Centre Interdisciplinaire sur l'ENfant - ANNUAIRE DES LABORATOIRES DU CIEN FRANCOPHONE Novembre 2018 - psychanalyse-lorraine.fr ...

La page est créée Franck Marty
 
CONTINUER À LIRE
Centre Interdisciplinaire sur l'ENfant - ANNUAIRE DES LABORATOIRES DU CIEN FRANCOPHONE Novembre 2018 - psychanalyse-lorraine.fr ...
Centre Interdisciplinaire sur l’ENfant

    ANNUAIRE DES LABORATOIRES
      DU CIEN FRANCOPHONE

            Novembre 2018

                                         1
Sommaire

PREAMBULE                                                                                            4

@-TRAIT DU CIEN                                                                                      6

LABORATOIRES DÉCLARÉS                                                                             9
BASTIA                                                                                            9
LABORATOIRE « L’ENFANT AUQUEL VOUS AVEZ PENSE »                                                   9
BORDEAUX                                                                                          9
LABORATOIRE « LE PARI DE LA CONVERSATION »                                                        9
LABORATOIRE « MALAISE DANS L’EDUCATION »                                                         11
BREST                                                                                            12
LABORATOIRE « ENTENDRE L’ENFANT AUX PRISES AVEC SON CORPS »                                      12
BRUXELLES (BELGIQUE)                                                                             13
LABORATOIRE « MAITRE PASSE-DESIR : LA PLACE DU SUJET A L’ECOLE »                                 13
CLERMONT-FERRAND                                                                                 14
LABORATOIRE « CES BRINS DE RENCONTRE »                                                           14
FRIBOURG (SUISSE)                                                                                15
LABORATOIRE « ECRITURES DE L’INCONSCIENT »                                                       15
LILLE                                                                                            16
LABORATOIRE « LA PAROLE QUI DEBORDE »                                                            16
LYON                                                                                             18
LABORATOIRE « DEPRISES SCOLAIRE ET FAMILIALE CHEZ LES ADOLESCENTS : LES REPONSES DES ADULTES »   18
LABORATOIRE « L’ENFANT ET SES PROFESSIONNELS »                                                   19
MANOSQUE                                                                                         20
LABORATOIRE « L’ECOLE BUISSONNIERE »                                                             20
MARTIGUES                                                                                        21
LABORATOIRE « QU’EST-CE QU’ON SE DISCUTE ! »                                                     21
METZ                                                                                             22
LABORATOIRE « GRAIN D’SEL »                                                                      22
NANCY                                                                                            23
LABORATOIRE « L’URGENCE DU REEL »                                                                23
NICE                                                                                             24
LABORATOIRE « LA CHANCE INVENTIVE »                                                              24
PAMIERS                                                                                          25
LABORATOIRE « CASH ! CACHE ! ?»                                                                  25
PARIS                                                                                            26
LABORATOIRE « PAS-SAGES »                                                                        26
RENNES                                                                                           27
LABORATOIRE « D-BORDS D’ENFANCES »                                                               27
LABORATOIRE « SANS NOM »                                                                         28
ROUEN                                                                                            29
LABORATOIRE « L’ENFANT ET SES PARTENAIRES AU BORD DE L’EXCLUSION »                               29

                                                                                                 2
SAINT-MALO                                                               30
LABORATOIRE « EN TROIS ACTES »                                           30
SAINT-PAUL DE LA REUNION                                                 31
LABORATOIRE « DETAK LA LANGUE »                                          31
SOFIA ET ROUSSÉ (BULGARIE)                                               32
LABORATOIRE « L’ENFANT ET SES SYMPTOMES »                                32
TOURNAI (BELGIQUE)                                                       34
LABORATOIRE « APPRENTISSAGES : IMPASSES ET INVENTION »                   34
TOURS                                                                    35
LABORATOIRE « METISSER LES SAVOIRS »                                     35
VERNEUIL D’AVRE ET D’ITON                                                36
LABORATOIRE « AU BOR’D M’O »                                             36

LABORATOIRES EN FORMATION                                                37
AIX EN PROVENCE                                                          37
LABORATOIRE « AUTISME ET AFFINITE »                                      37
LANESTER                                                                 38
LABORATOIRE « LES ENFANTS TERRIBLES - AUTOUR DES INVENTIONS DU SUJET »   38
LAVAL                                                                    39
LABORATOIRE « Y ES-TU ? QUE FAIS-TU ? M’ENTENDS-TU ? »                   39
LONS-LE-SAUNIER                                                          40
LABORATOIRE « LE BLE EN HERBE »                                          40
LYON                                                                     41
LABORATOIRE « PSYCHIATRIE ET PSYCHANALYSE »                              41
MONTLUÇON                                                                42
LABORATOIRE « SANS NOM »                                                 42
NEUCHÂTEL                                                                43
LABORATOIRE « ACCUEIL-TOUT-RISQUE »                                      43

LABORATOIRE HÉBÉRGÉ                                                      44
LYON                                                                     44
LABORATOIRE « L'ENFANT, LA FAMILLE ET LA MEDECINE »                      44

LABORATOIRE EN VEILLE                                                    45
AURILLAC                                                                 45
LABORATOIRE « MEME PAS MAL ! »                                           45

EXTRAITS DE LA CONVERSATION DES LABORATOIRESDU 10 JUIN 2018              46

LES STAGES DE FORMATION INTER-DISCIPLINAIRE                              49

ANNEXE - STATUTS                                                         50

                                                                         3
PREAMBULE

Ce que nous enseignent les laboratoires.
Trente-cinq laboratoires présentent leur activité dans cet annuaire. Certains tourbillonnent,
d’autres se concentrent. Chacun élabore son trajet, en appui sur les institutions dont les membres
sont issus, ou juste un peu à côté.
La diversité de leurs thèmes de travail reflète l’enjeu du CIEN. Le discours sur l’enfant ne cesse
de se renouveler, pas toujours pour le meilleur. Le CIEN accompagne les variations de ce
discours. L’enfant est une source inépuisable de questions pour les institutions qui l’accueillent.
Il est par là-même source d’intentions pour ceux qui s’en occupent : L’école, le CMPP, l’IME, la
MECS, l’hôpital, le CAMSP… Diagnostiquer, rééduquer, évaluer semblent être devenus un
programme incontournable dans le développement des enfants de ce siècle.
L’enjeu n’est pas de dénoncer les discours à l’œuvre mais leurs conséquences sur le travail
effectué auprès des enfants et des adolescents. « Quand l’homme oublie qu’il est le porteur de la
parole, il ne parle plus. C’est bien en effet ce qui se passe : la plupart des gens ne parlent pas,
ils répètent, ce n’est pas tout à fait la même chose. Quand l’homme ne parle plus, il est
parlé. » 1Dès que l’on fait circuler ce que la parole de chacun s’attache à bien dire, s’ouvrent des
perspectives pour faire avec des symptômes qui jusque-là se présentaient sous leur seul versant
mortifère, produisant impuissance et surenchère dans les réponses apportées.
Le 10 juin dernier s’est tenue une conversation des laboratoires de laquelle je retiens quelques
pistes de travail pour le CIEN.
Les situations pratiques dépliées dans les laboratoires constituent le travail de fond des
laboratoires. J’avais évoqué le terme de clinique qui a ouvert un échange. Comment le CIEN
peut-il ajuster son travail à l’époque où dans les milieux scolaires, médico-sociaux et
hospitaliers, la dimension clinique n’est plus centrale et laisse la place à la rééducation et à
l’éducation thérapeutique ?
Dans les laboratoires émergent des issues à des impasses pénibles. L’effet est clinique, bien que
l’objet du CIEN ne soit pas directement le cas clinique de l’enfant. Pourtant nous pouvons dire en
terme freudien que la libido circule dans les laboratoires, lieu où personne ne dit ce qu’il faudrait
faire, mais où nous cherchons à comprendre quelle jouissance est en jeu dans chaque situation.
Les laboratoires recueillent ces façons plus civilisées de faire avec l’intraitable.
@-trait du CIEN collecte et publie les textes issus du travail de chaque laboratoires et rencontres
publiques. (voir p6. le texte de Martine Revel présentant @-trait du cien)
Vous trouverez quelques extraits de la conversation des laboratoires du 10 juin à la fin de ce
document.

