Conférence de presse Comité interpartis contre ECOPOP

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Conférence de presse
 Comité interpartis contre ECOPOP

   Conférence de presse pour le lancement de la campagne
            Lundi, 20 octobre 2014, 13.30 heures
Centre de presse du Palais fédéral, Bundesgasse 8, 3003 Berne
Berne, le 15 octobre 2014
Invitation à une conférence de presse

ECOPOP : Extrême, rigide et inutile
Le comité interpartis « Non à Ecopop » présente sa campagne

Madame, Monsieur,

Le 30 novembre 2014, le peuple suisse est appelé à se prononcer sur l’initiative populaire « Halte à la
surpopulation – Oui à la préservation durable des ressources naturelles ». Avec l’introduction d’une
limitation rigide de l’immigration en Suisse, cette initiative isolera la Suisse du marché économique
européen et menacera ainsi l’espace économique suisse et 10'000 emplois. De plus, l’initiative appelle
à une restructuration du programme de coopération et de développement de la Suisse en gaspillant
inutilement des millions de francs et en menaçant ainsi des projets importants dans le domaine de la
coopération et du développement.

Afin de vous présenter son point de vue de manière détaillée, le comité interpartis « Non à ECOPOP »
vous invite à la :

Conférence de presse
Le lundi 20 octobre 2014, à 13h30

Centre de presse du Palais fédéral, Bundesgasse 8, 3003 Berne

Les représentants du comité se tiendront à votre disposition :
›   Petra Gössi, conseillère nationale PLR SZ
›   Tiana Angelina Moser, conseillère nationale Vert’Libéraux ZH
›   Mariane Streiff, conseillère nationale PES BE
›   Hansjörg Walter, conseiller national UDC TG
›   Guillaume Barazzone, conseiller national PDC GE
›   Hans Grunder, conseiller national PBD BE

Nous nous tenons à dispositions pour d’éventuelles questions.

Avec nos meilleures salutations

Matthias Leitner                                                   Michael Köpfli
Chef campagnes PLR.Les Libéraux-Radicaux                           Secrétaire général suppléant Vert’Libéraux

Contacts pour toute question organisationnelle :
› Matthias Leitner, chef campagnes PLR.Les Libéraux-Radicaux, 031 320 35 43, 079 794 32 39
› Michael Köpfli, secrétaire général suppléant Vert’Libéraux, 079 743 30 89
› Arnaud Bonvin, secrétaire romand PLR.Les Libéraux-Radicaux, 031 320 35 44, 079 277 71 23
Communiqué de presse                                                                               20 octobre 2014

