CONTRIBUTION DU DILCRAH AU RAPPORT 2018 DE LA CNCDH SUR LA LUTTE CONTRE LE RACISME
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RAPPORT 2018 SUR LA LUTTE CONTRE LE RACISME, L’ANTISEMITISME ET LA XENOPHOBIE - CONTRIBUTION DU DILCRAH CONTRIBUTION DU DILCRAH AU RAPPORT 2018 DE LA CNCDH SUR LA LUTTE CONTRE LE RACISME Dans le cadre du Rapport 2018 sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie de la CNCDH, je vous prie de bien vouloir trouver ci-après les éléments sollicités par votre courrier du 6 juillet 2018. Sur le plan des principes, la DILCRAH combat toutes les formes de racisme et d’antisémitisme, quelles qu’en soient les manifestations. Elle considère que la lutte contre les extrémismes identitaires, dont les propos et actions xénophobes remettent en cause les valeurs de la République, fait partie intégrante de son travail. PLAN NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE RACISME ET L’ANTISEMITISME 2018- 2020. Le Premier ministre a lancé le 19 mars 2018 le plan national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme 2018-2020 depuis le Palais de la Porte Dorée à Paris. Ce plan, dont le pilotage est assuré par la DILCRAH, fait intervenir la quasi-totalité des ministères. Il a été construit à l’issue d’un intense travail de concertation avec les associations de lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur la base des évaluations rendues par la CNCDH ainsi que par une mission conjointe IGA-IGAENR. Les recommandations dites prioritaires dans le rapport 2017 de la CNCDH notamment, ont été bien intégrées. Pour le mettre en œuvre la DILCRAH dispose d’outils de politiques publiques qui lui sont propres (6,2 millions d’euros dont 4,2 millions d’euros de crédits d’intervention au niveau national et 2 millions d’euros pour l’appel à projets locaux), ainsi, et surtout que sa capacité à mobiliser les autres ministères. Le déploiement du plan est, à la fin de l’année 2018, largement engagé. Le contexte reste toutefois marqué par une très forte progression des actes antisémites (+69% sur le 1er semestre 2018) qui contraste avec la stabilisation voire le recul des actes racistes ou anti- musulmans. 1. La lutte contre la haine sur les réseaux sociaux et internet La lutte contre la haine sur Internet et sur les réseaux sociaux constitue la première priorité du plan. Elle répond à un constat unanimement partagé avec les associations antiracistes d’une très forte progression des messages de haine en ligne. Un rapport, commandé par le Président de la République et mentionné par le Plan national, a été remis le 20 septembre 2018 au Premier ministre par Laetitia Avia, Karim Amellal et Gil Taieb. Il recommande une plus forte régulation des réseaux sociaux et préconise de s’inspirer de la loi allemande en vigueur depuis 2017 qui impose aux opérateurs des délais sévères (24h ou 48h) pour retirer les contenus illicites. Faute d’obtempérer, les contrevenants s’exposent à une sanction financière pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros d’amende. La réflexion se poursuit actuellement dans le cadre des états généraux de l’Internet, pilotés par le secrétaire d’Etat 1
RAPPORT 2018 SUR LA LUTTE CONTRE LE RACISME, L’ANTISEMITISME ET LA XENOPHOBIE - CONTRIBUTION DU DILCRAH Mounir Mahjoubi, sur la façon d’importer dans notre cadre juridique national un appareil législatif contraignant et ambitieux. Des contacts réguliers sont organisés avec les hauts fonctionnaires allemands chargés de l’application de cette loi (rencontre entre le DILCRAH, Frédéric Potier et le Ministre allemand Gert Billen le 1er juin 2018). Lors de son discours du 12 novembre 2018 au forum de la Gouvernance d’Internet, le Président de la République a insisté sur sa volonté de légiférer sur le sujet : « Les très grandes plateformes, qui à la fois organisent et analysent les contenus pour leur exploitation publicitaire, ne peut pas être exonérées de toute responsabilité. Je l’ai déjà dit : quand il y a des contenus haineux, je souhaite qu’il y ait une responsabilité de ces