Maladies infectieuses et agents pathogènes à déclaration obligatoire - Guide de la déclaration obligatoire 2019
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Maladies infectieuses et agents pathogènes à déclaration obligatoire Guide de la déclaration obligatoire 2019
Office fédéral de la santé publique Guide de la déclaration obligatoire Avant-propos Le guide sur la déclaration obligatoire est destiné à faciliter la procédure de déclaration au quotidien et à permettre aux médecins et aux laboratoires soumis à cette obligation de trouver rapidement les thèmes, avec pour chacun d’eux leurs critères, délai et voie de déclaration. Dans la version électronique, il suffit de cliquer sur un thème dans la table des matières pour ouvrir le chapitre choisi. Au vu des résultats d’un sondage, une partie « service » a été nouvellement ajoutée à ce guide. Celle-ci contient le dépliant « Vue d’ensemble 2019 » résumant les maladies transmissibles à déclaration obligatoire (disposées alphabétiquement et par délai de déclaration), des explications concernant les statistiques sur les résultats d’analyses de laboratoire et les coordonnées de l’OFSP, des ser- vices des médecins cantonaux et des laboratoires de référence. Le guide mis à jour pour 2019 inclut les adaptations découlant de la révision annuelle de l’ordonnance du DFI sur la déclaration d’observations en rapport avec les maladies transmissibles de l’homme et des suggestions diverses concernant les formulaires de déclaration. L’ordonnance entrera en vigueur au 1er janvier 2019. Toutes les modifications sont brièvement résumées ci-dessous. Nouveautés touchant la déclaration de médecin Adaptation d’une déclaration de résultats d’analyses cliniques - EHEC : l'indication de la diarrhée peut être spécifiée par la note « diarrhée sanglante ». Cela permet une meilleure évaluation de la gravité de la maladie ; - Hépatite B, Hépatite C : les évaluations ont montré que les questions concernant l’hospitalisa- tion, la thérapie et l’évolution ne fournissaient pas des données fiables. Pour cette raison, ces questions ont été sont supprimées. Sous exposition, la question de la transmission périnatale est maintenant explicitement explorée pour les deux thèmes ; - Hépatite C : sous évolution, le message « guéri » est désormais possible et les questions concer- nant le statut vaccinal pour les hépatites A et B sont supprimées. Ces questions ne concernaient pas directement les cas d’hépatite C, mais cherchaient à évaluer la compliance de recommanda- tions vaccinales. Les résultats obtenus sont de plus difficilement exploitables ; - Hépatite E : la grossesse peut être enregistrée comme facteur de risque. Sous exposition, il est possible de noter des informations sur l'activité professionnelle ; - Légionellose : l'exposition peut désormais inclure explicitement « l’appareil CPAP – (Continuous Positive Airway Pressure) », car il peut être connecté à un humidificateur. Les cas avec une telle exposition ont récemment augmenté ; - Syphilis : outre les informations sur la grossesse, il est également possible de noter dans la sec- tion sur le diagnostic si un avortement est survenu suite à une infection. Clarifications, notices explicatives - Suspicion de botulisme : la détection de la toxine n’est pas possible en Suisse. C’est pourquoi en cas de suspicion de botulisme nous demandons aux médecins d’envoyer les échantillons di- rectement aux laboratoires recommandés en Allemagne ou en France. Les coûts sont à prendre en charge par les mandants ; - Suspicion d’une infection à virus Zika chez la femme enceinte : les échantillons doivent tou- jours être envoyés au Centre national de référence pour les infections virales émergentes. Si l'échantillon devait toutefois être envoyé au laboratoire habituel, merci d’inscrire sur le formulaire que la patiente est enceinte, afin que ce laboratoire puisse transférer l’échantillon au centre de référence désigné ; - Rougeole : une note de bas de page indique que, en cas d'hospitalisation ou de décès, une dé- claration complémentaire aux résultats d’analyses cliniques est requise. Elle est importante pour estimer la charge de morbidité notamment en vue de l'objectif d'élimination de la rougeole. N‘hésitez pas à nous envoyer vos remarques et suggestions concernant le présent guide : epi@bag.admin.ch 3
Office fédéral de la santé publique Guide de la déclaration obligatoire Nouveautés touchant la déclaration de laboratoire Déclaration de données sur les résultats négatifs pour le virus de la fièvre jaune Les résultats négatifs d’analyses pour le virus de la fièvre jaune ne sont à déclarer que sur demande de l’OFSP. Statistiques sur les résultats d’analyses de laboratoire Les statistiques relatives aux résultats d’analyses de laboratoire de 2018 sont à envoyer à l’OFSP d’ici au 31 janvier 2019. Transfert de prélèvements par les laboratoires de diagnostic primaire En ce qui concerne le transfert de prélèvements aux centres de référence désignés par l’OFSP, les nouvelles modifications suivantes entrent en vigueur : - Entérobactéries productrices de carbapénèmases (EPC) : tous les échantillons testés positifs ou isolats sont à envoyer pour caractérisation de la résistance au Centre national de référence pour la détection précoce et la surveillance de nouvelles résistances aux antibiotiques désigné par l’OFSP ; - Neisseria meningitidis : en cas de résultat positif, non seulement les isolats, mais aussi les échantillons testés positifs par PCR sont à envoyer au Centre national de référence pour les mé- ningocoques invasifs désigné par l’OFSP. Le