CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME (IER-IIIE SIÈCLE)

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CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME (IER-IIIE SIÈCLE)
CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME
(IER-IIIE SIÈCLE)
(Manuel p.54-67)
(Recensement des citoyens romains
sur la base de l’hérédité, bas relief)

« civisme concret, improvisé, informel,
individuel, un mélange d’inégalités
économiques et de solidarisme civique »
Paul Veyne.

                                          Nicolas Ténèze, octobre 2013
CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME (IER-IIIE SIÈCLE)
Source: CNED 2011
 Nicolas Ténèze, octobre 2013
CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME (IER-IIIE SIÈCLE)
Nicolas Ténèze, octobre 2013
CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME (IER-IIIE SIÈCLE)
Nicolas Ténèze, octobre 2013
CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME (IER-IIIE SIÈCLE)
INTRODUCTION
•   Venons-en maintenant à la confrontation de 2 approches très diff de la citoyenneté. ► Vision fermée à Athènes
    (petite cité) s’oppose petit à petit la vision universaliste et intégratrice dans un empire de plus de 3 millions
    km²
•   Citoyenneté fondée sur le principe d’égalité à Athènes, déterminée par naissance et niveau de richesse à Rome.
•   Mais ► conception et sens de citoyenneté sont différents, y compris dans le temps et l’espace, dans l’Empire
    Romain.
•   Pérennité de l’empire tient pour beaucoup à l’octroi de la citoyenneté romaine aux peuples conquis
•   citoyens participent de – en - au pouvoir pol avec l’augmentation du rôle de l’empereur qui n’est plus choisi par le
    Sénat.
•   Les citoyens sont devenus des sujets mais bénéficient d’un statut juridique et social privilégié.
•   L’extension du droit de cité (droit de participer aux prérogatives des citoyens) est une caractéristiques de la pol
    romaine.
•   Comme dans toutes les cités grecques, il ne concerne que les hommes libres ayant le statut de citoyen
•   Mais à la différence des cités grecques, Rome a étendu progressivement son droit de cité d’abord aux villes
    italiennes, puis à un nombre de plus en plus important de notables provinciaux et enfin à l’ensemble des habitants
    de l’empire.
•   Le droit de cité à la naissance ou par affranchissement.
•   Mais au début de l’empire, selon le statut des villes, on ne peut en détenir qu’une partie → les citoyens de droit
    latin possèdent le droit de vote, non celui d’éligibilité.
•   Le droit de cité est progressivement étendu jusqu’à l’édit de Caracalla en 212 qui le reconnait à tous les individus
    libres de l’Empire.
•   Les conditions d’accès sont moins contraignantes à Rome, ce qui explique le nombre croissant de citoyens du 1er
    au III siècle.
•   La période étudiée couvre le Haut Empire (14-235), un régime « non démocratique » qui succède à la République
    (régime oligarchique), tout en s’en réclamant (Res Publica ► « Chose Publique »)
•   L’Empire est aussi oligarchique (Empereur + citoyen très riches) et parfois une Tyrannie
•   La citoyenneté y est souvent accordée à de larges groupes : une ville, une province
•   A Rome, la citoyenneté donne des droits civils mais pas de décisions

PB: Comment Rome invente-t-elle, sous l’Empire, la citoyenneté universelle
                                               Nicolas Ténèze, octobre 2013
CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME (IER-IIIE SIÈCLE)
CADRE SPATIO-TEMPOREL: L’EMPIRE ROMAIN SOUS LA PAX ROMANA
    (voir également le manuel p.55, doc 2►1 pt de + pour oubli)
L’Empire est alors à son extension la plus grande, Rome est sa capitale
      1) Quels pays couvrent l’Empire Romain à son apogée?
                2) Comment est administré l’Empire?

                           Nicolas Ténèze, octobre 2013
CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME (IER-IIIE SIÈCLE)
Les Dates
L’empire se forme petit à petit avec le 1er empereur, Octave Auguste, à partir
de -27, en passant par Claude (48) jusqu’à Caracalla en 212 (loi sur la
citoyenneté)► Frise p.55
1) citez des empereurs
2) citez des dynasties
3) citez des empereurs « célèbres »= anecdote de Claude après Caligula

                              Nicolas Ténèze, octobre 2013
CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME (IER-IIIE SIÈCLE)
I. UNE CITOYENNETÉ OUVERTE
L’empereur est: le chef des armée (imperator), chef religieux (pontife), Pouvoir législatif (il fait les lois)
Vous remarquez que les pouvoirs sont concentrés dans les mains d’un seul homme: l’Empereur.

