Comment l'Église catholique élit le pape

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Comment l’Église catholique élit le pape
Et Jésus dit à Simon Pierre:
« …. j’ai prié pour toi
afin que ta foi ne sombre pas.
Toi donc, quand tu seras revenu,
affermis tes frères. »
(Luc 22, 32)
Le pape,
Évêque de Rome,
Successeur de saint Pierre,
Chef du collège des évêques,
Serviteur des serviteurs de Dieu.
Le processus de sélection d’un nouveau pape a lieu à Rome. À cet endroit, le collège des
cardinaux (les principaux conseillers du pape) se rassemblent pour élire l’évêque de
Rome… « principe perpétuel et visible, fondement de l’unité tant des évêques que de la masse
des fidèles » (Lumen Gentium, n° 23).
Lorsqu’un pape décède
Lorsqu’un pape décède, les cardinaux à la tête des diverses agences de la Curie romaine (les
services administratifs et judiciaires du Vatican) abandonnent leur fonction à l’exception du
camerlingue (le chambellan de la Sainte Église romaine). Ce dernier est chargé de
l’administration des affaires du Saint-Siège, pendant l’interrègne (période entre la mort d’un
pape et l’élection de son successeur). Il organise les funérailles du pape et dirige l’élection du
nouveau pape, avec le concours de certains cardinaux préalablement choisis.
Questions fréquemment posées
Est-ce que saint Pierre était réellement le « premier évêque de Rome »?
Les évêques sont les successeurs des apôtres. L’évêque de Rome est donc le successeur des
apôtres sur le siège ou la cathèdre de l’Église de Rome. On dit généralement de l’évêque de
Rome qu’il est le successeur de Pierre et de Paul, parce qu’ils ont témoigné de leur foi par le
martyre. L’Église de Rome les honore comme ses fondateurs et ses patrons. Leur fête est
célébrée ensemble le 29 juin de chaque année.
Le Christ a choisi saint Pierre pour être le premier parmi le groupe des disciples. Même si les
textes du Nouveau Testament ni ses contemporains n’ont pas attribué le titre d’évêque à Pierre
(ce n’est qu’à partir du deuxième siècle que les documents lui accordent ce titre), on l’honore
depuis en tant que premier évêque de Rome.
Depuis quand l’évêque de Rome est-il appelé « pape »?
Le mot « pape » qui veut dire père nous vient du grec ancien papas. C’est un terme affectueux
pour désigner un père de famille. Le mot a été emprunté par le haut latin papa comme signe de
respect. Lors des premiers siècles de l’Église, c’était un titre ecclésiastique s’appliquant à tous
les membres du clergé en tant que chefs de familles spirituelles.

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Dans l’Église latine, le terme en est graduellement venu à être réservé aux membres du clergé en
position d’autorité. Au cinquième siècle, le mot latin papa était utilisé tout spécialement pour
désigner l’évêque de Rome, mais pas exclusivement. Ce n’est que depuis le huitième siècle qu’il
est utilisé en Occident pour désigner l’évêque de Rome. Le pape Grégoire VII (1073-1085) a
rendu officiel l’usage de ce titre, le réservant à l’évêque de Rome pour l’Église d’Occident.
En Orient, certains évêques portent encore ce titre de pape.
Qui est éligible à devenir pape?
Le nouveau pape n’a besoin que d’être un homme baptisé vivant en règle avec l’Église.
Cependant, c’est généralement l’un des cardinaux membre du Collège cardinalice qui est choisi
comme nouveau pape. Si la personne choisie n’est pas un évêque, elle est ordonnée avant
d’accéder aux fonctions pontificales.
Qui élit le pape?
Seuls les cardinaux de l’Église catholique romaine peuvent élire un pape; c’est un droit exclusif
qu’ils détiennent depuis 1059. Les cardinaux électeurs, par l’entremise desquels l’Esprit Saint
choisit le pape, doivent être âgés de moins de 80 ans pour avoir droit le vote. À l’heure actuelle
le nombre des cardinaux électeurs s’élève à 118.
Qui sont les cardinaux?