Centre de référence effectuera la détermination du sérogoupe qui servira à la prise de mesures urgentes ciblées et au suivi de la couverture vaccinale. Clarifications, notices explicatives - Diagnostic du botulisme : la détection de la toxine n’est pas possible en Suisse. C’est pourquoi en cas de suspicion de botulisme, nous demandons aux laboratoires de transférer les échantillons directement aux laboratoires recommandés en Allemagne ou en France. Les coûts sont à prendre en charge par les mandants ; - Diagnostic de la légionellose : les laboratoires ont la possibilité d'envoyer des échantillons d'urine au Centre national de référence pour Légionella pour une confirmation. Les tests de confir- mation permettent de détecter les résultats faux-positifs et ainsi de comptabiliser le nombre réel de cas. Les coûts sont pris en charge par l’OFSP ; - Chlamydia ssp : complément à la remarque sur l'agent pathogène (déclaration du type n’est pas obligatoire, l’Office ne fait pas de monitoring du LGV) ; - Virus de la rougeole, hépatite B et C : suppléments aux notes de bas de page (clarification que, outre les résultats d’analyses spécifiques mentionnées sous le nom de l'agent pathogène, les autres résultats devraient être rapportés sous la rubrique générale « méthodes de détection avec résultat positif »). Pour de plus amples informations Sur les sites Web de l’OFSP, vous trouverez également des informations sur le système de décla- ration, notamment les formulaires de déclaration 2019 (dès 1.1.2019), la liste d’adresses des centres nationaux de référence continuellement actualisée, et l’aperçu déclaration obligatoire 2019 (www bag.admin.ch/infreporting). Une affiche au format A3 graphiquement attrayante don- nant un aperçu des maladies transmissibles à déclaration obligatoire et ce guide sur la déclaration obligatoire sont également disponibles pour téléchargement. En outre, le guide et l'affiche peuvent être commandés gratuitement auprès de l’OFCL en version imprimée (adresse de commande sous empreinte). Nous vous remercions par avance de contribuer à protéger la population contre les maladies trans- missibles. Dr Daniel Koch 4 N‘hésitez pas à nous envoyer vos remarques et suggestions concernant le présent guide : epi@bag.admin.ch
Office fédéral de la santé publique Guide de la déclaration obligatoire Table des matières 1. Résultat exceptionnel d’analyses 36. Maladie invasive à méningocoques 41 cliniques ou d’analyses de laboratoire 6 37. Maladie invasive à pneumocoques 42 2.Flambée de résultats d‘analyses cliniques ou de laboratoire 7 38. Méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE ou FSME) 43 3. Botulisme 8 39. Middle East respiratory syndrome (MERS) 44 4. Brucellose 9 40. Paludisme (malaria) 45 5. Campylobactériose 10 41. Peste 46 6. Charbon 11 42. Poliomyélite (paralysie infantile) 47 7. Chikungunya 12 43. Rage 48 8. Chlamydiose 13 44. Rougeole 49 9. Choléra 14 45. Rubéole 50 10. Dengue 15 46. Salmonellose 51 11. Diphtérie 16 47. Shigellose 52 12.Entérobactéries productrices de carbapénèmases (EPC) 17 48. Sida (syndrome de l’immunodéficience acquise) 53 13. Fièvre de Crimée-Congo 18 49. Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) 54 14. Fièvre de Hantaan 19 50. Syphilis 55 15. Fièvre de Lassa 20 51. Tétanos 56 16. Fièvre du Nil occidental 21 52. Trichinellose 57 17. Fièvre jaune 22 53. Tuberculose 58 18. Fièvre Q 23 54. Tularémie 59 19. Fièvre typhoïde / paratyphoïde 24 55. Variole 60 20. Gonorrhée 25 21. Hépatite A 26 Annexe 22. Hépatite B 27 A.1 Maladies transmissibles à déclaration 23. Hépatite C 28 obligatoire par ordre alphabétique 61 24. Hépatite E 29 A.2 Maladies transmissibles à déclaration obligatoire par délai de déclaration 63 25.Infection à Escherichia coli entérohémorragique 30 B Transmission des statistiques relatives aux résultats de laboratoire 65 26. Infection à VIH 31 C Liste d‘adresses 66 27. Infection à virus Zika 32 D Liste d‘adresses des centres nationaux de 28. Influenza, grippe saisonnière 33 référence 2019 68 29. Influenza, nouveau sous-type 34 30. Légionellose 35 31. Listériose 36 32. Maladie à virus Ebola 37 Légende de couleur: 33. Maladie de Creutzfeldt-Jakob 38 Délai de déclaration de 2 heures 34. Maladie de Marburg 39 Délai de déclaration de 24 heures 35. Maladies invasives à Haemophilus influenzae 40 Délai de déclaration de 1 semaine 5
Office fédéral de la santé publique Maladies A-Z Guide de la déclaration obligatoire 1. Résultat exceptionnel d’analyses cliniques ou d’analyses de laboratoire Médecin Laboratoire Critères de Résultat d’analyses cliniques ou décès qui : Résultat inhabituel ou inattendu qui pourrait déclaration – permet de conclure à une maladie trans- requérir des mesures de protection de la santé missible inhabituelle ou inattendue (agent publique* pathogène, degré de gravité)* et – pourrait requérir des mesures de protection de la santé publique. Délai de déclaration 2 heures, par téléphone** 2 heures, par téléphone** Destinataire Médecin cantonal Médecin cantonal et OFSP Formulaire de déclaration www.bag.admin.ch/infreporting www.bag.admin.ch/infreporting Données sur la personne Nom complet Nom complet concernée Envoi des échantillons Laboratoire habituel Selon l‘agent infectieux; à la demande de l’OFSP, envoyer des échantillons à un centre de référence * respecter les prescriptions d’emballage et d’expédition correspondant à l’agent pathogène présumé ** Le numéro de téléphone de l’OFSP est le 058 463 87 06 pendant les heures de bureau et, en dehors des heures de bureau, le 058 463 87 37 ; ce dernier numéro est exclusivement