Comportement d'adolescent normal ou signes avant-coureurs de maladie mentale?
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Mars Avril Mai 2011 Vol:30 Issue:1 Association bilingue de familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (banlieue ouest) Comportement d’adolescent normal ou signes avant-coureurs de maladie mentale? Par Jaimie Byrne, conseillère Il n’est pas rare que les parents se deman- ou d’indépendance. Le processus nor- pour un adulte peut sembler troublant pour dent si leur enfant agit juste comme un mal de séparation commence tôt durant un adolescent qui vit une nouvelle expéri- adolescent normal ou s’il se comporte l’adolescence, c’est quand un parent voit ence pour la première fois. Des ruptures ou différemment en raison de maladie mentale, son enfant se dire embarrassé d’être avec des chicanes avec les copains ou copines, de l’utilisation de drogues ou de difficul- eux et passe de plus en plus de temps avec des difficultés en classe ou simplement tés de comportement. Les adolescents ses amis plutôt qu’avec sa famille. Il peut croire qu’ils ne sont pas habillés adéquate- normaux sont souvent d’humeur exécrable être inquiétant de voir votre adolescent ment sont toutes des situations dérangea- suite aux changements hormonaux et passer des heures sur l’ordinateur ou au ntes. Les adolescents sont souvent hyper- physiques qui se produisent durant la pu- téléphone, seul dans sa chambre, et devenir sensibles ou timides et n’ont pas développé berté. Cependant, en présence de maladie défensif si on lui demande ce qu’il fait ou à de moyens de défense face à des événe- mentale, il peut être difficile de différencier qui il parle. Ce type de comportement est ments de ce type. Par conséquent, vous « le comportement d’adolescent normal » normal. Les adolescents doivent se séparer pouvez noter chez eux des épisodes de des symptômes de dépression, d’anxiété et naturellement de leur famille afin de gagner tristesse, d’anxiété et des sentiments d’être d’autres difficultés émotives. leur indépendance en tant que jeunes inadéquat. Ces épisodes ne devraient durer Les adolescents peuvent devenir sus- adultes. Ils vont souvent réagir défensive- que quelques jours, tout au plus. Si ces ceptibles et se fâcher facilement, par- ment afin d’atteindre ce but. Pendant cette sentiments sont continuels et si l’adolescent ticulièrement quand ils désirent se séparer période, vous devriez pouvoir constater que est chroniquement impatient ou triste, de la famille et obtenir plus d’intimité même si votre adolescent devient moins alors vous devriez leur faire part de votre intéressé à partager les activités familia- inquiétude et consulter votre médecin de les, il peut encore interagir avec des amis famille pour voir s’il existe un problème plus et s’engager dans des activités sociales et grave que l’angoisse existentielle normale périscolaires saines en dehors de la maison. de l’adolescence. Mais si vous voyez que votre adolescent ne Il peut être difficile de différencier s’engage pas dans d’autres activités ou avec les symptômes de maladie mentale des des amis et est chroniquement déconnecté, problèmes normaux relies à l’adolescence. irritable et triste; c’est alors que le com- Si vous croyez que votre enfant souffre en portement devient anormal et exige une silence ou agit de façon inquiétante, mais intervention. pas au point de consulter un médecin, vous Les années de l’adolescence peuvent être pourriez parler à d’autres parents ou con- dramatiques. C’est l’époque des nouvelles sulter des organismes afin de comparer son expériences. Ce qui peut sembler simple comportement à celui d’autres personnes suite à la page 3 Les Amis de la santé mentale banlieue ouest 750 avenue Dawson Dorval, Québec H9S 1X1 Téléphone: (514) 636-6885 Courriel: asmfmh@qc.aira.com Web: asmfmh.org English copy available.
