Collectif " Les Petites Alouettes "

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Collectif " Les Petites Alouettes "
Collectif « Les Petites Alouettes »
                              https://www.facebook.com/lespetitesalouettes44/
                                        collectif.treillieres@gmail.com

Madame, Monsieur,

Le collectif “Les Petites Alouettes” regroupe des parents d’élèves de l’école maternelle
Pauline Kergomard de Treillières qui s’inquiètent de voir leurs enfants directement
exposés à des pesticides pulvérisés dans le champ situé en bordure de l’école.

    Depuis 2019, le collectif s’attèle à faire prendre
    conscience à nos élus de la dangerosité de
    cette situation et travaille, par le dialogue, à ce
    qu’une solution pérenne soit prise dans le but
    de garantir la sécurité sanitaire de nos enfants,
    du personnel enseignant et du personnel
    communal. Nous souhaitons également que
    cette solution ne se fasse pas au détriment de
    l’exploitant et qu’elle puisse être un compromis
    satisfaisant     entre     toutes     les   parties
    concernées.                                                               Figure 1 : Ecole P. Kergomard à Treillières

Pourquoi nous inquiétons-nous de la présence des pesticides autour de
l’école ?
Les pesticides, ou produits phytosanitaires, regroupent de nombreuses substances
chimiques destinées à combattre des ravageurs comme les insectes ou des plantes
indésirables. On trouve des herbicides, des insecticides ou encore des fongicides. Ces
produits chimiques étant destinés à détruire des organismes vivants, ils agissent sur la
santé humaine et sur l’environnement avec des effets nocifs qui ne sont plus à
démontrer.
Les conséquences d’une exposition aux pesticides peuvent être aigues mais aussi
chroniques et ainsi agir sur le long terme. D’après Santé Publique France1, ils peuvent
engendrer des pathologies cancéreuses, neurologiques ou encore des troubles de la
reproduction. Les études scientifiques sur ces sujets sont nombreuses et le Ministère des
solidarités et de la santé en fait référence à plusieurs reprises. Par exemple, l’INSERM2
(institut publique de recherche) interpelle sur les effets d’une exposition, même à faible
intensité, au cours des périodes sensibles du développement comme pendant
l’enfance.
Malgré des pratiques agricoles conformes aux règles en vigueur, une fraction significative
des pesticides épandus se retrouvent dans l’air et dérive jusqu’à se déposer dans le
voisinage, à la surface du sol, dans les bâtiments ou sur les jeux extérieurs3. Les enfants et
le personnel de l’école sont potentiellement en contact de ces substances nocives.

1
  https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/exposition-a-des-substances-chimiques/pesticides/documents/rapport-
synthese/pesticides.-effets-sur-la-sante
2
  rapport complet de l’INSERM sur : http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/4819
3
  Projet PROPULPPP, cite par l’ANSES sur: https://www.cra.wallonie.be/fr/propulppp
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Quelle revendication pour la santé de nos enfants ?
Le collectif « Les Petites Alouettes » demande simplement que le risque d’exposition à
des pesticides dans l’enceinte de l’école et son environnement proche soit nul, en
application du principe de précaution au regard de la dangerosité des produits
phytosanitaires.
Le choix de la situation de cette école neuve a été fait par la collectivité. Elle doit assumer
ses responsabilités et trouver rapidement une solution avec les exploitants agricoles. Des
propositions ont été faites. Nous demandons la suspension de tout traitement dans les
parcelles encerclant l’école le temps qu’une solution efficace soit trouvée.
Il y a urgence car l’école accueille depuis plus d’un an des enfants, pendant les périodes
scolaires mais également pendant les vacances scolaires (via les activités du centre de
loisirs). De ce fait, les élèves de Pauline Kergomard sont directement concernés par ce
risque sanitaire mais également tous les autres enfants amenés à fréquenter l’enceinte de
l’école.

                         Figure 2 : Traitement au glyphosate constaté le 27 octobre 2020

Rappel de l’historique : un collectif pour faire entendre notre inquiétude
Depuis l’ouverture de l’école en janvier 2019, des parents ont manifesté leur inquiétude.
Cette préoccupation, liée au risque d’exposition des enfants et du personnel aux pesticides
et à leurs potentiels effets sur la santé, et l’absence de réponse de la mairie aux sollicitations
individuelles est à l'origine de la constitution d'un collectif de parents d’élèves, Les Petites
Alouettes, souhaitant contribuer à la prise de mesures efficaces de protection face à ce
risque sanitaire.

