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Aujourd’hui passez le test TOEIC ®, demain boostez votre carrière ! Eligible au CPF Plusieurs sessions de tests TOEIC® Listening and Reading par mois dans plus de 100 centres en France INSCRIPTION SUR : www.etsglobal.org f TOEIC Tests Copyright © 2019 par Educational Testing Service. Tous droits réservés. ETS, le logo ETS et TOEIC sont des marques déposées de Educational Testing Service (ETS) aux Etats Unis et dans d’autres pays, sous licence.
RELATIONS ÉCOLES Pourquoi les tests TOEIC® constituent 1 une véritable certification ? Ouvrir une chaire 2 avec une grande école PME : 4 « Small is beautiful » ? Allier sens et résultat : 6 le nouveau défi des entreprises Relation école-entreprise : partir sur 8 de bonnes bases « Learning by doing » : le nouveau credo des écoles 10 de management Former les ingénieurs à des métiers 12 qui n’existent pas encore
Pourquoi les tests TOEIC® constituent une véritable certification ? « Nous organisons 7 millions de tests TOEIC® chaque année dans le monde » L ’anglais est devenu une priorité pour les écoles. Et pour les étudiants ? C’est devenu aussi une priorité pour les étudiants, ainsi que pour leurs parents. Tout le monde a bien conscience que maîtriser l’anglais est une condition indispensable pour une insertion professionnelle réussie. Nous observons une prise de conscience de plus en plus précoce : il n’est plus rare de voir des élèves de seconde s’intéresser au passage du test TOEIC®. Quant aux écoles de commerce, elles considèrent depuis longtemps le niveau d’anglais comme un important critère d’admission. Enfin, il reste important de préciser que tous les tests TOEIC® sont éligibles au CPF et donc finançables à 100%. Comment le test TOEIC® est-il devenu la référence mondiale ? D’abord par sa longévité : le test TOEIC® existe depuis presque 50 ans. Il y a ensuite son déploiement, puisque nous sommes présents dans plus de 160 pays, avec des critères de qualité et des conditions d’administration strictement identiques. Nous organisons 7 millions de tests TOEIC® chaque année dans le monde ce qui en fait le premier test mondial et lui donne une reconnaissance universelle. Quel que soit le pays où vous vous rendez, votre score sera compris de la même manière. Le test lui-même évolue : il intègre aujourd’hui des messages SMS, des messages instantanés ou un tchat en ligne mettant en scène plusieurs interlocuteurs, des audios de réunions où plusieurs personnes conversent… Des situations très proches de la réalité professionnelle. Quel niveau est généralement exigé ? C’est bien sûr à chaque institution de fixer le niveau minimum d’anglais des étudiants qu’elle accueille. Dans les écoles de commerce, le niveau plancher se situe autour de 785 points, ce qui correspond sur le CECRL* à un niveau B2. Mais il s’agit là souvent d’un minimum : le niveau exigé varie beaucoup selon la réputation de l’école et son exposition internationale ! Dans les entreprises il est maintenant fréquent que le niveau d’anglais exigé soit corrélé au niveau de responsabilité du poste. Quand on monte dans les échelons, le niveau d’anglais doit évoluer. Le test TOEIC® est d’ailleurs connu de tous les employeurs. Je ne peux donc que conseiller aux futurs professionnels d’inscrire leur score sur leur CV. Cela donnera immédiatement au Laurence Carlinet recruteur une idée précise de leur niveau. Directrice France de ETS Global *Cadre Européen de Référence pour les Langues 1
