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AXIROUTE
Z.I Orchidée
18 570 LA CHAPELLE SAINT URSIN
DEMANDE D'ENREGISTREMENT
Article R512-46 du Code de l'Environnement
Implantation temporaire d'une centrale
d'enrobage à chaud
Commune de FARGES EN SEPTAINE
Document complémentaire au formulaire CERFA n°15679*02
Décembre 2020
AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
SOMMAIRE
1 - OBJET DE LA DEMANDE ....................................................................................................... 4
2 - IDENTITE DE L’EXPLOITANT .................................................................................................. 4
3 - DESCRIPTION DU SITE .......................................................................................................... 5
3.1. LOCALISATION .......................................................................................................................... 5
3.2. CONFIGURATION ET OCCUPATION ACTUELLE DES TERRAINS ................................................................ 7
3.3. CONFORMITE AU DOCUMENT D'URBANISME................................................................................. 10
3.4. EFFECTIF ET HORAIRES DE FONCTIONNEMENT ............................................................................... 10
4 - PRESENTATION DES ACTIVITES........................................................................................... 11
4.1. GENERALITES ......................................................................................................................... 11
4.2. PRODUITS MIS EN ŒUVRE ......................................................................................................... 11
4.3. LA CENTRALE D'ENROBAGE........................................................................................................ 13
4.4. LES EQUIPEMENTS ET INSTALLATIONS CONNEXES ........................................................................... 16
4.5. UTILITES ............................................................................................................................... 17
5 - CONTEXTE REGLEMENTAIRE .............................................................................................. 19
5.1. CLASSEMENT ICPE.................................................................................................................. 19
5.2. CLASSEMENT AU TITRE DE LA LOI SUR L'EAU (IOTA) ...................................................................... 22
5.3. URBANISME ........................................................................................................................... 22
6 - IMPACTS DE L'ACTIVITE SUR L'ENVIRONNEMENT ............................................................... 23
6.1. EAU ..................................................................................................................................... 23
6.1.1. Contexte environnemental ............................................................................................. 23
6.1.2. Consommation d'eau ..................................................................................................... 23
6.1.3. Gestion des eaux pluviales ............................................................................................. 23
6.1.4. Suivi de la qualité ........................................................................................................... 24
6.1.5. Prévention des pollutions ............................................................................................... 24
6.2. AIR ...................................................................................................................................... 25
6.3. BRUIT ................................................................................................................................... 26
7 - NOTICE DE SECURITE ......................................................................................................... 27
7.1. SENSIBILITE DU SECTEUR D'ETUDES ............................................................................................. 27
7.2. MOYENS D'INTERVENTION ........................................................................................................ 28
7.2.1. Volume d’eaux d'extinction nécessaires ........................................................................ 28
7.2.2. Moyens d'intervention complémentaires ...................................................................... 28
7.2.3. Dispositif de confinement............................................................................................... 29
7.3. PREVENTION DU RISQUE D’EXPLOSION ........................................................................................ 30
8 - USAGE FUTUR DU SITE ....................................................................................................... 32
9 - CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES .......................................................................... 33
10 - CONFORMITE DES INSTALLATIONS..................................................................................... 33
11 - COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES - ARTICLES R.122-
17 ET R.122-36 ......................................................................................................................... 34
12 - ANNEXES ........................................................................................................................... 39
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 2
AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
Liste des annexes
N° Annexe Nature du document
1 Plan de localisation au 1 / 25 000
2 Plan cadastral au 1 / 2 500
3 Règlement de la zone Nmba du PLU
Arrêté municipal concernant la compatibilité du projet avec les
4 règles d'urbanisme ainsi que l'avis favorable relatif à l'usage
futur proposé
5 Classeur d'exploitation des installations de stockage de GPL
Analyse de conformité à l'arrêté du 9 avril 2019 (prescriptions
6
applicables à la rubrique 2521)
7 Plan de masse au 1 / 500
La réalisation de ce document a été assurée par ETUDES • CONSEIL • ENVIRONNEMENT, en étroite
collaboration avec la société AXIROUTE.
ETUDES • CONSEIL • ENVIRONNEMENT
23, rue Notre Dame – 35 600 REDON
02 99 72 17 31
Rédacteur de l'étude : Julien GUYONNET
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 3
AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
1 - Objet de la demande
Dans le cadre de travaux de rénovation des pistes de la base aérienne BA 702 AVORD (communes
d'AVORD et de FARGES-EN-SEPTAINE), la société AXIROUTE a été retenue pour la réalisation et
l'application des enrobés.
Afin de réaliser ce chantier, une centrale d'enrobage à chaud va être installée dans l'enceinte de la
base, pour une durée d'exploitation estimée à environ 5 mois (mai à septembre 2021). Cette
installation est dédiée à produire des matériaux routiers par enrobage à chaud (enrobé bitumineux).
L'exploitation d'une centrale d'enrobage relève du régime de l’Enregistrement au titre de la
nomenclature des installations classées.
Le présent dossier constitue la demande d'Enregistrement établie selon les dispositions des articles
R.512-46-1 à R.512-46-7 du Code de l'Environnement.
2 - Identité de l’exploitant
AXIROUTE, société créée en 1998, est spécialisée dans les activités des travaux publics : fabrication
et application d’enrobés, terrassement, voirie et transports.
Cette société, dont le siège social est implanté dans la Zone Industrielle Orchidée à
LA CHAPELLE SAINT URSIN (18 570), emploie actuellement une soixantaine de personnes et
présente un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros (année 2019).