PB: Dès lors, comment expliquer ce paradoxe: comment le citoyen peut-il
exister dans un Empire?

A. LES DIFFÉRENTES VOIES D’ACCESSION À LA CITOYENNETÉ
1) L’Empire se compose:
• Des peuples les plus romanisés autour de la Méditerranée (Mare Nostrum)
• Des peuples de provinciae éloigné: Gaule, Bretagne, Germanie, Balkans
• Tous vivent noyés dans une seule civilisation, dont les limites sont protégées
    par les Légions et parfois le Limes
Spatialement, l’empire est divisé en
• Provinces sénatoriales ►Proconsuls, pas de légions
• Provinces impériales ► Légats + légions
→ Sous Auguste, seuls les Italiens sont citoyens
→ L’Empire est une fédération de cités (civitas) dont les habitants libres sont
citoyens de leurs cités, mais pas citoyens romains
                                            Nicolas Ténèze, octobre 2013
CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME (IER-IIIE SIÈCLE)
2) Le millefeuille administratif romain

La citoyenneté s’acquiert par:
• la naissance de parents citoyens
• le droit de cité (ens des droits des citoyens romains) aux étrangers libres après 24 ans
    dans les troupes auxiliaires
• les cités de droit latin (droit concédé par Rome aux cités, uniquement pour les
    magistrats ayant terminer leur mandat. Mais ils ne peuvent accéder au Cursus Honorum
• Par affranchissement, si le maître de l’esclave est citoyen (+ de 30 ans. Le fils devient
    citoyen)
• Service militaire
L’Armée romaine:
• L’armée fonctionne comme une machine à diffuser cette citoyenneté et la romanité
    (monnaie, langue, droit, mœurs)
• les pérégrins la reçoivent avant mais surtout après l’entrer dans les légions et dans les
    unités auxiliaires
• implantations systématiques de vétérans (colonies) bénéficiant de cette citoyenneté
• L’armée comprend 250 000 et 300 000 hommes, installé aux frontières pour la défense
    du Limes et dans les provinces impériales surtout.

                                    Nicolas Ténèze, octobre 2013
CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME (IER-IIIE SIÈCLE)
3) La décision impériale

L’octroi de la citoyenneté devait se justifier par des mérites personnels, un degré de
romanisation suffisant, la maîtrise du latin.
La décision émane de l’Empereur envers les pérégrins (individus nés libres habitant l’une
des provinces de l’Empire romain, mais n’étant pas citoyens romains.
Certains empereurs ont une pol de promotion individuelle (Claude pour le Sénat romain
envers les notables gaulois), locale (Hadrien multiplie les municipes. En 192, en orient
l’emportent désormais les cités, les honestiores s’identifient pratiquement aux citoyens
romains) soit collective (Caracalla)

Relevez les raisons qui conduit l’empereur Titus à accorder la citoyenneté▼

                                   Nicolas Ténèze, octobre 2013
B. Un monde de hiérarchie
1. Hiérarchie des cités (ne pas aborder ici)
•   Cités d’Italie: tous les hommes libres sont citoyens
•   Cités de citoyens romains et/ou colonies: pleine citoyenneté romaine, dont les instit sont quasi similaires à
    l’Italie. Les hab sont citoyens de l’empire ET de leur cité
• Municipes:
Les municipes ou les colonies dépendent du droit romain. Seul le Romain de Rome ou d’une communauté de droit
romain jouit de la pleine capacité juridique et des droits politiques..
• Cités Latines de droit latin: les magistrats en fin de fonction sont les seuls citoyens= promotion civique
• Cités pérégrines: cités étrangères au sein de l’empire, avec leurs propres instits. Les Pérégrins (étrangers) ne
    sont pas citoyens mais paient un tribut. Procède de transformation de tribus en cités ouvrant leur promotion au
    droit latin.

•   Citez des exemples villes à statut
•   Narbonne et Cologne, Pompéi, Lyon

• La citoyenneté locale est maintenue.
• En effet, la hiérarchie des cités (ci-dessus)
se définit en fonction de leur statut juridique.