Ouvrir une chaire avec une grande école Que ce soit pour accélérer l’innovation en interne et/ou pour renforcer son image, la chaire est une idée séduisante. Explications avec Jean Pralong, responsable de la chaire « Carrières, Data et Ethique » à l’EM Normandie. QU’EST-CE QU’UNE CHAIRE ? C’est un groupement entre une école, qui fournit les moyens humains de recherche, et une ou plusieurs entreprises, qui apportent les financements. En se réunissant autour d’une thématique commune, école et entre- prise permettent de répondre plus vite au besoin d’innovation des organisations tout en prenant part au débat public. COMMENT CES CHAIRES SE METTENT-ELLES EN PLACE ? L’école possède une expertise. L’entreprise souhaite obtenir des réponses à des ques- Jean Pralong tions comme l’innovation, le recrutement ou la visibilité sur un sujet précis. Or, le dialogue CERTAINS SECTEURS SONT-ILS entre le milieu de la recherche et celui de PLUS ENCLINS À METTRE EN PLACE DES CHAIRES ? l’entreprise est parfois complexe. Les temps L’industrie a évidemment l’habitude de créer du business et de la recherche ne sont pas des structures de recherche en partena- toujours les mêmes. Les entreprises sont riat avec des écoles : ses besoins de R&D parfois mal acculturées à ce qu’est vraiment l’y ont conduite tout naturellement depuis la recherche. L’idéal est bien sûr de travail- déjà longtemps. Dès lors qu’un objectif clair ler avec une organisation déjà sensibilisée : est identifiable, comme la conception d’un celles qui possèdent un service de R&D, par produit, la mise en place d’une chaire est exemple, ou qui ont déjà accueilli des docto- aisée. Ce processus est encore plus pré- rants. Réciproquement, l’école doit assimi- sent aux États-Unis, où des pans entiers ler et tenir compte des enjeux concrets de d’écoles d’ingénieurs sont en réalité des l’entreprise. chaires financées par des entreprises. Cette 2
dynamique est moins présente dans les ser- marque employeur et donc le recrutement : vices ou les fonctions support comme les RH. les jeunes sont très sensibles aux travaux de recherche soutenus par l’entreprise. LE FINANCEMENT DE CES DISPOSITIFS EST-IL SIMPLE À COMMENT AVEZ-VOUS METTRE EN PLACE ? DÉVELOPPÉ LA CHAIRE Si le soutien financier de l’entreprise au « CARRIÈRES, DATA & ETHIQUE » ? projet développé par la chaire est relative- La chaire est née d’un double constat : les ment aisé, le partenariat en lui-même est parcours professionnels sont de plus en plus complexe. Construire une équipe alliant plus diversifiés, et la gestion des carrières chercheurs et industriels est un processus - désormais digitalisée - génère une masse long, qui suppose de faire se correspondre considérable de données. Cela nous a permis deux entités répondant à des logiques dif- de dégager trois axes de travail : décrire les férentes. nouvelles trajectoires dans des organisations revues par la digitalisation, comprendre les QUELS SONT LES BÉNÉFICES comportements des actifs face à une gestion D’UNE CHAIRE POUR de carrière digitalisée, réfléchir à l’utilisation L’ENTREPRISE ? des données et aux limites éthiques de ces D’une part, elle peut rapidement conce- usages. Notre première étude, prévue dans voir des produits ou des services inno- le courant de l’année 2019, analysera les vants grâce au soutien d’un programme en parcours et stratégies d’insertion des jeunes recherche. D’autre part, c’est un très bel diplômés en Europe. Beaucoup de bruit est outil de communication auprès des pres- fait sur la technophilie ou sur le scepticisme tataires, partenaires et prospects. Rien de supposé des jeunes générations. Mais on mieux, pour montrer que l’entreprise est en sait finalement peu de choses sur leurs com- pointe dans son domaine, que d’avoir des portements réels, sur l’accueil que les entre- liens avec la recherche. Dernier bénéfice, prises leur réservent et sur l’influence des et pas des moindres, la mise en place de différentes législations sur début de carrière. chaire constitue un formidable atout pour la Propos recueillis par Frédérique Guénot LES ATOUTS DE LA CHAIRE Créer du lien avec les jeunes générations • Favoriser l’innovation • Tester ses produits/services auprès du jeune public • Transmettre des savoirs • Renforcer sa marque employeur • Accroitre sa notoriété et sa légitimité auprès des partenaires et prospects Les difficultés • Monter ce type de partenariat est parfois complexe • Développer une vraie culture de la recherche dans l’entreprise • Concilier le temps du « business » et celui de la recherche. 3
