COMMUNICATION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT

 
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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

 COMMUNICATION DE SON EXCELLENCE
   MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE,
        CHEF DU GOUVERNEMENT
    23ème Assemblée régionale des Parlements
         francophones – Région Afrique

             Plénière du 28 mai 2015
Thème : « Croissance économique et lutte contre la
 pauvreté dans l’espace francophone d’Afrique »

         YAMOUSSOUKRO, le 28 mai 2015
Honorable Président de l’Assemblée Nationale
de la République de Côte d’Ivoire,

Honorables Parlementaires de la Région Afrique
de l’Assemblée des Parlements francophones,

Distingués invités,

Mesdames et messieurs,

A. LE    DEVELOPPEMENT,                                                    NOTRE
  PASSION

Qu’il me soit permis, au nom de la République
Démocratique du Congo et du Peuple congolais, de
vous     exprimer    mes      remerciements     pour
l’opportunité qui m’est offerte d’échanger avec votre
auguste Assemblée sur les questions de
développement économique des pays africains.

Le thème que vous avez choisi pour ces échanges
interpelle, à plus d’un titre, les acteurs politiques que
nous sommes. Car en réalité, il nous est donné à
tous, à un moment donné de notre vie, d’assumer
notre part de responsabilité sur le long et laborieux,
mais ô combien exaltant chemin du développement
de nos nations.

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    23è Assemblée parlementaire francophone Région Afrique – Yamoussoukro 28 mai 2015
Ces moments viennent une fois dans la vie, et il vaut
mieux ne pas passer à côté. Il est des opportunités
que l’on se doit de transformer en résultats durables
pour la communauté, lorsque l’occasion se présente,
sous peine de perdre la partie et de passer le restant
de ses jours à repenser à ce qu’ on aurait dû faire et
que l’on n’a pas fait !

C’est cette passion qui nous a animé dès notre
arrivée aux affaires en février 2010 en qualité de
Ministre des finances, et qui continue à nous animer
depuis notre nomination en qualité de Premier
Ministre en avril 2012. Nos pays sont, en effet, dotés
de potentialités naturelles fabuleuses qui ont attisé et
attisent encore, de nos jours, de nombreuses
convoitises. Qui plus est, nous avons aujourd’hui un
vivier humain très important dans tous les domaines
de la vie économique de nos pays.

Fort de ces certitudes, nous nous sommes fondés sur
la sagesse humaine qui veut qu’ « un voyage de mille
kilomètres commence par le premier pas ! ». Le
chemin du développement n’est pas facile. Il n’existe
pas de sentiers battus. Chaque nation doit trouver sa
voie, chacun doit tracer son chemin, même si l’on
doit utiliser les mêmes outillages que les autres.
Seules les bonnes pratiques et les leçons peuvent
servir à qui le veut.
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Une chose est certaine, le développement n’est pas
spontané. Il doit être voulu, désiré ardemment. C’est
notre rêve ! Nous nous appuyons pour ce faire sur la
vision du Président de la République, le Chef de
l’Etat, Son Excellence Joseph KABILA
KABANGE, qui partage sa noble ambition de
hisser la République Démocratique du Congo,
dans un délai raisonnable, au rang des pays à
revenu intermédiaire et préparer les conditions
de l’émergence du pays à l’horizon de 2030.

B. LES   AXES    ESSENTIELS   DES
  POLITIQUES    PUBLIQUES    POUR
  IMPULSER   ET    MAINTENIR   LA
  CROISSANCE

Il est bon de commencer par rappeler que le temps
est un facteur déterminant sur la trajectoire du
développement. Et il faut savoir le rentabiliser au
maximum. En ce qui concerne la République
Démocratique du Congo, les efforts de redressement
institutionnel ont commencé en 2001, sous
l’impulsion du Président de la République. Et ce que
le pays récolte aujourd’hui est le fruit d’un travail
laborieux commencé il y a une dizaine d’années.

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A cela, il faut intégrer les facteurs « paix et sécurité»
sans lesquels rien de durable ne peut être fait. C’est
pour cette raison fondamentale que le gouvernement
s’est investi dans le rétablissement de la quiétude
nationale grâce à une armée réformée. Les forces
armées congolaises ont été revitalisées. Le pays a
retrouvé son intégrité territoriale, ce qui a favorisé la
reprise des activités économiques à grande échelle.

Depuis notre arrivée aux affaires, en qualité de
Ministre des finances, puis de Premier Ministre,
notre mission a été de poursuivre et renforcer la
dynamique des réformes, afin de transformer le
potentiel économique du pays en une opportunité de
développement qui bénéficie à l’ensemble de nos
populations.

