COVID-19 - Ce que nous savons jusqu'à présent sur le port de masques en public - Public Health Ontario
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SYNOPSIS Le 7 avril 2020 COVID-19 – Ce que nous savons jusqu’à présent sur… le port de masques en public Introduction La série de documents « Ce que nous savons jusqu’à présent sur… » vise à donner un aperçu des rapports publiés et non publiés au sujet de nouveaux enjeux liés à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Ces rapports sont trouvés grâce à des recherches régulières dans la documentation publiée et la littérature grise scientifique (p. ex., ProMED, CIDRAP, Johns Hopkins Situation Reports), ainsi que dans les reportages des médias. Il est possible que d’autres renseignements ne soient pas inclus dans le présent document. Comme l’épidémie de COVID-19 évolue rapidement, cette information est à jour à la date de la rédaction des documents. Éléments clés La majorité des études ne démontrent pas d’avantages dans les essais contrôlés randomisés en grappes évaluant l’effet du port de masques par les membres du grand public dans des contextes autres que ceux des soins de santé afin de prévenir l’acquisition d’infections respiratoires virales. Le port du masque en public est possiblement avantageux en tant que mesure de contrôle à la source lorsqu’il est porté par une personne qui présente des symptômes respiratoires, lorsque sa présence dans les lieux publics est inévitable et que la distanciation physique est impossible (p. ex., lors d’un déplacement visant à obtenir des soins médicaux). Le rôle du port d’un masque dans la prévention de la propagation par une personne asymptomatique ou présymptomatique est inconnu, mais théorique. L’efficacité des masques faits maison et en tissu est variable. Plusieurs études ont démontré qu’ils offrent une protection inférieure contre les gouttelettes et les particules d’aérosols par rapport aux masques chirurgicaux et aux respirateurs N95. Si les masques ne sont pas utilisés de manière appropriée, et s’ils ne sont pas associés à une hygiène méticuleuse des mains, il existe un risque théorique d’augmentation du risque d’infection par autocontamination. Le fait de recommander au public de porter des masques médicaux de façon générale pourrait entraîner une grave pénurie supplémentaire de masques nécessaires pour protéger les travailleurs de la santé de première ligne, et les avantages potentiels du port d’un masque sont probablement moins importants que la distanciation physique et l’hygiène des mains. COVID-19 – Ce que nous savons jusqu’à présent sur… le port de masques en public
Contexte L’utilisation de masques par le grand public a été discutée comme un élément possible parmi les différentes stratégies d’atténuation de la pandémie de COVID-19. Des reportages dans les médias des États-Unis et du Canada préconisent que le port de masques par le grand public soit recommandé en fonction des observations des tendances épidémiologiques de la COVID-19 dans les pays où le port du masque en public est une pratique courante.1,2 L’Organisation mondiale de la Santé a révisé ses directives (disponibles en anglais seulement) sur l’utilisation de masques dans le contexte de la COVID-19, en mettant l’accent sur la conservation des masques médicaux pour les travailleurs de la santé, l’importance d’autres mesures de prévention des infections, et en fournissant un cadre aux décideurs lorsqu’ils envisagent des recommandations sur le port de masques en public.3 Les CDC recommandent maintenant que le grand public porte des masques en tissu dans les lieux publics où les mesures de distanciation physique sont difficiles à maintenir.4 L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a publié une déclaration selon laquelle les Canadiennes et Canadiens peuvent utiliser des masques non médicaux en combinaison avec la distanciation physique, l’hygiène des mains et d’autres mesures visant à limiter la transmission du virus de la COVID-19.5 La justification de cette déclaration est l’émergence de données probantes concernant la transmission présymptomatique.6 Le présent document examine les données probantes disponibles concernant le port du masque pour prévenir les infections virales respiratoires dans des contextes autres que ceux des soins de santé, y compris les données probantes concernant les masques faits maison. Données probantes concernant le port d’un masque dans