PME : « Small is beautiful » ? Quel capital déployer pour attirer les jeunes, partagés entre le rêve de l’international et l’agilité d’une petite structure de type PME ou start up ? Réponses avec Éric Matarasso, directeur associé d’Epoka et spécialiste des transformations dans l’entreprise, des problématiques RH à la marque employeur. LES JEUNES SEMBLENT SE DÉTOURNER DES GRANDES ENTREPRISES AU PROFIT DES PETITES STRUCTURES. QU’EN EST-IL RÉELLEMENT ? Ces propos sont à nuancer. Les c onclusions des études que nous menons tous les ans pour le Figaro Etudiant avec Cadremploi nous montrent que sur un panel de 12 000 jeunes diplômés - bac +2 à bac +5, toutes filières confondues, 58 % d’entre eux souhaitent exercer dans un groupe international fran- çais. Ils ne sont que 29 % à vouloir travailler Eric Matarasso dans une PME. Si l’adage « Small is beauti- ful » est toujours d’actualité, l’attractivité des petites structures reste inférieure à celle CES STRUCTURES ONT TOUT des groupes internationaux. Les groupes DE MÊME BESOIN D’ÊTRE français n’opérant que dans l’hexagone ne RECONNUES ET IDENTIFIABLES, récoltent que 23 % des suffrages, révélant le NE SERAIT-CE QU’EN TERMES D’IMAGE ? décalage entre les groupes français implan- Toute entreprise a besoin d’entretenir et de tés à l’étranger, et ceux limitant leur action valoriser son image. Cela passe essentielle- au territoire national. ment par la création d’une proximité entre le pouvoir de décision et les collaborateurs. COMMENT ETI ET PME PEUVENT- Premiers vecteurs de communication dans ELLES SE FAIRE CONNAÎTRE ET l’entreprise, ces derniers expriment un très SÉDUIRE CE PUBLIC ? vif besoin de reconnaissance, rendu possible Toute la question est de savoir si ces struc- par la légèreté de la structure. Non que les tures ont intérêt à se faire connaître. Cette groupes plus importants négligent ce critère, notion n’a de sens que dans le cadre d’un mais ils sont davantage préoccupés par des recrutement qui répond à des profils pénu- objectifs de rapidité et de rentabilité afin de riques ou des compétences particulières. répondre aux exigences des partenaires. 4
REVENONS AUX CHIFFRES : de ses collaborateurs. S’il y a adéquation UN BON QUART DES INTERROGÉS entre les valeurs de l’entreprise et celles PRIVILÉGIE LES STRUCTURES des collaborateurs, la marque employeur LÉGÈRES. QUELLE EN EST LA rayonne spontanément. Dans une PME, RAISON ? toutes les conditions pour être une bonne Les PME présentent l’avantage d’associer marque employeur sont réunies, compte souplesse et agilité. Leur petite taille faci- tenu de l’alignement entre la culture de la di- lite la proximité entre dirigeants et salariés, rection et celle des collaborateurs. Les PME et permet une meilleure identification des dont la marque employeur est faible sont collaborateurs. A chacun de savoir s’il sou- plutôt rares. A contrario, certains grands haite s’associer à la puissance et aux projets groupes ne parviennent pas toujours à créer développés par les multinationales ou s’il cet alignement du fait de la complexité de privilégie la reconnaissance et l’identification l’organisation. permises par les structures plus légères. QUELLE EST LA BONNE COMMENT CES PETITES MÉTHODE ? STRUCTURES PEUVENT-ELLES La marque employeur n’est ni plus ni moins DÉVELOPPER LEUR MARQUE que la radioscopie d’une organisation. Il EMPLOYEUR ? est fondamental d’écouter le système : Il s’agit pour elles de démontrer que leur dirigeants mais aussi collaborateurs. Il faut modèle de management et d’organisation ensuite en extraire l’ADN, le synthétiser afin offre un dynamisme et une énergie favo- que chacun le comprenne et se l’approprie. rables à la réalisation de projets transver- Cela suppose de transformer l’implicite en saux. La RH doit faire se correspondre les explicite, avec recul et bon sens. valeurs premières de l’entreprise (ambiance, management, proximité, culture) avec celles Propos recueillis par Frédérique Guénot UN CHIFFRE En 2018, 39,3 % des diplômés des grandes écoles ont opté pour une entreprise de moins de 250 sala- riés à la fin de leur cursus (Source : CGE/Conférence des Grandes Ecoles). Un ratio stable par rapport à l’édition précédente (2017). 5