AXIROUTE est une filiale du groupe ROGER MARTIN SA, qui regroupe plus de 1 600 collaborateurs
sur une quarantaine de sites, pour un chiffre d'affaires de 350 millions d'euros.
Société AXIROUTE
Base aérienne BA 702 AVORD
Coordonnées du site 12 Avenue de la Marne
18 800 FARGES EN SEPTAINE
Zone Industrielle Orchidée
Coordonnées du siège social 18 570 LA CHAPELLE SAINT URSIN
02 48 66 46 46
Forme juridique SASU au capital de 160 000 €
SIRET 418 161 360 000 23
APE 4312 A
Suivi du dossier Sébastien LOEILLET, responsable matériels et industries
Signataire Laurent DARNAULT, chef d'agence
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 4
AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
3 - Description du site
3.1. Localisation
La centrale d'enrobage sera implantée en limite Est de la base aérienne BA 702 AVORD, sur la
commune de FARGES-EN-SEPTAINE, à 20 km à l'Est de BOURGES.
Base aérienne
702 Avord
Projet
Localisation générale du projet
Les coordonnées géographiques du terrain d'implantation du projet (système LAMBERT 93) sont les
suivantes :
X = 673,88 km,
Y = 6 662,17 km,
Z = 177 m NGF.
La carte IGN au 1 / 25 000 est présentée en annexe.
Les terrains d'emprise du projet sont situés sur une partie de la parcelle n°1319 de la section OA, et
s'étendent sur une superficie de 22 000 m2.
Ces terrains sont localisés dans l'enceinte de la base aérienne BA 702 AVORD (zone démilitarisée en
bordure de la base), et mis à disposition dans le cadre du chantier.
Les plus proches habitations sont localisées à 700 m au Sud et à 950 m au Nord-Ouest.
Les seules installations à proximité sont les bâtiments de la base aérienne à 150 m à l'Ouest et la
centrale à béton de la société BOUYGUES au Nord (installation temporaire également liée aux
travaux de réfection des pistes). Les autres terrains composant le voisinage du projet sont des
terrains agricoles ou non aménagés.
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 5
AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
Zone démilitarisée
Limites de la
base aérienne
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 6
AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
3.2. Configuration et occupation actuelle des terrains
Les terrains destinés à accueillir le projet correspondent à une plateforme composée de matériaux
compactés et nivelés (géotextile recouvert de béton concassé 0/200 puis d'une couche de finition
0/40).
Il n'y a actuellement aucune installation sur ces terrains. Leur aménagement a été prévu
spécialement pour les travaux de réfection des pistes. Ils correspondaient auparavant à une zone
enherbée régulièrement fauchée (zone démilitarisée en périphérie de la base).
Photographies des terrains d'implantation du projet
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 7
AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
Zone
démilitarisée
Emprise du projet
Limites de la base
BA 702 AVORD
Vue aérienne des terrains du projet
Le projet consiste à aménager :
La centrale d'enrobage en partie Nord de la parcelle. Cette unité mobile est composée de
plusieurs installations (voir descriptif au chapitre 4) :
o tambour sécheur-malaxeur,
o parc à liant (stockage de bitume en cuves),
o cuves de stockage de GPL,
o trémies d'alimentation en granulats,
o zone de chargement des camions.
Cette zone représente une surface d'environ 3 700 m2.
L'ensemble de ces installations sera placé à plus de 35 mètres des limites de propriété.
Une zone de stockage de granulats en partie Sud de la plateforme (zone d'environ
9 500 m2),
Des voies de circulation périphériques.
Les seuls bâtiments correspondront au poste de pilotage de la centrale et aux locaux sociaux. Ils
seront de type bâtiment modulaire.
Le plan des installations projetées est fourni en page suivante.
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 8
AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
Configuration générale du site
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 9
AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
3.3. Conformité au document d'urbanisme
Selon le Plan Local d'Urbanisme (PLUi) de FARGES EN SEPTAINE, la centrale d'enrobage sera
implantée en zone Nmba, correspondant à une zone naturelle située dans un secteur militaire
(secteur faiblement bâti de la base aérienne).
AXIROUTE
Classement des terrains au titre du PLU
Selon le règlement de la zone Nmba (voir document en annexe), sont autorisés "Les locaux
techniques et industries des administrations publiques et assimilés s’ils ne sont pas incompatibles
avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière."
Dans le cas présent, ce projet est lié à l'exploitation et à l'entretien d'une administration publique.
Plusieurs dispositifs ont été prévus afin d'éviter tout impact sur les espaces agricoles et forestier
(traitement des rejets atmosphériques, collecte et traitement des eaux de ruissellement). Ce projet
ne conduit pas à la destruction d'un espace agricole ou forestier.
Par ailleurs, le caractère temporaire de ce site limite d'autant plus le risque d'effets sur les espaces
agricoles.
Le maire de FARGES EN SEPTAINE, compétent en matière d'urbanisme sur la commune, a été
consulté sur la faisabilité de ce projet sur ces terrains. Le maire de FARGES EN SEPTAINE a confirmé
que ce projet est compatible avec les règles d'urbanisme en vigueur (voir arrêté municipal joint en
annexe).
3.4. Effectif et horaires de fonctionnement
L'installation nécessitera la présence de 3 opérateurs. Elle fonctionnera sur une plage horaire allant
de 6 heures à 21 heures.
En fonction des contraintes liées au chantier (piste devant rester fonctionnelle), la centrale pourra
être amenée à fonctionner en période de nuit 1 fois par semaine, et 1 fois par mois le week-end.
