Debate study : expérimenter le débat parlementaire à la façon d'une Lesson study 2018D - Eduscol

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Debate study : expérimenter le débat parlementaire à la façon d'une Lesson study 2018D - Eduscol
Bibliothèque des expérimentations pédagogiques

LYON                                                                                                                              24/09/2018

                                    Debate study : expérimenter le débat parlementaire
                                    à la façon d’une Lesson study 2018D

                                    Lycée général Claude Fauriel
                                    28 AVENUE DE LA LIBERATION , 42007 ST ETIENNE CEDEX 1
                                    Site : http://www.cardie-lyon.org/experimenter-le-debat-parlementaire/
                                    Auteur : Franck Thénard-Duvivier
                                    Mél : Franck.Thenard-Duvivier@ac-lyon.fr

       Un collectif de travail interdisciplinaire associe enseignants (lycées Fauriel, Saint-Paul, de Saint-Just et Blaise-Pascal), une
       conseillère en développement (CARDIE) et deux IA-IPR (histoire géographie, philosophie) qui participent à l’expérimentation
       de débats de type « parlementaire », avec des lycéens et des étudiants de CPGE, afin de de développer et d’évaluer les
       compétences de la continuité Bac-3/Bac+3 (parler en public, argumenter en mobilisant des connaissances, collaborer au sein
       d’une équipe pour convaincre). Menée sur le principe de Lesson Study, cette formation-recherche s'appuie sur des expertises
       partagées. Elle articule des temps d’analyse et de préparation, avec des temps d’observation de mise en œuvre en classe.
       Elle vise à faire progresser le niveau d’expertise de chacun et de soutenir le développement des compétences
       professionnelles des enseignants.

       Plus-value de l'action
       Dynamiser les pratiques pédagogiques en matière de débat en classe en associant des objectifs ambitieux en termes de
       compétences travaillées dans la perspective du Bac-3/Bac+3 et en donnant aux élèves envie de débattre, c’est possible ! Pour
       cela, il faut s’ouvrir à de nouvelles méthodes de débat empruntées aux universités anglo-saxonnes, aux associations
       d’éducation populaire ou encore à la démocratie participative… Du simple exercice d’art oratoire ou d’improvisation théâtrale à
       l’organisation d’un débat complexe, tout est envisageable. Il ne faut pas hésiter à expérimenter, à améliorer avec les élèves et
       à mutualiser avec les enseignants ou les acteurs du monde éducatif.

       Nombre d'élèves et niveau(x) concernés
       Plus de 150 élèves et étudiants répartis dans 4 lycées : 1L / 1S / 1 ES / LS1 (CPGE)

       A l'origine
       La parole est le parent pauvre des programmes scolaires. Or, elle est un marqueur social et un enjeu de société. Débattre est
       un fondement de nos démocraties. Cela nécessite de s’exercer à l’art oratoire et, surtout, de prendre confiance en soi lors des
       prises de parole en public. Cette expérimentation vise à renouveler les pratiques pédagogiques pour libérer la parole et mettre
       en avant le plaisir de débattre ! UN CONTEXTE PORTEUR : les Débats citoyens en Auvergne-Rhône-Alpes, réseau
       inter-académique d’établissements (académies de Lyon et Grenoble), avec le soutien de la Région AURA et de la MGEN,
       permettent des tables rondes publiques et des projets citoyens au sein des lycées. PROMOUVOIR L’ART ORATOIRE ET LE
       DÉBAT. L’expérimentation concerne les pratiques de débat dans la classe, en lien avec des questions de société et les
       programmes disciplinaires (SES, histoire-géographie, philosophie, etc.) ou d’enseignement moral et civique (EMC).
       RENOUVELER LES PRATIQUES. En se tournant vers les pédagogies anglo-saxonnes et canadiennes, ou encore vers les
       exercices pratiqués dans l’enseignement supérieur, tout particulièrement en droit et en science politique, on découvre qu’il est
       possible, voire facile, de varier les pratiques, de construire de véritables scénarios pédagogiques et de recourir à des
       exercices destinés à travailler les compétences en jeu. Certes, ces formes de débats sont davantage axées sur la joute
oratoire, voire sur les jeux de rôle – qui ne doivent pas l’emporter au détriment de l’argumentation – mais ils offrent de
puissants ressorts pédagogiques. Certains s’apparentent à un véritable « match de football intellectuel » où partisans et
opposants sont amenés à défendre une position qui n’est pas nécessairement la leur.