Absurde et dangereuse : un front large et uni dit NON à Ecopop
Le comité « Ecopop NON » représentant une large alliance de tous les partis du Centre et bourgeois s’est
présenté aujourd’hui aux médias, à Berne, pour rejeter unanimement cette initiative absurde et nuisible.
Un quota d’immigration rigide menacerait le développement économique et donc la prospérité de la Suisse.
Notre pays serait complètement isolé au cœur de l’Europe. Le comité refuse aussi fermement les exigences
insensées dans le domaine de la coopération au développement, qui constitueraient une véritable
ingérence dans la politique démographique d’États tiers.
 « Si nos entreprises ne peuvent pas engager les travailleurs dont elles ont besoin, celles-ci quitteront la Suisse.
Ecopop menace des dizaines de milliers d’emplois. », a déclaré, de manière très claire, la conseillère nationale
PLR Petra Gössi. Contrairement à l’initiative contre l’immigration de masse de février, Ecopop ne permet aucune
marge de manœuvre et ses conséquences seraient fatales pour l’économie suisse. Parce qu’elle ne tient compte
ni des besoins des entreprises ni de l’évolution démographique, l’initiative Ecopop réduira le marché du travail en
lambeaux.
Tiana Angelina Moser, conseillère nationale des Vert’libéraux, s’est concentrée sur le soi-disant volet écologique
de l’initiative et a souligné que celui-ci ne protègera en rien l’environnement : « Nous devons utiliser moins de
ressources et non pas, fermer les frontières, si nous voulons protéger efficacement notre environnement. Celui-ci
ne fait en effet aucune différence entre les émissions de CO2 ou d’autres polluants produits ici ou ailleurs.»
PME lourdement touchées
Le conseiller national UDC Hansjörg Walter a, quant à lui, illustré les conséquences de l’initiative pour l’agriculture
et pour les PME. Avec un quota aussi bas et rigide, la foire d’empoigne entre les branches pour le partage des
forces de travail sera vive et inévitable. Cet affrontement est non seulement préjudiciable, mais paralysera
également l’économie. Hansjörg Walter craint qu’au final, les PME seront les première à être pénalisée avec
comme conséquence prévisible que : « la production de biens et de valeurs ajoutées par les PME ainsi que par
l’agriculture se déplacera à l’étranger. » C’est pourquoi l’Union Suisse des Paysans et l’UDC rejettent donc
clairement l’initiative.
Fin des accords bilatéraux
Hans Grunder, conseiller national PBD, a dit tout haut ce qu’il adviendra de nos relations avec l’Union européenne,
si l’initiative Ecopop était acceptée : « Les accords bilatéraux seront non seulement menacés, mais l’initiative les
coupera net par la racine, avec des conséquences fatales pour l’économie et la prospérité de notre pays. » Le
9 février, le peuple a déjà accepté un ajustement de la politique d’immigration et celui-ci doit encore être traduit
dans les faits. Toutes exigences additionnelles « à la Ecopop » sont contre-productives et dangereuses, car elles
mettent définitivement la Suisse hors-jeu.
Non à une politique de développement présomptueuse
L’exigence absurde d’Ecopop concernant la politique de développement a été traitée par la conseillère nationale
PEV Marianne Streiff : « Vouloir endiguer la croissance démographique mondiale avec des préservatifs et des
cours de planification familiale est très limité et présomptueux ; sans parler des relents colonialistes de cette
proposition. A travers sa politique de coopération au développement, la Suisse investit aujourd’hui, avec succès,
dans de nombreux projets de formation dans les pays pauvres. Cette approche est la seule qui permette de
renforcer la position des femmes sur le long terme, lesquelles peuvent ensuite planifier elles-mêmes leur avenir et
celui de leur famille. » Partout dans le monde, l’expérience montre clairement que l’amélioration du niveau de
formation et des perspectives économiques fait rapidement et durablement baisser le taux de natalité.
Enfin, le conseiller national PDC Guillaume Barazzone a résumé en une phrase l’ensemble des arguments du
Comité pour le NON : « L’initiative Ecopop ne résout aucun problème écologique, menace l’avenir économique de
notre pays et entraîne la fin des accords bilatéraux avec l’Union Européenne, dont la Suisse est pourtant tributaire. »

Contacts :
› Petra Gössi, conseillère nationale PLR, 079 347 88 71
› Hans Grunder, conseiller national PBD, 079 300 29 87
› Tiana Angelina Moser, conseillère nationale Vert’Libéraux, 076 388 66 81
› Guillaume Barazzone, conseiller national PDC, (via Cédric Waelti), 079 596 19 79
› Marianne Streiff, conseillère nationale PEV, 079 664 74 57
› Hansjörg Walter, conseiller national UDC, 079 404 33 92

Matthias Leitner, chef campagnes PLR.Les Libéraux-Radicaux, 031 320 35 43, 079 794 32 39
Michael Köpfli, secrétaire général suppléant Vert’Libéraux, 079 743 30 89
Arnaud Bonvin, secrétaire romand PLR.Les Libéraux-Radicaux, 031 320 35 44, 079 277 71 23
Petra Gössi, Conseillère nationale PLR, canton de Schwyz
L’initiative Ecopop aggrave la pénurie de main d’œuvre qualifiée

Conférence de presse du 20.10.2014                                          (seul le texte prononcé fait foi)

ECOPOP- nous l’avons compris, souhaite résoudre les problèmes environnementaux de la Suisse en
réduisant sa croissance démographique. En effet, d’après les initiants, plus la population est
nombreuse, plus les ressources naturelles sont mises à mal.

À première vue, l’initiative paraît tout à fait plausible – protéger notre environnement, qui ne le souhait
pas ? Pourtant, elle serait accompagnée d’un chapelet d’évolutions, qui menacent fortement la
prospérité de la Suisse et donc celle de tout un chacun.

L’initiative entend restreindre massivement l’immigration. Concrètement, elle impliquerait que la
croissance démographique de la Suisse induite par l’immigration soit limitée à 0,2 % par an. Sur la base
des chiffres actuels, cela représente quelque 16 000 personnes. On compterait également les Suisses
de l’étranger qui reviennent au pays, les étrangers ayant épousé un citoyen suisse et leurs enfants, les
requérants d’asile et les travailleurs.