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 10AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
4 - Présentation des activités
4.1. Généralités
Le projet consiste à produire et appliquer environ 75 000 tonnes d'enrobés pour la réfection des
pistes de la base aérienne.
Une centrale d'enrobage à chaud est composée d'un ensemble de matériels permettant de réaliser,
dans des conditions bien définies, le mélange de matériaux (granulats, filler) avec un liant (bitume).
Ce mélange, appelé "enrobé", est utilisé en travaux routiers principalement, pour réaliser des
couches de roulement (routes, autoroutes, parkings, etc.).
Les propriétés d'un enrobé dépendent de la nature et de la taille des matériaux employés, de la
quantité et de la qualité du liant (bitume).
La centrale d'enrobage prévue (RF 400 HIGWAY de la marque MARINI-ERMONT) est une installation
mobile, transférée sur différents sites en fonction des chantiers à réaliser.
La durée prévisionnelle du chantier est d'environ 5 mois (production et application).
4.2. Produits mis en œuvre
Les granulats naturels
Les granulats correspondent à la "charge". Le mélange, séchage et enrobage par le liant permet
de constituer le matériau routier.
Ils seront essentiellement composés de sables et de graviers, et proviendront de carrières locales
(origine exacte non connue à la date de rédaction de cette étude).
Ces matériaux seront acheminés jusqu’au site et seront stockés à même le sol sur les aires de la
plateforme prévues à cet effet, en fonction de leurs caractéristiques et de leur granulométrie.
L'emprise de la plateforme de stockage des granulats représentera environ 9 500 m2.
Le filler
Le filler est une fraction très fine qui est intégré au process afin d'assurer un bon enrobage des
granulats.
Il est de deux types :
des poussières récupérées au niveau du dépoussiéreur de l’installation et réintroduites
directement dans la production d'enrobés,
des fines d'apport stockées dans un silo de 50 m3 sur le poste mobile.
La quantité totale de filler nécessaire au chantier peut être estimée à 2 000 tonnes environ (3 % du
tonnage de produits finis).
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 11AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
Les produits bitumineux
Le bitume est utilisé comme liant et permet l'agrégation des granulats entre eux. A température
ambiant, le bitume correspond à une matière visqueuse. Il doit être réchauffé à 140°C environ pour
maintenir sa fluidité.
La réception
Les bitumes seront transportés par des camions citernes spécialisés, équipés pour le maintien en
température.
Le remplissage des cuves est assuré à partir d’un groupe de dépotage placé dans un bac permettant
la récupération des égouttures. Même en cas de fuite, la diffusion de produit serait limitée étant
donné le caractère visqueux du bitume à température ambiante.
Les opérations de dépotage sont assurées par aspiration depuis les pompes fixes de la centrale
d’enrobage. Le démarrage de l’opération de dépotage nécessite la validation préalable de la cabine
de commande.
Le groupe de dépotage est également équipé d’un enrouleur pour permettre la mise à la terre du
camion-citerne et d’un interphone de liaison avec la cabine de commande.
Le stockage
Le bitume sera stocké dans 2 cuves (installation dénommée parc à liant). Ces cuves doivent être
chauffées pour que le produit puisse être pompé.
Le bitume sera stocké dans 2 cuves de 110 m3. Des résistances électriques permettent d'assurer le
chauffage de l'enceinte de la cuve. Un calorifugeage est assuré par une couche de laine de verre.
Chaque cuve est dotée d’un ensemble de dispositifs de contrôle et de sécurité dont notamment :
Une sonde de température à lecture directe,
Une sonde de mesure de niveau à différents seuils :
o Seuil haut entrainant une alerte visuelle et sonore,
o Seuil bas entrainant l’arrêt des agitateurs et du dispositif de chauffage.
Une sonde de niveau haut anti-débordement par lames vibrantes,
Une tuyauterie de trop plein et une tuyauterie d’évent distinctes ramenées au niveau du sol
(rétention).
Au total, ces citernes cumuleront une capacité totale de bitume de 220 m3 (2 x 110 m3). Ces cuves
seront placées sur une rétention étanche (géomembrane placée sur blocs béton en périphérie).
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 12AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
4.3. La centrale d'enrobage
Caractéristiques générales
La centrale prévue présente les principales caractéristiques suivantes :
Marque MARINI - ERMONT
Référence RF 400 HIGWAY
Année de fabrication 2020
Plage de production 200 – 400 t/h
Type Centrale d'enrobage à chaud continue
Combustible du sécheur GPL
Photo d’illustration (documentation fournisseur)
Ce poste d’enrobage est adapté pour la réalisation de moyens et grands chantiers. La technologie
mise en œuvre permet de recycler jusqu'à 50 % d'agrégats.
Fonctionnement de la centrale
Ce projet prévoit la production de 75 000 tonnes d'enrobés, avec capacité de production de 400 t/h.
La centrale d'enrobage ne fonctionnera toutefois pas en continu (phases de rabotage préalable et
de marquage après application).
La centrale est neuve et répond à toutes les normes réglementaires imposées aux constructeurs.
Le procédé de fabrication comprend les étapes suivantes :
l'approvisionnement des matières premières (granulats et agrégats d’enrobés, filler, bitume),
le stockage de ces matières (aires de stockage extérieures, silo, citernes calorifugées),
le chargement et le dosage des granulats dans les prédoseurs,
le séchage des granulats,
le mélange des granulats avec le bitume et les fillers dans le malaxeur,
le stockage des matériaux enrobés dans une trémie,
le chargement des camions.
