DÉCLARATION DES OSC AFRICAINES SUR LES PRIORITÉS DE LA DÉCLARATION POLITIQUE DE 2021 SUR LE SIDA - ARASA
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DÉCLARATION DES OSC AFRICAINES SUR LES PRIORITÉS DE LA DÉCLARATION POLITIQUE DE 2021 SUR LE SIDA 28 mai 2021, Nous, les organisations de la société civile africaine soussignées dans notre diversité, saluons l'opportunité offerte par la réunion de haut niveau sur le SIDA de 2021 de renforcer la riposte au VIH et de veiller à ce que les engagements mondiaux et nationaux puissent relever de toute urgence les défis sanitaires actuels et futurs, dans un contexte d'affaiblissement des systèmes de santé et des ressources concurrentes pour la santé. Bien qu'il y ait eu des progrès significatifs dans la réduction du nombre d'infections au VIH et de décès liés au SIDA sur le continent par rapport aux dix dernières années, nous notons avec inquiétude que l'Afrique, tout comme le reste du monde, n'a atteint aucun des objectifs de prévention, de diagnostic et de traitement énoncés dans la Déclaration politique de 2016 sur le VIH/SIDA. Les femmes et les filles d'Afrique subsaharienne, les populations clés1 et les jeunes continuent d'être touchés de manière disproportionnée par le VIH et d'importants obstacles sociaux et structurels, notamment l'inégalité entre les sexes, la stigmatisation, la discrimination et l'accès inégal aux services de santé essentiels et à l'éducation, ce qui entrave les progrès vers la réalisation des objectifs mondiaux de lutte contre le VIH pour mettre fin au SIDA en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030. Nous réaffirmons la Stratégie Mondiale de lutte contre le SIDA et saluons le leadership des États membres africains par l'intermédiaire du Conseil de Coordination du Programme de l'ONUSIDA pour contribuer au processus d'élaboration de la stratégie et se rallier à une stratégie globale qui cherche à lutter contre les inégalités multiples et croisées, y compris les inégalités des sexes, l'épidémie du SIDA. 1. 1 Les populations clés comprennent les hommes gais et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les professionnel(le)s du sexe, les personnes transgenres, les personnes qui consomment des drogues et les personnes en milieu fermé/prisonnier.
Alignée sur la Stratégie Mondiale de lutte contre le SIDA, cette déclaration fait écho aux priorités et aux appels à l'action qui ont été lancés par des défenseurs d'autres régions, de divers groupes d'intérêt et sont partagés dans les déclarations faites par la Déclaration de la société civile pour la Réunion de haut niveau sur le SIDA2, les six éléments non négociables de la Communauté internationale des femmes vivant avec le VIH et le SIDA (ICW)3 pour parvenir à l'équité entre les sexes et à la SDSR, et les principales demandes de la Fédération Internationale pour la Planification Familiale, que nous approuvons pleinement. Dans l'ensemble, nous appelons les États membres africains à : • Démontrer une volonté politique de haut niveau et faire preuve de leadership et de responsabilité en soutenant une Déclaration politique 2021 audacieuse, ambitieuse, inclusive et complète ; • Montrer leur engagement à lutter contre les facteurs structurels du VIH et du SIDA qui ont conduit à la lourde charge de morbidité sur le continent et à des progrès inégaux dans la riposte au VIH ; et • Réaffirmer leur engagement envers les droits humains, y compris la promotion de l'égalité entre les sexes et l'autonomisation des femmes et des filles dans leurs diversités, et l'accès universel à la santé et aux droits sexuels et reproductifs. Nos Principales DEMANDES pour la Déclaration politique de 2021 sur le sida Nous appelons au soutien des États membres africains pour une déclaration politique de 2021 qui: • S'aligne pleinement aux buts, objectifs et ambitions énoncés dans la Stratégie mondiale de lutte contre le SIDA. • Fait