En raison de l’acceptation de l’initiative sur l’immigration de masse, le Conseil fédéral doit négocier avec
l’UE une adaptation de la libre circulation des personnes. Pour ce faire, il dispose d’une certaine marge
de manœuvre, car l’initiative est formulée de manière assez ouverte. L’initiative Ecopop, quant à elle,
est plus radicale et ne laisse pas de marge de manœuvre. Elle prévoit que la Suisse doit résilier la libre
circulation des personnes au plus tard quatre ans après son acceptation, ce qui ferait disparaître
automatiquement les autres accords bilatéraux. ECOPOP signerait l’arrêt de mort définitif des accords
bilatéraux. Ou, exprimé autrement, l’initiative détruirait des dizaines de milliers d’emplois.

En ce qui concerne la résiliation des accords bilatéraux – cela a été répété inlassablement en lien avec
l’initiative sur l’immigration de masse –, la question clé est celle de la main-d’œuvre spécialisée.
L’acceptation de l’initiative sur l’immigration de masse nous a placés devant des défis de taille. Cela
n’empêche pas que nous devons la mettre en œuvre. Grâce à la marge de manœuvre laissée par
l’initiative, il est possible d’élaborer des solutions pour surmonter la pénurie de main-d’œuvre qui
conviennent à la Suisse et à l’UE. L’initiative Ecopop, par contre, ne tient pas compte de la situation
économique et politique de la Suisse. Elle se contente de demander une limitation rigide de
l’immigration.

L’initiative Ecopop commet une erreur fatale. Les travailleurs spécialisés sont le moteur de l’économie
suisse. Ce sont précisément ces travailleurs qui feront défaut en Suisse en cas d’acceptation de cette
initiative des plus dangereuses. Et ce d’autant plus que notre économie affronte déjà des problèmes
considérables en raison d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Voici un exemple chiffré pour illustrer
le problème :

Contrairement aux affirmations des initiants, l’initiative ne réduit pas le nombre de migrants d’un tiers,
mais de 80%, ce qui correspond, en moyenne, à une réduction de 80'000 à 16'000 immigrants par
année. Cela suppose que tous les postes vacants suite à des émigrations ou des retraites ne pourront
plus être remplacés. C’est une situation dramatique. La croissance de la population résidente, c’est-à-
dire celle du solde migratoire, est clairement fixée dans le texte d’initiative. Il faudrait ainsi commencer
à contrôler l’émigration, ce que personne ne peut souhaiter, même sérieusement !

Vous le voyez, Mesdames et Messieurs, l’initiative aggraverait nettement la pénurie de main-d’œuvre.
Le nombre d’immigrés autorisé ne permettra jamais de couvrir les besoins de main-d’œuvre étrangère.
Et le problème s’intensifierait d’année en année.

La Suisse ne peut tout simplement pas se permettre de perdre cette main-d’œuvre. Le problème de
l’immigration doit être résolu autrement – des contingents, des quotas et autres idées anti-libérales
marginalisent la Suisse et coupent notre place économique du marché européen. Les conséquences
sont simples : notre économie se contractera fortement ! La prospérité ne peut que diminuer !

Se fermer au marché voisin est très dangereux. Les mesures demandées par ECOPOP auront pour
effet de paralyser complètement la Suisse. Elles lui ôtent toute possibilité de réagir à l’évolution
économique. Nombre de nos entreprises n’accepteront pas ce cloisonnement du marché du travail. Si
elles ne trouvent pas suffisamment de main-d’œuvre qualifiée en Suisse et qu’elles ne peuvent en faire
venir de l’étranger, elles n’auront pas d’autre choix que de partir. Elles quitteront la Suisse et
s’implanteront sur un site qui leur offre ce dont elles ont besoin : de la main-d’œuvre qualifiée en nombre
suffisant. Pour la Suisse, ce serait la perte de dizaines de milliers d’emplois et pas seulement ceux
occupés par des étrangers. Ce serait un désastre.

