DANS/ SUR LES PAS DE PIERRE DE COUBERTIN A LAUSANNE

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DANS/ SUR LES PAS DE PIERRE DE COUBERTIN A LAUSANNE
Brochure conçue par Jean-Loup Chappelet

pour le 150e anniversaire de la naissance de Pierre de Coubertin (1er janvier 1863 – 2 septembre 2013) qui
vécut une grande partie de sa vie à Lausanne.

Les photos en couleurs ont été gracieusement fournies par Lausanne Tourisme, ©Régis Colombo, diapo.ch
(sauf buste en pied de Coubertin ©CIO).

Sources historiques: Christian Gillieron, Norbert Müller et famille de Navacelle de Coubertin.

Les numéros de chaque lieu renvoient à la carte de Lausanne en quatrième de couverture

©2013 Comité international Pierre de Coubertin (CIPC)

Case postale 397, CH-1001 Lausanne, Suisse.
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Photos médailles du 150 anniversaire

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« Le bateau d’Evian, en quittant la rive savoyarde, a commencé par s’enfoncer dans la brume de nacre qui
est celle des beaux matins d’été. Mais comme le lac n’est pas large et la brume pas épaisse, bien vite est
apparue la rive vaudoise aux collines accueillantes. Une ville a surgi, allongée au flanc de ses collines dans
un geste d’une nonchalance adorable : Lausanne, ville toute blanche dont les maisons s’étagent joliment
comme pour recevoir les hommages du soleil à son débarquement, ville qui est d’ailleurs parée de verdure
et qu’on dirait en tenue de fête. De la verdure, elle en a aux pieds et sur la tête ; et la Paix semble se

promener dans ses rues.   »
Pierre de Coubertin, L

e Pays vaudois, son âme et son visage, Librairie F. Rouge, Lausanne, 1919.

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1. La gare de Lausanne

Notre périple commence à la gare de Lausanne où Pierre de Coubertin est arrivé pour la première fois sans doute en 1906. C’est en effet cette année-là que
fut ouvert le tunnel du Simplon qui facilite grandement le passage de la France à l’Italie, une destination favorite de Coubertin depuis sa jeunesse. C’est
aussi par Lausanne qu’il découvre le Pays de Vaud, terre de son ami le baron Godefroy de Blonay (voir lieu 3) qui l’invite dans ses châteaux. C’est à cette
époque que Coubertin décrète dans un article de la Revue olympique que la Suisse est la « reine des sports », qu’il commence à découvrir la Romandie et
qu’il songe à y établir un siège permanent pour le mouvement olympique. La gare de Lausanne (qui a été entièrement reconstruite de 1911 à 1916) est
toujours le point d’arrivée de nombreux visiteurs qui visitent la « Capitale olympique », titre attribué par le CIO à Lausanne en 1994. Aujourd’hui, la gare
porte fièrement les anneaux olympiques dessinés par Coubertin en 1913.

(Olympisme p. 625)

                                                                                   (photo à trouver)
Projet d’une Olympie moderne sur les bords du Léman (à Morges) en 1911 par         Ancienne gare de Lausanne au début du vingtième siècle.
les architectes Monod et Laverrière.

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2. Le Palais de Rumine

En mai 1913, Coubertin organise à Lausanne un congrès de psychologie et physiologie sportives d’abord prévu en 1911. Ce congrès, précédé d’une réunion
annuelle du Comité international olympique (CIO), est reconnu comme le 5e Congrès olympique. Il est organisé au Palais de Rumine, alors siège de
l’Université de Lausanne que Coubertin voulait étroitement associer aux travaux. Par cette réunion, il veut aussi mieux faire connaître le CIO à Lausanne,
dans le canton de Vaud et en Suisse pour préparer ses projets futurs. Le Palais de Rumine abrite aujourd’hui la bibliothèque cantonale universitaire et
plusieurs musées desservis par un escalier monumental. L’aula de l’université où se déroula la cérémonie d’ouverture du congrès est aujourd’hui utilisée par
le Grand Conseil (législatif) du canton de Vaud.