Il a donc fallu dès le départ prendre des mesures
courageuses et vigoureuses afin d’engager le pays sur
la voie des réformes nécessaires pour marquer le
point de bifurcation et de rupture avec le passé. La
révolution et la modernité, prônée par le Président
de la république, nécessitent la rupture avec les
pratiques sous-développantes. Notre aspiration étant
d’inscrire le pays dans une trajectoire de changement
historique susceptible de déterminer les processus
décisionnels pour le développement, en fonction de
ce chemin parcouru.
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De telles réformes, Honorables Parlementaires,
par le fait qu’elles touchent nécessairement à des
intérêts conservateurs, ne pouvaient être mises en
œuvre efficacement sans le leadership du Président
de la République. Mon expérience est donc forte sur
ce point.

Sans vouloir entrer dans beaucoup de détails, les
réformes ont visé la mobilisation accrue des
ressources, afin de limiter les pertes de revenus
publics, d’une part, et une meilleure distribution des
ressources collectées en veillant à ce que les
destinataires puissent en bénéficier réellement,
d’autre part. Croyez-moi, dans un pays en situation
de post-conflits, de telles réformes sont
indispensables et incontournables, mais difficiles à
réaliser.

Nous avons notamment lancé la bancarisation de la
paie des agents du secteur public, car le système de
paiement des rémunérations continuait à reposer sur
des opérations en espèces entre les comptables
publics et les salariés de l’Etat. Cette opération de
paiement des rémunérations par voie bancaire a été
initiée en 2011 pour plus d’un million de personnes.

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Si les pesanteurs étaient déjà fortes dans le milieu des
administrations civiles, vous pouvez imaginer les
menaces endurées lorsqu’il s’est agi d’élargir
l’opération aux forces de défense et de sécurité. Il a
fallu tout le poids personnel du Commandant
suprême des Forces armées pour y parvenir. Les
agents publics tant civils que militaires jouissent
désormais de manière régulière et en entièreté de leur
rémunération mensuelle.

Les fonds publics qui s’évaporaient à travers les
méandres de l’administration de la paie ont été
récupérés dans les caisses du Trésor public. Il
s’agissait de plusieurs millions de dollars américains
par mois. Car des cas de détournements de fonds, de
prélèvements indus sur les salaires étaient
régulièrement dénoncés.

En ce qui concerne les recettes, nous avons lancé
l’opération de mise en œuvre de la taxe sur la valeur
ajoutée afin de nous aligner sur les autres pays
africains et du monde, et améliorer le captage des
ressources liées aux activités de production sans les
surtaxer. L’opération lancée en janvier 2012 a
entrainé une surchauffe immédiate sur les marchés
des biens de consommation, avec un effritement du
pouvoir d’achat des ménages.

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En deux mois, soit entre janvier et février 2012, le
pays a connu un taux d’inflation cumulé de 4,25%,
soit légèrement en bas du taux annuel en fin
d’exercice 2012 de 5,67%. Tout le monde a réclamé
d’arrêter la mise en œuvre de la TVA.

Il fallait simplement y croire, ramer à contrecourant
des détracteurs de cette réforme et continuer à y
travailler. Là aussi, le leadership du Chef de l’Etat,
magistrat suprême, a été un atout irremplaçable.

Déjà en 2010, la mise en œuvre de contrats de
performance sous forme de « pacte de doublement
des recettes » entre le gouvernement et les régies
financières a permis d’accroitre sensiblement le
niveau des recettes intérieures rapportées au PIB.
Les recettes sont passées de 8,6% entre 2004 et 2008
à 14,4% du PIB en 2012.

D’autres mesures fortes ont également été mises en
œuvre pour assainir le climat des affaires et le secteur
des ressources naturelles. Pour la première fois, la
mise en place du guichet unique pour la création des
entreprises en novembre 2012 permet de créer une
entreprise en trois jours contre environ 155 jours
auparavant.

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Par ailleurs, le gouvernement a pu obtenir l’appui du
Parlement et procéder au dépôt des instruments de
ratification du Traité OHADA en septembre 2012,
pour une réforme lancée en 2003 dans son
programme avec le Fonds et qui a suscité beaucoup
de réticences et de résistances dans le milieu des
professionnels du droit. Il en est de même pour
l’adhésion de la RDC à la Convention de New York
de 1958 sur l’exécution des sentences arbitrales
rendues à l’étranger.

Toutes ces réformes ont induit une amélioration du
climat des affaires qui a placé la RDC parmi le top 10
des pays réformateurs au classement Doing Business
de la Banque mondiale en 2013.