Calendrier des événements FORMATION POUR GROUPES DE CONFÉRENCE LES AIDANTS SOUTIEN Le mercredi 13 avril NAMI GROUPE DE SOUTIEN POUR 19h00 — 21h00 (anglais) Le cours Famille-à-famille de NAMI LE TROUBLE DE LA (National Alliance for the Men- PERSONNALITÉ LIMITE (anglais; sans frais) tally Ill), sera donné, en anglais, à Les Amis de la santé mentale, Seulement pour les familles qui ont pris le cours. UNDERSTANDING banlieue ouest. Ce cours de douze semaines portant sur les désordres mentaux, s’adresse aux Anglais & français: le mardi 12 avril RECOVERY FROM membres de familles ayant un proche atteint. Inscription obligatoire. (voir page 8) 18h30 — 20h30 THE PERSPECTIVE OF THE FAMILY Anglais & français: le mercredi 13 avril 14 mars— 6 juin 13h — 15h Lundi, 19h00 — 21h30 Invitée: Skye Edwards Barbic, GROUPES DE SOUTIEN (PhD candidate, MSc, BScOT ATELIERS PSYCHOSE McGill University) ATELIER LEAP Anglais: premier jeudi du mois 17h30 — Café et biscuits (anglais) 19h00 Français: troisième jeudi du mois 17h30 Au 750 avenue Dawson, Dorval Cet atelier de 4-sessions est basé sur le livre à succès du Dr Xavier Amador «Je ne suis pas — 19h00. Inscription obligatoire. malade, je n’ai pas besoin d’aide!”. L’objectif des Info (514) 636-6885 ateliers est d’aider les membres de la famille à GROUPES DE SOUTIEN apprendre des nouvelles compétences de com- munication et de résolution de problèmes qui POUR LES JEUNES Avez-vous un parent, frère, soeur ou visent en définitive à l’amélioration de l’adhésion au médicament de leur proche. Plus précisément, ami atteint d’une maladie mentale? L’HEURE DU THÉ Souhaitez-vous rencontrer et parler Le dimanche 15 mai le programme intègre l’approche de quatre piliers avec un groupe de pairs au sujet de vos du Dr Amador appelé LEAP (L’écoute, empathie, difficultés? 15h00-17h00 accord, et partenariat).En utilisant une combinaison de l’éducation et de l’apprentissage expérientiel, 13-16 ans: premier vendredi du mois les membres de la famille seront guidés à utiliser 16h30 — 18h30 Sans frais chacune de ces techniques efficaces. Inscription 17-25 ans: troisième vendredi du mois obligatoire. (voir page 5) Centre communautaire Dorval 16h30 — 18h30 Sarto Desnoyers 20 avril — 11 mai 1335 Bord-du-lac, Dorval Mercredi, 18h30 — 20h30 ART THÉRAPIE Appelez pour billets (514) 636-6885 POUR LES AIDANTS (2$/atelier) LES ATELIERS ANNA Le lundi anglais: 10h — 12h GROUPE DE Des ateliers pour des jeunes (7-12 français: 13h30 — 15h30 ans) ayant un parent ou proche atteint de maladie mentale. Inscription obligatoire MARCHE La marche est excellente pour la santé 28 février- 18 avril, 16h30 — 18h30 SORTIE GALLERIE D’ART tant physique que mentale. La sociali- Centre culturel Stewart Hall- 176 Bord- sation aide aussi à reduire le stress. HÉ! ET MOI? du-lac, Pointe-Claire. Visitez l’exposition: “ Rentrer et sortir de l’espace” et faites Contactez-nous. Prendre soin de nos propres besoins n’est pas égoïste - c’est une nécessité. Nous allons voir comment une activité sur place. Inscription augmenter la résilience et le bonheur dans votre vie obligatoire. comment acquérir une meilleure compréhension 4 avril, 13h00 — 15h00 p.m. du stress de façon à réduire ses effets.Nous allons également voir nos différentes manières de résoudre les conflits et comment communiquer en s’affirmant. REPRÉSENTANT DE LIAISON Inscription obligatoire. NOTRE PRÉSENCE À L’HÔPITAL GÉNÉRAL DU LAKESHORE Un représentant de liaison est disponible à l’Hôpital général du Lakeshore le mardi Français: 28 février — 28 mars 18h30 — 20h30 (en psychiatrie au 4 Est) Lundi, 18h30 — 20h30
Comportement d’adolescent normal ou signes avant-coureurs de maladie mentale? suite de la première page de son âge. En tant qu’adultes, nous comparons le comportement des il est très important d’en parler avec elle ou lui. Essayez d’identifier adolescents à celui que nous avons nous-mêmes connu à cet âge. Mais des soucis spécifiques, par exemple «Je m’aperçois que tu ne sors pas ceci peut causer trop d’anxiété chez les parents à cause des différen- beaucoup récemment et que tu ne réponds pas au téléphone quand ces de la société actuelle. Les adolescents sont beaucoup plus jeunes tes amis appellent. » Ou « Je ne peux pas m’empêcher de noter que tu à expérimenter le sexe, les drogues et l’alcool. Les parents paniquent manges moins aux repas et que tes maux de ventre empirent.» Il est souvent en apprenant que leur enfant de 15 ans est déjà actif sexuel- probable que l’ado ne veuille pas en parler, mais laissez-lui de l’espace lement ou a commencé à boire de l’alcool socialement. Si tous ses et du temps pour répondre. Faites-lui savoir que vous êtes là pour amis et collègues ont des comportements semblables, les parents aider et que vous pouvez travailler ensemble à faire face aux difficul- doivent accepter que ceci soit « normal » même s’ils n’approuvent tés. Obtenez l’aide d’un médecin de famille ou d’un CLSC local pour pas. Dans un tel cas, il y a moins de probabilité de maladie mentale. évaluer votre enfant et lui offrir les services appropriés. Mais si votre fille