Olympism p. 455
(Couper à droite)

                                                                                 p. 294 Durry, Coubertin autographe
Ouverture du Congrès de Lausanne, le 8 mai 1913, dans l’aula du Palais de        Coubertin avec des participants au congrès sur le point de s’embarquer à
Rumine. Coubertin est au centre de l’estrade. On remarque à gauche le plan       Ouchy pour un repas offert par le Conseil d’Etat vaudois au Château de
d’une « Olympie moderne » alors située à Morges (cf. lieu 5).                    Chillon.

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3. L’Hôtel de ville de Lausanne

Au début de la première guerre mondiale, Coubertin décide seul d’établir le siège officiel du CIO à Lausanne. Auparavant, le siège du CIO était au domicile
de Coubertin à Paris. Le 10 avril 1915, le Syndic Paul Maillefer et la Municipalité de Lausanne prend acte de ce transfert à l’issue d’une de ses réunions lors
d’une petite cérémonie en présence de Coubertin et de Blonay, ainsi que de quatre membres du comité d’organisation du congrès de 1913 (cf. lieu 2). Le
procès-verbal de la réunion note que le président du Gouvernement vaudois Ernest Chuard s’est excusé et que le président de la Confédération Giuseppe
Motta a envoyé un télégramme de bienvenue. La salle de la Municipalité utilisée à l’époque l’est encore aujourd’hui, tout comme le reste du bâtiment
même si l’administration communale s’est fortement étendue.

                                     (p.36 livre d’or CIO)                                                                           (Olympisme p. 721)
Coubertin avec son ami le baron Goddefroy de Blonay, membre du CIO en               Procès-verbal de la séance d’accueil du CIO par la Municipalité de Lausanne,
Suisse de 1899 à 1937, qu’il aurait aimé avoir comme successeur.                    le 10 avril 1915.

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4. Le casino de Montbenon

Aussitôt le CIO installé à Lausanne, Coubertin demande à la Municipalité de mettre des locaux à disposition pour son projet d’Institut olympique qu’il
entrevoit comme le prototype d’institutions pour propager le sport et la culture populaires dans les villes. La Municipalité met à disposition des locaux dans
le Casino de Montbenon qui a fait faillite en 1912 et qu’elle a racheté pour les réunions et manifestations des sociétés locales. Les premières conférences
théoriques et leçons de sport ont lieu au printemps 1917 pour des internés militaires français et belges. Mais cet institut ne survit pas à la fin de la grande
guerre. Le Casino abritera encore la réunion annuelle du CIO et le 7e Congrès olympique, en mai-juin 1921, lors duquel les fédérations sportives
internationales s’organisent face au CIO. Aujourd’hui, le Casino abrite un restaurant et la Cinémathèque suisse.

(Sa vie par l’image p. 60)

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Coubertin avec des participants de la session de 1917 de l’Institut      Membres du CIO et du congrès réunis à Lausanne au Casino de Montbenon en juin
olympique de Lausanne sur la terrasse du Casino de Montbenon.            1921. On remarque au centre Coubertin entouré de ses deux successeurs et plus à
                                                                         droite Godefroy de Blonay.

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5. Domaine de Dorigny

Dès 1906, Coubertin pensait à établir un site permanent pour les Jeux olympiques sur les bords du Léman. En 1911, il organise à cet effet un concours
d’architecture qui est remporté par les architectes Monod et Laverrière pour un projet situé à Morges (cf. lieu 2). Il leur fait attribuer la médaille d’or des
premiers concours artistiques olympiques organisés aux Jeux de Stockholm en 1912. En 1918, un nouveau projet est réalisé par Alphonse Laverrière seul
pour le domaine agricole de Dorigny en s’inspirant du précédent. Une souscription publique pour une « cité olympique » est lancée mais sans succès. Le
stade olympique était prévu exactement à l’emplacement du bâtiment « Unithèque » (plus connu sous le nom de « Banane ») de l’Université de Lausanne,
déménagée sur le site en 1970 depuis le Palais de Rumine. Il était prévu qu’un tramway relie l’Olympie moderne au centre-ville, ce qui est le cas aujourd’hui.
Un centre sportif universitaire plus modeste se dresse au bord du lac et toute la rive du Lac jusqu’à Vidy et Ouchy est devenue une zone sportive et de
détente.