réservé aux déclarations dans les 2 heures. Les résultats exceptionnels d’analyses cliniques ou En automne 2012, l‘apparition au Proche-Orient d‘un d’analyses de laboratoire sont des observations qui pour- nouveau type de coronavirus, appelé Coronavirus du syn- raient être le signe d‘une menace sanitaire nouvelle, inhabi- drome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV), en est tuelle ou inattendue. Les médecins et les laboratoires ont la un bon exemple. Il montre qu‘un agent jusqu‘alors incon- possibilité de déclarer de telles observations sous cet inti- nu peut infecter l’être humain et se propager rapidement, tulé général, s‘assurant ainsi que les mesures spécifiques sans signe avant-coureur. La nouvelle ordonnance du Dé- soient prises à temps. partement fédéral de l’intérieur (DFI) sur la déclaration d’ob- servations en rapport avec les maladies transmissibles de Ces dernières années, des agents infectieux jusqu‘alors l’homme du 1er décembre 2015 fait du MERS-CoV un agent inconnus ou peu connus sont apparus partout dans le pathogène à déclarer. monde. Nombre d’entre eux ont un impact important d‘un point de vue médical. L‘apparition de ces infections, qua- La nouvelle loi sur les épidémies (LEp) du 1er janvier lifiées de maladies infectieuses émergentes et réémer- 2016 prescrit la détection précoce des agents pathogènes gentes, a de multiples causes. Parmi celles-ci, on compte rares, dangereux et inconnus. Cette détection précoce est l‘instabilité ou la capacité d‘adaptation génétique de l‘agent également dans le Règlement sanitaire international réglé (p. ex., développement d‘antibiorésistance), mais aussi (RSI, 2005), qui stipule que les événements sanitaires inat- les changements sociétaux, socio-économiques et écolo- tendus ou inhabituels de portée internationale doivent être giques, qui permettent aux agents d‘évoluer et de se pro- notifiés à l‘OMS. La Suisse assume donc sa responsabilité pager davantage. mondiale dans la détection précoce des maladies transmis- sibles et la lutte contre ces dernières. 6 Informations actuelles : www.bag.admin.ch/infreporting
Office fédéral de la santé publique Maladies A-Z Guide de la déclaration obligatoire 2. Flambée de résultats d‘analyses cliniques ou de laboratoire Médecin Laboratoire Critères de Cas de maladie ou de décès qui : Résultats d‘analyses qui : déclaration – dépassent l’ampleur attendue pour la période – dépassent l’ampleur attendue pour la période ou le lieu considéré et ou le lieu considéré et – sont présumés imputables à une maladie – concernent une maladie transmissible et transmissible et – pourraient requérir des mesures de protection – pourraient requérir des mesures de protec- de la santé publique. tion de la santé publique. S’applique aussi aux résultats d’analyses qui, S’applique aussi aux cas de maladie ou de décès observés individuellement, ne sont pas soumis à qui, observés individuellement, ne sont pas déclaration ou pas dans un délai de 24 heures. soumis à déclaration ou pas dans un délai de 24 heures. Délai de déclaration 24 heures 24 heures Destinataire Médecin cantonal Médecin cantonal et OFSP Formulaire de déclaration www.bag.admin.ch/infreporting www.bag.admin.ch/infreporting Données sur la personne – – concernée Envoi des échantillons Laboratoire habituel Selon l‘agent pathogène ; à la demande de l’OFSP, envoyer des échantillons à un centre de référence La déclaration d‘une flambée vise à détecter le plus ra- Bien souvent, des flambées sont constatées par des pidement possible les cas d‘infection concentrés dans l‘es- médecins pratiquant dans des hôpitaux et d‘autres établis- pace ou dans le temps (que la maladie soit à déclaration sements ou encore par des laboratoires diagnostiques. Les obligatoire ou non) afin d‘agir au plus vite. Cette mesure flambées de maladies infectieuses sont souvent détectées s‘applique entre autres aux flambées d‘agents pathogènes plus rapidement dans ce milieu que dans le domaine ambu- gastro-intestinaux (p. ex., norovirus, salmonelles), d’agents latoire (p. ex., dans les cabinets individuels ou de groupe). pathogènes se transmettant par les denrées alimentaires De plus, ces établissements accueillent souvent des per- (p. ex., Escherichia coli entérohémorrhagiques, listeria) ou sonnes exposées à un risque d‘infection accru, p. ex. des d’agents touchant les voies respiratoires (p. ex., Bordetella enfants, des malades ou des personnes âgées. La déclara- pertussis, légionelles). tion permet de déterminer s‘il convient de prendre des me- sures spécifiques pour empêcher ou limiter la propagation Les flambées peuvent apparaître partout. Les lieux à d‘autres individus. d‘exposition typiques sont les manifestations (p. ex., événements sportifs, concerts), les structures d‘accueil Dans certaines situations, et conformément au Rè- (p. ex., EMS et maisons de retraite, crèches, écoles), les glement sanitaire international (RSI, 2005), l‘OFSP doit si- restaurants ou les hôtels, les moyens de transport (p. ex., gnaler à l‘OMS les flambées qui, p. ex., auraient un poten- avions) ou encore les casernes. Le risque de flambée est tiel épidémique transfrontalier. particulièrement élevé lorsque que nombreuses personnes partagent les mêmes aliments, lorsque les individus sont en contact étroit ou que leur densité est élevée. Informations actuelles : www.bag.admin.ch/infreporting 7