2. Hiérarchie entre citoyens et entre non citoyens et citoyens

                                               N-colas Ténèze, octobre 2013
Institut° de la République et de l’Empire

                 • Questeurs=:magistrats en charge des finances
•   Ediles= magistrats chargés de maintenir l’ordre public, de surveiller les marché et
            l’annone, de l’entretien des rues, des canalisations et des places
                   • Duumvirs= magistrats supérieurs de la cité
                        • Décurions:=magistrats subalternes

                                 Nicolas Ténèze, octobre 2013
Nicolas Ténèze, octobre 2013
Citoyen pauvre (plébéien) de la plèbe
•   dans les comices
•   ne participent pas aux magistratures. Rôle pol réduit
•   disposent de droits civils
•   élisent les patriciens

    Citoyen de riches familles (patricien) occupent les magistratures
    dans le Cursus Honorum
• Ordre sénatorial réservé aux pers disposant d’au moins 1 mll de sesterces
• Ordre équestre= 400 000 (doc. 2)

   prééminence sociale des plus riches
   Auguste réduit les pouvoirs du Sénat.
   la citoyenneté est un privilège et s’acquiert surtout
par l’ascension sociale

Un Patricien. Statue de Barberini, 1er siècle►

                                  Nicolas Ténèze, octobre 2013
II. ETRE CITOYEN DANS L’EMPIRE ROMAIN
PB: Que signifie être citoyen sous l’Empire?
A. DES PRIVILÈGES ET DES OBLIGATIONS
(Voir tableau suivant)

B. LES DÉFAUTS D’UNE CITOYENNETÉ UNIVERSELLE
1) Pas d’égalité devant la loi: Les honestiores bénéficient de privilèges juridiques contre
évertisme. Les Humiliores constituent leurs clientèles ( ens de citoyens attachés à 1 pers
public. En échange de protection matérielle et financière, le client vote et soutien son
patron. (doc 3, p.62)
2) Les assemblées du peuple (Comices, perdent sous l’Empire leur pouvoir législatif,
judiciaire et électoral, au profit de l’Empereur
3) Pacte du « pain et des jeux (Panem e circenses) » et de la Pax Romana
4) Seul pouvoir restant au citoyen: l’élection des magistrats et la charge de conseiller
municipal (doc 1, p. 61)
5) Etre citoyen dépend de la naissance, la fortune ou les relations. Il s’agit d’une
citoyenneté finalement très inégalitaire qui comporte une hiérarchie entre simples
citoyens, chevaliers et sénateurs et qui s’organise en réseaux par le phénomène de
clientélisme.

                                     Nicolas Ténèze, octobre 2013
Englobe les droits pol (vote, éligibilité, servir dans la légion…) et civils (posséder un bien …).
   Condition      Être de la ville de Rome, puis être Italien (sous César et Auguste), puis être magistrat local en Gaule (à partir de
                 Claude), puis être homme libre dans l’empire (Caracalla)
                 Homme libre né de parents citoyens légalement mariés
    Devoirs       - Payer ses impôts
                 - participer au culte impérial, aux religions de l’Etat, (pages 64-65)
                 - répondre au recensement (militaire et fiscal)
     Droits      -     s’engager dans l’armée (sous la république romaine, cad avant l’empire)
                 -     adopter le système des trois noms (tria nomina)
                 -     être justiciable devant les magistrats romain, droit de recours auprès de l’Empereur (doc 2)
                 -     porter la toge
                 -     voter
                 -     être élu magistrat (cursus honorum)
                 -     se marier avec une romaine (conobium)
                 -     posséder et léguer un bien
                 -     Echapper au tribut
Catégories de la - homme libre ou affranchi (sous l’empire)
      pop        - avoir fait son service militaire (sous l’empire)
 Exclus de la    -     Enfants
  citoyenneté    -     Esclaves, mais l’affranchissement est fréquent. Ils deviennent alors citoyen (si maître citoyen), mais toujours
                       inférieur au citoyen. Leurs enfants en revanche deviennent citoyens de plein droit
                 -     Barbares (habitants de l’extérieur de l’Empire)
                 -     Femmes: mineure, inférieure à l’homme et sous tutelle masculine
                 -     les pérégrins (jusqu’à Caracalla)
  Dérogation     - occuper une magistrature ou qu’un proche en occupe une (au début)
                 - l’obtenir de l’Empereur
                 - acheter la citoyenneté
                 - Sous l’Empire, s’engager dans l’armée (20 ans dans les légions, 24 à 26 ans dans les légions auxiliaires)
                                                       Nicolas Ténèze, octobre 2013
III. VERS LA CITOYENNETÉ UNIVERSELLE
PB: Comment et pourquoi les empereurs ont étendu la
citoyenneté romaine dans leur empire ?
A. UNE EXTENSION PROGRESSIVE
• Au 1er siècle avant JC, Rome compte 1 mll de citoyen. En -89, la cité de
  Rome octroi la citoyenneté à toute l’Italie.
• Sous l’Empereur Claude (41-54), on comptabilise 6 mll de citoyens, soit
  seulement 1/10ème de la pop de l’Empire
• Seule l’élite (dont les magistrats) des cités de droit latin deviennent
  citoyens
• En 212, l’édit de Caracalla donne la citoyenneté à tous les hommes libres
  de l’Empire selon un processus d’ouverture (à la différence d’Athènes) et
  de romanisation (processus culturel et pol par lequel Rome intègre
  progressivement ses conquêtes en diffusant le mode de vie romain)
• Culte de l’empereur comme ciment.
• C'est pourquoi les temples, forum, théâtre ou amphithéâtre sont les lieux
  de la citoyenneté romaine.
• Leur vocation est à la fois civile et religieuse.
                             Nicolas Ténèze, octobre 2013
Nicolas Ténèze, octobre 2013
HDA: « LES TABLES CLAUDIENNES » ET LA CITOYENNETÉ EN GAULE…
SUPPORT: REPORTAGE ARTE SUR LES TABLES CLAUDIENNES, EN BRONZE: P 58-59