Les cardinaux ne font pas partie des ordres conférés par l’Église au même titre que les évêques
ou les prêtres. Ainsi ils ne sont pas ordonnés comme cardinaux, mais c’est le pontife romain, le
pape, qui leur confère ce titre. Les cardinaux sont des évêques « remarquables par leur doctrine,
leurs mœurs, leur piété et leur prudence dans la conduite des affaires » (Code de droit canonique,
art. 351, par. 1). S’ils ne sont pas déjà évêques lors de leur nomination, ils doivent recevoir
l’ordination épiscopale, à moins d’obtenir du pape lui-même une dérogation à cet effet.
Est-ce que le pape peut choisir son successeur?
Non, même si la légende prétend que saint Pierre a peut-être influencé le choix de son
successeur, saint Clément Ier. L’histoire nous démontre que certains papes ont désigné des
candidats à leur succession. (Grégoire VII, par exemple, l’a fait en 1085.) Mais il n’est jamais
survenu qu’un pape nomme son successeur. Les procédures par lesquelles un pape est choisi ont
évolué au cours de l’histoire de la papauté.
Quand un nouveau pape est-il choisi?
Les règlements de succession stipulent qu’un conclave (une réunion à huis clos des membres
électeurs du collège des cardinaux pour élire un pape) doit être convoqué de 15 à 20 jours après
le décès du pape. Le matin de l’ouverture du conclave, les cardinaux concélèbrent la messe.
Pendant l’après-midi, ils se dirigent vers la chapelle Sixtine où ils font le serment de garder le
secret, avant de commencer à délibérer et à voter.
Qu’est-ce qu’un conclave?
Le mot « conclave » vient du latin cum clave qui signifie « avec une clé ». Le terme est utilisé
suivant la pratique d’enfermer les cardinaux à clé dans la chapelle Sixtine pendant leurs
délibérations. Cette pratique de fermer les portes à clé, pour prévenir les délais et pour assurer le
secret, a été instituée par le pape Grégoire X en 1274. Son élection avait été retardée pendant
deux ans et neuf mois.
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Aujourd’hui, cette pratique est l’une des nombreuses mesures prises pour assurer le secret de la
réunion, y compris celles en place pour empêcher l’utilisation d’appareils d’écoute dans la
chapelle Sixtine. Les cardinaux qui participent à l’élection demeurent dans la Maison Sainte-
Marthe, une résidence située à l’intérieur du Vatican, afin qu’ils ne soient pas soumis à des
influences externes. Pendant toute la durée de l’élection, ils doivent s’abstenir de communiquer
avec le monde extérieur, par écrit, par téléphone ou par tout autre moyen de communication
(Universi Dominici Gregis, n° 44) .
Comment les cardinaux choisissent-ils le pape?
Les cardinaux choisissent le pape par scrutin secret. Avant de voter, ils font le serment de garder
le secret. Seuls ceux qui sont activement impliqués dans le conclave peuvent demeurer dans la
chapelle Sixtine pendant le vote et le décompte du scrutin.
Autrefois, il existait trois moyens d’élire un pape: a) par inspiration ou acclamation, c’est-à-dire
lorsque les cardinaux sont unanimes dans leur choix et qu’ils proclament le nom de l’élu à voix
haute; b) par compromis, lorsque tout le monde s’engage à respecter la décision prise par un
groupe de trois, cinq ou sept cardinaux ayant été unanimement choisis pour représenter tous les
autres; et c) par scrutin secret, la procédure normale d’élection.
Quelle est la majorité requise pour l’élection du pape?
Depuis 1179, les règlements stipulent qu’il faut la majorité des deux tiers des suffrages au
Collège des cardinaux pour être élu. Cette exigence a été réaffirmée par le pape Jean-Paul II dans
la constitution apostolique Universi Dominici Gregis. Cependant il a précisé que, si aucun
cardinal n’a reçu les deux tiers des votes après un certain nombre de tours de scrutin, les
cardinaux peuvent accepter d‘élire le pape à majorité simple des voix (cinquante pour cent plus
une) au lieu d’exiger la majorité des deux tiers.
Est-ce qu’un cardinal peut « faire campagne » pour être élu pape?
Non. Il est interdit de discuter de la succession du pape avant le décès de ce dernier. Même après
sa mort, on décourage les cardinaux de faire campagne. C’est un fait que, malgré toutes les
spéculations faites dans le grand public, le choix des cardinaux crée souvent des surprises.
Est-ce qu’un élu peut refuser de devenir l’évêque de Rome?