Allier sens et résultat : le nouveau défi des entreprises Donner du sens à leur travail : un besoin exprimé par un nombre croissant de jeunes. Les entreprises peuvent-elle leur offrir une réponse crédible ? Jean- Noël Chaintreuil, directeur de Change Factory, laboratoire d’acculturation et d’accompagnement au changement, et maître de conférences associé à la Sorbonne et au CELSA, livre son analyse. QUE RECHERCHENT LES JEUNES DANS L’ENTREPRISE ? S’ils sont en attente d’un poste qui réponde à leurs besoins fondamentaux, ils expriment également un très fort besoin de valeurs. Ils sont attentifs à l’aspect environnemental de l’entreprise, aux concepts qui y sont liés, mais aussi aux phénomènes de l’inclusion, de la diversité, se montrant par-là soucieux de l’acceptation de la différence… De même, ils s’interrogent sur les réponses à apporter aux problématiques sociétales, telle la pau- vreté ou encore le manque de formation de certaines populations. Jean-Noël Chaintreuil QUELLES SONT LES PREUVES ? dernières années en raison d’actions allant Les jeunes sont de plus en plus nombreux à l’encontre des valeurs des candidats poten- à s’investir dans des associations, tant au tiels. De nombreux jeunes ayant un profil di- niveau local qu’international. Ils veulent gital n’accepte pas un poste en CDI dans une être pleinement acteurs des changements entreprise si les valeurs de cette dernière sociétaux. ne correspondent pas aux leurs. Le moindre écart de l’entreprise se traduit aussi par CELA INFLUE-T-IL SUR LE CHOIX une baisse de chiffre d’affaires et un déficit DE LEUR FUTURE ENTREPRISE ? d’image, tant en interne qu’à l’externe. Plus Oui. Les jeunes se révèlent très exigeants encore, ces mêmes jeunes acceptent un dif- quant aux valeurs de leurs futurs employeurs. férentiel de salaire pouvant aller jusqu’à 20 % Malgré leur prestige, certaines grandes et pour un poste ou une entreprise conforme à belles entreprises ont moins recruté ces leurs valeurs. 6
LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE, LES ENTREPRISES DOIVENT-ELLES LE SENS, SONT-ILS DES S’ENGAGER DANS UNE VRAIE ARGUMENTS POUR SÉDUIRE ? DÉMARCHE POUR SÉDUIRE LES Oui mais cela doit se traduire par des faits. JEUNES ? Les jeunes attendent de l’authenticité, de la Certaines d’entre elles mettent en place congruence et de l’exemplarité. Les informa- une vraie politique sociale et solidaire pour tions disponibles sur internet et les réseaux attirer des profils. C’est le cas de Patago- sociaux leur permettent de vérifier le bien- nia ou Cotopaxi qui agissent à de multiples fondé de la marque employeur. Ils attendent niveaux afin de préserver la planète tout en un alignement parfait entre le message prenant soin de leurs collaborateurs. Cette externe et l’action interne. Tout cela suppose, quête de sens est aujourd’hui très prégnante pour l’entreprise, d’appliquer concrètement et vient bousculer les codes de l’entreprise. ses valeurs en termes de recrutement, de La médiatisation de ce phénomène amène culture et de management. d’ailleurs certains grands groupes à réagir. Certains ont fait venir les intervenants des QUÊTE DE SENS ET RÉSULTATS films engagés comme « En quête de sens » ÉCONOMIQUES SONT-ILS de Marc de la Ménardière et Nathana ël COMPATIBLES ? Coste, et « Demain » de Cyril Dion et Mélanie Laurent, pour échanger sur ces sujets avec Aujourd’hui, toutes les actions qui marquent les collaborateurs. D’autres utilisent l’intelli- l’économie sociale et solidaire sont issues gence collective de leurs collaborateurs pour des associations ou des entreprises dans mettre en place des challenges en faveur de lesquelles il existe une parfaite adéquation l’environnement et ainsi créer un engage- entre la quête de sens et la recherche d’effi- ment interne. cacité économique. Les jeunes se montrent très circonspects quant à la manière dont Propos recueillis par Frédérique Guénot les fonds sont utilisés par l’entreprise. Il est essentiel que ceux-ci puissent être tracés et argumentés, en accord avec les valeurs proclamées. 7
