Votre chimiothérapie INFOS PATIENTS - Gustave Roussy
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sommaire p.3 édito p.4 Introduction p.5 Contacts en cas de problèmes p.6 Qu’est-ce que la chimiothérapie ? p.7 Comment agit la chimiothérapie ? p.8 Comment est administré le traitement par chimiothérapie ? p.10 La planification de votre traitement p.11 L’alimentation p.12 L’hygiène buccale p.14 Les effets secondaires possibles de la chimiothérapie p.15 • la chute des cheveux p.18 • les nausées, les vomissements p.20 • la diarrhée p.21 • la constipation p.22 • les modifications cutanées p.24 • la moelle osseuse et les globules p.26 • la fièvre et l’infection p.28 • la fatigue p.30 • la douleur p.31 • le système urinaire p.32 • le système cardio-respiratoire p.33 • l’appareil auditif p.34 • le système nerveux p.36 • la vie sexuelle p.38 La recherche et les études cliniques p.40 Comment maintenir, améliorer votre qualité de vie p.42 Glossaire p.44 Pour vous accompagner p.46 Votre plan de traitement p.48 • effet secondaires éventuels p.50 • grille des symptômes
éDITO ’annonce d’un diagnostic de can- Ce guide d’accompagnement des cer entraîne inévitablement, pour patients expose méthodiquement et la personne qui le reçoit, un bou- avec précision les effets indésirables leversement. Les différents membres des traitements. de l’équipe soignante médecins, infir- mières, psychologues, assistants Il ne banalise pas ni ne dramatise, sociaux, diététiciennes, tiennent compte mais annonce clairement ce qu’il de ce bouleversement subi, de votre faut savoir et ce qu’il faut signaler au appréhension, et vont vous accompa- médecin. Il indique les mesures que gner tout au long de votre parcours thé- vous devrez prendre pour minimiser les rapeutique. inconvénients de votre traitement. L’information donnée par l’équipe Ce guide a été réalisé par un groupe soignante est destinée à vous éclairer d’infirmiers et d’infirmières, avec la sur votre état de santé, accroître participation d’un médecin, d’une votre confort, votre confiance et vous psychologue et d’une diététicienne. Il a aider à vous impliquer dans vos soins. été validé par de nombreux patients et Les soignants sont conscients de leurs familles. l’importance d’une information claire Nous souhaitons vivement que ce et concrète et seront à votre disposition livret vienne dorénavant compléter quotidiennement pour vous écouter, les informations que vous avez reçues vous expliquer les phases de votre aussi bien en hospitalisation qu’en traitement et vous conseiller. ambulatoire. 3
introduction Ce livret a été réalisé pour : La grille des symptômes page 50 sera / Renforcer l’information que vous avez remplie par vos soins afin de permettre reçue lors de votre entretien avec l’in- à votre médecin-chimiothérapeute firmière. d’évaluer votre tolérance au traitement entre deux cycles. Le recueil de ces / Faciliter une meilleure communication informations lui permettra, si nécessaire, entre vous et le personnel soignant de d’adapter votre traitement. Gustave Roussy, qui vous accompagne- ra tout au long de votre traitement. N’oubliez pas de montrer la grille des symptômes à votre médecin à chaque / Vous aider, ainsi que vos proches, grâce consultation. à des conseils simples et concrets, à mieux appréhender le traitement et Le fait que vous puissiez reconnaître, ses conséquences. La présentation surveiller et prendre en charge les par thème vous permet de sélection- effets secondaires de votre traitement, ner facilement les chapitres qui vous contribue à améliorer votre bien être au intéressent. quotidien. Néanmoins si vous avez des questions Votre plan de traitement spécifiques concenant votre traitement, A la page 46, vous trouverez votre plan n’hésitez pas à demander les informa- de traitement. Après un enseignement tions ou explications supplémentaires préalable, l’infirmière du service ayant à votre médecin ou à votre infirmière. assuré votre consultation y notera les médicaments utilisés dans votre pro- tocole ainsi que les effets secondaires éventuels susceptibles de survenir page 48. 4
contacts En cas de problème, vous pouvez contacter le service qui assure votre traitement : / En semaine, de 8 h à 18 h • Si vous êtes traité à l’Hôpital de jour L’infirmière intercure : Tél. : 01 42 11 48 51 • Si vous êtes traité en hospitalisation Le médecin :.......................................................................................................... Le cadre de santé :................................................................................................ La secrétaire :........................................................................................................ Les infirmières :..................................................................................................... • Après 18h, le week-end et jours fériés Appelez le standard, accessible 24h/24 Tél. : 01 42 11 42 11 qui vous mettra en relation avec le médecin de garde. SERVICE D'ACCUEIL MEDICAL NON PROGRAMME • Ce service est réservé aux patients • En cas de problème, contactez votre pris en charge à Gustave Roussy. Il médecin traitant ou le secrétariat ne traite que les symptômes urgents de votre médecin référent à Gustave liés à votre pathologie oncologique. Roussy, qui pourront éventuellement Il est ouvert 24h/24h, 7 jours/7. décider de vous orienter vers ce service. Il est constitué d’une unité de consul- tations (6 salles) et d’une unité d’hos- • Vous devez systématiquement appe- pitalisation (6 lits de courte durée). ler au 01 42 11 50 00, avant votre venue. 5