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 13AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
Synoptique de fonctionnement d’une centrale d’enrobage à chaud
1. Chargement et pré-dosage des granulats
Les granulats sont repris des stocks et déversés dans 8 trémies prédoseuses en ligne d’une capacité
totale de chargement de 80 m3 (8 x 10 m3). Chaque trémie est destinée à une fraction
granulométrique particulière.
L’installation disposera également de 2 trémies dédiées aux agrégats d’enrobés recyclés (matériaux
issus du grattage des routes et recyclés par mélange avec les granulats).
Leur alimentation se fera par l’intermédiaire d’une chargeuse sur pneus.
Les matériaux issus de chaque trémie sont ensuite collectés sur un convoyeur à bande puis déversés
sur un second tapis convoyeur peseur qui les achemine vers le tambour sécheur.
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 14AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
Trémies prédoseuses
2. Séchage des granulats
Les matériaux sont séchés par un brûleur d’une puissance thermique de 28 MW à haut rendement,
fermé et silencieux, fonctionnant au GPL. Sa commande est assurée depuis la cabine, soit en
automatique, soit en manuel.
Le but du séchage est :
d'évaporer l'eau naturellement comprise dans les granulats,
de chauffer les granulats en vue de leur enrobage.
Le séchage des granulats est réalisé dans la partie basse du tambour sécheur-malaxeur.
3. Le dépoussiérage
Les granulats comportant une quantité plus ou moins importante d'éléments fins, le séchage
entraine la production de poussières d'où la nécessité de disposer d'un système de dépoussiérage.
Les granulats prédosés, introduits dans le sécheur renferment une proportion variable d'environ
7 % d'éléments très fins (le maximum étant 10 %), inférieurs à 80 microns. La présence de ces fines
est indispensable dans la composition de l'enrobé. Il convient donc d'en limiter la perte et d'en
recycler le maximum.
L'air nécessaire à la combustion du GPL et la poussière générée par le séchage des matériaux sont
dirigés, par la mise en dépression générale du tambour-sécheur-malaxeur, vers un système de
filtration comprenant un cyclone pré-séparateur et un filtre à manches.
Ce filtre à manches est divisé en 20 cellules, et compte 700 manches filtrantes (surface de filtration
de 1 300 m2). Le décolmatage automatique est assuré par injection d'air comprimé.
Le fournisseur de l'installation garantit une concentration de rejet en poussière inférieure à
50 mg/m3.
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 15AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
En sortie du filtre, les gaz dépoussiérés sont rejetés à l’atmosphère via une cheminée d’un diamètre
de 1,35 m et d’une hauteur de 13 m.
Les poussières emprisonnées dans les manches sont ensuite périodiquement décolmatées par un
système de mise à l’air libre puis reprises au fond du caisson par une vis de transport pour être
redirigées et réintroduites dans le tambour-sécheur-malaxeur ou dirigées vers le silo à filler.
L’ensemble de filtration est équipé de plusieurs sondes de température afin de prévenir les risques
liés aux températures excessives des gaz (report d’alarme au niveau du poste de commande).
4. L’enrobage
Les matériaux séchés et dépoussiérés sont acheminés à l’extrémité du tambour sécheur-malaxeur.
Ils vont alors être enrobés par injection de bitume et de fillers.
Cette opération est réalisée dans une zone en aval de la flamme et donc sans contact avec cette
dernière.
Le bitume doit être chaud lors de son introduction dans le circuit d’alimentation. Le bitume contenu
dans les cuves pourra être ainsi porté jusqu’à une température de 160°C maximum. Le réchauffage
et le maintien en température du bitume est assuré par un ensemble de résistances électriques
installées en fond et dans la masse de chacune des cuves.
Le bitume est ensuite dosé via une pompe à débit variable avant d’être transféré jusqu’à la zone de
malaxage du tambour sécheur par une canalisation calorifugée et réchauffée électriquement.
5. Chargement des enrobés
A la sortie du tambour sécheur-malaxeur, les enrobés sont montés au moyen d’un convoyeur à
raclette, réchauffé sur toute sa longueur, en direction de la trémie de stockage.
Cette trémie est calorifugée et présente une capacité de 40 t.
Le chargement des camions est directement réalisé sous la trémie, par ouverture d’une trappe en
partie basse (chargement gravitaire).
4.4. Les équipements et installations connexes
La cabine de commande et les systèmes de contrôle centralisés
Tous les équipements de la centrale sont pilotés à partir de la cabine de commande. Un système
d’automatisation gère l’ensemble du processus depuis le dosage des granulats jusqu’au stockage
des enrobés.
L‘ensemble du cycle de séchage et de filtrage est asservi à l’automate qui régule la production,
contrôle les températures, les dépressions, le fonctionnement du brûleur et du filtre. En cas
d’anomalie, il signale les erreurs à l’opérateur et peut arrêter le cycle de fabrication.
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 16AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
L’installation de dosage des additifs
L’installation est équipée d’un caisson destiné au stockage et au dosage d’additifs (produit
spécifique pour la fabrication d’enrobés dit « basse-température »).
Le caisson est dimensionné pour accueillir au maximum deux containers d’un volume de 1 m3. Il se
présente sous la forme d’un ensemble fermé avec bac de rétention intégré. L’introduction des
additifs se fait directement dans le circuit des bitumes via une pompe et une tuyauterie spécifique.
Les besoins en additifs représentent en moyenne de 0,3 à 0,5 % des besoins totaux en bitume.