ou votre fils agit différemment de son groupe, alors Il n’est jamais facile de parler à quelqu’un de la maladie mentale. Les vous devez peut-être vous inquiéter et contacter votre médecin de recommandations qui suivent vous indiquent comment diminuer la famille. Voici différentes choses que vous pouvez observer et qui vous tension d’une telle discussion. aideront à distinguer la maladie mentale du comportement normal de l’adolescent. • Parlez calmement • Dites ce que vous pensez et soyez prêt à écouter Quelques comportements inquiétants • Évitez d’interrompre l’autre personne • Diminution du temps passé avec les amis et la famille • Évitez le sarcasme, les plaintes, les menaces ou les cris • Chute significative des résultats scolaires • Ne pas attaquer personnellement ou humilier la personne • Absentéisme ou refus de suivre ses cours • Ne croyez pas que votre solution est la seule solution valable • Problèmes de mémoire, d’attention ou de concentration • Évitez des mots comme “toujours” ou “jamais” • Modifications importantes dans le niveau d’énergie, l’appétit • Occupez-vous du présent, pas du passé ou le sommeil • N’insistez pas pour avoir le dernier mot • Symptômes physiques (nausées, migraines, mal de dos) • Si la situation devient trop torride, prenez un repos et • Sentiments de découragement, de tristesse, d’anxiété, pleurs revenez à la discussion plus tard fréquents • Respectez la personnalité de l’autre • Comportements agressifs, désobéissance, argumentation • Parents: Rappelez-vous de votre propre adolescence • Négligence au niveau de l’hygiène ou de l’apparence person • Adolescents: Rappelez-vous que vos parents réagissent sou- nelle vent de façon drastique parce qu’ils sont conscients de • Abus de drogues l’importance des enjeux • Conduite dangereuse ou recherche de sensations fortes • Reconnaissez que vous êtes ensemble dans cette situation • Perte de confiance envers les autres • Voir ou entendre des choses que les autres ne voient ou n’entendent pas Les années d’adolescence peuvent être difficiles pour les parents. C’est une époque de changements où il peut être difficile de savoir *Il faut se rappeler que la présence d’un seul indice ne signifie pas quand et comment intervenir auprès de votre adolescent. Il peut nécessairement un problème. Il est important d’examiner la nature, même être difficile d’identifier quand il y a un problème et quand l’intensité, la sévérité et la durée du problème. votre ado est juste un ado. Écoutez vos instincts et impliquez-vous. Connaître votre adolescent Posez des questions et agissez si vous estimez que votre enfant ne va Bien que votre enfant grandisse et change rapidement, vous pas bien. Une intervention hâtive est la clef du succès, alors que le fait êtes, en tant que parent, en meilleure position pour savoir qui est d’ignorer le problème pourra mener à plus de difficultés. votre enfant. Vous l’avez élevé avec des valeurs, des croyances et un ensemble de directives de vie. Vous savez quand votre enfant n’agit Ressources pour les parents pas normalement ou éprouve des difficultés. Faites confiance à vos • Centre de toxicomanie et de santé mentale: www.camh.net instincts et n’ayez pas peur d’agir en conséquence. Même si votre ado • La société pour les troubles d’humeur du Canada: www. peut être réticent à répondre quand vous demandez ce qui ne va pas, mooddisorderscanada.ca le fait de demander occasionnellement lui fait savoir que vous vous • The National Eating Disorder Information Centre: www.nedic. inquiétez et que vous êtes ouvert au dialogue. ca Souvent, les parents refusent d’accepter la réalité d’un pro- • Le Réseau National pour la Santé Mentale: www.nnmh.ca blème par orgueil ou par crainte. En tant que parents, nous entreten- • Société canadienne de la schizophrénie: www.schizophrenia. ons des rêves et des espoirs pour nos enfants. Nous les voyons chang- ca er durant l’adolescence alors que leur personnalité adulte émerge. • Statistique Canada: www.statcan. Des jeunes intelligents, doués et créatifs deviennent malades juste au gc.ca moment ou ils deviennent assez mûrs pour utiliser leurs qualités d’une manière productive. Ceci peut être dévastateur pour les parents, qui Références ont alors facilement tendance à nier qu’un problème existe. Ignorer Miklowitz, D.J, George, E. (2008)The Bipolar le problème ne le fait pas disparaître et peut au contraire l’empirer. Teen; What You Can Do to Help Your Child Comme avec n’importe quelle maladie, ne pas recevoir le traitement and Your Family. approprié prolonge et empire les symptômes Demeurer ouvert, être Mondimore, F.M. (2002) Adolescent Depres- honnête et ne pas juger votre adolescent concernant ses difficultés sion; A Guide for Parents. vous fera mieux comprendre ses besoins et facilitera un rapport de http://www.mental-health-matters.com confiance entre vous deux. http://www.kued.org/productions/ voicesofhope/normal.php Communiquer vos inquiétudes à votre adolescent www.heretohelp.bc.ca Si vous êtes inquiet qu du comportement po et des humeurs de votre ado, o, http://www.cmha.ca tp
