus grosses recettes : 6 sont
signées Disney (Le Monde de Dory, Rogue One, Captain America : Civil War, Le Livre de la
Jungle et Zootopia), contre deux à Warner (Batman v Superman : l’aube de la justice et
Suicide Squad), un pour Universal (La Vie Secrète des Animaux), et un pour 21th Century
Fox (Deadpool).

Après l’annonce début décembre d’un output deal entre Universal et SFR, ce dernier
succédant à Canal+ comme partenaire privilégié de la filiale du groupe NBC-U, ces
résultats 2016 sont aussi l’occasion de dresser une photo du poids des studios liés aux
éditeurs français de chaînes de cinéma premium : Canal+ (bénéficiant d’accords avec
Disney, Warner Bros, 20th Century Fox et Paramount), OCS (Sony) et dès l’été prochain
SFR.

Sur la moyenne des 3 dernières années (2014/2016), afin de lisser les écarts liés aux
calendriers de sortie des blockbusters, les 4 studios liés à Canal+ ont totalisé 56,7% des
recettes du box-office américain, contre 9,3% pour Sony et 14,7% pour Universal.

Amazon Prime Vidéo : soft launch mondial ou
excès de précipitation ?

« We are excited to announce that starting today, fans around the world have access to
Prime Video », said Tim Leslie, Vice President, International, Prime Video. Le communiqué
diffusé ce mercredi 14 décembre par le site corporate d’Amazon s’inscrit dans la pure
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tradition de la communication « à l’américaine », avec son lot de superlatifs. Intervenant
presqu’un an jour pour jour après l’annonce du passage à l’échelle mondiale de Netflx, lors
du CES 2016, il ne manque pas au-delà de pousser le bouchon encore un peu plus loin :
quand Reed Hastings avait revendiqué une disponibilité dans 190 pays, le groupe dirigé par
Jeff Bezos se targue d’être accessible dans « plus de 200 pays et territoires ».

Ceci ne suffit pas à dissiper les interrogations sur ce mouvement. Dans sa manière et
surtout dans son calendrier.

Régulièrement évoqué depuis… 2012, le lancement d’Amazon Prime Video n’avait jamais
été officiellement confirmé par le groupe. Pas même depuis l’été 2016 où la rumeur d’une
arrivée coordonnée en France, en Espagne et en Italie s’était faite plus pressante. Et pas
davantage, ces dernières semaines, quand les professionnels évoquaient un décalage au
début 2017, le temps notamment pour Amazon, de franciser son interface et de procéder
au doublage ou au sous-titrage, de son catalogue.

A une stratégie d’expansion mesurée et soignée, le groupe a finalement préféré un
mouvement massif et éclair, et renoncé pour ce faire à prendre en compte les spécificités
nationales. A ce stade, au moins, l’ensemble de la navigation se fait donc en anglais. Et,
comme le relevaient dès ce mercredi de nombreux observateurs, les séries ou films
accessibles en Français (doublage et sous-titrage confondus) n’excèdent respectivement
pas une vingtaine et un gros 150 avec même, parmi les curiosités pointées par le
Huffington Post une section Bollywood exclusivement disponible en hindi.

Du célèbre « think globally, act locally », Amazon semble avoir surtout retenu le premier
terme, quitte à susciter des commentaires mitigés de la part de la presse, à réduire la
capacité de son service à séduire le public mainstream, et à accroître les interrogations sur
la date choisie : difficile, avec un lancement le 14 décembre, de tabler sur un afflux massif
immédiat vers l’offre de SVoD et, partant, sur un levier significatif de cette dernière vers
l’activité de e-commerce. Pas d’effet à attendre donc de Prime Vidéo, sur les ventes de Noël
d’Amazon. Ce 14 décembre, le volume des recherches Google autour de la marque ne
marquait d’ailleurs pas de progression par rapport au niveau des jours précédents.

Les spéculations ne devraient donc pas manquer au cours des prochaines semaines autour
du choix de Jeff Bezos. Reste au-delà une réalité tangible : en moins de douze mois, la SVoD
aura vu se déployer ses deux premiers acteurs mondiaux.