1. Pourquoi les Tables claudiennes se trouvent-elles à Lyon ?
Lyon est la capitale des Trois Gaules et le siège du Conseil des Trois Gaules, qui réunit les
élites des 60 peuples gaulois autour du sanctuaire dédié au culte impérial.
2. Pourquoi la simple citoyenneté romaine ne suffit-elle pas aux élites gauloises ?
Les élites gauloises des Trois Gaules ont déjà accès à la citoyenneté romaine par
l’exercice des magistratures (dans le cadre de la cité), mais cette citoyenneté reste
incomplète puisqu’ils n’ont pas la possibilité d’intégrer le Sénat, et donc de faire
carrière dans l’administration impériale et le cursus honorum
3. Comment l’Empereur Claude tente-t-il de convaincre les sénateurs de répondre
favorablement à la requête gauloise ?
Le discours de Claude aux sénateurs expose une conception ouverte de la citoyenneté
romaine qui repose sur les mérites des Gaulois et leur intégration dans l’Empire. La Gaule
est déjà très romanisée
4. Quelle est la réaction de l’élite sénatoriale romaine face à cette innovation?
Comment peut-on l’expliquer ?
Le Sénat est hostile à la requête car il craint de voir disparaître la majorité italienne au
profit de concurrents
5. Quelle a été la conséquence de cette décision pour l’Empire romain ?
Ouverture réelle du Sénat aux provinciaux, concrétisée par les chiffres que donne le tableau
6. Quelles sont les raisons de l’octroi de la citoyenneté
Armée, Finance, stabilité
                                         Nicolas Ténèze, octobre 2013
Corrigé
• SUPPORTS D’ÉTUDE: La Table claudienne de Lyon, discours de l’empereur
  Claude (originaire de cette ville), en 48 gravé sur des tables de bronze
• Il pose la question de la promotion des provinciaux dans l’ordre sénatorial, une
  promotion individuelle, liée à la notion de mérite personnel.
• Au Ier siècle, l’Empereur Claude (anecdote femme Messaline, Rideau) accorde
  aux élites des Trois Gaules (ce droit est déjà acquis pour la Gaule Narbonnaise)
  la possibilité d’accéder au Sénat et donc aux magistratures
• Cette décision est signe d’intégration politique des élites un siècle après la
  conquête de César.
• volonté de poursuivre une carrière dans l’administration impériale et pas
  seulement dans le cadre de la cité.
• MAIS suscite des oppositions, des élites italiennes expriment de la méfianc.
  Annales de Tacite révèlent les résistances des sénateurs romains à cette
  extension de la citoyenneté. Sénèque dans Apothéose burlesque du César
  Claude.
• Sa décision s’impose toutefois (question 5). Les citoyens gaulois accèdent à
  l’intégralité des droits
• du citoyen romain, ils peuvent désormais entrer au Sénat et exercer les
  plus hautes fonctions
• Pour le remercier, les notables locaux ont fait graver son discours sur ces tables,
  puis le soutienne dans sa politique contre ses rivaux
                                 Nicolas Ténèze, octobre 2013
Qui sont les nouveaux concernés par la citoyenneté ?
              Quels en sont les raisons ?

