Coran et savoir scientifique fondamental - Abderrahim Ayadi - Publibook
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Abderrahim Ayadi Coran et savoir scientifique fondamental Le Coran examiné à la lumière des connaissances scientifiques les plus récentes (physique relativiste, astrophysique, géologie, chronobiologie, nursing…) Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0113441.000.R.P.2009.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2009
« Il y a plus d’un millénaire, Ptolémée a mis en place un système du monde qui a duré jusqu’au XVIIe siècle, renversé alors par celui de Newton, qui a duré jusqu’à être remplacé il y a peu par celui d’Einstein, ici présent, dont je ne me hasarderais pas à essayer à prédire ce qu’il durera. » George Bernard Shaw
Pour Mahmoud Bouagina
Introduction Les révélations du Coran se rapportent aux « créations de Dieu » et portent, entre autres, sur des objets du monde matériel et sur des phénomènes régissant celui-ci ; mais ces objets et ces phénomènes relèvent également de diffé- rentes disciplines scientifiques. D’autre part, le Coran remonte aux premières décennies du VIIe siècle ; c’est une période relativement lointaine où dominait, au niveau de l’esprit humain, la pensée théologique (même pas encore la pensée métaphysique). On s’attend logiquement à ce que le contenu du Coran, dans sa partie qui peut être confrontée au savoir scientifique moderne, se révèle « dé- modé », dépassé et contredit par ce savoir. En effet, à l’ancienneté de la période de révélation s’ajoute l’évolution fulgurante qu’a connue le savoir humain (et scientifique en particulier) depuis la Renaissance. L’histoire de l’évolution des sciences et des théories nous apprend que l’œuvre d’un être humain quel que soit son génie, finit un jour inéluctablement par révéler une défaillance : un phénomène est alors constaté et la théorie en question n’arrive pas à l’expliquer. Et c’est d’ailleurs en surmontant cette défaillance que le savoir scientifique progresse. George Bernard Shaw a dit : « Il y a plus d’un millénaire Ptolémée a mis en place un système du monde qui a duré jusqu’au XVIIe siècle, renversé alors par celui de Newton, qui a duré jusqu’a être remplacé il y a peu par celui d’Einstein, ici présent, dont je ne me hasarderais pas à essayer à prédire ce qu’il durera. » Toujours à ce sujet, nous citons les exemples suivants : 11
- dans l’Antiquité, la physique aristotélicienne était un produit de la pensée théologique. Aristote était contre l’utilisation des mathématiques en physique. Dans cette physique aristotélicienne, l’homme pro- jette spontanément et inconsciemment sa propre psychologie sur la nature. La gravitation est expli- quée par le fait que le monde a un centre. Les corps tendent vers le repos : ils se rapprochent du centre et cessent tout mouvement. La Terre est le centre du monde. D’ailleurs, la physique moderne est née le jour où Kepler, Galilée et Newton ont eu l’initiative d’utiliser les mathématiques pour la connaissance de l’univers ; le nom de l’ouvrage de Newton en dit long à ce sujet et annonce cette révolution : Princi- pes mathématiques de la philosophie naturelle, c’est-à-dire de la physique ; - selon Copernic, le Soleil est le centre du monde ; - pour la physique classique, plus spécialement avec Newton, deux défaillances ont été constatées : . la loi galiléenne d’addition des vitesses a été invalidée par le dispositif de Michelson et Morley : c’est le point de départ de la révolu- tion einsteinienne ; . la loi d’attraction universelle suppose que les forces d’attraction s’exercent et sont transmi- ses de façon instantanée ; ce qui sera considéré comme inconcevable par Einstein, car rien ne peut être transmis à une vitesse dépassant la vitesse de la lumière (même pas les forces). - pour la nature de la lumière : La théorie corpusculaire de la lumière de Newton n’a pas pu expliquer le phénomène des franges ; Young et Fresnel arrivent à expliquer ce phéno- 12