Événementialiser un feuilleton : l’exemple
des Mystères de l’Amour

Dimanche 11 décembre, TMC proposait à partir de 19h45 une
soirée spéciale Les Mystères de l’Amour, au cours
de laquelle le mariage d’Hélène et Nicolas a été célébré. Le feuilleton permet à la
chaîne de réaliser son record historique d’audience, toutes cases confondues, en
réunissant en moyenne sur ses trois épisodes[1] plus d’un million de
téléspectateurs pour 4,1% de PdA[2]. Si les fans de la série culte étaient au
rendez-vous, le dispositif de promotion déployé par TMC a également permis le
succès de sa soirée.

NPA conseil analyse la réussite de ce programme événementiel, diffusé sur la
chaîne qui a pour ambition de devenir leader de la TNT en 2017[3].

Une soirée plus performante qu’en 2014

Ce n’est pas la première soirée spéciale des Mystères de l’amour qui est proposée sur la
chaîne. Le dimanche 14 décembre 2014, un épisode de 90 minutes est programmé en
Prime (Amour, fantômes et mariage). Diffusé à la suite, un documentaire de la même durée
retrace les 20 ans de la franchise Hélène et les garçons. Le second Prime diffusé le 11
décembre 2016 rencontre un succès plus prononcé. Les trois épisodes réunissent plus de
300 000 téléspectateurs supplémentaires comparé à 2014 et se placent près de 1,5% de
PdA au-dessus. En revanche, en réunissant en moyenne 165 000 téléspectateurs pour 1,8%
de PdA, le concert d’Hélène à l’Olympia s’affiche en retrait de la performance du
documentaire de deuxième partie de soirée en 2014 (382 000 tvsp pour 3,9% de PdA). Sur
les femmes de moins de 50 ans responsables des achats, la part d’audience est doublée par
rapport au premier Prime. Le feuilleton passe de 5,1% de PdA à près de 10% sur la cible.
Jolie progression également sur les individus de 25 à 49 ans comparé au précédent Prime
(+3 pts sur la cible en Access et en Prime).

                     Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie

Le programme le plus visible de la semaine dans la presse[4]

La soirée spéciale de TMC a bénéficié d’une très large couverture dans la presse
spécialisée et les quotidiens nationaux. Sur l’ensemble des programmes diffusés du samedi
10 au vendredi 16 décembre, Les mystères de l’amour se hisse en tête du classement des
plus visibles du PAF, devant Léo Mattei, brigade des mineurs et La France a un incroyable
talent. Le Prime de TMC affiche une part de visibilité de 7,6% avec un nombre total de 23
citations (16 en presse print et 7 sur le web). Le programme apparaît à quatre reprises en
couverture des magazines de presse spécialisée (Télé Star, Télé 7 jours, Télé Poche, Télé
Magazine).

 TOP 5 des programmes les plus visibles dans la presse du samedi 10 au vendredi
                              16 décembre 2016

  Part de visibilité des programmes diffusés sur la TNT le dimanche 11 décembre
                                       2016

Si l’on s’intéresse aux programmes diffusés en Prime sur la TNT le 11 novembre, Les
mystères de l’amour est largement le plus visible avec une PdV[5] qui s’élève à 76,1%, suivi
de Monstres et Cie sur 6ter à 19,8%. Quatre programmes diffusés ce soir-là sur la TNT sont
mentionnés.

Au-delà des multiples mentions dont Les mystères de l’amour a bénéficié dans la presse, il
a également reçu le soutien du programme vitrine de TMC au cours d’une émission
spéciale jeudi 8 décembre. Les comédiens du feuilleton ont en effet été reçus par Yann
Barthès dans Quotidien, lequel a retracé le parcours d’Hélène Rollès depuis Hélène et les
garçons jusqu’à aujourd’hui, tout en laissant planer le suspense sur les épisodes diffusés le
dimanche.

Par ailleurs, comparé au précédent Prime, le volume de bandes annonces relatives au
programme a explosé. Sur les 7 jours précédent la diffusion de la soirée spéciale (du lundi
au dimanche), 103 spots ont été mis à l’antenne cette année dont 16 le jour-j (vs 28 sur la
semaine en 2014 dont 4 le jour-j).
Un dispositif particulièrement dense sur Facebook

Sur les réseaux sociaux, Les Mystères de l’Amour concentre sa présence sur Facebook. En
effet, il s’agit du seul réseau sur lequel le programme dispose d’une page officielle
(149 000 fans). Au cours des trois semaines qui ont précédé la soirée spéciale, on y
dénombre 31 publications avec une part de vidéos qui s’élève à 77,4% (24 vidéos dont 9 qui
renvoient sur le site MyTf1.fr). Le week-end de la diffusion, les comédiens donnent rendez-
vous aux internautes dans 7 vidéos de courte durée (une dizaine de secondes chacune). Le
6 décembre, le compte du programme a relayé le Facebook Live de TMC, au cours duquel
sont interviewés Hélène Rollès et Patrick Puydebat. La vidéo a généré 56 634 vues.