plateformes. […] quand il s’agit de contenus racistes ou antisémites, il y avoir une responsabilité et on doit pouvoir légiférer ». Cette adaptation de la législation a d’ailleurs été amorcée par le projet de loi pour la réforme de la Justice, défendu par Madame Nicole Belloubet, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, qui prévoit l’extension de l’enquête sous pseudonyme aux infractions racistes et antisémites (possibilité jusqu’alors réservée aux enquêtes en matière de terrorisme et de pédopornographie). Parallèlement aux travaux engagés en vue de la révision de la loi pour la confiance dans l’économie numérique – LCEN – du 21 juin 2004, la DILCRAH a renforcé les soutiens financiers octroyés (environ 200 000 euros) à plusieurs associations spécialisées dans la lutte contre la haine en ligne et dans le développement de l’esprit critique (Respect Zone, E- enfance, Conspiracy watch, Civic Fab, Génération numérique). Le Délégué a notamment participé le 5 novembre 2018 au lancement de l’initiative « Complots rigolos » de Génération numérique au lycée Jean Monnet de Franconville (95). La DILCRAH participera également au Hackathon sur les identités plurielles organisé par l’association Artemis (qui dépend du groupe SOS) le 30 novembre prochain. Ces actions sont complémentaires du nécessaire développement de l’éducation aux médias rappelé par la recommandation prioritaire n°V de la CNCDH. Enfin, il convient de noter que conformément aux engagements du plan national, la cellule de PHAROS chargée des discours de haine sur Internet a été renforcée au cours de l’été 2018. 2. L’Education, l’enseignement supérieur et la recherche Pour lutter contre les obscurantismes l’éducation joue un rôle majeur. Le Plan prolonge les mesures engagées par le plan 2015-2018 en matière de production de ressources à destination des enseignants et futurs enseignants, de formation – notamment dans les ESPE – et de développement des partenariats avec les associations d’éducation aux droits de l’homme et de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, ainsi qu’avec les institutions culturelles et les lieux d’histoire et de mémoire. Ainsi, conformément au plan national, la DILCRAH a sanctuarisé une enveloppe de 1,490 millions d’euros pour soutenir les projets des lieux de mémoire et d’histoire en matière de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. La DILCRAH s’est efforcée d’élargir le champ de ses partenariats avec des lieux de mémoire. Une convention a été signée le 10 septembre 2018 pour la création d’un Musée à Dreyfus à Médan dans les Yvelines (150 000€ sur 2 ans). De même, une convention cadre a été signée avec Mémorial ACTE à Point-à-Pitre en Guadeloupe avec de favoriser l’accès des jeunes ultramarins et hexagonaux à l’histoire et la mémoire de l’esclavage. 2
RAPPORT 2018 SUR LA LUTTE CONTRE LE RACISME, L’ANTISEMITISME ET LA XENOPHOBIE - CONTRIBUTION DU DILCRAH Le plan, prévoit également des mesures nouvelles, visant notamment à améliorer la réactivité de l’institution scolaire et des établissements d’enseignement supérieur aux incidents racistes et antisémites d’une part, et à développer la recherche d’autre part. Est notamment créée une équipe nationale « racisme antisémitisme », sur le modèle de l’équipe nationale « laïcité et faits religieux » (annonce faite aux recteurs par le Ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer, le 11 octobre 2018). Cette équipe sera co-pilotée par la DILCRAH, et sera en charge de la mise en œuvre des principes, de la veille et de l’appui aux différents acteurs en académies. Les équipes académiques « laïcité et faits religieux » voient ainsi leurs compétences étendues aux questions de racisme et d’antisémitisme, et seront à ce titre chargées de former les personnels, de leur apporter un soutien concret et de répondre aux incidents. Par ailleurs, la création du prix national Ilan Halimi, lancé par la Ministre de la Culture le 1 er octobre 2018, permettra de récompenser des projets collectifs réalisés par des jeunes de moins de 25 