                 Nicolas Ténèze, octobre 2013
… A L’ÉDIT DE CARACALLA EN 212 (DOC.3 P. 57)
1) Quels motifs poussent l’Empereur Caracalla à étendre la citoyenneté en 212 ?
2) Comment expliquer l’hostilité des élites romaines à l’édit de 212 ?
3) Qui accueille favorablement cet édit et pourquoi ?
4) Que deviennent les droits locaux et les citoyennetés locales après l’édit ?

•    Bio : né à Lyon, fils de Septime Sévère, empereur de 211 à 217.
•    Décision: étend la citoyenneté à tous les étrangers libres de l’empire
     (pérégrins). L’édit ne s’applique qu’aux individus et non aux communautés et
     conserve les citoyennetés et les coutumes locales lorsqu’elles existent.
     Raisons:
•    Impôts. Eviter des passe-droits de citoyens romains se déclarant pérégrins
•    Conscription
•    Solidarité
•    Religion: imposer de pratiquer le culte impérial
•    Maladie de l’Empereur: honorer les dieux
•    simplifier les procédures en unifiant les statuts individuels
•    rallier les provinciaux, après l’assassinat de son frère Geta

                                       Nicolas Ténèze, octobre 2013
►Réactions et conséquences
• Hostilité des élites romaines à cause de la personnalité tyrannique
  de Caracalla
• Refus de la pression fiscale
• Crainte chez les patriciens, de voir leur influence reculer
• Les pop de l’Empire célèbrent Caracalla = édification de l’Arc
   de triomphe de Volubilis en l’honneur de l’Empereur
• Pas une mesure révolutionnaire. Dans la longue durée, apparaît
   comme une continuité et une rupture décisive, sur laquelle aucun
   empereur ne pouvait revenir.
• L’universalisme de Rome dépasse donc la seule citoyenneté :
   c’est une romanisation qui touche l’ensemble de la population
• les nouveaux citoyens gardent la possibilité de se soumettre aux
   usages traditionnels, en option : métissage de la romanité.
• l’armée eut de plus en plus de mal à recruter de nouveaux soldats
   ► Barbarisation de l’armée.

                           Nicolas Ténèze, octobre 2013
UNE PROGRESSION CONTINUELLE
Le tableau ci-contre souligne une
hausse avec des accélérations, dues aux
conquêtes, à la nécessité d’avoir
de nouveaux revenus, de nouvelles
clientèles, et de nouveaux soldats

                                    Nicolas Ténèze, octobre 2013
B. LA VILLE, UN FACTEUR D’INTÉGRATION DANS LA ROMANISATION
• La romanisation est un préalable à l’acquisition de la citoyenneté= intégration
   par la culture et non le sang
• Les élites locales, puis les hommes libres de l’empire y voient un statut
   valorisant et des avantages de carrière
• Les villes sont la vitrine de la romanisation autour du cardus (N/S)et du
   décumanus (E/O)►doc 1 Leptis Magna p.67
• Basilique, Thermes, portiques, amphithéâtre, forum, basilique, thermes, égouts,
   latrines, aqueduc, rues pavées
• La romanisation se diffuse aussi, dans une moindre mesure, dans les
   campagnes.
• La romanisation connaît des limites: la langue latine, le droit romain, et la
   religion se heurtes aux particularismes des lieux reculés
• L’identité locale des lieux demeurent
Lire les doc 2 et 3, p. 57: justification des lois, avantage pour l’empire

                                Nicolas Ténèze, octobre 2013
La romanisation, outil de diffusion de la citoyenneté : l'exemple de Lutèce

•   http://www.paris.culture.fr/

•   http://www.dailymotion.com/video/xb07yk_lutece-3d-voyage-dans-le-paris-ant_creation

•   La Lutèce gallo-romaine , Lutèce, une ville de province

•   1. Complétez le tableau suivant :
•   Siècle de fondation de la Lutèce romaine
•   Population approximative
•    Distance maximale Nord-Sud (300        pieds romains = 88.80 mètres) , Distance maximale Est-Ouest

•   2. A proximité de quel célèbre jardin de Paris se trouvait le forum et quelle grande institution se
    trouve aujourd'hui sur le site de l'un des deux complexes thermaux ?
•   3. Complétez la légende du plan de la cité de Lutèce à l’époque romaine.