    1
        Jacques Lacan, Le mythe individuel du névrosé, Paris : Seuil, 2007, p.70

                                                                                                        4
Le 16 mars se tiendra à Paris la 5° journée de l’Institut de l’Enfant sur le thème « Enfants
violents ». Les instances du Champ freudien, CIEN et CEREDA, assemblent leur force pour faire
entendre ce que la psychanalyse a à dire de ce qui fait presque syntagme « Enfants violents »,
préférant décoller « enfants » et « violents » pour « exfiltrer la chose violente du petit sujet pour
la déplacer hors de lui, afin de situer ce qui la déclenche ». 2

Les laboratoires sont au travail sur cette question qui produit bien des embarras dans les
institutions à commencer par l’école. Rien n’est plus difficile que de trouver comment répondre à
la violence. Le chemin du dire n’est pas toujours compliant aux protocoles de prévention.
Encouragés à parler, les enfants et les adolescents sont sollicités pour veiller à la santé mentale
de leurs camarades, reconnaitre les signes de la tentation suicidaire comme du harcèlement.
Le thème « Enfants violents » nous fait revisiter « ce que parler veut dire ».

Le CIEN organise des formations avec des institutions qui en font la demande. En 2018 une
formation a eu lieu, dans un service de l’ASE, auprès des assistants familiaux, des éducateurs et
des psychologues du service. Une autre formation est en cours dans un centre pour adolescents
difficiles.

Dans l’annuaire vous trouverez comme à l’accoutumée un compte rendu du travail de nos
collègues bulgares. Depuis de nombreuses années une collaboration féconde initiée par Judith
Miller s’est poursuivie depuis presque 20 ans. Le CIEN en Bulgarie va trouver sa façon
indépendante de fonctionner, nous resterons en lien de travail avec nos collègues dont
l’expérience ne cesse de nous enseigner.
Je vous laisse découvrir les 33 autres laboratoires.

Nicole Borie
présidente du CIEN

     2
      Argument de la 5°journée de l’Institut de l’Enfant 16 mars 2019 paru dans le premier Zappeur juillet 2018 et
publié dans @-trait duCIENn° 5.

                                                                                                                5
@-trait du CIEN

@-trait du CIEN est le bulletin électronique du CIEN directement en lien avec les travaux de
l’Institut psychanalytique de l’Enfant et de l’École de la Cause freudienne. Les productions des
laboratoires y trouvent leur tribune.
Il parait tous les deux mois avec cette spécificité de publier des textes courts, vifs, des traits du
CIEN.
Ilse construit avec une équipe éditoriale en étroite collaboration avec le bureau qui met sa
marque dans chaque numéro avec un édito de sa présidente Nicole Borie. Très attentif à ses liens
avec les laboratoires, le bureau s’appuie sur ce journal électronique pour que ceux-ci témoignent
de leurs travaux. Ainsi @-trait du CIEN se constitue du désir de chaque laboratoire pour faire
partager à d’autres ses trouvailles, ses réactions à certains évènements, ses recherches, ses
rencontres.
@-trait du CIEN se veut être une courroie de transmission avec tous les thèmes des Journées de
l’Institut de l’Enfant et de ceux de l’Ecole de la Cause freudienne dans la mesure où ceux-ci
touchent le cœur du CIEN : ainsi du thème des précédentes Journées de L’Ecole « Apprendre,
désir ou dressage » qui a été l’axe éditorial des numéros 1, 2 et 3. Les numéros suivants sont
orientés, jusqu’en mars 2019, par la proposition de recherche de Jacques-Alain Miller faite lors
de la clôture de la JIE4 : « Enfants violents ». Ainsi dans le numéro 5 nous avons publié le texte
de Daniel Roy qui extrait quelques points de cette intervention. Les textes publiés dans les
numéros suivants attestent de la mise au travail des laboratoires. Au-delà de leurs publications
dans @-trait du CIEN, leurs contributions sont attendues pour la JIE5, dans une nécessité de
poursuivre une politique du Champ freudien.
Actuellement @-trait du CIEN compte huit numéros (dont le numéro 0) et deux numéros
spéciaux :
En janvier paraissait un numéro d’hommage à Judith Miller, marqué par la douloureuse annonce
de sa disparition. Nous lui devions de recenser ses écrits au sein du CIEN pour leur valeur
fondamentale dans l’orientation qu’il a dans le Champ freudien.
Début octobre est paru un numéro spécial « Conversation » en lien avec la conversation qui a eu
lieu à Paris le 10 juin : « Ce que le CIEN peut, il le fait avec son outil, la conversation »,
proposait Nicole Borie dans son éditorial. Ce numéro avait pour objectif de faire le point sur cet
outil en publiant des textes plus longs que dans les numéros classiques pour, à la fois favoriser la
recherche en ce domaine et témoigner des effets d’une conversation dans une pratique avec des
enfants et des adolescents.

Pour une plus grande lisibilité, les informations ponctuelles apparaissent séparées de la
publication d’@-trait du CIEN et sont envoyées au fur et à mesure par la présidente, Nicole Borie
dans des Flash-Infos.
C’est elle aussi qui se charge de la diffusion d’@-trait du CIEN et des abonnements.
@-trait du CIEN est ouvert largement à des écrits qui ne sont pas seulement issus des laboratoires
mais à ceux que l’orientation du CIEN intéresse. Il se doit d’être ouvert à l’inter-disciplinarité.

                                                                                                        6
Plus qu’un journal d’informations ou d’échanges entre laboratoires, @-trait du CIEN se voudrait
être un outil pour les laboratoires. Que ceux-ci puissent en user dans leurs recherches.

Martine Revel,
responsable éditoriale.