Office fédéral de la santé publique Maladies A-Z Guide de la déclaration obligatoire 3. Botulisme Clostridium botulinum Médecin Laboratoire Critères de Suspicion clinique et Confirmation ou infirmation de l‘infection par un déclaration administration de l‘antitoxine test létal sur souris (mouse bioassay) Ne pas déclarer : Ne pas déclarer : botulisme par blessure et botulisme infantile botulisme par blessure et botulisme infantile Délai de déclaration 2 heures, par téléphone* 2 heures, par téléphone* Destinataire Médecin cantonal et OFSP Médecin cantonal et OFSP Formulaire de déclaration www.bag.admin.ch/infreporting www.bag.admin.ch/infreporting Données sur la personne Nom complet Nom complet concernée Envoi des échantillons Les échantillons sont à envoyer directement Les échantillons sont à envoyer directement aux aux laboratoires recommandés en Allemagne laboratoires recommandés en Allemagne et en et en France (voir ci-dessous) et la déclaration France (voir di-dessous) et la déclaration à L'OFSP. à L'OFSP. Merci de prendre contact avec les Merci de prendre contact avec les laboratoires laboratoires avant l'envoi. avant l'envoi. * Le numéro de téléphone de l’OFSP est le 058 463 87 06 pendant les heures de bureau et, en dehors des heures de bureau, le 058 463 87 37 ; ce dernier numéro est exclusivement réservé aux déclarations dans les 2 heures. Transmission botulisme par blessure et du botulisme infantile n‘est Le botulisme alimentaire est causé par l‘ingestion d‘ali- plus obligatoire. ments avariés contenant la toxine produite par Clos- tridium botulinum. Les cas de botulisme surviennent Collaboration nationale et internationale le plus souvent après la consommation de conserves Afin de prendre les mesures nécessaires, l‘OFSP col- (entre autres, légumes en bocaux, préparations à base labore avec l‘Office fédéral de la sécurité alimentaire de viande ou de poisson). L‘intoxication apparaît après et des affaires vétérinaires (OSAV). Conformément au l‘ingestion d‘aliments contenant la toxine qui n‘ont pas Règlement sanitaire international (RSI, 2005), tout évé- été suffisamment chauffés avant d‘être consommés. nement sur lequel plane un soupçon de bioterrorisme doit être signalé à l‘OMS. Période d‘incubation La période d‘incubation varie généralement de 12 à 36 Adresses heures. Robert Koch Institut (diagnostique humaine) Konsiliarlabor für Neurotoxin-produzierende Clostridien Charge de morbidité (Botulismus, Tetanus) Les cas de botulisme alimentaire sont très rares en Zentrum für Biologische Gefahren und Spezielle Patho- Suisse. Chaque année, seuls 1 à 2 cas sont déclarés. gene (ZBS), Biologische Toxine (ZBS3) La létalité se situe entre 5 et 10 % si les symptômes Seestrasse 10, D-13353 Berlin sont traités sous surveillance aux soins intensifs et que Tél. +49 (0)30 18754 2500 (Dr. Brigitte Dorner) l‘antitoxine botulique est administrée. Fax +49 (0)30 1810 754 2501 Email : DornerB@rki.de Situations et groupes à risque www.rki.de La majorité des cas de botulisme alimentaire déclarés sont dus à des conserves maison préparées de ma- miprolab GmbH (diagnostique vétérinaire) nière inadéquate. La plupart des aliments contaminés Marie-Curie-Str. 7, D-37079 Göttingen ne sont pas reconnaissables à l‘œil nu. Il est risqué de Tél. +49 (0)551 495668-0 (Dr. Frank Gessler) consommer des aliments provenant de conserves ou Fax +49 (0)551 495668-11 de bocaux dont le couvercle est bombé. Par ailleurs, Email info@miprolab.com, Clostridium botulinum pourrait être utilisé pour la mise www.miprolab.com au point d‘armes biochimiques, parce que cette bacté- rie est très répandue, que sa toxine est très dangereuse Institut Pasteur, Centre National de Référence des Bac- et que les symptômes de l‘intoxication sont sévères. téries Anaérobies et Botulisme 25-28 Rue Docteur Roux, F-75015, Paris Mesures de santé publique Tél. +33 (0)1 44 38 91 22 Les aliments soupçonnés d‘avoir provoqué la maladie +33 (0)1 45 68 84 56 (Dr. Christelle Mazuet), et les autres sources probables d‘infection doivent être Fax +33 (0)1 40 61 31 23, identifiés pour être immédiatement retirés du marché Email cnranaerobies@pasteur.fr, ou détruits. Depuis 2008, seul le botulisme alimentaire www.pasteur.fr est soumis à l‘obligation de déclarer ; la déclaration du 8 Informations actuelles : www.bag.admin.ch/infreporting
Office fédéral de la santé publique Maladies A-Z Guide de la déclaration obligatoire 4. Brucellose Brucella spp. Médecin Laboratoire Critères de Résultat positif d‘analyses de laboratoire Résultat positif d‘analyses de laboratoire obtenu déclaration par : I. culture ou II. mise en évidence d‘anticorps Délai de déclaration 1 semaine 1 semaine Destinataire Médecin cantonal Médecin cantonal et OFSP Formulaire de déclaration www.bag.admin.ch/infreporting www.bag.admin.ch/infreporting Données sur la personne Initiales Initiales concernée Envoi des échantillons Laboratoire habituel A la demande de l’OFSP, envoyer des échantillons au Centre de référence national pour l’anthrax (NANT), Spiez Au cas où des laboratoires ou des cantons auraient des besoins d’analyses (p. ex., en raison de résul- tats peu clairs ou exceptionnels), des échantillons peuvent être envoyés au NANT après l’avoir consulté. Transmission Situations et groupes à risque La contamination se fait généralement par ingestion de Les personnes qui travaillent avec des animaux d‘éle- denrées alimentaires contaminées (principalement le vage ou leurs produits ou encore transforment ces pro- lait non pasteurisé et les produits qui en contiennent) duits (comme les bergers, les agriculteurs, les gardiens ou par contact direct avec des animaux infectés et leurs d‘animaux, les vétérinaires et le personnel des laiteries) excrétions comme le lait, les selles ou l‘urine. La trans- sont particulièrement