Mesdames, Messieurs, vous le voyez, les implications sont énormes. L’initiative a des conséquences
négatives – voire dangereuses. Elle promet une meilleure qualité de vie et produira le résultat contraire.
Elle constitue du poison pour notre économie libérale et donc aussi pour la prospérité élevée de notre
pays. Pour toutes ces raisons, je dirai non à Ecopop le 30 novembre!
Hans Grunder, Conseiller national PBD, canton de Berne
L’initiative Ecopop met en danger les bilatérales

Conférence de presse du 20.10.2014                                         (seul le texte prononcé fait foi)

En juin 1999, la Suisse, la Communauté européenne et les États membres de celle-ci ont signé
l’accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) en tant qu’élément des accords bilatéraux I. En
mai 2000, cet accord, le plus important pour le développement économique de la Suisse, a été
accepté par le peuple avec plus de 67 % de oui. Depuis, le peuple a confirmé sa décision à plusieurs
reprises, la dernière remontant à 2009 avec l’extension de l’accord à la Bulgarie et à la Roumanie.

Comme l’initiative « contre l’immigration de masse » adoptée à une courte majorité le 9 février dernier,
l’initiative Ecopop n’est pas compatible avec les accords bilatéraux. Elle l’est encore moins que la
première. En cas d’acceptation de l’initiative Ecopop, l’accord sur la libre circulation des personnes
devrait nécessairement être résilié dans un délai de quatre ans. D’un point de vue purement
théorique, sa renégociation est certes possible, mais d’éventuelles démarches dans ce sens sont
vouées à l’échec. En effet, l’UE a émis des restrictions très claires à une renégociation des accords
bilatéraux. Elle a ainsi fait de la libre circulation des personnes un des piliers fondamentaux de toute
participation au marché intérieur. Dans l’éventualité d’une restriction drastique de l’immigration
annuelle à 0,2 % seulement, ce que prévoit l’initiative extrême d’Ecopop, il faudrait fixer les
contingents de ressortissants de l’UE si bas que les États membres de l’UE les interpréteraient
comme une discrimination éhontée de leurs citoyens.

Disons les choses clairement. En cas d’acceptation de la présente initiative, les accords bilatéraux ne
seraient pas seulement menacés, ils seraient balayés, avec des conséquences terribles pour notre
économie et notre prospérité. En raison de la clause guillotine, la résiliation ou disparition de l'accord
sur la libre circulation des personnes entraînerait celle de tous les autres accords concernés six mois
après sa notification. Il est fort probable que l’UE déciderait de résilier également les accords qui ne
sont pas directement liés à l’ALCP, comme l’accord d’association à Schengen et Dublin.

La disparition de ces accords aurait notamment les conséquences suivantes :

       Disparition de l’accès garanti des entreprises suisses aux marchés publics
       Disparition de l’accès garanti au marché du travail de l’UE-27
       Forte complication des possibilités d’exportation en raison de formalités supplémentaires pour
        l’autorisation des produits
       Très forte complication des transports terrestres et aériens
       Impossibilité de poursuivre la participation de la Suisse aux programmes de recherche
        européens

La conseillère nationale Petra Gössi vous présentera les conséquences désastreuses que cela aurait
pour notre économie et donc notre prospérité.

Nous devons refuser résolument cette initiative utopique et totalement irréaliste.
Tiana Angelina Moser, Conseillère nationale Vert’Libéraux, canton de Zurich
« Ecopop n’est pas une initiative en faveur de l’environnement »

Conférence de presse du 20.10.2014                                        (seul le texte prononcé fait foi)

Madame, Monsieur,

Pour s’attaquer sérieusement aux grands problèmes touchant l’environnement, nous devons utiliser
moins de ressources et réduire notre empreinte écologique. Fermer les frontières et limiter l’immigration
de l’étranger comme le propose l’initiative n’apporte aucune contribution en ce sens. Ecopop ne mérite
pas le label de protection de l’environnement.

Prenons l’exemple du changement climatique. Pour le climat, peu importe que le CO 2 soit émis à
Schaffhouse ou à Munich. Ecopop ne se préoccupe absolument pas de savoir combien de ressources
sont utilisées à l’extérieur de nos frontières et comment cela pollue l’environnement.

Ses adeptes partent du principe qu’une population moins grande produit automatiquement moins de
nuisances pour l’environnement. Cela ne se confirme pas. Avec huit millions d’habitants, la population
de la Suisse est petite en comparaison d’autres pays. Pourtant, notre empreinte écologique est grande.
À nous tous, nous consommons actuellement autant de ressources que si nous vivions sur une planète
trois fois plus grande. Si nous continuons ainsi, nous courrons effectivement le risque de ne pas laisser
un environnement intact aux générations futures. Et quelle sera alors la qualité de vie ?