Le collectif éditorial est composé de Marie-Cécile Marty, du laboratoire « Déprises scolaire et
familiale chez les adolescents : les réponses des adultes » à Lyon, de Françoise Labridy, du
laboratoire « L’urgence du réel » à Nancy, de Michèle Rivoire, du laboratoire « L’enfant et ses
professionnels à Lyon et d’Agnès Vigué-Camus, du laboratoire « Pas-sages» à Paris.

                                                                                                  7
8
LABORATOIRES DÉCLARÉS

BASTIA

Laboratoire « L’enfant auquel vous avez pensé »

Avec le décès de Judith Miller en novembre 2017, nous avons comme tous les membres du CIEN
traversé un moment difficile.
Ce malaise s’est d’autant fait ressentir qu’en raison de départs et faute de nouvelles inscriptions,
le laboratoire risquait de fonctionner dans l’entre-soi.
Nous nous sommes donc tournés du côté des travaux publiés dans @-traits du CIEN. Ce travail a
donné lieu à des échanges sur cette opposition qui perdure dans les écoles entre l’éducation et la
prise en compte du corps qui s’agite. Dans cette perspective, notre collègue, Martine Pietri-
Pellegri continue à nous amener ce qu’elle appelle le « Libre cours à l’Atelier Philo », une belle
façon de soutenir la réflexion des enfants sur le vivre ensemble.
Une conversation, animée par Marie-Laurence Bajon, avec des enseignants de lycée s’est
également centrée sur « Les adolescents et leurs désordres ». Accord et désaccord entre corps et
savoir au XXIème siècle ont été questionnés avec intérêt par les professeurs.
En fin d’année scolaire, Marie-Laurence Bajon et moi-même avons été contactés par une
directrice d’école primaire en raison de difficultés avec une enseignante qui avait des paroles
blessantes envers des enfants. La conversation avec ceux-ci s’est révélée difficile, il n’y avait
plus de place pour l’échange, et au regard des troubles manifestés par quelques enfants, nous
avons proposé un suivi spécialisé.
Pas d’actions en direction de la cité, ni de mises en place de formations.

       Responsable : Jean-Pierre Denis, membre de l’ECF, Le Flora, 5 route du tennis, Miomo,
20200, Santa Maria Di Lota, j.p.denis@wanadoo.fr, 04 95 33 92 52.
         Participants : Marie-Laurence Bajon, conseillère d’orientation psychologue, ml.bajon-aspe@sfr.fr ;
Elisabeth Magerus, psychopraticienne, elisabethmagerus@orange.fr ; Joséphine Novelli-Gambini, psychologue,
jnovelli@club-internet.fr ; Martine Pellegri, rééducatrice RASED, martine.pellegri@wanadoo.fr ; Charlotte Rocchi,
enseignante en primaire, charlotte.rocchi@laposte.net.

BORDEAUX

Laboratoire « Le pari de la conversation »

Le laboratoire « Le Pari de la conversation », avait pris pied cette année dans sa recherche sous
le titre « Prendre conseil de l’indiscipline du sujet».

                                                                                                                    9
Chemin faisant nous avons aussi exploré d’autres pistes, et notamment travaillé avec deux
intervenantes d’un lycée qui avaient inventé un petit dispositif s’appuyant sur les
recommandations en cours pour traiter le harcèlement.
Bien vite il est apparu que le désir des intervenantes a suscité l’usage de ce dispositif de
multiples manières et nous avons pu tirer quelques pistes : tentative de se loger sous le signifiant
victime afin de ne pas répondre de ce qui s’était passé, ouverture de la parole sur ce qui posait
souci pour ces jeunes filles autour de la féminité, lieu de dépôt des difficultés familiales…
Nous avons aussi croisé, en nous appuyant sur une série de petites vignettes recueillies par deux
enseignantes la question du « décrochage scolaire », syntagme qui apparut comme venant
boucher un renoncement, une façon de s’effacer et d’effacer.
Le laboratoire s’est aussi investi dans un travail d’étude et de recherche autour de ce qui a été
nommé « la méthode Blanquer » et l’introduction des neurosciences à l’école.
Nous nous sommes appuyés sur des livrets élaborés dans le cadre d’une expérimentation, mais
aussi sur les articles de presse, textes, et déclarations du ministre et de Stéphane Dehaene. Il ne
s’agissait pas de prôner une attitude anti, ou d’entrer en polémique mais au contraire de prendre
avec sérieux les théories et projets exposés dans une éthique des conséquences, celle d’une
volonté politique d’éradiquer tout ce qui peut de la subjectivité, faire que ça rate, trace qu’un
inconscient est à l’œuvre, offrant ainsi chance d’invention d’un autre savoir dans la rencontre
avec l’élève.
Une série de trois numéros de Serendipity a été lancée, offrant à d’autres collègues de différents
laboratoires en France, Suisse et Belgique travaillant sur cette question, la possibilité d’articles.
Cette année nous allons travailler sur « Émergence de la violence, modalités de réponses », en
lançant ce travail par la mise en place avec le laboratoire « Malaise dans l’éducation » d’une
journée, le 8 décembre. Des textes portant sur des vignettes pratiques écrits et discutés en
laboratoire en constitueront une des facettes, ainsi que des échanges sur le mode de la
conversation avec une sociologue, une magistrate ayant exercé comme juge de tribunal pour
enfant, et aussi un artiste rappeur, ainsi que des jeunes.
Ouvert à toute personne intéressée, le laboratoire se réunit le premier jeudi du mois dans un lycée
professionnel.

Le laboratoire est présent sur une page Facebook (https://www.facebook.com/Laboratoires-du-
Cien-%C3%A0-Bordeaux-694001554047438/?fref=ts) créé conjointement avec le laboratoire
Malaise dans l’éducation et continue sa publication Serendipity dont la rédaction est assurée par
Philippe Cousty.

       Responsables : Philippe Lacadée, membre de l’ECF, 1 rue Marcelin 33000 Bordeaux,
phlacadee@wanadoo.fr, 05 56 91 23 85 ; Philippe Cousty, 13 rue louis Aragon, 33140
Villenave d’Ornon, phcousty@orange.fr, 05 56 75 43 09.
         Participants : Chama Benabdallah, professeure de lycée en Sciences de Gestion, chamab 23@yahoo.fr ;
Marianne Bourineau, professeur de Lettres en lycée, marianne.bourineau@wanadoo.fr ; Nathalie Coufignal,
psychologue      scolaire,   natcou@hotmail.com ;     Nathalie     Dumont,     aide    documentaliste  lycée
professionnel,nathalie.dumont@hotmail.fr ;      Yannick        Gendreau,      professeur     des      écoles,
yannickgendreau@wanadoo.fr ; Vincent Gevrey, enseignant chercheur ESPE Aquitaine, vince.gevrey@gmail.com ;

                                                                                                            10
Audrey Guillard, psychologue en SESSAD et ITEP, audrey.guillard@yahoo.fr ; Marie Haïs, chef de travaux en
lycée     professionnel,    haismb@gmail.com ;   Christine     Lantrès,   professeur     de   lettres    collège,
christine.lantres@gmail.com ; Pascale Lartigau, professeur UPI, pernaout@gmail.com ; , Catherine Laville,
infirmière,     cat.laville@sfr.fr ; Nathalie  Bonneton      Maître     de     conférence    Bordeaux       INP,
Nathalie.Bonneton@bordeaux-inp.fr ; Bernard Neff, professeur de comptabilité, bernardneff@free.fr ; Marie Noëlle
Renard, professeur de lettres en lycée professionnel, renard.mano@gmail.com ; Céline Souleille,
celine.souleille@laposte.net.