des milieux autres que ceux des soins de santé Plusieurs études ont été réalisées au sujet de l’utilisation de masques médicaux hors du milieu hospitalier. Ces études ont évalué l’efficacité du port du masque par des membres d’une famille et des personnes dans d’autres lieux confinés (p. ex., les résidences universitaires, les avions) afin de se protéger contre l’acquisition d’infections respiratoires. Dans la majorité des études, aucun avantage significatif du port d’un masque n’a été identifié. Les études qui ont démontré un avantage portaient sur des mesures accrues d’hygiène des mains. Aucune étude de haute qualité n’a évalué l’effet du port du masque par de grands groupes de la population dans les lieux publics. Saunders-Hastings et coll. 2017 ont réalisé un examen systématique et une méta-analyse sur l’effet des mesures de protection individuelle sur la transmission de la grippe pandémique. La méta-analyse a révélé que l’hygiène régulière des mains fournissait un effet protecteur significatif contre la transmission virale pandémique, mais que l’effet du port du masque n’était pas statistiquement significatif.7 Aiello et coll. 2012 ont mené un essai clinique randomisé (ECR) par grappes dans des résidences universitaires afin de comparer trois mesures : l’hygiène des mains et le port du masque, le port du masque seul ou le groupe témoin. Ils n’ont constaté aucun effet lors de l’analyse des données primaires du syndrome grippal ou d’infections respiratoires confirmées en laboratoire. Toutefois, un effet significatif sur le syndrome grippal a été observé au cours des semaines trois à six de l’étude concernant l’élément de l’hygiène des mains et du port du masque, mais pas dans le cas du port du masque seul, ce qui indique que l’effet pourrait être attribuable à l’hygiène des mains. COVID-19 – Ce que nous savons jusqu’à présent sur… le port de masques en public 2
Suess et coll. 2012 ont mené un ECR par grappes visant à comparer le port du masque, le port du masque et l’hygiène des mains ou le groupe témoin dans 84 ménages infectés par la grippe pH1N1 au cours des saisons 2009-2010 et 2010-2011. Aucune des deux interventions n’a eu d’effet significatif lors de l’analyse des données primaires. Un effet potentiel a été observé dans le sous-groupe qui a eu recours au port du masque et à l’hygiène des mains dans les 36 heures suivant l’apparition des symptômes du cas index.9 Aiello et coll. 2010 ont mené un ECR par grappes dans des résidences universitaires à l’aide de trois mesures : le port du masque seul, le port du masque et l’hygiène des mains ou aucune intervention. L’analyse ajustée des données primaires a démontré qu’il n’y avait aucune différence significative entre le groupe qui a eu recours au port du masque seul (risque relatif (RR) 0,90, intervalle de confiance (IC) à 95 % : de 0,77 à 1,05) et le groupe qui a eu recours au port du masque et à l’hygiène des mains (RR 0,87, 95 %; IC de 0,73 à 1,02).10 Simmerman et coll. 2011 ont mené un ECR par grappes auprès de familles en Thaïlande pendant la pandémie de grippe H1N1, afin de comparer les mesures que sont l’hygiène des mains, l’hygiène des mains et le port du masque ou le groupe témoin afin de prévenir la transmission de la grippe dans les ménages avec un enfant grippé. Aucune différence n’a été constatée entre les deux groupes d’intervention en ce qui concerne la grippe confirmée en clinique ou en laboratoire. Toutefois, en raison de la pandémie de la grippe H1N1, le port du masque et l’hygiène des mains ont considérablement augmenté chez les participants du groupe témoin pendant la période de l’étude.11 Larson et coll. 2010 ont mené un ECR par grappes auprès de ménages afin de comparer la sensibilisation à la santé, la sensibilisation à la santé et l’hygiène des mains, ou la sensibilisation à la santé, l’hygiène des mains et le port du masque sur l’incidence et la transmission secondaire des infections des voies respiratoires supérieures et de la grippe. On a constaté une diminution significative des infections respiratoires secondaires dans le groupe qui a eu recours à la sensibilisation à la santé, à l’hygiène des mains et au port du masque par rapport à la sensibilisation à la santé seule (ratio des probabilités (RP) 0,82, 95 %; IC de 0,70 à 0,97). Cette étude n’a pas évalué le groupe qui a eu recours au port du masque seul.12 Cowling et coll. 2009 ont mené un ECR par grappes auprès de