[1] Un épisode en Access et 2 en Prime

[2] NPA Conseil sur donnée Médiamétrie / Individus de 4 ans et plus / Audience veille

[3] D’après Ara Aprikian, interrogé au sujet de la chaîne dans Les Échos le 12 décembre

[4] Selon le baromètre 360 de visibilité des programmes développé par NPA Conseil

[5] Part de visibilité, qui prend en compte la taille des articles publiés et le volume de
diffusion des magazines

Téléfilms de Noël : une diffusion précoce
pour de meilleures audiences

Remplis de bons sentiments sur fond de décors enneigés, les téléfilms de Noël
envahissent chaque année les chaînes de télévision françaises. Traditionnellement
vecteur d’audiences les après-midis du mois de décembre, les téléfilms de Noël ont
la particularité cette année d’avoir été programmés plus tôt que d’habitude,
notamment sur TF1.

Pour la plupart des chaînes, la case des après-midis de semaine est traditionnellement
consacrée aux téléfilms étrangers : après Les feux de l’amour vers 15h15 sur TF1 et dès
14h pour M6. Depuis la rentrée de septembre 2016, ce genre télévisuel réunit en moyenne
1,1M de téléspectateurs sur TF1 (15,7% de PdA) et autant sur M6 avec une PdA
légèrement inférieure (13,9%) sur les individus de 4 ans et plus. La cible de ce type de
programme reste tout de même la Française responsable des achats âgée de moins de 50
ans pour laquelle ces téléfilms réalisent 24,1 % de PdA sur TF1 et 20,7% sur M6.

Habituellement à partir de décembre, ces chaînes choisissent de diffuser des téléfilms
autour du thème des fêtes de fin d’année. L’an dernier, la sixième chaîne a ainsi vu ses
audiences boostées par ce type de programmes généralement achetés aux Etats-Unis
auprès des chaînes câblées Lifetime et Hallmark Channel. En effet en 2015, sur les 3
premières semaines de décembre, ces téléfilms ont attiré 1,4M de téléspectateurs 4+ sur
M6 (+ 375 000 téléspectateurs vs sept-nov 2015 / 16,6% de PdA) et, dans une moindre
mesure 1,1M sur TF1 (+35 000 téléspectateurs vs sept-nov 2015 / 16,4% de PdA).

Refusant de se laisser devancer par sa principale concurrente sur ce créneau, TF1 décide
cette année de commencer la diffusion des téléfilms de Noël dès le 14 novembre. Depuis
cette date, la première chaîne réalise d’excellentes audiences ses après-midis : 1,5M de
téléspectateurs pour 20,1% de PdA sur les individus de 4 ans et plus et 29,4% de PdA sur la
Française responsable des achats de moins de 50 ans. TF1 a même décidé de
déprogrammer Les Feux de l’amour à partir du 28 novembre afin de pouvoir diffuser 2
téléfilms de fin d’année dès 14h. Face à la gronde de certains téléspectateurs fans du soap
américain, la chaîne a confirmé la reprogrammation des Feux de l’amour dès janvier 2017.

Quant à M6, la chaîne a préféré attendre le 25 novembre pour diffuser son premier téléfilm
de Noël, au détriment de ses audiences : 1,1M de téléspectateurs pour 12,7% de PdA sur
les individus de 4 ans et plus et 22% de PdA sur la FRDA de moins de 50 ans.

Twitter : Le duel des présentateurs des
chaînes d’info en continu

2017 s’annonce comme une année cruciale pour ces chaînes. Nous avons souhaité dresser
pour l’occasion un état des lieux du poids des incarnants des quatre grandes chaînes
d’infos et des bonnes pratiques observés sur le réseau.
I-Télé et Jean-Jacques Bourdin, leader sur Twitter

Avec 50 comptes twitter analysés sur la période de novembre 2016, nous avons établi un
classement des influenceurs en fonction de leurs communautés, de leurs activités, et des
interactions qu’ils engendrent sur le réseau.