Il incombe à chacun de nous de faire ses devoirs. Réclamer des ressources illimitées pour soi-même et
laisser aux autres le soin de régler les problèmes est prétentieux et d’une éthique discutable. Les
solutions libérales et efficaces visent la consommation tant locale que mondiale.

Un changement de paradigme s’impose pour admettre enfin que la mobilité et l’espace à notre
disposition ne sont pas illimités et que notre environnement ne supporte pas davantage de CO 2 et autres
polluants.

Malheureusement, il manque encore de réelles incitations en ce sens. Dans bien des domaines, nous
sommes très loin de la réalité des coûts. Prenons la mobilité. Elle est fortement subventionnée, ce qui
permet aux pollueurs de se décharger sur la collectivité des coûts occasionnés, au lieu de payer de leur
poche.

L’isolationnisme ne nous aidera pas à réduire notre empreinte écologique. Des mesures incitatives telles
que l’introduction d’un vaste système d’incitation en matière d’énergie, si.

Les partisans de l’initiative méconnaissent par ailleurs le fait que leurs exigences empêchent une
croissance qualitative. Une croissance qui tient compte de l’utilisation de ressources et des coûts
externes. Celle-ci a besoin d'investissements dans la recherche et le développement et l’acceptation
d’Ecopop rendrait notre pays totalement inintéressant à cet égard. De précieuses innovations, utiles
pour notre économie et pour l’environnement, ne pourraient pas être réalisées.

Ecopop ne fait que déplacer les problèmes, sans les résoudre. L’initiative est trompeuse et nuit à notre
pays. Il faut impérativement la rejeter.

Je vous remercie de votre attention.
Guillaume Barazzone, Conseiller national PDC, canton de Genève
Ecopop est extrême, rigide et rigide

Conférence de presse du 20.10.2014                                          (seul le texte prononcé fait foi)

Mesdames, Messieurs les représentants des médias,

Ce que veut l’initiative

L’initiative Ecopop veut préserver durablement les ressources naturelles en Suisse. Pour y parvenir, la
« solution miracle » prônée par l’initiative dite « Ecopop » s’appuie sur deux propositions :

    1. Une limitation rigide de l’immigration en Suisse à 0,2% de la population résidante par an.
       L’objectif est, sur une moyenne de trois ans, de ne pas dépasser un seuil compatible avec la
       préservation des ressources naturelles ;
    2. Une réduction significative du nombre de naissances dans les pays pauvres. Pour ce faire, 10%
       du budget annuel que la Suisse consacre à l’aide à la coopération et au développement,
       soit 200 millions de francs suisses, serait alloué à la planification familiale.

Ancrer dans la Constitution suisse ces deux chiffres est totalement extrême et arbitraire !

L’initiative exige enfin que les traités internationaux qui contreviennent aux nouvelles dispositions
constitutionnelles soient modifiés dès que possible, le plus tard serait dans un délai de quatre ans. Si
nécessaire, ils devront être dénoncés.

Ce qu’induirait une acceptation de l’initiative et pourquoi il faut la combattre

Premièrement, l’initiative Ecopop est nuisible pour l’économie suisse et pour les assurances
sociales. Si l’initiative devait être acceptée par le peuple suisse, elle aurait plusieurs graves
conséquences.

D’abord elle priverait la Suisse d’une main d’œuvre étrangère de qualité. L’initiative ne fait en effet pas
de distinction entre les catégories de migrants à destination de notre pays. Ainsi, le chiffre absolu de
0,2% d’immigration par rapport à la population habitante comprend autant les requérants d’asile que les
travailleurs qualifiés désireux de s’établir en Suisse.

Le taux de 0,2% n’a été atteint que quelques fois à la fin des années 1990, durant une période de
récession de l’économie suisse. Aujourd’hui, le taux d’immigration est trois fois supérieur et se situe à
0,6%. Réduire ce taux à 0,2% renverrait donc l’économie suisse à ses heures les plus sombres.

En limitant ainsi l’immigration, l’initiative introduit également un problème de financement des
assurances sociales. En effet, les initiants ne sont se pas posés la question de savoir qui paiera les
retraites de nos aînés. Aujourd’hui, une bonne partie du financement des retraites se fait grâce à l’apport
du travail des immigrés.