Relation école-entreprise : partir sur de bonnes bases Comment séduire les entreprises lorsqu’on est une toute jeune école ? Réponse avec Cédric Rouquette, directeur exécutif en charge des études et des partenariats de W, école de création des contenus et de la création numérique. QUELQUES MOTS SUR VOTRE NOUVELLE ÉCOLE ? Créée en 2016 par l’équipe de direction du CFJ (Centre de formation des journalistes), l’école est en contact direct avec la réalité et l’évolution des médias, ainsi que de tous les secteurs qui ont des enjeux de communica- tion. Elle forme des étudiants à la création de contenus innovants, capables d’établir des points de contact avec une cible ou une au- dience. Cette formation suppose la maîtrise des techniques rédactionnelles pour publier sur le web, mais aussi les différents aspects Cédric Rouquette techniques pour d’interagir avec le client. COMMENT TRAVAILLEZ-VOUS COMMENT FORMER AUX MÉTIERS AVEC LES ENTREPRISES ? DE DEMAIN ? Tous les étudiants doivent effectuer des A en croire certaines études, notamment stages pour se familiariser avec le milieu américaines, une grande partie des métiers de l’entreprise. Afin de les aider dans leurs de demain n’existe pas encore. C’est un recherches, nous leur ouvrons notre réseau. véritable challenge. Afin d’y répondre, notre Le CFJ dispose d’un carnet d’adresses ras- programme inclut des compétences trans- semblant près de 300 entreprises issues du monde des médias. C’est ce que j’appellerais versales : travail en mode projet, culture notre « premier cercle » de contacts. Ce ré- digitale, expression écrite et orale, qualité seau s’est étoffé de lui-même lorsque nous de la relation à l’autre… Une mineure en avons lancé l’école, avec tous types d’entre- entrepreneuriat complète le dispositif afin prise, des start-ups aux grands groupes. de former et d’informer les étudiants sur Appelons-le « deuxième cercle ». Ensuite, les règles à connaître pour se mettre à son des entreprises sensibles à la communica- compte. tion de l’école se sont rapprochées de nous. 8
Angie, leader de la création de contenus, entreprises qui multiplient les stagiaires sur s’est ainsi montrée très intéressée par notre une même fonction. Nos étudiants ont de programme et délivre chaque année des véritables compétences qu›il s›agit de déve- bourses aux étudiants ne pouvant financer lopper au bon endroit. leur scolarité. Par ailleurs, la directrice de l’école participe à de nombreux événements. QUE METTEZ-VOUS EN De nouvelles sociétés ont manifesté leur PLACE POUR AMÉLIORER intérêt pour nos profils à l’issue de ces ren- CETTE RELATION ? contres. Enfin, nous avons développé un site En interne, il serait idéal - mais c’est un internet dédié, Connect Place, sur lequel coût important que nous n’avons pas encore toute entreprise peut laisser des offres, les vocation à engager - d’avoir un ambassa- étudiants y ayant accès en temps réel. deur pour valoriser l’expertise et les qualités d’ouverture de nos étudiants. Cela serait QUELLES SONT LES CLÉS un bon point de contact pour approcher les D’UNE BONNE RELATION ÉCOLE- entreprises. ENTREPRISE ? Chacun doit comprendre le rôle de l’autre. QU’ATTENDEZ-VOUS Nous devons identifier le secteur de l’entre- DES ENTREPRISES ? prise, son cœur d’activité, mais aussi ses Il est fondamental qu’il y ait un alignement potentialités. De leur côté, les entreprises entre les RH et les services opérationnels doivent avoir envie de travailler avec des quant aux offres à pourvoir afin d’avoir des étudiants, accepter de faire confiance aux relations très fluides. A défaut, les étudiants jeunes. Nous sommes très attentifs quant risquent de perdre leur temps une fois en au choix des stages proposés, qui ne doivent stage. en aucun cas être des postes déguisés. Nous sommes également vigilants sur les Propos recueillis par Frédérique Guénot 9