QU’EST-CE QUE LA CHIMIOTHÉRAPIE ? La chimiothérapie est un traitement ments varient d’un patient à un autre médicamenteux qui a pour but de dé- et sont déterminées par les besoins truire les cellules cancéreuses à l’ori- individuels de chaque patient, afin gine de votre maladie. d’optimiser les résultats. La nature du traitement que vous allez Votre traitement a été conçu pour vous, recevoir dépendra de plusieurs facteurs : et en fonction de vos besoins spéci- d’une part du type de tumeur, de sa lo- fiques. Si vous prenez un autre trai- calisation et du stade de développement tement, par exemple de l’aspirine, un des cellules cancéreuses, d’autre part anticoagulant, un contraceptif, un trai- de votre âge, de votre état général de tement hormonal, un antidépresseur, il santé, de vos antécédents médicaux. est très important de le signaler à votre chimiothérapeute. Par ailleurs, si vous Votre traitement par chimiothérapie avez besoin d’une vaccination, parlez-en (votre protocole thérapeutique) peut d’abord avec votre médecin. comporter un seul ou plusieurs médi- caments. Ne restez pas avec des interrogations La chimiothérapie peut être associée ou des inquiétudes. Si vous avez besoin à d’autres moyens de traitements tels d’informations complémentaires que la chirurgie, la radiothérapie, l’im- concernant votre maladie ou votre trai- munothérapie ou l’hormonothérapie. La tement, n’hésitez pas à en parler avec séquence et l’association de ces traite- votre médecin ou à l’infirmière. Fabrication de la chimiothérapie 6
COMMENT AGIT LA CHIMIOTHÉRAPIE ? Le cancer est un dérèglement de cer- (les cheveux), de l’intérieur de la bouche, taines cellules de votre corps. Habi- de la gorge et de l’intestin (la muqueuse) tuellement, les cellules de l’organisme et les cellules sanguines. se multiplient d’une façon ordonnée et selon des systèmes de régulation pré- cis. Les cellules cancéreuses, en revanche, se multiplient indéfiniment et à un rythme très rapide. Cette multiplication incontrôlée (la pro- lifération) aboutit à l’accumulation de nombreuses cellules tumorales indif- Enseignement sur le traitement et les effets férentes aux systèmes normaux de ré- gulation. Ces cellules forment alors une masse (une tumeur) qui se disperse Néanmoins, ces cellules se régénèrent dans l’organisme comme dans le cas de rapidement. La plupart des effets se- la leucémie. condaires sont donc temporaires et ré- versibles. Ils disparaissent progressive- Parfois, quelques cellules se détachent ment, une fois le traitement terminé. de la tumeur et sont transportées par le sang ou par la lymphe, vers d’autres or- ganes. Elles peuvent alors y reproduire Lors de votre 1re cure de chimiothérapie, d’autres tumeurs identiques à la pre- une infirmière vous informera en mière (métastases). détail sur votre traitement et ses effets secondaires aux décours d’une La chimiothérapie agit en détruisant consultation. les cellules tumorales ou en freinant leur capacité à se diviser et à se mul- tiplier. La chimiothérapie n’agit pas que sur les cellules qui se divisent ra- pidement. Elle peut donc aussi tou- cher les cellules saines à reproduction rapide, provoquant ainsi des effets se- condaires : les cellules les plus souvent touchées étant celles du système pileux 7
COMMENT EST ADMINISTRÉ LE TRAITEMENT PAR CHIMIOTHÉRAPIE ? La chimiothérapie peut être administrée de plusieurs façons, selon les médicaments utilisés, la fréquence et la durée du traitement. dans une veine périphérique ou centrale par une perfusion. Si vous ressentez une douleur ou des picotements au niveau de la veine ou si vous constatez une rou- geur ou une bosse (induration), alertez immédiatement votre infirmière. Les pompes, les infuseurs, les pousse-seringues Matériel de chimiothérapie Les infuseurs, les pompes PCA (Perfusion continue ambulatoire) sont La voie orale de plus en plus utilisés pour l’adminis- Les médicaments pris par la bouche tration de la chimiothérapie. sont absorbés dans l’estomac et l’intes- tin, et ensuite transportés dans le sang Ces méthodes permettent d’injecter la vers les diverses régions de l’organisme chimiothérapie en perfusion continue et à pour atteindre les cellules tumorales. un débit constant sur une période donnée (quelques jours à quelques semaines). Faites-vous préciser par votre médecin les modalités de prise de vos médica- Ces pompes, peu encombrantes, vous ments (le ou les horaires, pendant ou permettent de vous déplacer facile- en dehors du repas). Si pour une raison ment et, parfois, de poursuivre votre quelconque (nausées, vomissements, traitement à domicile accompagné maladie digestive) vous n’avez pas pu d’une surveillance infirmière. prendre vos médicaments tels qu’ils ont Il existe une grande variété de pompes. été prescrits, signalez-le à votre méde- cin ou à votre infirmière sans délai. à votre sortie de l’hôpital, votre infirmière vous donnera des infor- L’injection intraveineuse mations concernant votre pompe, les Cette voie permet la diffusion rapide des précautions à prendre, ainsi qu’un médicaments dans tout l’organisme. La numéro de téléphone où vous pourrez chimiothérapie est injectée directement nous contacter en cas de besoin. 8