ménages comptant des patients dont l’infection grippale était confirmée.13 Les ménages (comptant environ trois personnes) ont été randomisés en fonction des mesures suivantes : la sensibilisation à la santé (groupe témoin), l’hygiène des mains, ou l’hygiène des mains et le port du masque. Aucune différence significative sur le plan statistique n’a été constatée entre les trois groupes en ce qui concerne l’infection grippale confirmée en laboratoire ou en clinique. Dans une analyse ultérieure limitée aux personnes qui ont appliqué les mesures dans les 36 heures suivant l’apparition des symptômes du cas index, le port du masque et l’hygiène des mains ont contribué à réduire les infections grippales confirmées en laboratoire (RP 0,33, 95 %; IC de 0,13 à 0,87), mais pas la grippe cliniquement définie. Les auteurs ont conclu que les mesures que sont le port du masque et l’hygiène des mains, lorsqu’elles sont appliquées de façon précoce, peuvent être efficaces à l’égard des contacts familiaux des personnes infectées par la grippe.13 COVID-19 – Ce que nous savons jusqu’à présent sur… le port de masques en public 3
MacIntyre et coll. 2009 ont mené un ECR par grappes concernant le port du masque par les parents après qu’une maladie respiratoire ait été diagnostiquée chez un enfant. Ils ont comparé l’utilisation du masque chirurgical, du respirateur N95 ou le groupe témoin. Aucune différence significative n’a été observée entre les utilisateurs de deux types de masques et le groupe témoin.14 Zhang et coll. 2013 ont mené une étude d’observation visant à évaluer le risque de grippe pH1N1 sur deux vols internationaux, après que plusieurs patients aient été infectés. Ils ont constaté que sur un vol de New York à Hong Kong, il y a eu neuf infections parmi les passagers qui ne portaient pas de masque facial, comparativement à 32 membres asymptomatiques du groupe témoin, dont 15 (47 %) portaient un masque. Le cas index n’a jamais été identifié. Les auteurs ont conclu que le port d’un masque sur ce vol était potentiellement protecteur.15 Il existe vaste documentation sur le port du masque lors des rassemblements de masse (p. ex., le hadj). Barasheed et coll. 2016 ont réalisé un examen systématique de 25 études. Les études étaient hétérogènes et généralement de mauvaise qualité. Cependant, les auteurs ont mis en commun les résultats de 13 études sur le port du masque par 7 652 participants et ils ont constaté un effet protecteur faible, mais significatif, contre les infections respiratoires. (RR 0,89, 95 %; IC de 0,84 à 0,94).16 Port du masque comme mesure de contrôle de la source Les masques ont deux fonctions potentielles. Ils peuvent protéger le porteur du masque contre l’exposition, ou protéger les autres personnes contre l’exposition aux aérosols ou aux gouttelettes respiratoires du porteur du masque, ce que l’on appelle le contrôle de la source. Les études réalisées jusqu’à maintenant ont montré que l’utilisation de masques médicaux peut réduire la quantité d’aérosols de certaines bactéries et virus émis par les personnes qui présentent des symptômes. Une étude a spécifiquement évalué le virus de la COVID-19 et a constaté que ni les masques médicaux ni les masques en coton ne filtraient adéquatement le virus de la COVID-19 des patients symptomatiques.17 L’effet du port du masque par des personnes asymptomatiques ou présymptomatiques, comme mesure de contrôle de la source, n’a pas été étudié. Canini et coll. 2010 ont mené un ECR par grappes consistant à masquer un patient index atteint du syndrome grippal secondaire à domicile. Aucune différence significative n’a été constatée entre le groupe de personnes qui ont porté un masque et le groupe témoin.18 MacIntyre et coll. 2016 ont mené un ECR par grappes auprès de patients masqués atteints du syndrome grippal (n=123) et d’un groupe témoin (n=122) afin d’évaluer le risque de cas secondaires dans le cadre des contacts familiaux.19 Il n’y a pas eu de différences statistiquement significatives dans l’analyse des données primaires de l’intention de traiter. Comme le tiers des membres du groupe témoin portaient un masque, les auteurs ont effectué une analyse conforme au protocole et ont déterminé qu’il y a eu un effet protecteur statistiquement significatif concernant les infections respiratoires cliniques, mais pas dans le cas des infections respiratoires confirmées en laboratoire.19 Stockwell et coll. 2018 ont constaté que le port du masque réduisait considérablement la libération d’aérosols de Pseudomonas aeruginosa lors de la toux par les personnes atteintes de COVID-19 – Ce que nous savons jusqu’à présent sur… le port de masques en public 4