La tradition stipule que le doyen des cardinaux demande au nouvel élu : « Est-ce que vous
acceptez votre élection canonique en tant que souverain pontife? » On dit qu’il y a eu des cas où
certains ont refusé leur élection. Cependant, le secret entourant les événements du conclave ne
permettent pas de confirmer ces allégations.
Qu’arrive-t-il après que le nouveau pape ait accepté son pontificat?
Dès qu’il a accepté son élection comme souverain pontife, il devient immédiatement l’évêque de
Rome. On lui demande alors sous quel nom il veut être connu. Une fois certaines formalités
accomplies, le nouveau pape accueille la foule et il offre sa bénédiction urbi et orbi (à la ville et
au monde).
Est-ce que tous les papes ont terminé leur pontificat par la mort?
Non, il y a eu des papes qui ont démissionné. Lors du premier millénaire, il est survenu certaines
démissions, mais les détails demeurent obscurs. En 1294, le pape Célestin V a promulgué une loi
canonique stipulant qu’un pape peut se démettre de ses fonctions, et il a choisi lui-même de le
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faire environ cinq mois après son élection. Auparavant, il avait vécu en ermite et se considérait
indigne d’assumer les fonctions papales. Il a survécu deux ans à sa démission. Le dernier pape à
démissionner fut Grégoire XII en 1415. Il l’a fait pour mettre un terme au schisme d’Occident
(époque où il existait trois prétendants au trône pontifical) et pour permettre la libre élection de
son successeur.
Le droit canon actuel fixe les conditions de validité d’une démission papale, et stipule qu’elle
doit être « faite librement et qu’elle soit dûment manifestée, mais non pas qu’elle soit acceptée
par qui que ce soit » (Code de droit canonique, art. 332, par. 1).
Une prière pour le pape
Dieu, source éternelle de vie et de vérité,
donne à ton pasteur N.
l’esprit de courage et la rectitude de jugement,
l’esprit de connaissance et d’amour
en menant avec fidélité ceux dont il a reçu la responsabilité.
Fais que lui, le successeur de l’apôtre Pierre
et le Vicaire du Christ,
édifie ton Église dans un sacrement
d’unité, d’amour et de paix pour le monde entier.
Accorde-nous cette faveur par l’entremise de ton Fils Notre Seigneur Jésus Christ
qui vit et règne avec toi et avec le Saint-Esprit,
Dieu unique pour les siècles des siècles.
Amen.
Le saviez-vous?
–      Saint Pierre (mort vers 64), notre premier pape, (même s’il n’était pas connu sous cette
       appellation pendant sa vie) est sans doute le pape dont le pontificat a été le plus long? La
       période s’étendant entre la commission qu’il a reçu du Christ et son martyr couvre à peu
       près 35 ans.
–      En 66, élection du premier pape italien : saint Lin.
–      En 79, saint Anaclet est devenu le premier romain à être élu pape.
–      Une légende populaire prétend que saint Fabien, dont le pontificat dura de 236 à 250, a
       été choisi par le Saint-Esprit pour diriger l’Église. Selon la légende, comme le clergé était
       rassemblé pour élire un successeur au pape, une colombe se posa sur la tête de Fabien,
       poussant tous ceux rassemblés à le proclamer pape.
–      Trois papes ont reçu le titre de « Grand » : il s’agit de saint Léon Ier (440-461), saint
       Grégoire Ier (590-604), saint Nicolas Ier (858-867). On les a surnommés ainsi à cause de
       la grande influence qu’ils ont exercé sur l’Église.
–      La tradition qui veut qu’un pape prenne un nouveau nom a commencée en 533 alors que
       Mercurius (nommé en l’honneur d’un dieu romain) prit le nom de pape Jean II.
–      L’élection du bienheureux Grégoire X en 1271 a mis fin au plus long interrègne (presque
       trois ans) dans l’histoire de l’Église, après que les cardinaux aient été soumis à une diète
       au pain et à l’eau pour les inciter à prendre une décision.

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–      L’élection d’Urbain V (décédé en 1389) en 1378 marque la dernière fois qu’un candidat à
       la papauté qui n’était pas encore cardinal fut nommé pape.
–      En 1621, Grégoire XV fut le dernier pape à être élu par acclamation.
–      À Venise en 1800, Pie VII fut le dernier pape à être élu dans un conclave qui s’est
       déroulé à l’extérieur de Rome.