En ce qui concerne la gestion des ressources
naturelles, le ministère des finances s’assure
désormais de la publication régulière des ressources
mobilisées par les régies financières dans ce secteur.
Tous les contrats miniers, pétroliers et forestiers
auxquels le Gouvernement ou les entreprises
publiques sont parties prenantes sont publiés. Ce qui
a permis à la RDC d’être admise, avec félicitations,
au statut de pays conforme en matière de
transparence par le Conseil d’administration de
l’ITIE en 2014.

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Pour nous résumer, les effets des ces réformes
courageuses ont été plébiscités par la Banque
mondiale à travers son évaluation des politiques et
institutions nationales en 2013. En effet, la notation
de la RDC au CPIA a progressé de 2,7 à 2,9. Ce qui a
fait dire à cette institution internationale qu’une telle
progression a été unique par son ampleur, car la
RDC est le seul des 82 pays de l'Association
Internationale pour le Développement (IDA) à avoir
affiché une telle progression en 2013.

Plusieurs autres réformes ont été lancées ou sont en
cours d’exécution. Elles ont soutenu l’action du
gouvernement et ont un impact sur la croissance
ainsi que la stabilité macroéconomique. Nous
pouvons rapidement énumérer :

  - La réforme des entreprises publiques ;
  - L’ouverture à la concurrence de plusieurs
    secteurs d’activités par l’adoption de plusieurs
    textes de lois dont le code minier, la loi sur
    l’agriculture, la loi sur l’électricité, le code des
    assurances ou encore la loi relative au crédit-
    bail ;
  - L’installation des tribunaux de commerce ;
  - L’opérationnalisation du registre commercial et
    de crédit mobilier ;

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- Le rajeunissement de l’Administration publique
    par de jeunes universitaires recrutés sur
    concours ;
  - La création de l’école nationale de
    l’Administration en 2014.

C. LES PRIORITES DE REAFFECTATION
  DES DIVIDENDES DE LA CROISSANCE.

Comme les rapports économiques les plus fiables
l’attestent aujourd’hui, toutes ces réformes
courageuses lancées depuis plusieurs années portent
leurs fruits. La croissance de la RDC a été de 7,8 %
en moyenne annuelle entre 2010 et 2014, avec un
pic de 9,5 % en 2014, et peut passer dès cette année
à plus de 10 %.

Le pays continuera à afficher de forts taux de
croissance à court et moyen terme grâce notamment
au dynamisme retrouvé des activités extractives, au
regain d’investissements dans le secteur du bâtiment
et des travaux publics,          aux perspectives de
développement des activités agricoles et industrielles
ainsi qu’à la relance du secteur commercial.

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Quant au taux d’inflation, il y a lieu de mentionner
qu’il est parti de 9.796 % en 1994 à 135% en 2001,
pour se situer à 9,9% en 2010. Ce taux d’inflation a
ainsi été contenu à 2,72% en 2012, puis à 1% en
2013 et 2014. Il est projeté à 0,6% à fin 2015. On
brave ainsi la théorie de la déflation économique, car
l’on réalise des taux de croissance élevés avec des
taux d’inflation très bas.

Au regard des statistiques de 2014, la RDC a été la
3ème économie la plus dynamique au monde et
dispose de l’un des taux d’inflation parmi les plus bas
au monde. Cette stabilité exceptionnelle et historique
du cadre macroéconomique est la roche sur laquelle
s’élèvent progressivement les murs de l’émergence
économique de la RDC.

La gestion budgétaire rigoureuse a donc permis,
outre la stabilité du cadre macro-économique, le
financement de vastes programmes sociaux.

Dans le secteur de l’éducation, le gouvernement
consacre depuis fin 2013 une allocation équivalant à
100 millions de dollars américains pour la
construction et réhabilitation de 1000 écoles à travers
tout le territoire national. Entre 2004 et 2014, la part
du budget de l’Etat en ressources intérieures affecté
à l’éducation est passée de 2 % à 16 %.
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Dans le secteur de la santé, une dotation équivalant
à 80 millions de dollars américains est consacrée
depuis 2014 à la construction et la modernisation de
5.400 centres de santé et hôpitaux ainsi que leur
équipement en matériels et en médicaments.

La RDC n’a pas connu un tel niveau
d’investissement dans les secteurs sociaux de base
depuis les années d’indépendance en 1960. La
montée en puissance du secteur de santé s’est
notamment traduite par une entière maîtrise de la
dernière épidémie d’Ebola au centre du pays en
quelques mois en 2014. Or nous savons combien
cette épidémie a occasionné des dégâts
socioéconomiques importants dans d’autres pays.