Objectifs poursuivis
DU CÔTÉ DES ÉLÈVES, l’objectif est de leur donner confiance en leur montrant que le plaisir oratoire existe et qu’il n’est pas
réservé aux élèves qui sont les plus en réussite notamment à l’écrit. Il s’agit de soutenir le développement des compétences
en jeu dans la conduite et l’analyse d’un débat : la prise de parole en public (communication verbale et non verbale),
l’argumentation, la coopération en équipe et l’exercice de leur sens critique. Ces objectifs s’inscrivent dans les attentes du
socle commun et du parcours citoyen, ils répondent également aux objectifs d‘apprentissage en lien avec la continuité
Bac-3/Bac+3. DU CÔTÉ DES PROFESSEURS, il s’agit de développer les compétences professionnelles des enseignants
engagés dans l’expérimentation, notamment : évaluer les progrès et les acquisitions des élèves ; coopérer au sein d’une
équipe ; s’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel.
Description
Un débat parlementaire met en scène l’affrontement de deux équipes tirées au sort (pour/contre) autour d’une décision à
prendre sous forme d’un vote. Il s’agit d’argumenter pour convaincre, d’utiliser toutes les ressources de l’art oratoire et de la
communication non verbale, de mettre en place une stratégie de groupe pour l’emporter, d’adapter son discours à celui du
camp adverse. Ce type de débat offre plusieurs avantages : une mise en œuvre immédiate (une séance en fin de séquence
peut suffire si l’on s’en tient au débat lui-même) ; un réel plaisir de débattre pour les élèves car la séance est animée, vivante,
voire joyeuse ; une dynamique collective se met le plus souvent en place au sein de chaque équipe d’orateurs mais aussi
avec le reste de l’auditoire ; une co-construction souhaitable des règles avec les élèves, en cours d’année, au fur et à mesure
des débats ; un potentiel de développement réel en amont du débat (notamment à travers la construction des compétences
oratoires ou de prise de parole en public) et après le débat (debrieffing ou remédiation, reprise en classe).
Modalité de mise en oeuvre
LA LESSON STUDY nécessite des séances d’observation de débats suivies d’une remédiation à chaud avec les élèves, puis
d’une analyse au sein du collectif. Voici le calendrier 2017-2018 : réunion préparatoire (oct. 2017) ; observation au lycée
B-Pascal (janv. 2018) ; observation au lycée de St-Just (mars 2018) ; observation au lycée St-Paul (mai 2018) ; réunion-bilan
(juin 2018). LES REGLES DU DEBAT. Il convient de partir de règles et de les faire évoluer avec les élèves d’un débat à un
autre. L’implication des élèves dans les débats eux-mêmes dépend aussi du travail de préparation, des remédiations (après
chaque débat) et de la co-construction des règles avec eux. *Une thématique préparée en amont. *Les acteurs : un président
de séance, un maître du temps, deux équipes d’orateurs de 3 ou 4 membres (la majorité et l’opposition), un public. *Les
équipes d’orateurs sont constituées d’élèves volontaires ou sont tirées au sort. Ils ont 15 à 20 min de préparation pour
élaborer une stratégie collective (partage des rôles, des arguments). *Le président donne la parole à tour de rôle aux différents
orateurs qui ont chacun 2 à 3 min pour présenter leurs arguments (ce temps peut être fractionné). Il fait respecter la
procédure. *Le maître du temps chronomètre le temps de parole de chaque orateur. *Pendant la préparation le public prépare
un argumentaire, pendant le débat il interagit avec la salle : il applaudit, manifeste son approbation ou sa désapprobation aux
arguments d’un orateur dans la limite du bon fonctionnement du débat. À la fin du débat il vote pour l’équipe la plus
convaincante.
Trois ressources ou points d'appui