progresser et défend l'égalité entre les sexes conformément au Programme d'Action de Beijing et au processus d'examen Beijing+25 et promeut l'équité des sexes et s'attaque aux pratiques sociales et culturelles néfastes qui continuent de saper les adolescentes et les jeunes femmes dans l'agence de leur diversité et le contrôle de leur corps et intensifier leur vulnérabilité au VIH. Cela comprend la mise en place d'un environnement juridique et politique renforcé où les lois et les politiques traitent de la violence sexiste et favorisent l'accès des adolescentes et des jeunes femmes dans leur diversité à la santé et aux droits sexuels et 2. 2 https://gnpplus.net/resource/civil-society-declaration-for-the-united-nations-general-assembly-2021-high-level-meeting-on-hiv-aids/ 3. 3https://www.wlhiv.org/news-1?fbclid=IwAR18U7lD_ti7l11qKbH0hQK5e1__5LUMRmTV8lxrs1PoM8OUczXRULeD2JA
reproductifs, y compris des services adaptés aux jeunes sans coercition, restrictions d'âge, ou l'obligation d'être accompagné de tuteurs masculins. • S'engage à assurer l'accès universel à la santé et aux droits sexuels et reproductifs conformément aux cadres régionaux tels que le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples relatif aux droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo), le Cadre Politique Continental sur la Santé et les Droits Sexuels et Reproductifs (Plan d'action de Maputo) et la Déclaration d'Addis-Abeba sur la Population et le Développement en Afrique au-delà de 2014. • Nomme chacune des populations clés qui sont touchées de manière disproportionnée par le VIH en Afrique: les professionnels du sexe, les homosexuels, les bisexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, les personnes transgenres, les personnes qui consomment des drogues et les personnes en prison, ainsi que les personnes à risque de contracter le VIH parce qu'elles sont en situation de vulnérabilité: les femmes, les enfants et les adolescents, en particulier les adolescentes et les jeunes femmes dans toute leur diversité, ainsi que les peuples autochtones, les personnes handicapées et les migrants, en particulier ceux qui ont un statut migratoire irrégulier, et les personnes dans les zones de conflit et les contextes humanitaires. • S'engage à fournir des informations et des services complets de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents et les jeunes dans toute leur diversité, conformément aux engagements politiques tels que l'Engagement ministériel de l'Afrique Orientale et Australe et la déclaration finale du 37e Comité Africain d'Experts sur les Droits et Bien-être de l'Enfant. • S'engage à respecter, protéger et réaliser les droits de l'homme pour tous, y compris le droit à la santé et réaffirme que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, ainsi que les droits et les besoins des personnes dans toute leur diversité, qu'elles vivent avec, à risque ou affectés par le VIH. • Reconnaît et affirme le rôle essentiel des ripostes dirigées par la communauté et basées sur la communauté visant à lutter contre VIH et promeut des partenariats solides et ciblés, une collaboration multisectorielle, des approches interculturelles et un alignement entre toutes les parties prenantes de la riposte au SIDA. • S'engage à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination et à garantir que d'ici 2025, moins de 10 % des personnes vivant avec le VIH et les populations clés subissent la stigmatisation et la discrimination, notamment en supprimant les lois qui criminalisent les personnes vivant avec le VIH et les populations clés et renforcent la stigmatisation et la discrimination. • S'engage à rendre la riposte au VIH efficace et durable en maintenant et en augmentant le financement international et national de la riposte au SIDA à 29 milliards USD par an d'ici 2025, conformément à la Stratégie Mondiale de lutte Contre le SIDA.