L’injection Les autres voies d’administration Intramusculaire de la chimiothérapie Un petit nombre de produits de chimio- Dans certains cas, la chimiothérapie thérapie peut être administré par injec- peut être administrée directement dans tion intramusculaire. la tumeur ou dans une cavité de l’or- ganisme. Ainsi on peut être amené à L’application d’une crème anesthésique injecter la chimiothérapie dans : locale 1 à 2 h avant l’injection peut être conseillée par votre médecin pour di- / l e liquide céphalo-rachidien (injection minuer la douleur du geste. appelée intrathécale), En cas de douleur locale persistante, /la cavité abdominale (injection appe- massez doucement le site d’injection. lée intrapéritonéale), En cas d’apparition d’un bleu (ecchy- mose), appliquez des compresses / la plèvre (injection appelée intrapleurale), alcoolisées ou une pommade anti- inflammatoire adaptée. /o u par voie artérielle (injection intra artérielle hépatique par exemple). Identitovigilance Au cours de vos venues, les professionnels de santé vous demanderont régulièrement de décliner votre identité. Cela fait partie du processus obligatoire pour la qualité des soins. Nous vous demandons de bien respecter cette étape. Matériel de chimiothérapie 9
LA PLANIFICATION DE VOTRE TRAITEMENT La fréquence et la durée du traitement dépendent du type de chimiothérapie (votre protocole thérapeutique), de la réponse tumorale au traitement et de votre tolérance aux effets secondaires éventuels (en particulier les effets du traitement sur vos cellules sanguines). jours. Si vous souhaitez partir en vacances, votre traitement pourra éven- tuellement être délégué à un centre de soins de proximité. Pendant votre chimiothérapie, votre médecin a besoin d’évaluer régulière- ment les effets du traitement sur votre Planification de votre traitement organisme et votre tumeur. Ainsi, il vous prescrira régulièrement, surtout avant chaque cycle de chimiothérapie, Durant votre chimiothérapie vous avez des examens sanguins, et au besoin un calendrier bien précis à respecter, des examens complémentaires tels que alternant un ou plusieurs traitements des radiographies, une échographie, un avec une période de repos, ceci pour scanner ou une IRM... permettre à votre organisme de récu- pérer des effets secondaires éventuels. La chimiothérapie peut être administrée Ce calendrier pourra être modifié par / à l’Hôpital de jour (traitement de votre médecin pour les raisons citées quelques heures). ci-dessus. / à votre domicile, par une infirmière Occasionnellement, si vous avez une qualifiée et sous la surveillance de obligation sociale ou familiale impor- votre médecin traitant. tante, il est parfois possible, avec l’accord de votre chimiothérapeute, de re- / en hospitalisation (traitement sur un porter votre traitement de quelques ou plusieurs jours). 10
L’ALIMENTATION Des effets secondaires de la chimiothérapie peuvent provoquer un manque d’appétit, des nausées, une mucite, de la constipation, de la diarrhée, une altération du goût. Une alimentation adaptée peut vous aider à mieux contrôler certains effets secondaires de la chimiothérapie, maintenir votre poids et diminuer la fatigue. Quelques conseils Les jours de traitement pour votre alimentation /P renez un repas léger, froid ou tiède, / Buvez au moins 2 litres par jour, consti- pour limiter les odeurs. tués d’eaux minérales, de Coca Cola®, de potages, de jus de fruits. Une grande va- / Reposez-vous un peu après le repas. riété de boissons hypercaloriques et hy- Lors de l’aplasie (Polynucléaires < 500) perprotidiques existent dans le commerce Il faut éviter : et peuvent être achetées en pharmacie. /les crustacés, Vous pouvez obtenir des conseils adaptés /le lait cru et fromages au lait cru, et personnalisés auprès de la diététicienne /les oeufs crus, lors de votre traitement. /les charcuteries à la coupe, /les pâtisseries à la crème. / Prenez un petit déjeuner copieux. Peuvent être consommés crus : / Fractionnez vos repas. /l es légumes crus qui s’épluchent et préparés sur le moment. / Gardez à portée de main des petites collations. /l es fruits que l’on épluche ; tous les autres doivent être cuits. / Quand vous cuisinez, vous pouvez prépa- rer plusieurs repas à la fois et garder ou Veillez à l’hygiène du stockage des congeler une partie pour la consommer aliments (réfrigérateur, placard fermé). quand vous êtes fatigué. Des plats cuisi- Surveillez régulièrement votre poids. nés ou congelés peuvent vous faire ga- En cas d’une perte rapide de 2 kilos ou gner du temps et diminuer votre fatigue plus, informez votre médecin et prenez les jours qui suivent un traitement. contact avec la diététicienne de l’hôpital. Vous trouverez d’autres conseils sous les / Des aromates, les herbes pourront aug- rubriques «nausées» page 18 et «hygiène menter le goût des plats et stimuler l’appétit. buccale» page 12. 11
L’HYGIÈNE L’hygiène BUCCALE buccale Certains produits de chimiothérapie peuvent entraîner une séche- resse buccale, voire des ulcérations de la bouche, de la langue ou de la gorge, et parfois même des douleurs et/ou une altération du goût. Par ailleurs la baisse du nombre de globules blancs, une aplasie prolongée, peuvent également vous rendre plus sensible aux infections buccales. Ce qu’il faut savoir / Avant de commencer tout traitement / N’oubliez pas d’informer votre dentiste pour votre maladie, assurez-vous que vous êtes traité par chimiothérapie. que vous n’avez pas besoin de soins Selon le type de soins une couverture dentaires. Une remise en état bucco- antibiotique pourra vous être prescrite. dentaire est indispensable avant toute chimiothérapie. Y a-t-il des soins de bouche particuliers ? Une bonne hygiène buccale est indispen- sable afin d’éviter la survenue de caries ou d’infections en cours de traitement. /Brossez vos dents régulièrement matin et soir et après chaque repas avec une brosse à dents souple. /U tilisez des petites brosses interden- taires pour faciliter le nettoyage des interstices dentaires si cela ne vous fait pas saigner. Remise en état Bucco-dentaire /R incez ensuite votre bouche, 4 à 6 fois par jour, en utilisant le bain de bouche /Si, en cours de traitement, vous avez un qui vous a été prescrit ou la préparation problème dentaire, parlez-en d’abord suivante : 2 cuillères à soupe de bicar- à votre médecin ou votre infirmière. Ils bonate de sodium (alimentaire) + 1 litre vous conseilleront sur le moment le d’eau minérale. Cette préparation doit plus opportun pour faire les soins. être renouvelée chaque jour. 12