1/ Un contexte porteur : le dispositif inter-établissements des Débats citoyens en Auvergne-Rhône-Alpes, initié et piloté par le
lycée Fauriel depuis 2013. 2/ L’accompagnement efficace de la CARDIE de Lyon dans le cadre d’une expérimentation
formalisée (ouvrant à des ordres de mission) et d’un accompagnement efficace. 3/ Un collectif de travail interdisciplinaire et
intercatégoriel intégrant des IA-IPR d’histoire-géographie et de philosophie.
Difficultés rencontrées
EVALUATION-BILAN (CARDIE). En début d’année, les difficultés ressenties sont associées à l’engagement des élèves et à
leur surcharge de travail alors qu’en fin d’année elles sont davantage centrées sur leurs pratiques. Les professeurs
considèrent tous que l’expérimentation des débats parlementaires leur a permis de développer des compétences
professionnelles. Ils mettent en avant des compétences liées au travail collectif enseignant donc directement sont liées à la
méthodologie de Lesson Study. La plupart (3/5) affirme réinvestir dans leur enseignement « ordinaire », des principes d’une
classe inversée.
Moyens mobilisés
Les séances de débat peuvent intervenir dans le cadre de l’EMC, de l’AP (interdisciplinaire) et des cours disciplinaires
(histoire-géographie, SES). La Lesson Study est organisée dans le cadre des ordres de mission délivrés par la CARDIE, ce
qui ne permet que trois séances d’observation/analyse et une séance de bilan. La première réunion préparatoire est effectuée
sur autorisation du chef d’établissement. Normalement une Lesson Study nécessiterait des rencontres plus régulières. Un outil
collaboratif en ligne permet les échanges au sein du collectif.
Partenariat et contenu du partenariat
Le collectif de travail rassemble six enseignants (dont le chef de projet) issus de 4 lycées (dont une CPGE), une chargée de
mission à la CARDIE (docteure en sciences de l’éducation, axe de recherche : recherches collaboratives et développement
professionnel), deux IA-IPR (histoire-géographie et philosophie). Pour la 2e année d’expérimentation, une équipe de
l’IFE-ENS Lyon a été sollicitée et a déjà participé à une première réunion.
Liens éventuels avec la Recherche
Originaires du Japon sous le nom de « Jugyo Kenkyu », les Lesson Study (LS) sont développées aux États-Unis dans les
années 2000 suite à des études internationales montrant les bonnes performances des élèves japonais en mathématiques.
Depuis, cette nouvelle forme de développement professionnel des enseignants a notamment été menée en Suisse, par
Stéphane Clivaz, dans le Laboratoire Lausannois Lesson Study (3LS) à la Haute École de Pédagogie de Vaud. Toujours dans
le domaine des mathématiques. En voici le fonctionnement : « Les LS partent d’une difficulté à propos d’un sujet
d’enseignement, relevée par un groupe d’enseignants. Les enseignants analysent l’apprentissage visé, étudient la notion
mathématique, consultent les divers moyens d’enseignement, étudient des articles de revues professionnelles... Cette étude
leur permet de planifier ensemble une leçon. Cette leçon est mise en œuvre dans la classe d’un des membres du groupe. Les
autres enseignants observent la leçon en direct et analysent son impact sur les apprentissages des élèves. Le groupe peut
décider de planifier une version améliorée de la leçon qui sera donnée dans la classe d’un autre enseignant et la boucle
recommence. » (S. Clivaz, Les Lesson Study ? Kesako ?, Math-Ecole, n°224, nov. 2015, p. 23-24). Dans le cas du « Debate
Study », l’expérimentation porte sur une pratique de débat en classe (et non une leçon) et, de fait, elle place les
apprentissages des élèves au cœur de l’observation et implique la construction d’outils communs d’évaluation des
compétences. Voir les ressources et références bibliographiques (lien ci-dessous).