mène (et calculent les franges). Mais cette fois-ci, c’est dans le cadre d’une nouvelle théorie de la lu- mière : la théorie ondulatoire. Cependant, cette nouvelle théorie n’a pas pu à son tour expliquer le rayonnement des corps noirs, d’où la théorie du photon ; - d’après Einstein, l’univers est statique, homogène et stationnaire. Mais, en appliquant sa théorie de la relativité générale, les termes de ses équations ont révélé à Einstein un univers dynamique, en expan- sion ou en contraction. Mais lui était convaincu et même persuadé que l’état de l’univers était stati- que. Aussi la seule façon pour qu’il n’entre pas en collision et qu’il « ne nous tombe pas sur la tête » est d’introduire une anti-gravité ; il a alors introduit sa fameuse constante cosmologique dans le but d’annuler les termes en faveur de l’expansion ou de la contraction. Ce qui s’avéra être « une grande bourde » de sa part ; - le rayonnement des micro-ondes du fond du ciel : les scientifiques croyaient que le rayonnement des micro-ondes du fond du ciel à 300 000 ans après le Big Bang était uniforme. Mais les données recueil- lies par le satellite Cobe ont montré le contraire. Elles ont curieusement confirmé une description donnée par le Coran à ce sujet. Dans la logique de ce qui vient d’être cité, il est tout à fait légitime de se poser la question suivante : les révéla- tions du Coran sont-elles aussi affectées par le temps et en particulier par l’évolution du savoir scientifique ? Cet essai abordera des découvertes scientifiques fon- damentales, y compris des découvertes très récentes ; il décrira le cheminement du travail scientifique laborieux mené par des générations successives d’imminents sa- 13
vants, qui a abouti à ces découvertes ; parmi ces savants et fondateurs du savoir scientifique, citons Galilée, Newton, Einstein, Rosen, Wegener, Hubble, Arthur Holms, Kurt Godel, Young, Fresnel, Arago, Hippolite Fizeau, Léon Faucolt… Puis, à chaque fois, les révélations du Coran seront confrontées à ces découvertes scientifiques. Les thèmes abordés et les sujets de la confrontation seront : - la notion du temps dans la relativité restreinte et la constante universelle qu’est la vitesse de la lu- mière ; - la relativité générale et le voyage dans le temps ; - l’univers : expansion ; aspect à 300 000 ans d’âge ; anti-gravité ; notre système solaire ; origine, forma- tion et nombre de planètes ; étoiles particulières : pulsars et trous noirs ; devenir de l’univers et ma- tière manquante (matière invisible)… - la tectonique des plaques : dorsales et subduction ; - le Coran et la chronobiologie ; - l’hibernation, les synchroniseurs et la notion de nursing 14
Le Coran et la relativité : le temps, la relativité restreinte, la constante universelle et le Coran Le temps a toujours été un passionnant sujet de débat. On peut distinguer le temps aristotélicien où la cause pré- cède toujours l’effet, le temps chez Newton, qui n’est qu’un paramètre de mouvements et ne peut se définir que par rapport à lui, et le temps de la relativité (restreinte) qui reste variable et dépend toujours du mouvement. Le Coran a-t-il évoqué ce dernier aspect du temps ? La relativité du temps par rapport au mouvement ? Si oui, comme il n’y a pas de relativité (restreinte) sans la cons- tante universelle, qui est la vitesse de la lumière, cette vitesse de la lumière (valeur de grandeur, propriété fon- damentale) a-t-elle été citée, explicitement ou implicitement, dans le Coran ? Ce chapitre ne peut être abordé sans un bref rappel des différentes conceptions du temps, de la lumière et de sa vitesse de propagation dans le vide qui constitue la cons- tante universelle (pilier de la relativité et de la relativité restreinte elle-même). I. Rappels A. Conceptions du temps Depuis le temps où vous avez eu ces lignes sous vos yeux, et que vous avez commencé à les lire, quelques se- 15