Laboratoire « Malaise dans l’éducation »

Objectif de recherche : « Émergences de la violence, modalités de réponses ».
Pour qui vient au laboratoire « Malaise dans l’éducation », il est accueilli, à partir de sa pratique
professionnelle et d’un désir fort de démêler les embrouilles de son quotidien !
De son écriture, comme moyen et support à évoquer la rencontre avec un enfant, un adolescent,
un texte, un livre ; chacun fait l’expérience d’une lecture de son travail par deux autres membres.
Dans les institutions d’éducation spécialisée et de soins, ce dispositif n’est pas une pratique
fréquente pour aborder les points cliniques et faire émerger les éléments de transfert qui font le
cas. En ce sens il est inédit pour les participants. De plus, les réactions et questions des autres
présents s’invitent aisément aux échanges. Ainsi, à chaque soirée mensuelle, le temps nécessaire
est pris, pour un travail minutieux. Il est éclairé de l’orientation lacanienne qui peut se présenter
comme une voie nouvelle et/ou se partager d’emblée comme familière et singularisée par
l’enseignement de chaque cas.
Cette année 2017-2018, le laboratoire s’est tourné vers le texte de Jacques-Alain Miller « Enfants
violents » qui a inauguré la réflexion en vue de la Journée de l’Institut de l’Enfant.
Les cas présentés ont mis l’accent sur l’importance de vivement trouver des appuis, des objets,
un « lieu d’adresse » où l’enfant, l’adolescent puisse dire cette violence et que la jouissance
mortifère qu’il en tire, puisse être freinée, contenue.
Après une douzaine d'année d'existence, notre laboratoire connait actuellement une période de
transition, propice aux surprises et à la nouveauté. Quelques-uns de nos membres ont par
exemple choisi de s'impliquer dans d'autres groupes de travail issus du Champ freudien, tandis
que d'autres sont entrés en retraite. Toutefois, ces départs sont aujourd'hui peu à peu compensés
par l'arrivée de nouveaux venus.
En lien avec le laboratoire « Le pari de la conversation » et d’autres associations bordelaises en
contact avec l’enfance, l’adolescence et les souffrances psychiques, nous préparons une nouvelle
Journée des laboratoires du CIEN à Bordeaux. Elle se tiendra le 8 décembre 2018 et sera
l’occasion, pour notre laboratoire, de présenter son travail de l'année.

        Responsables : Marilys Ducat-Gonzalez, 24 rue Aladin Miqueau, 33320 Eysines,
madugo@orange.fr , 06 31 78 05 46 ; Julien Borde, 187 cours de l’Yser, 33800 Bordeaux,
julien.borde@me.com , 06 14 19 09 58.

                                                                                                                11
Participants : Violette Aymé, étudiante en psychologie, documentariste, aymeviolette@yahoo.fr ;
madugo@orange.fr ; Charlène Dufraise, psychologue, charlene.tw0@hotmail.fr ; Damien Dufrène, chef de service
éducatif, damiendufrene@orange.fr ; Philippe Lacadée, membre de l’ECF, phlacadee@wanadoo.fr ; Aurélie Mate,
éducatrice spécialisée, aurelie_mate@yahoo.fr ; Doriane Mary, psychologue, dorianemary@gmail.com ; Michèle
Rassis, éducatrice spécialisée retraitée, michel.rassis@wanadoo.fr ; Sylvie Ros, éducatrice spécialisée retraitée,
sylvieros33@gmail.com ; Odile Rousse, éducatrice spécialisée, odilonne77@gmail.com ; Carole Rousseau,
éducatrice spécialisée, karol6610@yahoo.fr.

BREST

Laboratoire « Entendre l’enfant aux prises avec son corps »

Comment soutenir le désir de rencontres singulières en institution à l’ère de l’hyper-norme ?
Objectif de la recherche : dépasser le constat et la plainte pour tenter de comprendre ce qui est à
l’œuvre et la manière d’y répondre.
Notre laboratoire s’est recentré sur la conversation car pour chacun ce moment constitue un point
d’appui et un temps d’élaboration quand dans les institutions prévalent normes et protocoles.
Nous avons lu et travaillé le texte d’Éric Laurent « L’illusion du scientisme » extrait de Mental
n° 27/28 intitulé « La santé mentale existe-t-elle ? ». L’impératif de la norme empêche la mise
en jeu du désir, fige la pensée et peut atteindre l’absurdité. Par exemple, quand on impose à un
enfant en inclusion au collège un exercice prévention attentats alors qu’il s’y refuse. Les
enseignants ont eux-mêmes « le nez dans le guidon », et se heurtent à la limite d’une parole
normative fut-elle bienveillante. Nous disons alors l’importance d’entendre ces réactions sans
jugement de valeur, mais comme les signes d’une défense contre le réel rencontré. C’est en cela
que l’orientation psychanalytique soutient notre travail.
Nous allons à cette rentrée choisir un nouveau thème de recherche.

       Responsables : Michelle Peuziat, 17 rue Jean Tanguy, 29100 Douarnenez,
peuziat.michelle@wanadoo.fr, 06 83 32 33 00 ; Jacques Michel, rue de Lyon 29200 Brest,
jacques.michel6@gmail.com, 06 48 16 17 58.
         Participants : Véronique Amoros, enseignante en collège, veroniqueamoros@orange.fr, Laetitia Billant-
Bourdet,      psychologue clinicienne lae_bourdet@yahoo.fr ; Céline Daniel, psychologue clinicienne,
celinedaniel@wanadoo.fr ; Anne Henry, enseignante et formatrice, anne.henry@espe-bretagne.fr ; Yolande
Kervella, éducatrice spécialisée, trebernkevella@free.fr ; ThaisKelberine, psychologue clinicienne,
kelberinethais@gmail.com ; Christian Le Menn, directeur de SEGPA, ch-lemenn@wanadoo.fr ; Virginie Trillion,
enseignante spécialisée coordonnatrice pédagogique en ITEP, virginie.trillion@wanadoo.fr.