Les leçons du déni Lorsque j’étais enfant, Henry, mon frère aîné, — C’est toi qui a besoin d’aide, pas moi ! essayez d’aider manifeste de l’anosognosie était mon héros. Notre père est mort alors que plutôt que du déni, ne croyez pas qu’elle « je n’avais pas encore 3 ans, et Henry – bien qu’il À chaque élément de réalité que j’essayais refuse de reconnaître qu’elle est malade ». n’était âgé que de 8 ans de plus que moi – a de lui apporter, Henry répliquait, en Ce serait comme accuser quelqu’un ne pas fait beaucoup pour le remplacer. Nous étions s’enfonçant davantage dans le déni. Mon vouloir cesser de délirer ou d’halluciner. Il très proches et il m’a enseigné bon nombre des instinct naturel de confronter son déni était s’agit d’un symptôme de la maladie et non grandes leçons de la vie, dont l’importance d’être complètement inefficace et empirait les d’un choix de la personne. Fort de cette honnête avec moi-même. choses entre nous. connaissance et grâce à d’autres recherches, vous pouvez devenir beaucoup plus ef- Henry a toujours été perspicace et responsable. En 1989, quand j’ai commencé à faire de ficace pour convaincre quelqu’un souffrant Mais tout a semblé changer après sa première la recherche sur le problème du manque d’anosognosie d’accepter le traitement et hospitalisation en raison d’une schizophrénie. d’insight dans le cas d’une maladie men- des services. Soudainement, il semblait sur la défensive, dans tale, il existait moins d’une dizaine de le déni et irresponsable. comptes rendus de recherche sur le sujet. Apporter de l’aide Aujourd’hui, on en dénombre plus de 200. Les personnes touchées par l’anosognosie Après ce premier séjour à l’hôpital – et les nous perçoivent (je parle à titre de théra- nombreux autres qui ont suivi dans les premières Ce n’est pas du déni peute et membre de la famille) comme leurs années de sa maladie, j’ai appris une importante La recherche indique qu’environ 50 pour ennemis. De leur point de vue, nous nous leçon : mon instinct naturel de confronter le déni cent des personnes atteintes de schizophré- entêtons à les convaincre de quelque chose n’a pas donné de bons résultats et, plus souvent, nie ne savent pas qu’elles ont une maladie, qui n’est pas vrai. Dans ce contexte, il n’est nous a menés à la catastrophe. et cette inconscience ne s’améliore pas avec pas étonnant que la relation se détériore l’éducation, le temps ni le traitement. J’ai souvent et devienne conflictuelle. Cepen- Chaque fois que je découvrais qu’il avait de intentionnellement évité d’utiliser le mot « dant, une fois que vous comprenez que le nouveau cessé de prendre ses médicaments, je déni », car ce problème n’en est pas. Le déni refus de traitement de la personne atteinte est une stratégie d’adaptation qui permet de maladie mentale est généralement le de composer avec l’annonce d’une nouvelle résultat d’une dysfonction du cerveau en traumatisante. Les personnes qui sont dans dehors de son contrôle, vous n’en serez pas le déni connaissent l’existence de ce qui est affecté et ne la blâmerez pas pour ce qui enfoui à l’intérieur (l’inconscient), mais elles a les apparences d’un déni. Si, au contraire, se mentent temporairement à elles-mêmes vous adoptez le blâme ou répétez sans au sujet de cela. cesse à la personne qu’elle est malade vous ne ferez que l’éloigner de l’aide dont elle a Ce dont nous traitons ici s’appelle « anosog- besoin. nosie » (A-nosog-NO -sie), un syndrome neurologique qui fait que les patients ne On tient généralement pour efficace sont pas conscients d’être malades. l’entrevue motivationnelle mise au point voilà plus de 20 ans pour favo- On affirme dans le Manuel diagnostique et riser l’acceptation de traitement chez les statistique des troubles mentaux, quatrième personnes présentant des problèmes de édition, Texte révisé (DSM-lV-TR), de toxicomanie. J’ai créé un type d’entrevue l’Association américaine de psychiatrie, que motivationnelle appelée l’approche LEAP « la majorité des personnes atteintes de (Listen-Empathize-Agree-Partner) (Écouter- schizophrénie manque d’insight. [...] Selon Comprendre-Admettre-Faire-équipe). Qui- les données disponibles, le manque d’insight conque souhaite venir en aide à quelqu’un est une manifestation de la maladie elle- qui manque d’insight peut développer cette lui demandais pourquoi. Il disait : « Je suis correct même, plutôt qu’une stratégie d’adaptation approche. maintenant. Je n’en ai plus besoin. » [...] comparable à la méconnaissance de déficits neurologiques lors d’une attaque, Premièrement, il ne faut pas essayer de — Mais le médecin a dit que tu devras probable- appelés anosognosie. » convaincre la personne qu’elle est malade, ment prendre ces médicaments pour le reste de mais plutôt l’aider à trouver ses propres ta vie. Tu ne peux pas arrêter la médication, lui À titre de coprésident de la dernière raisons de recevoir un traitement. La déci- répondais-je. révision du texte sur la schizophrénie du sion d’accepter le traitement n’aura rien à DSM-IV, on m’a demandé de proposer des voir avec le fait d’être malade, mais reposera — Non. Il a dit que je devais les prendre pendant changements qui seraient plus conformes plutôt sur sa relation avec vous. La recher- que j’étais à l’hôpital. au consensus scientifique. Tout change- che est claire : la clé est d’établir une rela- ment considéré devait être revu par d’autres tion de confiance dans laquelle la personne — Alors pourquoi a-t-il pris la peine de te donner scientifiques. La citation ci-dessus reflète le malade sent qu’on l’écoute. Par exemple : une provision de ces médicaments pour que tu consensus scientifique dans le domaine (en « V ous me demandez constamment si, oui les apportes à la maison ? Demandais-je, essayant 1999) : le manque d’insight est courant en ou non, je crois que la CIA vous suit. Je vais de lui prouver qu’il avait tort. schizophrénie, et il relève d’une dysfonction vous le dire, mais je veux m’excuser parce exécutive (ou du lobe frontal). Au cours de que ma réponse vous blessera probable- — C’était juste en cas que je redevienne malade. la décennie qui a suivi cette mise à jour du ment. Je veux que vous sachiez que je peux Je suis bien maintenant, disait Henry. DSM, plusieurs nouvelles études ont con- me tromper, que je ne connais pas tout et firmé cette découverte. que j’espère seulement que nous pouvons — Pourquoi es-tu si têtu ? Tu sais que j’ai raison ! nous entendre sur le fait de ne pas être Si vous pensez que la personne que vous
Les leçons du déni d’accord. Je ne vois simplement pas les choses l’insight m’a enseigné beaucoup de choses au quereller, j’ai compris qu’il ne cesserait jamais de la même façon que vous. Mais je respecte fil des années depuis qu’Henry a été malade d’être mon héros. votre opinion – je n’essaierai pas de vous en une première fois. Mais surtout, cela m’a per- faire changer – et j’espère que vous pouvez mis d’entretenir une meilleure relation avec Henry est mort subitement au printemps respecter la mienne. mon frère et de l’aider, ainsi que plusieurs 2007. Je me sens fier de lui aujourd’hui autant personnes comme lui, à accepter le traite- que je l’étais lorsque j’étais un petit garçon. À partir de là, recherchez des domaines où vous ment. En adoptant l’approche LEAP, nous J’ai eu de la chance de l’avoir pour frère.* êtes d’accord et faites équipe sur les aspects sommes redevenus des alliés. Nous étions que vous pouvez travailler ensemble. Vos de nouveau proches l’un de l’autre et nous Xavier Amador, Ph. D., est professeur auxiliaire objectifs consistent à devenir un véritable allié nous querellions rarement. En nous écou- à l’université Columbia et auteur de nom- (qui croit que le traitement peut être utile pour tant avec un respect véritable, au lieu de breuses publications érudites et spécialisées un grand nombre de problèmes, pas seulement nous disputer, j’ai beaucoup appris sur mon dont le succès de librairie I Am Not Sick, I la maladie mentale) et à ne pas vous embourber frère : j’ai appris qu’il n’était jamais têtu ou Don’t Need Help! How to help someone with dans une impasse qui commence lorsque vous irresponsable lorsqu’il refusait un traitement mental illness accept treatment (Vida Press, dites : Vous êtes malade et vous avez besoin – il ne faisait que suivre son bon sens, qui 2007). d’être traité ! et qui se termine par Je ne suis lui disait de ne pas prendre un médicament * Extrait traduit par Jean Doyon, tirés de pas malade et je n’ai pas besoin d’aide ! » pour une maladie dont il n’était pas atteint. «Lessons learned about denial», par Xavier Entre autres leçons, j’ai appris que j’aurais fait Amador, Ph. D., édition du printemps 2010 de L’héritage d’Henry la même chose si j’avais été à sa place. Le SZ Magazine, Volume 17, numéro 2. L’explosion de la recherche sur le problème de plus important, en écoutant au lieu de nous L’atelier LEAP aux Amis LEAP (L’écoute, empathie, accord, et partenariat) vous montre Comment faire accepter son traitement au malade comment rapidement gagner la confiance de quelqu’un avec qui Cet atelier est destiné uniquement aux membres de la famille et les vous êtes en conflit. Lorsque vous pratiquez LEAP vous arrêtez amis des personnes atteintes de maladie mentale. d’essayer de forcer votre adversaire à dire qu’il/elle a tort et vous commencez à écouter d’une nouvelle manière qui abaisse immé- Les familles avec un proche atteint de maladie mentale, comme la diatement la colère et l’attitude défensive, transmet de la com- schizophrénie et le trouble bipolaire, sont souvent frustrées par le préhension sincère, de l’empathie et le respect de son point de fait que leur proche ne croit pas qu’il soit malade, et, par conséquent, vue, même si vous êtes en désaccord avec la personne. refuse de prendre ses médicaments. Il s’agit d’un problème commun, jusqu’à 60 % des personnes atteintes de schizophrénie et près de 50% LEAP se concentre, premièrement, en transformant la relation. des personnes atteintes du trouble bipolaire ne pensent pas qu’ils Vous ne gagnerez pas par la force de votre argument, vous ga- sont malades! Une mauvaise adhérence ou un refus absolu de prendre gnerez par la force de votre relation. Avec LEAP vos opinions ne leurs médicaments est souvent cité comme la raison principale pour sont plus que du vent et sont plutôt le vent dans les voiles d’un laquelle les gens éprouvent une réapparition de symptômes qui les voilier qui déplace la personne où vous voulez qu’elle aille. mènent à une autre admission à l’hôpital. LEAP est pour toute sorte de relation, mais il vous donne aussi les Les Amis de la santé mentale offre un atelier de 4-sessions qui est basé outils dont vous avez besoin pour persuader quelqu’un en « déni » sur le livre à succès du Dr Xavier Amador «Je ne suis pas malade, je n’ai de la maladie mentale à accepter le traitement et les services. pas besoin d’aide!”