« Learning by doing » : le nouveau credo des écoles de management Pour répondre aux attentes des entreprises, plusieurs défis attendent les écoles de management : préparer une génération digitalisée mais en quête de sens à des métiers qui ne sont pas encore identifiés, innover et favoriser une pédagogie expérientielle. Par quels moyens ? L e digital, l’intelligence artificielle, les big data incitent tous les secteurs à se réinventer. L’enseignement supérieur ne fait pas exception. Adeptes du learning by doing, les écoles entendent générer chez leurs étudiants des savoir-faire, savoir-être et savoir agir autour Delphine Manceau Peter Todd des savoirs qu’ils acquièrent en cours. Pour rester en pointe, les écoles doivent repenser pour cette génération qui a grandi avec, les codes d’apprentissage. Neoma a intégré dans ses programmes des supports pédagogiques en réalité virtuelle APPRENTISSAGE EN RÉALITÉ immersive (RVI). VIRTUELLE Cinq ans après sa fusion, Neoma BS a SOFT SKILLS, DIGITALISATION, construit son plan stratégique à 2022 autour AGILITÉ de quatre convictions et notamment celle Skema BS a elle aussi renouvelé les ensei- du courage de l’incertitude pour permettre gnements de son programme grande école aux diplômés de s’adapter aux évolutions en déployant la stratégie « ThinkForward ». Il dans une démarche d’expérimentation s’agit de permettre aux étudiants de s’adap- constante. Pour Delphine Manceau, DG de ter à un monde en mutation et de les doter Neoma BS, « le temps de la formation à des d’une bonne agilité intellectuelle et surtout savoirs techniques et à des fonctions stables professionnelle. Pour les former différem- de l’entreprise est révolu. La mission de notre ment, Skema s’appuie sur ses piliers de école porte désormais sur la formation à des recherche que sont l’innovation, la digitalisa- compétences plutôt qu’à des métiers, afin tion et la globalisation. Chaque étudiant peut que les étudiants deviennent des diplômés désormais choisir un profil renforcé dans ces agiles, créatifs et en apprentissage constant ». trois disciplines : digitalisation (éthique de Anticipant les transformations des modalités l’analyse de données, codage, digital litera- d’apprentissage et la nécessité de renforcer cy…), innovation (entrepreneurship projects, leur dimension expérientielle grâce au digital leadership & team dynamics…), globalisation 10
(séminaires interculturels, international de travail agréable et bon équilibre vie privée/ negociation…). vie professionnelle sont les deux attentes fortes des diplômés de l’ESSCA, comme l’a FORMER À DES MÉTIERS ENCORE montré une étude. INCONNUS HEC a, pour sa part, développé la chaire Joly Family Endowed Chair In Purposeful Lea- Autre gageure pour les écoles : former dership réunissant des experts mondiaux des étudiants qui occuperont à terme des autour du thème de la recherche de sens métiers qui n’existent pas encore. L’anti- en entreprise. « Notre mission est de former cipation et la capacité à se projeter dans les leaders de demain, qui comprennent que le futur sont des compétences clef dans leurs responsabilités vont bien au-delà des le dispositif pédagogique de Skema. Cette résultats financiers, et qu’ils peuvent contri- habitude de voir loin et d’être entrepreneur buer au bien-être de l’ensemble de la société », de son parcours est cultivée constam- précise Peter Todd, DG d’HEC. Hubert Joly, ment : les étudiants doivent, par exemple, PDG de Best Buy, complète : « Je crois que la exprimer chaque semestre leurs choix quête du sens est au cœur de chaque individu. académiques à horizon 1, 2, voire 3 ans. L’entreprise est une organisation humaine, où Travailler régulièrement sur son projet pro- des personnes collaborent à un projet : lier la fessionnel à moyen et long terme, élaborer quête de sens des collaborateurs et le projet les plans d’actions adéquats, devient alors de l’entreprise est un enjeu primordial pour une seconde nature. l’ensemble des parties ». UNE GÉNÉRATION EN QUÊTE DE Karine Darmon SENS Enfin, la quête de sens est très prégnante pour cette génération d’étudiants. Ambiance 11