 La situation de l’école, en haut de
 colline, soumise au vent dominant et à
 proximité directe d’un champ dans
 lequel une agriculture dite raisonnée
 est pratiquée, favorise l’exposition des
 enfants, du personnel enseignant et du
 personnel communal à des pesticides.
 Ce risque a été identifié dès 2016
 lors du choix de cette parcelle pour la              Figure 3 : Extrait du PV du conseil municipal du 4 juillet 2016
 construction de la nouvelle école
 (procès-verbal du conseil municipal du
 4 juillet 2016).
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A de maintes reprises, le maire et ses conseillers ont assuré qu’aucune pulvérisation
n’aurait lieu autour de l’école, ces terrains étant destinés au fourrage et au pâturage
(Treillières Mag numéro 73 d'oct-nov-déc 2016 ; procès-verbaux des conseils d’école du 7
novembre 2019 et du 13 février 2020, etc…).
En 2019, année de l’ouverture de l’école, aucune exploitation des parcelles agricoles
concernées n’a été faite en raison d’un changement de propriétaire. L’absence d’information
sur le type d’agriculture qui sera pratiquée autour de l’école a suscité de nombreuses
inquiétudes conduisant à la formation du collectif et à l’organisation d’une pétition en
octobre 2019, réunissant 300 signatures. La mairie a alors reçu le collectif pour évoquer
les discussions en cours avec les futurs agriculteurs et assuré de la sécurité sanitaire des
enfants.
Malgré des engagements répétés de la mairie quant à l’absence de tout traitement en 2020,
des témoignages ont rapporté des odeurs chimiques autour de l’école en mai-juin 2020. Le
collectif a alors relancé les services de la mairie qui a organisé une réunion le 16
septembre 2020. La mairie pensait que le champ était en jachère et s’engageait à
demander confirmation aux agriculteurs (Compte-rendu de la réunion du 16 septembre
2020). Malheureusement, le collectif a constaté, pendant les vacances scolaires
d’automne 2020, la pulvérisation de glyphosate dans le champ voisin de la cour d’école
(photo ci-dessus). L’école est fréquentée par des enfants à cette période dans le cadre des
activités du centre de loisirs.
En raison du contexte sanitaire et de la volonté des exploitants agricoles et de la chambre
d’agriculture de tenir une rencontre en présentielle uniquement, la réunion d’échanges entre
les différentes parties a été reportée à plusieurs reprises au cours de l’hiver 2020-2021.

                                                                          Une haie de charmille est plantée à
                                                                          l’intérieur de la cour d’école pendant
                                                                          les vacances d’hiver 2021. La mairie
                                                                          s’engage, au-delà de la distance de 20
                                                                          m, à installer une bâche sur la grille, à
                                                                          planter une seconde haie à 1,50 m de
                                                                          distance de la grille à l’extérieur et a
                                                                          informé (par mail) les parents d’élèves
                                                                          des pulvérisations à venir. Elle
                                                                          demande toutefois au collectif de
                                                                          fournir la liste des membres et leurs
                                                                          coordonnées (adresse, téléphone),
                                                                          une demande conditionnant la
                                                                          poursuite des échanges avec le
                                                                          collectif.
 Figure 4 : Haie de charmille plantée pendant les vacances d'hiver 2021

Le collectif n’a pas donné suite à cette étonnante demande et a renvoyé la mairie à la
pétition de 2019. Il a alors été exclu du conseil d’école du 18 mars 2021, malgré une
invitation proposée par la directrice de l’école et son équipe.
Le mardi 23 mars 2021, une forte odeur est constatée par les parents d’élève déposant
leur enfant. Le champ de colza situé à 50 m de l’école a été traité dans la soirée du lundi 22
mars. Aucune information préalable n’a été faite aux parents d’élève et au personnel de
l’école. Des parents ont retiré temporairement leur enfant de l’école. La mairie a
communiqué par mail au cours de la journée du mardi 23 mars. Le collectif a fait part de
cette situation à la presse.
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Le jeudi 26 mars 2021, la présence d’un tracteur pulvérisant un produit aux alentours de
17h devant la cour d’école a impliqué une mise à l’abri des enfants à l’intérieur des
bâtiments. Cette situation a été très anxiogène pour les enfants comme pour le personnel
responsable de leur encadrement. La mairie s’est déplacée pour rencontrer l’exploitant qui
a informé qu’il s’agissait d’une pulvérisation de billes d’azote, a priori sans danger, puis a
informé les parents d’élèves par mail.

 Le lundi 29 mars 2021, aux alentours de
 21h, des témoins ont rapporté au
 collectif qu’une pulvérisation de
 produits avait lieu dans la parcelle (de
 blé) la plus proche de l’école. Après
 communication de cet évènement sur les
 réseaux sociaux par le collectif, des
 parents ont retiré temporairement leur
 enfant de l’école. Le collectif a interrogé
 la mairie sur cette pulvérisation (nature
 des produits utilisés) et sur l’absence
 d’information aux parents.                    Figure 5 : Pulvérisation de pesticides dans le champ de blé bordant
                                               l'école P. Kergomard, le lundi 29 mars 2021

La mairie a confirmé dans la matinée du mardi 30 mars, par mail, aux parents d’élève, la
réalisation d’un traitement sans plus de précision.
Une réunion d’échanges avec toutes les parties est fixée au 16 avril 2021.

Contact
Le collectif vous tient informé de l’évolution de la situation avec sa page et son groupe
Facebook https://www.facebook.com/lespetitesalouettes44/. Nous sommes disponibles
pour vous renseigner davantage si vous le souhaitez, vous pouvez nous écrire directement
à notre adresse mail : collectif.treillieres@gmail.com.

La santé de nos enfants prime !
                                                                   Le collectif Les Petites Alouettes
Une revue de presse est proposée ci-dessous
3 septembre 2019
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/treillieres-44119/treillieres-des-cultures-trop-
proches-de-l-ecole-6503325

10 septembre 2019
https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/treillieres-pesticides-
proximite-ecole-maternelle-1720743.html

20 février 2020
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/treillieres-44119/treillieres-elles-veulent-plus-
de-protection-contre-les-pesticides-6758204
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