Source : NPA Conseil / Période 1er novembre 2016 – 30 novembre 2016 –Tweets et
interactions sur Tweets.

Jean-Jacques Bourdin, leader en termes de taille de communauté et d’activité sur
le réseau.
– Avec plus de 443k followers, Jean-Jacques Bourdin est sans conteste l’animateur de
chaîne d’info qui cumule le plus grand nombre de followers sur Twitter. Il devance
largement Jean-Michel Apathie (+139k followers), présentateur sur France Info, et possède
près du double de followers qu’Apolline de Malherbe, 5ème de ce classement. On notera
que parmi ces 15 influenceurs, 8 sont spécialisés politique, un domaine qui agrège donc de
larges communautés.

– Sur Twitter Jean-Jacques Bourdin est également le plus actif avec 491 tweets sur la
période observée. Des tweets qui sont principalement effectués de 6h à 10h, lors de son
émission. Il devance légèrement Matteu Maestracci, journaliste sportif, très actif sur le
réseau avec 465 tweets comptabilisés durant la période. Fabienne Sintès occupe la
troisième place du classement en termes d’activité avec 279 tweets.

I-Télé, chaîne la plus représentée
– Avec 6 incarnants présents, i-Télé est la chaîne la plus représentée de ce Top15. Elle est
suivie par BFM (4), France Info (3) et LCI (2) qui, bien qu’ayant des incarnants avec de
fortes notoriétés sur le réseau (Apathie/Bourdin/Arnaud), peinent encore à fédérer de
larges communautés autour d’autres incarnants, notamment spécialisés sport, précisément
là où i-Télé se distingue.

Les influenceurs spécialisés dans le sport sont les rois de l’engagement
– Avec respectivement, 160,5 et 110,3 interactions par tweet en moyenne Julien Pasquet et
François Pinet (i-Télé) sont les influenceurs les plus engageants sur le réseau. Avec 97,1
interactions par tweet en moyenne, Apolline de Malherbe arrive 3ème sur cette dimension,
loin devant ses poursuivants (Laurence Ferrari, Jean Michel Apathie ou encore Jean
Jacques Bourdin).

Les best practices rencontrées sur le réseau

Parmi l’ensemble des influenceurs que nous avons observé lors de cette analyse, les
politiques de contenus diffèrent grandement. Nous avons fait ressortir plusieurs best
practices sur le réseau.

– Les Live Tweets pour faire vivre l’évènement et le valoriser.
Celui-ci est par exemple largement utilisé sur le compte de Jean-Jacques Bourdin
notamment pour relayer les faits marquants de ses interviews politiques. Durant toute la
durée de son émission matinale, le compte du journaliste poste photos, verbatims,
témoignages et commentaires d’auditeurs. Un bon moyen pour l’animateur de valoriser le
contenu de son émission mais aussi de la faire rayonner sur le réseau (nombreux retweets
autour de ses contenus).

– Impliquer les followers pour créer de l’engagement.
Impliquer les followers dans les sujets traités lors des émissions est une politique de plus
en plus répandue, notamment chez les présentateurs de matinales. Encore une fois le
compte Twitter de Jean-Jacques Bourdin excelle dans le domaine. Mini sondages et appel à
réaction sur le #DirectBourdin, le compte de l’animateur se présente comme le porte-
parole des auditeurs. L’animateur réagit sur les commentaires de ses followers et annonce
les résultats des sondages en direct pour mieux rebondir dessus face à ses invités. Les
membres de sa communauté se retrouvent donc très impliqués, ce qui a également
tendance à accentuer leur engagement sur le compte.

– Les Retweets pour donner plus de visibilité aux programmes chaines.
Mettre sa notoriété au service de la chaîne et de ses programmes n’est pas nécessairement
une pratique très répandue parmi l’ensemble des comptes analysés. A titre d’exemple le
compte Twitter de Jean Michel Apathie communique très peu de contenus autour de France
Info tandis que le compte de Jean-Jacques Bourdin est principalement centré sur son
émission. Néanmoins, certains journalistes n’hésitent pas à offrir plus de visibilité aux
programmes de leurs chaînes. C’est le cas de Laurence Ferrari par exemple qui, forte de
ses 276k followers, n’hésite pas à pousser régulièrement des contenus i-Télé (Chaîne ou
programme) sur son compte pour les diffuser au plus grand nombre.