                                                                                (Gillieron, p. 79)
Leçons de boxe organisée à Vidy lors de la première session de l’Institut       Projet d’Olympie moderne de 1918 par l’architecte Laverrière sur le site de
olympique de Lausanne (cf. lieu 4)                                              Dorigny.

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6. Villa « Mon-Repos »

En 1922, Coubertin quitte définitivement Paris pour s’installer à Lausanne avec sa femme, sa fille et son fils. L’année suivante, la Municipalité lui prête un
appartement au troisième étage de la villa « Mon-Repos ». Le siège et les archives du CIO sont également installés dans la villa, ainsi qu’un premier Musée
olympique qui restera ouvert jusque dans les années 1960. La baronne de Coubertin vivra dans la villa jusqu’en 1963, plus que centenaire. Ses enfants
handicapés mourront auparavant. Après son retrait de la présidence du CIO en 1925, Coubertin se consacre à impulser une candidature de Lausanne à
l’organisation des Jeux d’été et d’autres projets (cf. lieu 7). Aujourd’hui la villa « Mon-Repos » abrite les salons de réception de la ville et au deuxième et
troisième étages les bureaux de la Solidarité olympique, l’organisme qui redistribue une partie des revenus des Jeux aux comités nationaux olympiques.

(Olympisme p. 724)

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Une des salles du Musée olympique installé à la villa « Mon-Repos » jusque       Coubertin avec sa fille renée dans sa bibliothèque installée à la villa « Mon-
dans les années 1960, en mémoire de Coubertin.                                   Repos ».

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7. Château d’Ouchy

Dès son retrait du CIO, Coubertin fonde l’Union pédagogique universelle. Son siège est à Lausanne et il y organise au Château d’Ouchy, en septembre 1926,
une première conférence sur le rôle pédagogique de la Cité moderne qui proclame pour chaque citoyen le « droit au sport » et le « droit d’accès à la culture
générale ». Malgré la notoriété de Coubertin, cette union est dissoute quatre ans plus tard. D’autres initiatives n’ont guère de succès et Coubertin s’entend
mal avec la nouvelle municipalité « rouge » qui pourtant réalise un impressionnant programme d’installations sportives. Il réside d’ailleurs dans une pension
à Genève, mais si son bureau est toujours à la villa « Mon-Repos ». Aujourd’hui, le Château d’Ouchy, qui date du 19e siècle, est un des très bons hôtels
lausannois tout près du Musée olympique inauguré sur le quai d’Ouchy en 1993.

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Coubertin visite l’usine Ovomaltine à Nyon                                     Coubertin faisant de l’aviron devant le Château d’Ouchy à 72 ans.
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8. Cimetière du Bois-de-Vaux

Coubertin meurt à Genève le 2 septembre 1937 d’une crise cardiaque dans le parc La Grange. Ses funérailles ont lieu à l’église Notre-Dame du Valentin, à
Lausanne, et il est enterré au cimetière du Bois-de-Vaux conçu par Alphonse Laverrière. En 1937, il devient le dixième bourgeois d’honneur de Lausanne,
mais n’a pas l’occasion de recevoir cet honneur avant sa mort. Le cœur de Coubertin repose à Olympie. Aujourd’hui sa tombe est régulièrement fleurie par
des visiteurs olympiques et le cimetière est un magnifique parc tranquille et peu connu.

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(Olympisme p. 582)
Deux ans avant sa mort, Coubertin enregistre en 1935 à Radio Lausanne son    Peu avant sa mort, en 1937, Coubertin est fait bourgeois d’honneur de
message sur les fondations philosophiques de l’Olympisme moderne.            Lausanne.

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Comité international Pierre de Coubertin (CIPC), Case postale 397, CH-1001 Lausanne, Suisse

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