ans visant à faire reculer les préjugés racistes et antisémites. Il sera remis par le Premier ministre Edouard Philippe le 12 février 2019 à Matignon. Dans l’enseignement supérieur, le réseau des référents racisme et antisémitisme, créé par le précédent plan sous l’égide de la Conférence des présidents d’université, du Ministère de l’enseignement supérieur et de la DILCRAH, est en cours de renforcement pour pouvoir mieux agir et réagir dans un contexte marqué par la recrudescence des actes antisémites dans les établissements supérieurs (cf. encadré). Des regroupements et journées de formation juridiques et thématiques sont organisés périodiquement : la dernière a eu lieu 5 juin 2018, en présence de Mme la Ministre Frédérique Vidal, la prochaine se déroulera le 12 décembre. Ces formations seront complétées par la mise à disposition des référents de ressources pour se former et réagir. Actes antisémites récents dans les universités 28 mars 2018, saccage du local de l’Union des Etudiants Juifs de France (UEJF) à Tolbiac : dans le cadre du blocage du site universitaires Pierre Mendes-France (Tolbiac) de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, le local de l’UEJF est saccagé et recouvert d’inscriptions antisémites et antisionistes telles que « local sioniste raciste anti-goy », « A mort Israël » ou encore «Palestine vaincra ». L’université et l’UEJF ont porté plainte. 3 septembre 2018, inscription de tags contre le Président de l’Université Grenoble-Alpes : lors de la rentrée universitaire, plusieurs tags sont inscrits sur les murs de l’Université Grenoble-Alpes dont un mentionnant : « M. Levy, la rentrée ça gaze(ra) ? ». Le Président de l’Université Patrick Levy porte plainte pour dégradation sans mentionner le caractère antisémite. 12 octobre 2018, découverte de tags antisémites à HEC : dans une salle de classe, des croix gammées, des croix celtiques et les mots « Juden » sont retrouvé. L’école a annoncé qu’elle allait porter plainte. 17 octobre 2018, découverte de croix gammées à Paris II-Assas : dans les toilettes du centre Vaugirard de l’Université Paris 2 Panthéon Assas, des croix gammées et des sigles symboles de la SS sont inscrites de façon indélébile. La présidence de l’Université condamne ces dégradations sans mentionner l’antisémitisme. 29 octobre 2018, révélation d’un cas de harcèlement antisémite à l’Université Paris 13 Bobigny : pendant plusieurs mois, une étudiante est victime de harcèlement au sein de sa promotion de médecine après avoir dénoncé l’antisémitisme durant l’organisation du week- end d’intégration organisé par le bureau des élèves de l’Université. Parmi les actes, les 3
RAPPORT 2018 SUR LA LUTTE CONTRE LE RACISME, L’ANTISEMITISME ET LA XENOPHOBIE - CONTRIBUTION DU DILCRAH étudiants réalisaient des saluts nazis, ont inventé un jeu (le « freespa », consistant à jouer au frisbee avec une kippa) ainsi qu’une échelle de mesure des juifs selon plusieurs niveaux et ont voulu nommer le week-end d’intégration du nom d’ « Auschwitz », de « nazis contre les juifs » ou du nom de l’étudiante en illustrant l’événement par une photo de juif brûlant dans les flammes. L’étudiante a saisi le Procureur ainsi que la commission de discipline de l’Université. 8 étudiants et 2 professeurs présents lors du week-end d’intégration ont été convoqués. L’étudiante a finalement été contrainte de changer d’établissement. La DILCRAH soutient également des travaux de recherche et encourage sa structuration. Elle poursuit l’accompagnement de grandes enquêtes qui permettront une meilleur connaissance des phénomènes racistes et antisémites et notamment l’étude ReDiSCo menée par l’équipe de Françoise Lanthaume à l’université Lyon 2 ainsi que l’enquête TEO 2, qui a bénéficié d’un premier soutien financier de la part de la DILCRAH à hauteur de 75 000 euros. La DILCRAH relaie auprès des différents ministères les sollicitations des chercheurs en faveur de cette enquête majeure, conformément à la recommandation prioritaire n°III de la CNCDH. Elle soutient également le programme « recherche et formation contre le racisme et l’antisémitisme » abrité par l’IHTP et contribue à la réalisation d’une plateforme « racisme et antisémitisme » en cours d’élaboration dans un établissement de recherche. La DILCRAH finance également, conformément au Plan, deux contrats doctoraux de trois ans destinés à des travaux consacrés à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. Le Jury de sélection a été constitué par le conseil scientifique de la DILCRAH. Cet exercice a permis de confirmer la nécessité d’élargir le conseil scientifique, notamment à des chercheurs compétents dans le domaine de la lutte contre la haine anti- LGBT. Le conseil renouvelé sera ainsi installé au début de l’année 2019. 3. Volet régalien La mise en œuvre du volet régalien du Plan repose notamment sur un changement d’échelle dans la formation des agents publics. Un réseau de policiers, gendarmes et magistrats (soit 120 personnes environ) spécialement formé a été lancé à titre expérimental à Aix-Marseille en partenariat avec le Camp des Milles. Une première journée de formation s’est déroulée le 28 septembre. Elle sera suivie d’au moins deux autres journées de formation. L’objectif est de bien former pour mieux accueillir les victimes, réceptionner les plaintes, favoriser les investigations et augmenter le nombre de condamnations. Plus largement, la DILCRAH intervient désormais dans l’ensemble des écoles de Police et de Gendarmerie et a été à l’origine de la création de sessions spécifiques pour les commissaires de Police et les officiers de Gendarmerie. Une convention de partenariat a ainsi été signée entre la Maison d’Izieu et l’Ecole Nationale supérieure de Police de Saint-Cyr Mont d’Or d’une part ; et entre le Mémorial de la Shoah et l’Ecole des officiers de Gendarmerie Nationale de Melun d’autre part. Ces actions de formation permettent notamment de former les référents racisme, antisémitisme et discriminations présents dans chaque direction départementale de sécurité publique et groupement de gendarmerie. Ces mesures s’inspirent des recommandations prioritaires n°I et IV de la CNCDH. Afin de faciliter les dépôts de plainte, la pré-plainte en ligne a été étendue par le décret n° 2018-388 du 24 mai 2018 au champ des discriminations et aux infractions de provocation à la discrimination, diffamation et injure racistes. Enfin, le développement des partenariats entre les tribunaux, les cours d’appels et les lieux de mémoire afin de développer la pratique des stages de citoyenneté ont fait l’objet d’une dépêche du Ministère de la Justice en date du 7 novembre 2018. 4
RAPPORT 2018 SUR LA LUTTE CONTRE LE RACISME, L’ANTISEMITISME ET LA XENOPHOBIE - CONTRIBUTION DU DILCRAH 4. Nouveaux champs de mobilisation Sur la base des expérimentations réussies à Vaulx-en-Velin et à Vitrolles, le plan national prévoit la signature de 50 contrats territoriaux pour lutter contre le « racisme, l’antisémitisme et les discriminations » avec des collectivités territoriales. Les discussions sont avancées avec plusieurs villes (Toulouse, Grenoble, Sarcelles, Nice) et pourraient aboutir au début de l’année 2019. S’agissant du sport, la Ministre des sports a lancé une campagne de sensibilisation du grand public en mars 2018 intitulée « Ex Aequo – l’égalité est parfois une victoire ». Cette campagne a largement été relayée dans les médias publics et a fait intervenir des ambassadeurs prestigieux, comme Antoine Griezmann. Par ailleurs, des partenariats ont été noués avec plusieurs fédérations sportives (FFHB, FFB, UNSS). Le guide juridique sur la prévention et la lutte contre les incivilités, les violences et les discriminations dans le sport a été mis à jour. Enfin, concernant l’action internationale, la DILCRAH relaiera et appuiera les initiatives prises dans le cadre du 70e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme le 10 décembre 2018. ELEMENTS D’INFORMATION SUR LA CONDUITE DE LA POLITIQUE PUBLIQUE DE LUTTE CONTRE LE RACISME ET L’ANTISEMITISME. CORA et appels à projet Présidés par les Préfets, les comités