Évitez les bains de bouche vendus dans Quelques conseils en cas le commerce contenant de l’alcool car de sécheresse buccale ils dessèchent la muqueuse. ou de difficultés à avaler ou à mâcher Si vous avez un appareil dentaire, prenez / Buvez beaucoup, au moins 2 litres soin de le nettoyer matin et soir et après par jour (eaux minérales, thé, tisanes, chaque repas. Enlevez-le la nuit avant Cola). votre dernier bain de bouche. / Sucez des glaçons, de la glace pilée, Tous les matins, après avoir brossé vos des glaces à l’eau, des sorbets, des dents et rincé votre bouche, inspectez bonbons à la menthe ou mâchez du votre bouche à l’aide d’une lampe de chewing-gum. poche. / Évitez les boissons alcoolisées, les ali- Si vous avez un ou plusieurs ments acides, épicés, secs, croquants des symptômes suivants, et/ou durs. signalez-les à votre médecin ou à votre infirmière /P référez les aliments moelleux ou le plus tôt possible : mixés. / des ulcérations ou des aphtes, / Évitez de fumer. / des plaques blanches qui ne dispa- raissent pas au rinçage, / En cas de sécheresse ou fissures des lèvres, nourrissez et hydratez vos / des douleurs, lèvres en appliquant un lubrifiant gras (cold cream, lanoline, vaseline) ou un / des difficultés pour avaler ou pour mâ- stick labial. cher, / un saignement excessif des gencives. “Votre médecin vous prescrira des bains de bouche adaptés à votre cas.” 13
LES les EFFETS effets SECONDAIRES secondaires POSSIBLES DE LA CHIMIOTHÉRAPIE Personne ne ressent les mêmes effets secondaires de la chimiothérapie. Le type et l’intensité des effets indési- Il est important de rappeler que presque rables varient selon le protocole, la toxi- tous les effets indésirables sont tempo- cité des produits utilisés et les réactions raires et disparaissent progressivement à individuelles de chacun. l’arrêt du traitement. Vous trouverez dans les pages suivantes Par ailleurs, sachez qu’une absence des informations concernant les effets d’effets secondaires ne signifie pas que secondaires les plus fréquents ainsi que votre traitement est inefficace. quelques suggestions pour prévenir ou contrôler les effets indésirables éventuels. équipe médicale de chimiothérapie 14
La chute des cheveux La chute des cheveux ou alopécie (souvent aussi des sourcils, des cils et du système pileux du corps) est un effet secondaire de la chimiothérapie qui modifie l’image corporelle. Ce qu’il faut savoir / Tous les produits de chimiothérapie après la fin du traitement. Il se n’entraînent pas une chute des che- peut que vous remarquiez un chan- veux. Votre médecin ou votre infirmière gement dans le couleur et la tex- vous informera si votre traitement est ture de vos cheveux par la suite. Ils susceptible de provoquer une chute de sont souvent plus beaux qu’avant ! cheveux ou non. Quelques conseils / La chute des cheveux se produit envi- pour minimiser le risque ron 2 à 3 semaines après le début du de chute des cheveux traitement. Son importance dépend /Coupez vos cheveux courts avant le du type de médicament ou de l’asso- début de votre traitement. ciation des médicaments employés, des dosages, du nombre de cycles, de /U tilisez un shampooing doux (par la qualité de vos cheveux et de votre exemple, un shampooing pour bébés) âge. et une crème démêlante. / L a perte des cheveux est tempo- /U tilisez un peigne à larges dents ou raire et les cheveux recommencent une brosse souple. à pousser environ 6 à 8 semaines 15
/ Évitez les colorations, surtout à base Le port d’un casque n’est pas tou- d’ammoniaque, les permanentes, les jours bien toléré chez les personnes bigoudis, les bigoudis chauffants, les sujettes aux migraines ou souffrant nattes... d’une arthrose cervicale. / Si possible laissez sécher vos cheveux Le casque est mis en place 15 minutes à l’air libre. Si vous utilisez un séchoir, avant le début de la perfusion sur les mettez-le sur froid. cheveux mouillés. Il doit être gardé en- viron 15 minutes après la perfusion des / Enfin, selon le type de pathologie et votre produits. protocole de chimiothérapie, votre mé- decin pourra vous proposer le port d’un N’oubliez pas d’apporter une serviette et casque réfrigérant lors de la perfusion de un peigne à chaque séance de chimio- votre traitement. thérapie. “Le casque agit en diminuant le flux san- Quelques conseils guin et la diffusion des drogues au niveau en cas de chute des cheveux du cuir chevelu.” /V ous voulez peut-être acheter une perruque. Nous vous conseillons de la choisir au début de votre traitement. Ainsi vous pourrez choisir un modèle proche de votre coupe et de votre cou- leur naturelle. /V otre infirmière vous donnera des conseils et peut vous communiquer une liste d’adresses de spécialistes pour les perruques. Casque réfrigérant 16