4.5. Utilités
L’électricité
La production d’électricité nécessaire au fonctionnement du poste d’enrobage sera assurée par des
groupes électrogènes alimentés au gasoil non routier (GNR). De ce fait, le poste mobile ne nécessite
aucun raccordement au réseau électrique.
Le courant électrique est distribué sur l'ensemble des installations à partir d'un local de puissance
installé dans la cabine de commande.
Le site d’étude disposera ainsi de deux groupes électrogènes :
un groupe d'une puissance de 800 kW, nécessaire au fonctionnement et à l’éclairage de
l’ensemble de l’installation ;
un groupe d'une puissance de 120 kW destiné à maintenir constante la température de
l'installation, notamment lors des arrêts de production.
Ces deux groupes n’ont pas vocation à fonctionner de façon simultanée, le petit groupe prenant le
relais du groupe principal lorsque celui-ci s’arrête afin de maintenir à température les produits.
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 17AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
GPL
Le GPL servant à alimenter le brûleur du tambour sécheur-malaxeur sera stocké dans 8 cuves de
3,2 tonnes chacune, soit un total de 25,6 tonnes. Le GPL sera stocké sous forme liquide.
Les cuves seront placées à 40 mètres de la voie de circulation la plus proche (desserte de la base),
à 60 mètres des limites de propriété et à plus de 200 mètres des installations les plus proches de
la base.
La mise à disposition de ces cuves, leur installation et leur mise en service seront assurées par la
société BUTAGAZ. Un classeur d’exploitation recense toutes les règles d’exploitation et de
sécurité à respecter. Le classeur d’exploitation présenté en annexe correspond aux cuves
installées sur un ancien chantier ayant accueilli la même centrale d’enrobage. Il va être mis à jour
pour ce projet, mais les caractéristiques des cuves et les dispositifs de sécurité sont identiques.
Le remplissage des cuves est assuré par un opérateur de la société BUTAGAZ, formé
spécifiquement à cette opération.
L'installation de GPL présente sur le site sera équipée des principaux dispositifs de sécurité
suivants :
soupape sur chacune des cuves (pour éviter la montée en pression du gaz dans la cuve),
soupapes et manomètres sur le réseau d'alimentation des brûleurs (contrôle de la pression
dans les réseaux),
arrêt d'urgence sur l'alimentation en GPL, permettant de limiter une fuite.
Le parc de stockage des cuves est délimité par des barrières de chantier rigides. Les consignes de
sécurité seront affichées à l’entrée du parc.
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 18AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
Carburant
L’alimentation des groupes électrogènes et des engins sera assurée à partir de 2 cuves de GNR :
Une cuve double peau de 3 m3 pour l'alimentation des engins,
Une cuve double peau de 5 m3 pour les groupes électrogènes.
5 - Contexte réglementaire
5.1. Classement ICPE
Le classement est établi conformément à la nomenclature des installations classées annexée à
l'article R.511-9 du code de l'environnement.
A Autorisation
D Déclaration
E Enregistrement
DC Déclaration soumise au contrôle périodique
NC Non Classable, en dessous des seuils de classement
Le tableau ci-joint présente le classement des installations de l'établissement au regard des
installations classées.
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 19AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
AXIROUTE - AVORD Installations classées pour la protection de l'environnement
Caractéristiques de Seuil
Rubrique Désignation de l'activité Régime
l'installation D E A
Centrale d'enrobage au bitume de matériaux routiers
2521 Centrale d’enrobés à chaud E / Sans seuil /
1. A chaud (régime d’Enregistrement sans seuil)
Station de transit, regroupement ou tri de produits minéraux ou
de déchets non dangereux inertes autres que ceux visés par
2517 9 500 m2 D 5000 m² 10000 m² /
d'autres rubriques.
Critère de classement : superficie de l'aire de transit
Combustion
A. Lorsque sont consommés exclusivement, seuls ou en Puissance totale de
mélange, du gaz naturel, des gaz de pétrole liquéfiés, du 0,92 MW 20 à 50
2910 biométhane, du fioul domestique, du charbon, des fiouls 2 groupes électrogènes de DC 1 MW /
MW
lourds (...) 800 et 120 kW
Critère de classement : puissance thermique nominale
Houille, coke, lignite, charbon de bois, goudron, asphalte,
brais et matières bitumineuses. Total : 250 t
4801 2 cuves de bitumes de D 50 t / 500 t
Critère de classement : Quantité susceptible d'être présente 110 m3 chacune (125 t)
dans l'installation
4718. Gaz inflammables liquéfiés de catégorie 1 et 2 (y
compris GPL) et gaz naturel
Critère de classement : Quantité totale susceptible d'être Total : 25,6t t
4718.2 DC 6t / 50 t
présente dans les installations. GPL (propane) : stockage de
8 x 3,2 t
Critère de classement : capacité de stockage
1435. Stations-service : installations, ouvertes ou non au
public, où les carburants sont transférés de réservoirs de
50 m3 annuel
1435 stockage fixes dans les réservoirs à carburant de véhicules NC 500 m3 20000 m3 /
(alimentation chargeur)
Critère de classement : Volume annuel de carburant liquide
distribué
Demande d'enregistrement - ECE - 2020 20AXIROUTE – FARGES-EN-SEPTAINE
AXIROUTE - AVORD Installations classées pour la protection de l'environnement
Caractéristiques de Seuil
Rubrique Désignation de l'activité Régime
l'installation D E A
Station de transit de produits minéraux pulvérulents non
ensachés tels que ciments, plâtres, chaux, sables fillérisés
2516 Silo de 50 m3 de filler NC 5000 m3 25000 m3
ou de déchets non dangereux inertes pulvérulents.