                                                                                                                 12
BRUXELLES (BELGIQUE)

Laboratoire « Maître passe-désir : la place du sujet à l’école »

Ce laboratoire est constitué́ principalement d’enseignants mais également d’autres praticiens qui,
d’une façon ou d’une autre, sont en lien avec l’institution scolaire (assistantes sociales,
orthophonistes et psychologues). Il se réunit pour partager les impasses rencontrées dans
l’enseignement et les trouvailles que chacun y bricole. Sur la base de ce que les uns et les autres
viennent raconter de leur quotidien professionnel, le groupe de travail « à plusieurs » offre la
possibilité de s’interroger à propos des manières dont les élèves peuvent s’accrocher à
l’apprentissage. Ainsi les enseignants trouvent-ils les détours nécessaires pour prendre en compte
les signaux que les élèves leur envoient.
À partir d’une pratique singulière, le laboratoire essaye de cerner les conditions qui, par exemple,
sont réunies pour qu’un élève se soit mis au travail. De cette manière, il essaye d’en tirer des
enseignements qui permettraient à chacun de les expérimenter avec un style propre. Le
laboratoire peut alors soutenir les trouvailles liées à des réflexions plus théoriques pour essayer
de cerner la logique qui y est impliqué́e.
Notre travail de laboratoire nous permet donc d’entrevoir comment, dans l’enseignement, il est
possible d’inclure la dimension subjective sans pour autant l’interroger. Pour « parler avec les
élèves », nous nous appuyons sur l’hypothèse que la parole implique d’abord une adresse à
l’Autre, qu’elle implique ensuite un retour de l’Autre qui dira enfin au sujet « énonçant » le sens
de son propre message. Il s’agit donc de réfléchir à la manière de répondre à ce qui nous est
adressé.
Le début d’année scolaire a été rythmé par la préparation d’une soirée « Décollages scolaires »,
organisée avec l’ACF-Belgiquequi a eulieule 10 novembre 2017. Celle-ci a réuni un public
largement issu du monde scolaire. Après les interventions d’Agnès Bailly, de Jean Noël
Donnart, d’Ariane Oger et de Sandra Ruchard, une conversation avec la salle s’en est suivie.
Tout au long de l’année, le texte de Jacques-Alain Miller « Enfants violents » a été notre point de
repère. Nous avons pris le temps de déplier certains points de manière plus approfondie tout en
alliant cas pratiques et points théoriques.
Plusieurs situations ont été présentées et discutées; notamment, un enfant en institution qui a
tenté, dans le cadre scolaire, de mettre à distance la langue qui le persécutait ou encore, dans le
cadre d’une école de devoirs, deux situations problématiques ont été déployées: la première
impliquait un jeune étiqueté « enfant perturbateur »: il a été question de trouver à la fois
comment tempérer la férocité du discours à son encontre et ajuster un espace où il puisse avoir
une autre place. La seconde situation évoquait un cas de vol d’argent qui a dû être finement
manœuvré pour éviter de stigmatiser le jeune suspecté.
Nous avons également réfléchi à une situation où le jeune se débattait avec son Autre scolaire
dont le résultat était l’exclusion. Il a été question de savoir comment l’accueillir en trouvant la
parade pour ne pas tomber dans ce qui se réitérait.
Vu le succès de la soirée organisée dans le cadre de la Journée de l’Institut de l’Enfant, nous
envisageons de renouveler l’expérience.

                                                                                                   13
Responsables :    Claire   Piette,   rue   Eeckelaers,    86,   1210    Bruxelles,
clairepiette@gmail.com, +32 2 346 83 45 ou le +32 486 57 05 38 ; Yohan De Schryver, rue des
Canonniers, 30F 1-1, 7000 Mons yohan.deschryver@me.com, +32 499 19 10 90 ; Sandra
Ruchard, rue des Bas Jaunes, 51
1490 Court-St-Etienne, sandra.ruchard@gmail.com, +32 474 86 91 15.
          Participants : Fanny Daxhelet,psychologue, fanny.daxhelet@skynet.be ; Philippe Destrée ,
enseignantphildestree@hotmail.com ;      PascalDocquiert, enseignant,docquiert@me.com      ;    MaudFerauge,
psychologue,maudferauge@gmail.com                 ;          DominiqueGiovannangeli,psychologue           et
enseignante,dominique_giovannangeli@hotmail.com ; JulieHallinger, enseignante, juliehallinger@gmail.com ;
MélanieMangione,                         enseignante,melanie.mangione@gmail.com ;                     Marie
Pirenne,enseignante,mariepirenne@hotmail.com ;AloïseRichel,      enseignante,aloiserichel@msn.com ;  Hélène
Stoffel, enseignante, helene_stoffel@hotmail.com.

CLERMONT-FERRAND

Laboratoire « Ces brins de rencontre »

Notre recherche met au travail la question du malaise contemporain et celle de la responsabilité
du travailleur du social dans la rencontre qu’il fait avec les sujets qu’il accompagne.
Cette question se déploie sous différents angles. Depuis plus d’un an, la recherche était centrée
sur la thématique : « Accueillir l'enfant ? »
Le laboratoire vise également à s'ouvrir vers un public diversifié afin de faire connaître le CIEN.
Le laboratoire s’est réuni une fois par mois pour préparer la série de trois conversations sur le
thème choisi, visant à s'ouvrir à un public diversifié, série commencée en octobre 2017 à
Montluçon par l’invitation de Bruno de Halleux. Il est intervenu sur le titre « Arrête de parler ! »
Cet événement a contribué à la création d’un nouveau laboratoire à Montluçon par deux des
membres du laboratoire : Isabelle Caillault et Nicolas Jeudy qui en sont les responsables.
Elle s’est poursuivie en mars 2018 en partenariat avec l’ACF-MC avec nos collègues, Ariane
Oger, Jean-Noël Donnart et Marie-Christine Ségalen, qui sont venus converser autour de leur
ouvrage « Adolescents, sujets de désordre ».
Chaque rencontre a été précédée par une conversation préparatoire dans le laboratoire élargi à
quelques invités.
Ces deux événements ont rencontré un public nombreux et attentif à un autre discours qui se
fraye dans les rares interstices des discours normalisant. Pourtant cela n’aura pas ouvert à
d’autres, les portes du laboratoire.
Une troisième conversation programmée avec Vessela Banova, responsable du laboratoire en
Bulgarie, « L'enfant et ses symptômes », n’a pas pu se réaliser du fait des calendriers des
diverses activités du Champ freudien et des difficultés rencontrées par et dans le laboratoire.
Des textes issus de chaque conversation ont été publiés dans @-trait du CIEN.
En juin, le laboratoire a été invité par le groupe Nadia (CEREDA) dans le cadre de la préparation