exposées à la maladie. mission de personne à personne est extrêmement rare. Mesures de santé publique Période d‘incubation L‘obligation de déclarer permet d‘avoir rapidement La période d‘incubation varie généralement de 5 à 60 connaissance des flambées locales ou temporelles et jours, mais peut aussi être de plusieurs mois. d‘engager immédiatement les démarches pour déter- miner la source de l‘infection. Les autorités peuvent, le Charge de morbidité cas échéant, retirer du marché les produits contaminés La maladie est répandue chez les animaux domestiques et édicter des recommandations sur les mesures d‘hy- et d‘élevage dans le monde entier, avec de grandes dis- giène à adopter avec les denrées alimentaires et sur les parités régionales. En Suisse, le cheptel (bovins, ovins contrôles à effectuer. ou caprins) est considéré comme indemne de brucel- lose. La maladie y est devenue rare chez l‘homme, Collaboration nationale et internationale avec 1 à 10 cas signalés chaque année. La plupart du Afin de prendre les mesures requises, l‘OFSP collabore temps, la brucellose est contractée pendant un séjour avec l‘Office fédéral de la sécurité alimentaire et des à l‘étranger ou par ingestion de produits laitiers étran- affaires vétérinaires (OSAV). gers. Jusqu‘à 90 % des infections sont asymptoma- tiques. Le tableau clinique est très variable. Dans envi- ron 5 % des cas, la brucellose peut devenir chronique. Le taux de létalité est de 2 % lorsque la maladie n‘est pas soignée. Informations actuelles : www.bag.admin.ch/infreporting 9
Office fédéral de la santé publique Maladies A-Z Guide de la déclaration obligatoire 5. Campylobactériose Campylobacter spp. Médecin Laboratoire Critères de Aucune obligation de déclarer pour Résultat positif d‘analyses de laboratoire obtenu par : déclaration le moment I. culture ou II. analyse de séquences (p. ex. PCR) Délai de déclaration 24 heures Destinataire Médecin cantonal et OFSP Formulaire de déclaration www.bag.admin.ch/infreporting Données sur la personne Initiales concernée Envoi des échantillons A la demande de l’OFSP, envoyer des isolats au Centre national de référence des bactéries entéropathogènes et listeria (NENT), Zurich Dans certaines situations, les laboratoires peuvent être invités à transmettre à l’OFSP des données concernant des échantillons pour lesquels les résultats sont négatifs. Au cas où des laboratoires ou des cantons auraient des be- soins d’analyses (p. ex. en raison de résultats peu clairs ou exceptionnels), des isolats peuvent être envoyés au NENT après l’avoir consulté. Statistiques sur les résultats d’analyses de laboratoire Contenu de la déclaration Nombre total de tests effectués durant une année civile (par méthode et par mois), dont nombre de résultats positifs Transmission Situations et groupes à risque La transmission se fait par la consommation d‘aliments La maladie est particulièrement fréquente chez les contaminés tels que les viandes insuffisamment cuites, enfants de moins de 5 ans ainsi que chez les jeunes en particulier la volaille, l‘eau contaminée ou le lait cru. adultes âgés de 15 à 24 ans. Elle peut également survenir suite au contact avec des animaux porteurs de la bactérie. L‘agent patho- Mesures de santé publique gène contenu dans un produit cru contamine souvent L‘obligation de déclarer permet d‘avoir rapidement des aliments prêts à la consommation, p. ex. lors de connaissance des flambées locales ou temporelles la préparation des repas ou du stockage des denrées d‘infections à Campylobacter et d‘engager immédia- alimentaires. La transmission de personne à personne tement les démarches pour déterminer la source de est rare. l‘infection. Les autorités peuvent, le cas échéant, reti- rer du marché des produits contaminés et édicter des Période d‘incubation recommandations sur les mesures d‘hygiène à adopter La période d‘incubation varie de 1 à 10 jours, mais est avec les denrées alimentaires et sur les contrôles à ef- généralement comprise entre 2 et 5 jours. fectuer. La prévention passe par une bonne hygiène en cuisine, notamment pour la préparation de la volaille. Charge de morbidité Les infections à Campylobacter constituent l‘une des Collaboration nationale et internationale causes les plus fréquentes des maladies diarrhéiques Afin de prendre les mesures requises concernant les bactériennes d‘origine alimentaire dans le monde. En denrées alimentaires, l’OFSP collabore étroitement Suisse, entre 7000 et 8000 cas sont déclarés à l’OFSP avec l‘Office fédéral de la sécurité alimentaire et des par les laboratoires chaque année. Généralement, les affaires vétérinaires (OSAV). En cas d‘épidémie inter- malades se rétablissent en une à deux semaines. Des nationale, la Confédération contacte les autorités des complications telles que le syndrome de Reiter, la mé- pays concernés. ningite ou le syndrome de Guillain-Barré peuvent surve- nir, mais demeurent exceptionnelles. 10 Informations actuelles : www.bag.admin.ch/infreporting