•   4. Quels aménagements urbains montrent que Lutèce est devenue une cité romaine ?

•   5. Quelles pratiques sociales adoptées par les habitants de Lutèce témoignent de la romanisation de la vile ?

•   6. Quel poids Rome accorde-t-elle à Lutèce ? Comment et par qui est-elle administrée ?

                                             Nicolas Ténèze, octobre 2013
EDC
• Quels sont ces monuments? A quoi servent-ils
• Qu’est-ce que l’évergétisme?
Forme de mécénat civique : les riches citoyens financent pour la cité la
construction d’édifices, des plaisirs collectifs, des fêtes civiques, des bains et
spectacles. En échange= motivation sociale : le riche montre et légitime sa
richesse, son attachement à sa cité et à l’empire. C’est une obligation morale.

                                 Nicolas Ténèze, octobre 2013
Une autre ville de l’Empire: Leptis Magna

              Nicolas Ténèze, octobre 2013
Conclusion:
     Que reste-t-il de ces deux formes de citoyenneté ?
     La citoyenneté athénienne :
•   est fermée, réservée à une minorité et conçue comme un privilège
•   les débats ne portent jamais sur son élargissement, bien au contraire.

    La citoyenneté romaine:
•   est largement ouverte, conçue comme un moyen de fédérer tous les
    peuples de l’Empire romain
•   elle est, avec la romanisation, la condition au maintien de l’unité de
    l’Empire pendant 2 à 3 siècles
•   Mais au début, cela concerne surtout les élites , les villes et il y a
    persistance de résistances (religion)

    ECJS: Notre citoyenneté actuelle a emprunté des éléments à ces deux
    formes de citoyenneté. La République Française a repris les larges
    pouvoirs dont dispose le citoyen athénien mais elle a choisi – après
    plus d’un siècle d’hésitations au XIXème siècle – une conception large
    de la citoyenneté, comme c’était le cas à Rome.
                             Nicolas Ténèze, octobre 2013
EDC sur Internet : « Voyage dans la Toulouse romaine »
      Elèves par groupe de deux ; 1 heure pour parcourir le site et répondre aux quatre
                                   premières questions puis
rédaction à la maison d’un paragraphe de synthèse
• Carte d’identité de Tolosa :
•    Fondée au milieu du IIème siècle avant J-C, après la conquête de la province
     Narbonnaise par les Romains.
•    Population approximative de 25 000 habitants.
•    Nord-Sud 1 km environ entre la Porterie au Nord (actuelle place du Capitole) et la
     Porte Narbonnaise (actuelle place du Salin)
•    Est-Ouest 1 km environ entre la Porte Saint-Etienne (actuel monument aux morts) et
le théâtre (au niveau de l’actuel Pont Neuf)
• Le centre de Tolosa se trouvait à l’emplacement de l’actuelle place Esquirol.
•     Plusieurs constructions dans Tolosa montrent que la cité a emprunté la culture
     romaine : une domus, les thermes, le théâtre, les temples dédiés aux dieux romains (à
     la triade capitoline au forum ; à Apollon près du théâtre ; à Jupiter auprès de la
     Porterie).
•    habitants de Tolosa vont aux thermes, pratiquent désormais la religion romaine,
     assistent à des spectacles au théâtre et certains portent des noms romains.
•    La romanisation est un phénomène accompagnant l’extension de la citoyenneté dans
     l’Empire romain : elle est fondamentale pour diffuser le mode de vie et la
     culture des Romains dans l’Empire.

                                   Nicolas Ténèze, octobre 2013
• Nicolet C., Bertrand J-M, Citoyen dans
  l’Antiquité, Documentation photographique,
  janvier- février 1998
• Le Roux P., Le Haut Empire romain en
  Occident, Nouvelle histoire de l’Antiquité-8,
  Éditions du Seuil, Points histoire février 1998
• Inglebert H. (dir), Histoire de la civilisation
  romaine, Nouvelle Clio, PUF, Paris 2005

                   Nicolas Ténèze, octobre 2013
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