Critère de classement : capacité de transit
Produits pétroliers spécifiques et carburants de substitution Stockages de GNR : 8 000 l,
4734.2 soit 7 tonnes NC 50 t 500 t 1000 t
Critère de classement : capacité de stockage
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5.2. Classement au titre de la loi sur l'Eau (IOTA)
Conformément aux articles L.214.1 à L.214.6 du Code de l'Environnement et à l'article R 241.1 de ce
code, le site de AXIROUTE est soumis à Déclaration au titre de la Loi sur l'Eau au titre de la rubrique
2.1.5.0.
Activité Rubrique Classement
Rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou
sur le sol ou dans le sous-sol, la superficie totale du site (2,2 ha) 2.1.5.0.2° Déclaration
étant supérieure à 1 hectare mais inférieure à 20 hectares.
Conformément aux dispositions de l'article L.512-7 I bis du code de l'environnement, "Pour un projet
soumis à enregistrement au titre des ICPE, cet enregistrement porte également sur les IOTA que leur
connexité rend nécessaires à l'ICPE, ou dont la proximité est de nature à en modifier notablement les
dangers ou inconvénients. Ils sont alors regardés comme faisant partie de l'ICPE et ne sont pas
soumis aux procédures IOTA.
Dans le cas présent, le régime déclaratif au titre des IOTA est lié à l'emprise du site accueillant les
installations relevant du régime ICPE, et est donc connexe à la réglementation ICPE. Dans ce
contexte, il n'est pas nécessaire de produire un dossier de Déclaration au titre de la loi sur l'eau.
Comme présenté au paragraphe 6.1, des travaux ont été prévus afin de répondre aux prescriptions
relatives à la rubrique 2.1.5.0 (collecte et traitement avant rejet dans un bassin d'infiltration).
5.3. Urbanisme
Conformément aux dispositions de l'article R.421-5 du Code de l'Urbanisme, la mise en place de
bâtiments modulaires nécessaires au fonctionnement d'un chantier est exemptée de procédures de
demande de permis de construire.
Article R. 421-5. Sont dispensées de toute formalité au titre du présent code, en raison de la faible
durée de leur maintien en place ou de leur caractère temporaire compte tenu de l'usage auquel elles
sont destinées, les constructions implantées pour une durée n'excédant pas trois mois.
Toutefois, cette durée est portée à […] :
c) La durée du chantier, en ce qui concerne les constructions temporaires directement nécessaires
à la conduite des travaux ainsi que les installations liées à la commercialisation d'un bâtiment en
cours de construction et pour une durée d'un an en ce qui concerne les constructions nécessaires au
maintien des activités économiques ou des équipements existants, lorsqu'elles sont implantées à
moins de trois cents mètres du chantier ;
Les seuls locaux projetés correspondent aux bâtiments modulaires liés à l'exploitation de la centrale
d'enrobage. Aucune demande de permis de construire n'est donc nécessaire dans le cadre de ce
projet.
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6 - Impacts de l'activité sur l'environnement
En complément des données relatives à l'état initial du site présentées dans le CERFA n°15679*02,
des précisions sont apportées ci-dessous sur les impacts potentiels de l'activité sur l'environnement,
ainsi que les mesures de prévention et de suivi associées.
6.1. Eau
6.1.1. Contexte environnemental
Le terrain est inclus dans le bassin versant de l'Yèvre, située à 1,1 km à l'Est du site.
Au niveau des terrains du projet, les eaux de ruissellement s’évacuent par infiltration dans les
espaces verts périphériques (absence de réseau de collecte ou de fossé dans ce secteur).
La nappe souterraine présente au droit du terrain correspond aux calcaires et marnes du Jurassique
supérieur du bassin versant de Yèvre/Auron. D'après des forages réalisés à 500 m au Sud-Ouest, elle
s'écoule à une profondeur d'environ 4 m au niveau du projet.
Le site n'est pas localisé dans un périmètre de protection de captage en eau potable.
6.1.2. Consommation d'eau
La centrale d'enrobage ne nécessite pas d'eau pour fonctionner.
Les seuls besoins en eau du projet seront liés aux besoins sanitaires.
Les installations étant temporaires, elles ne seront pas raccordées au réseau d'adduction d'eau
potable. L'approvisionnement en eau sera assuré par une citerne pour les sanitaires et des bouteilles
d'eau pour la consommation des ouvriers.
6.1.3. Gestion des eaux pluviales
Les eaux ruisselleront vers la zone Est du site (pente naturelle des terrains). Ces eaux seront traitées
par un séparateur à hydrocarbures, puis seront rejetées vers une noue d’infiltration qui sera
aménagée dans les espaces verts à l’Est de la plateforme.
Afin de canaliser les eaux, un léger merlon va être aménagé en bordure Est de la plateforme. Un
dispositif d’obturation sera mis en place en amont du séparateur à hydrocarbures, permettant de
disposer d’une capacité de confinement en cas de pollution accidentelle.
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6.1.4. Suivi de la qualité
Conformément aux dispositions de l’arrêté du 9 avril 20191, AXIROUTE procèdera à un contrôle
périodique de la qualité des eaux pluviales rejetées au milieu naturel (noue d’infiltration).
Les fréquences de contrôles et valeurs limites à respecter sont présentées dans le tableau suivant.