– Montrer l’envers du décor pour créer de la préférence.
Certains font le choix d’offrir un contenu exclusif à leur base de fans. C’est le cas
notamment de Julien Arnaud, qui au-delà d’annoncer le programme de son émission ou de
relayer des contenus de LCI, offre aux internautes une immersion dans le quotidien de la
chaîne. En effet le présentateur poste régulièrement des photos de lui ou de son équipe de
rédaction Salle de rédaction, plateau télé ou photo avec ses invités, le présentateur tente
d’offrir à ses followers des contenus immersifs au sein de la chaîne et ainsi montrer
l’envers du décor. Un bon moyen de créer de la préférence et de créer un impact positif sur
l’image du présentateur (il cumule d’ailleurs plus de 293k sur son compte Twitter) et
indirectement sur celle de la chaîne.

Gemey Maybelline x EnjoyPhoenix: un succès
pérenne ?

En janvier 2015, Gemey Maybelline France lançait sur sa chaîne YouTube son
émission hebdomadaire “T’as pas du gloss ? » animée par la première Youtubeuse
beauté en France, EnjoyPhoenix (2,6M abonnés). Fort de son succès, le partenariat
entre la marque beauté et l’influenceuse a été reconduit pour une saison 2. Ce
succès s’est-il inscrit dans la durée ? Analyse.

Une hausse d’abonnés qui se tasse

Une croissance du nombre d’abonnés en perte de vitesse : Depuis janvier 2015 qui
marque le début de l’émission, la communauté de Gemey Maybelline sur YouTube a
augmenté de façon exponentielle : +205K abonnés (Source : SocialBlade), soit une hausse
de plus de 700%.

Toutefois, c’est entre janvier 2015 et janvier 2016 que cette croissance s’est très largement
consolidée, passant de 29K à 180K abonnés (+518%) alors qu’entre janvier et décembre
2016, le nombre d’abonnés de la chaîne de Gemey Maybelline n’est passé que de 180K à
230K (+29%). La croissance d’abonnés se tasse donc au fil du temps.

 24% de vues en moins pour la saison 2

Lancée le 8 janvier 2015, la saison 1 de l’émission composée de 52 épisodes a généré près
de 123,8K vues par vidéo alors que la saison 2, lancée le 17 mars 2016 et qui comprend 28
épisodes à date, a enregistré environ 93,7K vues. Des chiffres moins bons pour cette
nouvelle saison (30K vues par vidéo en moins en moyenne).

  61% des vidéos publiées par Gemey Maybelline sont des épisodes de l’émission T’as pas
du gloss ? quand près de 55% du nombre de vues sur la chaîne YouTube de Gemey
Maybelline France reviennent à l’émission. Cela s’explique par le fait que les vidéos de la
saison 2 sont moins vues et donc moins performantes que celles de la première saison,
comme le montre le tableau ci-dessous.
Cette perte de dynamisme que connaît l’émission peut aussi être expliquée par un effet de
lassitude. Aujourd’hui, l’émission en est à son 80ème épisode et la première saison a profité
de l’exclusivité du partenariat et d’un côté « buzz » et inédit. En effet, c’est la première fois
qu’une marque beauté en France s’associait à une YouTubeuse de la sorte.

De plus, aucun changement majeur n’a été remarqué au niveau éditorial : même format,
vidéo teasing un jour avant l’épisode, invitation d’autres YouTubeuses beauté, tutos et
conseils.

Enfin, cette perte de dynamisme que connaît l’émission peut s’expliquer par le fait que
Gemey Maybelline s’est aussi associé avec la chanteuse Louane pour promouvoir ses
produits auprès de la même cible que celle à qui s’adresse EnjoyPhoenix, les jeunes
femmes. D’ailleurs, c’est le clip de Louane qui est la vidéo la plus vue et ayant généré le
plus d’engagements pour la marque sur la période janvier-juin 2016 avec 3,1M vues sur
YouTube (plus de 158% que la vidéo la plus performante de T’as pas du gloss ?).

Social Media : le match des émissions
d’access

Deux nouvelles émissions – Quotidien sur TMC et ActualiTy sur France 2 – lancées
sur ce créneau à la rentrée 2016 s’ajoutent à une offre déjà bien fournie avec
Touche Pas A Mon Poste sur C8, C A Vous sur France5 et Le Petit Journal sur
Canal+ (nouvelle formule). NPA Conseil analyse leurs performances sur les
principaux réseaux sociaux.