Office fédéral de la santé publique Maladies A-Z Guide de la déclaration obligatoire 6. Charbon Bacillus anthracis Médecin Laboratoire Critères de I. Suspicion clinique et Résultat (positif ou négatif) obtenu par : déclaration avis du spécialiste en infectiologie et I. analyse de séquences (p. ex. PCR, demande d‘un diagnostic de laboratoire spé- séquençage, NGS) ou cifique II. mise en évidence de l‘antigène ou ou III. spectrométrie de masse : MALDI TOF II. en l’absence de signes cliniques spécifiques (Matrix-Assisted Laser Desorption Ionisation ou en cas de découverte fortuite, au plus tard Time-Of-Flight) lors de l’obtention du résultat positif d’analy- Ne pas déclarer : résultats négatifs des prélève- ses de laboratoire ments dans l’environnement Délai de déclaration 2 heures, par téléphone* 2 heures, par téléphone* Destinataire Médecin cantonal et OFSP Médecin cantonal et OFSP Formulaire de déclaration www.bag.admin.ch/infreporting www.bag.admin.ch/infreporting Données sur la personne Nom complet Nom complet concernée Envoi des échantillons Centre de référence national pour l’anthrax Centre de référence national pour l’anthrax (NANT), Spiez (NANT), Spiez * Le numéro de téléphone de l’OFSP est le 058 463 87 06 pendant les heures de bureau et, en dehors des heures de bureau, le 058 463 87 37 ; ce dernier numéro est exclusivement réservé aux déclarations dans les 2 heures. Transmission Situations et groupes à risque La transmission se fait par contact direct avec des Les personnes qui sont en contact de par leur profes- animaux malades ou des produits d‘origine animale sion avec des animaux infectés (p. ex., vétérinaires, contaminés comme, p. ex., la viande, la laine, les poils chasseurs, bouchers) présentent un risque d‘infection et la poudre d‘os (charbon cutané). Cependant, le char- accru. En cas d‘utilisation à des fins de bioterrorisme, bon peut aussi être contracté par inhalation de spores par example lors d’envoi de lettres contaminées, les bactériennes (charbon pulmonaire) ou par ingestion de employés des services postaux encourent un risque viande crue provenant d‘animaux infectés (charbon in- particulier. testinal). Le charbon ne se transmet pas de personne à personne. Mesures de santé publique Les mesures consistent à identifier et à éliminer im- Période d‘incubation médiatement la source de l’infection (lorsqu‘elle est La période d‘incubation dépend du mode d‘infection. d‘origine animale) ou à nettoyer les sols contaminés Elle est de 1 à 7 jours pour le charbon cutané et de (lorsque les sources de l‘infection se trouvent dans 2 à 5 jours pour le charbon pulmonaire et le charbon l‘environnement). Il existe un vaccin contre le charbon, intestinal. mais il n‘est pas disponible en Suisse. Charge de morbidité Collaboration nationale et internationale Le charbon est très rare en Suisse. Le dernier cas a Afin de prendre les mesures requises, l‘OFSP colla- été signalé en août 2014 ; la personne avait contracté bore avec l‘Office fédéral de la sécurité alimentaire et un charbon cutané en Turquie. Un cas endémique est des affaires vétérinaires (OSAV) et l‘Office fédéral de survenu en 1991. Extrêmement résistantes, les spores l‘environnement (OFEV). Selon la situation, l‘OFSP si- de charbon peuvent survivre plusieurs décennies dans gnale un cas à l‘OMS conformément au Règlement sa- l‘environnement. Le charbon cutané est de loin la nitaire international (RSI, 2005). forme la plus courante de la maladie. Sans traitement antibiotique, le décès est constaté dans environ 5 à 20 % des cas de charbon cutané et dans environ 50 % des cas de charbon intestinal. Le charbon pulmonaire en- traîne généralement la mort s‘il n‘est pas soigné, avec un taux de létalité qui s‘élève à 80 % même si le patient est pris en charge immédiatement. Bacillus anthracis constitue une arme biologique extrêmement efficace puisque, potentiellement, il suffit d‘inhaler les spores pour développer un charbon pulmonaire. Informations actuelles : www.bag.admin.ch/infreporting 11
Office fédéral de la santé publique Maladies A-Z Guide de la déclaration obligatoire 7. Chikungunya Virus Chikungunya Médecin Laboratoire Critères de Résultat positif d‘analyses de laboratoire Résultat positif obtenu par : déclaration I. culture ou II. analyse de séquences (p. ex. PCR, séquençage, NGS) ou III. mise en évidence d‘anticorps (IgM, augmenta- tion du titre ≥ 4 x ou séroconversion) Délai de déclaration 24 heures 24 heures Destinataire Médecin cantonal Médecin cantonal et OFSP Formulaire de déclaration www.bag.admin.ch/infreporting www.bag.admin.ch/infreporting Données sur la personne Nom complet Nom complet concernée Envoi des échantillons Laboratoire habituel A la demande de l’OFSP, envoyer des échantillons au Centre national de référence pour les infections virales émergentes (CRIVE), Genève Dans certaines situations, les laboratoires peuvent être invités à transmettre à l’OFSP des données concernant des échantillons pour lesquels les résultats sont négatifs. Au cas où des laboratoires ou des cantons auraient des besoins d’analyses (p. ex., en raison de résul- tats peu clairs ou exceptionnels), des échantillons peuvent être envoyés au CRIVE après l’avoir consulté. Transmission Situations et groupes à risque Le virus Chikungunya se transmet par la piqûre de Les voyageurs se rendant dans les zones d‘endémie moustiques femelles infectés du genre Aedes, princi- sont à risque. Vous trouverez de plus amples informa- palement Aedes albopictus (le moustique tigre asia- tions sur le site Internet www.safetravel.ch. tique), mais aussi Aedes aegypti (le moustique de la fièvre jaune). Si ces dernières années, des moustiques Mesures de santé publique tigres asiatiques ont réussi à s‘installer dans le sud de La protection contre les piqûres de moustiques est la l‘Europe, p. ex. au Tessin, les moustiques de la fièvre mesure de prévention la plus importante lors de sé- jaune sont en revanche extrêmement rares sur le conti- jours dans les pays touchés. Il est essentiel de pen- nent européen. ser au Chikungunya quand une personne de retour de voyage présente de la fièvre. Dans des régions telles Période d‘incubation que le Tessin, où des populations de moustiques