Pour améliorer les conditions d’exercice des activités
courantes de la majorité de la population, le
gouvernement investit également de manière
substantielle dans la construction et réhabilitation du
réseau routier national et de desserte agricole qui
permettent de relancer l’agriculture et le commerce
dans ce vaste pays aux dimensions sous-
continentales.

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En conséquence, les derniers chiffres de la Banque
mondiale sur la pauvreté en RDC indiquent que le
niveau de pauvreté a baissé, passant de 71% en 2005
à 63% en 2012, soit une diminution moyenne de 1
point de pourcentage par an. Ce taux devrait être
plus bas en 2015, si on voit le niveau d’amélioration
des aspects socio-économiques des dernières années.
Il en est de même pour le taux de chômage qui est
passé de 60% à 40% dans la même période.

D. LES PERSPECTIVES D’AVENIR POUR
 UNE     CROISSANCE     DAVANTAGE
 INCLUSIVE

Les ambitions de la RDC, comme de bons nombre
de pays africains, sont d’atteindre l’émergence
économique d’ici quelques années. Cela requiert de
continuer sur la voie des réformes en vue de générer
davantage de recettes, tout en améliorant la qualité
de la dépense publique par des mécanismes de
gouvernance et de transparence. Les recettes qui ont
permis de maintenir la croissance et de préserver la
stabilité macroéconomique vont être sauvegardées.

Pour la transformation économique en profondeur
de nos pays, l’enjeu institutionnel majeur des
décennies à venir est de faire entrer nos nations
dans le cercle vertueux des réformes.
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En ce qui nous concerne, une des réformes majeures
que nous avons lancée et nous nous efforçons de
poursuivre est celle de l’administration publique. Car
elle reste le facteur déclencheur de ce saut qualitatif
vers l’amélioration de l’efficacité de l’Etat. La
maitrise des effectifs et de la masse salariale,
l’amélioration de la politique des rémunérations, la
création d’une caisse de retraite pour le personnel
public, telles sont quelques mesures qui retiendront
notre attention pour le futur.

Par ailleurs, les efforts vont se poursuivre pour
améliorer la sécurité alimentaire et l’accès aux
activités rémunératrices par la création des parcs
agroindustriels et la relance de l’industrie
manufacturière. Le tout premier parc agroindustriel a
été inauguré en juillet 2014 et les premières récoltes,
essentiellement de maïs, ont eu lieu en mars de cette
année. Il s’agit de cibler les produits de grande
consommation dont la production locale va
permettre l’économie de devises. L’industrialisation
de l’agriculture devra permettre d’accroitre la
production agricole tout en favorisant la
transformation manufacturière à haute intensité de
main d’œuvre.

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A ce stade, je ne peux que souligner le fait que pour
optimiser les chances de réaliser ce saut qualitatif
vers le développement de nos pays, il nous faudra
bâtir un profond consensus entre les institutions.
Consensus sur le fait que l’Afrique ne pourra être
considérée dans le concert des nations, comme
partenaire de poids, que par le développement
économique. C’est le développement économique
qui tire le secteur politique et le secteur social vers le
haut. Même nos démocraties deviennent un luxe,
quand les populations n’ont pas de quoi se nourrir
décemment, se soigner et s’éduquer.

J’en appelle vivement à ce que les institutions
puissent être capables de s’engager dans un véritable
« contrat social » autour des enjeux du
développement économique et des réformes qui en
découlent, quelles que soient les difficultés et les
écueils.

En effet, il faut savoir s’armer contre les attaques, les
critiques et les résistances de toute sorte, quand on a
décidé de s’engager dans les réformes. Il est donc
essentiel, dans les régimes parlementaires ou semi-
présidentiels comme ceux de nos pays, de pouvoir
bénéficier de l’appui du Parlement pour faire passer
les réformes.
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Car nous devons savoir que si l'amélioration de la
qualité des institutions engendre inévitablement des
coûts à court terme, cependant à long terme elle
génère forcément des bénéfices. Et ces bénéfices
doivent l'emporter sur les coûts de court terme, pour
qu’enfin cessent ces drames qui voient nos enfants se
jeter à la mer, en quête d’un bien-être qui les fuit
comme un éternel mirage, au péril de leurs vies.

Honorables Parlementaires,
Distingués invités,

En conclusion, il apparait clairement que le
développement des pays africains et du continent est
une question de vision, de leadership, de réformes
courageuses et de gouvernance. Le développement
exige donc des sacrifices, de la discipline et de la
rigueur. C’est un produit de l’excellence.

Je vous remercie pour votre attention.

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