. L’objectif des ateliers est d’aider les membres de LEAP est pour ceux qui cherchent à briser l’impasse avec quelqu’un la famille à apprendre des nouvelles compétences de communication qui est convaincu qu’il a raison et que vous avez tort. Il s’agit d’un et de résolution de problèmes qui visent en définitive à l’amélioration ensemble d’outils que vous pouvez utiliser pour : de l’adhésion au médicament de leur proche. Plus précisément, le programme intègre l’approche de quatre piliers du Dr Amador appelé • diluer la colère et baisser les défenses LEAP (L’écoute, empathie, accord, et partenariat).En utilisant une com- • dépasser l’obstination et même le déni (ou anosognosie) binaison d’éducation et de l’apprentissage expérientiel, les membres de • assurez que votre adversaire vous demande votre avis, la famille seront guidés à utiliser chacune de ces techniques efficace- au lieu de vous disputer ment. • avancer à nouveau des négociations bloquées • tourner adversaires en alliés Si vous souhaitez en savoir plus sur cet atelier, s’il vous plaît appelez • créer des relations positives et productives qui vous don- Les Amis de la santé mentale. L’inscription est obligatoire. neront ce dont vous avez besoin En anglais: Le mercredi, 20 avril — 11 mai, 18h30—20h30 LEAP est autant de la création et la préservation des partenariats que la résolution des conflits et persuader quelqu’un de suivre vos conseils en général. C’est pourquoi LEAP est plus qu’une méthode de résolution des conflits et de la persuasion. Il s’agit d’un en- semble de principes psychologiques bien étudiés et les habiletés de communication spécifique qui vous rendra plus efficace et respecté dans toutes les types de relations qu’elles soient profes- sionnels ou personnels.
Nouveaux livres disponibles dans notre bibliothèque Comment faire accepter son traitement au malade. Xavier Amador La deuxième édition américaine a enfin été traduite en français. Ce livre a un avantage unique: il a été rédigé par un psychologue et psychothérapeute personnellement motivé par la maladie de son frère ainé: il sait donc fort bien de quoi il parle. C’est aussi l’un des seuls “manuels” qui aborde le difficile problème du déni de la maladie (l’anosognosie) sans en cacher ni en minimiser l’importance, sans non plus en donner les habituelles explications “psychologiques”, intuitives et fausses. Il propose des approches pratiques de cet obstacle au traitement médicamenteux, tout en insistant sur la pa- tience et les astuces à déployer pour parvenir à obtenir du malade qu’il accepte, enfin, de suivre régulièrement son traitement. La schizophrénie. Jean-Louis Monestès Parce que nous avons du mal à la comprendre, nous nous sentons désemparés face à la schizophrénie. D’où viennent les hallucinations ? Pourquoi les personnes souffrant de schizophrénie se sentent-elles en danger Comment expliquer les idées étranges qu’elles peuvent avoir ? Et comment réagir à tous ces symptômes ? Des réponses existent aujourd’hui. Jean-Louis Monestès montre que les symptômes de la schizophrénie sont souvent des exagérations de phé- nomènes que chacun peut vivre. Il donne de nombreux conseils simples et efficaces, issus de la recherche scien- tifique et des thérapies comportementales et cognitives, pour agir au quotidien. Pour se sentir plus armé face à la schizophrénie. Et pour mieux vivre avec elle. Jean-Louis Monestès est psychologue clinicien et psychothérapeute dans le service hospitalo-universitaire de psychiatrie d’Amiens et membre du laboratoire CNRS de neurosciences fonctionnelles et pathologies. En libre équilibre. Margaret Trudeau Dans cette autobiographie, Margaret Trudeau parle avec candeur de la maladie qui a silencieusement façonné sa vie tumultueuse. En proie dès l’enfance à de fréquentes sautes d’humeur, Margaret était mal préparée, à vingt-deux ans, au rôle de première dame du Canada. Séduits par sa jeunesse et sa beauté, les Canadiens en sont tombés amoureux, tout comme ils avaient été charmés par son mari, le très charismatique Pierre Elliott Trudeau. Avec les naissances de Justin et de Sacha, le couple paraissait béni des dieux. Cependant, à l’écart des appari- tions publiques, Margaret était aux prises avec de graves épisodes dépressifs entrecoupés de crises de manie. Ce comportement inexplicable - y compris pour elle-même - a conduit, deux ans après