tigres La période d‘incubation varie de 3 à 12 jours mais est ont pu s‘établir, il n’est plus exclu que les moustiques généralement de 7 à 9 jours. puissent ingérer et transmettre le virus Chikungunya. Il est donc important de se protéger contre les piqûres de Charge de morbidité moustiques, tout particulièrement pour les personnes Ces dernières années, la fièvre de Chikungunya n‘a ces- infectées par le virus Chikungunya. Cette mesure s‘im- sé de se propager dans le monde entier. La maladie pose notamment pendant la saison du moustique tigre, progresse également en Europe. Les cas enregistrés durant l‘été et l‘automne. Il convient de chercher à en Suisse (importés) augmentent depuis 2014, mais détecter le virus également chez les personnes sans aucune transmission n'a été signalée sur le territoire anamnèse de voyage avec suspicion de Chikungunya. jusqu‘à présent. Si, en règle générale, la maladie ne s‘accompagne pas de complications graves, exception- Collaboration nationale et internationale nellement, des troubles tels que des douleurs articu- Lorsque des voyageurs résidant en Suisse sont infec- laires et musculaires ou de la fatigue peuvent persister tés par le virus Chikungunya en Europe, les autorités du sur une période prolongée. pays concerné en sont informées. Dans certaines situa- tions, les cas doivent être signalés à l‘OMS conformé- ment au Règlement sanitaire international (RSI, 2005). 12 Informations actuelles : www.bag.admin.ch/infreporting
Office fédéral de la santé publique Maladies A-Z Guide de la déclaration obligatoire 8. Chlamydiose Chlamydia trachomatis Médecin Laboratoire Critères de Aucune obligation de déclarer pour le moment Résultat positif obtenu par : déclaration I. culture ou II. analyse de séquences (p. ex. PCR, séquençage, NGS) ou III. mise en évidence de l‘antigène Ne déclarer que les résultats des échantillons provenant des voies génitales Délai de déclaration 1 semaine Destinataire Médecin cantonal et OFSP Formulaire de déclaration www.bag.admin.ch/infreporting Données sur la personne Initiales concernée Envoi des échantillons – Statistiques sur les résultats d’analyses de laboratoire Envoi des échantillons Nombre total de tests effectués durant une année civile (par méthode et par mois), dont nombre de résultats positifs Transmission Mesures de santé publique Les infections à Chlamydia se transmettent par contacts L‘usage systématique du préservatif, le respect sexuels non protégés. La transmission périnatale de la des principes du safer sex ainsi que le dépistage de mère à l’enfant est également possible. groupes de population particuliers constituent des me- sures de prévention. Après la pose du diagnostic (dé- Période d‘incubation pistage positif ou patient présentant des symptômes), La période d‘incubation varie de 1 à 3 semaines. le traitement doit être administré aussi rapidement que possible. Il est recommandé d‘informer ou d‘examiner Charge de morbidité tous les partenaires sexuels de la personne concernée En Suisse, environ 10 000 nouveaux cas de chlamy- et, si nécessaire, de les soigner. diose sont signalés chaque année, ce qui correspond à 118 cas pour 100 000 habitants. Les cas non répertoriés Collaboration nationale et internationale sont toutefois nombreux, car l‘infection comporte une Chaque année, l‘OFSP répond à un questionnaire de première phase asymptomatique dans environ deux l‘OMS. tiers des cas. Quand des symptômes apparaissent, il s‘agit le plus souvent d‘écoulements purulents, de sen- sations de brûlure à la miction ou d‘irritations dans la région anale. Selon des estimations, 3 à 10 % de la po- pulation sexuellement active est infectée par Chlamy- dia, dont 70 % sont des femmes. Situations et groupes à risque Cette infection est particulièrement répandue chez les adolescents et les jeunes femmes âgées de moins de 24 ans ; les hommes sont en moyenne un peu plus âgés au moment du diagnostic. Les personnes chan- geant souvent de partenaire, les travailleuses et tra- vailleurs du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) présentent un risque d‘infection accru. Informations actuelles : www.bag.admin.ch/infreporting 13
Office fédéral de la santé publique Maladies A-Z Guide de la déclaration obligatoire 9. Choléra Vibrio cholerae Médecin Laboratoire Critères de Résultat positif d‘analyses de laboratoire Résultat positif obtenu par : déclaration I. culture ou II. analyse de séquences (p. ex. PCR, séquençage, NGS) Seules les souches produisant la toxine des sérog- roupes O1 ou O139 sont considérées comme des cas de choléra Délai de déclaration 24 heures 24 heures Destinataire Médecin cantonal Médecin cantonal et OFSP Formulaire de déclaration www.bag.admin.ch/infreporting www.bag.admin.ch/infreporting Données sur la personne Nom complet Nom complet concernée Envoi des échantillons Laboratoire habituel Centre national de référence des bactéries entér- opathogènes et listeria (NENT), Zurich Transmission Mesures de santé publique La transmission de Vibrio cholerae se fait par ingestion Le système de déclaration obligatoire fournit des in- d‘eau ou de denrées alimentaires contaminées, direc- formations épidémiologiques et médicales sur les cas tement ou indirectement, par des matières fécales ou de choléra et notamment sur leur origine, constituant des vomissures de personnes infectées. ainsi une base pour édicter des recommandations à l‘in- tention des voyageurs. L‘identification des personnes Période d‘incubation ayant été en contact avec le malade et, pendant les La période d‘incubation varie de quelques heures à 5 cinq jours