Quotidien et Touche Pas A Mon Poste, au coude à coude sur les réseaux
sociaux

Quotidien et TPMP ont enregistré les meilleures audiences TV depuis la rentrée 2016. Les
chiffres sur les réseaux sociaux sont le reflet de ces bons scores : TPMP est la plus suivie et
Quotidien, celle qui génère le plus d’engagements et de vues (sur Facebook et Twitter)

Sur Facebook et Twitter, TPMP est l’émission qui bénéficie du plus grand nombre de fans.
Mais, c’est Quotidien, lancée il y a moins de trois mois, qui, sur les deux plateformes,
suscite le plus d’interactions.
Qu’il s’agisse de communautés mais aussi d’engagement Quotidien et TPMP supplantent
leurs concurrents. Pour autant, en termes du nombre de vues des vidéos postées sur
Facebook, ActualiTy et C A Vous affichent de belles performances. Ainsi les deux
programmes réalisent respectivement plus de 19 et 7,9 millions de vues.

  Sur les 167 vidéos postées par ActualiTy, 41 dépassent le million de vues. Un succès
drivé par la pastille « Le message de Mathieu Madenian et Thomas VDB » mais pas
seulement puisque les trois vidéos les plus vues sont des extraits de l’émission.

Concernant, C A Vous, sur les 7 881 213 vues, plus de 3 millions sont réalisée par un
extrait où Omar Sy prend position politiquement.

Pour ce qui est du Petit Journal, ses vidéos Facebook enregistrent 3,78M de vues sur la
période, dont plus de 70% pour 5 vidéos (sur les 47 postées sur la période). 80% des vues
sont réalisées par 9 vidéos. Les plus populaires sont des extraits de l’émission revenant sur
des sujets d’actualité/de société (Manif pour Tous, vote extrémiste, sexisme…).

Quotidien et TPMP, des choix éditoriaux cruciaux sur les réseaux

Emissions d’infotainment vs collège de chroniqueurs, les deux émissions proposent des
concepts et formats éditoriaux différents. Ces choix se reportent sur leurs animations des
réseaux sociaux, tant dans les contenus proposés que dans les formats : Actualité et
moments forts pour Quotidien contre mise en avant des chroniqueurs pour TPMP.

Deux visions différentes des réseaux sociaux

L’objectif principal de Quotidien sur les réseaux sociaux est de renvoyer vers le replay de
l’émission. Pour ce faire, l’émission propose des extraits courts, avec des commentaires
travaillés et qui contiennent pratiquement tout le temps des liens vers le replay.

  Pour TPMP en revanche, les réseaux vont avoir pour objectif de soutenir la notoriété de
l’émission et de ses chroniqueurs. Sur Facebook, le « replay » sera donc directement
intégré dans les posts, via la plateforme Dailymotion, tout comme les contenus
supplémentaires par rapport à l’antenne. Sur Instagram ce sont des contenus coulisses qui
seront proposés, mettant en avant principalement Cyril Hanouna et Twitter quant à lui
permettra de créer du relationnel et d’annoncer les prochains événements.

Quotidien une émission « socialement » compatible

  Pastilles comme « La Story d’Éric et Quentin » qui reprend le concept des « Snapchat
Stories », sous-titres intégrés dans les reportages, séquences courtes… Autant de détails
qui font de Quotidien une émission facile à « découper » pour créer des séquences
engageantes. De plus les équipes de l’émission vont toujours retravailler le contenu afin de
le rendre plus compréhensible / partageable, notamment via un travail important sur les
textes accompagnant les séquences, particulièrement sur Facebook.

Naturellement, en proposant des contenus plus axés sur l’actualité mais aussi dans des
formats adaptés au support de diffusion, Quotidien va créer un engagement organique plus
important.

   Une autre explication du meilleur engagement généré par Quotidien notamment sur
Facebook s’explique par la stratégie de posts vidéo. Ainsi, alors que TPMP favorise
l’intégration directe dans les posts, d’extraits sur Dailymotion, qui sont monétisés,
Quotidien va illustrer ses liens vers le replay avec des vidéos postées en natif sur Facebook,
s’assurant ainsi une meilleure visibilité par rapport à l’algorithme d’affichage des posts.