Paramètre Fréquence de contrôle Valeur limite (mg/l)
DCO Trimestrielle 125
MES Mensuelle 35
DBO5 Mensuelle 30
Hydrocarbures totaux Mensuelle 10
6.1.5. Prévention des pollutions
Les scénarios susceptibles d'être à l'origine d'une pollution des eaux sont les suivants :
une fuite sur les cuves de GNR,
une fuite sur une cuve de bitume,
le déversement d'eau d'extinction d'incendie en cas de sinistre.
Le stockage du GNR se fera dans des cuves double peau.
Au niveau du parc à liant, une rétention étanche de 170 m3 sera aménagée. Etant donné le caractère
temporaire de l’installation, la mise en place d’une rétention bétonnée n’a pas été prévue (coûts
importants liés à l’aménagement puis au démantèlement).
Cette rétention sera assurée par la mise en place d’une géomembrane étanche et de blocs béton
en périphérie (également recouverts de la géomembrane).
Le risque de pollution lié à une fuite de bitume reste toutefois limité étant donné que ce produit
prend un caractère visqueux à température ambiante.
Cette rétention a également été dimensionnée afin de confiner les eaux d'extinction d'un incendie.
(Voir calcul au paragraphe 0).
La capacité de 170 m3 correspond au volume majorant entre les 2 scénarios identifiés :
fuite d'une cuve : besoin correspondant à 100 % de la plus grande cuve, ou 50 % du volume
total stockés (dispositions de l'arrêté du 09/04/2019), soit 110 m3 dans le cas présent.
confinement d'eaux d'extinction d'incendie : besoin de 170 m3 (voir paragraphe 7.4.3).
1
Arrêté relatif aux dispositions applicables aux installations soumises à Enregistrement au titre de la
rubrique 2521 de la nomenclature des installations classées.
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6.2. Air
Les rejets atmosphériques de la centrale d'enrobage seront constitués par :
les poussières de granulats,
les émissions issues de la combustion incomplète du gaz utilisé pour chauffer et sécher les
granulats (COV non méthaniques, CO, NOx).
Comme précisé au paragraphe 4.3, l'installation sera équipée d'un dispositif de dépoussiérage de
l'air et des gaz captés dans le tambour sécheur-malaxeur (filtre à manche avec décolmatage
automatique).
L'air traité sera évacué par une cheminée d’une hauteur de 13 m.
L’installation projetée est neuve. Le procédé et le système de filtration sont conçus pour respecter
les valeurs limites d’émission définies dans l’arrêté du 9 avril 2019.
Une campagne de mesure des rejets atmosphériques a été réalisée sur la même centrale que celle
prévue, et utilisant le même combustible (GPL).
Les valeurs mesurées sont comparées aux valeurs limites définies par l’arrêté du 9 avril 2019.
Composé Valeur mesurée (mg/m3) Valeur limite (mg/m3)
Poussières 0,9 50
NOx 11,4 350
COV NM 82 110
SO2 1,1 300
CO Non Mesuré 500
Remarque : les paramètres mesurés correspondent à ceux de l’arrêté d’autorisation d’exploiter de la
centrale (installation antérieure à l'apparition du régime d'Enregistrement).
Ces éléments montrent que les effluents rejetés par l’installation sont largement inférieurs à la
valeur limite réglementaire.
Conformément aux dispositions de l’arrêté du 9 avril 2019, AXIROUTE procèdera à un contrôle des
rejets après la mise en service de l’exploitation. La fréquence de contrôle étant annuelle, seul 1
contrôle sera nécessaire pour ce chantier.
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6.3. Bruit
Le secteur d’étude présente une faible sensibilité en termes de nuisances acoustiques potentielles :
site implanté en bordure d’une base aérienne et absence d’habitation à proximité (la plus proche
étant localisée à 700 mètres du site).
Le fonctionnement d’une centrale d’enrobage génère un faible niveau acoustique, et le site ne
comportera qu’un ou deux engins roulants.
A titre d’information, une campagne de mesures acoustiques a été réalisée sur un chantier équipé
de la même centrale d’enrobage que celle prévue.
Les résultats de mesure indiquent que les niveaux mesurés sont conformes aux valeurs limites
réglementaire :
Conformément aux dispositions de l’arrêté du 9 avril 2019, AXIROUTE fera procéder à un contrôle
des niveaux acoustiques dans un délai de 3 mois après la mise en service de l’installation.
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7 - Notice de sécurité
Le risque principal lié à l'exploitation d'une centrale d'enrobage correspond à l'incendie : stockage
de matière combustible (parc à liant, cuve de GNR) et fonctionnement à haute température dans le
tambour sécheur-malaxeur.
Le risque d'explosion des cuves de GPL est faible, et ne pourrait intervenir qu'en cas d'échauffement
important et prolongé des cuves (incendie à proximité). L'absence de stockage de matières
combustibles à proximité permet de limiter considérablement ce risque.
7.1. Sensibilité du secteur d'études
La commune des FARGES EN SEPTAINE est concernée par le Plan de Prévention des Risques
Technologiques (PPRT) du dépôt de munitions de la base aérienne BA 702 AVORD, approuvé le 9
mars 2015.
Ce PPRT délimite des zones concernées par les risques d'effets thermiques, toxiques, de surpression
et de projection.
Le terrain d'emprise du projet est localisé en dehors de ces zones à risques.
Projet
La base aérienne a par ailleurs demandé à ce que les installations de la centrale soient situés à plus
de 35 mètres des voies de circulation ou installations de la base.