L’initiative pose également un problème démographique. La population suisse est vieillissante. Grâce à
l’apport de l’immigration, cette tendance est ralentie. Toutefois, si l’immigration devait ralentir comme le
propose l’initiative Ecopop, la population suisse vieillirait d’avantage.

Pour toutes ces raisons, il faut absolument s’opposer à cette initiative extrême et dangereuse.
Deuxièmement, l’initiative ne répond pas à son objectif principal de protection de
l’environnement. Limiter l’immigration ne constitue pas une solution miracle pour protéger
l’environnement. Il s’agit donc là d’une mesure inefficace. Aucune mesure concrète de l’initiative n’est
proposée pour protéger l’environnement.

On peut ainsi dire que l’initiative est inefficace et rigide. Elle se base sur des faits inexistants.

Troisièmement, l’initiative Ecopop n’est pas acceptable parce qu’elle établit de fausses priorités
de la coopération suisse au développement.

L’initiative exige en effet que 10% du budget de l’aide au développement de la Suisse (DDC) devrait
être consacré à la diffusion de contraceptifs (planning familial) dans les pays en voie de développement.
Toutes les organisations d’aide au développement s’accordent depuis longtemps pour dire que cette
mesure aux relents colonialistes n’est pas efficace. Plutôt que d’essayer de limiter les naissances dans
les pays plus pauvres que le nôtre, il faut coopérer avec ces pays pour les aider à développer leurs
infrastructures, leur système de santé ou d’éducation.

Enfin, il convient de dénoncer cette vision discriminatoire et stigmatisante de l’aide au développement
que la Suisse devrait adopter. C’est une vision néo-coloniale de l’aide au développement qui n’a rien à
voir avec les méthodes actuellement pratiquée par la DDC.

Pour finir, j’aimerais résumer mon intervention en indiquant trois raisons pour lesquelles nous invitons
le peuple suisse à refuser l’initiative :

    1. Ecopop est extrême
    2. Ecopop est rigide et arbitraire
    3. Ecopop est inutile
Hansjörg Walter, Conseiller national, canton de Thurgovie
L’initiative Ecopop porte atteinte aux PME et à l‘agriculture

Conférence de presse du 20.10.2014                                           (seul le texte prononcé fait foi)

Mon intervention a trait aux effets néfastes de l’initiative Ecopop sur les PME et l’agriculture.

Un taux d’immigration limité à 0,2 % paralyse le marché de l’emploi suisse. Contrairement à l’initiative
« Contre l’immigration de masse », acceptée par le peuple et les cantons, l’initiative Ecopop ne se
soucie point des besoins économiques de notre pays. Le quota est fixe et ne laisse aucune marge de
manœuvre pour gérer l’engagement de main-d’œuvre étrangère.

Selon l’interprétation juridique de l’OFS, la population résidante permanente de Suisse englobe les
personnes de nationalité étrangère et en procédure d’asile qui totalisent au moins 12 mois de séjour,
ainsi que, en cas d’interprétation cumulative, les titulaires d’une autorisation de courte durée. La
définition précise doit néanmoins encore être établie par le législateur.

Le contingent imposé rend ainsi le marché du travail très rigide. La libre circulation des personnes
permet non seulement l’immigration, mais aussi l’émigration de plus de 90 000 personnes. Parmi celles-
ci, quelque 30 000 émigrants suisses et pratiquement autant de rapatriés, qui tomberaient alors sous le
coup du quota. Résultat : nettement moins d’émigrés et de rapatriés.

Les PME ont besoin de travailleurs étrangers. Le plafonnement strict prévu par l’initiative Ecopop
étoufferait le développement économique de notre pays. La production, et avec elle la création de
valeur, partirait à l’étranger. C’est ce que veulent les initiants, au nom de la protection de l’environnement
chez nous.

Enfin, rappelons que l’évolution démographique entraîne une pénurie de personnel et donc de
financement pour les assurances sociales.

Appliquer la limite de 0,2 % à l’accroissement de la population résidante permanente nécessiterait un
contingentement strict. Dans la foire d’empoigne qui s’ensuivrait pour la répartition des ressources, le
commerce et l’agriculture seraient les grands perdants, les soins médicaux et les soins aux personnes
âgées ayant à coup sûr la priorité. L’agriculture à elle seule fait appel chaque année à 30 000 travailleurs
étrangers afin de garantir 60 % de l’approvisionnement de notre population.