–      L’élection du bienheureux Pie IX en 1846 fut la dernière qui se soit déroulée hors de
       l’enceinte de la chapelle Sixtine. Elle eut lieu à Rome mais dans le palais du Quirinal. Pie
       IX exerça ses fonctions papales pendant près de 32 ans, soit entre 1846 et 1878. Il s’agit
       du plus long pontificat dont nous soyons sûrs des dates historiques.
–      Le bienheureux pape Jean XXIII (1958-1963) a convié le deuxième concile du Vatican,
       mettant ainsi de l’avant plusieurs réformes progressistes dans les pratiques de l’Église.
–      Paul VI (1963-1978) fut le dernier pape à porter la tiare papale, la couronne à trois étages
       symbolisant l’autorité du souverain pontife. Il déposa ce symbole d’office et en fit cadeau
       aux pauvres, en signe d’humilité et dans l’esprit de renouveau du concile Vatican II.
–      Jean-Paul II, le premier pape d’origine slave, fut celui qui a le plus voyagé dans l’histoire
       de l’Église catholique romaine. On dit qu’il a contribué à l’effondrement du communisme
       en Europe centrale et de l’Est.
–      Suite à chaque session du conclave, tous les bulletins de vote, les notes et les feuilles de
       comptage sont brûlés. S’il n’y a pas de consensus, une fumée noire s’élève de la
       cheminée de la chapelle Sixtine, annonçant à la foule rassemblée qu’il n’y a pas encore
       de pape. Auparavant, on obtenait ce résultat en ajoutant de la paille mouillée au brasier,
       aujourd’hui le même résultat est obtenu par l’addition de pastilles chimiques. Par contre,
       lorsqu’un pape a été élu, une fumée blanche annonce la bonne nouvelle au monde entier.
–      Avant de prendre la parole devant l’assemblée des fidèles, le pape nouvellement élu est
       d’abord revêtu de ses vêtements pontificaux. Comme on ignore quelles seront les
       dimensions du nouveau pape, on confectionne à l’avance des vêtements de plusieurs
       tailles différentes.
Saint Pierre, le disciple principal
Jésus dit à Simon : «… Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. »
(Matthieu 16, 18)
Les évangile synoptiques de Matthieu, Marc et Luc nous parlent d’un pêcheur nommé Simon
(Matthieu 16, 17) qui fut choisi par le Christ pour être son premier disciple. Jésus lui donna un
nouveau nom : Pierre (Cephas, qui signifie « roc» ; Matthieu 16, 18), il lui donna aussi un
nouveau ministère : celui de « pêcheur d’hommes » (Marc 1, 17 et Luc 5, 10). Parmi ses
contemporains, le statut de Pierre en tant que premier d’une succession et premier choisi a
sûrement inspiré un certain respect pour son autorité.
L’évangile de Matthieu nous parle de Pierre comme possédant un rôle et un statut particulier. Il
marche sur l’eau (Matthieu 14, 28-29), reçoit des révélations (Matthieu 16.17) et prend part à des
événements miraculeux (Matthieu 17, 27). C’est Pierre qui pose à Jésus plusieurs questions

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fondamentales (Matthieu 15, 15;17, 25-26). On parle même de lui comme du roc sur lequel Jésus
veut bâtir son Église. Et c’est lui, Pierre, qui reçoit le premier les instruments d’autorité pour
admettre ou exclure (Matthieu 16, 18-19).
Selon les évangiles synoptiques, Pierre fait partie avec Jean et Jacques des proches de Jésus. Ils
sont témoins avec Jésus de la résurrection de la fille de Jaïre (Marc 5, 37), de la Tranfiguration
(Marc 9, 2). Pierre est parmi ceux à qui Jésus fait un adieu spécial sur le mont des Oliviers (Marc
13, 3) et pour qui Jésus offre ses prières à Gethsémani (Marc 14, 33). Pierre semble être le porte-
parole des disciples (Matthieu 15, 15; 19, 27; etc.) dans leur recherche de la signification des
paraboles (Luc 12, 41). Pierre révèle l’identité réelle du Christ en tant que « Messie » (Marc 8,
29).