Evaluation
Evaluation / indicateurs
APPRENTISSAGES (ÉLÈVES) : conduite des débats (prise de parole, arguments échangés, respect des règles) ; analyse
des arguments échangés, modifications à apporter pour faire progresser les débats ; consolidation des compétences (parler
en public, argumenter en mobilisant des connaissances, collaborer au sein d’une équipe pour convaincre). PRATIQUES
(PROFESSEURS) : nombre de débats mis en œuvre ; implication dans le groupe de travail ; ressources produites et diffusées
pour la conduite d’un débat et l’évaluation des compétences des élèves.
Documents
=> Extrait de l’ouvrage Débats citoyens en AURA
Chapitre 10 « Débattre autrement » de l’ouvrage issu des Débats citoyens 2016-2017 (p. 199-226) : bilan de l’expérimentation,
ressources pédagogiques, références bibliographiques.
URL : http://claude-fauriel.elycee.rhonealpes.fr/lectureFichiergw.do?ID_FICHIER=1533
Type : document

Modalités du suivi et de l'évaluation de l'action
En adaptant la méthode de Lesson Study aux pratiques de débats en lien avec les sciences humaines, l’expérimentation
Debate Study est pour le moins innovante. Cette formation-recherche s’appuie sur des expertises partagées, elle articule des
temps d’analyse et de préparation, avec des temps d’observation. Chaque séance d’observation se prolonge par une
remédiation « à chaud » avec les élèves, puis un temps d’analyse et d’évaluation au sein du collectif. Par ailleurs, la première
année d’expérimentation a fait l’objet d’un bilan à partir de l’analyse conduite par Michèle Prieur, chargée de mission à la
CARDIE de Lyon, à partir des réponses fournies par les professeurs à 2 questionnaires, l’un proposé en janvier 2017 et l’autre
en juin 2017. Il s’agissait d’apprécier en quoi la méthodologie de Lesson Study pouvait contribuer au développement
professionnel des enseignants impliqués. L’expérimentation est reconduite en 2017-2018 avec la CARDIE afin d’améliorer la
méthodologie de Lesson Study et de développer des ressources pédagogiques utilisables par d’autres enseignants pour
faciliter l’essaimage. Il est prévu de filmer les débats pour faciliter la remédiation avec les élèves et l’analyse par le collectif en
appliquant la méthodologie du « debriefing flash » de Luc RIA (IFE-ENS Lyon).
Effets constatés
Sur les acquis des élèves :
Outre le plaisir à participer à ce type de débat, il ressort que tous les élèves impliqués ont progressé car plusieurs débats ont
été organisés dans chaque lycée, avec remédiation et évaluation systématiques. Voici les compétences travaillées, chacune
avec 5 niveaux de progression (le 4e niveau étant l’objectif fixé en lycée et le 5e celui de l’enseignement supérieur) : 1/ Parler
en public pour convaincre (de « parler en public, correctement à haute voix » à « prendre efficacement la parole en public ») ;
2/ Argumenter en mobilisant des connaissances (de « écouter, entendre et comprendre les points de vue des autres » à «
développer un discours construit, raisonné et efficace ») ; 3/ Collaborer au sein d’une équipe pour convaincre (de « intervenir
de manière constructive dans les échanges » à « s’engager au service de la stratégie collective »). EVALUATION-BILAN. Les
enseignants se sont outillés de grilles d’auto-évaluation des élèves qu’ils ont perfectionnées au cours de l’année dans une
perspective d’évaluation positive et de prise en compte des différentes compétences en jeu. Ces pratiques dépassent le cadre
de l’expérimentation, elles impactent leur enseignement « ordinaire ».

Sur les pratiques des enseignants :
Une expérimentation pour prendre du recul sur ses pratiques et améliorer le développement des compétences des élèves.
Cette formation-recherche s’appuie sur des expertises partagées, elle articule des temps d’analyse et de préparation, avec
des temps d’observation. Elle vise à faire progresser le niveau d’expertise de chacun : évaluer les progrès et acquisitions des
élèves ; coopérer au sein d’une équipe ; s’engager dans une démarche individuelle et collective de développement
professionnel. EVALUATION-BILAN (CARDIE). En début d’expérimentation, si 3 professeurs sur 5 ont une certaine pratique
des débats en classe, ils sont tous assez novices sur la mise en œuvre de ce format de débat. Au bout d’une année tous ont
pris une certaine confiance dans cette pratique pédagogique car tous en ont mis en œuvre plusieurs débats parlementaires
dans leur classe. Ils identifient plus finement les compétences développées et considèrent que les débats parlementaires
participent à renouveler leurs pratiques en les rendant plus efficaces. Tous les professeurs ont cherché à améliorer la mise en
œuvre des débats en appui sur l’analyse réalisée par le collectif mais aussi sur celle des élèves (les élèves sont consultés). Ils
ont fait évoluer la scénarisation en premier lieu pour mieux impliquer tous les élèves et en second lieu pour leur permettre de
davantage construire leur argumentation.