la naissance de Michel, à la séparation du couple. Puis, graduellement, un fragile équilibre s’est installé, Margaret trouvant le bonheur dans son mariage avec Fried Kemper. En 1998, la mort tragique de Michel, suivie peu après par le décès de Pierre, la plonge dans une insoutenable dépression. La science ayant progressé dans sa compréhension du trouble bipo- laire, Margaret peut enfin accepter ce diagnostic et apprendre à vivre avec sa maladie. La dépression au masculin. Archibald D Hart Ce livre fait tomber les masques de la dépression virile. Une lecture obligatoire pour tous ceux que la santé des hommes intéresse : En 2020, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la deuxième cause de mortalité prématurée chez les hommes sera le suicide. La première cause sera la maladie cardiaque. Or la dépression joue un rôle crucial, et dans le suicide et dans la crise cardiaque fatale. Les hommes touchés par la dépression pensent que ce sentiment de tristesse les quittera bien un jour et ils se distraient en ayant recours à des comportements dangereux, agressifs, effrontés ou provocateurs. En fait, quand les hommes souffrent, ils souffrent à leur manière. Les hommes n’aiment pas parler de leurs problèmes. Ce livre écrit par un homme qui a souffert de la dépression parle de SOLUTIONS. Maman, trois petits points. Karine Cotnoir Je peux pas fermer les yeux. Je suis pas capable. Je vois juste les monsieurs pas fins qui volent maman pour la mettre dans la grosse boîte jaune de l’ambulance. J’entends encore maman qui crie. Ça résonne dans mes oreilles. Elle veut pas y aller. Ils ont pas le droit ! Je serre Nounours dans mes bras. Lui aussi, il a beaucoup de peine. Il comprend pas. Personne comprend. Je veux pas qu’on m’explique non plus. Je veux pas savoir. Je m’en fiche. Je veux qu’on soit hier. Je veux que maman soit avec nous. Je veux juste ma maman comme avant. suite à la page 7
Nouveaux livres • For English books see list in English newsletter Vaincre la codépendance. Melody Beattie Si vous vivez avec une personne dépendante d’une drogue comme du travail, si vous êtes toujours prêt à voler au secours d’un tiers en sacrifiant votre propre épanouissement, si vous vous sentez responsable de tous et de tout parce que les autres ne se sentent responsables de rien, vous êtes codépendant. En tant que tel vous êtes trés affecté par le comportement d’autrui et vous avez l’obsession de le contrôler. Ce guide apprend à se libérer, à s’assumer et à s’épanouir pour ensuite mieux prendre en charge les autres. Il expli- que comment, en vous affranchissant des problèmes d’autrui, vous pourrez enfin vivre pleinement. Le rendez-vous intérieur. Catherine Balance Vous désirez amorcer un changement dans votre vie, mais vous ne savez pas par où commencer? En vous invitant à vous questionner sur la relation que vous entretenez avec vous-même, ce livre vous aidera à entre- prendre votre démarche personelle. Il vous servira de guide tout au long de votre cheminement grâce aux exercises proposés qui favoriseront le développement de votre créativité et dévoileront vos intérêts et talents cachés. Vous y découvrirez des méthodes simples, notamment l’utilisation de phrases ressources et diverses techniques de visualisation, qui vous amèneront à transformer vos pensées et vos comportements et à clarifier vos objectifs. Cette connaissance approfondie de vous-même vous permettra enfin de vivre en harmonie avec vos aspirations profondes. Les mirroirs déformants, DVD. Étienne Gervais Mais qu’est-ce que le TPL exactement? Est-ce une maladie mentale ou une affection purement psy- chologique? Quelles en sont les répercussions sur la vie des personnes qui en souffrent et leurs proches? Comment peut-on les aider? Le système de santé actuel est-il bien outillé pour faire face à cette probléma- tique envahissante? Peut-on guérir du TPL et si oui, comment? Ce sont là quelques questions parmi celles auxquelles le réalisateur Etienne Gervais , auteur du livre «L’ennemi en moi», souhaitait trouver des réponses à travers sa démarche. Pour se faire, il s’est adressé à des spécialistes comme le Dr Suzanne Renaud de l’institut Douglas et Monique Bessette de l’institut Victoria, mais également à des parents et proches de personnes souffrant de TPL, sans oublier les principaux intéres- sés : les patients eux-mêmes. Et les réponses aux questions soulevées tendent à attirer l’attention vers les enjeux humains et sociaux du trouble de la personnalité limite (TPL), son origine et la manière d’aider les gens en souffrance. La psychose : témoignages d’adolescents, DVD. Paule Morin, psychologue et Félix-Antoine Martin CECO, Programme de pédopsychiatrie et Clinique d’intervention précoce de l’Hôpital Rivière-des Prai- ries. La psychose, cette perte de contact avec la réalité que l’on associe à la folie, nous apparaît comme un phénomène bien mystérieux. Ce document vidéo nous permet de mieux comprendre ce problème de santé mentale par le biais de cinq témoignages émouvants d’adolescents qui ont vécu un épisode psychotique. Avec beaucoup de franchise