                                                                                                           14
de la 5ème Journée de L’Institut de l’Enfant à une matinée de conversation coanimée autour de
vignettes pratiques et de cas. Les textes ont été adressés à la responsable de la 5éme Journée de
L’Institut de l’Enfant.
Le laboratoire « Ces brins de rencontre » est né en octobre 2009 du désir de quelques un(e)s de
créer un lieu en présence du discours analytique qui mise sur le désir et les effets de la rencontre
pour les professionnels du travail social. Trouver une alternative à la plainte, l’impuissance,
l’isolement, l’injonction à rentrer dans le moule des « bonnes pratiques » et des protocoles nous a
réuni depuis et des travaux variés ont été réalisés en particulier, la création d’une dynamique
autour des préparations des conversations, l’écriture de textes et le désir de créer un laboratoire.
Mais il y a deux ans, le décès de Frédérique Bornet, co-responsable fut une épreuve pour chacun
des membres. De façon concomitante, la décision a été prise de quitter le lieu des réunions :
l’Institut du Travail Social de la Région Auvergne, suite à des orientations problématiques prises
par la direction. Les réunions se sont alors repliées de façon transitoire au local de la Section
clinique mais elles s’y sont enkystées. Ceci ne fut pas sans effet sur la vie du laboratoire et sa
recherche qui s’inscrivaient au sein du centre de formation des travailleurs sociaux. Le
laboratoire est devenu de moins en moins interdisciplinaire. Des membres sont partis et les deux
nouvelles venues ne se sont pas saisies de la recherche, sans doute de moins en moins précise.
Le laboratoire a essaimé avec la création au printemps d’un nouveau laboratoire à Montluçon
grâce au désir de deux participants. Aussi le travail de recherche s’est-il étiolé au fil de l’année.
La conversation et l’assemblée générale en juin à Paris ont fait interprétation pour chaque
membre qui y était présent : le laboratoire « Ces brins de rencontre » n’est plus dans l’orientation
du CIEN.
Début juillet, les membres ont exprimé leur désir de ne pas poursuivre. Sur les sept membres
assidus, deux sont devenus co-responsables du laboratoire en formation à Montluçon, une a
décidé de faire cartel, une autre a rejoint le groupe Nadia.
Deux pistes peuvent s’ouvrir vers un nouveau laboratoire : autour de l’autisme en institution et
de l’enfant autiste et l’école.

       Responsables : Claudine Valette-Damase, membre ECF, 39 rue de Blanzat - 63100
Clermont-Ferrand. claudine.valette07@wanadoo.fr. 06 88 30 36 94 - ZoubidaHammoudi, 3
impasse du Mirador - 63340 Nonette-Orsonnette. zoubidahammoudi@yahoo.fr, 06 43 22 98 42
Participants : Isabelle Caillault, éducatrice spécialisée, chef de service éducatif, isabelle.caillault@yahoo.fr.
Baptiste Cosson, éducateur spécialisé, baptistecosson@hotmail.fr. Caroline Desgeorges, éducatrice spécialisée,
desgeorges28@hotmail.com. Nicolas Jeudy, psychologue clinicien, jeudyn@gmail.com. Caroline Laurent,
psychologue      clinicienne,   carolinelaurent4@gmail.com.     Mélanie    Leides,     éducatrice      spécialisée,
leides.melanie@hotmail.fr.

FRIBOURG (SUISSE)

Laboratoire « Ecritures de l’inconscient »

Notre recherche porte sur « De l’objet comme complément de l’enfant dit violent ». Nous

                                                                                                                  15
continuerons vers la journée de l’IE, cette année à travailler la manière dont on parle des enfants,
qu’on dit violents, cherchant à cerner les causes de cette révolte, et les moyens de l’accompagner
plutôt que de la supprimer.
Nous observons comment ceux qu’on appelle les enfants sont souvent lâchés dans la réalité par
ceux qu’on appelle les adultes. Ils choisissent dès lors de s’en remettre aux objets qui les
consolent, qui leur paraissent plus solides que les parents, que les enseignants. Pourquoi ne
croient-ils plus aux adultes ? Nous poursuivrons notre travail en préparant une journée pour la
rentrée scolaire, en septembre, autour de la question de ce qui peut faire écran à la jouissance qui
les traverse. L’idée d’une journée sur la question de l’écran comme nouvel objet sera mise en
discussion, cet objet auquel ils paraissent être juste un complément.
Avec le dernier enseignement de Lacan, nous aborderons la manière dont un enfant peut se servir
de l’objet avec lequel il établit un rapport qui tient, qui marche, pour se mettre à l’abri d’un
rapport difficile à l’Autre.

        Responsables : Violaine Clément, 1 rte de Lovens, 1756 Onnens, 0041 76 334 21 72 ou
0041 26 470 21 72, violaine.clement@co-perolles.ch ;Nicole Prin, 9 impasse du Triolet, 1730
Écuvillens, 0041 79 560 75 44 ou 0041 26 411 26 71, prinnicole0@gmail.com ;Olivier Clerc, 1
rte de Lovens, 1756 Onnens, 0041 76 615 57 59 ou 0041 26 470 21 72, olivier.clerc@edu.ge.ch .
         Participants : Thibaut Angéloz, éducateur, thib.angeloz@gmail.com ; Valérie Broccard, enseignante en
formation,           valerie.broccard@unifr.ch ;         Marie-Bernard           Brodard,          enseignante,
mariebernard.brodard@fr.educanet2.ch ; Julien Cudré-Mauroux, éducateur, mistercm@outlook.com ; Noele De
Vito, enseignante, noelegio@gmail.com ; Anne Joly, enseignante, a.joly@co-perolles.ch ; Debora Kapp, pasteure et
enseignante, debora.kapp@bluewin.ch ; Amandine Morand, enseignante, amandine.morand@fr.educanet2.ch ;
Marguerite Ngo Batje Buchs, psychologue, marguemich@gmail.com ; Éric Pech, psychologue clinicien,
ericpech@hotmail.com ; Paola Rugo, professeur d’éducation physique, paola.rugo@bluewin.ch ; Emmanuel Scerri,
enseignant, e.scerri@co-perolles.ch ; Oumar Sow, enseignant, o.sow@co-perolles.ch.

LILLE

Laboratoire « La parole qui déborde »

Dans la suite du travail mené par ce laboratoire les années précédentes autour du thème : « Ce
que parler veut dire », nous travaillons autour des questions suscitées par un certain maniement
de la parole, au sein des établissements scolaires. Celui-ci se fait plus outil de contrôle que
moyen d’évocation ; ce qui pousse les élèves, les enseignants et les acteurs de la
vie scolaire à différentes modalités de violence.
Les participantes du laboratoire constatent, tant du côté des élèves que du personnel éducatif et
des parents une tendance à l’agir avec un maniement de la parole qui nomme de manière
péremptoire et non dialectisable. Il s’agit d’étiquettes qui enferment et poussent à l’exclusion,
à l’isolement.