Conclusion :
Le recrutement de travailleurs étrangers sera en réalité réglementé par une foire d’empoigne intense
pour la répartition des forces de travail disponibles.
L’économie suisse sera paralysée.
Le commerce et l’agriculture en feront les frais.
La production de biens par les PME et l’agriculture partira à l’étranger et notre pays sera approvisionné
par des camions depuis ces sites.
La création de valeur diminuera, la facture sociale augmentera.

Nous ne voulons pas prendre ce risque et disons NON à l’initiative Ecopop !
Marianne Streiff, Conseillère nationale PEV, canton de Berne
Établir un lien avec l’aide au développement est trompeur
Conférence de presse du 20.10.2014                                          (seul le texte prononcé fait foi)

L’idée des initiants d’associer la préservation des ressources naturelles à la contraception dans les pays
en développement est des plus discutables. En cas d’acceptation de l’initiative, il serait inscrit dans notre
Constitution fédérale que d’autres pays doivent réduire leur taux de natalité afin que nous puissions
continuer d’exploiter nos ressources naturelles avec la même intensité. Soyons honnêtes :
accepterions-nous qu’un pays d’Amérique latine inscrive dans sa Constitution que la Suisse doit avoir
moins d’enfants ?

De plus, l’établissement d’un lien avec l’aide au développement crée une solution trompeuse. L’afflux
de personnes des pays du sud vers l’Europe n’est pas provoqué par une croissance démographique
excessive, mais parce qu’il leur manque tout ou partie de ce dont ils ont besoin.
Ce qu’il faut combattre, en revanche, ce sont les vraies causes de ces taux de natalité élevés, en
l’occurrence la pauvreté et le faible niveau de formation – en particulier parmi les femmes.

Diminuer la pauvreté pour réduire les naissances

La pauvreté n’a rien à voir avec l’absence de moyens de contraception. Les personnes n’ont pas de
formation et ne peuvent pas compter sur un système social qui fonctionne. De plus, la mortalité infantile
reste élevée en raison de connaissances insuffisantes en matière d’hygiène. Or les enfants sont le seul
moyen d’assurer sa propre subsistance. Ils constituent de la main-d’œuvre et apportent du soutien
pendant les vieux jours. Avoir beaucoup d’enfants est donc une stratégie de survie. Les moyens de
contraception sont judicieux seulement une fois que d’autres problèmes sont résolus. En tant que
présidente d’une organisation suisse humanitaire et d’aide au développement qui collabore avec des
organisations partenaires locales dans des pays du sud pour soutenir et promouvoir des personnes
défavorisées par la formation, des soins de santé élémentaires et un soutien au revenu, je sais de quoi
je parle.

La formation apporte beaucoup plus que des préservatifs

Plus les jeunes femmes d’un pays restent longtemps sur les bancs de l’école en moyenne, plus le taux
de natalité est faible. L’aide suisse au développement investit actuellement dans de nombreux projets
de formation dans des pays pauvres. Ecopop demande une réorientation de cette aide en faveur des
moyens de contraception.

Une formation solide protège les femmes d’un mariage précoce et amène également revenu,
reconnaissance et sécurité. C’est le seul moyen d’améliorer durablement la position des femmes et de
leur permettre de prendre en main la planification de leur avenir et de leur famille.

200 millions pour des interventions néocolonialistes ?

Ecopop demande que 10 % du budget suisse consacré à l’aide au développement soit investi dans des
mesures de planification familiale volontaire. Les budgets de la Direction du développement et de la
coopération (DDC) et du Secrétariat d’État à l’économie (Seco) consacrés à ce domaine totalisent 2,05
milliards de francs par an. En cas d’acceptation de l’initiative Ecopop, il faudrait donc réserver plus de
200 millions de francs par an à la distribution de préservatifs et de cours d’éducation sexuelle. Essayer
de ralentir la croissance démographique mondiale de cette manière témoigne d’une vision à courte vue.
Cette approche à la fois arrogante et colonialiste est erronée. Toutes les organisations d’aide au
développement, sans exception, s’opposent fermement à l’initiative.

Pour toutes ces raisons : Non à l’initiative Ecopop !
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