et d’ouverture, les trois garçons et les deux filles nous racontent comment ils ont vécu ce moment capital de leur vie : leurs symptômes, leur sentiment de solitude, leur consommation de drogues, leur hospitalisation et les différentes thérapies qu’ils ont suivies. Ils abordent leur passé, mais égale- ment leur présent où l’école, le travail, la vie avec les amis et la famille prennent une place considérable. Ils nous parlent aussi de leurs perspectives d’avenir, qu’ils envisagent avec optimisme. Ces témoignages consti- tuent un véritable message d’espoir pour les jeunes, les familles et les intervenants concernés par le sujet. La polyconsommation des psychotropes et les principales interactions pharmacologiques associées. Mohamed Ben Amar Actuellement, la polyconsommation de psychotropes s’avère de plus en plus fréquente et rejoint plusieurs groupes d’individus (personnes âgées, sportifs, toxicomanes, usagers récréatifs) d’où l’importance de mieux comprendre les risques des associations de produits. Par conséquent, les professionnels de la santé doivent s’outiller davantage pour maximiser les effets bénéfiques de certaines associations et anticiper les interac- tions dangereuses pour leurs patients. Le présent document constitue un guide pratique unique, destiné aux professionnels de la santé et les intervenants, qui permet de mieux comprendre la classification des psycho- tropes, les mécanismes des interactions pharmacologiques et les facteurs affectant l’action des psychotro- pes. Finalement, il présente les conséquences possibles et la gravité des associations de chacun des psycho- tropes. Près de 300 substances y sont répertoriées selon les plus récentes informations scientifiques.
NAMI Le cours Famille-à-famille de NAMI (National Alliance for the Mentally Ill), sera donné, en anglais, à Les Amis de la santé mentale, banlieue ouest. Ce cours de douze semaines portant sur les désor- dres mentaux, s’adresse aux membres de familles ayant un proche atteint. Donné par des proches spécialement formés, ce cours aborde des sujets tels que: les périodes critiques de la schizophré- nie et de la maladie bipolaire, les troubles de panique et obses- sionnels compulsifs, le désordre de la personnalité, la biologie du cerveau, la communication avec la personne atteinte, la réhabilita- tion et la lutte contre la stigmatisation, etc. Il offre aux aidants des ateliers sur la résolution des problèmes et permet l’échange des expériences familiales. Inscription obligatoire. 14 mars — 6 juin Les diplomés de la classe NAMI Le lundi, 19h00 — 21h30 Un sens de communauté Il y a six ans, comme plusieurs parmi vous, je ne connaissais pas du tout Les Amis. Je suis très reconnaissante d’avoir reçu le dépliant lors de notre expérience à l’Hôpital Lakeshore. Les Amis m’ont appris à composer et à mieux vivre avec la maladie mentale. Quand je me suis portée volontaire pour planifier le party de Noël je n’avais aucune idée à quoi m’attendre. Ce processus a évolué pen- dant plusieurs mois. Le 29 novembre 2010, j’étais ravie quand j’ai vu la participation! Quel bonheur de voir tout le monde ensemble. J’ai ressenti un fort sentiment d’appartenance et de communauté. Je faisais partie de quelque chose de spécial. C’est cela ce que nous sommes. Nous ne sommes pas seuls. Il y a quelqu’un qui comprend ce que nous ressentons. Et bien sûr il y a quelqu’un à qui parler quand on en a besoin. Quel soulagement. Pour que les tabous sur la maladie mentale tombent, nous devons conserver ensemble notre communauté vivante. Beaucoup ont franchi nos portes pour demander de l’aide et un jour ont continué leur chemin sans nous. Nous acceptons cela, mais ne serait-il pas mieux s’ils continuaient à en faire partie? Le coût d’appartenance aux Amis est si dériroire comparé à ce que l’on reçoit. Personnellement j’incite chaque membre à continuer à faire partie de cette grande organisation. S.V.P., renouvelez votre carte de membre chaque année, faites un don selon vos capacités. On fera une différence dans le domaine de la santé mentale si nous nous tenons ensemble. Je suis très reconnaissante pour mon expérience chez Les Amis et pour le soutien que j’ai reçu non seulement de la part du personnel, mais des membres également. Judy Greffard (gauche), membre du conseil, avec Fiona Gibbon- Taillefer à la fête de Noël Judy Greffard, membre du conseil Nos services de Merci! Nous remercions ces organisations et fondations pour leur appui en ce dernier trimestre: counseling Fondation de Postes Canada pour la santé mentale Avez-vous besoin de parler avec quelqu’un qui vous comprend? Fondation familiale Zeller Souhaitez-vous parler à quelqu’un avec Fondation Zhubin empathie et compréhension sans se sentir jugé? L’arrondissemnt Pierrefonds-Roxboro L’Église presbytérienne Briarwood Vous pouvez toujours parler à un con- seiller du Programme de soutien aux Les anciens de Pointe-Claire familles. Ils sont là pour vous! Député de Jacques Cartier-Geoffrey Kelley (514) 636-6885 Député de Marquette-François Ouimet
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