Présentation générale - La circulaire du 2 février 2017 relative aux conseils citoyens - Les services de l'État dans l'Hérault
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PRÉFET DE L’HÉRAULT La circulaire du 2 février 2017 relative aux conseils citoyens Présentation générale
En préambule…rappel des missions des conseils citoyens 1) Favoriser l’expression des habitants aux côtés des acteurs institutionnels : - développer la participation tous les habitants dans leur diversité - associer ceux que l’on entend le moins, notamment les jeunes 2) Contribuer à la construction des contrats de ville : - à toutes les étapes de la démarche contractuelle - sur tous les volets du contrat 3) Stimuler et appuyer les initiatives citoyennes et projets : - initiés et portés par le conseil citoyen ou confiés à une structure - portés par les habitants du quartier et soutenus par le conseil
PRÉFET DE L’HÉRAULT La circulaire du 2 février 2017 relative aux conseils citoyens Elle vient préciser : ● L’article 7 de la loi du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine (Loi LAMY) qui a institué les conseils citoyens, ● Le cadre de référence des conseils citoyens diffusé par le Gouvernement au mois de juin 2014, ● Les articles 10, 153 et 155 de la loi du 27 janvier 2017 relative à l’égalité et à la citoyenneté qui concernent les conseils citoyens.
PRÉFET DE L’HÉRAULT La circulaire du 2 février 2017 relative aux conseils citoyens Plus précisément : ●Elle décrit les modalités de portage, d’animation et de fonctionnement des conseils citoyens, ●Elle prend en compte leurs nouveaux droits inscrits dans la loi égalité et citoyenneté, ●Elle s’appuie sur les enseignements de la rentrée citoyenne de l’automne 2017, ●Elle vise à harmoniser les pratiques des différents acteurs sur les territoires.
1. La création des conseils citoyens 1.1. Leur périmètre d’intervention Rappel : la loi LAMY prévoit la mise en place d’un conseil citoyen par quartier prioritaire de la ville (QPV). Un conseil citoyen peut couvrir cependant plusieurs QPV, lorsque leur nombre est important ou lorsque le périmètre des travaux de renouvellement urbain le nécessite. Dans l’Hérault, il y a 22 conseils citoyens. Ils représentent environ 470 conseillers citoyens.
1.2. Le nombre de membres des conseils citoyens Rappel : chaque conseil citoyen comprend deux catégories de membres qui sont, d’une part, des habitants du quartier concerné et, d’autre part, des représentants d’associations et acteurs locaux. Le collège « habitants » doit constituer au moins 50 % des membres du conseil citoyen. La circulaire recommande que le conseil citoyen soit composé de 15 à 50 membres. Le conseil citoyen peut fonctionner avec des commissions thématiques et associer à ces commissions des suppléants, des professionnels et des habitants non membres.
1.3. Le tirage au sort C’est une disposition figurant à l’article 7 de la Loi LAMY qui indique que « le conseil citoyen est composé… d'habitants tirés au sort dans le respect de la parité entre les femmes et les hommes ». Le tirage au sort est donc obligatoire. La circulaire rappelle qu’il permet d’associer les différentes composantes de la population du quartier. Le recours à différents types de listes (volontaires, bailleurs, annuaire téléphonique, fichier EDF, liste électorale) doit être privilégié pour obtenir un échantillon le plus représentatif possible des habitants du quartier.
1.4. La représentation des jeunes au sein des conseils citoyens Les mineurs peuvent y participer, à condition d’avoir une autorisation parentale, et siéger au collège « habitants » et/ou collège « acteurs locaux » s’ils représentent une association de jeunes, un club sportif… La sollicitation des associations et des instances représentatives de la jeunesse est fortement conseillée.
1.5. L’articulation des conseils citoyens avec les instances de participation déjà existantes Un conseil de quartier peut être considéré comme un conseil citoyen, s’il respecte les principes suivants : → indépendance vis à vis des pouvoirs publics, → présence d’acteurs locaux et associatifs et d’habitants tirés au sort, → représentation des conseils citoyens dans les instances de pilotage du contrat de ville. Il importe que le conseil citoyen se fasse connaître comme le porte-parole effectif et fiable des habitants. Il peut utiliser pour cela des outils d’enquête et de travail collaboratif (marches exploratoires, diagnostic en marchant …).
1.6. Le statut de la structure porteuse Le conseil citoyen peut être porté par une personne morale (association, centre social associatif …) préexistante sur le quartier, mais ce ne peut être une collectivité territoriale. Une fois reconnu par le préfet, le conseil citoyen peut aussi se constituer en association. Une structure municipale, par exemple un CCAS, peut apporter son soutien en ingénierie dans une phase d’amorçage. Le conseil citoyen peut ne pas disposer d’une personnalité juridique propre.