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7.2. Moyens d'intervention
7.2.1. Volume d’eaux d'extinction nécessaires
L’évaluation des besoins en eau en cas d’incendie est définie par l’arrêté du 09 avril 2019.
L'installation doit disposer d'un point d'eau permettant de fournir un débit minimum de 60 m3/h
sur une période de 2 heures, soit un volume de 120 m3.
Etant donné l'absence de poteau incendie à proximité, une réserve incendie (type bâche souple) de
120 m3 sera mise en place.
Elle sera située à moins de 100 mètres des installations, et sera accessible par les services de
secours.
Une aire de stationnement des engins de secours sera matérialisée à l'avant de la réserve. Cette
aire de raccordement est éloignée de la zone à risque d'incendie (parc à liant) et située en dehors
des zones d'effets thermiques (voir modélisation des flux thermiques au paragraphe 0).
7.2.2. Moyens d'intervention complémentaires
En cas d'incendie, des extincteurs appropriés au type de feu seront disponibles immédiatement :
extincteurs à poudre de 9 kg,
extincteurs au CO2 pour les feux électriques,
extincteurs à l’eau pour les brûlures corporelles.
Ces extincteurs sont vérifiés une fois par an par une société spécialisée.
Les granulats et fillers stockés sur le site pourraient également être utilisés pour étouffer un départ
de feu.
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7.2.3. Dispositif de confinement
Le parc à liant correspond à la seule zone à risque significatif d'incendie. Les eaux d'extinction ou de
refroidissement des cuves seraient contenues dans la rétention sous les cuves.
Le dimensionnement du volume de confinement a été réalisé à partir du guide pratique pour le
dimensionnement des rétentions des eaux d'extinction d'incendie D9A (Défense extérieure contre
l'incendie et rétention – CNPP – version de Juin 2020) en fonction de différents paramètres détaillés
dans le tableau suivant.
Calcul du volume de confinement des eaux d'extinction d'incendie selon la D9A
Besoins pour la lutte
60 m3/h pendant 2 heures, soit 120 m3 120 m3
extérieure
Moyens de lutte
Absence de système
intérieure contre Sans objet 0
d'extinction
l'incendie
Volumes d'eau liés 10 l/m² de surface de
Parc à liant = 220 m² 2,2 m3
aux intempéries drainage
Présence de stock de 2 cuves de 110 m3 unitaire
20 % du volume contenu 44
liquides soit 220 m3
VOLUME TOTAL A METTRE EN RETENTION volumes précédents 166 m3
Le volume nécessaire pour le confinement des eaux d’extinction d’incendie représente environ
170 m3.
La rétention du parc à liant représentera un volume de 170 m3 pour assurer le confinement des
eaux d'extinction d'incendie.
L’intégrité physique de cette membrane en cas d’incendie sera garantie par des moyens d’extinction
appropriés localisés à proximité immédiate du parc à liant et par la rapidité d’intervention du
personnel et des services de secours (base aérienne disposant des équipements et personnels
nécessaires).
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7.3. Prévention du risque d’explosion
Le risque d'explosion concerne le stockage de GPL en cuves.
Le principal risque lié à une cuve de GPL est la fuite de gaz. La plage d’inflammabilité du propane se
situe entre 2,4 et 9,5%. Dans cette plage d'inflammabilité, un incendie à proximité de la fuite peut
entrainer l'explosion du nuage de gaz formé.
Le phénomène d'explosion pouvant survenir sur ce type d'installation correspond au BLEVE
(acronyme de l'anglais boiling liquid expanding vapor explosion) : vaporisation violente à caractère
explosif consécutive à la rupture d'un réservoir.
Un BLEVE survient lorsque la pression à l’intérieur du réservoir excède la pression à laquelle la
soupape de sécurité peut encore compenser en libérant la pression excédentaire
Un BLEVE sur un réservoir de propane (explosion) peut survenir lorsque la citerne est soumise à une
chaleur très intense comme par exemple lors d’un incendie soutenu. Lorsque le réservoir est chauffé
par un incendie, le propane à l’intérieur du réservoir se dilate sous l’effet de la chaleur. La soupape
de sécurité s’ouvre au bout de quelques secondes pour permettre au gaz de se dissiper dans
l’atmosphère, et la pression de retomber à l’intérieur de la citerne.
En cas d'exposition très prolongée à un incendie, il peut arriver que la soupape ne fonctionne plus
à son niveau nominal, d'où une augmentation de pression à l'intérieure de la cuve, pouvant conduire
à la rupture du réservoir.
Dans le cas présent, les cuves sont éloignées de 10 mètres des sources d'incendie potentielles (parc
à liant), ce qui limite le risque d'échauffement des cuves.
En cas d'incendie, les services de secours procéderaient à l'arrosage des cuves, ce qui limite
significativement le risque d'exposition.
Par ailleurs, les installations étant localisées en extérieur, le risque de formation d'un nuage de gaz
autour de la soupape peut être écarté (risque uniquement lié aux installations placées sous
bâtiment).
L'installation de GPL présente sur le site sera équipée des principaux dispositifs de sécurité
suivants :
soupape sur chacune des cuves (pour éviter la montée en pression du gaz dans la cuve)
soupapes et manomètres sur le réseau d'alimentation des brûleurs (contrôle de la pression
dans les réseaux),
arrêt d'urgence sur l'alimentation en GPL, permettant de limiter une fuite.
Par ailleurs, BUTAGAZ a établi une procédure sur la conduite à tenir en cas d'incident :
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