suivant l‘exposition, la surveillance des per- jours (généralement de 2 à 3 jours). sonnes ayant partagé des denrées alimentaires et de l‘eau avec le malade font partie des mesures sanitaires Charge de morbidité indispensables. Un vaccin oral est disponible pour les Le choléra frappe principalement les pays disposant personnes exposées à un risque d’infection accru. de mauvaises infrastructures sanitaires et manquant d‘eau potable propre, ainsi que les zones de guerre et Collaboration nationale et internationale les régions touchées par des catastrophes naturelles. En fonction de la situation, l‘OFSP signale le cas à Seuls des cas isolés et importés sont signalés en Eu- l‘OMS, conformément au Règlement sanitaire interna- rope et en Suisse. La plupart des infections de choléra tional (RSI, 2005). demeurent bénignes, et beaucoup restent asympto- matiques. Cependant, dans les cas graves, la perte importante d‘eau et d‘électrolytes peut entraîner un collapsus circulatoire, une insuffisance rénale, un état de choc, voire la mort. Si un traitement fondé sur la réhydratation est administré à temps, le taux de létalité est inférieur à 1 %. Situations et groupes à risque La plupart des personnes voyageant dans les pays tou- chés ont peu de chances de contracter la maladie. Les personnes travaillant dans une région endémique, p. ex. dans le cadre d‘une intervention humanitaire, peuvent toutefois être exposées à un risque infectieux accru. 14 Informations actuelles : www.bag.admin.ch/infreporting
Office fédéral de la santé publique Maladies A-Z Guide de la déclaration obligatoire 10. Dengue Virus de la dengue Médecin Laboratoire Critères de Résultat positif d‘analyses de laboratoire Résultat positif obtenu par : déclaration I. culture ou II. analyse de séquences (p. ex. PCR, séquençage, NGS) ou III. mise en évidence d‘anticorps (IgM, augmentation du titre ≥ 4 x ou séroconversion) ou IV. mise en évidence de l‘antigène Délai de déclaration 24 heures 24 heures Destinataire Médecin cantonal Médecin cantonal et OFSP Formulaire de déclaration www.bag.admin.ch/infreporting www.bag.admin.ch/infreporting Données sur la personne Nom complet Nom complet concernée Envoi des échantillons Laboratoire habituel A la demande de l’OFSP, envoyer des échantillons au Centre national de référence pour les infections virales émergentes (CRIVE), Genève Dans certaines situations, les laboratoires peuvent être invités à transmettre à l’OFSP des données concernant des échantillons pour lesquels les résultats sont négatifs. Au cas où des laboratoires ou des cantons auraient des besoins d’analyses (p. ex. en raison de résul- tats peu clairs ou exceptionnels), des échantillons peuvent être envoyés au CRIVE après l’avoir consulté. Transmission ment, la maladie peut dégénérer en une forme sévère Le virus de la dengue se transmet par la piqûre de pouvant entraîner la mort, la dengue hémorragique moustiques femelles infectés du genre Aedes, principa- (DH) ou la dengue avec syndrome de choc. lement Aedes aegypti (le moustique de la fièvre jaune), mais aussi Aedes albopictus (le moustique tigre asia- Situations et groupes à risque tique). Si les moustiques de la fièvre jaune sont extrê- Les voyageurs se rendant dans les zones d‘endémie mement rares sur le continent européen, ces dernières sont à risque. Vous trouverez de plus amples informa- années, les moustiques tigres asiatiques ont réussi à tions sur le site Internet www.safetravel.ch. s‘installer dans le sud de l‘Europe, p. ex. au Tessin. Mesures de santé publique Période d‘incubation La protection contre les piqûres de moustiques est La période d‘incubation varie de 3 à 14 jours mais est la mesure de prévention la plus importante lors de généralement de 4 à 7 jours. voyages dans les pays ou les zones touchés. Dans des régions telles que le Tessin, où des populations de mous- Charge de morbidité tiques tigres ont pu s‘établir depuis le début des années Au cours des dernières décennies, la dengue s‘est for- 2000 et où on ne peut plus exclure que les mous- tement propagée dans le monde. Si seulement 10 000 tiques transmettent le virus de la dengue, il est essen- à 20 000 cas annuels étaient signalés dans les années tiel de se protéger contre les piqûres, particulièrement 1960, on en recense aujourd‘hui entre 50 et 100 mil- si on est atteint par la dengue. Cette mesure s‘impose lions par an. Environ 40 % de la population mondiale notamment pendant la saison du moustique tigre, du- vivent dans une zone à risque. Par ailleurs, la maladie rant l‘été et l‘automne. Au Tessin, il faut donc chercher devient plus fréquente en Europe. Jusqu‘ici, tous les à détecter le virus également chez les personnes sans cas signalés en Suisse concernaient des personnes re- anamnèse de voyage avec suspicion de dengue. venant de séjours à l‘étranger. Lorsque des voyageurs de retour en Suisse se plaignent de fièvre, il faut donc Collaboration nationale et internationale aussi penser à la dengue. L‘infection est asymptoma- Lorsque des voyageurs résidant en Suisse sont infec- tique chez 40 à 80 % des malades. Elle peut toutefois tés par le virus de la dengue en Europe, les autorités mener à la dengue classique, qui se manifeste par de du pays concerné en sont informées. Dans certaines la fièvre, des maux de tête et des douleurs articulaires situations, l‘OFSP signale des cas à l‘OMS conformé- ainsi que par des éruptions cutanées. Exceptionnelle- ment au Règlement sanitaire international (RSI, 2005). Informations actuelles : www.bag.admin.ch/infreporting 15
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