Sur le leadership et les relations professionnelles :
Les objectifs et la composition du collectif offrent un cadre de travail susceptible de favoriser les échanges pluridisciplinaires,
inter-degrés (secondaire/supérieur) et inter-catégoriels. EVALUATION-BILAN (CARDIE). L’expérimentation a permis de
familiariser les professeurs à l’utilisation d’un espace numérique partagé. Au bout d’un an tous consultent et déposent des
documents, même si l’usage est différencié. Il est intéressant de noter que le professeur qui l’utilise le plus est celui qui n’avait
jamais utilisé un tel outil. Les professeurs ont un grand intérêt à partager leur expérience et à analyser celle-ci. Ils considèrent
que cette réflexivité est favorisée par l’expertise propre et variée des différents acteurs. Ils se sentent soutenus dans la
conduite de l’expérimentation par la conseillère en développement de la CARDIE.
Sur l'école / l'établissement :
L’enjeu de ce type de débat est de répondre aux missions de l’École (argumentation, sens critique, etc.) en lien avec des
sujets de société et des compétences sociales ou professionnelles (parole en public, communication verbale et non verbale,
leadership…). Il offre une modalité de mise en œuvre du parcours citoyen de l’élève. En effet, « les établissements scolaires
sont des lieux d’apprentissage individuel et collectif de l’exercice démocratique de la citoyenneté politique » (BOEN n°25 du
23/06/2016). À travers ce type de débat, les élèves sont amenés à respecter des règles, à mobiliser des ressources (dont le
droit, la loi, les médias, etc.), à s’appuyer sur des situations vécues (et analysées), à exercer leur sens critique… Ce type de
débat peut s’inscrire dans un projet plus vaste à l’échelle de l’établissement, mobilisant d’autres acteurs de l’école, voire du
monde professionnel ou institutionnel, en lien avec des associations ou des collectivités locales et territoriales, comme c’est le
cas dans le dispositif inter-académique des Débats citoyens en Auvergne-Rhône-Alpes (www.fauriel.org/debatscitoyens).

Plus généralement, sur l'environnement :
Les premiers résultats et expériences ont servi d’appui à 4 journées du plan académique de formation (PAF) 2017-2018 : une
formation « Pratiquer autrement le débat en classe » en deux sessions (dont la 2e en mai 2018 pour faire le retour sur les
expérimentations menées par les stagiaires) ; deux journées consacrées au « Théâtre d'improvisation et débat » (en
collaboration avec un IA-IPR de Lettres et deux comédiennes) pour approfondir le travail sur les compétences oratoires et sur
les exercices de prise de parole en public. Un concours d’art oratoire est prévu à l’échelle académique avec finale en mai
2018.
Le type de débat proposé semble mieux faire écho aux enjeux de société et aux compétences sociales attendues de futurs
étudiants et futurs citoyens. C’est bien le modèle de débat démocratique (contradictoire) qui est ici mis en œuvre et qu’on
retrouve à travers le débat public (institutionnel, consultatif, participatif, etc.). Ainsi, les arguments échangés se doivent d’être
construits et documentés. Ils pourraient même continuer à faire l’objet de cyber-débats sur le modèle de la DEBATEBASE de
l’International Debate Education Association (http://idebate.org/debatabase). Ces débats préparent également les élèves à
leur poursuite d’études dans une logique pré-professionnelle (jury de concours, entretien de recrutement) mais aussi de lutte
contre les discriminations car la maîtrise de l’art oratoire dans une perspective de leadership n’est généralement pratiquée que
dans les filières sélectives de l’enseignement supérieur (Droit, Grandes Écoles) et, de fait, réservée à une « élite »… S’exercer
véritablement à l’art oratoire dès le lycée pourrait permettre aux jeunes de prendre confiance en leurs capacités, de lutter
contre l’auto-censure et d’affirmer leurs ambitions… « On ne naît pas orateur. On le devient ! »
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