condes se sont écoulées. Mais, imperturbable, ce même temps continuera à s’écouler, emportant tout sans retour. Héraclite, affecté par ce changement perpétuel de l’univers et cet écoulement irréversible du temps, affirme : « on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve ». Tout ce qu’on peut faire, c’est mesurer le temps. Celui- ci peut se définir alors comme la période durant laquelle une action (ou un événement) se déroule, ou encore la dimension représentant la succession de ces actions et/ou de ces événements. Le temps chez Newton (ou le temps absolu) s’écoule uniformément à lui-même. Le temps et les dimensions d’un objet sont partout les mêmes : un objet aura des me- sures identiques où qu’il se trouve dans l’univers. Le temps reste chez Newton totalement indépendant de l’espace, et tout se passe comme si une seule et unique horloge donnait l’heure à tout l’univers. Einstein fusionne l’espace et le temps et en fait un être composite : l’espace-temps. L’univers d’Einstein est diffé- rent de celui de Newton. Sa structure est révélée par la trajectoire de la lumière, il est courbe et les rayons de la lumière ne s’y déplacent jamais en ligne droite. Au niveau de cet univers, les objets sont repérés comme on va le voir plus loin par quatre dimensions indissociables : la lon- gueur, la largeur, la hauteur et le temps. Dans cet univers courbe, on peut mesurer un objet, mais il n’existe pas d’étalon de mesure universel, pas de temps universel non plus : chaque lieu a son horloge qui indique son temps à lui. B. La lumière : nature et vitesse B1. Nature de la lumière Pour commencer, la première question qui se pose à nous est : comment définir la lumière ? 16
Pour Newton, la lumière est un flux de particules émis par les corps lumineux ; cependant cette théorie avait un point faible : elle ne pouvait pas expliquer le phénomène des franges. En effet, un objet possédant des bords nets présente en plus de son ombre des franges alternativement brillantes et sombres. Cependant, cette conception de la composition corpusculaire de la lumière va rester en vi- gueur jusqu’au début du XIXe siècle. Young, Fresnel et Arago expliquent alors le phénomène des franges et les calculent dans le cadre d’une nouvelle conception de la lumière : celle-ci n’est pas corpusculaire, c’est une onde. En 1870, Maxwell établit l’origine de la lumière dans les interactions électromagnétiques ; cependant, malgré son immense succès, cette théorie n’a pas pu expliquer à son tour deux phénomènes : - l’effet photoélectrique présenté par certains métaux qui, éclairés par la lumière, émettent un courant électrique ; - le rayonnement des corps noirs. Toutefois, dans une nouvelle conception de la composi- tion de la lumière, Planck et Einstein expliquent ces deux phénomènes. Pour eux, il existe des situations où la lu- mière ne se manifeste pas comme une onde, mais sous forme de « grains » ou quanta lumineux (les photons). Ces photons, à la manière des corpuscules, transportent une énergie (hv), et ont une quantité de mouvement (hv/C)1. De nos jours, nous utilisons cette conception pour dé- crire les transferts quantiques d’énergie et de quantité de mouvements ; quant aux effets de la diffraction, ils sont calculés suivant la théorie ondulatoire. 1 Avec h : constante de Planck, v : fréquence, et C : vitesse de la lu- mière dans le vide. 17
La dernière conception de la composition de la lumière est celle apportée par la mécanique quantique où la lu- mière n’est alors ni onde, ni composée de photons : tantôt, elle apparaît composée de photons, tantôt elle se comporte comme une onde. D’ailleurs, jusqu’à aujourd’hui, per- sonne n’a jamais vu un photon ; et notre savoir actuel ne sait pas nous représenter un photon. B2. La vitesse de la lumière ou constante universelle La physique s’est trouvée, à un certain moment de son évolution, devant deux problèmes : d’une part, le pro- blème de la gravitation qui reste, selon Newton, une force dont l’action s’exerce à distance et de façon instantanée ; et d’autre part, l’obstacle de l’invalidation de la loi gali- léenne de la composition des vitesses par le dispositif de Michelson et Morley (entre 1881 et 1887) : C + (v) = C - (v) = C1. 1 C : vitesse de la lumière ; v : vitesse de rotation de la Terre. 18
Vous pouvez aussi lire