                                                                                                               16
Les participantes du laboratoire proposent des situations où l’enfant est parlé comme
« impossible » : il n’est pas scolaire, il n’a pas acquis son rôle d’élève, il est violent ; ou ce sont
les parents qui sont « impossibles », ils ne collaborent en rien, ils sont revendicatifs à outrance ;
ou encore, c’est l’équipe éducative qui est « impossible » , à laquelle il est dit « vous ne faites
rien ».
Le fil qui semble articuler les témoignages des participantes du laboratoire peut se formuler
ainsi : comment réinventer un maniement de la parole qui permette à chacun de s’entendre ? Non
pas bien s’entendre – dans un quelconque idéal d’harmonie – mais s’entendre parler, passer par
cette expérience toujours difficile, inédite et source d’angoisse qui est de prendre la parole.
C’est à partir des vignettes et témoignages amenés par les membres du laboratoire que nous
avons souhaité centrer notre travail à partir du texte de Jacques-Alain Miller « Enfants violents ».
En effet, il ressort de ces témoignages que l’enfant vient au premier plan comme étant celui qui
empêche le système de bien tourner. Méthodes, réunions d’équipes et pédagogiques se
multiplient, avec des protocoles, des grilles et toute une panoplie prévue pour que ça marche,
mais ça ne marche pas. Les discours qui traversent les institutions scolaires véhiculent beaucoup
de violence soulignent les participantes. Nous avons lu et travaillé ce texte à partir des points qui
nous ont interpellées ce qui a permis d’aborder des concepts importants de la psychanalyse
d’orientation lacanienne ; nous constatons à quel point ces concepts sont un outil incontournable
pour penser, lire et aborder les phénomènes rencontrés et à quel point, à partir de ce travail, des
issues se dessinent peu à peu.
Ce travail a permis de créer des liens avec l’ACF-CAPA au niveau local. Une des participantes du
laboratoire a accepté d’intervenir au Cycle de Rencontres Psychanalyse et Champ Social qui a
lieu à Lille chaque année et qui portait comme titre « Enfants violents : de quoi la violence est-
elle le nom ? ». Cette enseignante et directrice d’établissement scolaire est intervenue aux côtés
de Nicole Borie et ce fût un très riche moment de travail.
Notre laboratoire butte sur ce que l’on pourrait considérer comme une impasse, à savoir, le
manque de liens avec la cité. Si par le passé nous avions mis en place des rencontres inter-
laboratoires (une journée de travail) ainsi que des conversations au sein de différents collèges de
la région, depuis un temps ces liens sont inexistants. Et cela est, à notre avis, fort dommage.
Nous avons en perspective de poursuivre les liens avec le travail de l’ACF CAPA sur Lille.

        Responsable : Betina Frattura, 2                    rue    Léon      Gambetta,      59120      Loos,
betina.frattura@hotmail.com, 06 43 45 15 98.
         Participants : Janine Aspra, professeur de mathématiques en collège, janine.aspra@free.fr ; Martine
Drodzinsky, conseillère pédagogique d’orientation, 21juin@gmail.com ; Béatrice Mégret, enseignante, directrice
d’établissement scolaire ; bea-megret-gruson@wanadoo.fr ; Laurence Leblanc, psychologue scolaire,
laurence.leblanchhf@orange.fr.

                                                                                                             17
LYON

Laboratoire « Déprises scolaire et familiale chez les adolescents : les réponses des adultes »

Le laboratoire a inauguré sa rentrée de travail autour du thème « Enfants violents » par un
voyage : celui de la lecture des textes fondateurs en la matière, notamment par les auteurs de la
première moitié du XXème siècle, comme D.W. Winnicott qui soulignait que « lorsque l’autorité
est commandée par l’angoisse, il s’agit d’une dictature 3 ». L’époque actuelle n’est plus celle des
fondateurs d’institutions, auteurs de travaux liant délinquance et carences affectives des enfants.
Notre époque est celle des renforcements de mesure, de la tolérance 0 et du droit pour tous. Une
douce violence sociale s’immisce dans les rapports sociaux. La dite « crise des migrants » (très
jeunes) fortement médiatisée en 2017-2018 a particulièrement dévoilé une crise contemporaine
de l’accueil et la montée de l’agressivité à l’égard de l’étranger.
Quelques participants ont suspendu leur travail au laboratoire et d’autres ont manifesté le désir
de s’y joindre. Le nombre important de participant apporte une grande variété dans les débats,
mais aussi une nécessité toujours à renouveler d’orienter le travail. Chacun des participants s’est
prêté, cette année encore, à l’écriture d’un travail. Les participants du laboratoire se sont
fortement mobilisés autour de la préparation de deux moments forts : une soirée
CIEN/CEREDA/ACF-RA intitulée « Ardeur d’apprendre » en novembre 2017 (préparatoire aux
Journées de l’ECF) qui a mobilisé 100 personnes dont une large part de professionnels de
l’enseignement, et une soirée CIEN/ CEREDA/ACF-RA intitulée « Ecrans, enfants à cran ? » en
septembre 2018 préparatoire à la JIE5 avec pour invitée Caroline Leduc, directrice des JIE5. Ces
soirées se veulent faire « courroie de transmission », comme l’indique sa présidente concernant
le CIEN, localement du discours de la psychanalyse.
Le laboratoire, traditionnellement axé sur la recherche, a pour perspectives de s’ouvrir plus
largement sur la cité. Les rencontres avec des responsables de la région (interviews avec un
responsable de la brigade des mineurs, la directrice de la protection de l’enfance, le directeur
d’EPM…) sont autant de contacts permettant de possibles collaborations autour des impossibles
du métier.

       Responsable : Marie-Cécile Marty, 172 avenue des frères Lumière, 69 008 Lyon. 06 67
63 87 03. Mail : marie.marty@free.fr.
         Participants : Patrick Bardin, responsable d’un lieu de vie pour adolescents, bardinpatrick@gmail.com;
Jérôme Brun, psychologue en centre éducatif fermé, jeromebrun1@yahoo.fr ; Marjolaine Delers, pédopsychiatre
en CMP et CATTP pour adolescents, marjolaine.delers@orange.fr ; Valérie Devay, infirmière en CMP
valerie.devay@sfr.fr ; Jessica Durand, éducatrice spécialisée en ITEP, jdurand@ccass-sbe.org ; Sylvaine Dutel,
étudiante en master II de psychanalyse à Montpellier et professeure des écoles en maternelle, s.duthel@wanadoo.fr ;
Jean-Marie Fayol-Noireterre, magistrat honoraire,         jm.fayol@orange.fr ; Clarisse Fournier, psychologue,
clarisse_fournier@yahoo.fr ; Joelle Goutany, professeure des écoles en maternelle , jean.goutagny@wanadoo.fr ;
Christine Guillet Cuenot, pédopsychiatre, membre de l’ECF, christine.guillet-cuenot@orange.fr ;

     3
       Travail proposé par EllumuKaneloppoulosur D.W. Winnicott : Agressivité, culpabilité et réparation, Petite bibliothèque
Payot, Agressivité : ses racines, p.25

                                                                                                                          18
ElemuKanellopoulou, psychologue en CATTP et CMP, kanellopoulou.elemu@neuf.fr ; Isabelle Machet, chef de
service en ITEP, isabelle.machet@fondation-ove.fr ; Anne Noubia psychologue en Maison d’Enfants,
anoubia@free.fr ; Jorgelina Ortulan, stagiaire en master Psychologie à Lyon 2, jorgelinaortulan@gmail.com ;
Patrick Pelège, sociologue au centre régional de l’enfance et de l’adolescence inadaptées, p.pelege@creai-ara.org ;
Sandrine Ravaz-Carrier, professeure en lycée professionnel , sandrine-rc@wanadoo.fr ; Fabienne Réa, éducatrice
scolaire en service pour adolescents décrocheurs scolaires, fab.rea@club-internet.fr ; Michèle Rivoire,
michele.rivoire@wanadoo.fr ; Dominique Vallin, chef de service en ITEP, dvallin@ccass-sbe.org.