fibrose kystique par rapport à la toux non couverte. Les résultats étaient similaires dans le cas des personnes portant des masques chirurgicaux et des respirateurs N95.20 Milton et coll. 2013 ont examiné des échantillons d’haleine expirés par des personnes présentant des symptômes et infectées par des virus de la grippe saisonnière. Ils ont constaté que le masque réduisait la quantité d’aérosols viraux émis de 3,4 fois dans l’ensemble, allant de 2,8 à 25 fois selon la taille des particules.21 Dharmadhikari et coll. 2012 ont étudié des patients atteints de tuberculose multirésistante et ont démontré que le port du masque chirurgical réduisait considérablement la transmission dans des conditions expérimentales.22 Leung et al. ont étudié le port du masque médical chez 246 personnes symptomatiques atteintes de la grippe et de coronavirus saisonniers. Ils ont constaté une réduction significative du virus grâce au test de réaction en chaîne de la polymérase des gouttelettes et des aérosols chez les 124 personnes choisies au hasard pour porter un masque. Cette étude n’a pas confirmé si la quantité de virus était infectieuse.23 Bae et al. ont évalué l’efficacité des masques chirurgicaux et des masques en coton pour filtrer le virus de la COVID-19. Quatre patients atteints de la COVID-19 ont été invités à porter des masques médicaux et de coton et à tousser à cinq reprises dans une boîte de pétri tenue à 20 cm de leur visage. Ils ont également répété cette opération sans masque. Les charges virales de COVID-19 étaient similaires avec et sans aucun des deux types de masques, à la fois sur la boîte de pétri et à partir de prélèvements de la surface externe des masques. Les auteurs concluent que si des données probantes antérieures semblaient indiquer que les masques pouvaient être efficaces comme mesure de contrôle de la source en ce qui concerne d’autres agents pathogènes, cette petite étude démontre qu’ils ne filtrent pas adéquatement le virus de la COVID-19.17 Masques faits maison et en tissu Compte tenu des difficultés à maintenir l’approvisionnement en équipements de protection individuelle pendant la pandémie de la COVID-19, l’utilisation en public de masques faits maison ou en tissu est un sujet de discussion important. Les CDC ont récemment recommandé l’utilisation de masques en tissu pour le grand public.4 Cependant, l’ASPC suggère que les masques faits maison soient utilisés avec prudence, car leur efficacité est variable.24 Les données probantes suggèrent qu’il y a une variabilité dans l’efficacité des masques en coton et qu’ils sont généralement inférieurs aux masques médicaux. La seule petite étude sur des patients atteints de la COVID-19 a démontré que les masques en coton ne filtraient pas le virus de la COVID-19.17 Ma et coll. 2020 ont mené une expérience, à l’aide d’un virus de la grippe aviaire, afin de comparer l’efficacité des respirateurs N95, des masques chirurgicaux, et des masques faits maison (faits de quatre couches de papier « essuie-tout » et d’une couche de tissu en polyester) afin de bloquer les aérosols. Ils ont constaté que les masques bloquaient respectivement 99,9 %, 97,1 % et 95,1 % des aérosols.25 Davies et coll. 2013 ont révélé, à l’aide d’une étude expérimentale, que les masques fabriqués à partir de t-shirts en coton avaient un facteur d’ajustement médian d’environ 50 % par rapport COVID-19 – Ce que nous savons jusqu’à présent sur… le port de masques en public 5
aux masques chirurgicaux. Les deux masques bloquaient les microorganismes expulsés. Cependant, les masques chirurgicaux étaient trois fois plus efficaces.26 Dato et coll. 2006 ont fabriqué un masque facial à neuf couches (une couche extérieure et huit couches intérieures) à partir d’un t-shirt en coton épais. Ils ont obtenu un facteur d’ajustement maximal de 67 en utilisant des mesures quantitatives (à l’aide d’un testeur d’ajustement de masque Portacount), avec un minimum d’inconfort ou de difficultés à respirer signalés par les trois sujets qui ont participé à ce test. Il est à noter que les respirateurs N95 approuvés par le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH) doivent avoir un facteur d’ajustement de 100.27 Rengasamy et coll. 