• Crée et soutient des mécanismes pour garantir que tous les États membres respectent leurs engagements, grâce au suivi et à l'évaluation, y compris par les communautés, et en veillant à ce que les données soient accessibles au public pour garantir la transparence des dépenses consacrées à la riposte au SIDA par toutes les parties prenantes. Pour de plus amples informations, veiller contacter : Félicita Hikuam Alliance SIDA et Droits pour l'Afrique Australe Courriel : felicita@arasa.info Teresia Otieno Réseau Athéna Courriel: tesnjoki@gmail.com
Signé par : 1. AIDS and Rights Alliance for Southern Africa (Alliance Sida et Droits pour l'Afrique Australe) 2. ATHENA Network (Réseau ATHENA) 3. Centre for Public Health Laws Social Economic Rights and Advocacy(Centre des Lois sur la Santé Publique, Droits Economiques Sociaux et Plaidoyer) 4. Development Agenda for Girls and Women in Africa Network (Programme de Développement pour le Réseau des Filles et des Femmes en Afrique) 5. Global Network for People Living with HIV (GNP+) (Réseau Mondial des Personnes Vivant avec le VIH) 6. Hope for The Addicts Initiative (l’Initiative d’Espoir pour des Toxicomanes) 7. International Planned Parenthood Federation (IPPF) Africa Region (Fédération Internationale pour la Planification Familiale (Région Afrique) 8. Kenya Legal & Ethical Issues Network on HIV and AIDS (KELIN)(Réseau Kenyan des Questions Juridiques et Ethiques sur le VIH et le SIDA (KELIN) 9. Lawyers Alert Kenya (l’Alerte des Avocats du Kenya) 10. Malawi Network of Religious Leaders Living with or Personally Affected by HIV & AIDS (MANRELA+) (Réseau du Malawi des Chefs Religieux Vivant avec ou Personnellement Affectés par le VIH et le SIDA (MANRELA+) 11. MIET Africa (MIET Afrique) 12. Network of Young Key Populations, Ghana (Réseau des Jeunes Populations Clés, Ghana) 13. Pleaders of Children and Elderly People at risk (PEPA) (Défenseurs d'Enfants et de Personnes Agées à Risque (PEPA) 14. Queer Sex Workers Initiative for Refugees (QSWIR) (Initiative des Travailleurs du Sexe Queers pour les Réfugiés (QSWIR) 15. SRHR Africa Trust (La Fiducie pour la SDSR Afrique) 16. Women Excel Trust Zimbabwe 17. Young Health Advocate Ghana (Jeune Avocat en Matière sanitaire au Ghana) 18. The Botswana Network on Ethics, Law and HIV/AIDS (BONELA) (Réseau Botswanais sur l’Ethique, le Droit et le VIH/SIDA (BONELA). 19. Center for Public Health Laws Social Economic Rights and Advocacy (Centre des Lois sur la Santé Publique, Droits Economiques Sociaux et Plaidoyer) 20. International Planned Parenthood Federation (IPPF) Africa Region (Fédération Internationale pour la Planification Familiale (Région Afrique)
21. South African Network of People Who Use Drugs (SANPUD) (Réseau Sud- Africain des Personnes qui Consomment des Drogues (SANPUD) 22. TBHIV Care (Soins TBVIH) 23. Centre for Human Rights Education, Advice and Assistance (CHREAA) Centre d'Education, de Conseil et d'Assistance en matière des Droits de l'Homme (CHREAA) 24. KANCO 25. Health Fonds Trust Zimbabwe (Fonds Zimbabwéen pour la Santé) 26. Zimbabwe Rainbow Community (Communauté Arc-en-ciel du Zimbabwe) 27. The HIV AIDS Support Organisation (HASO) (L'Organisation de Soutien au VIH/SIDA (HASO) 28. Positive Women Together in Action (Femmes Positives Ensemble en Action) 29. Afriyan-Comores 30. The Center for Reproductive Rights (CRR) - Africa Programme (Le Centre pour les Droits Reproductifs (CRR) - Programme Afrique) 31. Zimbabwe Civil Liberties and Drug Network (Réseau des Libertés Civiles et des Drogues du Zimbabwe) 32. Salvage Women Children and Youth from drug abuse (Sauver les Femmes, les Enfants et les Jeunes de la Toxicomanie) 33. Young Christian Students in Lesotho (Jeunes Etudiants Chrétiens au Lesotho) 34. Gender Justice Unit Malawi (Unité de Justice en matière de Genre Malawi) 35. Section 27
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