TPMP dans la continuité de l’antenne

  Pour ce qui est de TPMP, les réseaux sociaux vont mettre en avant les invités et les
chroniqueurs. Les contenus valorisent la relation entre Cyril « Baba » Hanouna, et les
téléspectateurs « les chéris ». Cela passe par la mise en avant des coulisses, et la
publication de messages d’amour à destination des téléspectateurs. L’émission privilégie
donc Twitter, plateforme sur laquelle elle est trois fois plus active que Quotidien, au
détriment de Facebook. A l’identique, sur Facebook, les trois contenus les plus engageants
sur la période étaient deux photos de Cyril Hanouna et une vidéo « Coulisses » de Camille
Combal.

Primaire de la Droite et du Centre : les
audiences sur cibles

Alors que le face à face entre François Fillon et Alain Juppé se tiendra ce jeudi,
simultanément sur TF1 et France 2, NPA Conseil s’intéresse aux performances des
trois premiers débats de la Primaire et de la soirée électorale du premier tour.

Dimanche sur France 2, Laurent Delahousse animait la soirée spéciale Primaire : le
premier tour. En réunissant 4,5 millions de téléspectateurs pour 17,7% de PdA, l’émission a
permis à la case, d’ordinaire occupée par des films, de réaliser son record de saison. Bien
qu’en net retrait comparé aux premiers débats diffusés sur les chaînes historiques, la
soirée électorale enregistre de belles performances, notamment auprès des individus de 60
ans et plus et des CSP+. Avec 24,1% de PdA, l’émission affiche ainsi le meilleur niveau de
la case cette saison sur les 60+ et le troisième meilleur score sur les CSP+ à 20,9%.

Par ailleurs, alors que la PdA des hommes de 15 ans et plus présents devant les débats se
place largement au-dessus de celle des femmes, la soirée électorale affiche quant à elle un
certain équilibre (17,4% de PdA pour les femmes et 18,4% pour les hommes).

Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie / Audience veille
Le cinéma en Prime : une offre de plus en
plus dense sur la TNT

Le 16 novembre, le CNC publiait une étude sur la diffusion de films à la télévision
en 2015. La progression constante de l’offre cinéma sur les dix dernières années y
est mise en avant. En termes de performances, le genre demeure fédérateur,
notamment en première partie de soirée. NPA Conseil s’intéresse à son offre en
Prime et à ses performances, sur les chaînes historiques et la TNT.

Une hausse essentiellement portée par la TNT

D’après l’étude du CNC[1], l’offre cinématographique affiche une progression sur
l’ensemble des chaînes, notamment en première partie de soirée. Avec 2003 diffusions en
2015 sur la case, ce sont 28 films supplémentaires qui ont été proposés aux téléspectateurs
comparé à 2014. À noter que cette hausse est portée essentiellement par les chaînes
privées gratuites de la TNT. Ces-dernières ont en effet diffusé 73 films de plus qu’en 2015
alors que sur les chaînes nationales publiques, l’offre a diminué de 29 diffusions. TF1 et M6
affichent également un recul avec 16 diffusions en moins sur la même période.

                                   À noter la hausse considérable du volume de films depuis
2012 pour la TNT, année de lancement des 6 nouvelles chaînes gratuites haute définition.
Les courbes des chaînes nationales publiques, de TF1 et de M6 affichent quant à elles des
allures plus stables sur la durée. En termes de consommation, la TNT maintient une PdA
stable en Prime sur le genre à 2,3% en 2015 alors que les chaînes historiques reculent de
près d’un point comparé à 2014 à 9,4%[2].

Source : Données issues de l’étude La diffusion des films à la télévision en 2015

Des thématiques plus performantes en fonction de la chaîne

Top 10 des films les plus performants sur les chaînes historiques en 2015

Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie / Audience consolidée

Top 10 des films les plus performants sur la TNT en 2015
Source : NPA Conseil sur données Médiamétrie / Audience consolidée

Les comédies sont les films les mieux représentés dans le classement des 10 films les plus
fédérateurs de 2015 sur les chaînes historiques avec 5 entrées. Viennent ensuite les films
policiers qui représentent quant à eux 4 entrées sur 10. Concernant les chaînes de la TNT,
les films de science-fiction sont ceux qui occupent la majeure partie du classement avec 5
entrées sur 10 suivis des films d’aventure (3 entrées). À noter que seules des œuvres
américaines figurent dans le classement de la TNT, alors que c’est le cinéma français qui
domine le classement des chaînes historiques.