Vente de perruques Une prothèse capillaire est partiellement ou prothèses capillaires remboursée par la Sécurité sociale à Une brochure réalisée par l’Institut Na- hauteur de 125 euros sur prescription tional du Cancer (INca) est à votre dis- médicale et jusqu’à 2 fois par an. position dans les salles d’attente ou au- près de votre infirmière. Certaines mutuelles remboursent le complément. Vous y trouverez des réponses et des conseils sur la chute des cheveux et La demande d’entente préalable doit la charte des droits du client et des être envoyée à votre caisse de Sécurité devoirs du vendeur de perruques établie Sociale 10 jours avant l’achat. en concertation avec les professionnels. Les magasins qui y souscrivent s’en- gagent à respecter une démarche qua- lité tant au niveau de l’accueil, que de la présentation des produits et du service après-vente. Vous trouverez la liste des vendeurs adhérents à la Charte les plus proches de votre domicile sur le site Internet de l’INca : www.e-cancer.fr, onglet «Information sur les cancers» puis «Charte des perruquiers» Salon de coiffure de Gustave Roussy Coiffeur Durant votre séjour vous pouvez bénéficier de soins de coiffure et de conseils dans le choix de chevelures, turbans et traitements spécifiques. Ce service est payant. / Sur le site de Villejuif : Un salon de coiffure est installé au 1er étage (sur la mezzanine). Rendez-vous au 01 42 11 50 28. Tarifs affichés sur la porte du salon / Sur le site de Chevilly-Larue : Une coiffeuse intervient directement à votre chevet. Renseignez-vous auprès de l’équipe soignante. Tarifs affichés dans le couloir de votre service. Règlement à effectuer directement. 17
le système digestif les nausées et les vomissements Tous les produits de chimiothérapie n’entraînent pas de nausées ou de vomissements. Votre infirmière vous informera des symptômes que peut provoquer votre traitement. Ce qu’il faut savoir /L es nausées et/ou vomissements més, par la prescription de médica- peuvent apparaître de quelques ments anti-vomitifs (antiémétiques) minutes à quelques heures après la avant et pendant chaque chimiothé- chimiothérapie, voire plusieurs jours rapie, puis 1 à 5 jours après la plus tard. Les nausées peuvent aussi chimiothérapie (par voie orale ou en se produire sans vomissements. suppositoire). Selon vos besoins une prescription d’anti-vomitifs vous sera / Occasionnellement, certains patients faite pour votre retour à domicile. ressentent des nausées et/ou ont des vomissements avant le traitement. /L es vomissements ne doivent pas per- Ceci est souvent lié à l’anxiété, sister plus de 48 heures et les nausées à certaines odeurs et/ou aux pas plus de 72 heures après votre trai- souvenirs que le patient associe au tement. Si l’un ou l’autre de ces symp- traitement. Dans ce cas, un traitement tômes persiste plus longtemps ou que adapté vous sera prescrit. le médicament prescrit n’est pas effi- cace, contactez votre médecin traitant /Les nausées et les vomissements pour des conseils. peuvent être atténués, voire suppri- 18
N otez dans votre livret de chimiothé- minérale ou Cola) aident parfois à rapie sur la grille page 50 quand, et diminuer les nausées. pendant combien de temps, vous res- sentez ces symptômes afin de pouvoir Les jours de traitement en parler avec l’équipe médicale lors • Prenez des repas légers. Il n’est pas né- de votre prochaine visite. cessaire de rester à jeun. Quelques conseils • Sucez des bonbons à la menthe pen- en cas de nausées dant la perfusion du traitement afin de /Évitez de faire la cuisine vous-même. Les diminuer le goût désagréable parfois odeurs peuvent occasionner des nausées. déclenché par la chimiothérapie. /Préférez les aliments froids ou tièdes, En cas de vomissements les crèmes, les glaces (moins d’odeur). • Attendez 1 à 2 h avant de manger. /Évitez les aliments frits, gras ou épicés, • Rincez-vous la bouche avec de l’eau froide. plus difficiles à digérer. • Prenez vos anti-vomitifs sous forme de /Fractionnez vos repas. Préférez plu- suppositoire jusqu’à l’arrêt des vomis- sieurs petits repas légers ou des col- sements, ensuite reprenez-les par voie lations dans la journée aux deux repas orale. traditionnels. /Mangez lentement afin de faciliter la Dans tous les cas digestion. Si l’alimentation devient un problème, demandez à voir une diététicienne qui / Évitez de boire pendant les repas, saura vous donner des conseils adap- mais boire beaucoup avant ou après. tés. Les repas doivent rester un plaisir, Les boissons gazeuses fraîches (eau et non une contrainte. 19
La diarrhée La diarrhée peut être provoquée par certaines chimiothérapies ou encore par l’irradiation de l’abdomen, la chirurgie de l’intestin, et parfois par un traitement antibiotique ou une infection. Ce qu’il faut savoir /Contactez votre médecin si votre diar- /M angez des aliments pauvres en fibres, rhée persiste au-delà de 48 heures. Si tels riz, pâtes, bananes bien mûres, elle est accompagnée par une fièvre ou pommes vapeurs, gelée de coing, fro- des vomissements, mettez-vous tout de mage à pâte pressée cuite, biscottes... suite en relation avec lui, car vous ris- quez de vous déshydrater. /É vitez le café, les boissons glacées, les fruits et légumes crus, les céréales et le Quelques conseils pain complet, le lait. en cas de diarrhée /Évitez la prise de la température par /Au besoin demandez au médecin de voie rectale. vous prescrire un médicament anti- diarrhéique avant de quitter l’hôpital. /Buvez au moins 2 litres de liquides : thé, tisane, eau, eau de riz, bouillon de lé- gumes, jus de carotte, à température am- biante, afin d’éviter une déshydratation. “Évitez l’automédication.” 20