opérationnels de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (CORA) constituent des outils privilégiés de partage d’informations et de hiérarchisation des actions de politiques publiques. Il est important de rappeler que la composition des CORA n’est pas déterminée au niveau national et qu’elle est laissée à l’appréciation du Préfet afin de tenir compte du paysage associatif et des enjeux spécifiques de son département. A cet égard, il convient de souligner que certains départements ont, de leur propre initiative, intégré la dimension de la lutte contre la haine anti-LGBT aux travaux de leurs CORA. La DILCRAH est favorable à cette évolution qui permet de mieux articuler l’échelon national et local. L’action des CORA est à relier à la mise en œuvre des appels à projets lancés par la DILCRAH. Les deux appels à projets déconcentrés pilotés par les préfets de département ont permis de soutenir 778 projets pour 2 133 276 €, soit dans le détail : - Lutte contre le racisme et antisémitisme : 560 projets subventionnés dans 90 départements pour 1 661 376 € ; - Lutte contre la haine anti-LGBT : 218 projets subventionnés dans 82 départements pour 471 900 €. Pour l’année 2019, dans un souci de rationalisation et afin de permettre le soutien à des projets transversaux, il a été décidé de fusionner les calendriers des appels à projets « Mobilisé contre le racisme et l’antisémitisme » et « Mobilisés contre la haine et les discriminations anti-LGBT ». Cet ajustement devrait correspondre aux attentes de la recommandation prioritaire n°II de la CNCDH. 5
RAPPORT 2018 SUR LA LUTTE CONTRE LE RACISME, L’ANTISEMITISME ET LA XENOPHOBIE - CONTRIBUTION DU DILCRAH Outre-mer Les outre-mer connaissent des situations très contrastées et supposeraient de longues analyses qui dépassent largement le cadre de cette note. En résumé, on peut rappeler le souci de la DILCRAH de faire en sorte que l’ensemble des outils de politique publique qui ont été développés (CORA, appels à projets, réunion de correspondants, actions de formation…etc) soient pleinement opérationnels dans les outre-mer. La déléguée adjointe s’est rendu en mission en Guadeloupe en novembre 2018 dans le cadre du Festival des Droits de l’Homme de Point-à-Pitre, ce qui a permis de signer une convention de partenariat avec le Mémorial ACTE et de travailler avec le tissu associatif local. Le Délégué se rendra en Martinique en février 2019 dans le même esprit. La DILCRAH est par ailleurs le principal financeur du concours « La Flamme de l’égalité » dont la Ligue de l’enseignement est l’opérateur sous la supervision scientifique du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE). PERSPECTIVES POUR L’ANNEE 2019. Pour l’année 2019 la DILCRAH se fixe pour objectif de déployer l’intégralité des actions du plan national de lutte 2018-2020. S’agissant du soutien à la vie associative, la signature de conventions d’objectifs triennales pourrait permettre de sécuriser les actions engagées sur le terrain et d’apporter plus de sérénité dans la construction budgétaire des projets. Concernant spécifiquement les outre-mer, un partenariat avec le Centre Tjibaou de Nouméa est à l’étude autour de l’exposition « Zoo Humains » qui a été présentée en Guadeloupe. Une action de lutte contre les discriminations envers les ultramarins résidant dans l’hexagone est en cours de construction avec les ministères des outre-mer et du logement et la Délégation interministérielle à l’égalité des chances des Français d’outre-mer dirigée par Jean-Marc Mormeck. BILAN DE L’ACTION DES POUVOIRS PUBLICS EN MATIERE DE LUTTE CONTRE LA HAINE ANTI-LGBT. Un bilan synthétique à mi-parcours du plan national de lutte contre la haine et les discriminations LGBT a été publié par la DILCRAH en octobre 2018. Il est joint à la présente note. https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2018/10/bilan_a_mi- etape_de_la_mise_en_oeuvre_du_plan_de_mobilisation_contre_la_haine_et_les_discrimina tions_anti-lgbt.pdf Frédéric POTIER 6
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