1.7. L’accompagnement de la mise en place des conseils citoyens Le co-pilotage de la mise en place des conseils citoyens par l’État et la collectivité territoriale doit être privilégié. Le secteur associatif et les habitants doivent être associés dès le départ. La démarche doit permettre de donner un maximum de souplesse aux acteurs locaux, tout en tenant compte des particularités du territoire. Rappel : la reconnaissance du conseil citoyen et de ses membres est établie par un arrêté préfectoral.
2. Le rôle et le fonctionnement des conseils citoyens 2.1. Le principe d’autonomie C’est un principe essentiel qui figure à l’article 7 de la loi LAMY. Cela signifie que les représentants de l’État, les élus, leurs agents chargés de la politique de la ville (délégués du préfet, chefs de projets, fonctionnaires…) ne peuvent pas être membres du conseil citoyen. Ils peuvent néanmoins y être invités. Des espaces et des temps de rencontres formels doivent, néanmoins, pouvoir intervenir avec les pouvoirs publics au delà des instances de pilotage du contrat de ville.
2.2. La participation des habitants à la co- construction du contrat de ville et à leur pilotage Ses représentants doivent siéger systématiquement dans les diverses instances du contrat de ville, et être associés à ses différents volets au même titre que les acteurs institutionnels. 2.3. Les moyens techniques et financiers mis à disposition des conseils citoyens Afin de faciliter le fonctionnement des conseils citoyens, la mise à disposition de locaux à leur profit doit être prévue dans les contrats de ville. Les conseils citoyens doivent progressivement disposer d’un budget de fonctionnement annuel.
2.4. L’animation des conseils citoyens Elle ne peut pas être prise en charge par un élu, mais peut être assuré, le cas échéant et pendant la phase de démarrage, par un binôme délégué du préfet / agent municipal (chef de projet, par ex.). Nécessité de respecter, pendant cette phase, le respect des principes de liberté, d’autonomie, et d’indépendance. Des volontaires en service civique peuvent, sous certaines conditions, être mis à la disposition des conseils citoyens pour participer à leur animation. Mais le portage de cette animation doit être exercé par les conseillers eux-mêmes. Possibilité de recourir à un « tiers neutre » qualifié.
2.5. La formation L’État, via le CGET, soutient la mise en place d’actions de formation (organisation de formation au niveau national et financement d’actions de formation sur le contrat de ville) : ● renouvellement urbain, ● dispositifs de la politique de la ville, ● thématiques diverses...
2.6. Le congé de soutien à l’engagement La circulaire rappelle que l’article 10 de la Loi Egalité Citoyenneté a créé un congé, accordé chaque année, à sa demande, sans conditions d’âge, à tout salarié membre d’un conseil citoyen pour siéger dans les instances internes du conseil citoyen et participer aux instances de pilotage du contrat de ville : ●Dans le secteur privé, une convention, un accord d’entreprise ou à défaut un accord de branche peut fixer les conditions de maintien de la rémunération pendant la durée du congé, ●Dans la fonction publique, un congé non rémunéré de 6 jours maximum, peut être accordé. La durée du congé est assimilée à une période de service effectif et ne peut être imputée sur les congés annuels.
3. Les acteurs nationaux en appui aux conseils citoyens 3.1. Le conseil national des villes (CNV) : Le comité national de suivi des conseils citoyens est rattaché au conseil national des villes. Le CNV est composé de 4 collèges, dont un collège « habitant ». 3.2. Les centres de ressources de la politique de la ville Ils développent des outils permettant d’observer les QPV, d’analyser les pratiques et de qualifier les professionnels. (www.villesetterritoireslr.fr)
3.3. La plate-forme d’échange et de partage La fédération nationale des centres sociaux et socio- culturels français a développé une plate-forme web d’échange, qui offre aux membres des conseils citoyens, aux habitants et autres acteurs un lieu de discussion et d’échanges et une vitrine de bonnes pratiques et de ressources (www.conseilscitoyens.fr).
4. Le pouvoir d’interpellation des conseils citoyens L’article 153 de la loi égalité citoyenneté a modifié l’article 6 de la loi du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine : ● Un droit de saisine du représentant de l’État dans le département est ouvert aux conseils citoyens en cas de difficultés particulières rencontrées par les habitants. • Cette saisine fait l’objet d’une transmission au maire, au président de la communauté de commune ou EPCI et aux signataires du contrat de ville. • Lorsque la nature et l’importance des difficultés rencontrées le justifient, le représentant de l’Etat soumet au COPIL du contrat de ville le diagnostic et les actions qu’il préconise pour y remédier.
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