La constipation Certains produits, en particulier ceux qui agissent sur le système nerveux périphérique, ainsi que certains traitements contre la douleur, peuvent provoquer ou aggraver une constipation. Quelques conseils pour prévenir la constipation /Buvez au moins 2 litres d’eau par jour. /P renez un verre d’eau glacée ou un jus de fruit au réveil. /Augmentez l’apport en aliments riches en fibres, tels que les fruits crus et les /Des massages abdominaux peuvent légumes frais, les compotes de pru- aussi stimuler le péristaltisme (fonc- neaux, introduire progressivement les tionnement intestinal). céréales et le pain complet, selon votre tolérance, afin de favoriser le transit /S i la constipation persiste, deman- intestinal (ou le péristaltisme). dez à votre médecin de vous prescrire un laxatif adapté à votre état. Cette /Si possible, faites de l’exercice de prescription peut être systématique façon régulière (marche, bicyclette, pour certains patients prenant des gymnastique). antalgiques ou des médicaments qui agissent sur le système nerveux. 21
Les modifications cutanées Certains produits de chimiothérapie irritent la peau et peuvent altérer la structure de l’ongle, provoquant parfois : /une sécheresse cutanée. Ce qu’il faut savoir / Quelques produits peuvent provoquer /des démangeaisons. une réaction allergique. Dans ce cas votre médecin vous prescrira sys- /une desquamation (principalement sur tématiquement une prémédication les paumes des mains et les plantes à prendre quelques heures avant des pieds). chaque traitement. /un assombrissement de la peau. / S i après votre première chimio- thérapie vous avez des déman- /u ne modification de la pigmenta- geaisons ou remarquez une ur- tion des ongles, les ongles deve- ticaire (des plaques rosées), un nant cassants, striés et ondulés. érythème (éruption rouge), contac- tez votre médecin immédiatement. Votre infirmière vous proposera de porter des moufles et des chaussons Ceci peut être une réaction allergique réfrigérés pendant la perfusion de à l’un de vos médicaments. chimiothérapie. Quelques conseils Tous ces inconvénients disparaîtront en cas de problèmes cutanés progressivement à l’arrêt du traitement. / Utilisez des savons doux sans alcool (savon de Marseille). 22
/ Appliquez une crème adoucissante et hydratante régulièrement. / Portez un chapeau et utilisez une crème solaire (écran total) si vous vous exposez au soleil. / Portez des chaussures confortables et des gants de protection pour le jardi- nage et les travaux ménagers. / Limez vos ongles courts afin d’éviter Soins des ongles à Gustave Roussy qu’ils ne se fissurent ou se soulèvent. Des professionnels et des associations vous accompagnent pour mieux appréhender les difficultés liées aux changements corporels induits par la maladie et les traitements. Consultez le guide d’accueil qui vous a été remis lors de votre prise en charge, sinon n’hésitez pas à le demander. (chapitre Votre parcours/Pour vous accompagner). 23
La moelle osseuse et les globules La chimiothérapie agit sur la moelle osseuse où sont fabriqués les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. es globules rouges sont nécessaires L Les plaquettes sont nécessaires à la pour le transport de l’oxygène dans coagulation du sang. l’organisme. Une diminution du nombre de pla- Un manque d’hémoglobine s’appelle quettes s’appelle une thrombopénie une anémie (hémoglobine < 10g). (plaquettes < 100 000/mm3) et, lors- qu’elle est importante (< 20 000), peut Une anémie se manifeste par entraîner un saignement. /une pâleur de la peau, des muqueuses. Une transfusion des plaquettes est par- fois nécessaire. /un essoufflement, surtout au moindre effort. Les globules blancs protègent l’orga- nisme contre l’infection. /une fatigue. Une diminution du nombre de globules /des vertiges. blancs s’appelle une leucopénie (glo- bules blancs < 1000/mm3) “Si vous ressentez l’un de ces symptômes, contactez votre médecin sans délai. En Cette période caractérisée par une baisse effet, en cas d’anémie sévère, vous devrez des globules rouges, globules blancs ou peut-être recevoir une transfusion.” plaquettes est appelée l’aplasie. 24
Les traitements par chimiothérapie Dans tous les cas, ce que vous devez n’entraînent pas tous une aplasie. surveiller et signaler au médecin : Celle-ci dépend des doses et du type • un saignement du nez ; de médicament que vous recevez et de chaque patient. • un saignement anormal des gencives, lors du brossage des dents ; L’aplasie s’installe environ 5 à 10 jours après le traitement. • la présence de sang dans les urines, les vomissements, les selles ; Si votre médecin pense qu’il y a un risque d’aplasie, il vous demandera • l’apparition inhabituelle de bleus (ecchy- de faire une prise de sang de contrôle moses) ou de petites tâches rouges ou (NFS) durant l’intercure et avant chaque mauves sur la peau (purpura) ; traitement (en laboratoire de ville et à faxer dans le service où vous recevez • la prise de tout traitement anticoagulant. votre chimiothérapie). Ne prenez pas d’aspirine ou des mé- Pendant cette période vous devez faire dicaments qui en contiennent, sans très attention de ne pas vous exposer prescription. aux infections. 25
La fièvre et l’infection Vous êtes plus exposé à la survenue d’une infection si vos globules blancs sont en quantité ou en qualité insuffisante. Ce qu’il faut savoir / Des sueurs, surtout la nuit. Une infection peut se manifester de fa- çons différentes. / Des ulcérations de la bouche avec pré- sence de plaques blanchâtres. Si vous avez l’un des symptômes suivants, contactez votre médecin traitant immé- / Une toux, un essoufflement, une dou- diatement. Il sera peut-être nécessaire de leur à la poitrine. vous hospitaliser pour une antibiothérapie. / Des douleurs ou brûlures urinaires. / Une fièvre de 38°5 C ou plus, une fièvre / Une diarrhée persistante. égale ou supérieure à 38°C depuis 24h, ou une température inférieure à 36°5 C. / Des frissons. / Une rougeur, un écoulement ou une douleur au niveau du site d’insertion du cathéter. / Une rougeur, une douleur ou un oedème au bras ou à la jambe (phlébite éven- tuelle). 26