Volume de diffusions par thématique

   Les thématiques les plus fédératrices en 2015 ne correspondent pas nécessairement à
celles qui sont le plus diffusées en première partie de soirée. Ainsi, bien que les comédies
représentent près de 30% des films diffusés en Prime sur la TNT, elles ne figurent pas dans
le classement des films les plus performants. Même constat pour les chaînes
historiques concernant les drames. Alors que plus de 30% des films diffusés en Prime
correspondent à cette thématique, cette dernière n’apparaît pas dans le classement des
films les plus performants.

[1] La diffusion des films à la télévision en 2015

[2] NPA sur données Médiamétrie / Audience consolidée

Bilan de Secret Story : une saison sous le
signe de l’interactivité

Alors que la dixième saison de la télé-réalité du groupe TF1 s’achevait jeudi
dernier avec la victoire de Julien, le renouvellement d’une onzième saison reste
incertain puisqu’il est conditionné par une clause d’audience confidentielle entre
TF1 et Endemol. NPA Conseil dresse un bilan complet des audiences, de la
visibilité et du volume d’interactions générées sur les réseaux sociaux de Secret
Story.

Des audiences en berne

La neuvième saison de Secret Story, lancée le 21 août 2015, marquait le passage de
l’émission de télé-réalité sur la TNT avec la diffusion du rendez-vous quotidien sur NT1.
Autre nouveauté : désormais animée par Christophe Beaugrand, l’émission est suivie d’un
« débrief » en plateau, l’animateur étant entouré de différents chroniqueurs et recevant
d’anciens candidats. Quant au Prime hebdomadaire, il est toujours diffusé sur TF1 le
vendredi soir en deuxième partie de soirée. Cette dernière particularité disparait pour la
dixième saison qui débute le 26 août 2016, les Primes étant dès lors diffusés sur NT1 le
jeudi soir à 21h.

En un an, l’audience de la quotidienne diffusée en Access, a diminué de 19% passant de
715 000 téléspectateurs (5,1% PdA) à 579 000 en moyenne sur la saison (3,7% PdA). Ce
phénomène s’observe également pour le débrief qui attirait 510 000 téléspectateurs l’an
dernier, contre 389 000 aujourd’hui (-23%). Enfin, le passage du Prime hebdomadaire de
TF1 à NT1 a fait diminuer son audience de près de 40%, passant de 1 167 000
téléspectateurs (15,3% PdA) à 701 000 (3,2% PdA) en moyenne.

Une visibilité divisée par deux

Selon le Baromètre 360 de NPA Conseil, en 2015, Secret Story a été mentionnée 570 fois
dans la presse spécialisée (print + web) dont 4 couvertures. Cette saison, la visibilité du
programme a diminué de 50% avec un nombre de citations qui s’élève à 283 citations et 2
couvertures. Cette érosion de la visibilité se ressent particulièrement sur le web où le
nombre de citations a diminué de moitié (545 citations web en 2015 contre 260 en 2016).
Le nombre de citations dans la presse print reste quant à lui stable entre les deux saisons
(25 pour la saison 9, 23 pour la saison 10). Au total, la part de visibilité[1] de Secret Story
s’élevait à 3,63% lors de sa diffusion en 2015 contre 1,06% cette année.

Une suractivité sur les réseaux sociaux

Malgré une diminution de ses audiences et de sa visibilité dans la presse spécialisée,
Secret Story a généré un nombre important d’interactions sur les réseaux sociaux, chiffres
qui ont fortement augmenté pour la dernière saison. Hormis sur Facebook (-1,26 million
d’interactions), les autres réseaux sociaux sur lesquels communique l’émission ont connu
un accroissement significatif du nombre d’interactions : +280 000 sur Twitter, +6 000 sur
YouTube, +620 000 sur Instagram, démontrant ainsi la place de plus en plus importante
des réseaux sociaux alternatifs à Facebook pour le public de Secret Story.

[1] La part de visibilité consolidée d’un programme (Print + Web), sur une période donnée
est la moyenne entre : la part de visibilité du programme en presse print, c’est-à-dire le
ratio entre le volume d’articles concernant le programme et le volume total des articles
(chaque résultat est pondéré par la diffusion des titres (OJD) et la présence du programme
sur la première page de couverture est valorisée par un volume d’une page) ; et la part de
visibilité des programmes en presse web, c’est-à-dire le ratio entre le nombre d’articles
autour du programme et le nombre total d’articles.
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