Former les ingénieurs à des métiers qui n’existent pas encore Dans une phase de transition numérique, énergétique et industrielle, se pose la question de la formation des futurs ingénieurs. A quels métiers les préparer ? Quel équilibre entre savoirs fondamentaux et compétences transverses ? A l’ère du numérique et de l’industrie 4.0, la France a besoin de former da- vantage d’ingénieurs. Un défi que relèvent les écoles au travers de cursus de forma- tions et format d’apprentissage totalement revus. L’APPROCHE PAR COMPÉTENCE Florence Dufour Steve Sully Cette approche s’inscrit dans les projets ans. L’expérimentation, l’alternance des d’alliance ou de fusion d’écoles qui s’orga- rythmes de travail et la conduite de projets y nisent en « réseaux de compétences », ou sont privilégiés. dans la refonte des programmes. Autono- misation, personnalisation des parcours et approfondissement des compétences sont LA DOUBLE COMPÉTENCE les mots-clés de la réforme du cursus ingé- Les écoles d’ingénieurs favorisent aussi le nieur entreprise à Centrale Lille voilà deux développement de formations ingénieurs/ 12
manager en créant des synergies avec les LA PÉDAGOGIE écoles de management. A la clé, un double EN MODE PROJET diplôme qui vise à valoriser une formation Une part importante de la pédagogie des d’ingénieur par des compétences en finance, écoles repose sur la formation en mode audit, marketing… L’École Centrale de projet. C’est le cas à l’ESIEE Paris (École Nantes, Audencia Business School et l’ENSA Supérieure d’Ingénieurs en Électrotech- Nantes (École Nationale Supérieure d’Archi- nique et Électronique), où les étudiants tecture) forment une alliance qui conjugue travaillent en équipe sur des projets pluri- l’ingénierie, le management, l’architecture disciplinaires proposés par des partenaires et la création. (Total, Air France, Sopra Steria, GRT…) et des laboratoires (LIGM, Hôpital Raymond LES « SOFT SKILLS » Poincaré…). Cette approche permet aux Plus les métiers sont pointus, plus les entre- étudiants de prendre conscience de leurs prises recherchent des profils combinant qualités personnelles afin d’utiliser au compétences généralistes et « soft skills ». mieux ce potentiel dans leur parcours aca- Les écoles font donc en sorte que leurs démique, puis professionnel. diplômés acquièrent des capacités de travail, d’autonomie, de communication, d’adapta- CRÉATIVITÉ ET bilité, de détermination, mais aussi le sens « ART D’ÊTRE INGÉNIEUR » des responsabilités, l’esprit d’équipe… Des La créativité est devenue une compétence « soft skills » que les étudiants mettent à très recherchée dans les écoles d’ingénieurs. l’épreuve au cours de stages et séjours à L’IMT Mines d’Alès l’a, par exemple, intégrée l’international. comme l’une des postures phares de ses étudiants. L’EBI (École de Biologie Indus- FORMER À DE NOUVEAUX trielle) a choisi de placer la sensibilité artis- MÉTIERS tique au cœur de sa pédagogie dans l’objectif Sous l’effet des avancées technologiques, d’accroitre la fibre émotionnelle des futurs les métiers évoluent de plus en plus rapide- ingénieurs. D’après sa directrice Florence ment. 49 % des étudiants français pensent Dufour, « les formations d’ingénieurs sont se former à des métiers qui n’existent pas focalisées sur le développement du cerveau encore, selon une étude Kaspersky Lab. « La gauche, c’est-à-dire le rationnel, au détriment quasi-totalité des carrières sous leur forme du cerveau droit qui se nourrit de la pratique actuelle va changer radicalement au cours des et de la culture artistique Au niveau sociétal, 20 prochaines années à mesure que les nou- cette posture est dangereuse car une carrière velles technologies et l’industrie 4.0, en parti- réussie se base sur des aptitudes scientifi- culier l’intelligence artificielle, révolutionneront co-techniques, mais aussi sur les qualités le monde du travail. La capacité d’adaptation humaines. Un excellent ingénieur peu cultivé et la formation continue sont essentielles. Les peut se sentir illégitime, s’adapter difficilement étudiants doivent donc se demander comment à un contexte multiculturel et, au final, ne pas leurs compétences transférables peuvent s’ap- être détecté comme haut potentiel ». pliquer à toute une carrière », observe Steve Karine Darmon Sully, directeur associé du cabinet Robert Half Technology. 13
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