Quelques conseils pour minimiser /É vitez de toucher les animaux domes- les risques d’infection. tiques, surtout leurs excréments ; Veillez à une bonne hygiène personnelle : /V eillez à une cuisson suffisante des viandes et des poissons ; /Prenez une douche ou un bain tous les jours. /P ortez des gants de protection pour le /Lavez vos mains plusieurs fois par jour, ménage et le jardinage ; surtout après être allé aux toilettes et avant les repas. /F aites attention en limant vos ongles ; Vous pouvez utiliser une solution hydroalcoolique ; /Préférez un rasoir électrique ; /Maintenez une bonne hygiène buccale ; /S i vous vous coupez par accident, lavez la plaie abondamment avec de l’eau /Évitez de fréquenter des personnes et du savon avant de la désinfecter et enrhumées, grippées ou porteuses de mettre un pansement propre. maladies infectieuses, par exemple : varicelle, herpès, tuberculose… ; Ne prenez pas de médicaments (anti- biotiques, antipyrétiques) sans pres- /Évitez la foule (le cinéma, le théâtre), les cription médicale. transports en commun et la piscine ; 27
La fatigue La fatigue est un des effets secondaires les plus fréquents du cancer et de son traitement. Les causes de la fatigue peuvent être : / Des difficultés à entretenir vos relations / la maladie et effets secondaires de la sociales ou familiales. chimiothérapie ; / Un épuisement physique et/ou émo- / Un manque d’appétit, une alimentation tionnel. déséquilibrée ; Quels sont les symptômes / Des nausées et des vomissements ; qu’il faut signaler ? / Un essoufflement ou une difficulté à / Une infection ou de la fièvre ; respirer surtout au moindre effort. / U n manque d’activité physique ; / Des vertiges. / Une anémie transitoire, une aplasie ; / Des problèmes d’équilibre en se levant ou en marchant. / Une douleur ; / Un stress, une anxiété, une dépression ; / Des difficultés pour dormir. / Un manque de sommeil. / Une tristesse durable. Un ou plusieurs de ces signes peuvent contribuer à une fatigue importante et rendre difficile le maintien de vos activités habituelles Quels sont les signes de la fatigue ? / Une difficulté à vous concentrer, à vous souvenir, à lire. / Un manque de motivation, d’entrain. / Des difficultés à mener vos activités habituelles. 28
“ Votre médecin vous dira si votre fatigue est liée à votre traitement, à une anémie éventuelle ou à d’autres facteurs et il vous prescrira un traitement adapté. ” Que pouvez-vous faire ? / Restez aussi actif que possible, sans forcer. Notez vos observations : / les activités qui vous fatiguent le plus ; / Un exercice régulier, la marche, la bicyclette, les exercices de gymnastique, plusieurs fois / les heures où vous avez le plus et le par semaine peuvent stimuler votre appétit moins d’énergie. et diminuer le stress et la fatigue. Quelques conseils Quelques conseils pour conserver votre énergie pour restaurer votre énergie / Établissez vos priorités journalières et / Donnez la priorité aux activités qui vous hebdomadaires. font plaisir, que vous êtes capable de faire et qui vous stimulent : le jardinage, / Planifiez vos activités aux heures où vous la peinture, la couture, la lecture, la mu- avez le maximum d’énergie. sique, le yoga, etc. / D éléguez aux autres ce qui est difficile / Essayez de faire ces activités au moins pour vous (cuisine, ménage, courses...). 3 fois par semaine, si possible accompa- gné, pour vous distraire et vous détendre. / Espacez vos activités et programmez un temps de repos suffisant entre deux ac- / Veillez à une bonne alimentation équili- tivités. Prenez des périodes courtes de brée et essayez de conserver votre poids. repos plutôt qu’une longue sieste. Trop Si vous perdez 2 kg ou plus, rapidement, de repos ou un manque d’activité peuvent informez-en votre médecin. diminuer l’oxygénation des tissus mus- culaires, provoquer une fonte musculaire Vous vous sentez triste ou anxieux ? et en conséquence une fatigue. N’hésitez pas à demander à voir un psychologue ou à solliciter / Si vous avez des difficultés pour dormir, directement l’Unité de Psycho- parlez-en à votre médecin. oncologie au 01 42 11 46 30. 29
La douleur a chimiothérapie peut provoquer des effets secondaires tels que L des brûlures d’estomac, des coliques, des douleurs aux mains, aux pieds, une mucite. Sachez que ces douleurs se traitent. / S i vous en ressentez le besoin, un Si vous souffrez, parlez-en avec votre rendez-vous pour une consultation médecin sans attendre, en décrivant le spécialisée de la douleur peut vous plus précisément possible la nature et être prescrite. l’intensité de votre douleur. / Respectez rigoureusement la pres- cription en prenant les médicaments aux horaires indiqués sans attendre que vos douleurs réapparaissent. / Si vous conduisez, assurez-vous qu’il n’existe pas de contre-indication avec le traitement prescrit. 30
Le système urinaire Un petit nombre de chimiothérapies peuvent altérer le fonctionnement des reins. Ce qu’il faut signaler / une diminution du volume des urines. Quelques conseils / P renez l’habitude de boire au moins / C ertaines chimiothérapies en- 2 litres par jour. traînent une coloration des urines (rouge, bleu, jaune foncé) pendant / U ne surveillance de la fonction quelques heures suivant leur per- rénale vous sera prescrite avant fusion. Ne vous inquiétez pas. Ceci chaque traitement, si nécessaire est sans conséquence. par une prise de sang. 31