Laboratoire « L’enfant et ses professionnels »

Le laboratoire s’intéresse désormais à tout le champ des métiers de la petite enfance : l’ASE, le
relais d’assistantes maternelles, la crèche, mais aussi l’école et l’hôpital. Et le thème de la
formation des assistants familiaux s’est encore imposé à notre attention lorsque nous avons
découvert l’an passé la synthèse du rapport Giampino sur le thème : « Développement du jeune
enfant. Modes d’accueil et formation des professionnels », remis à Laurence Rossignol, ancienne
ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes. Dans la même veine nous avons
échangé sur le « PPE » (projet pour l’enfant) encore peu mis en place et qui réunit les parents de
l’enfant placé et les lieux de résidence de l’enfant, foyer ou assistant familiaux. Un guide des
actes usuels a vu le jour, nous nous pencherons sur son contenu. Nous avons relevé la place
paradoxale des parents entre absence et présence et la façon dont les institutions séparent les
professionnels qui reçoivent l’enfant et les professionnels et le ou les parents. De plus en plus de
placements à la demande des parents arrivent dans les instances sociales.
Il n’en reste pas moins que les réponses subjectives des enfants et des adultes témoignent de
situations complexes où les symptômes des professionnels ne sont pas toujours un obstacle ;
plusieurs conversations ont débouté les clivages institutionnels qui peuvent se dresser entre
l’enfant et sa famille, l’enfant et ses symptômes. Et puis le désir des professionnels s’oppose
parfois avec audace à la tyrannie de la transparence et aux critères de compétences des
assistantes maternelles pour pouvoir accueillir un enfant, car le désir ne se professionnalise pas
facilement.
Une soirée autour de la situation d’une petite fille, exposée par l’institutrice qui a rejoint le
laboratoire cette année, a donné lieu à un premier échange sur « Enfants violents ». Nous avons
pu lire dans le laboratoire le document de l’HAS : « Prévention des troubles de l’apprentissage et
du langage », document édifiant sur le penchant ministériel, grâce à Stanislas Dehaene,
d’imposer les applications des neurosciences pour le diagnostic de ces troubles.
Une formation s’est faite à la suite de la rencontre en décembre 2017 avec Claire Jarrige
responsable du pôle assistants familiaux de l’ASE de l’Isère. Trois matinées fécondes d’échange
et de conversation avec des assistants familiaux et des éducateurs de l’ASE ainsi qu’avec la
psychologue du service.
Comment les adultes trouvent-ils à dire ce « oui » à l’existence d’un enfant, qui est la condition
préalable à toute construction de son être social ? De quels symptômes ces enfants trouvent-ils à
se soutenir contre le réel auquel ils ont affaire ? Quels points d’appui, d’ancrage ou de repère

                                                                                                                  19
sont nécessaires à une éducation où le savoir se conjugue à ce qui ne s’éduque pas. Le
laboratoire interroge à la fois le discours institutionnel et les réponses des professionnels ainsi
que celles des enfants et des parents.

       Responsables :    Michèle     Rivoire,   5    rue    Ferrandière, 69002 Lyon,
michele.rivoire@wanadoo.fr, 06 80 96 30 15 ; Nicole Borie, membre de l’ECF, 4 avenue
Berthelot, 69007 Lyon, borie.nicole@wanadoo.fr, 04 72 71 49 87.
         Participants : Héloïse Brouard, psychologue, heloise.brouard@gmail.com ; Marjolaine Delers,
pédopsychiatre,     marjolaine.delers@orange.fr;     François-Xavier      Fénérol,    psychologue      clinicien,
fxfenerol@wanadoo.fr ; Élodie Gendrier, éducatrice de jeunes enfants, elodiegendrier@free.fr ; Géraldine Goully,
éducatrice ASE, geraldinegouly@hotmail.fr ; Suzanne Hachon-Lecaux, infirmière en pédopsychiatrie,
suzanne.lecaux-hachon@orange.fr ; Barbara Lemullier, psychologue ASE, b.lemullier@cg38.fr ;. Marine Signoret,
psychologue clinicienne, masignoret@ch-macon.fr ; Emmanuelle Rivoire, institutrice, manuenouchka@gmail.com.

MANOSQUE

Laboratoire « L’école buissonnière »

Les 47e Journées de l’ECF « Apprendre, désir ou dressage » furent notre fil rouge en 2017 et au
début de 2018. Nous l’avons saisi comme opportunité pour des rencontres inter-disciplinaires,
pour nous enseigner des expériences d’autres champs en ce domaine.
Avec deux rencontres publiques, l’une en décembre 2017 sous le titre « Apprendre quand j’ai
envie ! » et la seconde en février 2018, « Apprendre : Pourquoi ? ». La première réunissait deux
enseignants, un danseur et une chanteuse-musicienne travaillant avec des personnes autistes,
ainsi qu’Anne-Marie Sudry, responsable du laboratoire « Qu’est-ce qu’on se discute » à
Martigues, qui témoignait du passage de son travail d’orthophoniste à son écoute en tant que
psychanalyste (apprendre la langue ou trouvailler la langue ?). A ceux qui répondent de plus en
plus « je ne comprends pas », « je n’y arrive pas », que doit-on dire ? Les dresser à apprendre ?
Telle fut la question posée par le laboratoire et chacun a raconté le chemin pour arriver aux
trouvailles qui leur avait permis, à eux comme aux enfants à qui ils enseignent de sortir des
impasses, d’aller trouver le désir d’apprendre.
La deuxième rencontre s’est faite autour de la projection du film « Miracle en Alabama »
d’Arthur Penn et venait faire le lien entre le thème des JIE47 et celui de la prochaine Journée de
l’Institut de l’Enfant : est-ce qu’enseigner, comme se faire enseigner doit en passer par le circuit
d’une pulsion dévastatrice ? La réponse négative à cette question est évidente et pourtant à
l’heure où les techniques d’apprentissage fleurissent et où l’école est fortement touchée par les
grilles d’évaluation de toutes sortes, il est possible de se demander si les « décrocheurs » ou les
enfants violents à l’école sont des rebuts du savoir ou des rebelles qui veulent une autre forme de
savoir ?
     Voilà les thèmes sur lesquels travaille actuellement le laboratoire avec le texte de Jacques-
Alain Miller « Enfants violents » comme support, dans un souci d’ouvrir encore et plusieurs fois
dans l’année le débat avec un public qui se renouvelle à chaque rencontre.

                                                                                                                20
Vous pouvez aussi lire