2010 ont également constaté, dans des conditions expérimentales, que les masques en chiffon et divers tissus étaient beaucoup moins efficaces que les respirateurs N95 pour filtrer les aérosols de différentes tailles.28 La pénétration des aérosols de chlorure de sodium (NaCl) polydispersés (de différentes tailles) et monodispersés (de taille spécifique) a été mesurée avec les méthodes de certification de la respiration des particules du NIOSH, à des vitesses faciales de 5,5 et de 16,5 cm par seconde.1 Le pourcentage de pénétration (rapport entre la concentration en aval et en amont) pour les masques en chiffon et divers tissus variait de 40 à 90 % pour les aérosols polydispersés, alors que les pénétrations de N95 étaient de l’ordre de 0,12 % et de
4,1 à 5,3 pour les masques chirurgicaux et de 66 à 113 pour les respirateurs FFP-2. Une protection marginale a été observée pour tous les types de masques lors des tests visant à mesurer la réduction de la transmission des particules respiratoires expirées.30 Risques associés au port du masque Lorsque les masques ne sont pas utilisés de manière appropriée, il existe un risque théorique d’augmentation du risque d’infection par l’auto-contamination. La surface externe du masque peut être contaminée et le contact avec le visage est une pratique courante. MacIntyre et coll. 2015 ont constaté que les travailleurs de la santé qui portaient des masques en tissu de façon continue présentaient un taux plus élevé de syndrome grippal et d’infections virales respiratoires confirmées en laboratoire par rapport à la pratique courante. Ils ont signalé que des facteurs, comme la rétention d’humidité, la réutilisation des masques en tissu et une mauvaise filtration, peuvent entraîner un risque accru d’infection.29 Kwok et coll. 2015 ont constaté que le toucher du visage est un comportement fréquent dans leur étude d’observation des étudiants en médecine. Le toucher du visage se produit jusqu’à 23 fois par heure, dont près de la moitié par contact avec les muqueuses. La bouche est la plus souvent touchée, suivie du nez, des yeux et d’une combinaison de ces gestes.31 L’étude réalisée par Bae et coll., et mentionnée précédemment, a démontré la contamination par le virus de la COVID-19 des surfaces externes des masques portés par des patients symptomatiques, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’augmentation du risque de transmission si le port du masque n’est pas associé à une hygiène des mains minutieuse.17 COVID-19 – Ce que nous savons jusqu’à présent sur… le port de masques en public 7
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Modèle proposé pour citer le document Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario). « Ce que nous savons jusqu’à présent sur… le port de masques en public ». Toronto, ON. Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2020. Avis de non-responsabilité Santé publique Ontario (SPO) a conçu le présent document. SPO offre des conseils scientifiques et techniques au gouvernement, aux agences de santé publique et aux fournisseurs de soins de santé de l’Ontario. Les travaux de SPO s’appuient sur les meilleures données probantes disponibles au moment de leur publication. L’application et l’utilisation du présent document relèvent de la responsabilité des utilisateurs. SPO n’assume aucune responsabilité relativement aux conséquences de l’application ou de l’utilisation du document par quiconque. Le présent document peut être reproduit sans permission à des fins non commerciales seulement, sous réserve d’une mention appropriée de Santé publique Ontario. Aucun changement ni aucune modification ne peuvent être apportés à ce document sans la permission écrite explicite de Santé publique Ontario. Santé publique Ontario Santé publique Ontario est une société d’État vouée à la protection et à la promotion de la santé de l’ensemble de la population ontarienne, ainsi qu’à la réduction des iniquités en matière de santé. Santé publique Ontario met les connaissances et les renseignements scientifiques les plus pointus du monde entier à la portée des professionnels de la santé publique, des travailleurs de la santé de première ligne et des chercheurs. Pour obtenir plus de renseignements au sujet de SPO, veuillez consulter santepubliqueontario.ca. COVID-19 – Ce que nous savons jusqu’à présent sur… le port de masques en public 11
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