Le système cardiaque Ce qu’il faut savoir / Si vous avez des antécédents car- / une douleur à la poitrine avec ou sans diaques, parlez-en avec votre chimio- irradiation au bras gauche, au menton, thérapeute avant de débuter votre traitement. / le coeur qui bat vite (une tachycardie) ou de façon irrégulière, Si vous ressentez un ou plusieurs des symptômes suivants, contactez immé- / un essoufflement ou une difficulté à diatement votre médecin : respirer. Le système respiratoire Ce qu’il faut savoir Si vous avez un des symptômes sui- / une fréquence respiratoire rapide, vants, contactez votre médecin sans délai : / un essoufflement. / une toux persistante, / une difficulté à respirer, l’impression de manquer d’air, 32
L’appareil auditif Ce qu’il faut savoir Il est très important de signaler à / b ourdonnements d’oreille, votre médecin les symptômes sui- vants dès leur apparition afin qu’il / baisse de l’acuité auditive, puisse vous faire pratiquer un audio- gramme (examen pour évaluer votre / sensation d’une difficulté à entendre capacité auditive) si nécessaire : d’apparition récente, / vertiges. 33
Le système nerveux Un petit nombre de chimiothérapies peuvent perturber votre système nerveux. Ce qu’il faut signaler Quelques conseils en cas / des fourmillements, des picote- de difficultés à effectuer ments des mains ou des pieds, certaines tâches manuelles / Évitez de toucher ou soulever des / une diminution ou une augmenta- objets très chauds, très froids ou tion de la sensibilité des mains ou très lourds. Portez des gants de des pieds, protection pour ouvrir le four ou le congélateur. / d es sensations de brûlures aux mains ou aux pieds, / Limez vos ongles courts afin d’éviter qu’ils ne se cassent ou se soulèvent. / d es douleurs des extrémités ou des muscles, / Portez des chaussures confortables et des gants de protection pour les / des difficultés en mastiquant, travaux ménagers ou le jardinage. / des troubles de la mémoire. / Si vous avez des problèmes pour saisir des objets, ustensiles, etc., Dans la majorité des cas, ces symp- votre infirmière, votre médecin ou tômes sont temporaires et dispa- votre kinésithérapeute peuvent vous raissent en quelques semaines à l’arrêt conseiller sur la location ou l’achat du traitement. d’ustensiles adaptés. 34
/ Portez des vêtements amples avec des fermetures éclairs, des velcros ou des boutons à pression plutôt que des boutons, et des chaussures avec fermetures en velcro ou élas- tiques plutôt que des lacets. / Si vous avez une perte importante de sensibilité dans les mains ou les pieds, il est déconseillé de conduire votre voiture. / C ertains médicaments contre la douleur ainsi que la rééducation permettront de réduire cette gêne si elle persiste. 35
L’activité sexuelle et le système génital Si vous vous sentez fatigué suite à votre traitement, si vous avez des nausées ou des vomissements, si vous êtes anxieux ou déprimé, il se peut que cela ait des répercussions sur votre sexualité. Néanmoins, la chimiothérapie n’a pas est à éviter, car certains médicaments d’effet permanent sur votre capacité ou peuvent entraîner des malformations du votre désir sexuel. Cependant certaines foetus. drogues peuvent entraîner une baisse de la fertilité, voire une stérilité. / Si vous êtes enceinte avant le diagnos- tic de votre cancer et le début du trai- Cela est très variable et dépend prin- tement, il est important d’en informer cipalement du type de traitement que votre médecin. vous recevez, des doses, de votre âge et de votre état de santé général. / Il est souhaitable d’attendre au moins 12 à 18 mois après la fin de votre Pour les femmes chimiothérapie avant d’envisager Ce qu’il faut savoir une grossesse. Votre médecin vous Dans certaines situations, chez conseillera plus précisément sur ce les femmes en âge de procréer, des point. consultations spécialisées et des mesures particulières pour préserver / Si vous prenez déjà une contraception les chances de fertilité sont proposées. orale ou si vous avez un stérilet, par- Même s’il est possible de concevoir lez-en avec votre médecin. durant la chimiothérapie, une grossesse 36
Les règles peuvent être modifiées en fré- / L’utilisation de crèmes, gels, lubri- quence ou en quantité, voire interrompues. fiants locaux peuvent atténuer une Si cela est le cas, vous pourriez ressentir sécheresse vaginale et diminuer la les symptômes associés à la ménopause : douleur des rapports. / des bouffées de chaleur, Pour les hommes Ce qu’il faut savoir / u ne sécheresse de la peau et des muqueuses, / Un certain nombre de médicaments peuvent induire une réduction du / une sécheresse vaginale, nombre de spermatozoïdes (azoos- permie) et donc une infertilité. Par / des démangeaisons de la vulve. conséquent, avant certains traite- Selon votre âge, votre cycle menstruel ments, il est recommandé de réali- redeviendra normal progressivement, ser un prélèvement de sperme et de une fois le traitement terminé. le conserver en banque de sperme (CECOS), dans l’éventualité d’un futur Des modifications du cycle menstruel ne projet d’enfant. signifient pas l’impossibilité de grossesse. Quelques conseils Votre médecin vous conseillera plus / Il vous est fortement conseillé d’uti- amplement sur ce point. N’hésitez pas liser une méthode de contraception à discuter de vos difficultés avec votre qui vous convienne et compatible avec partenaire, votre médecin ou votre votre traitement, qui vous sera pres- infirmière. Des spécialistes (sexologues, crite par votre médecin traitant ou psychologues) peuvent aussi être votre gynécologue. consultés. 37
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