Les évangiles nous parlent aussi des défaillances de Pierre. Il est le disciple qui réprimande Jésus
lorsque ce dernier commence à parler de sa mort prochaine à Jérusalem, ce qui l’amène à être
appelé « Satan » par Jésus (Marc 8, 33). La foi de Pierre faillit lorsqu’il commence à marcher sur
les eaux (Matthieu 14, 30-31). Il se vante de sa loyauté envers Jésus (Marc 14, 29-31; Jean 13,
37) avant de renier le Seigneur par trois fois (Marc 14, 66-72).
C’est pourquoi Jésus prie pour que la foi de Pierre ne défaille pas, pour qu’il soit en mesure de
fortifier ses frères (Luc 22, 31-32). Plus tard, après les événements de la passion et de la
résurrection, Jésus demande à Pierre à trois reprises : « Est-ce que tu m’aimes? » avant de le
nommer comme son successeur et le bon pasteur de ses disciples (Jean 21, 15-19).
Dans les premiers temps de l’Église, Pierre a joué un rôle spécial, Selon Paul, c’est à Pierre que
Jésus est apparu le premier après sa résurrection (1 Corinthiens 15, 5). On le décrit comme l’un
des piliers de l’Église de Jérusalem (les autres étant Jacques et Jean), et le chef de mission chez
les circoncis (Galates 2, 7-10). Pour ceux qui n’appartenaient pas à l’Église, il était le témoin
principal de Jésus (Actes 2, 14-36; 4, 7-12). Pour ceux qui étaient au sein de l’Église, il était un
juge (Actes 5, 1-10), un missionnaire (Actes 9, 32-42) et celui qui réglait les disputes (Actes 15,
7-11). C’est Pierre qui a identifié le besoin de remplacer Judas par un nouvel apôtre digne de ce
titre (Actes 1, 15-22). C’est Pierre qui a expliqué que la loi juive obligeant à consommer de la
nourriture cachère ne s’appliquait plus aux disciples de Jésus (Actes 10, 13-15). Et c’est encore
Pierre qui a reçu l’appel d’envoyer une mission chez les Gentils lorsqu’il a baptisé Corneille et
les membres de sa famille (Actes 10, 44-48) .
Pierre n’est pas demeuré à Jérusalem, mais il s’est rendu à Lydda, Joppé et Césarée (Actes 9-10).
Il a aussi voyagé à Antioche (Galates 2, 11) et peut-être à Corinthe (1 Corinthiens 9, 5). Une très
ancienne tradition veut qu’il se soit rendu à Rome où il a été crucifié au pied de la colline du
Vatican, vers l’an 64, pendant le règne de l’empereur Néron. Des découvertes archéologiques
sous la basilique Saint-Pierre ont mis à jour ce que l’on croit être son tombeau.
Nous connaissons très peu de chose sur le rôle de Pierre à Rome. Les écrivains du premier et du
deuxième siècle nous disent que Pierre et Paul ont joué un rôle important dans la fondation et la
conduite de l’Église à Rome.
Le ministère de saint Pierre et de ses successeurs
L’unique mission qu’a reçu Pierre en tant que chef de la communauté apostolique est connue
sous l’appellation de ministère pétrinien. L’Église nous enseigne que c’est saint Pierre lui-même
qui continue d’exercer son ministère par l’entremise du pape.

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L’évêque de Rome poursuit ce ministère particulier, comme Pierre,
–       en étant témoin de sa foi confessée par Pierre;
–       en conservant l’intégrité de cette foi à mesure qu’elle est répandue dans les Églises
locales;
–       en aidant ses frères, les évêques, à défendre cette foi lorsqu’elle est menacée;
–       en encourageant et supervisant les activités missionnaires de l’Église;
–       lorsque c’est nécessaire, et sous la conduite de l’Esprit Saint, en parlant au nom de tous
les évêques pour proclamer la vérité révélée au nom de toute l’Église.
Toute l’Église catholique, en communion avec les Églises locales, est présidée par l’évêque de
Rome. Il porte la responsabilité de préserver l’unité du collège des évêques et de venir en aide et
soutenir ses frères évêques.
Pour plus de renseignements
Constitution apostolique Universi Dominici Gregis (Pasteur de l’ensemble du peuple de Dieu)
qui porte sur la vacance du sein du Saint-Siège et l’élection du souverain pontife (22 février
1996, pape Jean-Paul II) et Romano Pontifici Eligendo de Paul VI.

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